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Indicateurs INTERREG France - Suisse 2013 : une année de légère reprise Le cadre de réalisation du diagnostic annuel Le programme opérationnel de coopération territoriale européenne INTERREG IV A France-Suisse est mis en œuvre sous la responsabilité de la Région Franche-Comté, autorité de gestion, et des Coordinations régionales suisses Arc jurassien et Bassin lémanique pour ce qui concerne les financements suisses. L’espace de coopération concerné par ce programme rassemble les territoires frontaliers de l’Arc jurassien et du Bassin lémanique, soit les départements du Territoire de Belfort, du Doubs, du Jura, de l’Ain et de la Haute-Savoie pour la partie française, et les cantons du Jura, de Berne, de Neuchâtel, de Vaud, de Genève et du Valais pour la partie suisse. Dans ce cadre, la réglementation européenne demande la réalisation d’une analyse de la situation socio-économique du territoire pour les objectifs de coopération territoriale européenne. Le programme opérationnel s’est donc doté d’un système d’indicateurs de contexte qui est mis à jour annuellement. Un document de synthèse est transmis par l’Observatoire Statistique Transfrontalier de l’Arc Jurassien (OSTAJ) à la Région Franche-Comté qui en assure la diffusion aux partenaires du projet. Les principaux résultats de ce travail sont présentés par l’OSTAJ lors du comité de suivi annuel du programme. Pour réaliser ces travaux d’actualisation, l’OSTAJ apparaît comme l’organisme le mieux qualifié. Cet observatoire est en effet destiné à fournir des éléments permettant une analyse de la situation économique et sociale transfrontalière jurassienne. Le rapport annuel intègre petit à petit les indicateurs de la stratégie Europe 2020. En 2013, cela a été le cas pour la part des titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur parmi la population des 30 à 34 ans. En 2014, le taux d’emploi des 20 à 64 ans a été ajouté à l’analyse annuelle.

Indicateurs INTERREG France - Suisse - INSEE€¦ · importations. La contribution du commerce extérieur à la croissance est nulle. Enfin, en 2013, la variation des stocks contribue

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Page 1: Indicateurs INTERREG France - Suisse - INSEE€¦ · importations. La contribution du commerce extérieur à la croissance est nulle. Enfin, en 2013, la variation des stocks contribue

Indicateurs INTERREGFrance - Suisse

2013 : une année de légère reprise

Le cadre de réalisation du diagnostic annuel

Le programme opérationnel de coopération territoriale européenne INTERREG IV A France-Suisse est mis en œuvre sous la responsabilité de la Région Franche-Comté, autorité de gestion, et des Coordinations régionales suisses Arc jurassien et Bassin lémanique pour ce qui concerne les financements suisses.L’espace de coopération concerné par ce programme rassemble les territoires frontaliers de l’Arc jurassien et du Bassin lémanique, soit

les départements du Territoire de Belfort, du Doubs, du Jura, de l’Ain et de la Haute-Savoie pour la partie française, et les cantons du Jura, de Berne, de Neuchâtel, de Vaud, de Genève et du Valais pour la partie suisse.

Dans ce cadre, la réglementation européenne demande la réalisation d’une analyse de la situation socio-économique du territoire pour les objectifs de coopération territoriale européenne.

Le programme opérationnel s’est donc doté d’un système d’indicateurs de contexte qui est mis à jour annuellement. Un document de synthèse est transmis par l’Observatoire Statistique Transfrontalier de l’Arc Jurassien (OSTAJ) à la Région Franche-Comté qui en assure la diffusion aux partenaires du projet. Les principaux résultats de ce travail sont présentés par l’OSTAJ lors du comité de suivi annuel du programme.

Pour réaliser ces travaux d’actualisation, l’OSTAJ apparaît comme l’organisme le mieux qualifié. Cet observatoire est en effet destiné à fournir des éléments permettant une analyse de la situation économique et sociale transfrontalière jurassienne.

Le rapport annuel intègre petit à petit les indicateurs de la stratégie Europe 2020. En 2013, cela a été le cas pour la part des titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur parmi la population des 30 à 34 ans. En 2014, le taux d’emploi des 20 à 64 ans a été ajouté à l’analyse annuelle.

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Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 20142

TABLE DES MATIERES

Contexte national : en 2013, l’économie française progresse faiblement, l’économie suisse reprend de la vigueur

En France, l’activité repart doucement

En Suisse, l’activité reprend de la vigueur en 2013

Populations au 1er janvier 2011 : 2 284 600 habitants côté français, 2 705 600 côté suisse

La population continue de progresser fortement autour du bassin lémanique

La population est plus jeune en France

Emploi : stagnation en France, moindre progression en Suisse

Départements français : l’emploi reste stable en 2013

Cantons suisses : ralentissement de la croissance de l’emploi

Travail frontalier : 5 800 frontaliers supplémentaires en 2013

En 2013, le rythme de progression diminue un peu par rapport aux deux années précédentes

Le nombre de frontaliers augmente de 8 % dans la construction en 2013

Niveau de formation : un quart des 15-64 ans détient un diplôme universitaire

Taux d’emploi des 20-64 ans : objectif atteint pour la Suisse et la Haute-Savoie

Départements français : de faibles taux d’emploi pour les femmes

Cantons suisses : un taux d’emploi très élevé

PIB par habitant : Rhône-Alpes et canton de Genève plus riches que les autres territoires transfrontaliers

En France, le PIB par habitant rhônalpin est proche de la moyenne métropolitaine

En Suisse, le canton de Genève est nettement en tête

Valeur ajoutée : la contribution de l’industrie reste importante dans une grande partie du territoire

Création d’entreprises : des dynamiques différentes de part et d’autre de la frontière

Chômage : légère baisse en France, en hausse en Suisse

Dans les départements français, le taux de chômage diminue légèrement sur un an

Dans les départements français, le nombre de demandeurs de catégorie A augmente de 4 % en un an

Une progression modérée du taux de chômage dans les cantons suisses, hors Jura, sur un an

Près de 3 800 chômeurs supplémentaires en un an dans les cantons suisses

Tourisme : près de six nuitées sur dix sont le fait de non-résidents dans les cantons suisses

Superficie en zone urbaine : un quart du territoire dans les départements français, 17 % dans les cantons suisses

Départements français : un quart de la superficie départementale en zone urbaine

Cantons suisses : 17 % de la superficie cantonale en zone urbaine

Baisse de la surface agricole en France et en Suisse

72 % de la superficie des départements français sont en zones sensibles

Définitions

Sigles

3

3

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4

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9

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3Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 2014

Contexte national : en 2013, l’économie française

progresse faiblement, l’économie suisse reprend

de la vigueur

En 2013, les économies avancées ont connu une embellie tandis que la crois-sance était décevante dans les économies émergentes. La zone euro a repris du tonus. En France, l’année 2013 se carac-térise par une faible reprise de l’activité (+ 0,3 %) après la stagnation observée en 2012. En Suisse, l’économie reprend de la vigueur avec un rythme de progression de 2,0 %, deux fois supérieur à celui de 2012 et dépassant légèrement celui de 2011. L’écart de croissance en faveur de la Suisse est de 1,7 point contre 1,0 point en 2012 et de 0,3 point en 2011. Sur moyenne période, le maintien du cours de 1,20 franc suisse pour un euro pèse de plus en plus lourd sur l’économie suisse.

En France, l’activité repart doucement

En France, l’année 2012 avait était marquée par la poursuite du ralentissement de 2011 et une stagnation de l’économie (+ 0,0 % en données cvs-cjo). L’année 2013 est mar-quée par une légère reprise de l’économie stimulée par le retour de la croissance dans les économies avancées, notamment la zone euro.

-4,0

-3,0

-2,0

-1,0

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

France

Suisse

Évolution annuelle du PIB réel pour la France et pour la Suisse (en %)

Sources : France : Insee - Suisse : OFS, SECO

La demande intérieure finale (hors stocks) reprend un peu de tonus : elle contribue pour 0,2 point à la croissance du PIB. Les dépenses de consommation des ménages augmentent de 0,3 % alors que leur contribution a été négative en 2012 (- 0,4 %). L’investissement des entreprises en produits manufacturés continue de diminuer (- 2,3 % après - 1,9 % en 2012). L’investissement en logement des ménages recule fortement (- 3,8 % contre - 0,4 % en 2012).En 2013, malgré la reprise du commerce mondial, les exportations françaises sont pénalisées par l’appréciation de l’euro et par des pertes résiduelles de compétitivité hors-prix. Leur progression est moindre que les années précédentes (+ 0,8 % après

+ 2,5 % en 2012 et + 5,5 % en 2011) ; elles n’arrivent pas à compenser la hausse des importations. La contribution du commerce extérieur à la croissance est nulle. Enfin, en 2013, la variation des stocks contribue très modérément à l’activité (+ 0,1 point).En 2013, le marché du travail continue de se dégrader. Après une forte perte au premier semestre 2013 (- 68 000 postes), l’emploi salarié marchand non agricole renoue avec la croissance au second semestre (+ 5 000 postes), en particulier grâce au rebond du travail intérimaire. L’emploi non marchand, soutenu par les créations d’emplois aidés, progresse de 42 000 postes. Après une aug-mentation sur une partie de l’année 2013, le taux de chômage retrouve en fin d’année son niveau de 2012 (9,8 %).

En Suisse, l’activité reprend de la vigueur en 2013

Depuis le printemps 2012, l’économie suisse affiche une croissance ininterrompue. Sur l’ensemble de l’année 2013, malgré un léger ralentissement au quatrième trimestre, la croissance a atteint 2,0 %. Elle est deux fois plus importante qu’en 2012 et dépasse légèrement son niveau de 2011(+ 1,9 %).En 2013, la consommation privée a de nouveau été le moteur de l’économie. Avec 2,3 %, sa croissance est à peine inférieure à sa valeur de 2012 (2,4 %). Globalement, la conjoncture intérieure poursuit son rôle de stabilisateur de l’économie helvétique avec

-2,5

-2,0

-1,5

-1,0

-0,5

0,0

0,5

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1,5

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

France

Suisse

Évolution trimestrielle du PIB réel en % ( )Données CVS_CJO

Sources : France : Insee - Suisse : OFS, SECO

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Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 20144

une faible inflation, des taux d’intérêt très bas, et des investissements très dynamiques dans le secteur de la construction. Toutefois, avec un franc suisse durablement cher, les exportations de biens et de services peinent à se redresser.En 2013, l’emploi enregistre une augmenta-tion de 1,0 %. L’industrie stabilise ses effectifs (- 0,1 %) tandis que l’emploi reste dynamique dans la construction (+ 1,3 %). La hausse est de même ampleur dans le secteur tertiaire (+ 1,2 %). Le chômage a continué d’augmenter en 2013, particulièrement en fin d’année. Le taux de chômage s’établit à 3,2 % fin 2013 contre 2,9 % fin 2012.Les perspectives de l’économie helvétique sont plutôt favorables. Selon les experts de la Confédération, la robustesse de la demande in-térieure, le boom immobilier et une accélération de la reprise des exportations permettraient une croissance du PIB de 2 % en 2014 et de 2,7 % pour 2015. Toutefois, le potentiel de croissance économique de la Suisse pourrait pâtir des incertitudes liées aux effets de l’acceptation de l’initiative contre l’immigration de masse et aux nouvelles conditions de l’accès au marché de l’Union Européenne.

Populations au 1er janvier 2011 : 2 284 600 habitants côté français, 2 705 600 côté suisse

Au 1er janvier 2011, le territoire transfrontalier franco-suisse comprend 4 990 200 habitants.

Il est constitué des cinq départements français de l’Ain, du Doubs, du Jura, de la Haute-Savoie et du Territoire de Belfort et des six cantons suisses de Berne, de Vaud, du Valais, de Neuchâtel, de Genève et du Jura. Par la suite, les premiers pris dans leur ensemble seront désignés sous l’appellation « départe-ments français » et les seconds sous le vocable « cantons suisses ».Les départements français sont peuplés de 2 284 600 habitants et les cantons suisses de 2 705 600 habitants. La densité de population est plus élevée côté suisse (166 habitants au km²) que côté français (109 habitants au km²).

Population dans le territoire transfrontalier franco-suisse en 2011

Département / Canton Nombre d’habitants au 1er janvier 2011

Superficie en km²

Densité de population en 2011 (habitants au km²)

Départements français 2 284 566 20 992 109

Ain 603 827 5 762 105

Doubs 529 103 5 234 101

Jura 261 294 4 999 52

Haute-Savoie 746 994 4 388 170

Territoire de Belfort 143 348 609 235

Cantons suisses 2 705 599 16 320 166

Berne 979 802 5 959 164

Vaud 713 281 3 212 222

Valais 312 684 5 225 60

Neuchâtel 172 085 803 214

Genève 457 715 282 1 623

Jura 70 032 839 83

Source : France : Insee, Recensement au 1er janvier 2011 - Suisse : OFS, Statistiques au 1er janvier 2011

Évolution annuelle moyenne de la population entre 2006 et 2011 (en %)

Département / CantonÉvolution annuelle moyenne de la

population entre 2006 et 2011

dont due au solde naturel

dont due au solde apparent des entrées-sorties

Départements français 1,0 0,5 0,4

Ain 1,3 0,5 0,8

Doubs 0,5 0,6 -0,1

Jura 0,3 0,2 0,1

Haute-Savoie 1,4 0,6 0,8

Territoire de Belfort 0,3 0,5 -0,2

Cantons suisses 1,0 0,2 0,8

Berne 0,5 0,0 0,5

Vaud 1,7 0,4 1,4

Valais 1,4 0,2 1,2

Neuchâtel 0,4 0,1 0,3

Genève 1,2 0,4 0,8

Jura 0,3 0,0 0,2

Source : France : Insee - Recensements de population aux 1er janvier 2006 et 2011 - Suisse : OFS, Statistiques au 1er janvier 2006 et 2011

La population continue de progresser fortement

autour du bassin lémanique

Entre 2006 et début 2011, la population progresse en moyenne de 1,0 % par an dans les départements français comme dans les cantons suisses. Ces évolutions s’inscrivent dans les évolutions de moyen terme pour les départements français et traduisent une accélération de la croissance de la population dans les cantons suisses depuis le milieu des années 2000. La progression de la population est plus vive dans le bassin lémanique, moindre dans l’Arc jurassien.La population s’accroît au rythme de 1,4 % par an en Haute-Savoie (4e rang sur 96 départements), de 1,3 % dans l’Ain (6e rang sur 96 départements) et entre 1,2 % et 1,7 % dans les cantons du Valais, de Genève et de Vaud. Dans ces territoires, la progression de la population est essentiellement portée par un solde migratoire positif. La croissance de la population de l’Ain bénéficie du desser-rement urbain des métropoles de Lyon et de Genève. L’extension de l’agglomération de Genève, particulièrement importante depuis l’entrée en vigueur des accords de libre circulation a aussi des effets sur le sud du canton de Vaud et la Haute-Savoie. Elle conduit à une forte densification de l’aire urbaine d’Annemasse-Genève.

2

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5Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 2014

L’augmentation de la population est plus faible dans les départements comtois : + 0,5 % par an dans le Doubs et + 0,3 % par an dans le Jura et le Territoire de Belfort. Elle est du même ordre de gran-deur dans les cantons suisses de Berne (+ 0,5 % par an), de Neuchâtel (+ 0,4 % par an) et du Jura (+ 0,3 % par an). Côté français, le solde naturel contribue presque exclusivement à la progression de la population. Dans les cantons suisses,

SavoieIsère

Obwald

Argovie

Lucerne

Berne

Haute-Savoie

Vaud

Neuchâtel

JuraCôte-d'Or

Saône-et-Loire

SavoieIsère

Obwald

Argovie

Lucerne

Berne

Haute-Savoie

Vaud

Neuchâtel

JuraCôte-d'Or

Saône-et-Loire

Ain

Doubs

Jura

Haut-Rhin

Rhône

Haute-Saône Territoire-de-Belfort

Bâle-Campagne

Bâle-Ville

Fribourg

Genève

Nidwald

Soleure

Valais

Zoug

Taux annuel moyen d'évolution de la population (en %)

Période 2006-2011

Cantons français et districts ou arrondissements adminstratifs suisses

Source : Insee, Recensements de la population de 2006 et 2011

OFS, ESPOP aux 1er janvier 2066 et 2011

© IGN - Swiss Topo 2014 - OSTAJ 2014

Taux en %

2,3 ou plus

de 1,6 à moins de 2,3

de 1,1 à moins de 1,6

de 0,5 à moins de 1,1

de 0 à moins de 0,5

moins de 0

mouvements naturels et migratoires sont de faible intensité.Sur la période 2006-2011, la population de la grande majorité des communes côté français augmente. Parmi celles-ci, 14 vil-les de plus de 10 000 habitants se situent aux alentours de Genève. Audincourt est la seule ville comtoise de cette tranche de taille à voir sa population progresser. Sur la même période, 404 communes voient leur population baisser (26 % de

l’ensemble). Il s’agit deux fois sur trois de communes de moins de 500 habitants qui perdent en moyenne 10 habitants chacune. Les baisses de la population les plus importantes sont concentrées dans les communes de plus de 10 000 habitants qui perdent en moyenne 670 habitants chacune. Les phénomènes de périurbanisation des grands pôles urbains du territoire (Besançon, Belfort, Bourg-en-Bresse, Dole, Oyonnax…) expliquent

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Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 20146

cette tendance. Dans d’autres grandes villes de cette tranche de taille où la population baisse aussi (Montbéliard, Valentigney,…), ces mouvements se conjuguent à des opérations de réno-vation urbaine qui ont pour objet de restructurer le tissu urbain.Côté suisse, 746 communes sur 1 025 enregistrent une progression de leur po-pulation en gagnant au total 142 000 habitants. 272 communes enregistrent une baisse de leur population sur la période 2006-2011. Parmi celles-ci, 82 % ont moins de 1 500 habitants et un peu plus de 3 % affichent plus de 5 000 habitants.

Répartition des communes selon le sens de l’évolution de la population et son intensité entre 2006 et 2011

Communes selon l’évolution de la population

Croissance Stabilité Décroissance Ensemble

Nombre de

communes

Évolution constatée

(en nombre d’habitants)

Évolution moyenne

(en nombre d’habitants)

Nombre de

communes

Nombre de

communes

Évolution constatée

(en nombre d’habitants)

Évolution moyenne

(en nombre d’habitants)

Nombre de

communes

Évolution constatée

(en nombre d’habitants)

Évolution moyenne

(en nombre d’habitants)

Départements français 1 512 125 125 83 37 404 -18 311 -45 1 953 106 814 55

Ain 347 40 228 116 7 65 -3 141 -48 419 37 087 89

Doubs 449 19 297 43 12 133 -6 351 -48 594 12 946 22

Jura 376 8 954 24 14 154 -5 059 -33 544 3 895 7

Haute-Savoie 263 52 819 201 1 30 -2 080 -69 294 50 739 173

Territoire de Belfort 77 3 827 50 3 22 -1 680 -76 102 2 147 21

Source : Insee, Recensements de la population

Note de lectureDans l’Ain, 347 communes connaissent une progression de leur population entre 2006 et 2011. Au total, elles gagnent 40 228 habitants. Sur la période, la progression moyenne par commune est de 116 habitants. Par ailleurs, sept communes ont une population stable entre 2006 et 2011.À l’inverse, 65 communes enregistrent une baisse de leur population concernant, au total, 3 141 habitants, soit une perte moyenne de 48 habitants.Pour l’ensemble du département de l’Ain, le gain de population s’établit à + 37 087 habitants entre 2006 et 2011.

Répartition des communes des cantons suisses selon le sens de l’évolution de la population et son intensité entre 2006 et 2011

Communes selon l’évolution de la population

Croissance Stabilité Décroissance Ensemble

Nombrede

communes

Évolution constatée

(en nombre d’habitants)

Évolution moyenne

(en nombre d’habitants)

Nombre de

communes

Nombre de

communes

Évolution constatée

(en nombre d’habitants)

Évolution moyenne

(en nombre d’habitants)

Nombre de

communes

Évolution constatée

(en nombre d’habitants)

Évolution moyenne

(en nombre d’habitants)

Cantons suisses 746 142 030 190 7 272 -7 355 -27 1 025 134 675 131

Berne 234 27 192 116 4 145 -4 454 -31 383 22 738 59

Vaud 300 59 743 199 1 38 -555 -15 339 59 188 175

Valais 103 22 120 215 0 38 -1 011 -27 141 21 109 150

Neuchâtel 38 4 248 112 0 15 -607 -40 53 3 641 69

Genève 41 27 229 664 1 3 -152 -51 45 27 077 602

Jura 30 1 498 50 1 33 -576 -17 64 922 14

Source : Office Fédéral de la Statistique, ESPOP, population aux 1er janvier 2006 et 2011

Répartition de la population par tranche d’âge

Département / Canton 0 à 19 ans

20 à 39 ans

40 à 59 ans

60 à 74ans

75 anset plus Ensemble

Départements français 579 405 575 810 626 434 306 315 179 680 2 267 644

Ain 159 291 147 222 167 779 77 837 45 212 597 341

Doubs 132 874 139 483 138 768 73 093 43 552 527 770

Jura 63 534 57 672 72 494 40 443 27 391 261 534

Haute-Savoie 188 153 193 665 208 766 95 911 51 593 738 088

Territoire de Belfort 35 554 37 768 38 626 19 031 11 931 142 911

Cantons suisses 577 080 718 210 784 983 401 575 223 751 2 705 599

Berne 193 918 247 729 291 568 156 515 90 072 979 802

Vaud 162 732 196 202 202 946 97 702 53 699 713 281

Valais 66 028 82 299 91 647 48 598 24 112 312 684

Neuchâtel 38 386 44 587 48 592 25 159 15 361 172 085

Genève 99 770 130 798 130 137 62 686 34 324 457 715

Jura 16 246 16 595 20 093 10 915 6 183 70 032

Source : France : Insee - Recensement de la population 2010 - Suisse : OFS, Statistiques au 1er janvier 2011

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7Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 2014

0 5 10 15 20 25 30

0 à 19 ans

20 à 39 ans

40 à 59 ans

60 à 74 ans

75 ans et plus

%

Source : France, Insee - OFS Départements français Cantons suisses

Répartition de la population par tranche d’âge, en %La population est plus jeune en France

La structure de la population par âge est relativement homogène dans les départements français. Elle l’est aussi, avec un profil différent, dans les can-tons suisses. Les départements français sont en moyenne plus jeunes que les cantons suisses : les moins de 20 ans y représentent 25,6 % de la population contre 21,3 % dans les cantons suisses. Les 75 ans ou plus ont une impor-tance comparable de part et d’autre de la frontière (respectivement 7,9 % et 8,3 %). Dans les autres tranches d’âge, les départements français sont en retrait d’un peu plus d’un point sur les cantons suisses.La relative jeunesse de la partie fran-çaise s’explique par la persistance d’un solde naturel élevé sur longue période et par l’effet des migrations résiden-tielles qui ont attiré des familles avec enfants dans les départements français. Dans les cantons suisses, le solde na-turel est relativement faible sur longue période : le taux de fécondité y est l’un des plus bas d’Europe (1,59 ‰), même s’il reste supérieur à la moyenne suisse (1,54 ‰).

Emploi : stagnation en France, moindre

progression en Suisse

Départements français : l’emploi reste stable en 2013

Après des évolutions très faibles en 2011 et 2012, l’emploi des activités marchan-des non agricoles s’est stabilisé à un niveau bas dans les départements français en 2013. Entre le 4e trimestre 2012 et le 4e trimestre 2013, il gagne 200 emplois. La situation des départements rhônalpins est plus favorable que celles des départe-ments comtois. Au cours de l’année 2013, les effectifs se sont accrus de + 0,7 % dans l’Ain et de + 0,6 % en Haute-Savoie ; ils sont restés stables dans le département du Jura (0,0 %). La baisse a été plus marquée

dans le Territoire de Belfort (- 2,0 %) que dans le Doubs (- 1,1 %).Entre fin 2012 et fin 2013, le secteur secondaire (industrie + construction) a perdu 2 % de ses emplois dans les dépar-tements français. Dans un environnement économique peu favorable, l’emploi industriel s’est contracté de 2,3 %. Le recul des investissements des ménages en logements a entrainé une baisse de 1,5 % de l’emploi dans la construction. Dans ces deux secteurs, les effectifs ont diminué plus fortement dans le Territoire de Belfort que dans les autres départe-ments français.Sur l’année 2013, l’emploi progresse modestement dans le commerce dans

l’ensemble des départements français (+ 0,3 %) malgré une orientation à la baisse dans le Doubs (- 1,4 %) et le Territoire de Belfort (- 1,8 %). Sur la même période, l’emploi dans les services marchands progresse de 0,5 % dans les départements français. Il reste stable dans le Doubs mais diminue dans le Territoire de Belfort (- 1,4 %).Entre fin 2012 et fin 2013, les effectifs intér imaires ont progressé de 16 % témoignant ainsi d’un redémarrage de l’activité dans l’ensemble des départe-ments français. La hausse est en léger retrait dans le Doubs (+ 11,6 %) et deux fois plus importante dans le Territoire de Belfort (+ 34,0 %).

3

Évolution de l’emploi dans les départements français entre le 4e trimestre 2012 et le 4e trimestre 2013 (en %)

Ain Doubs Jura Haute-Savoie

Territoire de Belfort

Départements français

Ensemble des activités marchandes non agricoles dont : 0,7 -1,1 0,0 0,6 -2,0 0,0

Secteur secondaire (1)+(2) -1,3 -3,6 -2,1 -0,8 -5,8 -2,1

Industrie (1) -1,5 -4,0 -1,9 -0,8 -5,3 -2,3

Construction (2) -0,7 -1,8 -2,7 -0,6 -7,7 -1,5

Commerce 0,2 -1,4 0,8 1,5 -1,8 0,3

Services marchands hors intérim 1,0 0,0 0,7 0,6 -1,4 0,5

Intérim 17,0 11,6 17,3 16,7 34,0 16,3

Source : Insee (EPURE - Données corrigées des variations saisonnières)

Page 8: Indicateurs INTERREG France - Suisse - INSEE€¦ · importations. La contribution du commerce extérieur à la croissance est nulle. Enfin, en 2013, la variation des stocks contribue

Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 20148

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2008 2009 2010 2011 2012 2013

Source : Insee, EPURE

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Jura DoubsTerritoire de Belfort

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2008 2009 2010 2011 2012 2013Source : Insee, EPURE

Départements français

France métropolitaine

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Évolution de l’emploi salarié, Intérim (données corrigées des variations saisonnières)

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2008 2009 2010 2011 2012 2013Source : Insee, EPURE

Haute-Savoie Ain

Jura DoubsTerritoire de Belfort

Indice 100 = T1 2008

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2008 2009 2010 2011 2012 2013Source : Insee, EPURE

Départements français

France métropolitaine

Indice 100 = T1 2008

Évolution de l’emploi salarié, secteur secondaire (données corrigées des variations saisonnières)

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2008 2009 2010 2011 2012 2013Source : Insee, EPURE

Haute-Savoie Ain

Jura Doubs

Territoire de Belfort

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2008 2009 2010 2011 2012 2013Source : Insee, EPURE

Départements français

France métropolitaine

Évolution de l’emploi salarié, secteur tertiaire marchand hors intérim(données corrigées des variations saisonnières)

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2008 2009 2010 2011 2012 2013Source : Insee, EPURE

Haute-Savoie AinJura DoubsTerritoire de Belfort

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2008 2009 2010 2011 2012 2013Source : Insee, EPURE

Départements français

France métropolitaine

Indice 100 = T1 2008

Évolution de l’emploi salarié, secteur marchand non agricole (données corrigées des variations saisonnières)

Page 9: Indicateurs INTERREG France - Suisse - INSEE€¦ · importations. La contribution du commerce extérieur à la croissance est nulle. Enfin, en 2013, la variation des stocks contribue

9Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 2014

Cantons suisses : ralentissement de la croissance de l’emploi

Entre le 4e trimestre 2012 et le 4e tri-mestre 2013, l’emploi dans les secteurs secondaire et tertiaire progresse de 1,0 % pour l’ensemble de la Suisse. Le rythme de progression de l’emploi tertiaire s’est tassé en un an (+ 1,2 % contre + 2,2 % l’année précédente). L’emploi secondaire se développe à un rythme moindre depuis trois ans (+ 0,4 % en 2013, stagnation en 2012). Tous les cantons suisses ne réalisent pas une analyse conjoncturelle de l’emploi. Dans les cantons où les sta-tistiques sont disponibles (Neuchâtel, Vaud et Genève) l’évolution de l’emploi présente un profil différencié. Le canton de Neuchâtel garde une économie fortement industrielle qui bénéficie du maintien d’un niveau élevé des exportations. Les cantons de Vaud et de Genève ont une économie plus diversifiée, moins sensible aux re-tournements conjoncturels, avec une forte présence du secteur tertiaire.

L’emploi neuchâtelois progresse de 3,2 % en 2013

Fin 2013, le canton de Neuchâtel compte 92 200 emplois dans les secteurs secon-daire et tertiaire, en progression de 3,3 % par rapport à la même période de l’année précédente. La progression de l’emploi dans le secteur tertiaire (+ 4,1 %) est le double de celle de l’emploi secondaire (+ 2,0 %). Dans ce canton, le secteur secondaire a fortement perdu des emplois durant la crise de 2008 mais en a regagné très rapidement depuis. L’emploi tertiaire cantonal a également été particulièrement affecté mais retrouve de la vigueur : la progression de l’emploi y a été de + 1,3 % entre fin 2010 et fin 2011, puis de + 0,7 % entre fin 2011 et fin 2012.

L’emploi vaudois progresse moins vite en 2013

Dans le canton de Vaud, la progression annuelle du nombre de postes de travail des secteurs secondaire et tertiaire s’élève à 1,5 % (deux points de moins qu’un an

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2008 2009 2010 2011 2012 2013Source : OFS , Statistique de l'emploi (STATEM)

Suisse Neuchâtel

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Indice 100 = T1 2008

Évolution de l’emploi dans les cantons suisses,secteur secondaire et tertiaire

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2008 2009 2010 2011 2012 2013Source : OFS , Statistique de l'emploi (STATEM)

Suisse Neuchâtel

Vaud Genève

Indice 100 = T1 2008

Évolution de l’emploi dans les cantons suisses, secteur secondaire

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2008 2009 2010 2011 2012 2013Source : OFS , Statistique de l'emploi (STATEM)

Suisse Neuchâtel

Vaud Genève

Indice 100 = T1 2008

Évolution de l’emploi dans les cantons suisses, secteur tertiaire

Page 10: Indicateurs INTERREG France - Suisse - INSEE€¦ · importations. La contribution du commerce extérieur à la croissance est nulle. Enfin, en 2013, la variation des stocks contribue

Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 201410

auparavant) pour un total de 356 000 emplois à fin décembre 2013. Le rythme de progression s’est fortement infléchi dans le secteur tertiaire (+ 1,7 % après + 4,0 %), un peu moins dans le secteur secondaire (+ 0,6 % après + 1,7 %).

L’emploi secondaire genevois reprend quelques couleurs

Sur l’année 2013, l’emploi dans les secteurs secondaire et tertiaire progresse modérément dans le canton de Genève (+ 1,3 % comme en 2012). La progression de l’emploi tertiaire (+ 1,4 %) est en léger retrait par rapport à 2012 (+ 1,5 %) ; elle est plus dynamique (+ 0,9 % après + 0,5 %) dans le secteur secondaire.

Travail frontalier : 5 800 frontaliers supplémentaires

en 2013

En 2013, le rythme de progression diminue

un peu par rapport aux deux années précédentes

Au 4e trimestre 2013, les cantons suisses emploient 116 800 frontaliers. Le canton de Genève, à lui seul, en occupe 69 200 devant le canton de Vaud qui en accueille 24 800. Viennent ensuite les cantons de Neuchâtel (10 600), du Jura (7 000), du Valais (2 700) et de Berne (2 500). Entre le 4e trimestre 2012 et le 4e trimestre 2013, l’emploi frontalier progresse de

Frontaliers actifs dans les cantons suisses

Effectif de frontaliers Évolution du nombre de frontaliers, en %

T4 2009 T4 2010 T4 2011 T4 2012 T4 2013 T4 2009- T4 2010 T4 2010- T4 2011 T4 2011-T4 2012 T4 2012-T4 2013

Cantons suisses 88 278 92 753 103 094 111 008 116 772 5,1 11,1 7,7 5,2

Berne 1 688 1 764 2 039 2 312 2 484 4,5 15,6 13,3 7,4

Vaud 17 356 18 365 21 200 23 195 24 800 5,8 15,4 9,4 6,9

Valais 1 698 1 892 2 206 2 493 2 705 11,5 16,6 13,0 8,5

Neuchâtel 7 782 8 231 9 458 10 232 10 566 5,8 14,9 8,2 3,3

Genève 54 449 57 070 62 000 66 269 69 234 4,8 8,6 6,9 4,5

Jura 5 305 5 431 6 191 6 508 6 985 2,4 14,0 5,1 7,3

Source : OFS, Statistique des Frontaliers

5,2 % dans les cantons suisses contre 7,7 % entre les 4e trimestre 2011 et 2012 et 11,1 % entre les 4e trimestre 2010 et 2011. En termes relatifs, le canton du Valais enregistre la progression la plus marquée (+ 9 %), suivi des cantons de Berne, du Jura et de Vaud (+ 7 % chacun). Le nombre de frontaliers augmente moins fortement dans les cantons de Genève (+ 5 %) et de Neuchâtel (+ 3 %).En 2013, le rythme de progression du nombre de frontaliers s’accroît de deux points dans le canton du Jura par rapport à 2012. Il diminue de six points dans le canton de Berne et de cinq points dans les cantons du Valais et de Neuchâtel. La

Évolution du nombre de frontaliers dans les districts suisses employant plus de 1 000 frontaliers

District ou arrondissement administratif Effectifs T4 2013 Effectifs T4 2012 Évolution en %

Genève 69 234 66 268 4,5

Jura-Nord vaudois 7 316 6 967 5,0

Nyon 5 795 5 465 6,0

Lausanne 4 883 4 423 10,4

La Chaux-de-Fonds 4 080 4 068 0,3

Porrentruy 3 555 3 276 8,5

Le Locle 2 888 2 881 0,3

Delémont 2 271 2 143 6,0

Ouest lausannois 2 144 2 031 5,6

Morges 2 066 1 891 9,3

Neuchâtel 1 489 1 312 13,5

Jura bernois 1 429 1 478 -3,4

Monthey 1 160 1 100 5,5

Franches-Montagnes 1 159 1 088 6,5

Val-de-Travers 1 070 1 014 5,5

La Riviera-Pays-d’Enhaut 1 045 963 8,6

Source : OFS, Statistique des Frontaliers (STAF)

baisse est de trois points dans le canton de Vaud et de deux points dans le canton de Genève.Sur l’ensemble de l’année 2013, cinq dis-tricts parmi ceux employant le plus grand nombre de frontaliers connaissent une progression rapide de l’emploi frontalier : Neuchâtel (+ 14 %), Lausanne (+ 10 %), Morges, La Riviera-Pays-d’En-Haut et Por-rentruy (+ 9 % chacun). L’augmentation est deux fois moindre à Genève et dans le Jura-Nord Vaudois (+ 5 % chacun). Le nombre de frontaliers reste quasiment stable à La Chaux-de-Fonds et au Locle (+ 0,3 % chacun). Il baisse dans le Jura bernois (- 3 %).

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Page 11: Indicateurs INTERREG France - Suisse - INSEE€¦ · importations. La contribution du commerce extérieur à la croissance est nulle. Enfin, en 2013, la variation des stocks contribue

11Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 2014

Évolution du nombre de frontaliers par activité économique entre les 4e trimestres 2012 et 2013 (en %)

Berne Vaud Valais Neuchâtel Genève Jura Cantons suisses

Ensemble 7,4 6,9 8,5 3,3 4,5 7,3 5,2

Agriculture -15,7 0,8 -9,5 15,7 4,0 13,6 3,4

Secteur secondaire -1,1 5,1 8,1 0,7 3,8 4,7 3,6

Industrie -1,8 5,0 5,4 0,3 1,3 4,9 2,4

Construction 10,2 5,5 11,7 7,3 8,3 2,1 7,7

Secteur tertiaire 28,3 8,1 9,3 7,5 4,7 12,6 6,1

Commerce 29,5 6,3 9,1 -1,4 2,9 20,5 4,6

Services 27,6 8,8 9,4 10,9 5,3 8,2 6,6

Source : OFS, Statistique des Frontaliers

Évolution du nombre de frontaliers par activité économique entre les 4e trimestres 2012 et 2013 (en %)

Principales activités économiques Effectifs T4 2012 Effectifs T4 2013 Évolution en %

Fabrication de produits informatiques et électroniques ; horlogerie 10 893 11 168 2,5

Commerce de détail 9 661 10 267 6,3

Activités pour la santé humaine 6 959 7 486 7,6

Commerce de gros 6 981 7 108 1,8

Travaux de construction spécialisés 5 722 6 072 6,1

Autres industries manufacturières ; réparation et installation 5 383 5 497 2,1

Restauration 4 740 4 942 4,3

Autres activités de services administratifs et de soutien 4 066 4 447 9,4

Hébergement médico-social et social 3 566 3 829 7,4

Activités d’architecture et d’ingénierie 3 249 3 582 10,2

Enseignement 3 148 3 414 8,4

Construction de bâtiments et génie civil 3 051 3 374 10,6

Activités des services financiers 2 723 2 903 6,6

Autres activités de services 2 892 2 863 -1,0

Fabrication de produits métalliques 2 591 2 597 0,2

Transports terrestres et transport par conduites 2 342 2 468 5,4

Hébergement 2 296 2 462 7,2

Activités des sièges sociaux; conseil de gestion 2 191 2 401 9,6

Activités juridiques et comptables 2 190 2 377 8,6

Fabrication de machines et équipements n.c.a. 2 152 2 177 1,2

Source : OFS, Statistique des Frontaliers

Le nombre de frontaliers augmente de 8 %

dans la construction en 2013

Au 4e trimestre 2013, la fabrication de produits informatiques et électroniques et l’horlogerie emploient 11 200 travailleurs frontaliers (300 emplois supplémentaires, soit + 3 % sur un an contre + 6 % l’année précédente). Le secteur horloger continue

d’être attractif pour les travailleurs frontaliers. Sur la période, le nombre de frontaliers a plus progressé dans le commerce de détail (+ 6 %) que dans celui de gros (+ 2 %). Avec près de 7 500 frontaliers fin 2013, correspondant à une augmentation de 8 % de ses effectifs, la santé humaine devient le troisième secteur employeur.Parmi les principales activités économiques em-ployant des frontaliers, la construction de bâti-ments et de génie civil, les activités d’architecture

et d’ingénierie et les activités des sièges sociaux et conseils de gestion connaissent une croissance du nombre de frontaliers particulièrement importante (+ 11 % pour la première, + 10 % pour les deux autres). De même, les activités juridiques et comptables et les activités de services administratifs et de soutien continuent de renforcer leurs effectifs de frontaliers. Entre les 4e trimestres 2012 et 2013, elles accueillent ainsi 9 % de frontaliers en plus chacune.

Page 12: Indicateurs INTERREG France - Suisse - INSEE€¦ · importations. La contribution du commerce extérieur à la croissance est nulle. Enfin, en 2013, la variation des stocks contribue

Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 201412

Niveau de formation : un quart des 15 - 64 ans

détient un diplôme universitaire

5

Forte progression du nombre de résidents de l’Ain et du Jura travaillant en Suisse

La part des personnes résidant dans un département français et travaillant à l’étranger passe de 7,7 % en 1999 à 11,5 % en 2010. Elle est la plus élevée en Haute-Savoie (18,5 %), devant l’Ain (9,2 %) et le Doubs (8,8 %). À cette date, plus d’un actif sur deux résidant dans les cantons rhônalpins de Ferney-Voltaire, Saint-Julien-en-Genevois, Gex et Collonges travaille à l’étranger.L’augmentation de la part de résidents

travail lant à l’étranger s’explique en partie par l’essor du travail frontalier sur la période. Dans l’Ain et la Haute-Savoie, elle se conjugue également avec les relo-calisations résidentielles de fonctionnaires internationaux et de travailleurs des entre-prises internationales ou suisses. Ces mouvements ont, à la longue, un effet

sur le marché immobilier français avec un accroissement des prix d’accession à la propriété pour les résidents français. Ils contribuent aussi aux encombrements sur les réseaux de transport dans la périphérie de l’agglomération genevoise et sur le sud du territoire vaudois.

Entre 1999 et 2010, les plus fortes progressions de résidents travaillant à l’étranger sont enregistrées dans cinq cantons comtois (Morez, Le Russey, Maîche, Morteau, Pontarlier). Dans la ville d’An-nemasse, plus d’un actif occupé sur trois travaille à l’étranger, près de neuf points de plus qu’en 1999.

Part des personnes résidant dans le canton et travaillant « hors frontières » en 1999 et 2010 (en %)

Canton ou ville Région 1999 2010 Évolution en points

Morez Franche-Comté 19,2 36,3 17,1Le Russey Franche-Comté 20,1 35,7 15,6Maîche Franche-Comté 20,7 35,7 15,0Morteau Franche-Comté 31,3 44,4 13,1Pontarlier Franche-Comté 15,5 27,6 12,1Annemasse Rhône-Alpes 25,2 36,8 11,6Montbenoît Franche-Comté 12,0 22,9 10,9Mouthe Franche-Comté 37,2 45,5 8,3Gex Rhône-Alpes 48,6 56,6 8,0Saint-Julien-en-Genevois Rhône-Alpes 49,9 57,0 7,1Annemasse-Sud Rhône-Alpes 41,5 48,3 6,8Annemasse-Nord Rhône-Alpes 38,4 45,0 6,6Saint-Hippolyte Franche-Comté 17,9 24,5 6,6Reignier-Ésery Rhône-Alpes 34,4 40,6 6,2Cruseilles Rhône-Alpes 32,0 37,4 5,4Collonges Rhône-Alpes 47,1 52,3 5,2Delle Franche-Comté 19,6 24,7 5,1Douvaine Rhône-Alpes 45,5 50,2 4,7Beaucourt Franche-Comté 9,2 13,8 4,6Hérimoncourt Franche-Comté 7,9 12,3 4,4Ferney-Voltaire Rhône-Alpes 57,5 60,1 2,6

Source : Insee - Recensements de la population 1999 et 2010

Part des personnes résidant dans le département et travaillant « hors frontières » en 1999 et 2010 (en %)

Département 1999 2010 Évolution en points

Départements français 7,7 11,5 3,8Ain 7,0 9,2 2,2Doubs 4,9 8,8 3,9Jura 2,0 4,0 2,0Haute-Savoie 13,1 18,5 5,4Territoire de Belfort 3,2 4,2 1,0

Source : Insee - Recensements de la population 1999 et 2010

Par rapport aux objectifs de l’Union européenne pour 2020, les départe-ments français, hormis le Jura, remplissent déjà l’objectif de 40 % de détention d’un diplôme universitaire parmi la popula-tion des 30 à 34 ans. Cette condition est remplie par les femmes dans tous les départements mais seulement en Haute-Savoie pour les hommes.

Les données suisses ne sont pas disponibles pour cette tranche d’âge.

Part des titulaires d’un diplôme universitaire parmi les résidents de 30 à 34 ans (en %)

Ain Doubs Jura Haute-Savoie

Territoire de Belfort

Départements français

Ensemble dont : 41,3 43,0 36,5 47,2 41,7 43,3

Diplôme de 1er cycle universitaire 21,6 22,4 22,3 24,1 21,1 22,7

Diplôme de 2e ou 3e cycle universitaire 19,8 20,6 14,2 23,1 20,6 20,6

Source : Insee, Recensement de la population - 2010

Part des titulaires d’un diplôme universitaire parmi les résidents de 30 à 34 ans par sexe (en %)

Ain Doubs Jura Haute-Savoie

Territoire de Belfort

Départements français

Ensemble dont : 41,3 43,0 36,5 47,2 41,7 43,3Hommes 36,0 38,6 31,3 41,3 39,3 38,2Femmes 46,6 47,5 41,5 52,9 44,2 48,4

Source : Insee, Recensement de la population - 2010

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13Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 2014

En 2010, parmi les 1 475 000 résidents des départements français âgés de 15 à 64 ans, 393 700 personnes possèdent un Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) ou un Brevet d’Études Profession-nelles (BEP), soit 26,7 % du total. 394 300 personnes sont titulaires d’un diplôme supérieur au Baccalauréat (26,7 %). Dans cette tranche d’âge, figurent des étudiants n’ayant pas terminé leurs étu-des ainsi que des actifs ayant un emploi hautement qualifié. Le département de la Haute-Savoie regroupe la plus forte proportion de résidents titulaires d’un diplôme universitaire (29,8 %), suivi des départements du Territoire de Belfort (26,5 %), du Doubs (26,1 %) et de l’Ain (25,8 %). Le département du Jura est en retrait avec une part de 21,4 %.

0 5 10 15 20 25

Ain

Doubs

Jura

Haute-Savoie

Territoire de Belfort

Départements français

%

Source : Insee , Recensement de la population - 2010

Diplôme de 1er cycle universitaire

Diplôme de 2e ou 3e cycle universitaire

Part des titulaires d’un diplôme supérieur au Baccalauréatparmi les 15 à 64 ans (en %)

Population de 15 à 64 ans par niveau de diplôme en 2010

Ain Doubs Jura Haute-Savoie Territoire de Belfort

Départements français

Ensemble 385 630 344 081 162 464 488 984 93 799 1 474 959

Pas de scolarité 4 725 4 422 1 700 4 706 1 141 16 694

Aucun diplôme scolarité primaire collège 33 408 29 618 15 007 37 133 9 337 124 504

Aucun diplôme scolarité au delà collège 18 578 17 225 8 331 23 659 5 178 72 972

Certificat d’études primaires 17 595 17 139 8 295 16 257 4 405 63 690

BEPC, brevet 36 264 30 820 16 522 43 737 7 805 135 148

CAP, brevet de compagnon 61 655 51 739 29 372 71 841 14 941 229 549

BEP 42 205 37 781 19 777 55 004 9 418 164 186

Baccalauréat général, brevet supérieur 32 579 31 100 11 965 44 043 7 354 127 041

Baccalauréat technologique ou professionnel 39 212 34 462 16 802 47 096 9 331 146 904

Diplôme de 1er cycle universitaire 53 866 48 463 21 322 77 908 13 169 214 727

Diplôme de 2e ou 3e cycle universitaire 45 542 41 312 13 372 67 600 11 718 179 544

Source : Insee, Recensement de la population

Population résidante permanente* de 15 ans et plus en 2011 par niveau de formation achevée (hors études en cours)

Berne Vaud Valais Neuchâtel Genève Jura Cantons suisses

Ensemble 828 800 585 700 263 400 142 100 351 900 58 000 2 229 900

Formation achevée la plus élevée inconnue 9 700 11 300 4 400 2 400 9 100 1 000 37 900

Aucune école obligatoire 51 100 67 200 32 400 16 500 35 400 7 400 210 000

École obligatoire 143 400 106 100 56 600 29 000 70 900 12 800 418 800

Formation professionnelle initiale 373 200 181 200 100 200 48 900 85 400 22 600 811 500

École de culture générale 58 800 48 000 18 800 11 500 29 800 3 700 170 600

Formation supérieure spécialisée et professionnelle 104 600 59 200 24 300 15 200 32 000 5 300 240 600

Université, EPF, haute école pédagogique, haute école spécialisée 88 000 112 700 26 700 18 600 89 300 5 200 340 500

Source : OFS, RS / Service d’informations du relevé structurel* Hors diplomates, fonctionnaires internationaux et leurs familles, ainsi que les personnes qui vivent dans un ménage collectif.

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Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 201414

Parmi les 2 300 000 personnes âgées de 15 ans ou plus résidant dans les cantons suisses (hors diplomates et fonctionnaires internationaux), 811 500 possèdent un diplôme de formation professionnelle initiale (36 %). 581 000 person-nes sont titulaires d’un diplôme de l’enseigne-ment supérieur (26,1 %), une part légèrement supérieure à la moyenne suisse (25,5 %).Les cantons de Genève et de Vaud accueillent chacun une forte proportion de diplômés de l’enseignement supérieur (34,5 % et 29,4 %). Du fait de leur positionnement institutionnel, ils occupent également de très nombreux fonctionnaires internationaux et diplomates non comptabilisés ici. Ils disposent, par ailleurs, de centres de formation et de recherche reconnus. La proportion de diplômés de l’enseignement supérieur est proche de la moyenne suisse dans les cantons de Berne et de Neuchâtel (23,2 % et 23,8 % respectivement). Les cantons du Valais et du Jura sont plus en retrait avec des parts respectives de 19,4 % et de 18,0 %.

Taux d’emploi des 20-64 ans : objectif atteint

pour la Suisse et la Haute-Savoie

Départements français : de faibles taux d’emploi

pour les femmes

En 2010, dans les départements français, l’ob-jectif d’un taux d’emploi à 75 % pour les 20-64 ans est légèrement dépassé pour la Haute-Savoie, l’Ain s’en approchant avec 74,5 %. Le Territoire de Belfort enregistre le plus faible taux d’emploi avec 66,9 %.

Pour les hommes, seuls le Doubs et le Territoire de Belfort sont en retrait de l’objectif, le Jura le dépassant de peu. La Haute-Savoie et l’Ain enregistrent des taux d’emploi supérieurs de 3,9 à 5,8 points à l’objectif. Celui-ci n’est atteint dans aucun département pour les femmes. Malgré leur implication grandissante sur le marché du travail, elles pâtissent de difficultés importantes d’insertion et sont plus fortement touchés par le chômage que les hommes.

Cantons suisses : un taux d’emploi très élevé

Le taux d’emploi des 20 à 64 ans est parti-culièrement élevé dans le canton de Berne avec un taux de 87,8 % ; les autres cantons étant plus proches de 80 %. Le taux d’emploi semble relativement faible (67,7 %) dans le canton de Genève. La statistique ne prend pas en compte les diplomates, les fonctionnaires

internationaux et les membres de leur famille particulièrement présents dans ce canton d’où une sous-estimation de la situation réelle. Trois éléments expliquent cette part plus im-portante de la population en emploi dans la population en âge de travailler. La formation duale, qui concerne les plus jeunes, consi-dère les apprentis comme des personnes en emploi. Dans la tranche des 20 à 30 ans, les résidents suisses sont plus souvent en emploi que les résidents français qui poursuivent majoritairement des études dans cette tranche d’âge. Après 55 ans, le taux d’activité des résidents suisses reste élevé compte tenu d’un âge de départ à la retraite plus tardif. Enfin, la Suisse connaît, sur longue période, une situation économique relativement favorable qui permet le développement de l’emploi et le maintien d’un niveau de chômage relati-vement modeste par rapport à celui observé en France.

0 5 10 15 20 25

Berne

Vaud

Valais

Neuchâtel

Genève

Jura

Cantons suisses

%

Source : OFS

Formation supérieure spécialisée et professionnelle

Université, EPF, haute école pédagogique, haute école spécialisée

Part des diplômes supérieurs parmi les15 ans et plus (en %)

6

Taux d’emploi des 20 à 64 ans par sexe

Ain Doubs Jura Haute-Savoie

Territoire de Belfort

Départements français

Ensemble dont : 74,5 70,6 71,5 76,4 66,9 73,4

Hommes 78,9 74,7 75,5 80,8 71,4 77,7

Femmes 70,2 66,4 67,6 72,0 62,1 69,1

Source : Insee, Recensement de la population - 2010

Taux d’emploi des 20 à 64 ans

Berne Vaud Valais Neuchâtel Genève Jura Cantons suisses

Ensemble 87,8 78,6 81,0 80,0 67,7 81,4 80,5

Source : OFS, Relevé structurel de la population - 2010Sont exclus les diplomates, les fonctionnaires internationaux et leurs membres de famille, ainsi que les personnes qui vivent dans un ménage collectif.

La stratégie Europe 2020 fixe un objectif de 75 % pour le taux d’emploi des 20-64 ans. Les territoires français peinent à atteindre ce niveau, notamment en raison de la faiblesse de l’emploi des seniors. Celle-ci s’explique en partie par un âge légal de départ à la retraite plus précoce en France qui augmente cepen-dant depuis juin 2010 pour atteindre 62 ans pour les générations 1956 et suivantes. Dans les cantons suisses, le taux d’emploi des 20 à 64 ans dépasse largement les objectifs d’Europe 2020. Ce niveau élevé témoigne de conditions d’accès au marché du travail très différentes de celles de la France.

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15Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 2014

PIB par habitant : Rhône-Alpes et canton de Genève plus riches

que les autres territoires transfrontaliers

En France, le PIB par habitant rhônalpin

est proche de la moyenne métropolitaine

En 2011, le PIB par habitant, qui rap-porte la richesse produite par les entre-prises régionales au nombre d’habitant, s’élève à 30 689 euros dans la région Rhône-Alpes, soit un niveau proche de la moyenne métropolitaine (31 086 euros). Avec 24 392 euros, la Franche-Comté est en revanche en retrait par rapport au niveau métropolitain (- 21,5 %). Toutefois, le PIB par habitant comtois ne tient pas complètement compte de la richesse créée par les habitants travaillant en dehors de la Franche-Comté, notamment en Suisse où travaillent 5 % des actifs occupés de Franche-Comté. Dans la région Rhône-Alpes, la proportion d’habitants travaillant à l’étranger est de 3 %. Cette part est importante à l’est du département de l’Ain et en Haute-Savoie ; elle est plus faible dans le reste de la région.

En Suisse, le canton de Genève est nettement

en tête

En 2011, le PIB par habitant des cantons suisses s’échelonne de 54 763 à 104 520 francs suisses. Les cantons du Valais et du Jura ont un PIB par habitant inférieur d’environ un quart à la moyenne suisse. Le PIB par habitant des cantons de Berne, de Neuchâtel et du Vaud est en retrait d’en-viron 10 % de la moyenne suisse. Avec 104 520 francs par habitant, le canton de Genève bénéficie d’une situation supé-rieure à la moyenne des cantons suisses. Comme en France, le PIB tient compte de la richesse produite par les résidents du canton mais aussi par les nombreux travailleurs frontaliers ou d’autres cantons venant y exercer leur activité.

PIB par habitant en 2011

Région / Canton Valeur dans la monnaie nationale Écart à la moyenne nationale (en %)

France (en euro) 31 086 -

Franche-Comté (en euro) 24 392 -21,5

Rhône-Alpes (en euro) 30 689 -1,3

Suisse (en Franc suisse) 72 696 -

Berne (en Franc suisse) 66 509 -8,5

Vaud (en Franc suisse) 65 564 -9,8

Valais (en Franc suisse) 54 763 -24,7

Neuchâtel (en Franc suisse) 66 183 -9,0

Genève (en Franc suisse) 104 520 43,8

Jura (en Franc suisse) 55 784 -23,3

Source : France : Insee (Comptes régionaux - base 2005), Euro - Suisse : OFS, Franc Suisse

Valeur ajoutée : la contribution de l’industrie reste importante dans une grande partie du territoire

En 2012, en Franche-Comté et en Rhône-Alpes, la création de valeur ajoutée se fait différemment des autres régions. La part de l’industrie y reste plus élevée (respecti-vement 21,2 % et 17,1 % contre 12,6 % en moyenne métropolitaine. La Franche-Com-té reste marquée par un poids important du tertiaire non marchand et une faiblesse du tertiaire marchand. La région Rhône-Alpes connaît la situation inverse.En 2011, la création de valeur ajoutée se fait assez différemment selon les cantons suisses. Dans le Jura et à Neuchâtel, le poids du secteur secondaire reste très important avec respectivement 47,5 % et 46,7 % de la richesse produite (deux fois plus que la moyenne suisse). Cette part s’échelonne entre 13,9 % dans le canton de Genève et 26,8 % dans celui du Valais qui ont un profil plus tertiaire.La contribution des différents secteurs à la création de richesse est relative-ment proche de la moyenne suisse dans les cantons de Vaud et du Valais.

Répartition de la Valeur ajoutée brute par région en 2012 (en %)

Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand

Tertiaire non marchand

France métropolitaine 2,0 12,6 6,3 56,8 22,4

Franche-Comté 3,0 21,2 5,9 44,4 25,4

Rhône-Alpes 1,1 17,1 7,2 53,7 20,9

Source : France : Insee (Comptes régionaux - base 2005)

L’administration publique est particulière-ment présente dans le canton de Berne, compte tenu de son statut de capitale fédérale, avec 18,0 % de la richesse créée contre une part comprise entre 10,2 % et 11,7 % dans les autres cantons suisses.Le canton de Genève assoit sa richesse sur trois groupes d’activités, beaucoup plus présents qu’en moyenne en Suisse. En premier lieu, les activités de commerce, hébergement et restauration, information et communication contribuent à plus du tiers de la richesse créée. En second lieu, les activités financières et d’assurances contribuent pour 16 % à la valeur ajoutée cantonale contre 9 % en moyenne en Suisse et de 4,3 % à 7,6 % dans les autres cantons suisses.Enfin, le canton de Genève partage avec le canton de Vaud la particularité d’être bien doté en activités immobilières, scientifiques, techniques, administratives et de soutien et activités liées aux arts et spectacles. Ces secteurs contribuent à environ 14 % de la valeur ajoutée dans ces deux cantons. Leur statut de centres scientifiques et de places internationales a un effet d’entraînement sur ce position-nement.

7

8

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Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 201416

Création d’entreprises : des dynamiques différentes

de part et d’autre de la frontière

La dynamique de la création d’entreprise diffère fortement entre les deux pays, qu’il s’agisse des conditions de viabilité à l’origine du projet ou de la pérennité attendue des nouvelles entités. Dans les deux pays, les entreprises ayant une activité tertiaire sont les plus nombreuses. Les entreprises indus-trielles nécessitent souvent des moyens à mettre en œuvre au démarrage relativement importants. En 2013, 17 100 entreprises ont été créées dans les départements français. Parmi cel-les-ci, près de la moitié l’ont été sous statut d’auto-entreprise. Le recours à ce statut est particulièrement important dans les dépar-tements de l’Ain, du Doubs et du Jura. Les difficultés économiques dans de nombreux

Répartition de la valeur ajoutée brute par canton en 2011 (en %)

Berne Vaud Valais Neuchâtel Genève Jura Cantons suisses

Agriculture, sylviculture et pêche 1,0 1,2 2,0 0,7 0,3 1,3 1,0

Industries extractives, industries manufacturières et construction 23,1 19,7 26,8 46,7 13,9 47,5 22,3

Commerce et réparation de véhicules, transports, hébergement et restauration, information et communication 25,9 28,7 24,1 16,9 33,8 16,9 27,6

Activités financières et d’assurance 6,3 7,6 6,2 4,3 16,4 4,3 8,9

Activités immobilières, scientifiques, techniques, administratives et de soutien, arts, spectacles et activités récréatives, autres services 8,5 13,6 7,1 7,5 14,1 4,6 10,9

Administration publique 18,0 11,7 10,2 10,9 10,7 10,4 13,4

Production et distribution d’électricité, gaz, vapeur et air conditionné, production et distribution d’eau, assainissement et gestion des déchets, enseignement, santé humaine 9,3 10,1 11,9 7,8 7,5 7,8 9,1

Ménages en tant que producteurs 7,9 7,4 11,7 5,3 3,3 7,3 6,8

Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Source : Office fédéral de la statistique

Créations d’entreprises en 2013

Nombre d’entreprises créées dont auto-entrepreneurs

Départements français 17 075 8 680

Ain 4 260 2 240

Doubs 3 425 1 803

Jura 1 642 868

Haute-Savoie 6 853 3 309

Territoire de Belfort 895 460

Source : Insee, Répertoire des Entreprises et des Établissements

secteurs d’activité, particulièrement la construction, et les incertitudes sur l’évolution du statut ont conduit à une moindre création sous statut d’autoentreprise que les années précédentes. Les autres formes sont plus nombreuses.Les départements de la Haute-Savoie et de l’Ain concentrent une forte part des créations d’entreprises (6 900 et 4 300) tandis que les départements comtois sont plus en retrait. 3 400 entreprises ont été créées dans le Doubs, 1 600 dans le Jura et 900 dans le Territoire de Belfort.En 2011, 3 700 nouvelles entreprises ont été créées dans les cantons suisses. Les cantons de Vaud et de Genève regroupent les effectifs les plus importants (1 100 et 1 000 respectivement), suivis par les can-tons de Berne (850) et du Valais (400). La création d’entreprise est moins intense dans le canton de Neuchâtel (200) et dans celui du Jura (80). Créations d’entreprises

en 2011Nombre d’entreprises

créées

Cantons suisses 3 745

Berne 858

Vaud 1 152

Valais 413

Neuchâtel 212

Genève 1 032

Jura 78

Source: OFS - Démographie des Entreprises

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France - Suisse : des conditions différentes de création d’entreprise

En France, la création d’entreprises recouvre une mosaïque très large de situations. Seule une partie des créations répondent à une logique de dévelop-pement. De nombreuses créations sont le fait de chômeurs qui tentent ainsi de valoriser leur expérience professionnelle ou de personnes souhaitant mobiliser leurs compétences ; les entreprises créées sont de taille réduite et les entrepreneurs n’ont pas nécessairement la volonté de développer une structure lourde. Les cadres juridiques allégés, notamment celui de l’auto-entreprise, permettent de répondre à ces finalités.

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17Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 2014

10Chômage : légère baisse

en France, en hausse en Suisse

L’analyse de l’évolution du chômage est réali-sée par l’intermédiaire de deux indicateurs. Le premier repose sur un dénombrement admi-nistratif : il s’agit du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A en France et le nombre de chômeurs inscrits en Suisse. Le second indicateur est le taux de chômage. Il est calculé selon la définition du Bureau International du Travail pour la France . Pour la Suisse, le taux de chômage mentionné est exprimé sous la forme d’un ratio entre le nombre de chômeurs à une date donnée et la population active au recensement fédéral de la population de 2010 pour la Suisse. De ce fait, les fluctuations sur le marché du travail seront analysées selon les définitions nationales en vigueur (voir définitions en annexe).

Dans les départements français, le taux de chômage diminue

légèrement sur un an

Entre le 4e trimestre 2012 et le 4e trimestre 2013, la quasi-totalité des départements français connaissent une baisse modérée de leur taux de chômage. Elle est de - 0,2 point dans l’Ain, le Doubs et le Territoire de Belfort et de - 0,1 point en Haute-Savoie. Dans le Jura, le taux de chômage reste constant comme au niveau national. Au 4e trimestre 2013, le taux de chômage se situe trois points en dessous de la moyenne métropolitaine (9,8 %) dans l’Ain et la Haute-Savoie, deux points en dessous dans le Jura. Il est inférieur d’un point à celle-ci dans le Doubs. Il est supérieur de 1,6 point dans le Territoire de Belfort avec un écart qui

diminue en cours d’année : de + 1,9 point au 1er trimestre 2013 à + 1,6 point au 4e trimestre 2013.

Dans les départements français, le nombre de

demandeurs de catégorie A augmente de 4 % en un an

Au 4e trimestre 2013, 101 400 demandeurs d’emploi de catégorie A (données corrigées des variations saisonnières) sont comptabilisés dans les départements français. Leur nombre progresse de 4 % en un an. Entre fin 2012 et fin 2013, la hausse est de + 8 % dans le Jura et de + 4 % dans l’Ain et la Haute-Savoie. La progression du chômage est plus modeste dans le Doubs et le Territoire de Belfort (+ 2 % cha-cun). Dans les départements français, chômage masculin et féminin ont progressé au même rythme (+ 4 % en moyenne). Dans le Jura et le Territoire de Belfort, le nombre de chômeuses

s’accroît beaucoup plus vite que le nombre de chômeurs ; c’est le contraire dans le Doubs. Entre fin 2012 et fin 2013, la progression du chômage touche principalement les plus de 50 ans dans tous les départements français (+ 10 %). Leur nombre augmente encore plus fortement dans le Territoire de Belfort (+ 17 %). Compte tenu de la réforme des retraites in-tervenue en 2003, l’allongement de la durée de cotisation à partir de 2009 a eu pour effet de maintenir plus longtemps les seniors sur le marché du travail. Cet effet se conjugue aux réductions d’emploi qui touchent traditionnel-lement cette tranche d’âge en cas de difficultés économiques.Sur la même période, le nombre de chômeurs de moins de 25 ans diminue de 1 % dans les départements français du fait d’une reprise de l’intérim qui constitue un des principaux modes de recrutement dans cette tranche d’âge. Le nombre de chômeurs de 25 à 49 ans s’accroît de 3 % dans les départements français.

3

6

9

12

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

2008 2009 2010 2011 2012 2013Source : Insee

Haute-Savoie AinJura DoubsTerritoire de Belfort France métropolitaine

Taux de chômage localisés par département (en %)

Taux de chômage localisés trimestriels des départements français (corrigés des variations saisonnières)

Taux de chômage (en %) Évolution du taux de chômage (en points)

T4 2009 T4 2010 T4 2011 T4 2012 T4 2013 (1) T4 2009- T4 2010 T4 2010- T4 2011 T4 2011-T4 2012 T4 2012-T4 2013 (1)

France métropolitaine 9,2 8,8 9,0 9,8 9,8 -0,4 0,2 0,8 0,0

Ain 7,3 6,5 6,5 7,2 7,0 -0,8 0,0 0,7 -0,2

Doubs 9,7 8,7 8,3 9,3 9,1 -1,0 -0,4 1,0 -0,2

Jura 8,1 6,9 6,7 7,4 7,4 -1,2 -0,2 0,7 0,0

Haute-Savoie 7,7 6,9 6,7 7,3 7,2 -0,8 -0,2 0,6 -0,1

Territoire de Belfort 10,7 9,8 9,7 11,6 11,4 -0,9 -0,1 1,9 -0,2

Source : Insee - Taux de chômage localisés

(1) Estimations provisoires au 4e trimestre 2013

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Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 201418

Sur un an, le chômage de longue durée continue de progresser rapidement dans les départements français (+ 13 %), parti-culièrement dans le Jura (+ 21 %) et dans le Territoire de Belfort (+ 16 %). La persistance d’une conjoncture dégradée ne favorise pas les reprises d’emploi pour nombre de chômeurs et la durée du chômage s’allonge en conséquence. Fin 2013, le chômage de longue durée est plus présent dans les départements comtois que dans les dépar-tements rhônalpins.

Une progression modérée du taux de chômage

dans les cantons suisses, hors Jura, sur un an

Entre le 4e trimestre 2012 et le 4e trimestre 2013, le taux de chômage en Suisse connaît une hausse de 0,1 point en données corri-gées des variations saisonnières. Il s’établit à 3,2 % de la population active fin 2013. La progression du chômage est plus marquée dans le canton du Jura (+ 0,5 point) et plus modérée dans les autres cantons (de + 0,2 point à + 0,3 point).

Près de 3 800 chômeurs supplémentaires en un an dans les cantons suisses

Au 4e trimestre 2013, 57 500 chômeurs (données corrigées des variations saison-nières) sont comptabilisés dans les cantons suisses. Au cours de l’année 2013, le nombre de chômeurs augmente de 3 800 (+ 7 %

contre + 8,5 % en 2012). Seuls les cantons de Vaud et de Genève enregistrent une faible progression du chômage (+ 4,2 % et + 5,6 % respectivement). La progression est un peu plus marquée dans les cantons du Valais et de Neuchâtel (+ 6,9 % et + 7,0 %). Le nombre de chômeurs s’accroît fortement dans les cantons du Jura et de Berne (+ 12 % et + 15 % respectivement).

Demandeurs d’emploi de catégorie A entre les 4e trimestres 2012 et 2013 (données corrigées des variations saisonnières)

Ain Doubs Jura Haute-Savoie Territoire de Belfort Départements français

Effectif T4 2013

Évolution en %

Effectif T4 2013

Évolution en %

Effectif T4 2013

Évolution en %

Effectif T4 2013

Évolution en %

Effectif T4 2013

Évolution en %

Effectif T4 2013

Évolution en %

Ensemble 23 412 3,8 25 928 2,1 10 039 8,2 33 797 4,4 8 182 2,4 101 358 3,9Hommes 11 689 3,2 13 824 2,9 5 198 7,1 17 207 5,2 4 369 0,6 52 288 3,9Femmes 11 723 4,4 12 104 1,1 4 840 9,5 16 589 3,7 3 813 4,5 49 069 3,8

Moins de 25 ans 3 759 -0,8 4 324 -4,7 1 860 8,9 4 571 1,1 1 535 -6,6 16 049 -0,925 à 49 ans 14 187 2,9 15 715 1,7 5 797 7,7 21 821 3,8 4 843 1,0 62 363 3,250 ans ou plus 5 467 9,7 5 888 8,9 2 382 9,1 7 405 8,4 1 804 16,5 22 945 9,5Moins de 12 mois* 15 966 0,2 16 528 -2,8 7 090 3,3 23 742 1,9 5 010 -4,9 68 336 0,012 mois ou plus* 7 622 12,1 9 761 12,0 3 311 21,1 9 664 11,9 3 405 15,9 33 763 13,2

Source : Pôle emploi* Données brutes pour l’ancienneté de la demande d’emploi

1

2

3

4

5

6

7

8

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

2008 2009 2010 2011 2012 2013Source : SECO

Berne Neuchâtel Vaud Genève

Jura Valais Suisse

Taux de chômage par canton (en %)(données corrigées des variations saisonnières)

Taux de chômage localisés trimestriels des cantons suisses (corrigés des variations saisonnières)

Taux de chômage (en %) Évolution du taux de chômage (en points)

T4 2009 T4 2010 T4 2011 T4 2012 T4 2013 (1) T4 2009- T4 2010 T4 2010- T4 2011 T4 2011-T4 2012 T4 2012-T4 2013 (1)

Suisse 3,8 3,2 2,8 3,1 3,2 -0,6 -0,4 0,3 0,1Berne 2,9 2,4 1,9 2,1 2,4 -0,5 -0,5 0,2 0,3Vaud 5,1 4,7 4,5 4,9 5,0 -0,4 -0,2 0,4 0,2Valais 3,9 3,4 3,3 3,9 4,1 -0,5 -0,1 0,6 0,3Neuchâtel 6,7 5,7 4,4 5,1 5,4 -1,0 -1,3 0,7 0,3Genève 6,7 6,4 5,1 5,1 5,4 -0,3 -1,3 0,0 0,3Jura 5,7 4,5 3,0 3,5 4,0 -1,3 -1,4 0,4 0,5

Source : SECO(1) Estimations provisoires au 4e trimestre 2013

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19Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 2014

En moyenne, chômage masculin et chômage féminin augmentent à un rythme comparable (+ 7 %). L’augmentation est plus importante pour les hommes dans les cantons de Vaud, de Neuchâtel et de Genève et pour les femmes dans les autres cantons. Le nombre de chô-meurs de moins de 25 ans diminue de 6,9 % dans le canton de Vaud et de 0,8 % dans celui de Neuchâtel ; il est quasiment stable dans celui de Genève (+ 0,2 %). Le chômage des personnes de 50 ans ou plus tend à s’accroître plus que celui des autres tranches d’âge, en particulier dans le canton du Jura (+ 21 % sur un an). La persistance de la crise conduit à une augmentation marquée du chômage de longue durée (+ 13,4 %) témoignant ainsi de la difficulté de sortie des chômeurs récents. Le chômage de longue durée semble moins présent dans les cantons suisses que dans les départements français : il représente 17 % de l’ensemble des chômeurs côté suisse contre 33 % côté français. Toutefois, Les chômeurs suisses ne sont plus comptabilisés dans les statis-tiques du chômage après deux ans d’inscription parce qu’ils cessent de toucher des indemnités de chômage. Ils continuent de l’être dans les statistiques françaises.

Tourisme : près de six nuitées sur dix sont le fait

de non-résidents dans les cantons suisses

En 2012, 7,1 millions de nuitées ont été comptabilisées dans les hôtels français. Parmi celles-ci, 1,9 million de nuitées sont le fait de non-résidents (26 %). La Haute-Savoie dispose de la part de marché la plus élevée (61 %), suivie de l’Ain (14 %) et du Doubs (13 %). Le tourisme hôtelier est moins présent dans le Territoire de Belfort (7 %) et le Jura (3 %). Ce dernier est plus spécialisé dans le tourisme de plein air (campings) et dans l’excursionnisme. En 2012, près de 14,3 millions de nuitées ont été comptabilisées dans les cantons suisses. La clientèle étrangère prédomine avec 57 % de l’activité. Les cantons de Berne et du Valais ont une activité touristique importante avec respectivement 4,7 et 4,0 millions de nuitées. Les stations alpines sont très présentes dans les deux cantons. Berne bénéficie également de son sta-tut de capitale fédérale. Avec respectivement 2,8 et 2,5 millions de nuitées, les cantons de Genève et de Vaud arrivent en troisième et quatrième

Nombre de chômeurs inscrits entre les 4e trimestres 2012 et 2013 (données corrigées des variations saisonnières)

Berne Vaud Valais Neuchâtel Genève Jura Cantons suisses

Effectif T4 2013

Évolution en %

Effectif T4 2013

Évolution en %

Effectif T4 2013

Évolution en %

Effectif T4 2013

Évolution en %

Effectif T4 2013

Évolution en %

Effectif T4 2013

Évolution en %

Effectif T4 2013

Évolution en %

Ensemble 13 100 12,1 18 900 4,2 6 600 6,9 4 800 7,0 12 700 5,6 1 400 15,1 57 500 7,0Hommes 7 200 11,3 10 800 5,6 3 700 3,1 2 800 9,3 6 900 5,8 800 11,9 32 200 7,0Femmes 5 900 13,0 8 100 2,4 2 900 12,3 2 000 4,1 5 800 5,3 600 19,2 25 300 7,0

Moins de 25 ans 2 000 6,5 2 100 -6,9 1 000 6,3 700 -0,8 1 100 0,2 200 6,9 7 100 0,525 à 49 ans 7 700 13,8 12 600 5,1 4 100 5,0 3 000 7,2 9 100 5,8 800 15,7 37 300 7,350 ans ou plus 3 400 12,9 4 200 7,1 1 500 10,1 1 100 11,4 2 500 7,9 400 20,9 13 100 9,8Moins de 12 mois* 11 300 9,6 15 400 5,0 5 900 5,1 3 800 5,7 9 900 2,4 1 100 12,5 47 400 5,812 mois ou plus* 1 800 30,6 3 500 0,6 700 25,7 1 000 12,2 2 800 18,3 300 26,9 10 100 13,4

Source : SECO* Données brutes pour l’ancienneté de la demande d’emploi

position grâce à la présence d’institutions et de grandes entreprises internationales drainant de forts courants d’affaires. Près de 80 % des nui-tées hôtelières du canton de Genève sont le fait de non-résidents. Cette part est de 59 % dans le canton de Vaud. Les cantons de Neuchâtel et du Jura ont une activité hôtelière beaucoup moins importante avec respectivement 234 000 et 106 000 nuitées en 2012. Dans ce dernier canton, la clientèle est presque exclusivement suisse (84 %).Les départements français proposent un peu plus de 26 700 chambres réparties dans 965 hôtels. La Haute-Savoie regroupe 59 % des établissements et 58 % des capacités d’accueil en chambre. L’Ain et le Doubs proposent 14 % et 13 % du nombre de chambres.Les cantons suisses ont un parc de 51 400 cham-bres réparties dans 1 838 établissements. Les cantons de Berne et du Valais concentrent près de 60 % du nombre de chambres. Ceux de Vaud et de Genève en regroupent 18 % chacun. Pour ce dernier canton, la densité d’ac-cueil est de 32 chambres au km², soit dix fois la moyenne des cantons suisses et un peu plus de 25 fois celle des départements français.

11

Hôtels : nuitées par département, en milliers en 2012

Résidents Non résidents Ensemble

Départements français 5 257 1 883 7 140Ain 868 245 1 113Doubs 792 132 924Jura 437 79 516Haute-Savoie 2 959 1 380 4 339Territoire de Belfort 201 47 248

Source : Insee, Enquête hôtellerieValeurs cumulées de janvier à décembre

Hôtels et établissements de cure : nuitées par canton, en milliers en 2012

Résidents Non résidents Ensemble

Cantons suisses 6 143 8 172 14 315Berne 2 246 2 476 4 722Vaud 1 002 1 453 2 455Valais 2 137 1 850 3 986Neuchâtel 126 108 234Genève 543 2 269 2 812Jura 89 17 106

Source : OFS - HESTA

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Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 201420

Surface urbaine et périurbaine (en km²) en 2009Villes-centres

et villes isolées

BanlieueSuperficie urbanisée

totale

Superficie départementale

totale

Départements français 2 768 2 557 5 325 20 992Ain 712 657 1 369 5 762Doubs 439 296 735 5 234Jura 362 248 610 4 999Haute-Savoie 1 168 1 168 2 336 4 388Territoire de Belfort 87 188 275 609

Source : Insee, Recensement de la population 2009 - zonages en unités urbaines 2010

Part du territoire départemental (en %)Villes-centres

et villes isolées

BanlieueSuperficie urbaine totale

Départements français 13,2 12,2 25,4Ain 12,4 11,4 23,8Doubs 8,4 5,7 14,0Jura 7,2 5,0 12,2Haute-Savoie 26,6 26,6 53,2Territoire de Belfort 14,3 30,9 45,2

Source : Insee, Recensement de la population 2009 - zonages en unités urbaines 2010

Surface urbaine et périurbaine (en km²) en 2013

Villes-centres et villes isolées Banlieue Superficie

urbaine totaleSuperficie

cantonale totale

Cantons suisses 547 2 277 2 824 16 319

Berne 146 611 757 5 959

Vaud 107 633 740 3 212

Valais 159 678 837 5 224

Neuchâtel 97 90 187 803

Genève 16 212 228 282

Jura 22 53 75 839

Source : OFS, Statistique de la superficie 2004/2009, Agglomérations 2010, Géographie au 01/01/2013

Part du territoire cantonal (en %)

Villes-centres et villes isolées Banlieue Superficie urbaine

totale

Cantons suisses 3,4 14,0 17,3

Berne 2,5 10,3 12,7

Vaud 3,3 19,7 23,0

Valais 3,1 13,1 16,1

Neuchâtel 12,1 11,3 23,3

Genève 5,6 75,0 80,6

Jura 2,6 6,2 8,8

Source : OFS, Statistique de la superficie 2004/2009, Agglomé-rations 2010, Géographie au 01/01/2013

Superficie en zone urbaine : un quart du territoire dans

les départements français, 17 % dans les cantons suisses

En France, la superficie urbaine et périur-baine se mesure par la surface totale des communes composant les unités urbaines. En Suisse, la superficie urbaine comprend la somme des étendues des villes-centres d’agglomération et des villes isolées ; la superficie de la banlieue étant celle des autres communes d’agglomération (voir définitions en annexe)

Hôtels : capacité d’accueil par département en 2012

Nombre d’établissements Nombre de chambres

Départements français 965 27 146

Ain 136 3 887

Doubs 127 3 654

Jura 116 2 855

Haute-Savoie 566 15 816

Territoire de Belfort 20 934

Source : Insee, Direction du TourismeParc au 1er janvier 2012

Hôtels et établissements de cure : capacités d’accueil par canton en 2012

Nombre d’établissements Nombre de chambres

Cantons suisses 1 838 51 441

Berne 682 17 019

Vaud 300 9 146

Valais 586 14 109

Neuchâtel 72 1 265

Genève 124 9 029

Jura 74 873

Source : OFS - HESTA

Départements français : un quart de la superficie

départementale en zone urbaine

Se lon la dé l imi ta t ion de 2010, la superficie urbaine et périurbaine atteint5 300 km² pour une superficie totale de 21 000 km². Les villes-centres et ban-lieues sont particulièrement étendues en Haute-Savoie où elles totalisent 2 300 km². Elles le sont dans une moindre mesure dans l’Ain avec un peu moins de 1 400 km². Les territoires urbanisés sont moins présents dans le Doubs et

12dans le Jura avec respectivement 700 et 600 km².Avec une superficie de 275 km², le Territoire de Belfort se situe au second rang par l’importance de la zone urbaine (45 % du territoire départemental) derrière la Haute-Savoie où cette part atteint 53 %. Les communes urbaines et leurs banlieues recouvrent près d’un quart de la superficie de l’Ain ; cette proportion est de 14 % dans le Doubs et de 12 % dans le Jura. Ces deux départements conservent un fort caractère rural selon ce critère. En moyenne métropoli-taine, les communes urbaines couvrent 13 % du territoire et leurs banlieues 12 %.

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21Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 2014

Surface agricole utile (en hectares)Département / Canton 2000 2010 Évolution 2000-2010 (en %)

Départements français 821 838 800 871 -2,6

Ain 254 497 247 402 -2,8

Doubs 220 117 219 610 -0,2

Jura 189 187 188 346 -0,4

Haute-Savoie 137 490 125 299 -8,9

Territoire de Belfort 20 547 20 215 -1,6

Cantons suisses 427 929 420 709 -1,7

Berne 192 994 190 083 -1,5

Vaud 110 836 109 465 -1,2

Valais 39 309 37 435 -4,8

Neuchâtel 33 735 31 735 -5,9

Genève 11 832 11 392 -3,7

Jura 39 223 40 599 3,5

Source : France : ministère de l’Agriculture, Recensement Général Agricole de 2010 - Suisse : OFS, Relevé des structures agricolesChamp : ensemble des exploitations (hors pacages collectifs et alpages)

Superficie des zones sensibles par type et département en 2011Parcs naturels

régionaux en ha

Zones NATURA

2000 en ha

Réserves naturelles

nationales en ha

Réserves naturelles

régonales en ha

ZNIEFFen ha

Arrêtés de protection

de biotopes en ha

Superficie des zones sensibles

en ha

Part de lasuperficie

totale en %

Départements français 199 460 340 546 33 985 364 914 233 37 647 1 526 235 71,8Ain 40 914 80 552 11 644 103 328 766 13 926 475 905 82,4Doubs 18 621 65 796 504 171 95 888 8 548 189 528 36,1Jura 99 484 110 323 127 90 213 717 8 654 432 395 85,8Haute-Savoie 25 604 73 860 21 187 0 261 494 6 487 388 632 84,5Territoire de Belfort 14 837 10 015 523 0 14 368 32 39 775 65,2

Source : Inventaires de bio diversité, SIG des espaces réglementésProducteurs : MEDDE (CGDD/SOeS), MNHN (Muséum national d’histoire naturelle), DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement ).

13Cantons suisses : 17 % de la

superficie cantonale en zone urbaine

Selon la définition de 2000 des agglomé-rations suisses et la statistique fédérale de la superficie élaborée pour la période 2004 à 2009, la surface urbaine des cantons suisses représente un peu plus de 2 800 km² sur un total de 16 300 km². En moyenne, 17 % du territoire des cantons rentre dans l’espace urbain. Cette part s’échelonne de 8,8 % dans le canton du Jura à 80,6 % dans le canton de Genève avec, pour les autres cantons, des parts entre 13 % et 25 %.Parmi les cantons suisses, celui de Genève dispose d’une banlieue particulièrement vaste (75 % du territoire cantonal contre 14 % en moyenne).

Baisse de la surface agricole en France

et en Suisse

En 2010, les départements français disposent d’une surface agricole utile (SAU) de 800 000 hectares contre 821 800 hectares en 2000. Cet-te superficie a diminué de 2,6 % sur la période avec toutefois des évolutions départementales contrastées. En dix ans, la SAU a peu diminué en Franche-Comté : - 0,2 % dans le Doubs, - 0,4 % dans le Jura et - 1,6 % dans le Territoire de Belfort. La baisse a été plus marquée dans les départements rhônalpins : - 2,8 % dans l’Ain et - 8,9 % en Haute-Savoie.Selon la statistique suisse, la SAU a diminué légèrement dans les cantons suisses entre 2000 et 2010 (- 1,7 %). Seul le canton du Jura connaît une hausse (+ 1 400 hectares soit + 3,5 %) sur la période. La SAU diminue légèrement dans les

cantons de Berne et de Vaud (- 1,5 % et - 1,3 % respectivement), plus fortement dans celui du Valais (- 5,0 %), qui sont les trois cantons les plus étendus. Dans le canton de Genève, la baisse reste limitée en nombre d’hectares (- 440, soit - 3,7 %).L’évolution de la surface agricole a des dé-clinaisons différentes de part et d’autre de la frontière. En France, la baisse de la superficie agricole utile se traduit plutôt par une artificiali-sation accrue. En Suisse, les surfaces agricoles perdues font généralement place à des surfaces d’habitat et d’infrastructure, principalement en plaine là où les conditions de culture sont les plus favorables.

72 % de la superficie des départements français

sont en zones sensibles

Selon la définition retenue dans ce document, les zones sensibles sont constituées des parcs naturels, des zones Natura 2000, des zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique, flo-ristique (ZNIEFF) ou des zones couvertes par un arrêté de protection du biotope. Elles ont donc une délimitation territoriale plus large que les zonages d’enjeux écologiques et de dispositifs de protection déterminés dans le cadre de la législation française. En 2011, 72 % de la superficie des départe-ments français sont situés dans le périmètre d’une zone sensible au sens de la définition précédente. Les différents périmètres de protection couvrent plus de 80 % du territoire départemental dans le Jura, en Haute-Savoie et dans l’Ain et près des deux-tiers de celui du Territoire de Belfort. Ces espaces sont moins étendus dans le Doubs : ils y représentent 36 % de la superficie départementale.

14

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Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 201422

Définitions

PIB : Agrégat représentant le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes.Il peut se définir de trois manières :

le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d’ac-tivité, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d’activité) ;le PIB est égal à la somme des emplois finals intérieurs de biens et de services (consommation finale effective, formation brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations ;le PIB est égal à la somme des emplois des comptes d’exploitation des secteurs institutionnels : rémunération des salariés, impôts sur la production et les importations moins les subventions, excédent brut d’exploitation et revenu mixte.

Services marchands : On considère qu’une unité rend des services marchands lorsqu’elle les vend (en grande partie ou en totalité) à des prix économiquement significatifs.

Services non marchands : On considère qu’une unité rend des services non marchands lorsqu’elle les fournit gratuitement ou à des prix qui ne sont pas économiquement significatifs.Ces activités de services se rencontrent dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’action sociale et de l’administration.

Emploi marchand : Il correspond aux activités de l’agriculture, de l’industrie, de la construction du commerce et des services marchands. Il peut être observé avec ou sans l’intérim.

Emploi non marchand : L’ensemble des activités exclues de celles du cadre de l’emploi marchand.

Demandeur d’emploi en fin de mois de catégorie A (France) : demandeur d’emploi tenu de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi.

Chômeur (Suisse) : Toute personne sans emploi inscrite à un Office régional de placement (ORP), n’exerçant aucune activité lucrative et disponible de suite pour le placement. Le fait d’avoir droit ou non à des indemnités de chômage n’est pas un critère. Les chômeurs en fin de droits continuent de figurer dans la statistique (taux de chômage notamment) pour autant qu’ils restent inscrits dans un ORP. Les chômeurs représentent une catégorie de l’ensemble des demandeurs d’emploi.

Taux de chômage (France) : Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active. Il est actualisé trimestriellement par les résultats de l’Enquête Emploi en Continu.Les séries de taux de chômage localisés sont révisées à partir de la publication des résultats du quatrième trimestre 2013. D’une part, le taux de chômage est revu à la baisse au niveau national suite à la rénovation du questionnaire de l’enquête Emploi. Ce nouveau calcul situe le taux de chômage national à un niveau inférieur de 0,5 point par rapport aux données publiées antérieurement. D’autre part, la méthode d’estimation des taux de chômage localisés a été améliorée sur différents points. En particulier, l’estimation de l’emploi dans le calcul de la population active au dénominateur des taux de chômage localisés a été revue (amélioration de la méthode de passage de l’emploi au lieu de travail à l’emploi au lieu de résidence, information sur les travailleurs frontaliers). Les nouvelles séries de taux de chômage régionaux et départementaux sont rétropolées de ces deux effets : elles sont cohérentes sur l’ensemble de la période d’estimation. Ce nouveau calcul situe le taux de chômage pour le 4e trimestre 2012 à un niveau inférieur de 0,9 point pour le Territoire de Belfort, de 06 point pour le Doubs et la Haute-Savoie, de 0,5 point pour le Jura et de 0,3 point pour l’Ain par rapport aux données publiées antérieurement.

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23Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France-Suisse OSTAJ – juin 2014

Taux de chômage (Suisse) : Le taux de chômage est le nombre de chômeurs inscrits le jour de référence divisé par le nombre de personnes actives selon le recensement fédéral de la population (2000 et 2010).

Créations d’entreprises (France) : Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d’entreprise s’appuie sur un concept harmo-nisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons : une création d’entreprise correspond à la mise en œuvre de nouveaux moyens de production.Par rapport aux immatriculations dans Sirene, on retient comme création pour satisfaire au concept harmonisé :

1) les créations d’entreprise correspondant à la création de nouveaux moyens de production (il y a nouvelle immatriculation dans Sirene) ;2) les cas où l’entrepreneur (il s’agit en général d’un entrepreneur individuel) reprend une activité après une interruption de plus d’un an (il n’y a pas de nouvelle immatriculation dans Sirene mais reprise de l’ancien numéro Siren) ;3) les reprises par une entreprise nouvelle de tout ou partie des activités et moyens de production d’une autre entreprise (il y a nouvelle immatriculation dans Sirene) lorsqu’il n’y a pas continuité de l’entreprise reprise.

On considère qu’il n’y a pas continuité de l’entreprise si parmi les trois éléments suivants concernant le siège de l’entreprise, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l’unité légale contrôlant l’entreprise, l’activité économique et la localisation.Depuis les données relatives à janvier 2009, les statistiques de créations d’entreprises incluent les demandes d’immatriculation avec le statut d’auto-entrepreneur enregistrées dans Sirene. Ce dénombrement n’inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 qui demandent, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

Créations d’entreprises (Suisse) : Entreprise véritablement nouvelle - créée « ex nihilo » - et exerçant une activité économique. Elle doit avoir commencé dans l’année considérée une activité marchande représentant au moins 20 heures de travail par semaine.Les entreprises issues d’une fusion, d’une reprise ou d’une scission d’entreprises préexistantes ne sont pas comptabilisées dans cette catégorie. Le critère fondamental est donc que l’entreprise ait effectivement commencé une activité économique productive, qu’elle soit ou non inscrite au Registre du commerce.

Taux d’emploi : Le taux d’emploi d’une classe d’individus est calculé en rapportant le nombre d’individus de la classe ayant un emploi au nombre total d’individus dans la classe. Il est calculé sur la population en âge de travailler (20 à 64 ans) et par sexe.

Unité urbaine (France) : La notion d’unité urbaine repose sur la continuité du bâti et le nombre d’habitants. On appelle unité urbaine une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2 000 habitants.

Ville-centre et banlieue (France) : Lorsqu’une unité urbaine est constituée de plusieurs communes, on la désigne sous le terme d’agglomération multicommunale. Les communes qui la composent sont soit ville-centre, soit banlieue. Si une commune représente plus de 50 % de la population de l’agglomération multicommunale, elle est seule ville-centre. Sinon, toutes les communes qui ont une population supérieure à 50 % de celle de la commune la plus peuplée, ainsi que cette dernière, sont villes-centres. Les communes urbaines qui ne sont pas villes-centres constituent la banlieue de l’agglomération multicommunale.

Agglomérations et villes isolées (Suisse) : La version actuelle classe les 2 896 communes de Suisse (état 2000) selon leur appartenance ou non à une agglomération ou à une ville isolée en fonction de critères statistiques (état et évolution de la popu-lation, lien de continuité de la zone bâtie, rapport entre population active occupée et population résidante, structure économique et flux de pendulaires). Les agglomérations doivent compter au moins 20 000 habitants pour être considérées comme urbaines. Les villes isolées sont des communes non rattachées à une agglomération et comptant au moins 10 000 habitants. Les agglo-mérations et les villes isolées forment l’espace urbain, les territoires restant l’espace rural.

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Sigles

OFS : Office Fédéral de la Statistique

SECO : Secrétariat d’État à l’Économie

Évolution du PIB réel (données CVS-CJO) : Corrections des variations saisonnières (CVS) et des jours ouvrables (CJO).Les données brutes sont les données observées. Ces données sont sujettes à des mouvements réguliers à l’intérieur d’une année que l’on nomme « variations saisonnières ». Afin de pouvoir comparer les volumes entre différents trimestres, le PIB réel est corrigé des variations saisonnières (CVS) et des jours ouvrables (CJO).

ESPOP : Estimation de la population suisse.