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Le journal des étudiants de médecine Témoignages Cuisine Vie étudiante Et plus encore... . Numéro 9 Été 2015 Science Édition spéciale Bonheur!

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Le journal des étudiants de médecine

Témoignages

Cuisine

Vie étudiante

Et plus encore....

Numéro 9Été 2015

Science

Édition spéciale Bonheur!

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Déjà une autre année qui se termine en beauté à l’AGÉÉMUS. C’est avec grande fierté que je vous annonce la nomination de 3 de nos étudiants au sein du conseil exécutif de la FMEQ, votre fédération ! Je vous invite à consulter le site de la FMEQ (www.fmeq.ca) pour y retrouver les membres élus ainsi que les nombreux services qui vous y sont offerts. Dans ce contexte, nous avons aussi procédé à des élections partielles au sein de votre conseil d’administration et je suis maintenant heureux d’assurer la présidence jusqu’aux élections pour l’année 2015-2016. Celles-ci auront lieu au début septembre 2015, je vous invite à vous informer sur les différents postes et à vous impliquer dans la grande famille de l’AGÉÉMUS !

Dans les derniers mois, nous vous avons représenté à plusieurs instances, soit à la FMEQ, la FEUS, au sommet du ROME et à la CCME (canadian conference on medical education). Nous en sommes revenus la tête remplie d’idées et de projets pour l’avenir. Nous vous représentons aussi au comité de renouveau curiculaire afin de défendre les intérêts étudiants et d’assurer une transition adéquate.

La dernière année a été haute en couleurs avec les activités étudiantes traditionnelles, version 2015 améliorée ! Un grand merci à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l’organisation de celles-ci. Récemment, quelques nouveautés, le MedShow gratuit pour tous, la cabane à sucre avec transport ainsi que la JPRM (Journée de préparation à la rentrée de médecine, remplacement du TAAMUS) qui a permis à l’Université de Sherbrooke de rayonner auprès des futurs étudiants en médecine.

Ce printemps, les étudiants en médecine se sont imposés sur la place publique afin de défendre leurs convictions face au projet de Loi 20 notamment avec la manifestation du 26 avril ainsi qu’avec la journée d’action politique organisée de concert avec la FMEQ.

Ne manquez pas le dernier événement de l’AGEEMUS cette année, le 27 mai, un BBQ avec boissons alcoolisés et hamburgers vous sera offert gratuitement sur la terrasse du Z7. Je vous rappelle que l’AGÉÉMUS est toujours disponible pour encourager et financer les initiatives étudiantes ainsi que pour vous orientez vers les différentes ressources offertes ici à la Faculté de médecine.

Je vous souhaite un été rempli d’aventures, de stages stimulants et de journées ensoleillées ! Au plaisir de voir chacun d’entre vous aux initiations les 22-23 août prochains.

Mot du présidentBonjour à tous, membres de l’AGÉÉMUS ! -Par Eric Guimond

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DOSSIER BONHEUR

La crosseuse en moi

Fragment d’un livre

Tinnitus

Voyage et bonheur

Bonheur, es-tu là?

ESPACE ÉTUDIANT

Bonheur et externat

Coin cuisine

Préparation aux LMCC

SOCIÉTÉ

Séjour autochtone

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Des questions?contactez Eric Guimond, président,[email protected]

IMPLICATION ÉTUDIANTE

Colloque CMEQ

Soirée de SCORA

Soirées du ClubMED

SCIENCE

Lewis Thomas

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Sommaire

Merci à Claire Latrémouille pour la photo decouverture et à son mannequin zen Christine Reed!

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Été 2015

Je profite de cette édition de l’Influx sur le bonheur pour vous introduire une de mes joies quotidiennes : la crosse! Trêve de pensées impures; il est ici question du sport! Je joue à la crosse depuis maintenant 12 ans et je ne saurais plus me passer de cette facette de ma vie! À des fins de clarification, je mentionne qu’il existe 4 versions de la crosse : en enclos (version intérieure), au champ masculin, au champ féminin et en gymnase. Pour ma part, je joue aux 2 premières, soient celles avec contact!

La crosse est un sport d’origine autochtone fermement enraciné dans la spiritualité des Premières Nations. Dès l’arrivée des Européens en Amérique du Nord, le jeu a rapidement gagné en popularité et est devenu le sport national du Canada en 1859. Le hockey n’a obtenu ce statut que 135 ans plus tard! Pendant les années 1980, les conflits sociaux entre anglophones, francophones et autochtones mènent à des épisodes de violence sur le terrain et entraînent l’effacement du jeu au Québec jusqu’en 2002, moment de la «renaissance» de la crosse au Québec. Depuis, le sport prend de l’ampleur! Cela inclut l’ajout d’une équipe de crosse au champ, équipe championne par ailleurs, à l’Université de Sherbrooke depuis 2 ans.

J’adore la rapidité de ce sport, l’esprit d’équipe et, bien entendu, le contact! Connu comme un sport de «gentleman», la crosse offre une ambiance de respect envers les adversaires et les officiels. Chaque joueur a son rôle et peut contribuer à la performance de l’équipe; cela inclut des joueurs de petite taille ou ayant peu d’expérience! Je dois aussi avouer que la réaction d’étonnement sur les visages quand j’annonce mon sport de prédilection contribue quelque peu à ma passion pour ce jeu!

La crosse est un des petits bonheurs de ma vie! Je vous invite à découvrir ce beau jeu; et quelle meilleure manière que de venir encourager votre équipe championne? L’invitation est lancée, on se voit à l’automne!

La «crosseuse» en moi

3Découvrez la crosse, un sport méconnu.

La crosse, un sport méconnu - par Christine Reed

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Du Petit Robert 2007 [le temps passe vite], « Bonheur : État de la conscience pleinement satisfaite. Béatitude, bien-être, félicité, plaisir; contentement, enchantement, euphorie, extase, joie, ravissement, satisfaction. »

Drôle de définition n’est-ce pas? Passant de pleine satisfaction à euphorie, en passant par contentement. Et puis tous ces mots signifiant plus ou moins la même chose, tentant tous de mieux exprimer cet état. Et pourtant je ne pourrais mieux décrire ce mot. Pas avec une simple série de mots. Ça non. Avec des souvenirs, des images, des rires, des saveurs par contre, je peux essayer.

Le bonheur est plein de contradictions. C’est un but, une destination et pourtant, il se trouve aussi sur tous les chemins qu’on emprunte pour s’y rendre. C’est une soirée d’été autour d’un feu de camp et c’est la première neige. C’est un départ pour une grande aventure tout comme c’est le retour rempli de retrouvailles.

Il se cache dans toutes les petites choses qui nous font sourire, celles impressionnantes qui nous coupent le souffle, celles qui se partagent et qui se dévorent, celles qui nous laissent le cœur un peu plus léger.

[Un moment d’accalmie à travers la tempête]

Le bonheur c’est quelque chose qui passe et qu’on attrape pour quelques instants, certains plus longs que d’autres. C’est ce qu’on veut tous avoir mais que trop souvent on écrase en tentant de le complexifier, de l’approfondir quand pourtant, le bonheur est simple. On le vit, on l’apprécie, on le raconte, on le chante, on le partage.

En grandissant on comprend que le bonheur est en nous. Qu’on le crée et qu’on le façonne. Il est nôtre si on le veut bien. On comprend que c’est souvent en cherchant plus près de nous qu’on le trouve, qu’il n’est pas ce concept inatteignable.

Pour moi, le bonheur c’est courir, se dépasser, mais aussi s’arrêter, observer, écouter.

C’est aussi de donner généreusement et d’aimer librement. C’est vivre. Expérimenter. Découvrir. Me laisser surprendre et attendrir par les autres.

C’est prendre le temps d e c o n n a î t r e une personne en entier, ses peurs, ses ambitions, ce que la fait rire, ce qui la motive à avancer. C’est vivre avec elle, se laisser imprégner de sa personne, de son énergie. Lui voler ses expressions et mimiques. C’est bâtir une relation avec quelqu’un d’autrefois inconnu.

Le bonheur c’est de donner des fleurs à ma maman et d’entendre mon père rire de bon cœur.

Finalement, la vie est pour moi une source infinie de bonheur. Peu m’importe de savoir comment le définir, le vivre suffit.

Fragment d’un livre que je n’écrirai pasOn m’a demandé d’écrire sur le bonheur - par Claire Trudel

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Été 2015

C’était un petit bonheur,Que j’avais ramassé…

Je l’ai pris et manipulé. Il m’a souri et supplié. Je l’ai banni et l’ai jeté. Me voici les mains vides, encore embarrassées de son absence.

Ce qui est accessible évoque dédain et ce qui est impossible provoque chagrin? Et pourtant, si près de nous, le colibri butine dans la tendresse sucrée d’un coeur saignant, dégoulinant de simplicité. Et puis, le loup renie l’animal mort de vieillesse et chasse le chevreuil plein d’ivresse. Et puis, juste à côté, l’écureuil se meurt de faim, car la charité l’a préservé de l’insaisissable vérité d’une vie trop cruelle.Absurdités, si proches de notre réalité.

C’est le regard figé vers les méandres complexes de nos croyances,C’est cette longue et inextricable ombre se projetant devant nous,C’est ce fil qui semble nous tenir en vie, si mince et si court.Voilà les ricochets d’une pierre qui n’attend qu’à découvrir son réel destin, qui n’attend qu’à plonger ou même couler. Vaut mieux essayer?Car qui dit que dans les abysses ne se retrouvent pas améthyste. Encore faut-il être prudent, pour ne succomber au trident…

Une goutte vient obscurcir la robe d’Ariane. Le ciel brille, mais les nuages s’imposent. La lumière illumine sur son chemin les douces particules flottant dans l’air. Image figée. Tout est silence, tout est cacophonique. Les pattes de la chaise glissent sur le plancher et des pieds se posent sur le sol. La robe se déplie mais la tache est toujours là. Ariane se lève, pesante d’âme et légère de corps. L’insoutenable légèreté de l’être*, dit-on? La pesanteur l’est bien plus, et ça, Ariane ne le sait que trop bien. Surtout maintenant.

Elle sort dehors, comme attirée par une force magnétique aux pôles inconnus. Elle avance, les yeux rivés au sol. Elle monte son regard, mais tout autour d’elle n’est que difformité. Des griffes acérés sortent des cheminées et tentent de l’attraper. Le sol se dérobe comme pour l’engloutir. Elle court, elle fuit, elle se sauve.

Mais pourtant, rien ne la poursuit. Rien ne l’agrippe. Rien, sauf un vide. Le vide d’une vie infondée, d’une chute vers l’imprédictibilité. Sa course dure, se prolonge. Le soleil descend et la danse des couleurs commence.

Essoufflée, elle s’arrête. Elle va s’asseoir. À sa droite, un homme arrache les pétales d’une fleur, l’âme encore plus pesante qu’elle. À gauche, un gamin se bat contre un dragon de son imaginaire, l’âme plus légère que l’air.

Et puis, elle se voit de haut. Assise là, seule sur son banc de parc, brisée. Quel triste spectacle. Il ne manque que les applaudissements pour compléter cette scène digne de Phèdre. Assez. Elle s’envole, gracieusement. Elle voltige, toujours en suspension. Elle décide de découvrir.

Elle parcourt le monde. Tout le connu est devenu inconnu. Toute vérité ne peut plus exister. Le fardeau de son existence n’est plus là, remplacé par une légèreté. La légèreté d’être seule, sans personne pour lui imposer son habit, son avenir, ses illusions, sa perception de la vie.

La ville est si belle avec ses mille lumières. L’air est si frais au dessus des conifères. L’oiseau est si élégant, fier dans l’atmosphère. Mais la tristesse est si humaine, et n’habite que les coeurs des Hommes.

Et elle revient sur son banc de parc. Des cristaux perlent sur son visage rougi et sa robe est assombrie de taches translucides. Mais un sourire s’esquisse. L’encre a coulé, une idée s’est écrite. Le bonheur existe.Il suffit de lever le bras et de s’y accrocher, pour se détacher de ce qu’on croit qu’il est.

*L’insoutenable légèreté de l’être, Milan Kundera

Remerciements à ma tendre soeur pour son étroite collaboration.

TINNITUSUn récit de bonheur - par Mia-Fay Nadeau

Ceci n’est pas une photo de chat (Rawrrr)

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Avec l’été qui arrive à grand pas, force est de constater que les étudiants en médecine ont des projets de vacances des plus ambitieux. On délaisse les paysages québécois et les emplois d’été au salaire minimum, et on creuse dans la marge de crédit pour s’envoler à l’autre bout du monde. Faire un stage clinique en Asie, partir en pack sac en Europe, faire de l’humanisme en Afrique et partir à l’exploration des jungles d’Amérique du Sud, voilà un avant-goût des nombreuses idées de voyage des étudiants en médecine.

La question qui se pose alors : pourquoi ce tel élan d’aventures? Il faut tout d’abord admettre avec nostalgie que quand commence enfin notre rêve de la médecine à Sherbrooke, il faut dire au revoir à nos derniers mois d’été de liberté. Avec deux derniers étés de 2 mois de congé, il faut en profiter au maximum. Parce que partir dans des contrées étrangères, n’est-ce pas un rêve partagé par le commun des mortels? On sait pourtant d’expérience que voyager procure un bonheur indéniable à celui qui s’y adonne. Bonheur de découvrir des cultures, des paysages, des mœurs différents des nôtres. La recherche de pays lointains, serait-ce donc le secret du bonheur? Les personnes les plus heureuses de ce monde sont-elles les personnes qui ont eu la chance d’effleurer le sol de tous les aéroports qui soient?

Avec toute l’expérience de vie que j’ai eue sur cette terre (un bon gros 20 ans), j’en ai conclu que voyager contribuait au bonheur, mais ne pouvait en former la base. Le bonheur, c’est subjectif. C’est propre à chacun.

On ne peut pas trouver un secret du bonheur universel, car il n’existe pas. Ce secret, il est différent pour les 7 milliards de personnes sur cette Terre. Puisqu’on est tous uniques, ce qui nous rend heureux est par conséquent différent d’une personne à l’autre. Et il ne faut pas non plus seulement croire qu’il n’y ait qu’une seule chose dans ce bas monde qui serait source du bonheur. Le bonheur, c’est d’une cause multifactorielle. C’est (ironiquement), un peu comme la majorité des maladies médicales qui existent.

Sur ce, n’allez-pas croire que je pense que voyager serait inutile. Au contraire, en plus de procurer de l’émerveillement, cela nous permettrait d’en apprendre plus sur le monde qui nous entoure. Car après tout, quand on rentre en médecine, on s’engage à être en apprentissage constant pour toute notre vie, et ce, pas seulement sur la physiologie humaine.

Des étudiants en médecine qui s’envoleront cet été : direction bonheur!Est-ce que voyager serait le secret du bonheur? - par Sophie Perrier-Ferland

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Plusieurs étudiants en médecine profitent des vacances d’été pour parcourir le monde. Les voyages ne peuvent pas apporter le bonheur par eux-mêmes... mais ils ne peuvent pas faire de mal! (Santorin, Grêce, crédit photo: 10todoin.com)

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Été 2015

Avant que vous commenciez à lire cette chronique, sachez que pour la première fois de ma vie, j’ai été victime, comme tant d’autres avant moi, du syndrome de la page blanche. Quand François m’est arrivé avec le thème pour cette édition, j’étais super excitée. Pourtant, quand je me suis assise devant mon ordinateur, le sujet de la route au bonheur m’a semblé bien trop vaste pour être capable d’en écrire un article. Comme remède à ce phénomène, j’ai utilisé la bonne vieille méthode de googler le sujet qui me posait problème. Je me suis dit que si la quête du bonheur était réelle, j’allais la faire rapido-presto sur mon iPad. Pourquoi me taper tout le travail réflexif alors qu’il y avait probablement des articles, des livres et des essais à n’en plus finir, disponibles juste au bout de mon doigt. Après avoir passé un peu de temps à chercher, j’ai navigué à travers la toile jusqu’à Pinterest et c’est là que j’ai réellement pu être inspirée.

Wow. Il y en avait du stock sur le bonheur! Des petites phrases inspirantes, aux citations du Dalaï-Lama, vous auriez dû voir les innombrables suggestions de choses à faire pour être heureux. Comme si le bonheur se trouvait au bout d’une check-list. Par exemple, une simple énumération de vingt éléments clamait mener au bonheur. On y retrouvait beaucoup de choses simples de la vie, par exemple, boire du thé, faire de l’exercice, lire un livre par semaine, prendre l’air, faire du yoga, éviter les aliments préparés, etc. Vu comme ça, je ne comprenais pas pourquoi l’humanité s’était cassé la tête aussi longtemps sur la question! Si les gens portaient attention à leurs séances d’habitudes de vie, on serait tous heureux! Encore septique par rapport aux méthodes proposées, j’ai continué à scroller. Bon, encore des images de chats, des enfants qui courent dans les champs, des moines bouddhistes qui méditent, tout semblait transpirer de bonheur sur cette page et c’est alors que j’ai vu une simple phrase écrite noir sur blanc qui se traduit comme suit : Trouve la joie dans l’ordinaire.

C’était plutôt inattendu comme réponse à ma quête d’information. Moi qui avait déjà pratiquement replanifié mon horaire de la semaine pour faire du yoga et passer au David’s Tea pour me donner un bon boost de bonheur pas trop cher, j’ai arrêté de scroller et j’ai fixé cette image pour quelques minutes. Ça m’a vraiment fait réfléchir parce que depuis aussi longtemps que je me rappelle, j’ai agi dans le but d’être médecin. Dans ma tête, c’est à partir de là, avec la job de mes rêves, que je serais à l’apogée de mon bonheur. À chaque fois que je manquais

de motivation ou que les sessions d’examens étaient difficiles, je me disais que quand j’allais enfin m’appeler Docteur, ça allait rimer avec bonheur. Aux sens littéral et figuré.

Après j’ai réalisé que c’était totalement absurde. Comme si j’avais passé les vingt-et-unes premières années de ma vie à attendre le bonheur. Mais pourtant, j’avais été heureuse avant! Alors j’ai fait comme Harry Potter dans Le Prisonier d’Azkaban quand il doit se trouver un souvenir heureux pour faire un patronous. Alors, ma mémoire s’est déchaînée et j’ai été submergée! Du bonheur, j’en avais! Et en masse!

Alors je vous laisse là-dessus : réalisez que vous êtes heureux, c’est ça qui rend heureux.

Bonheur, es-tu là?Comment trouver le bonheur grâce à Harry Potter - par Roselyne Choinière

Faites comme Harry lorsqu’il invoque un patronus, pensez à un souvenir heureux! (crédit photo quizrama.com)

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On ne se le dira jamais assez : l’externat, c’est difficile. Pour tout le monde.

Je ne veux pas dire par là que tous les cas rencontrés sont de trop haut niveau; que les patrons sont toujours trop exigeants; que les gardes sont trop nombreuses. Rassurez-vous, ce n’est pas le cas. C’est toutefois une grosse étape d’adaptation à passer, parce que l’on passe du simple étudiant universitaire à un réel agent de la santé, membre de l’équipe de soins et ayant de nombreuses responsabilités… moins que les résidents et patrons, s’entend, mais quand même. C’est un grand saut à faire. C’est un « next level ».

C’est alors que « la recette du bonheur de l’externe » prend toute sa valeur, parce que Dieu sait que nous, les externes, avons besoin de décompresser à de nombreuses reprises lors de nos stages. Alors je m’adresserai à toi, futur externe, pour te donner des pistes de réflexion pour que tu puisses cuisiner ton propre bonheur durant cette période ardue. En d’autres mots, des ingrédients pour augmenter ton indice de bonheur. Allons-y.

Ingrédient #1 : Choisis des bons stages. Prends le temps de parler à des externes qui font des stages au moment présent et qui vivent des expériences belles comme moins belles et qui pourront t’en dire long sur les caractéristiques de chaque département dans chaque milieu. Mais attention : ce qui rend heureux le premier n’est pas nécessairement apprécié du deuxième. Nous avons tous des champs d’intérêt différents et allons tous donner des versions un peu divergentes. Mais quand tu réalises qu’un stage est coté « intéressant » de façon unanime… tu peux faire des conclusions. Et vice versa.

Ingrédient #2 : Prends tes fins de semaine. Combien d’entre nous avons été emballés de faire des gardes à n’en plus finir au cours de nos électifs et avons été surpris à nous pavaner devant nos collègues parce que nous avions été de garde avec une « pagette », comme un vrai docteur. Wow. Je vais te le dire tout de suite, après la 2ème garde, il n’y a plus personne qui se vante de devoir rester à l’hôpital une soirée ou une journée de fin de semaine. Personnellement, j’ai vu dernièrement ma première fin de semaine violée par une garde, un beau dimanche d’une fin de semaine de trois jours… Il a fallu que je sorte tout mon petit change pour ne pas tomber en dépression en voyant

tous les posts facebook de mes amis qui sortaient ici et là sous le soleil radieux de ce merveilleux dimanche. Mais c’est dans ce temps-là qu’il faut que tu te rappelles que tout le monde vit la même chose et que tu n’es pas seul à être de garde cette journée-là. Ça passe mieux.

Ingrédient #3 : Vois tes amis autant que tu le peux. C’est le temps, durant le préclinique, de te magasiner des bons amis dans la promotion parce que c’est rendu à l’externat que tu en auras le plus de besoin pour te soutenir. Tout le monde a besoin du soutien des autres, moi le premier. Ce n’est pas une faiblesse, au contraire : ça prouve que tu es humain, ce qui est la plus grande victoire. Personnellement, chaque fois que je croise quelqu’un que j’apprécie à l’hôpital, je lui fais une jasette de 2 minutes et ça me fait du bien. Même chose le soir : on fait un souper, on va faire du sport, on « game » ensemble… Ça fait toute la différence. Tu as besoin de ton réseau social, à défaut de quoi, tu ne t’en sortiras pas.

Ingrédient #4 : Essaie, je dis bien, essaye de parler d’autre chose que de l’externat quand tu n’es pas à l’hôpital. Ça paraît facile mais c’est toujours le même type de conversation que tu tiens avec tes amis externes : « Salut, ça va? » « Oui, toi? » « Oui. Tu fais quel stage? » « Médecine interne. » « Nice! T’aimes ça? » « Oui. quand même. Toi, tu fais quel stage? » « Chir gen à Drummond. C’est cool. » « Good. Bon ben salut. » « Salut ». Fin de la conversation. Il faut parler d’autre chose, se divertir. Moi, par exemple, je sors toujours cette question : « Qu’est-ce que tu vas faire durant ta semaine de vacances? » Ça permet de se rappeler qu’on est tous des humains et que bien que les études en médecine prennent une grande place dans notre vie. Nous allons être des citoyens du monde avant tout, avides d’expériences et d’aventures.

La recette du bonheur de l’ExterneConseils et réflexion pour survivre à l’externat - par Mathieu Hains

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ÉTÉ 2015

Ingrédient #5 : Étudie régulièrement, mais permets-toi des soirées « off ». La faculté encourage les externes à étudier 45 minutes – 1 heure par soir en moyenne. Après 5 mois d’externat, je peux dire que c’est environ ce que je fais pour ma part, et ça passe bien. Assez pour avoir vraiment l’impression de devenir meilleur, mais sans trop s’épuiser ni « s’écœurer ». Tu vas voir que ton externat sera un test pour ta capacité d’adaptation et il sera important de laisser tomber tes standards d’étude du préclinique, s’ils sont trop élevés, pour te permettre d’apprécier tes stages et d’avoir davantage envie de te perfectionner. La médecine est une vocation qui demande un sens de l’autocritique et une capacité à respecter ses limites.

Alors, voici un aperçu plutôt succinct de la recette du bonheur de l’externe heureux. C’est en tout cas ma recette et elle fonctionne assez bien jusqu’à aujourd’hui. Tu peux la modifier à ta façon pour en tirer davantage de bénéfices. Il est important de l’adapter en fonction de tes objectifs et

de tes réalités personnelles. Rappelle-toi que ce dont tu te souviendras plus tard de ton externat, ce n’est pas ton relevé de notes, mais plutôt les expériences que tu auras vécues et de l’humeur dans laquelle tu étais durant cette série de stages.

En terminant, pour ceux et celles ayant déjà débuté leur externat, sachez qu’il n’est jamais trop tard pour se rendre heureux.

Cuisinez dès maintenant!

Pour réagir:Envoyez questions et commentaires à Mathieu Hains

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Tu en a assez des ordinaires œufs brouillés pour le brunch du dimanche matin? Tu cherches à diversifier ton recueil de recettes? Tu es un peu sceptique par rapport au tofu? Ne cherche plus, j’ai la recette pour toi! Super facile et nutritive!

(recette adaptée du livre « 500 plats végétaliens », donne 4 portions)

Ingrédients :1 bloc de tofu ferme (350 g environ, ajuster les autres ingrédients si bloc plus gros)1 c. à table d’huile végétale (pour la cuisson)1 petit oignon, émincé1 gousse d’ail, émincée1 c. à thé de curcuma en poudre1-2 c. à table de sauce soyaPoivre au goûtHerbes au goût (ex : persil, basilic…)

Instructions :1. Égoutter soigneusement le tofu (recouvrir d’un linge/essuie-tout et mettre un objet lourd par-dessus 10-15 minutes). Cette étape peut être omise si vous êtes pressés!2. Émietter grossièrement le tofu (pour imiter la consistance d’œufs brouillés)3.Dans un poêle, faites cuire l’oignon et l’ail 4-5 minutes jusqu’à ce qu’ils soient tendres.4. Ajouter le curcuma, mélanger, puis ajouter le tofu émietté. Mélanger et réduire à feu doux.5. Ajouter la sauce soya et les autres épices, rectifier au goût. Servir chaud.

Ce plat est la parfaite addition à un déjeuner, accompagné de toasts, patates rôties et fruits frais. Vous pouvez aussi laisser libre cours à votre inspiration et ajouter à la cuisson des piments, champignons, asperges, épinards, chou kale, etc!

Bon appétit!

Miam! (crédits photos : brutalimentation.ca)

Pour réagir:Envoyez vos commentaires à Roxanne Houde [email protected]

Coin cuisineTofu brouillé - par Roxanne Houde

Page 10: Influx ete2015

QUOI NE PAS FAIRE

10. Réviser de manière aléatoire.

9. Ne pas étudier pendant l’externat.

8. Étudier deux fois la matière du dernier stage.

7. S’installer un soluté de NS/caféine.

6. Développer des TPP suite à l’immobilisation.

5. Devenir insomniaque.

(Si vous l’êtes déjà, désolée)

4. Paniquer.

3. Effectuer des QBank.

2. Réviser les objectifs du EACMC.

1. Étudier.

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Pour réagir:Envoyez questions et commentaires à Mama Rita

[email protected]

QUOI FAIRE

10. Organiser le mois selon les matières (6).

9. Étudier pendant l’externat.

8. Débuter une étude légère pendant

le dernier stage.

7. Compter et budgétiser les cafés.

6. Bouger!

5. Dormir au moins 8h par nuit. Oui, au moins.

4. Avoir confiance en soi.

3. Effectuer des QBank.

2. Réviser les objectifs du EACMC.

1. Étudier.

Préparation au LMCC 101

survie au mois d’étude

En rétrospective, il est vraisemblablement impossible de se préparer pour le LMCC. Les questions ne sont pas directement reliées aux objectifs d’étude et sont extrêmement frustrantes. Cependant, on peut se réjouir du fait qu’on a complété notre doctorat et qu’on a fait de notre mieux. Aucune culpabilité n’est tolérée ici, tout le monde a bien investi son temps d’étude et ceux qui disent le contraire sont des extraterrestres. Le conseil que j’aimerais donc vous donner est d’étudier pour vous-même et pour le début de la résidence. Il ne faut surtout pas oublier qu’il suffit de passer le LMCC afin de devenir médecin et faire d’un de nos plus grands rêves une réalité.

Page 11: Influx ete2015

Été 2015 11

1Le programme financier de la Banque Nationale pour les étudiants en santé est un avantage offert aux étudiants à temps plein ou résidents ( si applicable ) en : médecine, médecine dentaire, médecine vétérinaire, médecine podiatrique, optométrie, pharmacie ou chiropratique et qui sont citoyens canadiens ou résidents permanents du Canada. Pour se prévaloir du programme, l’étudiant doit fournir une attestation d’études ou de résidence.

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La culture autochtone est un mystère pour beaucoup d’entre nous. Personnellement, j’ai eu la chance de la survoler en participant deux ans de suite à une activité d’immersion amérindienne ayant lieu à Roberval, nommée Aventure Plume Blanche, d’une durée d’une fin de semaine. Non, on n’y danse pas autour du feu, en criant. On y fait quoi alors? On y découvre leur immense spiritualité, leurs traditions, on partage, on participe à des activités artisanales, on écoute leur histoire, on se rapproche de la nature. On s’ouvre à une culture trop ignorée par le reste du Québec, pourtant si riche. Laissez-moi vous éclairer quelque peu sur celle-ci et sur son histoire.

La culture aborigène est avant tout axée sur un respect total de la nature, ou de ce que l’on appelle « La Terre mère ». Ils ont un amour des animaux, des arbres, du soleil, des humains, et de nombreux rites sont consacrées au remerciement de cette Terre pour leur donner de quoi manger, se vêtir, se loger, se soigner, etc. Loin d’eux les valeurs de surconsommation et de capitalisme menant notre société. Ils entretiennent également un grand respect pour leurs ancêtres, qui leur ont légué la connaissance et, entre autre, une maîtrise exemplaire des plantes médicinales, dont découle d’ailleurs une bonne partie de nos connaissances actuelles dans le domaine pharmaceutique. Posséder du territoire, de la richesse et des biens matériels en excès ne fait partie de leurs valeurs.

Vous comprendrez donc qu’au temps de la colonisation, alors que l’homme blanc est arrivé avec un désir avide de posséder leurs terres, la guerre n’a

pas été une option pour eux. Ce peuple passif et amoureux de la nature savait pertinemment que la Terre mère ne se possédait pas, et que se défendre

dans la violence n’était pas une solution. À force de manipulations les menant à des signatures de traités au fil du temps, leurs territoires n’ont fait que rétrécir. Après leur avoir volé leur espace de vie, nous avons ensuite tenté d’abolir leur culture, avec l’institution de ce qu’on a appelé «Les pensionnats autochtones». Ces derniers ont duré trop longtemps, soit environ 100 ans. Qu’étaient-ils? Un endroit où, littéralement, on enlevait à leur famille les jeunes dès l’âge de 6 ans pour les confiner dans un établissement dirigé par les prêtes. Là-bas, on les forçait à devenir catholique

à travers leurs apprentissages scolaires. De plus, ces lieux ont été des sites de sévices sexuels, de viols, de violence psychologique et de racisme extrême, laissant ces jeunes vulnérables et loin de leur famille avec une exécrable confiance en eux et ainsi qu’un avenir bousillé. Sans compter que leur sentiment d’appartenance était nul. Aussi bien aux pensionnats où on les traitait de «sauvages» que dans leurs familles, avec qui ils n’entraient en contact seulement que l’été et qu’aucune spiritualité ou traditions n’avaient pu leur être transmises.

Un séjour autochtoneRécit d’une activité d’immersion amérindienne - par Marie-Pier Darsigny

«Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière asséchée, le dernier poisson pêché, l’homme s’apercevra que l’argent n’est pas comestible.»

Photo du site de l’aventure plume blance (crédit photo plume blanche)

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Vous trouvez que les autochtones consomment trop? Vous entendez trop souvent dire qu’ils sont paresseux? Comment faire autrement quand un peuple porte un fardeau émotionnel collectif aussi lourd, quand vos enfants ou vous-même ont été violés, violentés, humiliés, sans que ces crimes ne soient reconnus par qui que ce soit avant tout récemment1, que vous êtes confiné sur une réserve où on vous considère comme un mineur et qu’aucune banque n’ose vous prêter de l’argent pour bâtir un projet car les saisies y sont interdites. Attirant de sauver les taxes avec leur carte ces chanceux autochtones, vous dites?

La situation des autochtones est précaire. Ils demandent à garder leurs territoires, tout simplement. Pourquoi? Pour protéger la forêt, les lacs, les rivières de la cruauté de l’homme par eux-mêmes qui sont plus visionnaires que nous tant qu’aux effets à long terme de notre mode de vie sur la Terre. Pour maintenir un endroit où ils peuvent chasser et transmettre leurs traditions en toute quiétude. Et bien sûr, pour se protéger et conserver leur identité, afin que la lutte de leurs aînés n’aie pas été inutile. Ils ont réellement à combattre tous les jours afin de ne pas se faire « voler » leurs territoires.

Pourquoi toujours essayer de s’approprier ce qui ne nous appartient pas? Pourquoi un racisme bien réel persiste envers eux dans certaines régions au point où des camps

de chasse autochtones sont saccagés, que des graffitis sont faits sur leurs maisons, que le maire de Roberval se permet de les insulter publiquement, en onde, pour ne donner que quelques exemples… Pourquoi n’acceptons-nous donc pas de leur laisser la seule et unique chose qu’ils demandent, c’est-à-dire, la paix?

Cet article a comme seul but de sensibiliser à l’histoire du peuple autochtone afin de les aider dans leur lutte vers la protection de leur culture, mais aussi de tenter de diminuer le racisme encore bien présent envers eux.

1En 2008, la majorité des Églises qui avaient administré les pensionnats

autochtones au Canada s’étaient excusées publiquement pour la

négligence, les violences et les souffrances qu’avaient subies les enfants

dont elles avaient la charge. La plupart de ces organismes se sont excusés

par l’entremise de leur siège social, sauf l’Église catholique qui a laissé ses

divers diocèses se charger de faire des excuses.

Pour réagir:Envoyez questions et commentaires à Marie-Pier Darsigny

[email protected]

Des participants de l’activité «Plume Blanche»

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C’est pour entendre parler de médecine extrême en zone de guerre afghane, en zone géographique arctique, en haute altitude népalienne ou dans une région ayant été ravagée par une catastrophe naturelle comme en Haïti, que 150 étudiants des quatre facultés de médecine se sont réunis lors du 7e Colloque médical étudiant du Québec (CMEQ), tenu à l’hôtel Delta à Sherbrooke les 8 et 9 mai derniers.

Cet événement tenu sous le thème Leadership et médecine de l’extrême a été réalisé grâce à plus d’un an et demi de préparation de la part du regroupement étudiant de l’Association médicale du Québec (AMQ). «On voulait quelque chose d’unique et d’original, qui attirerait le plus d’étudiants possible et qui aborderait des sujets dont on ne parle pas assez souvent», explique le président sortant du regroupement, Colin Laverty.

Les organisateurs ont réussi leur pari puisque plus de 150 étudiants en médecine se sont déplacés des

quatre coins du Québec pour assister à aux ateliers de formation et aux conférences données par des experts. Le vendredi soir, les étudiants étaient conviés à un cocktail pour une soirée de réseautage et le samedi ils ont pris part à un atelier de formation, un panel, une session d’action politique et plusieurs présentations spéciales.

C’est l’ex-ministre de la santé, Réjean Hébert, qui a donné le ton de la journée du samedi, en expliquant aux étudiants comment prendre leur place dans la société en tant que leader positif. «Un bon médecin, ce n’est pas le stéréotype du médecin qui est omniscient et qui prend des décisions sans consulter son patient. C’est quelqu’un qui fait du patient un partenaire».

Ses propos ont été confirmés durant le reste de la journée alors que les conférenciers donnaient leur propre définition de leadership. Selon le Dr. Éric Contant, « être un bon leader, c’est être anti-conformiste et mettre de la créativité dans ce qu’on veut faire ». Le médecin Vincent Demers a, quant à lui, invité les étudiants à réfléchir à la dimension sociale de leur rôle de médecin, affirmant qu’un « leader aide les autres membres de l’équipe à travailler leur propre leadership ».

La médecine, une passionLes conférenciers, tous des experts dans leur domaine, sont des professionnels pour qui la médecine n’est pas seulement un travail de jour, mais une véritable vocation. De la passion, il en faut pour exercer la médecine en Afghanistan dans un bunker qui est constamment menacé par des tirs de roquette, traiter 16 patients en même temps avec de l’équipement rudimentaire lorsqu’une bombe artisanale explose, ou encore évacuer des patients d’un brise-glace en hélicoptère à des centaines de kilomètres de la civilisation.

C’est cette passion qu’ils espéraient transmettre aux étudiants en médecine au fil des ateliers en échographie au chevet, en médecine tactique, en médecine d’expédition et en gestion de trauma aigu, pour n’en nommer que quelques-uns. Myriam Quesnel, étudiante à Sherbrooke, est ravie de l’expérience. «Ça m’a permis d’élargir mes horizons. J’ai beaucoup aimé ça!»

Un Colloque à la hauteur des attentesLe regroupement étudiant de l’AMQ a organisé son 7e CMEQ - par Héloïse Rodriguez-Qizilbash

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Le thème CMEQ de cette année: leadership et médecine de l’extrême.

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Le CMEQ avait aussi un aspect politique. Les étudiants ont pu participer à une session d’action politique, où ils ont pu voter des motions symboliques. Ils ont ainsi pu se prononcer sur l’élargissement du pouvoir diagnostic au Québec ainsi que sur la vaccination obligatoire pour les enfants en bas âge, deux sujets d’actualité qui soulèvent de grandes polémiques. Nedjla Bouhelis, étudiante à l’Université Laval, a beaucoup apprécié cette activité. «Ça nous permet de nous impliquer dans la prise de décision, ce qu’on ne peut pas faire d’habitude».

Les membres du regroupement étudiant de l’AMQ ne cachaient pas leur fierté d’avoir mené à bien cet événement unique en son genre. « La qualité des ateliers, des panellistes et des lieux sont inégalés pour un événement étudiant au Québec. La possibilité d’apprendre par du «hands on» en petit groupes ainsi que le réseautage donnent à cet événement tout son attrait », affirme l’un des organisateurs, Samuel Rodriguez-Qizilbash.

Une relève impliquéeLes étudiants en médecine, qui forment la relève, devront faire face à de nombreux défis, notamment le vieillissement de la population et l’intégration toujours croissante des nouvelles technologies dans la pratique médicale.

Cependant, Dre Yun Jen, présidente de l’AMQ, a confiance : «Ce qu’on remarque dans la nouvelle génération de médecins, c’est que pour eux, la médecine est une véritable vocation ». Elle les invite à assumer leur rôle de leader. « La nouvelle génération est impatiente et

débrouillarde, et ça, c’est très bien. C’est comme ça qu’ils vont faire des changements. »

Si on considère le haut taux de participation au CMEQ comme un indicateur de l’implication des futurs médecins, pas seulement dans leurs études, mais dans une formation plus globale, on ne peut que penser que la médecine est entre de bonnes mains.

Les membres du regroupement étudiant de l’AMQ (de gauche à droite) : Charles Hesswani, Samuel Rodriguez-Qizilbash, Claudie Dandurand-Bolduc, Colin Laverty, Denis Yahiaoui, Taylor Aust, Patrick Wang, Laurence Labine et Aline D Khatchikian

Pour réagir:Envoyez questions et commentaires à Héloïse Rodriguez-Qizilbash

[email protected]

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Malheureusement pour vous, j’écris concernant un évènement qui a eu lieu le 9 mars dernier, étant la première édition du Bar des Sciences organisé par le comité SCORA («malheureusement», car pour ceux qui n’étaient pas présents ont manqué toute une soirée!). Je vois déjà vos sourcils se froncer et vos yeux se mortifier d’incompréhension. Qu’est-ce que c’est ce truc…? En gros, un bar des sciences est une soirée mémorable ou des spécialistes invités de divers domaines viennent discuter avec nous, le public, sur un sujet vague qui touche autant les sciences pures, la philosophie, la biologie, la justice, la médecine, les sciences sociales, etc. Cette année, le sujet était: Ta sexualité, une normalité? Nous avions invité 4 spécialistes:

- Jean Daniel Carrier - résident en psychiatrie- Andréanne Castanha - étudiante en droit criminel- Alain Desharnais - sexologue- Jacques Quintin - diplômé en philosophie et maintenant superviseur en santé mentale

Avec un petit verre sous le nez et dans une

ambiance chaleureuse (quoi de mieux que les duveteux

sofas du Z7), nous avons passé une soirée époustouflante à

discuter, débattre et réfléchir sur des sujets tels que les paraphilies

et ses enjeux, la culture du viol, la pornographie, la polygamie,

les cultes sexuels existants et plus encore! Il faut se le dire, les spécialistes choisis étaient des portes vers l’émerveillement et la connaissance. C’est à travers leurs interventions, leur vivacité et leur humour que la discussion s’est bâtie. Par ailleurs, la participation des étudiants dans le débat m’a vraiment impressionnée, autant pour la pertinence des interventions que pour la présence active des participants. Sans même

s’en rendre compte, les aiguilles de nos montres ont fait

un saut de 19h45 (début de la soirée) à 21h45. En effet, deux heures plus tard, alors que nous avons conclu la discussion, c’est dans un état réflexif et intemporel que nous sommes repartis chez nous, les bras ballants. C’est lors de la rencontre de grands esprits qu’on agrandit le sien, et des expériences de la sorte en sont la preuve.

Si l’intérêt se maintient, c’est un évènement qui pourrait encore avoir lieu l’année prochaine. À suivre…

Encore merci à ceux qui sont venus, mais surtout, merci à l’équipe d’organisation!

Retour sur le Bar des sciences : Ta Sexualité, une normalité ?Une soirée où on s’est enivrés de connaissance ! - par Mia-Fay Nadeau

Pour réagir:Envoyez questions et commentaires à Mia-Fay Nadeau,

[email protected]

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Pour plus de détails sur le comité SCORA, visitezhttps://www.facebook.com/scora.sherbrooke/

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Été 2015

C’est avec un grand plaisir que le groupe des habiletés cliniques du ClubMED a organisé pour vous deux soirées d’habiletés cliniques qui ont eu lieu le 21 avril et le 11 mai de cette année. Ces soirées à saveur de médecine familiale ont pu faire découvrir la résidence dans ce domaine à 108 étudiants. Ces soirées ont également permis de comprendre et de démystifier la médecine familiale aux yeux des étudiants, et ce, à travers de l’expérience concrète des résidents dans ce domaine. Elles ont présenté plusieurs aspects de la médecine de famille, dont les techniques de suture, d’intubation, de plâtre, de gaz artériel, de sonde de tout genre, de vaccination, de test papanicolaou (un grand remerciement à Dre Tsanaclis) et d’accouchement! Ces techniques, en plus d’ouvrir sur la médecine de famille, permettent de se ressourcer en motivation, chose nécessaire lorsque la fin de session se fait sentir. J’aimerais remercier tous les membres de l’équipe, ainsi que les résidents pour avoir rendu ces évènements possibles et réalisés avec succès. Pour tous ceux dont l’envie de participer à l’organisation de ces soirées, il est toujours possible de rejoindre les rangs du ClubMED de Sherbrooke l’année prochaine!

Le comité des habiletés cliniques du ClubMED

Samuel Mc Duff, Étienne Beaudoin, Mathieu Simard, Andrée-Ann Mercier-Blais, Sheena Geiger, Jamie Chiasson, Claire Latrémouille, Gael Lainé-Panet, Rachel Lavigne

Pour nous joindre : [email protected]

Deux soirées d’habiletés cliniques réussiesLa médecine de famille mise en pratique - par Samuel Mc Duff et Étienne Beaudoin

Comité ogragnisateur du CMEQ (A). Photos des ateliers: injections (B), intubation (C), points de suture (D) et RCR (E).

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A

B

C

D

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Pour cette édition sur le bonheur, j’ai choisi d’effectuer un retour aux sources et partager avec vous un texte que j’ai lu il y a longtemps et qui m’a inspiré. Un exemple de réflexion à la base de ma fascination pour la science. En espérant vous transmettre un peu de mon intérêt pour ce genre d’écrits.

Rapide entrée en matière : La nouvelle dont je présenterai des extraits explique, selon l’auteur, 3 niveaux de technologie dans les soins de santé offerts, en fonction de notre niveau de connaissance des mécanismes sous-jacents aux pathologies ciblées. (Le texte a été écrit en 1974.) Les voici :

1) « [...]First of all, there is a large body of what might be termed «nontechnology,» impossible to measure in terms of its capacity to alter either the natural course of disease or its eventual outcome. [...] It consists of what is sometimes called supportive therapy (caring for, standing by). [...] It is indispensable. It is not, however, a technology in any real sense, since it does not involve measures directed at the underlying mechanism of disease. It is what physicians must now do for patients with intractable cancer, severe rheumatoid arthritis, multiple sclerosis, stroke, and advanced cirrhosis. I would include a large amount of what is called mental disease, and most varieties of cancer, in this category. The cost of this nontechnology is very high, and getting higher all the time”

2) “At the next level up is a kind of technology best termed «halfway technology.» This represents the kinds of things that must be done after the fact, in efforts to compensate for the incapacitating effects of certain diseases whose course one is unable to do very much about. It is a technology designed to make up for disease, or to postpone death. [...]the kind of thing that one must continue to do until there is a genuine understanding of the mechanisms involved in disease. An extremely complex and costly technology for the management of coronary heart disease has evolved to deal with the end results of coronary thrombosis. [...] Much of what is done in the treatment of cancer, by surgery, irradiation, and chemotherapy, represents halfway technology, in the sense that these measures are directed at the existence of already established cancer cells, but not at the

mechanisms by which cells become neoplastic.”

3) “The third type of technology is the kind that is so effective that it seems to attract the least public notice; it has come to be taken for granted. This is the genuinely decisive technology of modern medicine, exemplified best by modern methods for immunization against diphtheria, pertussis, and the childhood virus diseases, and the contemporary use of antibiotics and chemotherapy for bacterial infections. And there are, of course, other examples: the treatment of endocrinologic disorders with appropriate hormones, the prevention of hemolytic disease of the newborn, the treatment and prevention of various nutritional disorder. [...] The point to be made about this kind of technology-the real high technology of medicine--is that it comes as the result of a genuine understanding of disease mechanisms, and when it becomes available, it is relatively inexpensive, and relatively easy to deliver.”

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Science et médecine; un mariage imparfait encore en évolutionExtraits et présentation de « The Technology of Medicine » (1974) par Lewis Thomas M.D. - par François Kirouac

Couverture de l’ouvrage de Lewis Thomas

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Invitation au Symposium de pédiatrie sociale

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Intéressé par la pédiatrie? Intéressé par une approche multidimensionnelle aux soins de santé? On vous attend au Symposium de pédiatrie sociale! Il aura lieu du 16 au 18 septembre 2015 au Centre des Sciences de Montréal. Au courant de ces trois jours, les grands noms de la communauté de pédiatrie sociale exploreront comment nous pouvons améliorer notre approche aux soins de santé chez les enfants issues de milieux à risque. Cette année, le symposium se penchera particulièrement sur une meilleure compréhension de l’intérêt supérieur de l’enfant ainsi que sur sa qualité de vie.

En tant qu’étudiant, vous recevez un tarif d’inscription préférentiel et si vous vous inscrivez avant le 1er juillet, vous ne payerez que 75$ au lieu de 100$!

Pour vous inscrire, rendez-vous à l’adresse suivante :

http://symposium.fondationdrjulien.org/Nous espérons vous y voir en grand nombre!

Cathie-Kim Le, McGill

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Essentiellement, l’auteur sous-entend une hiérarchie dans la façon dont on traite les maladies; du traitement symptomatologique au traitement étiologique. Il accompagne sa classification de nombreuses association économique sous-entendant qu’il est beaucoup plus efficace de traiter les causes; ce qui est possible seulement quand on les connait et comprend.

Son éditorial de conclusion reprend cette idée d’efficience pour faire la promotion de la recherche fondamentale dans sa capacité d’apporter des solutions aux problèmes de la médecine moderne.

“It is when physicians are bogged down by their incomplete technologies, by the innumerable things they are obliged to do in medicine when they lack a clear understanding of disease mechanisms, that the deficiencies of the health-care system are most conspicuous. If I were a policy-maker, interested in saving money for health care over the long haul, I would regard it as an act of high prudence to give high priority to a lot more basic research in biologic science. This is the only way to get the full mileage that biology owes to the science of medicine.”

Encore d’actualité 40 ans plus tard, alors que les coûts de notre système de santé ne cessent de grimper, il est rare qu’on considère la recherche fondamentale comme une solution et pourtant… Chose encourageante, depuis 1974, les traitements offerts à plusieurs maladies citées en exemples ont

« grimpés » en niveau; les DMARDS biologiques, la prévention de l’athérosclérose, les neuromodulateurs et plus encore!

Mon message clé est qu’il y a plus à nos études qu’une assommante accumulation d’informations; il y a encore la possibilité d’être émerveillé par le monde qui nous entoure et la possibilité de développer une compréhension qui nous est propre. Et ça, je crois bien que ça peut me rendre heureux!

Lewis Thomas, un médecin, a publié de nombreux essais dans le New England Journal of Medicine dans les années 70 et ses textes ont été acclamés par la critique. « The technology of Medicine » est disponible dans le recueil « The lives of a Cell – Notes of a biology watcher ». Si ces extraits ont su piquer votre curiosité, je vous invite à lire la nouvelle au complet et à découvrir le reste de l’œuvre de cet auteur !

Pour réagir:Envoyez questions et commentaires à François Kirouac

[email protected]

Lewis Thomas - suite de la page 18

Un rendez-vous à ne pas manquer- par Cathie-Kim Le

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