Upload
paulette-barreau
View
113
Download
3
Embed Size (px)
Citation preview
J-C. Cassel/LN2C
DIU Nancy-Strasbourg
« Mémoire normale et pathologies de la mémoire »
- 2 décembre 2004 -
Support accessible en format "*.pdf"http://neurochem.u-strasbg.fr/fr/pages_second/6enseignement/
I. Anatomie fonctionnelle de la mémoire
Début XIX° : étude des activités mentales => philosophie (introspection)
(NEURO) SCIENCES COGNITIVES
Milieu XIX° : psychologie expérimentale (étude des sensations)
Fin XIX°-début XX° : intérêt pour le comportement (mémoire, attention, perception, action) premières approches expérimentales/mémoire - Ebbinghaus, 1885, chez l’humain - Pavlov et Thorndike, chez l’anima : courant behaviouriste
(en parallèle : émergence de la neurobiologie des systèmes)
Au cours du XX° : psychologie et neurobiologie des systèmes convergent pour donner lieu aux sciences cognitives processus impliqués dans le fait que information sensorielle donne lieu, voire est transformée en perception, souvenir et action
une des questions fondamentales => MEMOIRE (fantôme de Gall et phénologistes) où les souvenirs sont-ils stockés ? Karl LASHLEY (travaux de 1920-1950) => action de masse Donald HEBB (1949) => assemblée de cellules distribuées mais il est possible de travailler sur le stockage des souvenirs en s’appuyant sur un raisonnement neuroanatomique, sans retomber dans les travers du localisationnisme à outrance
J-C. Cassel/LN2C
PRINCIPE D'ELABORATION DU COURS
APPROCHES EXPERIMENTALES CHEZ L'ANIMAL
APPROCHES EXPERIMENTALES CHEZ L'HOMME
DIFFERENTS TYPES DE MEMOIRE
DONNEES RECENTES EN MATIERE D'APPROCHES
EXPERIMENTALES
Où ?Comment ?
J-C. Cassel/LN2C
SOMMAIRE
Remarques introductives, définitions et généralités
Multiplicité des systèmes de mémoire
Le cas H.M. et le lobe temporal
Approches expérimentales (humain, animal)
Hippocampe, néocortex, mémoire déclarative Amygdale et connotation émotionnelle de la trace Noyaux gris centraux, cervelet et mémoire procédurale
Résumé
J-C. Cassel/LN2C
Mémoire :
• "faculté de conserver et de rappeler des états de conscience passés et ce qui s'y trouve associé"
• renvoie à une "manifestation psychologique –mentale, physiologique et/ou physique – d'une trace ou du bénéfice d'une expérience passée, quelle
qu'elle soit "
• permet à l’expérience passée d’avoir un retentissement sur l’organisation d’une action
• définie par rapport à un axe temporel (événement en t0 – trace ou bénéfice en t1; s, m, h, j…) : base de toutes les approches qui visent à objectiver un phénomène mnésique
1.1. Quelques définitions et distinctions
J-C. Cassel/LN2C
Théorie de la trace multiple :très court terme long terme (définit° selon la durée)
Mémoire à court terme : information disponible pendant un laps de temps très bref (secondes, voire moins); en fait, information disponible de manière non permanente (secondes à jours) ; mémoire à effacement « prochain »
Mémoire à long terme : information disponible longtemps (plusieurs jours à plusieurs années)
Mémoire / accessibilité de la trace en termes de durée
/ nature de la trace (l’objet mémorisé)
1.2. Quelques définitions et distinctions
J-C. Cassel/LN2C
Nombreuses dichotomies par rapport aux types de mémoires (à titre informatif):
• déclarative (faits et infos, rappel conscient) / procédurale ("habitudes", manifestation inconsciente) / Squire
• de travail (stockage "utile" transitoire) / de référence (stockage des règles) / Baddeley, Olton
• épisodique (événementielle, autobiographique) / sémantique (connaissances) / Tulving
• explicite (rappel conscient)/implicite (manifestation inconsciente d'un apprentissage)…
entités théoriques dégagées par des approches expérimentales définies et ciblées en termes de méthodes et d'objet, que ce soit chez l'Homme ou chez l'animal.
1.3. Quelques définitions et distinctions
J-C. Cassel/LN2C
Multiplicité des systèmes de mémoire
J-C. Cassel/LN2C
2.1. On distingue plusieurs types de mémoires dans le registre dit "à court terme"
REGISTRE A TRES COURT TERME
REGISTRE A COURT TERME
REGISTRE A MOYEN TERME
Mémoire iconique (visuelle), échoïque (auditive)…Prolongement de l'activité nerveuse d'origine sensorielle
Stockage très bref d'une information utile pendantune période brève (N° téléphone)
Stockage pour un "certain temps" d'une information dontl'utilité est transitoire et non consolidée (parking) puis "effacée"
Mémoire à court terme
J-C. Cassel/LN2C
2.2. On distingue plusieurs types de mémoires et d'apprentissages dans le registre à long terme
Apprentissage procédural("skill learning")
Savoir faire de la bicyclette,nager…
Amorçage ("priming")
Probabilité accrue d'utilisation d'un
mot entendu assez récemmentÉlectricité – Elect…
Conditionnement("conditioning")
Salivation à la vued'un plat délicieux
REGISTRE NON DECLARATIF (INCONSCIENT)
REGISTRE DECLARATIF (CONSCIENT)
Episodique("episodic")
Le premier jour d'école
Sémantique ("semantic")
Capitale de la Finlande
(dichotomie de Tulving)
Mémoire à long terme
Par ex.
J-C. Cassel/LN2C
2.3. Processus mnésiques "en théorie"
Rappel
Stockage à
long terme
Encodage Consolidation
Mémoire de travail
Stockage à
court terme
Performance
Informationssensorielles
Perte d'information
"Bu
ffer
s" s
enso
riel
s
J-C. Cassel/LN2C
" fo
rce
de
la
tra
ce
"
Temps
événement
BS
MCT
MMT
MLT
2.4. Force de la trace en fonction du temps
J-C. Cassel/LN2C
Le cas H.M. et le lobe temporal
3.1. Substrats : le cas H.M.
Pas le 1er cas connu (Penfield & Milner : ablation unilatérale du LT ; 2 patients, dont P.B.) Crises d'épilepsie convulsives rebelles à tout traitement (depuis l'âge de 16 ans), QI 117 Foyer épileptogène dans la région temporale (baso-médiane) = région hippocampique Ablation en 1953 (neurochirurgien Scoville, études par Milner) IRM de 1997 (Corkin et al., 1997):
Amnésie antérograde très sévère + amnésie rétrograde sur environ 10 ans, mais souvenirs les plus anciens relativement intacts
J-C. Cassel/LN2C
H.M. H.M.Témoin (66 ans) Témoin
Amy + EC+ PC
Hipp
Hipp + EC
Hipp
Cb
Cb
Corkin et al., J Neurosci 15, 3964-3679, 1997
J-C. Cassel/LN2C
3.2. Substrats : le cas H.M.
H.M. ne connaît pas son âge, la date, le fait que ses parents soient décédés,… il est toutefois capable de réciter une liste de 7 items pendant quelques secondes à condition qu'il n'y ait aucune interférence, il ne fixe rien au delà de quelques secondes :
"Chaque jour est un jour singulier en soi, quelles que soient les joies ou les tristesses éprouvées… En ce moment, je me demande si j'ai pu dire quelque chose de travers. Voyez-vous, en ce moment tout me semble clair, mais que s'est-il passé il y a quelques instants? C'est ce qui me préoccupe. C'est comme si je me réveillais d'un rêve. Je suis incapable de me rappeler." (propos recueillis et rapportés par Brenda Milner, 1970 )
• Sa mémoire à long terme est atteinte, tout comme les processus de consolidation. Sa mémoire à court terme est aussi atteinte. • Rôle de la formation hippocampique dans les deux types de mémoire?
MAIS : Toutes les mémoires ne sont pas atteintes. Par ex., Sa mémoire à très court terme est quasi normale, de même que la mémoire procédurale. Autres structures impliquées?
DAYS
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ER
RO
RS
5
10
15
20
25
30
35
DAYS
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ER
RO
RS
0
5
10
15
20
25
30
DAYS
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ER
RO
RS
0
5
10
15
20
25
30DAY 1 DAY 2 DAY 3
Dessin au miroir
Trials Trials Trials
a
a
J-C. Cassel/LN2C
H.M. : hippocampe, cortex entorhinal, cortex périrhinal, amygdale, cervelet
Question
Hippocampe / autres structures
Mémoire àcourt terme
Mémoire àlong terme? ?Acquisition, consolidation,rappel
3.3. Substrats : le cas H.M.
J-C. Cassel/LN2C
Approches expérimentales (humain, animal)
J-C. Cassel/LN2C
Cortex postrhinalCortex périrhinalCortex entorhinal
4.1 Primate / rongeur : organisation neuroanatomique
J-C. Cassel/LN2C
4.2. Différentes approches neuroanatomiquesexpérimentales
Approches lésionnelles :
Approches métaboliques (2-DG ou gènes précoces) :
Inactivations fonctionnelles transitoires (anesthésiques) :
Approches pharmacologiques (agonistes/antagonistes) :
Apprentissage Test
tpsApprentissage Test
Apprentissage Test
tps
tps
Apprentissage Testtps
J-C. Cassel/LN2C
Hippocampe, néocortex, mémoire déclarative
J-C. Cassel/LN2C
5.1. Approche lésionnelle
Hippocampe pas nécessaire à la mémoire immédiate Hippocampe indispensable à la consolidation d'une information
Mémoire immédiatenormale
Pas de consolidation de l'information nouvelle à plus long terme
Eichenbaum, Nature Reviews 1, 41-50, 1999
Témoin
Hippoc.
J-C. Cassel/LN2C
5.2. Approche lésionnelle
CONT.A
CONT.A
CONT.B
CONT.B
LESIONHIPP. DORS.
50 j. 1 j.
10 j.1 j.
ENTRAINEMENT
TEST & MESURE %age de freezing
10 x (son-choc) 10 x (son-choc)
Minutes
1 2 3 4 5 6 7 8
Fre
ezin
g (
% t
ime)
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Minutes
1 2 3 4 5 6 7 8
Fre
ezin
g (
% t
ime)
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
HIPP
HIPP
CTRLCTRL
Hippocampe pas indispensable au rappel d'une information consolidée
Anagnostaras, J. Neurosci. 19, 1999, 1106-1114
J-C. Cassel/LN2C
5 jours
25 jours
MEME TEST
MEME TEST
ACTIVATIONNEOCORTICALE
NOUVEAU TEST
ACTIVATIONHIPPOCAMPIQUE
ACTIVATIONHIPPOCAMPIQUE
APPRENTISSAGE(3 branches appâtées/8)
9 jours
6.1. Approche métabolique
Bontempi et coll., Nature 400, 671-675, 1999
J-C. Cassel/LN2C
6.2. Approche métabolique
Hippocampe pas/peu impliqué dans le rappel d'une information consolidée Hippocampe très impliqué dans l'acquisition d'une information nouvelle Le rappel d'une information consolidée implique des structures corticales
Bontempi et coll., Nature 400, 671-675, 1999
- Exploration libre du labyrinthe- Acquisition pendant 10 jours (5 essais/jour; 1 essai = un choix forcé, délai de 20 min, choix libre)- Essai unique de rétention à 1 ou 30 jours, puis sacrifice et marquages immunocytochimiques de: zif268, cFos (marqueurs fonctionnels: gènes précoces), GAP-43 (marqueur de nouvelles synapses)
6.3. Complément par imagerie fonctionnelle
PF aCC pCC RsC
Maviel et coll., Science 305, 96-99, 2004
6.4. Complément par imagerie fonctionnelle
Maviel et coll., Science 305, 96-99, 2004
6.4. Complément par imagerie fonctionnelle
injections de lidocaine avant le rappel
Hippocampe très impliqué dans l'acquisition d'une information nouvelle
Le rappel d'une information consolidée implique des structures comme le cortex préfrontal et le cortex cingulaire antérieur
La consolidation d’une mémoire implique un « dialogue » entre l’hippocampe et le cortex
acquisition Test de rappel
Maviel et coll., Science 305, 96-99, 2004
J-C. Cassel/LN2C
7.1. Inactivation réversible
Inactivation de l'HD par application d'un antagoniste kaïnate/AMPA (LY326325)
Aussi mise en évidence d'une réduction de l'utilisationde 2-DG dans l'hippocampe sous l'effet du LY
Riedel et coll., Nature Neuroscience 2, 898-905, 1999
ppse
spike
LY326325
LY326325 LY326325
Stimulat° FPou CA1Enreg. CA1ou GD
J-C. Cassel/LN2C
7.2. Inactivation réversible
Hippocampe impliqué dans l'encodage d'une information
Hippocampe impliqué dans le rappel d'une information consolidée
Riedel et coll., Nature Neuroscience 2, 898-905, 1999
(Indicé)
Piscine de Morris
(Plate-forme hydraulique)
J-C. Cassel/LN2C
7.3. Inactivation réversible
Hippocampe pas impliqué dans la "consolidation" à court terme
Hippocampe impliqué dans un processus de consolidation à plus long terme
Riedel et coll., Nature Neuroscience 2, 898-905, 1999
J-C. Cassel/LN2C
8.1 Approche lésionnelle
Hippocampe également impliqué dansun processus de traitement de l'informa-tion, en particulier du type spatial
Nécessité de distinguer les opérationscognitives sur ces items, leur mise en mémoire, et la mise en mémoire du résultat de ces opérations
Intervention d'une mémoire procédu-rale n'impliquant pas l'hippocampe (voir H.M.) ?
= ≠ = ≠
J-C. Cassel/LN2C
9.1. Spécialisation de l'hippocampe dans le traitementde l'information spatiale : cellules de lieu
branche A changéepièce obscurcie
O ’Keefe et Nadel, The Hippocampus as a Cognitive Map, Oxford University Press, 1978
Animal retiré de l’enceinte entre les séances (180°)
Champ stable/indice local car indice local stable
Animal laissé dans l’enceinte entre les séances (180°)
Champ stable/carte cognitive car indice local instable
Poucet et coll., Rev. Neurosci. 11, 2000, 95-111
Vis de réglage
Chevilles
Ciment dentaire
Electrodemulti-brins
J-C. Cassel/LN2C
air
e e
n m
m²
0
20
40
60
80
100
120
air
e e
n m
m²
0
20
40
60
80
100
120
ANT INT POST
*
**
*
GAUCHE
DROITE
témoinsconducteurs de taxi
0 350Expérience desconducteurs en mois
Ind
ice
de
vo
lum
eh
ipp
oca
mp
iqu
e (
PO
ST
)
9.2. Hippocampe et espace : étude RMN chez l'Homme
Maguire et al., PNAS 97, 4398-4403, 2000
J-C. Cassel/LN2C
10. En résumé :
Hippocampe pas nécessaire à la mémoire immédiate
Hippocampe indispensable à la consolidation d'une information
Le rappel d'une information consolidée implique des structures corticales
Le stockage d'une information consolidée implique des structures néocorticales
Hippocampe impliqué dans le traitement de l'information spatiale
Hippocampe pas indispensable au rappel d'une information consolidée
J-C. Cassel/LN2C
Amygdale et connotation émotionnelle
J-C. Cassel/LN2C
11.1 Implication de l'amygdale dans la "connotation émotionnelle" de la trace (mémoire épisodique)
Sujets mâles, droitiers, de 20 à 30 ans (22,8; n=10). On montre des images. "Regardez ces images et dites-moi ce qu'elles vous inspirent" (7.5 s) Mesure de l'activité dans l'amygdale et la formation hippocampique (PET scan) Puis, évaluation/échelle : 1-5 (éveil émotionnel, valence émotionnelle, niveau d'intérêt) Ils ne savent pas qu'ils subiront un test de mémoire plus tard (10 min, 4 semaines) : test : doivent rédiger une description des images vues puis 2 juges dépouillent Reconnaissance : images vues + images non vues (indice d’)
Hammann et coll., Nature Neuroscience 2, 289-293, 1999
J-C. Cassel/LN2C
Images plaisantes Images déplaisantes
11.2. Implication de l'amygdale dans la "connotation émotionnelle" de la trace (mémoire épisodique)
Hammann et coll., Nature Neuroscience 2, 289-293, 1999
J-C. Cassel/LN2C
11.3. Implication de l'amygdale dans la "connotation émotionnelle" de la trace (mémoire épisodique)
Coop. amygdale-hippocampe dans le rappel (et probablement l'encodage et/ ou la consolidation) d'items épisodiques émotionnellement chargés
Amygdale assure une modulation de la mémoire d'événements en fonction de l'importance émotionnelle de ces derniers
Corrélation entre les performances de reconnaissance d'images jugées plaisantes et l'activité dans l'amygdale et dans l'hippocampe.
J-C. Cassel/LN2C
12.1. Implication de la "connotation émotionnelle" sur l'efficacité de l'encodage
Présentation d'images (7x) à contenu émotionnel neutre, positif ou négatif (protocole ci-dessous) (corps mutilés, scènes érotiques, mets délicats, paysages somptueux…) On montre un mot neutre, sans rapport sémantique avec l'image, à chaque présentation puis, après 6 séries (2x3 valences), on teste le rappel des mots (positive = 36% des mots; négative = 23%; neutre = 24%)
Mesures de l'activité cérébrale par IRMf pendant le processus d'encodage ( )
Erk et coll., Neuroimage 18, 439-447, 2003
Image = Contexte émot° d’encodage
J-C. Cassel/LN2C
12.2. Implication de la "connotation émotionnelle" sur l'efficacité de l'encodage
Positive > neutre Négative > neutre
Neutre > positive
Gyrusfusiforme
Gyrusfusiforme
Amygdale
Cortexfrontal
Cortexfrontal +cyngulaire
Neutre > négative
Effet de la présentation des images
Erk et coll., Neuroimage 18, 439-447, 2003
Région parahippocampique
L'encodage de l'information sollicite des régions cérébrales différentes selon la valence émotionnelle de l'item : gyrus fusiforme et région parahippocampique pour le positif, gyrus fusiforme et amygdale pour le négatif.
neutre
positif
P>
NN
>P
J-C. Cassel/LN2C
Effet du contexte émotionnel sur le rappel ultérieure de mots (différence d'activité entre mots rappelés et mots oubliés)
12.3. Implication de la "connotation émotionnelle" sur l'efficacité de l'encodage
Neutre
Négatif Positif
Effet rappel
Cortex frontal inférieur
Cortex frontal inférieur
Amygdale
Région hippoccampique
Erk et coll., Neuroimage 18, 439-447, 2003
GL : gyrus lingualpGH : gyrus paraH postaGH : gyrus paraH ant
Pour les mots rappelés, les zones activées par le contexte émotionnel sont plus fortement activées que pour les mots non rappelés. L'efficacité de l'encodage est modulée par la connotation émotionnelle des items. Les structures activées par le contexte émotionnel sont aussi activées lors de la tâche de rappel.
J-C. Cassel/LN2C
13.1. Amygdale et extinction d'une réaction de peur (connotation émotionnelle)
Souris KO CB1 Conditionnement de peur au son (son-choc)
Test (dans une boîte en plexiglas différente de la cage de conditionnement)
Vérifications supplémentaires- test à la douleur (choc électrique d'I croiss. : saut ou cri)- test sans conditionnement- anxiété (plus-maze)- locomotion en O-F- protocole d'extinction plus poussé (180 sec, jusqu'à J20)
Son (9kHz, 80 dB)Souris dans c. cond. Fin du sonChoc (0.7 mA)
3 min 20 sec 2 sec
Cage d'élevage
tps
Souris dans b. test Fin du sonPas de choc
Son (9kHz, 80 dB)
3 min 60 ou 180 sec
Freezing (absence de tout mouvement sauf respiratoire)
tps
J-C. Cassel/LN2C
Extinction j1-6
Extinction j6-11
Douleur
Sans choc
Plus-maze
Open-field
Extinction "poussée"(CB1-/- sont-elles capables d'éteindre?)
13.2. Amygdale et extinction d'une réaction de peur (connotation émotionnelle)
Marsicano et coll., Nature, 418, 530-534, 2002
Souris normales (CB1 +/+)
Conditionnement de peur au son (son-choc)
Test (dans une boîte en plexiglas)
Son (9kHz, 80 dB)Souris dans c. cond. Fin du sonChoc (0.7 mA)
3 min 20 sec 2 sec
Cage d'élevage
tps
Souris dans b. test Fin du sonPas de choc
Son (9kHz, 80 dB)
3 min 180 sec tps
SR141716
Avant Cond.(-20 min) Après Cond.
(-20 min)
Après Test/J1(+ 10 min)
13.3. Amygdale et extinction d'une réaction de peur (connotation émotionnelle)
13.4. Amygdale et extinction d'une réaction de peur (connotation émotionnelle)
Marsicano et coll., Nature, 418, 530-534, 2002
J-C. Cassel/LN2C
13.5. Amygdale et extinction d'une réaction de peur (connotation émotionnelle)
Souris normales (CB1 +/+)
Conditionnement de peur au son (son-choc)
Dosage de deux cannabinoïdes endogènes :
• L'anandamide (AEA)
• sn-2-arachidonylglycérol (2-AG)
- cortex préfrontal médian
- le complexe basolatéral de l'amygdale
(données de la littérature montrent que les deux régions ont un rôle crucial dans l'extinction)
J-C. Cassel/LN2C
13.6. Amygdale et extinction d'une réaction de peur (connotation émotionnelle)
Marsicano et coll., Nature, 418, 530-534, 2002
J-C. Cassel/LN2C
14. En résumé :
Amygdale intervient dans la connotation émotionnelle au moment de l'encodage et module l'efficacité de ce dernier
Amygdale intervient dans une processus dynamique "d'effacement" d'une mémoire à connotation émotionnelle ; ce processus fait intervenir un mécanisme impliquant les récepteurs cannabinoïdergiques et des cannabinoïdes endogènes
J-C. Cassel/LN2C
Noyaux gris centraux, cervelet et mémoire procédurale
J-C. Cassel/LN2C
15.1. Implication du cervelet et des ganglions de la base dans la mémoire procédurale chez l'Homme (IRMf)
Moyenne de 9 sujetsRouge-orangé : activation (cortex cérébelleux)Bleu : réduction d'activité
Séance 2-1 Séance 3-2
Séance 1 Séance 2 Séance 3
Doyon et coll., Neuropsychologia 41, 252-262, 2003
Random : présentation au hasardLearning : séquence de 10 présentations
Regardez – Appuyez – Regardez...Random : présentation au hasardLearning : séquence de 10 présentations
≠
Cortex cérébelleux Couches profondes
J-C. Cassel/LN2C
15.2. Implication du cervelet et des ganglions de la base dans la mémoire procédurale chez l'Homme (IRMf)
Apprentissage procédural : cervelet-striatum-cortex Séquence : activation cbl corticales – couches cbl profondes – système striato-cortical (transfert vers)
Doyon et coll., Neuropsychologia 41, 252-262, 2003
J-C. Cassel/LN2C
15.3. Implication du cervelet et des ganglions de la base dans la mémoire procédurale chez l'Homme (IRMf)
Tâche d'adaptation motrice = Sujets doivent suivre une cible présentée sur un écran à l'aide d'unPointeur activé par la souris d'un ordinateur. On compte les erreurs. Baseline = sinusoïde; Test = cible 120° autour du centre + vitesse augmentée = nouvel "apprentissage".
Imamizu et coll., Nature 403, 192-195, 2000
Acquisition Stockage
J-C. Cassel/LN2C
15.4. Implication du cervelet et des ganglions de la base dans la mémoire procédurale chez l'Homme
Doyon et coll., Neuropsychologia 41, 252-262, 2003
J-C. Cassel/LN2C
16.1. Implication des ganglions de la base dans la mémoire procédurale chez le Rat
Rats mâles équipés de canules d'injection (caudé-putamen, hippocampe) Réduction pondérale (85%) puis 7 jours d'entraînement (4 essais/J) Branche de départ (N), branche d'arrivée (O) Jour 8 : test avec départ au S 7 jours d'entraînement (départ au N) Jour 16 : test avec départ au S
N
S
O E
Packard and McGaugh, Neurobiology of Learning and Memory 65, 65-72, 1996
J-C. Cassel/LN2C
16.2. Implication des ganglions de la base dans la mémoire procédurale chez le Rat
Inactivation transitoire à la lidocaïne (bloque canaux Na+)
Packard and McGaugh, Neurobiology of Learning and Memory 65, 65-72, 1996
J-C. Cassel/LN2C
16.3. Implication des ganglions de la base dans la mémoire procédurale chez le Rat
NaCl NaClLido Lido
N. CAUDE HIPPO
16ème JOUR
NaCl NaClLido Lido
10
0
No
mb
re d
e r
ats
N. CAUDE HIPPO
8ème JOUR
2
6
Packard and McGaugh, Neurobiology of Learning and Memory 65, 65-72, 1996
SPATIALE
N
S
PROCEDURALE
N
S
J-C. Cassel/LN2C
17. En résumé :
Noyaux gris centraux, cortex moteur et cervelet jouent un rôle déterminant dans la mémoire procédurale (des habitudes motrices ou cognitives)
J-C. Cassel/LN2C
Résumé général
J-C. Cassel/LN2C
Mémoire procédurale Acquisition graduelle d'habiletés (savoir-faire) sensorielles, motrices ou/et cognitives Implique les ganglions de la base, le striatum et le cortex moteur
Priming Facilitation dans le traitement d'un item du fait d'une préexposition (ne nécessite pas un rappel conscient de l'épisode d'encodage) Distribution plus diffuse des circuits impliqués; n'implique pas les lobes temporaux
Mémoire sémantique Savoirs et connaissances partagés avec d'autres membres de notre culture L'organisation des connaissances conceptuelles, à savoir, par exemple, des attributs d'objets ou les catégories sémantiques, implique des régions postérieures du cortex (cortex temporal ventral) Le rappel et la sélection de connaissances conceptuelles impliquent le cortex préfrontal
Mémoire épisodique ("What, where, when") Encodage et rappel d'événements relatifs à l'expérience personnelle Implique le cortex préfrontal (gauche) et l'hippocampe
Mémoire de travail Maintien et manipulation de l'information dans le registre conscient Controverse entre organisation neuroanatomique basée sur le processus (cortex préfrontal) ou sur la nature du stimulus (cortex temporal, pariétal et préfrontal)
Mémoires et structures cérébrales : résumé
J-C. Cassel/LN2C
Mémoire procédurale
Mémoire de travail(et à court terme)
Mémoire épisodique
Mémoires et structures cérébrales : résumé
Mémoire sémantiqueMémoire procédurale
Mémoire de travail(et à court terme)
Mémoire épisodique
Mémoire sémantique
J-C. Cassel/LN2C
Non déclarative
Episodique
Néocortex, peut-être surtout les régions frontale et temporale droites
Sémantique
Néocortex, peut-être surtout les lobes temporaux
Procédurale
Ganglions de la base, cortex moteur et cervelet
Amorçage
Néocortex temporo-occipital
Néocortex frontal
Perceptif Conceptuel
Conditionnement
Cervelet HippocampeEt néocortex
Conditionnement de trace
Conditionnement simple
Déclarative
Mémoire à long terme
Mémoires et structures cérébrales : résumé
J-C. Cassel/LN2C
Atrophie corticale/MA
amygdala
hippocampus
Mémoires déclarative, sémantique, épisodique, de travail…
Ganglions de la base/CH
Mémoires procédurale, déclarative…
J-C. Cassel/LN2C
Références bibliographiquesExpériences citées : Anagnostaras, J. Neurosci. 19, 1999, 1106-1114 Bontempi et coll., Nature 400, 671-675, 1999 Maviel et al., Science 305, 2004, 96-99 Corkin et al., J Neurosci 15, 3964-3679, 1997 Doyon et coll., Neuropsychologia 41, 252-262, 2003 Eichenbaum, Nature Reviews 1, 41-50, 1999 Erk et coll., Neuroimage 18, 439-447, 2003 Hammann et coll., Nature Neuroscience 2, 289-293, 1999 Imamizu et coll., Nature 403, 192-195, 2000 Maguire et al., PNAS 97, 4398-4403, 2000 Marsicano et coll., Nature, 418, 530-534, 2002 O ’Keefe et Nadel, The Hippocampus as a Cognitive Map, Oxford University Press, 1978 Packard and McGaugh, Neurobiology of Learning and Memory 65, 65-72, 1996 Poucet et coll., Rev. Neurosci. 11, 2000, 95-111 Riedel et coll., Nature Neuroscience 2, 898-905, 1999
A lire aussi : Kandel E.R., Schwartz J.H., Jessel T.M., Principles of Neural Science, 4th Ed., McGraw-Hill, New York, 2000. Kolb B., Whishaw I, Cerveau et Comportement, De Boeck & Larcier, Bruxelles, 2002. Schacter D.L., À la recherche de la mémoire - Le passé, l'esprit et le cerveau, De Boeck, Bruxelles, 1999. Squirre L., Kandel E.R., La mémoire - De l'esprit aux molécules, De Boeck & Larcier, Bruxelles, 2002.
J-C. Cassel/LN2C
DIU Nancy-Strasbourg
« Mémoire normale et pathologies de la mémoire ».
- 11 décembre 2003 -
II. Physiologie de la mémoire
J-C. Cassel/LN2C
SOMMAIRE
Remarques générales
La LTP (LTD)
La formation de synapses
La neurogenèse
Effacer une trace
Quelques mots de l'Ach
J-C. Cassel/LN2C
SI,Cerveau Comportements
Et SI,Expérience Comportements
ALORS :Expérience Cerveau (T1 vs T0)
Les substrats potentiels de la mémoire :
RAMON Y CAJAL, 1894 Nouvelles connexions jouent un rôle crucial dans le
le développement et l'apprentissage
SHERRINGTON, 1897 Changements synaptiques sont probablement desphénomènes importants dans l'apprentissage
PAVLOV, dbt XXème Connexions entre cortex sensoriel et moteur renforcées lors d'un conditionnement (Hyp.)
Mémoire = Modifications de ou dans les circuits neuronaux
1.1. Remarques générales/1
J-C. Cassel/LN2C
"Lorsque l'axone d'une cellule A est suffisamment proche d'une cellule B pour l'activer et que la cellule A active la cellule B de façon répétée, voire permanente, des processus de croissance ou des changements métaboliques se mettent en place dans l'une d'elles ou dans les deux afin que l'efficacité de A à activer B soit augmentée."
Donald Hebb (1949)
1.2. Remarques générales/2
1.2. Remarques générales/3
• modification de l’excitabilité au niveau de certains maillons d’un circuit existant
- Sensibilisation/facilitation
- Désensibilisation/inhibition
• modification de la structure même de certains circuits
- synaptogenèse
- neurogenèse
• Mémoire : changement des propriétés d’un circuit, d’un réseauou d’un système,
• Mémoire : modification qualitative ou quantitative de la sortie,par rapport à une entrée constante
• Si oui, adaptations fonctionnelles (dynamique) et/ou physiques mesurables
J-C. Cassel/LN2C
T0 T1
Circuits simples du type chaîne neuronale (réflexe myotatique)
T0 T1
Circuits d'ordre supérieur (réflexe médullaire)
Assemblées neuronales (Apprentissages complexes)
2.1. Plasticité synaptique / circuits existants
J-C. Cassel/LN2C
2.2. Plasticité synaptique / circuits existants et récepteurs
L'excitabilité de l'élément post-synaptique peut dépendre de l'activité passée de l'élément pré-synaptique (adaptation des récepteurs) L'état de l'élément présynaptique peut dépendre de sa propre activité passée (adaptation des récepteurs) Ces états peuvent être la résultante d'un processus de facilitation ou d'un processus d'habituation
Pré- Post-
+
+-
-
J-C. Cassel/LN2C
2.3. Plasticité synaptique / nouveaux circuits
Nouvelles connexions
Nouvelles cellules
T0
T0
J-C. Cassel/LN2C
2.4. Plasticité synaptique / habituation chez l'aplysie
Lièvre de mer
Aplysie depilans (pêcheurs italiens)
J-C. Cassel/LN2C
2.5. Plasticité synaptique / habituation chez l'aplysie
J-C. Cassel/LN2C
A la recherche de ces mécanismes de plasticité synaptique :
La potentialisation à long terme (LTP) et la dépression à long terme (LTD)
J-C. Cassel/LN2C
3.1. La potentialisation à long terme"Un trentenaire qui a la vie dure"
Pré- Post-
Mise en évidence en 1973 par Bliss et Lomo dans l'hippocampe du lapin
Stim
Enr.
PPSE
0
0.1
0.2
0.3
0 30 60 90 120
Train de stimulations intenses
Temps en min
Am
plit
ud
e en
mV
Mise en évidence dans d'autres préparations, chez d'autres espèces animales, même sur des cultures de cellules Durée d'une LTP de quelques minutes, à des heures, voire des jours
J-C. Cassel/LN2C
3.2. La potentialisation à long terme
Début des années 80 :
Découverte d'agonistes sélectifs des récepteurs glutamatergiques (NMDA, AMPA, kaïnate)
Un antagoniste NMDA empêche la LTP en CA1 sans interférer avec les R. AMPA
Un antagoniste NMDA n'interfère pas avec la LTP établie
Mécanismes moléculaires de la LTP ?
LTP :L'excitabilité de l'élément post-synaptique dépend de l'activité antérieure de l'élément pré-synaptique, et cela peut durer plusieurs jours, voire des semaines.
PLT PLT
PLT
J-C. Cassel/LN2C
3.3. La potentialisation à long terme
NMDA AMPA
Terminaison axonique
Epine dendritique
Na+Mg2+
CaM
PKC CaMKTK
Pool latent deR. AMPA
CaM : Ca++-calmodulineCaMK : Ca++-calmoduline kinaseFT : Facteurs de transcriptionPKC : Protein kinase CTK : Tyrosine kynase
Glu
Transmission synaptique normale
NMDA AMPA
Terminaison axonique
Epine dendritique
Na+Mg2+
CaM
PKC
CaMK
TK
Induction de LTP
Ca2+
Ca2+
FT
NMDA AMPA
Terminaison axonique
Epine dendritique
Na+
CaM
PKC CaMKTK
Pool latent deR. AMPA
Après LTP
Na+
Mg2+
J-C. Cassel/LN2C
4.1. La potentialisation à long terme et l'apprentissage
La LTP peut être induite en quelques secondes et durer des semaines La LTP est suivie d'une phase labile puis est "consolidée"
LTPApprentissageMémoire
?
L'apprentissage peut-il provoquer de la LTP ? La perturbation de la LTP affecte-t-elle la mémoire ? Effet(s) des traitements perturbant la mémoire sur la LTP ?
J-C. Cassel/LN2C
4.2. La potentialisation à long terme et l'apprentissage
Conditionnement "son" (CS) – "choc", puis "son" seul provoque sursaut témoins = rats naïfs et rats subissant la présentation du son et l'application du choc au hasard (pas d'association). On mesure l'amplitude du sursaut.
Préparation de tranches de tissu cérébral incluant l'amygdale et la capsule interne ; tranches maintenues dans un tampon oxygéné en vue d'enregistrements électrophy.
Stim Enr
Capsuleinterne
Amygdale
PPSE
Subst.pharmaco.(antago. AMPAantago. NMDA)
antago. AMPA + antago. NMDA
antago. NMDA
PPSE normal
McKernan et Schinnick-Gallagher, Nature 390, 607-611, 1997
J-C. Cassel/LN2C
4.3. La potentialisation à long terme et l'apprentissage
PPSE Comp. AMPA
SURSAUT (gain en %)
PPSE PPSE
Comp. AMPAComp. AMPA
NMDA AMPA
Terminaison axonique
Epine dendritique
Na+
CaM
PKC CaMKTK
Pool latent deR. AMPA
Après LTP
Na+
Mg2+
L'apprentissage modifie l'excitabilité de certaines synapses
McKernan et Schinnick-Gallagher, Nature 390, 607-611, 1997
Blocage D-AP5
J-C. Cassel/LN2C
4.4. La potentialisation à long terme et l'apprentissage
HippocampeCE
Stimtétan. Enr
Stimtétan.
Stimtétan.
1er temps
2ème temps(post-test)
(basse ou hautefréquence)
Moser et coll., Science 281, 2038-2042, 1998
PPSE normal
Principe : saturation de la LTP par stimulat° HF (vs BF) des FP (lésion unilat. de l’H)
< 10% (saturation)
> 10%
J-C. Cassel/LN2C
4.5. La potentialisation à long terme et l'apprentissage
(2 trials)
1 essai avec PF submergéependant les 40 1ères sec de l'essaipuis la PF est remontée
Par contre:Bloc 11 = essai-test (60 sec)
Apprentissage à raison de 2 essais par jour
Essai-test; parcours au B11
Saturation de la PLT bloque l'apprentissage L'apprentissage redevient possible une fois le phénomène atténué (1 mois plus tard)
Moser et coll., Science 281, 2038-2042, 1998
1er temps (saturation) Test (piscine de Morris) 2ème temps(post-test)
J-C. Cassel/LN2C
4.6. La potentialisation à long terme et l'apprentissage
Stimulation tétanique gènes précoces facteurs de transcription LTP Zif268
Comparaisons entre Zif268+/+ et Zif268-/- (souris KO)
Côté tétanisé (cf. GD)
Jones et coll., Nature Neuroscience 4, 289-296, 2001
J-C. Cassel/LN2C
4.7. La potentialisation à long terme et l'apprentissage
Apprentissage Essai-test (48h)
Piscine de Morris
Préférence alimentaire
L'altération de la PLT par délétion d'un gène précoce intervenant dans le maintien de la PLT perturbe la mémoire à long terme sans interférer avec la mémoire à court terme
Jones et coll., Nature Neuroscience 4, 289-296, 2001
NB : si 20 jours d’acquisit°à raison de 4 essais/jour, la rétention a lieu normale-ment (délai: 8 jours)
NB : mêmes résultats dans un test de reconnaissance d’objets (délais 10 min vs. 24 h)
J-C. Cassel/LN2C
5.1. Glutamate et consolidation de la trace
1 2
4
6 7
8
9
3
5
Wo
rkin
g m
emo
ry e
rro
rs
0
1
2
4
5
1
2
3
4
5
1 2 3 4 5 6 7 8
ROOM 1ROOM 2MK-801No Drug MK-801
Entraînement de rats jusqu'à un bon niveau de performances dans un labyrinthe radial classique, puis :
-MK-801 (antago. NMDA) et nouvel essai dans la même pièce-MK 801 + changement de pièce et nouveau test.
Donc, 2 mécanismes en jeu : NMDA-dépendant pour acquérir et NMDA-indépendant pour "travailler" sur les représentations consolidées
Shapiro et O ’Connor, Behavioral Neuroscience 106, 1992, 604-612
J-C. Cassel/LN2C
5.2. Glutamate et consolidation de la trace
TRIAL
LA
TE
NC
Y
0
10
20
30
40
50
60
70
80
9015 sec 120 min20 min
CTRL
HIPP
15 sec20 min120 min
1 2221 1
LESION HIPPOCAMPIQUE
TRIAL
1 2 1 2 1 2
LA
TE
NC
Y
0
20
40
60
80
D-AP5, i.c.v.
15 sec 120 min20 min
LCRa
INJECTION
Shapiro et O ’Connor, Behavioral Neuroscience 106, 1992, 604-612
J-C. Cassel/LN2C
Remarques et nuances
Il existe également une LTD, phénomène strictement en miroir de la LTP (excitabilité est diminuée), qui repose également sur une entrée de Ca2+ via les récepteurs NMDA, mais en quantité nettement moindre
Attention : Il existe certes un faisceau convergent d'arguments en faveur d'un lien éventuel entre LTP et mémoire, mais aucune preuve qui soit tangible
Toutes les conclusions ne convergent pas (par ex., il existe un apprentissage chez des souris KO chez lesquelles on n'observe plus de LTP)
De très nombreuses études reposent sur des approches menées ex vivo (électrophysiologie sur tranches de tissu) et on ne sait pas si les phénomènes identifiés et caractérisés existent in vivo.
La LTP et la LTD sont, à l'heure actuelle, les meilleurs candidats en termes de processus cellulaires sous-tendant l'apprentissage et la mémoire dans le cerveau des vertébrés
Il n'en reste pas moins que c'est l'un des phénomènes de plasticité synaptique dépendante de " l'expérience " les plus séduisants
Prudence : LTP et LTD = bons, voire excellents modèles ! MAIS MODELES !!!
J-C. Cassel/LN2C
A la recherche des mécanismes de plasticité synaptique :
La formation de nouvelles synapses sous l'effet d'une "expérience"
Cadmium 10µM+ Calcium 0.8 mM
J-C. Cassel/LN2C
6.1. Formation de nouveaux boutons synaptiques
Cultures de tranches d'hippocampe de rat (2-4 semaines) Expérience (schéma)
Stim.
Enr.
Collatérales de Schaffer
Cellule Pyr. CA1remplie de calceine(µscop. biphotonique)
Engert et Bonhoeffer, Nature399, 66-70, 1999
Microscopie biphotonique
Cellule Pyr. CA3
SPOT fonctionnel
J-C. Cassel/LN2C
6.2. Formation de nouveaux boutons synaptiques
Engert et Bonhoeffer, Nature399, 66-70, 1999
J-C. Cassel/LN2C
6.3. Formation de nouveaux boutons synaptiques
Engert et Bonhoeffer, Nature399, 66-70, 1999
J-C. Cassel/LN2C
6.4. Formation de nouveaux boutons synaptiques
Engert et Bonhoeffer, Nature399, 66-70, 1999
J-C. Cassel/LN2C
A la recherche des mécanismes de plasticité synaptique :
La neurogenèse
J-C. Cassel/LN2C
7.1. La neurogenèse et la mémoire
Rats (2 mois) irradiés (4J ir - 3J p - 4J ir) sous anésthesie
Mesure de la neurogenèse avec la méthode de l'incorporation de la bromodéoxyuridine (analogue de la Thymidine) dans les cellules pendant leur genèse à partir d'une cellule souche
Tests dans différentes situations : activité locomotrice reconnaissance d'objet (3 min-15 min-3 min) reconnaissance de place (T-maze) piscine de Morris
Entre les deux séances
I + 4 jours
I + 25 jours
Madsen et coll., Neuroscience 119, 635-642, 2003
normal irradié
J-C. Cassel/LN2C
7.2. La neurogenèse et la mémoire
I + 7 jours
I + 21 jours
I + 7 jours
I + 21 jours
I + 7 jours
I + 21 jours
I + 49 jours
L'inhibition de la neurogenèse perturbe certaines performances mnésiques Madsen et coll., Neuroscience 119, 635-642, 2003
Activité locomotrice Reconnaissance d’objetsReconnaissance de lieu(labyrinthe en T)
J-C. Cassel/LN2C
7.3. La neurogenèse et la mémoire
traitement de rats à l'acétate de methylazoxymethanol (MAM) pendant 14 jours mesure de l'incorporation de la bromodéoxyuridine dans le gyrus denté implantation d'une électrode de stimulation périorbitale deux types de conditionnement : sans délai (ne nécessite pas l'hippocampe) et trace (requiert l'hippocampe); sans délai = chevauchement entre CS (son) et US (stimulation de la paupière); trace = non contiguïté entre CS et US (500 ms). Enregistrement de l'activité EMG en réponse à la présentation du CS.
Trace
Imm.
-84%
Shors et coll., Nature 410, 372-376, 2001
MAM : 14 jrs de ttt
J-C. Cassel/LN2C
7.4. La neurogenèse et la mémoireBrdU
Tuj1 (neurones matures et immatures)
BrdUNeuN (neurones matures)
6 jours
14 jours
14 jours, mais conditionnement 3 semaines plus tard
ttt. MAM
Les neurones immatures, dans le cerveau adulte, participent, voire sont impliqués dans la formation d'une trace mnésique de nature associative.Shors et coll., Nature 410, 372-376, 2001
NaCl
MAM
Org
anis
atio
n hi
ppoc
ampi
que
inta
cte
J-C. Cassel/LN2C
A la recherche des mécanismes de plasticité synaptique :
Effacer "activement" une trace
J-C. Cassel/LN2C
Test de reconnaissance d'objet(entraînement : 3 objets)
Test de reconnaissance d'objet(test : un des objets familiers remplacé par un objet nouveau)
8.1. Effacer une trace
Point de départ : apprentissage d'autant meilleur qu'il se fait en séances répétées et que le délai entre les séances successives est allongé.
Genoux et coll., Nature 418, 970-975, 2002
J-C. Cassel/LN2C
8.2. Effacer une trace
Souris KO inductibles (ttt. au dox dans l'alimentation) : induction = activité de la protéine phosphatase 1 (PP1) effondrée (PP1 => régulation négative de la plasticité synaptique)
Genoux et coll., Nature 418, 970-975, 2002
Expression d’un inhibiteur de PP1
Expression d’ARNm codant pour l’I-1
(15 jours)
J-C. Cassel/LN2C
8.3. Effacer une trace
2 essais/blocDélai inter-blocs=30-60 min
3 essais/blocDélai inter-blocs=24h
Dox
Entraînement oui/non
Rétention oui/non
La PP1 intervient à l'issue d'un apprentissage et joue un rôle dans l'effacement d'une trace mnésique. Neutraliser son activité revient à prolonger considérablement la disponibilité de la trace Première démonstration d'un oubli qui ne repose pas sur la disparition d'un substrat potentiel (synapses, neurones)
Genoux et coll., Nature 418, 970-975, 2002
J-C. Cassel/LN2C
A la recherche des mécanismes de plasticité synaptique :
Que dire de l'acétylcholine?
J-C. Cassel/LN2C
9.1. Le point de départ
Corrélation entre l’étendue de la dégénérescence des systèmes cholinergiques centraux et les déficits de performances mnésiques de patients atteints de la maladie d’Alzheimer
Patients atteints de la maladied’Alzheimer
Patients atteintsde dépression
Perry et al., Br. Med. J., 1978 - Figure 3
Mental test score
0 10 20 30 40
Mea
n C
hAT
act
ivity
(nm
ol/h
/mg
prot
ein)
0
1
2
3
4
5
Hypothèse cholinergique des dysfonctionnements mnésiques et organisation de la majorité des études lésionnelles, pharmacologiqueset cliniques autour de cette hypothèse
J-C. Cassel/LN2C
9.2. Les noyaux cholinergiques centraux
Ch1Ch1
Ch2Ch2
Ch3Ch3Ch4Ch4
Ch7Ch7
Ch8Ch8
Ch5Ch5Ch6Ch6
BULBEBULBEOLFACTIFOLFACTIF
CORTEXCORTEXCORSCORSCALLeuxCALLeux
HIPPOCAMPEHIPPOCAMPE
CERVELETCERVELET
AMYGDALEAMYGDALE
J-C. Cassel/LN2C
9.3. Les erreurs probables / approches expérimentales
Modèles de lésions inappropriés par leur manque de spécificité neurochimique noyaux + fibres en passage faisceaux comportant des fibres cholinergiques zones d'innervation entre autres cholinergiques
Modèles pharmacologiques : "Inondations" par des antagonistes cholinergiques au point de ne plus avoir la moindre spécificité neuroanatomi-que, voire parfois pharmacologique
administration de substances peu sélectives administration par voie systémique blocage total des récepteurs
APPROXIMATION DES MODELES
A QUAND UNE TOXINE SELECTIVEMENTCHOLINERGIQUE ?
J-C. Cassel/LN2C
9.4. Approximation : un exemple de lésion
2 3 4 5 6
CTRL
Asp. FiFx
BLOCS DE 4 ESSAIS
ER
RE
UR
S
1
2
4
6
8
10
12
LABYRINTHE RADIAL
HippocampeHippocampe
Ch1 & Ch2Ch1 & Ch2septal septal areaarea
Faisceau cingulaireFaisceau cingulaire
Fimbria-fornixFimbria-fornix55%55%
30%30%
500µm500µm
GDGD
CA1CA1
CA3CA3
500µm500µm
J-C. Cassel/LN2C
9.5. Une toxine sélective … enfin !
SAPORINE
192 IgG
+0.70 mm from Bregma
A
FED
CB
-3.60 mm from Bregma
G
LKJ
IH
Jeltsch et coll., non publié
Aspiration FiFx
J-C. Cassel/LN2C
4-Trials Blocks
1 2 3 4 5 1 2 3 4 5
Mea
n n
um
ber
of
erro
rs p
er t
rial
0
1
2
3
4
5
6
Sham Sp SpNb
Reference Memory Working Memory
icv Nb
9.6. Une toxine sélective … oui, mais… !
appâtées
Non appâtées
Malgré une dénervation corticale et hippocampique massive, on ne note aucun déficit significatif dans un test extrêmement sensible à un dysfonctionnement hippocampique.
Jeltsch et coll., non publié
J-C. Cassel/LN2C
Résumé général
J-C. Cassel/LN2C
Modification de l'excitabilité à différents niveaux dans des circuits neuronaux (circ. simple – assemblées neuronales) : LTP, LTD, facilitation post-tétanique
La LTP passe par un mécanisme GLU et on a pu montrer que la consolidation d'une trace peut être compromise par un blocage des récepteurs au glutamate (NMDA)
Une activation d'un circuit peut provoquer la formation de nouvelles synapses (environnement enrichis physiquement et socialement)
Une expérience peut déboucher sur la genèse de nouveaux circuits par intégration de cellules nerveuses nouvellement formées (neurogenèse)
Il existe au moins un mécanisme d'effacement actif d'une trace mnésique
L'hypothèse cholinergique des dysfonctionnements mnésiques pourrait bien être malmenée dans les années à venir (répercussions thérapeutiques énormes)
EXPERIENCE MODIFICATIONS CEREBRALES
J-C. Cassel/LN2C
Références bibliographiques
Expériences citées :
Engert et Bonhoeffer, Nature399, 66-70, 1999 Genoux et coll., Nature 418, 970-975, 2002 Jeltsch et coll., non publié Jones et coll., Nature Neuroscience 4, 289-296, 2001 McKernan et Schinnick-Gallagher, Nature 390, 607-611, 1997 Moser et coll., Science 281, 2038-2042, 1998 Madsen et coll., Neuroscience 119, 635-642, 2003 Perry et coll., Br. Med. J., 1457-1459,1978 Shapiro et O ’Connor, Behavioral Neuroscience 106, 1992, 604-612 Shors et coll., Nature 410, 372-376, 2001