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GRATUIT - Numéro 219 - Edition du Mercredi 4 Juillet 2012 Journal Israélien en langue française YSTHAK SHAMIR : un patriote, un héro, une légende, un géant ... un ami d’Israël ! 1915-2012 ZAL

Israël Actualités n°219

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Toute l'Information en Provenance d'Israël

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Page 1: Israël Actualités n°219

GRATUIT - Numéro 219 - Edition du Mercredi 4 Juillet 2012 Journal Israélien en langue française

YSTHAK SHAMIR : un patriote, un héro, une légende, un géant ... un ami d’Israël !

1915-2012

ZAL

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 4 Juillet 2012

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Nous pleurons aujourd’hui, un patriote, un héro, une légende, un géant ... un ami d’Israël ! Petit par sa taille et géant par son charisme, Ysthak SHAMIR ne laissait pas indifférents tous ceux qu’ils cô-toyaient. Ysthak SHAMIR vient de mourir à l’âge de 96 ans des suites d’une longue maladie.

Ysthak SHAMIR est l’un des derniers géants de la génération des pionniers qui ont formaté Israël d’aujourd’hui ... un Israël fort, respecté de tous et surtout de ses ennemis. Ysthak SHA-MIR était un vrai patriote, comme il aimait se définir, il a été de tous les combats. Après son émigration de Pologne en 1935 à l’âge de 20 ans, il rejoint les mouvements sionistes tels que l’Irgune , le groupe Stern, le Lehi et bien d’autres car il se recon-naissait dans les combats qu’ils me-naient en vue de défendre le peuple juif ainsi que son honneur. Il a côtoyé très jeune les figures telles que Ze’ev Zabotinsky (1880-1940), Avraham Stern (1907-1942), il rejoignit les organisations de combats pour la création de l’état d’Israël, il se battit avec force, courage et détermination contre tout ceux qui s’opposaient à l’émigration des juifs qui voulaient fuir les pogroms et la montée du na-zisme en Europe ... Il prit les armes contre les britanniques après que les autorités aient instauré le livre blanc interdisant l’immigration des Juifs en Palestine. Après la mort d’Avraham Stern, Ysthak SHAMIR prit le commande-ment du groupe Stern pour devenir le LEHI, qu’il réorganisa, et devint l’un des trois membres les plus af-fluents. Il devint le responsable des

opérations armées à qui on attribua des attentats exceptionnels ... A la proclamation de l’indépendance de l’état d’Israël, ce patriote rejoignit le Mossad pendant près de 10 ans après quoi il se lança dans une carrière politique. Il rejoignit son ami Mena-hem BEGIN au Likoud en 1973, il fit parti de la délégation qui reçu en 1977 le président Egyptien Anouar El SADATE à la Knessett (qui contri-bua aux accords de camp DAVID et à la signature d’un traité de pays avec l’Egypte) ... Il devint une première fois premier ministre en succédant à BEGIN en 1983-1984, puis une seconde fois entre 1986 et 1992. Il côtoya les plus grands de ce monde et ne fut jamais déstabilisé lors des différentes rencontres, que ce soit avec le président Américain, Georges BUSH, à l’occasion de la guerre du Golf ou d’autres grands de ce monde ... Ysthak SHAMIR a toujours été droit dans ces bottes, il quitta la vie politique en 1993 ...

Ysthak SHAMIR est l’un des der-nier géants ! Beaucoup d’hommes politiques et militaires devraient en prendre de la graine car il est impor-tant aujourd’hui pour Israël d’aimer son pays et d’être de vrai patriotes, de faire avancer la cause et de défendre Israël envers et contre tout ... Nous avons rencontré et fait une interview de Samuel Flatto Sharon qui l’a cô-toyé quelques années à la Knessett. Interview dans laquelle il revient sur la personnalité de Ysthak SHAMIR, sur le fait de son intransigeance et sur le fait de ne jamais reculer lorsqu’Is-raël ou le peuple juif étaient en dan-ger ...

Des hommes comme cela, avec cette fibre patriotique, cet amour Israël, il n’en existera peut-être plus jamais ...

Aujourd’hui nous pleurons un héro, une légende, un géant, un patriote, un ami d’ISRAEL !

Ysthak repose en paix et MERCI pour ce que tu as fait. Tu resteras à jamais encré dans la mémoire collec-tive d’Israël et du peuple juif.

Am Israel Hai ... Que D... bénisse ISRAEL et le peuple juif.

Alain SAYADA0668172555

YSTHAK SHAMIR ( 1915-2012)

Nous venons d’apprendre le dé-cès de notre ami Didier Seksik «ZAL», fervent défenseur d’Is-raël qui a mis toute son énergie pour la défense de l’état d’Israël. Au nom d’Israël Actualités et de Pascal Bensimon, nous présen-tons nos plus sincères condo-

léances à toute sa famille.

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 4 Juillet 2012

Nous accordons une interview ex-clusive de Samuel Flatto Sharon sur le décès d’Isthak SHAMIR qui fut son ami pendant des années.

Isthak SHAMIR le défenseur de la liberté du peuple juif sur sa terre est décédé Samedi 30 Juin 2012 à l’age de 96 ans...il était le 7ème pre-mier ministre de l’état d’Israël, il dirigea le pays de 1981 à 1984 et de 1986 à 1992...qu’elle est votre réac-tion à chaud ?

Eh bien la tristesse, bien entendu...on dit à chaque occasion lorsque l’on perd un ami qui part, qui meurt c’est avant tout de la tristesse, qui prime, mais de toute façon il lais-sera une emprunte colossale dans le pays, il reste aux yeux de tous les autres israéliens de la génération des 60,70 et 80 ans l’impression d’un homme courageux, d’un vrai chef, d’un dirigeant....il s’est battu contre les anglais comme un chacal, il a combattu, il a fait des attentats, il a lutté pour l’indépendance d’Israël, pour que nous recevions ce pays de l’ONU...c’est vraiment lui, en ce qui me concerne , je l’ai bien connu, je me souviens qu’il était le chef du LIKOUD, pendant une période, il a été deux fois premier ministre entre 1983 /1984 et de 1986 à 1992, et je peux vous dire avec quel courage......, vous savez c’est souvent le mot cou-rage qui caractérisé Isthak SHAMIR, le mot courage qui revient, le cou-

rage d’aller au bout, le courage d’être un patriote acharné et indiscutable, condamnant tout ce qui pouvaient faire du mal au pays et alors .... je me souviens encore une fois à l’occasion des élections en 1981... il y a eu, une proposition des Etats Unis, pour une grande réunion avec les palestiniens et.....Shamir a répondu NON, NON MAIS....en hébreu il a répondu NEGED HAVAL, ce qui voulait dire CONTRE MAIS......, je l’ai vu et lui ai dit, tu vois, tu as commis une erreur, au lieu de dire NON MAIS, il fallait dire OUI MAIS....c’était pareil, c’était un oui conditionnel, à certaines conditions.....et toi tu en as fait un NON, et qu’est ce qu’il en reste, de ce que tu as répondu, c’est le NON.....et la il a réfléchit et m’a répondu, quelques part tu as raison...Mais moi je maintiens ma position, c’est vraiment NON...si je n’obtiens pas ce que je veux.....c’était cela Sha-mir....Un jour j’étais au parlement avec lui...à l’époque, il était Ministre, il avait une joie profonde d’être mi-nistre , il a dirigé son ministère , avec une énergie colossale...à l’époque j’étais le grand ennemis des commu-nistes de la Knesset, le parti arabe avait monté un parti communiste qui était en liaison avec les Soviétique ex URSS...c’était l’époque de la guerre froide, j’ai demandé et déposé un projet de loi demandant la dissolution du parti communiste en Israël...parce que j’ avais des preuves, qu’il était hostile à Israël ....et Shamir m’avait

demandé de passer à son bureau, à l’époque j’étais député à la Knesset et il m’a dit « il faut que tu enlèves ton projet de loi, parce que tu vois, les communistes , je les préfère au grand jour, que de le mettre comme toi, tu veux les mettre dans la clandestini-té....au grand jour la police, l’armée, les suit, nous savons ce qu’ils font, ou ils vont, ils ne se cachent pas, si ton projet passe..., ils vont devenir des clandestins, ils seront beaucoup plus dangereux pour le pays..» bien enten-du, je me suis aligné, c’était tellement logique ce qu’il disait, j ai enlevé le projet de loi et le parti communiste est resté dans la légalité et a continué ces opérations anti-israéliennes et anti-juifs...et c’est à cette occasion, lors d’un discours que j’ai fait à la knesset ou Shamir était présent avec nous dans la salle, que j’ai dit au chef du parti communiste « qu’es ce que tu as fait pour le pays ...IDIOT.....15 ans à la knesset et rien...» voila, alors aujourd’hui nous sommes dans la tristesse , Lundi 2 juillet 2012 , nous allons enterrer, notre vieux copain, notre grand copain Isthak SHAMIR, celui qui va rester inoubliable dans nos cœurs et qui nous a donné tout au long de sa vie, que les mots patrio-tisme et courage avait un sens.

Merci Isthak

Interview fait par Simon Benche-trit Jerusalem-plus pour Israel Actualités

Interview de Samuel FLATTO SHARON Yasser Arafat, décédé en 2004, au-rait été empoisonné au polonium, une substance radioactive, selon les conclusions d’analyses effectuées dans un laboratoire en Suisse et citées dans un documentaire que diffuse aujourd’hui la chaîne qata-rie al-Jazeera.

Ces analyses ont porté sur des échan-tillons biologiques prélevés dans les effets personnels du dirigeant pales-tinien, remis à la veuve du défunt, Souha, par l’hôpital militaire de Percy, au sud de Paris, où Arafat était mort, selon François Bochud, direc-teur de l’Insitute for Radiation Phy-sics de Lausanne.

La conclusion, c’est que nous avons trouvé (un niveau) significatif de po-lonium dans ces échantillons», a-t-il ajouté dans le documentaire, réalisé après neuf mois d’enquête selon Al-Jazeera. 50 médecins au chevet Le polonium est la substance avec la-quelle aurait été empoisonné l’ex-es-

pion russe Alexandre Livtenko, mort en 2006 à Londres.

Yasser Arafat, tombé malade dans son quartier général à Ramallah, en Cisjordanie, assiégé par l’armée is-raélienne, est décédé le 11 novembre 2004 à Percy. Sa mort est restée une énigme, les quelque 50 médecins qui se sont relayés à son chevet n’ayant pas précisé la raison exacte de la dété-rioration rapide de son état. Des Pa-lestiniens ont accusé Israël de l’avoir empoisonné.

Pour confirmer la thèse d’une mort par polonium, il faut exhumer les restes de Yasser Arafat et les analyser, a estimé François Bochud à l’adresse de Souha Arafat. «Si elle veut vrai-ment savoir ce qui est arrivé à son mari, il faudra trouver un échantillon (...). Exhumer Yasser Arafat nous fournira un échantillon qui devrait avoir une très grande concentration de polonium s’il était empoisonné», a-t-il dit.

Yasser Arafat aurait été empoisonné au polonium

Confédération des Juifs de France et Amis d’Israël s’indigne et condamne avec la plus grande fer-meté les dérives de l’U.N.E.S.C.O qui se permet de prendre ses déci-sions «sur la base de considérations politiques et non culturelles». Tout d’abord,sur le site de Google « The World Wonder project »la page consacrée à Jérusalem avait été rédigée par l’UNESCO et éliminait purement et simplement le carac-tère de lieu saint du Judaïsme, le Kotel, Mur des Lamentations.

Après de multiples interventions, cette page a, enfin, été retirée! Mais cela ne suffisait pas à cette «insti-tution» puisqu’elle décidait, en ur-gence (quelle urgence?),d’inscrire le site de la basilique de la Nativité de Bethléem au Patrimoine mondial de l’Unesco à l’actif de la «Palestine» en contravention avec les statuts de ladite Organisation puisque la «Pa-lestine» n’est pas, à ce jour, reconnue comme un Etat!

La demande d’inscrire, par le biais de la procédure d’urgence, le «lieu de naissance de Jésus» et la route de pèlerinage qui y mène, au Patrimoine mondial, relève d’une stratégie poli-tique de «reconnaissance unilaté-rale», tout comme l’a été l’entrée de la Palestine à l’Unesco, le 31 octobre 2011. Nous condamnons avec la plus

grande fermeté cette dérive de l’ins-titution! L’U.N.E.S.C.O aurait été mieux inspirée en se souvenant que l’église de la Nativité, «sacrée pour les chrétiens», a été profanée dans le passé par des «terroristes palesti-niens» sans que cela n’émeuve outre mesure ladite organisation.

Il est bon de rappeller que l’usage de la procédure d’urgence est en contra-diction avec les recommendations du Conseil international des monuments et des sites de l’Unesco, qui a jugé que la basilique n’était pas «sous une menace imminente»! L’U.N.E.S.C.O qui a laissé les Talibans détruire les Bouddhas de Bamiyan en Afgha-nistan, et qui laisse aujourd’hui les islamistes détruire les mausolées de Tombouctou, devrait s’interroger sur la portée de ces inscriptions au Patri-moine Mondial de l’U.N.E.S.C.O et de leur efficacité! L’U.N.E.S.C.O devrait défendre le Patrimoine Culturel Mondial de manière impar-tiale et laisser l’action politique au Conseil de Sécurité! L’U.N.E.S.C.O a perdu toute dimension morale et de ce fait nombre de démocraties s’en sont retirées. Nous espérons que l’U.N.E.S.C.O pourra se ressaisir dans l’intérêt du Patrimoine culturel mondial.

Richard C. ABITBOL Président

Notre colère envers les dérives de l’U.N.E.S.C.O!

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5L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 4 Juillet 2012

Tout le monde a en mémoire l’his-toire de ce héros d’Israël, et surtout héros du Mossad, Yitzhak Sha-mir, qui a été l’un des géants de la création de l’État juif. C’était un homme entier qui ne transigeait pas quand son pays était menacé et qui n’avait accepté aucune compromis-sion quand l’intérêt supérieur de l’État était en jeu. Il s’était distin-gué parce qu’il avait tenu tête aux États-Unis et à George Bush père qui voulait lui dicter ses conditions.

Affrontement politiqueÀ son départ pour Washington pour rencontrer le président des États-Unis, le 11 décembre 1990, il avait prévenu les membres de son gouver-nement qu’il était prêt à affronter le chef de la plus grande puissance du monde et alliée de l’État juif. Les dirigeants israéliens avaient tou-jours fait jusqu’alors allégeance au grand frère qui injectait les dollars nécessaires à la survie économique d’Israël. Georges Bush, qui avait été informé des intentions du premier ministre israélien, avait alors lambiné pour le recevoir à la Maison Blanche. Sans la pression des dirigeants juifs américains, il l’aurait laissé poireau-ter dans son antichambre jusqu’à son bon vouloir.

Le secrétaire d’État adjoint, John Kelly, a transcris le compte rendu de cet entretien qui a duré un record de deux heures mais qui a esquivé les questions qui fâchent entre les deux pays. Les membres de la délégation israélienne savaient que les pro-blèmes étaient trop ardus pour aboutir à un consensus et avaient manifesté ouvertement leur méfiance à l’égard d’une administration américaine qui n’avait pas l’intention de faire bouger

les lignes.

Le gouvernement israélien avait déjà été prévenu par le secrétaire d’État James Baker dès 1989 que les États-Unis avaient décidé de mettre au pas le bouillant Shamir. Dans un discours face au lobby juif AIPAC, il avait exhorté les soutiens américains d’Israël de persuader Yitzhak Sha-mir «d’abandonner le rêve du grand Israël». Puis il avait, en juin 1990, fait preuve d’insolence vis-à-vis de quelques membres du Congrès venu défendre la position d’Israël : «Israël connait le numéro de téléphone à appeler quand il sera sérieux au sujet de la paix».

Refus d’une caution économiqueShamir avait fait pression sur les États-Unis pour augmenter en 1991 la subvention déjà approuvée de 1,8 milliards de dollars pour l’aide mili-taire et de 1,2 milliards pour l’aide économique malgré les compressions globales des dépenses américaines. Bush avait seulement accepté une aide supplémentaire de 700 millions de dollars en matériel prélevé sur les stocks de l’armée en Europe. Mais il esquiva la requête d’une caution de garantie en couverture d’un prêt de 400 millions de dollars nécessaires pour la construction de logements pour les 150.000 immigrants sovié-tiques qui affluaient après l’ouver-ture des frontières. Les israéliens n’avaient pas demandé de dons mais simplement la signature d’une cau-tion auprès des banques pour obtenir les crédits nécessaires à l’absorption des russes.

L’administration américaine imposa ses conditions, non négociables, à l’octroi de cette garantie de prêt : les immigrants ne devaient pas s’instal-

ler en Cisjordanie, ni à Gaza et ni à Jérusalem-Est. Cette installation risquait, selon eux, de freiner les perspectives d’un accord avec les palestiniens. Shamir refusa de donner cette assurance mais les américains le contournèrent en courtisant le mi-nistre des affaires étrangères, David Levy, qui signa une lettre dans le sens des objections des États-Unis. Sha-mir, à son retour en Israël, dénonça cette lettre ce qui entraina le gel de fait des relations israélo-américaines. En revanche il fit appel aux instances juives internationales pour constituer un fond d’aide de 40 milliards de dollars sur plusieurs années et donna l’exemple en augmentant les taxes en Israël. Il voulait contrecarrer le dik-tat américain pour garder sa liberté d’action.

Guérilla américano-israélienneCette froideur dans les relations coïn-cida avec la mort de 18 palestiniens sur le Mont du Temple à Jérusalem à l’occasion de manifestations sur l’es-planade, le 8 octobre 1990. Devant le refus de Bush d’aider financièrement Israël, Shamir décida d’interdire aux envoyés de l’ONU de réaliser un rapport sur cet incident. Bush a alors menacé Israël de modifier son vote à l’ONU pour les résolutions anti israéliennes et de faciliter la fourni-ture d’armes à l’Arabie Saoudite. Il mit en application ses menaces en laissant voter, le 12 octobre 1990, la résolution 692 du Conseil de sécu-

rité, qui condamna «les actes de violence commis par les forces de sécurité israéliennes à Al-Haram Al-Charif et dans d’autres lieux saints de Jérusalem» et demanda à Israël de «s’acquitter scrupuleusement des obligations juridiques et des respon-sabilités qui lui incombent» vis-à-vis des civils des territoires.

Shamir, en bon diplomate, suivait de près l’invasion du Koweït par les forces irakiennes et savait que George Bush était trop préoccupé par l’évolution de la situation au Moyen-Orient pour se permettre d’ouvrir un nouveau front avec les israéliens.La guerre du Golfe se profilait à l’hori-zon. Il estima alors que le moment était venu d’une confrontation directe qui couvait depuis longtemps avec l’administration Bush. Il expliqua à ses conseillers pourquoi il avait décidé de s’opposer à la mission des enquêteurs de l’Onu proposé par les États-Unis. À l’époque, le problème des implantations n’était pas aussi aigu qu’aujourd’hui mais Shamir décida de sensibiliser la commu-nauté juive américaine en plaçant sa confrontation avec Bush sur le plan de la souveraineté d’Israël sur Jérusa-lem plutôt que sur la Cisjordanie.

Les partisans américains de la ligne dure du Likoud soutinrent Shamir et de grands collecteurs de fonds, comme Max Fisher de Détroit et George Klein de New-York, lan-

cèrent leur collecte de fonds et bou-clèrent le montant demandé par Is-raël en quelques jours. De son côté, le comité de l’AIPAC a maintenu la pression sur Bush en annonçant qu’il s’opposerait au Congrès à toute livraison d’armes à l’Arabie Saoudite qui entrait dans la stratégie du «Bou-clier du Désert» de Bush.

Shamir, premier ministre d’un petit pays, avait tenu tête à la plus grande démocratie du monde. Sauf à trans-former la confrontation en rupture totale, il n’avait pas pu s’opposer à la tenue de la conférence de la paix de Madrid d’octobre 1991, imposée par les américains. Il s’y rendit, contraint et forcé, accompagné d’un jeune diplomate, Benjamin Netanyahou, qui se trouva placé à côté du jeune égyptien Amr Moussa, ministre des Affaires étrangères de 1991 à 2001, puis secrétaire général de la Ligue arabe de 2001 à 2011.

Les observateurs politiques estiment que Benjamin Netanyahou est le fils spirituel d’Yitzhak Shamir dont on reconnait d’ailleurs la patte dans le comportement actuel vis-à-vis d’Obama. Il y a plus d’une ressem-blance dans les politiques suivies à l’égard des palestiniens et des amé-ricains. Le premier ministre israélien est aujourd’hui orphelin de son père politique.

Publié par J. BENILLOUCHE

YITZHAK SHAMIR FACE AUX ÉTATS-UNIS

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 4 Juillet 2012

Deux islamistes ont été arrêtés en Espagne sur des accusations de tor-ture et de meurtre de deux musul-mans pour « abandon de l’islam radical. » Les arrestations ont eu lieu quelques jours seulement après que les journaux espagnols ont signalé que des djihadistes es-pagnols ont tenté de se rendre en Syrie pour participer aux bains de sang actuels.

Les autorités espagnoles affirment que ces incidents – les derniers d’une longue série – symbolisent parfaite-ment l’accélération et la propagation de l’islam salafiste dans le pays. Le National Intelligence Center (NIC), en compagnie de l’Institut espagnol pour les Etudes stratégiques (un orga-nisme lié au ministère de la Défense), viennent de remettre un rapport de 43 pages au Premier ministre, inti-tulé « les mouvements islamistes en Espagne. »

Pour la première fois depuis long-temps, les auteurs de ce très rigoureux rapport affirment que ce radicalisme est la plus sérieuse menace à la sécu-rité de l’Espagne. Rachid Mohamed Abdellah et Nabil Mohamed Chaib, tous deux citoyens espagnols d’ori-gine marocaine, ont été emprisonnés après avoir été interrogés par le juge Eloy Velasco de la Cour nationale (Audiencia Nacional) de Madrid le 28 juin.

Nabil Mohamed Chaib, Rachid Ab-dellah Mohamed Selon la police, les deux hommes, âgés de 25 et 30 ans, sont membres d’une cellule islamiste basée dans la ville de Melilla, une enclave espagnole sur la côte nord du Maroc. Ils sont accusés d’avoir tor-turé et tué deux autres membres de la cellule qui « ont adopté un comporte-ment d’Occidental et ont voulu se dé-sengager de la lutte pour le djihad. »

Selon les autorités espagnoles, ces crimes ont été mis en place après un

jugement sommaire d’un « tribunal islamique » qui appelle au meurtre des infidèles. .Inscrivez-vous à la newsletter de JSSNews Le ministre de l’Intérieur Jorge Fernández Díaz a déclaré que les suspects sont « ca-pables de mener des attaques particu-lièrement brutales, » et partagent « la même orthodoxie radicale » que les islamistes qui ont perpétré les atten-tats de mars 2004 à Madrid, dans les-quels 191 personnes ont été tuées et 1 800 blessées.

Lors d’une conférence de presse donnée suite à ces arrestations, le directeur général de la police espa-gnole, Ignacio Cosidó, a déclaré : « Ils faisaient partie d’un groupe extrê-mement radical. Ils ont commis un double assassinat des membres de leur propre organisation qui avaient montré des signes de ‘défaillance occidentale.’ Leur idéologie est clai-rement djihadiste et ils voient le ter-rorisme comme un moyen d’atteindre leurs objectifs. Par conséquent, ils constituent une menace de premier ordre. »

Abdellah et Chaib ont été arrêtés après une confrontation prolongée avec la police, qui a été agressée par des jets de pierres et de cocktails mo-lotov par la population musulmane locale. La police espagnole affirme en outre que la cellule était composée principalement de citoyens espagnols venus d’Afrique du nord, principale-ment de Marocains.

Les suspects s’occupaient du recru-tement et de l’endoctrinement de jeunes musulmans, pour ensuite les former et les envoyer dans des camps paramilitaires en Afghanistan. La cel-lule était « particulièrement secrète » et avait adopté des « mesures de stricte sécurité. »

Les membres de la cellule étaient for-cés de vivre une vie de soumission à la branche de l’islam takfiri, une émana-

tion violente du salafisme fondamen-taliste saoudien, qui cherche à établir un califat islamique au Moyen-Orient et en Europe. Parmi leurs autres croyances, les takfiris considèrent la violence comme un moyen légitime d’atteindre leurs objectifs religieux et politiques.

Par ailleurs, neuf islamistes accusés de planifier des attaques terroristes visant à « libérer » l’Espagne et à y installer l’islam ont été déclarés non coupables par la Cour nationale de Madrid, en avril 2012. Les procu-reurs espagnols ont déclaré que les hommes, les salafistes djihadistes qui appartiennent à une cellule connue sous le nom d’« Armée du Messie » (Ansar al-Mahdi) – ont cherché à « libérer » les villes de Ceuta et Melilla de la domination espagnole pour commencer la reconquête de l’Espagne. »

Bien que les procureurs ont prouvé que ces islamistes étaient « des dji-hadistes adeptes du martyr », il « manque des preuves irréfutables que ces hommes ont bien l’intention d’at-taquer des intérêts espagnols. » Le juge a ajouté que « le terrorisme est davantage que l’expression d’idées radicales. La liberté d’expression et la diffusion d’idées, de pensées ou de doctrines est une caractéristique du système démocratique que nous devons protéger, même pour ceux qui sont en désaccord et défendent le changement. »

C’est sur la base de cette décision dangereuse pour l’avenir de l’Es-pagne que le rapport du NIC a été publié officiellement, alors qu’il était tenu secret jusqu’alors. Et le NIC parle de « symptômes alarmants » comme « la présence en Espagne d’un groupe salafiste nommé Takfir wal-Hijra, qui souscrit à la version ‘la plus radicale et violente du salafisme-djihadisme’ ».

La doctrine du Takfir wal-Hijra favorise « le djihad sans règles » en tolérant des pratiques non musul-manes, telles que boire de l’alcool et organiser le trafic de drogues, comme couverture pour des activités extré-mistes. Selon le NIC, le groupe aspire à asservir la planète entière en vertu d’un « califat mondial régi exclusi-vement par la charia islamique. » Les membres du groupe sont maintenant fermement établis à Barcelone, Ma-drid, Malaga et Valence.

Le document stipule en outre que

la police a détecté des activités de ce mouvement dans 4 mosquées de Barcelone et deux autres de Valence. Les mosquées sont « dirigées par des imams radicaux d’Algérie et du Maroc, » et sont des centres de « pro-sélytisme et de recrutement pour les nouveaux membres, en utilisant l’ins-truction religieuse comme un leurre. »

Le rapport du ministère espagnol de la Défense examine quelques-uns des principaux groupes islamistes opé-rant en Espagne, comme Takfir wal-Hijra, Tablighi Jamaat et les Frères musulmans, la Justice et la Charité du Maroc, et conclut que l’islam radical est en forte progression en Espagne. Il montre également que le dénomi-nateur commun entre tous les groupes est leur désir commun d’établir un califat islamique.

Le document précise également : « Le large éventail de libertés dans les pays comme l’Espagne, telles que la liberté d’expression et d’association, et les protections judiciaires éten-dues, représentent paradoxalement un avantage pour les mouvements islamistes qui souhaitent diffuser des messages opposés à la démocratie ou des messages qui favorisent la radi-calisation…

Les groupes djihadistes peuvent dif-fuser une série de principes contraires à nos valeurs démocratiques et constitutionnelles, ou contraires à l’intégration dans la société de rési-dence, en plus de la mise en œuvre des sentiments de marginalisation ou de victimisation, qui pourraient servir de terrain fertile au recrutement jiha-diste. »

Une étude récente menée par le ministère espagnol de l’Intérieur fournit un éclairage supplémentaire

sur les croyances des musulmans en Espagne. Intitulé « Des valeurs, attitudes et opinions des immigrants musulmans, » le rapport montre que plus de la moitié des musulmans en Espagne se considèrent comme « très religieux ». Seulement 12 % disent qu’ils sont non-pratiquants.

Plus de 80 % sont opposés à l’inter-diction de la burka et seulement 39 % disent qu’ils sont opposés à l’établis-sement de tribunaux islamiques de la charia au Espagne. Plus de 60 % des personnes interrogées disent obéir aux instructions des imams de leurs mosquées locales.

En mars, les autorités espagnoles ont arrêté un prédicateur islamiste radical qui appelait les musulmans à recourir à la violence physique et psycholo-gique contre les « épouses errantes qui refusent de se soumettre à la cha-ria ou d’obéir à leurs maris. »

Abdeslam Laaroussi Abdeslam Laa-roussi, un imam marocain qui prêche dans une mosquée importante de Terrassa, une ville industrielle à 30 kilomètres au nord de Barcelone, est accusé par la justice espagnole d » »incitation à la violence contre les femmes » et d’avoir « fourni des exemples concrets de la manière dont les femmes doivent être battues, dont on peut les isoler au sein de la mai-son, ou de les empêcher de refuser des relations sexuelles. »

Plus de 1 500 personnes assistent aux prêches de cet imam chaque ven-dredi. Ce dernier a refusé de coopérer avec la police espagnole car « il ne reconnaît pas la légitimité de l’Etat espagnol. »

David Da Silva Inspiré d’un article de Soeren Kern – StoneGate Insti-tute

La propagation spectaculaire de l’Islam radical en Espagne

Page 7: Israël Actualités n°219

7L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 4 Juillet 2012

Une expression anglaise traduit fort bien ce dont j’entends traiter ici : orage parfait. Elle décrit une situation de turbulences et d’in-tempéries intenses constituant une forme d’absolu en matière de tur-bulences et d’intempéries. La Deu-xième Guerre mondiale a constitué une forme d’orage parfait, où se sont mêlés totalitarismes entrant en relations conflagratoires les uns avec les autres, crimes contre l’humanité sans précédent, des-tructions sur les cinq continents, catastrophe économique.

par: Guy Millière

Après l’orage, vient le moment de rebâtir, et le monde dans lequel nous vivons reste celui qui a été rebâti après la Secon de Guerre mondiale : les États-Unis sont devenus à ce mo ment-là les garants de l’ordre du monde et de la liberté, les valeurs de démocratie et de droits de l’homme se sont affirmées comme l’horizon d’idéalité, le droit des peuples à dis-poser d’eux-mêmes s’est affirmé et la décolonisation a suivi. La montée en puissance du capitalisme et sa pla-nétarisation ont monté comme une vague immense.

Les totalitarismes subsistants ont été endigués et se sont, pour l’essen-tiel, effondrés. Au moment de leur effondrement, l’essayiste Francis Fukuya ma a publié un livre évoquant la fin de l’histoire. L’Europe qui se construisait semblait aller vers un nouveau mode de gouvernance.

On s’aperçoit aujourd’hui de ce qu’on savait, en fait, déjà depuis longtemps : l’histoire n’est pas achevée. Les illusions de paix sont trompeuses. Les cataclysmes n’appartiennent pas seulement au passé. Un totalitarisme nouveau a fait son apparition et a montré que le totalitarisme pouvait muter, sans disparaître : le totali-tarisme islamique, en effet, tout en étant un totalitarisme, ne s’appuie pas sur des États puissants et centralisés, mais sur des nébuleuses dogmatiques et terroristes. Des pays sortis du tota-litarisme cherchent à faire refluer la liberté de parole, de commerce et d’entreprise.

Des interventions hasardeuses de gouvernements et de technocrates dans l’économie provoquent des effets de bulle qui, lorsque les bulles crèvent, déstabilisent des pans entiers de l’économie et de la finance.

Des idées délétères survivent et peuvent conduire à des déstabilisa-tions majeures. Nous sommes entrés depuis 2008 dans une phase où tous ces éléments se conjuguent, agissent en synergie, et conduisent vers un « orage parfait ». Les prêts sub-primes aux États-Unis ont conduit à un ébranlement majeur et planétaire du système financier mondial, qui se poursuit jusqu’à ce jour. L’élec-tion de Barack Obama, il y a bientôt quatre ans, a accentué les difficultés économiques aux États-Unis et remis en cause le rôle stabilisateur que les États-Unis jouaient sur la planète depuis 1945.

L’édifice hasardeux de la monnaie unique européenne révèle peu à peu, et de plus en plus rapidement, ses effets empoisonnés. La fuite en avant dans laquelle la Chine s’est lancée après la révolte de Tien An Men se révèle porteuse de fissures de plus en plus larges. Les retombées des actions d’al Qaïda et de la stratégie d’Ous sama Ben Laden se montrent fécondes en fruits amers.

Au cours des mois à venir, la zone euro va continuer à se décomposer. Et le continent européen tout entier va être secoué de convulsions qui ne font que commencer. Le clivage entre Europe du Nord et Europe du Sud va s’accentuer, et la France est sur la ligne de faille de ce clivage.

La croissance dans l’ensemble de l’Europe va rester quasiment nulle et être négative dans plusieurs pays, où chômage et paupérisation vont gran-dir. Les États-providence européens vont mourir et ce ne sera pas une mort paisible. Les difficultés que connaît l’économie chinoise vont s’accentuer et, avec elles, les troubles intérieurs à la Chine, sans que nul puisse en pré-dire les conséquences.

À l’effondrement de la zone euro et aux troubles de la Chine s’ajoute l’effondrement du monde arabe qui, lui-même, n’en est qu’à son commen-cement. Les tensions suscitées par l’Iran s’intensifient et ne peuvent pas ne pas conduire à une explosion. Si Barack Obama est réélu en novembre prochain, l’année 2013 sera très chaotique. Si, comme c’est désormais probable, Mitt Romney le remplace, il sera confronté à une tâche absolu-ment immense.

© Guy Millière

Vers un orage planétaire ?

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 4 Juillet 2012

Dans un article provocateur et bien réalisé, dans le numéro de juillet / août de The National Interest (l’in-térêt national), «L’Empire arabe du pétrole en déclin», Paul D. Mil-ler, maître-assistant d’études de sé-curité internationale à la National Defense University, soutient que «L’importance géostratégique du Moyen-Orient est largement exa-gérée. La région compte pour les États-Unis principalement à cause de son influence dans le marché mondial du pétrole, mais cette in-fluence est à bout de souffle depuis une génération, un fait presque entièrement passé inaperçu des

observateurs extérieurs.»

par Daniel Pipes

Il entreprend de donner une argumen-tation sensée sur le sujet du pétrole de moins en moins important et sur le Moyen-Orient perdant son avantage relatif dans la production du pétrole, concluant de ceci que En deux décen-nies, le marché mondial du pétrole et l’influence géopolitique du Moyen-Orient seront radicalement différents de ce qu’ils sont aujourd’hui. L’im-portance de ce développement ne saurait être trop soulignée.

Il s’agit d’un changement tectonique dans l’équilibre géopolitique du pou-voir, un développement stratégique clé, juste légèrement moins important que la chute de l’Union soviétique. C’est l’effondrement au ralenti de l’empire du pétrole du Moyen-Orient.

Cela implique pour Miller que Washington peut et devrait commen-cer à adapter sa politique étrangère afin de refléter ces réalités. Il peut regarder avec plus de détachement la montée et la chute des régimes par-ticuliers à travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Les réalités changeantes du marché énergétique mondial ne signifient pas pour autant que les États-Unis peuvent ou doivent ignorer le Moyen-Orient.

Certes, la sécurité d’Israël et le com-portement de l’Iran continueront à conserver à la région un rôle priori-taire dans l’attention des décideurs. Mais, placés dans une perspective mondiale, les États-Unis ont plus d’ intérêts ou des intérêts plus profonds en jeu dans d’autres régions dans le monde -en particulier en Europe et en Asie- que dans le Moyen-Orient. Cet argument est contredit par plusieurs faits.

Tout d’abord, la couverture même du numéro de juillet /août de The Natio-nal Interest (l’intérêt national), avec un drapeau en lambeaux et un article éditorial à la une intitulé «Requiem pour la promesse des deux Etats: Is-raël resserre son emprise sur les terri-

toires occupés, » contredit le point de vue de Miller.

Les passions sur le conflit israélo-arabe n’ont que peu à voir avec le pétrole. Les forces anti-sionistes qui se sont ralliées à Durban en 2001 [3ème session des conférences mon-diales contre le racisme, organisée en Afrique du sud (NDLT)] et les forces pro-israéliennes qui se rallient à chaque printemps lors du congrès [annuel] politique de l’AIPAC [Ame-rican Israel Public Affairs Commit-tee, puissante organisation pro-israé-lienne (NDLT)] consacrent à peu près zéro pour cent de leurs pensées au pétrole, au gaz, ou à n’importe quel hydrocarbure.

Deuxièmement, l’islamisme, comme la seule idéologie utopique et totali-taire dynamique existant aujourd’hui dans le monde, et qui provient en grande partie du Moyen-Orient, pré-sente un danger civilisationnel qui n’est que peu lié au pétrole (la pro-pagande de l’islamisme va probable-ment diminuer avec les recettes en baisse).

Troisièmement, la région, située au centre du monde habité, est hérissée de dangers, y compris la tyrannie, la violence, les armes de destruction massive et la guerre. Ceux-ci influent sur tout ; de la sécurité de la voie de navigation maritime, aux immigrants réfugiés et jusqu’aux mesures de sécurité intérieure (faites une prome-nade autour de la Maison Blanche et

vous aurez une démonstration écla-tante de cette dernière chose). Seu-lement dans le Moyen-Orient il y a des pays entiers menacés d’extinc-tion. Plusieurs pays ont sombré dans l’anarchie, y compris l’Afghanistan, l’Irak, le Liban, la Somalie, et la Libye.

Pour ces raisons, je doute que les conseils de Miller donnés aux déci-deurs américains de «regarder avec plus de détachement la montée et la chute des régimes particuliers à tra-vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord » soit écouté de sitôt. (Juil-let 1, 2012) Mise à jour du 2 juillet 2012: Précisions: Plusieurs lecteurs se sont opposés à la référence ci-des-sus de l’AIPAC, notant que les deux , l’AIRPAC comme institution et eux individuellement, se soucient bien de l’énergie. Bien sûr, ils le font.

Mon point de vue est que les préoc-cupations de l’énergie n’expliquent pas le pouvoir de l’AIPAC[comme lobby(NDLT)] ou l’enthousiasme de ses membres. Si un jour le Moyen-Orient apparaissait du point de vue géostratégique comme sans impor-tance - ce que Miller prédit- ce déve-loppement aura un impact minimal sur l’AIPAC et la focalisation de ses supporters sur la région.

Version originale anglaise: Will the Middle East Lose Its Importance?Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Est-ce que le Moyen-Orient va perdre son importance?

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Des scientifiques de CERN (Suisse), qui font actuellement partie de l’équipe qui travaille sur le plus gros accélérateur de particules au monde, devraient annoncer demain avoir réuni suffisamment de preuves pour démontrer que la fameuse «particule de Dieu», ou boson de Higgs, qui répond à des questions fondamentales sur l’Uni-vers, existe bel et bien.

Le boson de Higgs (du nom du phy-sicien qui en a postulé l’existence en 1964) est une particule capitale, car elle est la pièce manquante du Mo-dèle standard, c’est-à-dire la théorie fondamentale de la matière qui décrit toutes les particules de l’univers. Le boson de Higgs pourrait expliquer pourquoi certaines particules ont une masse et d’autres pas, car il voyage-rait entre ces différents types de par-ticules.

Cette particule est l’élément clé jamais observé dans la théorie du « Modèle standard de la physique des particules » élaborée dans les années 60 pour décrire la structure fonda-mentale de la matière visible dans l’univers. Le boson de Higgs joue un rôle majeur : sans lui, les particules n’auraient pas de masse.

En gros cette particule permet de donner naissance à toute la matière qui nous entoure. Des découvertes sur cette particule pourraient expli-quer certains mystères de l’univers, notamment sur la formation des élec-trons, des protons et des neutrons. Le gigantesque accélérateur de par-ticules du CERN, le grand collision-neur hadronique, a été utilisé pour créer des collisions de protons à haute énergie afin de mieux comprendre des phénomènes comme la matière noire, l’antimatière et, ultimement, la naissance de l’Univers.

Le CERN mène deux expériences pour identifier ce fameux boson. L’une d’elle consiste à faire s’entre-choquer des protons dans un immense anneau souterrain de 27 kilomètres de diamètre pour chercher des traces du boson de Higgs dans les débris faisant suite au choc. Le but n’est ni plus ni moins de tenter de recréer les condi-tions qui ont prévalues juste après le big bang. En 2011, 400 milliards de collisions ont été faites par le CERN, afin d’accumuler un maximum de données pour identifier le boson de Higgs.

Sa masse pourrait, selon le CERN, être comprise entre 115 et 130 gigaé-lectronvolts (GeV). L’interaction entre les particules ayant une masse et celles n’en ayant pas crée trois forces, la force forte, la force faible et force électromagnétique. Une quatrième force existe, la gravité, qui pourrait être expliquée par un boson qui doit être encore découvert, le graviton. La découverte du boson de Higgs ne changera pas la vie de qui que ce soit, mais elle aidera à expliquer les mys-tères sous-jacents de l’Univers.

En fait, le boson de Higgs est un concept impénétrable imaginé pour répondre à une grande question qu’un citoyen lambda ne se pose pas tous les jours: Comment les particules subatomiques comme des électrons, des protons et des neutrons ont-ils été eux-même formés? Qu’est-ce qui leur donne une masse?

Benjamin Amsallem

9L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 4 Juillet 2012

La « particule de Dieu » enfin découverte par la science ? importance?

Dans un article mis en ligne sur le site jordanien des Frères musul-mans, le prédicateur Dr Salah Al-Khalidi a qualifié Israël de «cloque» sur le corps de l’huma-nité, déclarant que ses jours étaient comptés. Extraits : «Le 15 mai 1948, les Juifs ont déclaré leur Etat sur le sol de Palestine. Cette année, leur Etat (dont les frontières ont été modifiées depuis) a fêté ses 64 ans - une courte période de temps dans l’histoire des pays et des nations, et même dans la vie d’un homme.

L’existence de l’Etat juif sur le sol palestinien est une anomalie et une déviation, dont rien ne justifie la présence ni la pérennité. Il n’a au-cun fondement historique, culturel, humain ou naturel ; c’est comme une cloque malodorante et infestée formant un corps étranger, le dépôt de fluides purulents que l’on se hâte d’ôter au scalpel.»

«L’Etat juif sur le sol de Palestine est [semblable à une éruption] de cloques infestées sur le corps de l’humanité, et aujourd’hui rien ne justifie son existence. Des années se sont écou-lées depuis sa création et il continue-ra d’exister pendant quelques années encore - mais pas plus. Avec l’aide de Dieu, les futurs moudjahidine libère-ront l’humanité de sa présence.

L’espérance de vie d’une nation n’est pas la même que celle d’un individu. Ce dernier peut ne vivre que quelques décennies, tandis qu’une nation peut durer des siècles. Un homme peut vivre 70 ans, alors que la civilisation romaine a duré 1500 ans.

L’histoire nous apprend que l’an-cienne nation israélite, à l’ère pré-is-lamique, est restée moins d’un siècle sur le sol de Palestine, c’est-à-dire moins [de la durée] de la vie d’un seul homme, alors même qu’elle incluait quelques honnêtes gens. Sa fin est intervenue après la mort du prophète d’Allah Suleiman [Salomon dans la Bible] et les Juifs se sont [alors] dis-persés dans le monde entier [et sont restés dispersés] jusqu’à la période actuelle. Aujourd’hui, ils sont en Palestine, ces infidèles énervants et maudits, et ont établi leur Etat sur son sol.

Puissent les malédictions de Dieu poursuivre les Juifs…» «L’histoire nous apprend que l’occupation par

une nation d’envahisseurs ne dure jamais longtemps. Les Tartares ont déferlé comme une tempête destruc-trice à travers les terres musulmanes, mais ils n’ont fait que passer.

Avant les Tartares, les Croisés sont venus sur la Terre sainte dans l’in-tention d’y demeurer à jamais, mais ils ne sont restés que deux siècles, avant d’être repoussés par la nation islamique, chez qui l’esprit du dji-had pour Allah s’était éveillé. Deux siècles dans la vie des nations, c’est comme vingt ans dans la vie d’un homme. Face au défi juif aujourd’hui, nous devons nous tourner vers l’his-toire, qui est un témoin fiable.

Nous devons [aussi] regarder vers l’avenir, ne pas nous laisser piéger par la pitoyable réalité arabe ou par l’ex-citation, le néant et l’arrogance de la réalité juive. Certains faits indiquent que la présence juive en Palestine ne fera pas long feu, et ces indicateurs sont en hausse, mais il faut l’œil per-çant d’un musulman pour les voir et attirer sur eux l’attention de la nation. L’histoire révèlera l’extinction de l’Etat juif sur le sol palestinien dans son jeune âge.

Si Allah veut, il s’éteindra avant de réussir à tenir sur ses pieds. L’un des rapports réjouissants que nous avons reçus en cette journée de Nakba nous apprend que les commandants [pales-tiniens] emprisonnés, bien que non armés, avaient triomphé des Juifs. Les Juifs ont dû parvenir à un accord avec eux pour qu’ils mettent fin à leur grève, et la plupart des demandes pré-sentées dans leur campagne contre les Juifs ont été agréées.

C’est une formidable leçon, qui indique l’importance de la déter-mination et de l’entêtement dans la confrontation avec l’ennemi, et c’est un signe pour l’avenir. Les courageux moudjahidine marchent vers la vic-toire, avec l’aide d’Allah, tandis que les Juifs traversent une défaite qui les projettera dans l’abîme, si Allah veut.

Chers [lecteurs], nous sommes en pleine ascension, en dépit de la [dure] réalité qui nous entoure, tandis que les Juifs sont sur la descente, si Al-lah veut, malgré leurs fanfaronneries injustifiées qui hâteront la fin de leur entité, avec l’aide d’Allah.»

Source : Memri.org,

Le site jordanien des Frères musulmans : «Les jours de l’entité sioniste sont comptés»

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 4 Juillet 2012

Biléam (le magicien borgne, dit un midrach), un personnage sorti de nulle part, vient dans le désert avec la ferme intention de maudire le peuple d’Israël à la demande du roi Balak, ancêtre de Ruth la Moabite. Mais au contraire, Biléam, le pro-phète des Nations se lancera dans de belles prophéties, présageant des bénédictions pour Israël...Le Roi Balak aura tout tenté en vain mais après plusieurs tentatives in-fructueuses..Bilèam lui répondra : «Je ne peux maudire un peuple qui est béni par D-ieu!». Le Midrach Tanhouma précise, que D-ieu a jugé important l’avènement d’un prophète célèbre comme Biléam, pour que les Nations ne fassent le grief de ne pas leur avoir donné un grand prophète!. Le Talmud Berakhot s’interroge sur la signi-fication de l’oracle de Bilèam : «Matov oalékha Yaacov michkéno-tékha Israël..» Quelles sont belles tes tentes Ô Yaacov…etc. Biléam avait remarqué disent les com-mentateurs que la disposition des tentes d’Israël était telle que nul ne pouvait jeter de regards indiscrets sur la vie intime de ses voisins… de plus le «Yain Ara» (le mauvais œil) n’avait pas d’emprise sur une chose cachée à la vue. Ce mode de vie avait été hérité des ancêtres. Pourquoi donc Biléam évoque les tentes après les fleuves? Pour nous apprendre disent les sages, que de la même manière, que les fleuves entrainent la purification des per-sonnes qui s’y immergent, les tentes elles aussi, allusion ici au Yéchivot et aux synagogues, transforment l’homme et font basculer son statut de «Haiav en Zakai» (de coupable en innocent) . Il est vrai en général que les personnes formées dans les Yéchivot ont des traits de carac-tères particuliers, plus raffinés dirons certains et Ils parviennent souvent à maitriser leurs mauvais penchants… L’explication que donnent les sages est la suivante : La Thora est d’essence divine, et un homme ne peut se contenter uni-quement d’accomplir les mitsvot. Par conséquent lorsqu’il consacre un peu de son temps à l’étude de la thora, elle lui garantit l’élévation spirituelle. De même pour celui qui s’immerge dans un Mikveh et qui passe de l’état de «toumâ à taarâ» d’impureté à celui de pureté. Sujet qui a été longuement traité dans les parachiots précédentes. Ce nouvel

état de pureté fait de l’homme un réceptacle prêt à accueillir la Grâce Divine. Il est dit d’ailleurs dans le Talmud : «Celui qui vient pour se purifier, est aidé par le Ciel» Com-prenons par là que c’est à l’homme de faire un premier pas!. La Chékhina, c’est la Majesté Divine, c’est une sorte de proximité forte. Le sens du mot «Chakhen» signifie résider. Lorsque la Majesté Divine réside parmi le peuple d’Israël, cela vient exprimer l’idée que D-ieu ma-nifeste Son amitié forte à son égard. Dans le cas contraire, s’il se retire, il manifeste Son hostilité!. Bilèam prononce un autre oracle et dit : «D-ieu témoigne Son amitié à Is-raël car il n’y a point de magie chez Yaacov, ni sortilège en Israël..» En effet, il n’y a pas plus grande infidé-lité envers D-ieu que de s’adresser à des magiciens ou à des charlatans pour tenter de connaitre l’ave-nir!» La Thora est formelle à ce su-jet. Nous devons nous en remettre au Tout Puissant et nous montrer confiant, pour pouvoir mériter que la Chékhina réside parmi nous. Dans un verset D-ieu dit à Biléam : «Tu n’iras point avec eux » (à propos des envoyés de Balak), mais avec d’autres, des princes plus célèbres, tu pourras…et ce, à la condition expresse que tu te gardes de maudire le peuple!». Le Mi-drach poursuit et dit : «Peut-être souhaites-tu appeler sur ce peuple telle ou telle autre bénédiction dont tu aurais toi-même besoin, de ma-nière à être exaucé le premier? Ceci est inutile sache le, car «il est béni» ce peuple, et n’a donc pas besoin que tu intercède en sa faveur…En un mot dit le Midrach, HM lui signifia : «Je ne veux ni de ton miel ni de ton dard!».Hélas les paroles de Béléam le méchant, finiront par atteindre leur cible, malgré l’impu-reté dans laquelle il vivait avec sa «compagne» de tous les jours, son ânesse…

Je vois dit Biléam - le prophète des nations «Mais ce n’est pas encore le moment, je le distingue, mais il ne s’est pas rapproché : Un astre s’élance de Yaacov, un spectre jaillira du sein d’Israël, il écrasera les seigneurs de Moav et tous les enfants de Seth. Edom sera sa pitance et Séir la proie de ses ennemis: et Israël vaincra!» .Dans le livre de la Genèse à la para-cha Vayéhi, le patriarche Yaacov lui aussi a voulu en quelque sorte révéler

la fin des temps à ses douze enfants, mais la «Chékhina» l’esprit divin s’écarta de lui, dira Rachi!. Moise également a voulu le faire de manière allégorique cette fois dans la para-cha Haazinou, dans laquelle il ser-monne le peuple, mais rien de concret n’émergea de ce texte. Il n’y eut donc que Biléam, pour nous dévoiler de façon claire les temps messianique!. Les Tsadikim de chaque généra-tion depuis le patriarche Abraham avaient connaissance de l’époque où se révélerait le Machiah, mais ils res-pectaient à la lettre les consignes de D-ieu de ne pas en dévoiler la fin …Par contre Biléam lui, qui était étran-ger à Israël pouvait se permettre de braver cette interdiction pour dévoi-ler la fin des temps! C’est pourquoi «il voit le Machiah», dit le Kéli Ya-kar, mais il sait aussi que sa révéla-tion «concrète» est tardive à cause d’Amalek! Il sait qu’il représente l’opposition implacable d’Israël, car si Israël reste «l’ambassadeur» de la Présence divine dans le monde, lui Amalek devra au contraire effacer jusqu’au souvenir de cette présence. Amalek représente donc l’ennemi acharné d’Israël, dont le but n’est rien d’autre que de le délégitimer aux yeux des nations pour mieux le faire disparaître… Ainsi comme nous le lisons dans la Haggadah de Pessah : «A chaque génération ils voudront nous effacer…mais HM nous sauvera de leur mains!». Parce que la haine pour Israël est plus forte que jamais, comme nous le démontre l’actualité, nous devons encore est toujours avoir le regard tourné vers le ciel! Comme l’écrit David dans ses psaumes :«Méain yavo ézri ? ezri méim HM » d’où me viendra le secours? Le secours me viendra d’HM!». Il est écrit dans Le Zohar Akadoch que le nom divin apparaît (EL), dans le nom d’Israël, mais qu’un seul peuple porte également dans son nom celui de D-ieu comme lui c’est : Ichmaël qui veut dire : D-ieu entendra. Parlant de la fin des temps, Biléam fait donc allusion à Ichmaël, et il faut lire ce verset de la manière suivante : «Malheur à celui qui vivra à l’époque durant laquelle Ichmaël dominera le monde!» Ce que confirme d’ailleurs Rébi Yonathan Ben Ouziel. Le Pirkié de Rébi Elié-zer conclura par une vision prophé-tique d’une exactitude déconcertante explique le Rav Yoram Abergel chlita : «A la fin des temps Ichmaël entre-prendra 15 choses sur la Terre d’Is-raël parmi lesquelles : Le mensonge

dominera…ils construiront un édifice sur les ruines du Temple…ils feront 3 guerres contre Israël…et après seulement le Machiah Ben David se montrera!». La manipulation et le mensonge sont hélas toujours d’une brulante actualité, mais nous gardons espoir en D-ieu afin qu’il nous envois cette dernière épreuve avant la venue du Machiah Ben David, et ce sera le rôle d’Ichmaël que celui de faire en-tendre à D-ieu les supplications et les prières d’Israël...Rabinou Bahyé s’in-terroge sur le mot «Vaiyar»-il vit. A propos du regard lancé par Biléam sur les enfants d’Israël. Il explique que ce mot dévoile toujours une mauvaise intention de la part de celui qui jette ce regard. Comme il est écrit à pro-pos de Ham le fils de Noé : «Vaiyar Ham avi kénaan» ce dernier ayant vu la nudité de son père…ou encore «Vaiyar ota Chkhêm ben hamor» à propos de Chkhêm qui jetta un regard lourd de conséquences sur Dina la fille de Yaacov. Rabinou Bahyé nous éclaire aussi à propos du verset : «Vayomer Moav El Zikné Midiane» Moav dit aux Anciens de Midian…Pourtant dit-il ces deux là étaient des ennemis jurés! En fait explique Rabi-nou Bahyé, ils avaient en commun la haine farouche d’Israël!. Cela res-semble dit-il à une union sacrée entre deux chiens (Moav et Midian) qui décidèrent de conjuguer leurs forces pour venir à bout d’un loup (Israël) qui avait déjà fait ses preuves!. Ce-pendant Midian mis en garde Balak contre le peuple d’Israël dont la seule force selon lui, demeurait dans sa bouche (la prière). Ceci explique la raison pour laquelle il enverra cher-cher Biléam pour le maudire. Pour Rabinou Bahyé, Biléam n’avait pas la force de le maudire pas plus d’ail-leurs que celle de le bénir. La preuve dit-il, il demanda dans son oracle de «mourir comme les justes» mais il mourut d’une mort atroce. La seule force de Biléam dont certains disent qu’il s’agissait de Laban l’Araméen, était de percevoir l’instant précis de la colère d’HM…La paracha nous dit que le peuple d’Israël s’établit à Chittim, un nom de ville prédestiné à la débauche…«Ch’tout», signifie en effet «légèreté». Israël finira par se li-vrer à l’idolâtrie et à la débauche avec les filles de Moab qui les aguichèrent. La colère d’HM fut à son comble et il ordonna alors à Moise de prendre les Chefs des tribus et de les placer face au soleil, pour que chacun immole ceux des siens qui s’étaient livrés à

l’idole Baal-Péor hélas, 24.000 tom-berons parmi eux. C’est l’instant que choisit Pin’ has fils d’Eléazar, fils d’Aaron le Grand Prêtre, pour s’ar-mer d’une lance, et percer un couple qui copulait sous une tente. Pin has nous apprend le Talmud, les transper-ça tous les deux sans se préoccuper de la manière dont ils vont mourir, plu-sieurs miracles vont se produire tour à tour raconte le Talmud Sanhedrin. En fait Pin’ has a vu qu’aucun homme zélé ne s’était manifesté et le midrash dit qu’il le déplora à haute voix. N’y a-t-il donc personne qui soit disposé à tuer ce couple au péril de sa vie? Mais où est donc Yéhouda? Où est passé Dan? Vous les jeunes lions d’Israël. Que fait Benjamin, le loup ravisseur? Hélas! Personne ne se sou-cie de l’honneur bafoué de D-ieu. Le texte dit même qu’il s’adressa alors à Moise en ces termes : «N’est-ce pas que tu nous as enseigné que celui qui a des rapports avec une idolâtre, les gens zélés peuvent le frapper à mort?» Alors Moise lui répondit : «Que celui qui a lu la lettre…soit lui-même le messager!». Dans le Talmud Traité Zébahim il est écrit que : Pin-has n’a été consacré prêtre qu’après avoir tué Zimri ben Salou. Pourtant nous savons qu’un Cohen ne peut accéder à cette fonction majeure s’il a commis un meurtre, ce qui prouve bien qu’il s’est produit un miracle avant la mort effective de Zimri ben Salou et de Kotsbi bat Sour. A propos de la fonction de prêtre qui reviendra à Pin’has dit D-ieu qu’elle «sera pour lui et sa postérité après lui, une al-liance d’un sacerdoce perpétuel parce qu’il a été zélé!». Il est même dit dans le Zohar que Pin’has est Eliahou Anavi !. (Pin’has est réincarné dans le prophète Eliahou dont on dit qu’il est présent à toutes les «Brith Mi-lot»..). Dans un registre différent, les Maximes des pères nous enseignent : «Là où il n’y a pas d’homme…sache te comporter en Homme!». Certes, il est toujours facile de se détourner d’une injustice qui frappe un autre sous nos yeux…ou pire encore, lais-ser faire une tromperie ou une escro-querie! L’Homme véritable, est celui qui se dresse pour la dénoncer et la combattre. La bravoure dont a fait preuve ici Pin’has fils de Eléazar, bien quelle fut récompensée par D-ieu, doit demeurer pour l’ensemble du peuple d’Israël une source d’ins-piration.

Yvan Lellouche

Parachat Balak : Israël, un peuple béni !

Le Rav Rahamim Naouri et le Rav Emanuel Chouchena zatsal qui ont quitté ce monde un 21 Tamouz, furent des hommes dotés d’une ca-pacité d’écoute exceptionnelle, leur vie entière fut vouée à la Commu-nauté juive et aux élèves qu’ils ont formés. Comment ne pas évoquer leur amour du peuple juif.

L’un et l’autre n’avaient jamais d’à priori sur leurs frères : ils les ju-geaient toujours avec clémence, selon «Kaf Zékhout» et de manière posi-tive. Le Rabbin Emanuel Chouchena zal fut également élève de la Yéchiva d’Aix les Bains, et deviendra très tôt, le gendre du Rav Naouri.

Il assumera avec brio de multiples

fonctions au sein du corps rabbinique Français mais refusa par modestie, la nomination au poste de Grand Rabbin de Paris. Par contre, il accepta celle de Directeur du Séminaire Rabbi-nique de la rue Vauquelin.

Le Rav Emanuel Chouchena zal fut un grand Maître, un pédagogue hors normes, dont tous ses élèves gardent le meilleur souvenir. Un ouvrage de-vrait lui être consacré dans quelques mois.

Au soir de sa vie, du Rav Naouri qui fut le Av Beth Din de Paris, nourrit le projet de s’installer à Jérusalem et d’y fonder une Yéchiva qu’il voyait comme un aboutissement. À l’occa-sion de ses 75 ans, son entourage

annonça la création éminente de la yéchiva «Chaaré Ra’hamim» à San-hédria. A quelques jour de l’inaugu-ration, le Rav Naouri va décéder un 21 Tamouz date qui correspondra étrangement à la disparition du Rav Emanuel Chouchena une vingtaine d’années plus tard. Ce sont ces hommes d’une grande modestie et doté de convictions qui marqueront leur temps, puisqu’ils furent les che-villes ouvrières du Beth Din de Paris dont a héritées la communauté juive.

Leur œuvre néanmoins se poursuit grâce au chemin qu’ils surent tracer pour l’ensemble de leurs élèves.

Yvan Lellouche

Rav Rahamim Naouri et Rav Emanuel Chouchena zatsal, Des Rabbins d’exception

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Au cours d’un voyage le long de la frontière nord, un Général de Tsahal opérant dans la région s’est exprimé sur la situation en Syrie et sur les mesures prises par l’armée israélienne face aux bouleverse-ments en cours. “Nous continuons à nous préparer à l’éventualité d’une guerre, et particulièrement en rai-son de la situation en Syrie”, a ex-pliqué le Général Tamir Heyman, officier du Corps Blindé Mécanisé.

Pour lui, les combats entre les par-tisans d’Assad et les forces d’oppo-sition, pourraient donner lieu à “une attaque terroriste dans une zone qui était ces dernières année très calme“.

“L’instabilité et le manque de gouver-nance dans la région ont renforcé la marge de manœuvre du mouvement terroriste jihadiste mondial, qui ten-

tent de frapper de nouvelles cibles”, a-t-il ajouté. Face à ces nouvelles menaces, Tsahal renforce ses services de renseignement, son pouvoir de dissuasion et les infrastructures déjà en place, pour empêcher toute attaque le long de la frontière nord. “Nous devons être prêts à toutes les éventua-lités, même sur le plateau du Golan.

Nous craignons principalement une attaque le long de la frontière, et nous nous préparons constamment.“ Un “calme trompeur” à la frontière sy-rienne Le dernier conflit entre armées sur le Golan remonte à l’ automne 1973 et à la Guerre du Kippour où les armées coalisées de l’Égypte, de la Syrie et d’autres pays de la Ligue Arabe attaquent par surprise. Au-jourd’hui, une zone-tampon sépare les l’armée syrienne et l’armée israé-lienne. Il n’y a aucun contact entre

Tsahal et les forces syriennes.

Et la frontière reste celle de deux pays en guerre. Des hauteurs du Golan, les soldats postés sur le Golan scrutent la Syrie et les grands axes qui relient la zone à Damas, finalement très près. La quantité de soldats et munitions que chacun des deux pays peut pos-ter dans les kilomètres qui jouxtent la frontière est prédéfinie par les troupes de l’ONU. Le Plateau du Golan.

Source : LeMonde.fr La routine est plutôt calme sur le plateau du Golan, et depuis 1974 s’y sont établies des communautées israéliennes. Kib-boutz, villages et fermes isolées, autant de lieux que Tsahal sécurise au quotidien, et notamment en coor-dination étroite avec les réservistes habitants de la zone.

Calme trompeur ? En mai et juin 2011, deux émeutes d’une extrême violence éclatent le long de la fron-tière israélo-syrienne La frontière est prise d’assaut, mais les soldats évitent toute infiltration en territoire israélien. Le bilan humain est lourd, mais impossible à déterminer exac-tement. La situation est nouvelle, et inédite à la frontière syrienne. Tsahal, préparé à faire face à une armée est confronté à l’instrumentalisation de civils et à leur utilisation comme bou-cliers humains par le régime syrien.

http://tsahal.fr/

«L’instabilité en Syrie renforce les organisations terroristes»

Le Hamas, au pouvoir à Gaza, s’immisce de plus en plus dans les activités des ONG, afin de renfor-cer son contrôle sur la société civile, accusent des responsables d’orga-nisations humanitaires et associa-tives. Le gouvernement du Hamas a ainsi récemment imposé de nou-velles obligations légales aux ONG et confié à son ministère de l’Inté-rieur la tutelle de la société civile, au grand dam de Salah Abdel Ati, directeur de la Commission indé-pendante des droits de l’homme.

« C’est une violation manifeste de la loi, qui dispose que seuls les mi-nistères compétents supervisent les organisations dans leur domaine », affirme-t-il, déplorant : « Le gouver-nement du Hamas veut limiter les ac-tivités de ces ONG et les contrôler. »

En 2011, selon le rapport annuel de la commission, le ministère de l’Inté-rieur du Hamas a dissous cinq ONG et fermé les locaux de 38 autres, tan-dis que 196 ont subi des audits finan-ciers et administratifs « en infraction à la loi sur les associations ». Mais Tharwat Bik, directeur du dépar-tement des ONG au ministère de l’Intérieur, déclare que « le ministère dispose de larges prérogatives en la matière et travaille en coordination avec les autres ministères ».

« Toutes les mesures de dissolution ou de fermeture d’associations ont été prises de manière légale », pour-suit-il, assurant que le gouvernement « respecte les activités de la société civile ». Mais Rasmi Damo, directeur de l’ONG Fikra (idée en arabe) qui

promeut des projets culturels pour les enfants, largement financée par les donateurs étrangers, accuse le Hamas de « trafiquer les rapports financiers du ministère de l’Intérieur pour trou-ver des prétextes à la fermeture d’as-sociations ».

L’année dernière, Fikra a reçu un important don du Danemark pour un projet, mais « le gouvernement du Hamas a refusé l’ouverture d’un bu-reau par le donateur, sans en donner les raisons, et les fonds ont été retirés », indique-t-il. Le ministère de l’In-térieur a catégoriquement démenti, affirmant que l’organisation danoise « avait mis fin volontairement à ses activités à Gaza ».

Selon M. Damo, le Hamas « vise en particulier les associations culturelles ou qui défendent la liberté de pensée, parce qu’il n’aime pas le contenu de leur message ». Sous le couvert de l’anonymat, un humanitaire accuse le Hamas de tenter d’imposer « ses membres dans les conseils d’admi-nistration des ONG en menaçant de les fermer ou de révoquer leur direc-tion ».

« Le gouvernement du Hamas veut contrôler la société civile. Il vise les organisations dont il ne profite pas », résume M. Damo. Selon des analystes, près d’un tiers des organi-sations d’aide à Gaza sont des asso-ciations islamiques, dont le Hamas a favorisé l’implantation depuis sa prise de contrôle du territoire.

Source : L’orientlejour.

Le Hamas resserre son emprise sur la société civile à Gaza

L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 4 Juillet 2012

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 4 Juillet 2012

On pouvait s’y attendre… La coupe de la potiche est pleine. Trop c’est trop, et les quatre enfants de François Hollande ont sonné la fin de la récréé : ils ne veulent plus en-tendre parler de leur belle-deuche, Valérie Trierweiler. Ce sont les retombées du putain de tweet de la première peste de France, mais pas seulement. La plaisanterie durait depuis des années, mais là, Valérie Trierweiler arrivée tout au sommet de l’état, ne se sentait plus.

Il y a quelques jours, en légende d’une photo du président Français à Berlin, dans le dernier livre (1) sur François Hollande illustré des notes de la première copine, Trierweiler a tiré une nouvelle flèche empoisonnée

en direction de Royal : « Berlin. Le retour. Nous y étions allés ensemble en 2001 » écrit-elle, apprenant à Sé-golène Royal que c’est en 2001, et non fin 2005, qu’elle lui a volé son homme.

Les quatre enfants du président de la République et de son ex-compagne, Ségolène Royal se sont rangé du coté de leur mère, « l’entourant de leur affection le soir même de sa défaite à la Rochelle » explique un journa-liste. François Hollande, quant à lui, n’avait pas du tout apprécié que sa compagne fasse souffrir ses enfants en raison de sa maladive jalousie pour sa rivale évincée.

Il savait pourtant qu’avec le temps,

l’affaire lui sauterait un jour ou l’autre à la gueule. « Ils ont certes fait des efforts avec Valérie pour leur père, confie un élu socialiste à Gala. Thomas a joué le jeu, pendant la campagne présidentielle notamment, mais là, c’est fini. » « S’ils ont connu des tiraillements comme tous ceux dont les parents se séparent un jour, ils ont toujours été très proches de leur mère.

Et ils la soutiennent à cent pour cent. » lâche un proche. Suite au tweet de Trierweiler, ils ont indiqué au prési-dent qu’ils refusent de revoir cette dernière. Un coup dur pour le prési-dent de la République, tiraillé entre ses enfants qu’il adore et la nouvelle femme de sa vie, qui a promis de se venger sur les Français et de leur en faire voir, pendant cinq ans, de toutes les couleurs. Dans le livre de photo, une Valérie Trierweiler infan-tile écrivait : « Oui, François a eu une femme avant moi… Je fais avec ». Les enfants lui ont répondu : casse-toi pauvre conne.

© Jean-Patrick Grumberg

« Casse toi pauvre conne » lancent les enfants de François Hollande à Valérie Trierweiler

Depuis votre élection, on parle beaucoup de vous, de Sarcelles à Enghien, Gonesse ou Villiers-le-Bel, on vous voit proche des Com-munautés et des Ecoles?

Depuis plusieurs mois maintenant, les communautés et écoles adhérentes, à notre association, ont souhaitées mettre en place un certain nombre de projets. ensemble, nous discutons et essayons de trouver des pistes de réflexion sérieuses. J’ai apporté mon expérience. Nous avons ensemble pu avoir une vision nouvelle du ju-daïsme Val d’Oisien, car avec toutes les informations recueillies, nous avons évité des «doublons» ,activer les réseaux, et optimisé des projets, comme la loi Tepa, que d’autres. Elles nous ont permis d’atteindre un succès certain car l’échange, et l’union sont les 2 piliers de toutes réalisations. Notre volonté est commune et nous travaillons ensemble dans le respect des attentes communautaires.

Votre agenda a été bien chargé, depuis quelques mois?

C’est exact, il y a eu des réunions de travail pour faire avancer les travaux d’une synagogue, afin que son inau-guration puisse enfin se faire dans quelques mois. Ensuite, des réunions, auprès des directeurs d’écoles. Le 20 juin dernier, une conférence (diner-débat) s’est déroulée avec le Rav Haouzi, qui est le dayan de Neuilly sur seine, sur le thème» Business & Thora» qui a, semble t il, beaucoup intéressé le public présent. Un dé-jeuner a eu lieu avec les autorités de l’Etat, afin de parcourir ensemble des dossiers communautaires.il y a en-core quelques jours, a eu lieu une réu-nion informelle avec le SPCJ sur la sécurité aux abords des écoles princi-palement et des lieux de cultes. Notre association a été partenaire d’un cer-tain nombre d’évènements ( Heder tachbar, conférence pour dames,...). Nous avons reçu le Rav David Yos-

sef, afin d’avoir sa bénédiction pour un centre communautaire en réha-bilitation complète a Montmagny. En fait, les associations savent, que nous sommes a leur disposition pour réfléchir ensemble à des projets ou les enfants, les séniors, sont les acteurs principaux.

Il se murmure que vous allez orga-niser des évènements, dès la ren-trée, sur le département qui seront de grande envergure?

Vos sources semblent bien informées. Il est question d’organiser un voyage afin de sensibiliser les parlemen-taires, à notre magnifique pays, Is-raël. De même, nous pensons mettre en place,» My Hanouka» dans une version originale et ouverte à tous. Pour mémoire, nous avions reçu près de 3000 personnes l’année dernière! Cette fois ci, nous serons en parte-nariat avec une association recon-nue dans la communauté nationale et de nombreux partenaires. Le seul objectif est d’apporter aux enfants du Val d’Oise du bonheur, et de la joie, qu’ils sachent que dans le 95, tout ce que nous faisons est pour eux.

Vos relations avec les différentes institutions se déroulent, semble t il, bien?

Il n’y a aucune raison pour que nos relations ne soient pas au beau fixe. Je dirais, que l’ensemble des institutions qui nous représentent connaissent bien, le tissu associatif et leur besoin ,elles apprécient le travail qui a été réalisé. Nous sommes avec elles, et ensemble, nous construisons la Com-munauté d’aujourd’hui et de demain, qui doit affronter les défis de cette société ,en pleine mutation. Notre rôle est simple, l’union est la seule réponse sérieuse pour l’épanouisse-ment de nos communautés.

Alain Sayada

René Taïeb - Président de l’ « UCJ 95» - Délégué départemental du CRIF 95 Un président dynamique et sur le terrain

Lille/ deux tués/ nombreux blessés/ une Kalashnikov : pas de doute, le criminel doit être musulman. Bingo. Un média révèle que le criminel est « un homme d’une trentaine d’années d’origine maghrébine ». Sans doute que le journaliste sera poursuivi en justice par SOS Racisme. Le prétexte : le tireur et son complice se sont vu refusé l’entrée du « Theatro » dans la nuit du samedi 30 juin à Lille. Le réflexe : la vengeance, pour sauver leur honneur bafoué par ces infidèles.

L’action : les deux hommes reviennent vers la voiture. L’un des deux se met au volant. L’autre ouvre le coffre, et en sort une arme de guerre. Pourquoi possédait-il une ou plusieurs armes de guerre ? Que faisait-elle dans le coffre de la voiture ? Pourquoi était-elle char-gée ?

S’agit-il d’un djihadiste qui avait pré-médité la tuerie, et dont il ne manquait que le prétexte ? Le musulman sort l’arme de la voiture. Il revient vers la discothèque et tire dans le tas, aveu-glément. Dans sa rage de tuer, il abat même un coreligionnaire, Belaïdi Ham-za. Dans l’islam, on aime la mort : on trouve plus de 600 fois l’ordre de tuer, dans le coran, et pas une seule mention d’amour du prochain. Une jeune fille

de 26 ans, employée au vestiaire, et un jeune homme du même âge, deux innocentes victimes, ont été fauchées par cet adepte de la religion de paix d’amour et de tolérance.

Ils sont morts sur le coup. Six autres ont été blessées, dont deux très grièvement. Ensuite, selon les informations de 20 Minutes, l’homme et son complice retournent à la voiture et prennent la fuite. Le tueur, cela ne surprendra pas, est un repris de justice, déjà condamné pour vols avec violence.

Ce qui ne surprend pas non plus, c’est que les médias suggèrent déjà qu’il s’agissait d’un fou. Un homme vio-lent, plusieurs fois condamné, qui a une arme de guerre dans sa voiture ne peut être qu’un fou cela ne fait aucune doute. Ce qui surprend encore moins, c’est qu’il soit en liberté.

Le juge a du considérer qu’il est vic-time de la société. J’adresse mes pro-fondes condoléances aux familles des victimes, déchirées par la mort de leurs enfants. Est-ce que cela s’arrêtera un jour ? Si les musulmans veulent éviter les amalgames, il va falloir qu’ils se mettent au travail.

© Jean-Patrick Grumberg

Lille/ deux tués/ nombreux blessés/ une Kalashnikov : pas de doute, le criminel est musulman

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15L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 4 Juillet 2012

17% de Juifs déclarent avoir été victimes d’actes antisémites verbal ou physiques ces deux dernières années (seulement 1/4 déposent plainte) : le sentiment d’insécu-rité, de danger, et d’indifférence de l’Etat que ressentent les Français de religion juive, et qui ressort du sondage en ligne mené par deux sites juifs, Jforum et Siona (1), at-teint un seuil qui rappelle l’atmos-phère de l’immédiate avant-guerre. 96% des Juifs trouvent l’antisémi-tisme en France très inquiétant ou inquiétant. 96%…

Les belles paroles du gouvernement ont fait long feu. Pour 90% d’entre eux, les Juifs ont compris qu’au delà des promesses, rien ne se passe ni ne se passera, et ils pensent que la situation va empirer, car la réalité de tous les jours ne trompe plus que les gauchistes et les antiracistes, qui n’ont pas d’yeux pour le racisme des noirs et des arabes contre les juifs. Un constat à la fois inquiétant et rassu-rant.

Ce que disent les Juifs est inquiétant en ce qu’il confirme à quel point les élites, journalistes intellectuels et po-litiques unis, tout empêtrés dans leurs non-dits, leur déni de la réalité, et leurs confortables postures correctes, concours à faire pourrir, de façon qui semble de moins en moins réversible, une situation que Dreuz et quelques autres dénonce depuis des années.

Rassurant parce que la justesse de l’analyse que fait la minorité la plus agressée de France est d’une pré-cision chirurgicale. Les Français

de confession juive ne s’en laissent pas raconter. Notamment, 88% des 1302 personnes qui ont répondu au sondage ont parfaitement détecté la lourde responsabilité des médias dans la montée de l’antisémitisme.

Leur hégémonie antisioniste, qui at-tise chez les agresseurs de juifs l’irré-sistible pulsion de vengeance de leurs « frères palestiniens », pourrait être qualifiée de caricaturale si elle n’était pas, entre autres, porteuse des morts de Toulouse.

Secondo, 75% constatent que leurs agresseurs sont des islamo-intégristes et des pro-palestiniens, alors qu’au-cun crime, nous l’avons tristement constaté, n’est assez immonde pour briser l’interdit médiatico-politique de parler de la haine du juif enseignée par l’islam et véhiculé dans les cités et les mosquées.

© Jean-Patrick Grumberg

(1) www.siona.fr, www.jforum.fr

L’outrage atteint jusqu’à Patrick Klugman, l’avocat des familles juives des victimes du terroriste de Toulouse, qui a réussi le tour de force d’évoquer le dossier sur RTL sans jamais prononcer le mot islam, musulman, terrorisme, ou encore Gaza. Un chiffre qui fera plaisir à Pascal Boniface et Stéphane Hessel, qui pensent que le monde tourne-rait bien mieux sans juifs, 39.6% des juifs interrogés pensent qu’il n’y a plus d’avenir pour les Juifs en France, et près de 60% pensent ou ont décidé de partir.

Etat de l’antisémitisme d’origine musulmane en France – un sondage auprès de 1302 Juifs qui inquiète

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 4 Juillet 2012

La classe politique est une nouvelle fois en ébullition après que le Pre-mier ministre ait annoncé lundi « que la Commission Plesner était dissoute de fait ». Il en a informé Shaoul Mofaz juste après que ce dernier ait déclaré dans une confé-rence de presse « que la Commis-sion allait annoncer mercredi une révolution historique en Israël dans l’égalité des devoirs civiques».

Par:Shraga Blum pour jerusalem-plus.tv

A Kadima on fulmine en dénonçant « un coup de poignard dans le dos de la part du Premier ministre qui a fait le choix de se placer du côté des orthodoxes pour des raisons de calcul électoral ». Shaoul Mofaz a annoncé « que le Rapport Plesner sera pré-senté comme prévu » et a laissé en-tendre que sa formation pourrait quit-ter la coalition au cas où le Premier ministre n’entérinait pas ses conclu-sions. Le groupe des députés Kadima qui étaient opposés dès le départ à l’entrée du parti dans le gouverne-ment exercent de lourdes pressions pour que Mofaz quitte la coalition. Mais pour Binyamin Netanyahou, le fait que les partis orthodoxes ne fai-saient pas partie de la Commission dès le départ et que les partis « Israël Beiteinou » et « Habayit Hayehoudi » l’aient quitté pour protester contre l’exclusion des citoyens arabes de l’obligation d’effectuer un service civil, a rendu cette Commission inefficace puisque ses conclusions n’auraient pas obtenu de majorité à la Knesset. Pour Zeev Elkin (Likoud) « la réaction de Kadima est incom-préhensible puisque le plan proposé par Netanyahou va plus loin que la Commission Plesner ». Netanyahou et Mofaz doivent se rencontrer une nouvelle fois mardi, seuls mais égale-ment avec les chefs des autres partis, pour tenter de trouver une solution qui sauverait la coalition.

« ‘Kadima’ en arrière ! »Ca y est, la politique politicienne a repris ses droits. A la veille de la date prévue pour la présentation des travaux de la Commission Plesner, celle-ci explose en vol et chacun accuse l’autre d’être responsable de cette situation. L’enjeu est pourtant de taille : mettre fin à une anomalie qui date d’il y a longtemps et qui pro-voque une scission de plus en plus profonde dans la société israélienne. La distanciation d’une majorité du monde orthodoxe et des citoyens arabes de l’effort collectif national n’est plus admissible aujourd’hui car il s’agit de deux pans de plus en plus importants de la société. Même si les modalités doivent être étudiées en fonction de la spécificité de chacune des populations, la direction doit être claire : faire disparaître le sentiment

d’une majorité de la population israé-lienne qu’elle assume les charges éco-nomiques et sécuritaires du pays alors qu’une autre partie s’y soustrait tout en profitant des avantages dispensés par l’Etat. Cette situation est mal-saine et peut aboutir à la dissolution de la société ainsi qu’à des tensions énormes entre populations. Certes une évolution est perceptible depuis quelques années dans le monde orthodoxe, mais on est encore loin d’une mobilisation pour le bien col-lectif qui est toujours assimilée avec une « collaboration avec le sionisme », ce qui est le cas également chez les Arabes israéliens. La nouvelle coali-tion créée par le Premier ministre il y deux mois avec fanfares et trompettes risque-t-elle d’éclater sur cette ques-tion essentielle ? Rien n’est moins sûr. Sur fond de déclarations sur les grands principes et les valeurs, cha-cun fait en réalité ses calculs électo-raux à court et moyen terme. Cette nouvelle crise indique cependant de façon claire que nous touchons à une question névralgique de l’avenir d’Is-raël et chaque parti veut apparaître face à son électorat comme ayant été le plus ferme sur ses positions. Mais de tous les responsables politiques, c’est Shaoul Mofaz qui se trouve de-puis quelques heures dans la situation la plus difficile. Déjà discrédité lors de sa volte-face historique d’il y deux mois, le président de Kadima quali-fié de girouette pensait redorer son blason en étant à la pointe du proces-sus de remplacement de la loi Tal et apparaître aux yeux du public comme celui qui porte l’étendard de « l’Israé-lien-moyen-qui-travaille-paie-ses-impôts-et-fait-l’armée ». Lundi, avec la fin prématurée de la Commission Plesner, Mofaz aurait pu quitter le gouvernement avec fracas et sauver quelque peu les restes de son image en se présentant comme « l’homme trahi » qui prend désormais en main la lutte pour l’égalité civique. Mais Mofaz est désormais coincé au gou-vernement suite au coup de théâtre de mardi matin : l’annonce officielle par Haïm Ramon de la création d’un nou-veau parti du centre. Ce faisant, et en créant un second parti laïc aux côtés de Yaïr Lapid, Ramon coupe l’herbe sous les pieds de Mofaz et va l’obliger à avaler une nouvelle couleuvre en acceptant les conditions du Premier ministre et rester au gouvernement pour continuer à exister politique-ment. Il s’agit d’une douce revanche pour Tsipi Livni qui travaille depuis quelques temps avec Haïm Ramon pour l’édification d’une nouvelle formation qui attirera vers elle un certain nombre de députés de l’actuel Kadima. Lapid, Ramon, Livni et les autres veulent imposer une nouvelle priorité dans le débat qui aura lieu lors des prochaines élections, quelle qu’en soit la date : le choix entre l’alliance « Netanyahou-Lieberman-

orthodoxes-juifs de Judée-Samarie » et un bloc de centre-gauche « laïc et libéral ». Une chose est désormais certaine, ce n’est pas Mofaz qui sera à la tête de cette constellation. « Il aura eu à la fois le déshonneur et la défaite », indique Ramon.

Comme deux larrons » (Israël Hayom)Le procès de l’immense scandale de corruption du complexe immobilier « Holyland » à Jérusalem a connu un moment important lundi avec le témoigne de l’un des personnages centraux devenu témoin à charge après un accord de transaction avec le Ministère public. Le témoin, dont l’identité n’est pas révélée, et qui se trouvait au centre de l’entreprise de corruption, a raconté aux juges com-ment il avait transmis de gigantesques sommes d’argent (4,5 millions de shekels au total) à Ehoud Olmert à sa demande, souvent par le biais de Shoula Zaken, son bras droit. Son témoignage devrait mettre en lumière la manière dont a agi la municipalité de Jérusalem au moment où ce pro-jet immobilier a été autorité et à vu le jour. Le témoin a décrit ses relations à l’époque avec Ehoud Olmert qui étaient « comme celles de deux lar-rons qui comprenaient leurs intérêts respectifs sans avoir même besoin de se parler », avouant « qu’il était effec-tivement l’un de ces deux larrons ». Le témoin a confirmé qu’il avait éga-lement des relations très proches avec Shoula Zaken, et qu’il lui a versé des sommes généreuses pour ses besoins personnels. Le témoin a également parlé de ses relations avec le reste de 13 accusés dans l’affaire. Selon l’accusation, Ehoud Olmert aurait aussi demandé au témoin de couvrir les dettes de son frère Yossi Olmert, d’un montant de 50.000 shekels, dues à ses fréquentations avec la pègre is-raélienne. En contrepartie, Ehoud Ol-mert autoriserait une nouvelle phase du projet. La défense rejette catégo-riquement les assertions du témoin le traitant de « menteur » et assurant « qu’il transpirera énormément lors de la phase du contre-interrogatoire pour démontrer la véracité de ce qu’il affirme ».

D’Itshak Shamir zl. à Ehoud Ol-mertQuand je vois les démêlés judiciaires interminables dans lesquels est empê-tré l’ancien Premier ministre Ehoud Olmert, à part le dégoût, je ne peux m’empêcher de penser à la suffisance de celui qui fut prêt à céder la Judée-Samarie et Jérusalem aux terroristes de l’Autorité Palestinienne, et à celui qui il y a à peine deux mois encore, fanfaronnait aux Etats-Unis lors de la « Conférence Sabban » en se lançant devant les caméras dans des diatribes indécentes contre la politique du gouvernement concernant l’Iran et la question des Arabes palestiniens. Alors que nous pleurons Itshak Sha-mir z.l., reconnu par tous comme ayant été un homme droit, honnête, simple, intransigeant sur ses posi-tions concernant Erets Israël, voilà un homme issu du même parti mais pas de la même veine, qui s’est dés-honoré et a ramené la fonction poli-tique à son niveau zéro. L’affaire « Holyland », l’une parmi celles dans lesquelles il est impliqué, fait ressor-tir avec d’autant plus de contraste la fameuse conférence de presse lors de laquelle il jurait, les yeux droits dans

la caméra « qu’il n’avait jamais reçu un centime de corruption ». Effecti-vement ce sont des millions qu’il a re-çus ! Alors qu’il était encore membre du Likoud, en 2005, je n’oublierai jamais comment il s’est prononcé et a agi avec mépris et morgue envers les juifs du Goush Katif bouleversés par le revirement à 180° d’Ariel Sha-ron. On oublie aussi qu’en 2006, le programme d’Ehoud Olmert comme Premier ministre comportait la fa-meuse « Hitkanssout » (Repli unila-téral), grande sœur de la « Hitnatkout » perpétrée par Sharon, et qui aurait jeté de leurs demeures des dizaines de milliers de juifs de Judée-Samarie, sacrifiés eux-aussi sur l’autel d’une paix illusoire. Au final, cet homme s’est révélé ayant été un opportuniste, un intriguant et un manipulateur, prêt à brader le pays à nos ennemis pour obtenir sans doute une distinction et une place dans l’Histoire. Cette place lui revient désormais, mais dans une toute autre discipline. La Providence aura voulu qu’avant de mettre à exé-cution ses plans malfaisants, la jus-tice et les effets de la 2e Guerre du Liban auront eu raison de cette tache dans la vie politique israélienne. Sans être mystique outre mesure, je vois un symbole dans l’accusation grave portée par ce témoin à charge contre l’ancien Premier ministre et les ob-sèques d’Itshak Shamir qui ont eu lieu le même jour. Deux hommes éle-vés dans la même maison politique, mais deux manières radicalement opposées de concevoir le service de l’Etat et de se comporter dans la vie privée. Shamir z.l. n’a jamais eu de villa Rue Crémieux et n’était pas un adepte des mondanités. Itshak Shamir fut un homme de petite taille mais un grand homme d’Etat. Olmert aura été l’inverse. Le problème est que les « Olmert » courent plus les rues que les « Shamir » dans notre classe poli-tique….

« Un soldat évincé pour refus d’obéir aux ordres » (Maariv)Un soldat de l’unité d’infanterie « Kfir » a été exclu de l’école des sous-officiers pour avoir refusé d’obéir à un ordre qui heurtait sa conscience. Le jeune soldat, résidant de Kochav Yaakov (Binyamin) avait été ordonné par son officier de participer à une embuscade près de Hevron destinée à arrêter d’éventuels jeunes juifs qui s’apprêteraient à participer à une opération « Prix à Payer ». Tsahal a introduit une nouvelle tactique desti-née à surveiller certaines franges de la jeunesse de Judée-Samarie et à agir contre elles de manière ferme. Au moment de l’évacuation de Givat Ha-Oulpena, Tsahal avait déployé un dis-positif d’embuscades dans la région de Hevron pour éviter que des jeunes ne se « vengent » sur des Arabes palestiniens. Dans un premier temps, le jeune soldat a demandé à ses supé-rieurs d’être exempté de cette mission au motif « qu’il ne s’était pas enrôlé dans Tsahal pour faire la chasse aux juifs mais pour lutter contre les enne-mis d’Israël ». Les officiers n’ont pas accepté cet argument et ont sommé le soldat d’obéir, et face à son refus, il est passé en jugement et a été exclu du cours des sous-officiers, mal-gré le fait qu’il est un soldat réputé pour son excellence et très apprécié généralement de ses supérieurs. Le député Dr. Michaël Ben-Ari (Ihoud Leoumi) s’est insurgé autant contre l’idée d’embuscades contre des juifs

que contre l’obstination de Tsahal envers ce soldat. Il accuse les respon-sables de Tsahal en Judée-Samarie de « ne pas avoir tiré les leçons d’inci-dents passés dans le domaine du refus d’obéir » et « de vouloir monter les soldats de Tsahal contre les habitants de Judée-Samarie et vice-versa ».

Erreurs de jugementLe cas de ce jeune soldat est hélas symptomatique de l’évolution poli-tique du pays depuis deux décen-nies. De manière tout à fait naturelle, l’image de Tsahal et du soldat israé-lien avait toujours été au zénith dans la population sioniste-religieuse du pays, qui est la colonne vertébrale idéologique du sionisme contempo-rain. Le respect de l’Etat et de ses institutions, le dévouement envers la Nation et envers Tsahal étaient transmis au biberon à chaque enfant né dans les familles à kippa cro-chetée. Mais depuis une vingtaine d’années une dangereuse déviation a commencé à s’opérer dans la pra-tique politique du pays en commen-çant à utiliser de plus en plus Tsahal pour des missions complètement étrangères à sa définition de base : défendre l’Etat d’Israël. Le summum de cette dérive avec l’utilisation de Tsahal comme instrument politique a été bien entendu le désengagement de Gaza, avec comme résultat non seulement l’expulsion de plus de huit-mille juifs de leurs maisons mais aussi la brisure de toute une jeunesse élevée dans l’amour des symboles de l’Etat juif. Tout un pan de la jeu-nesse israélienne de qualité a ainsi été détruit pour d’obscures raisons. Mais à parte cela, de nombreuses « petites » décisions politiques et militaires sont prises dans un but bien précis : déconnecter ce lien presque symbio-tique entre Tsahal et la population religieuse sioniste, qui est d’ailleurs extrêmement bien représentée dans l’armée, notamment chez les offi-ciers, au grand regret d’une élite en voie de disparition. Savez-vous qu’il est par exemple interdit de donner des friandises aux soldats placés dans les points de contrôle en Judée-Sa-marie ou de les inviter à la table du Chabbat, sur ordre du Commande-ment de la Région militaire Centre ? La raison: éviter la proximité voire l’amitié entre soldats de Tsahal et la population de Yesha afin « de ne pas provoquer des scènes de refus d’obéir en cas d’expulsions de juifs ». Voilà ce que tente de faire Tsahal sous la direction d’Ehoud Barak. Il ne s’agit pas de choses bénignes, car les réac-tions préventives de soldats contre des ordres contraires à l’esprit de Tsa-hal ou celle de ce soldat de Kochav Yaakov sont le résultat d’une gros-sière erreur de jugement de la part des responsables militaires et d’une dé-viation idéologique des responsables politiques. En parallèle aux reculades des gouvernements successifs, Tsahal est devenue faible face aux ennemis mais fort face aux juifs ce qui est un non-sens. La réaction de ce jeune sol-dat envers lequel la hiérarchie a été aussi sévère que stupide est le reflet de cette déviance inquiétante du rôle de Tsahal. S’il est grave d’en arriver à une situation où des soldats viennent à refuser d’obéir aux ordres, combien plus grave est-il de donner à Tsahal des missions opposées à sa nature et à sa vocation, créant ainsi des déchire-ments chez de nombreux soldats à la motivation si élevée.

Mofaz menace de quitter la coalition » (Makor Rishon)

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Avec le début des vacances d’été, le Maguen David Adom en Israël propose aux jeunes, une activité un peu différente, intitulé “un été sans violence”. Le but de cette de ces quelques heures est de sensibili-ser les jeunes aux réactions à avoir lors de situations où il y a un risque de blessures physiques ou psycho-logiques.

Au cours des derniers mois, il y a eu une augmentation des actes de vio-lences ou de drames domestiques impliquant des jeunes. Le Maguen David Adom, l’organisation nationale de secours d’urgences médicales, dont les activités sont principalement

orientées sur un traitement des per-sonnes déjà victimes d’accidents, de malaises... a choisi cette année de se mobiliser pour proposer des activités de prévention.

Le but de cette mobilisation toute particulière est de tenté de réduire l’incidence de la violence chez les enfants et les adolescents, de leur ap-prendre à faire face aux situations de colère ou de frustration, d’identifier les causes de la violence extrême et les éviter, d’éviter la consommation l’alcool et autres produits prohibés en connaissant les risques associés à sa consommation. Ces ateliers d’une durée de 5 jours auront lieu à travers

Le Maguen David Adom en Israël organise des ateliers pour «prévenir plutôt que guérir»

La famille Petael, la famille qui avait refusé jusqu’au dernier mo-ment de quitter volontairement sa maison a finalement dû se résigner. Des gardes-frontières, qui n’étaient pas intervenus depuis le début de l’évacuation des cinq immeubles, ont fait sortir Yoël et Yisska Petael. Avant eux, c’est la famille Dickstein qui avait accepté bon gré mal gré d’abandonner son domicile.

Par:Shraga Blum pour jerusalem-plus.tv

Pour cette famille, cette injustice re-

vêt un caractère encore plus doulou-reux. Face aux caméras, les membres de la famille ont décroché du mur la photo de leurs parents, Yossef z.l. et Hanna z.l. ainsi que de leur frère Shouv’el z.l., assassinés en juillet 2002 par des terroristes palestiniens, laissant neuf orphelins. Les plaies de la famille Dickstein s’étaient rou-vertes en octobre 2011 lorsque les assassins de leurs parents avaient été libérés lors de la « transaction Shalit ». La Police a fait part de « sa satis-faction » après l’évacuation des cinq immeubles qui s’est fait pratiquement sans violences de part et d’autre.

Qui sont les violents ?Dans la conscience collective mode-lée par les médias, les termes de « prix à payer », « violence envers les forces de l’ordre », « menaces pour l’ordre public » font immédiatement référence aux juifs de Judée-Samarie et aux manifestations lors d’évacua-tions de points de peuplement, lors desquelles les forces de l’ordre sont désignées comme victimes de la « violence sauvage » de la « Jeunesse des Collines ». Par contre, après le week-end dernier, les médias ont una-nimement dirigé leurs flèches contre « l’utilisation disproportionnée de la force » par la Police lors des sac-cages perpétrés par des manifestants à Tel-Aviv. Des chroniqueurs poli-tiques et des spécialistes des médias n’ont pas manqué de relever les dif-férences énormes de vocabulaire, de ton et d’analyse dans le traitement de l’information selon que la police est opposée à des juifs de Judée-Sama-rie (ou des orthodoxes) ou qu’elle a affaire à des groupuscules gauchistes et des arabes. Certaines franges de la population sont apparemment plus « frappables » que les autres. Le calme presque anormal dans lequel la Giv’at Haoulpena a été évacuée tranche

nettement avec l’image donnée de cette population par les médias mais également les partis et organisations d’extrême gauche. Les juifs de Judée-Samarie ne sont pas une population violente, qui aspire à « casser pour casser ». Les violences – condam-nables – qui sont le fait de certains jeunes de Yesha sont le fruit des tra-hisons répétées de la part de ceux qui se disaient leurs soutiens politiques traditionnels. Aucun média n’a relevé la dignité dans laquelle Givat Haoul-pena a été vidée de ses 30 familles, alors qu’une pareille action dans un village arabe ou bédouin aurait pro-voqué un tumulte. Mais une chose est sûre: si le gouvernement tient les promesses qu’il a faites en contre-partie de cette évacuation, l’attitude de la population et de ses dirigeants aura été justifiée. Mais si au contraire les juifs de Judée-Samarie sont une nouvelle fois trahis, il ne faudra pas s’étonner qu’une nouvelle cohorte de jeunes viennent rejoindre les adeptes de « Prix à payer ».

PERPETUATIONAhmad Tibi propose d’honorer ArafatLe député arabe israélien poursuit ses

provocations. S’étant opposé à la no-mination du futur Centre de l’Espace à Taïbeh au nom de l’astronaute Ilan Ramon z.l., il déclare aujourd’hui être d’accord à condition que la ville de Natanya accepte de nommer l’hôtel de Ville au nom de Yasser Arafat ou une rue au nom du poète palestinien Mahmoud Darwish! Tibi est revenu sur les motifs de son attitude : « Les derniers épisodes de la vie d’Ilan Ra-mon ont certes été glorieux et sa mort a été tragique. Mais je m’oppose à ce que son nom soit apposé à un bâti-ment dans une localité arabe car il s’agit d’honorer un homme qui a été pilote de Tsahal, qui a participé à la 1ère Guerre du Liban et a bombardé des civils, ce porte atteinte à notre sensibilité ». Tibi a poursuivi son « raisonnement » en rappelant « que Yasser Arafat avait obtenu le prix Nobel de la Paix ». A la question du droit de l’Etat d’Israël à décider qui il veut honorer dès lors que c’est lui qui finance ce centre, Tibi a répondu que les Arabes israéliens n’avaient pas à recevoir de diktat du fait qu’ils reçoivent des subsides légitimes de l’Etat ». La municipalité de Natanya a refusé de réagir aux déclarations du député ».

GIV’AT HA-OULPENAH « La dernière famille expulsée »

17L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 4 Juillet 2012

tout le pays et comprendront des acti-vités ludiques sur, entre autres :

● la gestion de la colère ;

● l’incitation à la non consommation de boissons alcooliques et les dangers associés à sa consommation ;

● ce qu’il faut faire lorsque l’on est pris à partie ou témoin d’acte de vio-lence; et

● une initiation aux premiers secours. L’objectif principal de ces ateliers est

de permettre de sauver encore et tou-jours davantage de vies que se sot par la prévention ou les premiers secours. Le Maguen David Adom souhaite rendre ces ateliers accessibles au plus grand nombre et demande une contri-bution symbolique de 30 shekels (soit 6 euro) par jour, ou 150 shekels (soit 30 euro) pour 5 jours de participation aux ateliers qui sont encadrés par les moniteurs qualifiés.

Pour qu’un session de formation soit ouverte, il est néanmoins nécessaire qu’au minimum 12 participants s’ins-

crivent. L’inscription à ces ateliers et de plus amples informations sont disponible par n’importe quel télé-phone (depuis Israël) au *8101. Dr. Arriel Benis Responsable de la Com-munication du Bureau Francophone Maguen David Adom en Israël Pour de plus amples informations:

Par courrier : Maguen David Adom, Bureau Francophone, Ygal Alon 60, Tel-Aviv, Israël Par télé-phone : + 972-73-2630004, Par e-mail : [email protected]

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 4 Juillet 2012

Le président de Kadima, Shaoul Mofaz, a menacé de démissionner du gouvernement d’union, qui a été créé il y a deux mois, suite à la déci-sion du premier ministre Benyamin Netanyahou de dissoudre le comité Plesner. Le comité a été chargé de rédiger une alternative à la loi Tal, qui exemptait les étudiants en Yéshiva de service militaire.

Si le premier ministre choisit de ne pas aller dans cette direction néces-saire, le gouvernement d’union na-tionale arrivera à la fin de sa route,» a déclaré Mofaz lundi. Le chef de Kadima et ancien chef de Tsahal, qui a affirmé avoir rejoint la coalition pour promouvoir le recrutement pour tous, a appelé le comité à publier ses recommandations malgré la décision de Netanyahou de le dissoudre. «Je rejette l’annonce du premier ministre et donne plein appui à la commission pour la distribution égale de la charge (du service national) dirigée la le dé-puté Yohanan Plesner,» a dit Mofaz.

«Le comité a été créé dans le cadre

de l’accord (d’unité) entre Kadima et le Likoud, de sorte que la dissolution unilatérale du comité par Netanyahou ne lie plus Kadima, qui continuera à se tenir derrière son obligation envers le public et exiger que le comité pu-blie ses recommandations mercredi comme cela était prévu,» a-t-il dit. Le chef de Kadima a continué en disant que les recommandations serviraient de base pour «toute tentative morale, historique et effective» d’introduire le recrutement universel en Israël.

Les membres de Kadima sont furieux suite à la décision de Netanyahou. L’un d’eux a déclaré que le premier ministre a «craché au visage de Mo-faz. Si Netanyahou n’adopte pas les recommandations du comité, nous devrons quitter le gouvernement.» Plusieurs hommes politiques ont dit que le geste de Netanyahou avait été coordonné avec le parti religieux Shass, dont le président, Eli Yishai, a récemment caractérisé les efforts visant à ce que les ultra-orthodoxes fassent leur service militaire d’ «effu-sion de sang, d’inceste et d’idolâtrie.»

Service militaire : Mofaz menace de quitter le gouvernement

Alors que les sanctions pétrolières de l’Union Européenne contre l’Iran prennent effet aujourd’hui, les gardiens de la révolution de la dictature islamique ont annoncé dimanche qu’ils tiendront un exer-cice de trois jours autour de leurs missiles sol-sol, ciblant des bases calquées sur le modèle des armées étrangères.

L’agence IRNA a annoncé dimanche les manœuvres, baptisées «Grand Profit 7», qui débuteront lundi dans le désert du centre de l’Iran et devraient durer trois jours. Le rapport cite le général Ami Ali Hajizadeh, le chef de l’unité aérospatiale des gardiens de la révolution, disant que les manœuvres visent à évaluer l’exactitude et l’effi-cacité des ogives et des systèmes.

Hajizadeh a ajouté que l’Iran va bien-tôt présenter un nouveau missile qui parviendrait à pénétrer le système de défense antimissile israélien Dôme de Fer.

Toutefois, dans un rapport différent, l’agence iranienne Fars a cité Haji-zadeh comme disant que la portée de la nouvelle gamme de missile est de seulement 300 kilomètres. L’Iran aurait quelques centaines de missiles surface surface d’une portée d’envi-ron 2000 kilomètres, qui peuvent atteindre Israël, le sud de l’Europe et les états du golfe Persique dans les-quels les Etats-Unis maintiennent des bases militaires.

Cette annonce coïncide avec le début d’un embargo de l’Union Européenne

sur le pétrole destiné à faire pression sur le programme nucléaire de l’Iran. L’annonce vient également après que le chef de l’armée américaine, le général Martin Dempsey, a déclaré vendredi que les Etats-Unis et Israël doivent tenir un exercice militaire conjoint aux alentours du mois d’oc-tobre ou novembre, après un report au début de cette année.

En réponse à l’embargo pétrolier, le gouverneur de la banque centrale iranienne, Mahmoud Bahmani, a dé-claré à l’agence de presse Mehr que son pays à des «plans» pour faire face à l’embargo, et a averti que Téhéran fera face aux politiques hostiles à son égard. Selon Bahmani, l’Iran dispose de suffisamment de devises pour ré-pondre à ses besoins d’importation.

Iran : «nous allons présenter un missile contre le Dôme de Fer»

Nous ne sommes que de passage sur cette terre. Certains hommes laissent peu de traces. D’autres laissent des traces profondes, du-rables et fécondes. Yitzhak Sha-mir vient de disparaitre. Il est de

ceux dont la trace sera profonde, durable et féconde. Il a été l’un des héros de la renaissance d’Israël.

Et ceux qui l’accuseraient hâtive-ment d’avoir été un extrémiste dans

les années de la guerre et du combat pour qu’Israël puisse renaitre doivent se souvenir de ce que c’était que de combattre le fanatisme arabe au temps d’Amin Al Husseini, la per-fidie britannique de l’époque, et ce,

au temps ou l’Europe consentait a la Shoah ou cherchait à la prolonger de diverses manières. Dans les années où il a été au pouvoir, après la renais-sance d’Israël, Yitzhak Shamir a fait preuve d’une intransigeance et d’une fermeté remarquables.

Il est de ceux qui n’ont jamais nourri la moindre illusion sur des criminels tels qu’Arafat ou ses lieutenants. Il est de ceux qui n’ont jamais parlé de peuple palestinien, car il savait que le peuple palestinien n’existe pas. Il était de ceux qui considéraient, à juste titre, que la Judée-Samarie de-vait faire partie intégrante d’Israël. Il devrait et doit constituer une source d’inspiration pour tous les dirigeants présents et à venir d’Israël.

Sa mémoire doit être honorée et hom-mage doit lui être rendu. C’est avec émotion que je pense à lui en cet ins-tant, loin d’Europe, en un lieu que j’affectionne particulièrement, Miami Beach, ville largement marquée par une présence juive et où se trouve un mémorial de l’holocauste poignant.

C’est avec indignation que j’ai dé-couvert, grâce à un ami, l’article du Figaro consacré à Yitzhak Shamir. Une photo le montre le visage renfro-gné, antipathique, colérique, aux fins sans doute de susciter le dégoût chez

le lecteur. Le texte le présente comme ayant, je cite, « soutenu l’extension des colonies israéliennes en Palestine » : rarement autant de mensonges in-fâmes auront été rassemblés en aussi peu de mots.

Quand le journaliste du Figaro concerné aura fini de regarder al Manar, il pourra peut-être redevenir un journaliste digne de ce nom. A ce moment, il lui faudra discerner qu’il n’y a pas de colonies israéliennes, mais des villages juifs en terre d’Is-raël. Il lui faudra aussi discerner qu’il n’existe pas, qu’il n’a jamais existé, et qu’il n’existera jamais de pays appelé Palestine. Je crains, cela dit, que le moment où ce journaliste re-deviendra un journaliste digne de ce nom, et fera preuve de discernement, n’advienne jamais.

Je dois constater que le Figaro de-vient décidément un journal illisible et nauséabond dans lequel écrivent encore deux ou trois journalistes hon-nêtes dont je me garderai de donner le nom ici pour ne pas leur nuire. Je dois dire que la France ne me manque pas du tout, et me manque moins encore quand je lis certains articles qui me font penser au temps de l’occupation et du pétainisme.

© Guy Millière

Yitzhak Shamir: disparition d’un grand homme

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