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118 e ANNEE - »•"« EDITION UNIQUE «ereredi7 Juille. 4915 , , . _ 3 T _ it , " . ~ Prix de l'abonnement PSJOIRML DE LA MEIRTHES5 ■mua d'un avis contraire. ' «* ' -J~J Uq aQ 28 ft, , i ,• ... .. Alsace-Lorraine : ^ii il . ,tie . 1 r:: j?m vn^r^Q »*» m «s Ofr. 40 il, 1 I 11 , % I lf^lTr|'j^\ Toute lettre non affrimctofâ JÉIÉS divers... Ofe 60 JLÀ JL \J JJ kJ ¥ \J K-J V^W U K.J sera refusée.. jKOBique locale 1 fr. 50 ïédaCteUT en Cbef : L. FLORENTIN Rédaction et Administration Ï 21, rue Saint-Dizier, NANCY j Téléphone *?G7 Dépêches Officielles 1" TELEGRAMME OFFICIEL VJns, /ttn_t 5 juillet, 15 h. Dans la région au nord d'Arras, deux tentatives d'attaques enne- mies, précédées d'un violent bombar- dement, ont été enrayées, hier soir, vers 22 heures. L'une a été dirigée contre nos po- sitions devant Souchez. Le» Alle- mands sont sortis à plusieurs reprî- tes de leurs tranchées, armés de gre- nades et de pétards. Ils ont été obli- gés de se replier en laissant de nom- breux cadavres sur le terrain. L'autre attaque s est produite au « Labyrinthe ». Elle a été immédia- tement arrêtée par notre feu. Au cours de l'après-midi d'hier et fans la soirée, les Allemands ont pria ' însivesur uniront d'environ sinq kilomètres, depuis Fey-en-Haye exclus, jusqu'à la Moselle, à l'est de Yey-en-Haye, ainsi que dans la par- tie occidentale du Bois le-Prêtre, c'est-à-dire sur un front total d'un .kilomètre environ. Ils ont réusai, après un bombardement d'une ex- trême violence, à reprendre pied ians leurs anciennes lignes, précé- lemment conquises par nous: malgré la vigueur de leur action, ils pu es d Plus à l'est, c'est-à-dire depuis la 0roix-des-Carmes jusqu'au hameau lu Haut-de-Rieupt, sur la Moselle, fattaque allemande a complètement échoué. L'ennemi a subi de très lourdes pertes. Sur le reste du front, rien d'impor- tant à signaler. TELEGRAMME OFFICIEL P iris, lundi 5 juillet, 23 h. Journée relativement calme sur Feu semble du front et sans aucune action d'infanterie. On ne peut signaler qu'une activité particulière de l'artillerie ennemie entre Meuse et Moselle. La région du bois Le-Prêtre a subi notamment un bombardement très violent par des obus de gros cali bres,. lêpëches Haras contrôlées Le duc d'Orléans Paris, 6 juillet, 2 h. LONDRES. H y a plusieurs semaines, le iuc d'Orléans fut renversé dans la rue, à Londres, par un autobus et gravement con- tusionné a la hanche droite. En ce moment, aspérant faire campagne avec l'armée ita- lienne, il voulut ne pas s'arrêter et continua k marcher très difficilement avec deux can- nes, mais la douleur devint tellement forte .fu'il dut s'aliter. Le docteur Recamier a constaté une frac- lure du fémur, probablement incomplète d'abord, mais actuellement complétée et né- ssssitant un repos absolu et prolongé. Apportez votre or Paris, 6 juillet, 5 h. 4b. Le « Journal » dit que l'appel de M. Ribot i été eDtendu, et que lss non combattants i'empressent d'apporter leur or à la Banque de France et que cet élan généreux s'est dé- îïancbé avec la même force dans toutes les fiasses de société. Les pirates de la mer Paris, 6 juillet, 17 h. 25. Communiqué de la marins : Le paquebot français « Carthage » a été tor- pillé et coulé par un sous marin allemand, au cap Hellès, pendant la journée du 4 juillet. 16 hommes sont sauvés, 6 ont disparu. Le 4 juillet, deux sous marins allemands »nt été caaonnés par des bâtiments de la llot- ille de la deuxième escadre légère française tfans la Manche. L'un a été atteint de plu- sieurs obus avant de disparaître. LONDHES. Le vapeur anglais « Califor ï.ien » est arrivé ; il a été canonné par un sous marin allemand et a eu 12 tués dont le îspilaine. LONDRES. Un sous marin allemand a îoulé le vapeur norvégien « Frery » ; équipa- ge sauvé. AMSTERDAM. La « Gazette de Francfort <> annonce que la réponse allemande à la note jfflériraire au sujet du « Lusitania » est rédi- gée dans ses principales lignes. Elle sera en- voyée dans quelques jours. Contre un sous-marin BOULOGNE. Des marins de « Arraison jeur »ont signalé aux autorités qu'ils avaient tiré des coups de canon sur un sous-marin sllemand aperçu dans les parages du port, le sous-marin a disparu, laissant sur la sur •ice de la mer de larges taches d'huile. L'échange des grands blessés Paris, 6 juillet, 1 h. 3 A la suite de pourparlers qui ont été assez longs et difficiles, le gouvernement français et le gouvernement allemand viennent de se mettre d'accord pour une nouvelle opéra t'on de rapatriement simultané des invalides de la guerre appartenant à certaines catégo- ries nettement fixées. Les blessés et malades rapatriés vont être réunis à Constance et à Lyon, ils seront examinés par une commission médicale de rapatriement. Deux médecins suisses assis- teront à l'examen de la commission. Les convois de rapatriement partiront de part et d'autre le 10 et le 11 juillet. Les Opérations Russes Paris, 5 juillet, 18 h. 35. PÉTROGRAD (officiel). Communiqué de l'état-major du généralissime: Dans la région de Chavli et à l'ouest du Niémen, aucune action. Dans la région d'Edvabno, une lutte acharnée à coups de mines se j oursuit. Près du villagj de Houtché, nous avons enlevé des galeries de mines ennemies, nous avons trouvé 22 pouds de dynamite. Nous avons fait éclater ua fourneau de mi- nes que nous avions préparé. Sur la Hzoura, près du village de Sou- kha, nous avons repoussé une tentative de l'ennemi pour s'approcher de nos tran- chées. Dans la région de Radom, nos troupes, prononçant une offensive locale pendant la nuit du 2 au 3 juillet, ont enlevé les tran- chées de plusieurs bataillons autrichiens. Entre la Vistule et le Bug, le 2 et le 3 juillet, des combats achirnés ont eu lieu. Une offensive ennemie sur la rivière. Vyjnitza a été arrêtée par nous avec succès. L'ennemi a concentré son principal effort dans la direction de Bykhavé, ses attaques dans la nuit du 2 au 3 ont été re- poussées par nos troupes; mais l'issue du combat n'est pas encore connue. L'ennemi cherche également à progres- ser dans la direction de Zamostjé-Krasnos- tavé, des combats des plus acharnés ont été livrés le soir du 2 juillet et le matin du 3 dans la région la rivière Volitza se jette dans la Wieprz, sur la ligne des vil- lages de Tarjimekhi, Krasnoé et Stryff. L'ennemi a subi sur ce point des pertes très sévères. Le village de Tariimekhi, que l'ennemi avait enlevé le soir, a passé de nouveau entre nos mains le matin <iu 3, après une attaque vaillamment menée par les régi- ments du général Irmanoff. Ayant entravé la poussée de l'ennemi sur la Gnila-Lipa, uos éléments de patrouil- les se sont repliés dans la nuit du 3 au 4 vers la Zolata-Lipa. Aucun changement sur le Dnieter. PÉTROGRAD. Le communiqué officiel donne ces détails sur le dernier combat na- val : Le 2 juillet, à l'entrée de la baie de Dantz^, un sous-mann britannique a fait sauter, au moyen de deux torpilles, un cui- rassé allemand du type « Deutschland »qui naviguait en tête de l'escadre. Un de nos torpilleurs a heurté un sub- mersible allemand qui avait tenté de s'ap- procher de nos vaisseaux. Le sous-marin ennemi n'a pas reparu ; notre torpilleur n'a eu qu'une avarie insignifiante, Communiqué du Caucase PÉTROGRAD. Dans la région de Karaber- dem, une de nos patrouilles a attaqué deux escadrons turcs qui, pris de panique, ont en- traîné l'infanterie. Bel exploit d'un avion russe PÉTROGRAD. Un aéroplane du type Ilia- Hourometz s'est rendu en reconnaissance de quatre heures dans la région du San. Après avoir rempli les diverses missions dont il était chargé, il a jeté trois bombes sur des convois ennemis près de Lejaisk, puis sept bombes pesant de un à cinq pouds sur la gare de Przevorsk, au dessus de la- quelle il a, pendant quinze minutes, décrit quatre cercles. Cinq trains avec de nombreux wagons se trouvaient dans la gare ; un de ces trains a été atteint par une bombe et il a pris feu, faisant jaillir de tous côtés d'énormes étin- celles et des nuages de fumée. L'incendie du train dura tout le temps que l'aviateur put l'observer et il s'étendit sur plusieurs verstes carrées. Au dire des journaux allemands, l'appareil russe a fait exploser un train de munitions pour l'artillerie, privant ainsi l'ennemi d'au moins 30.000 gargousses et lui infligeant des pertes en hommes. Ses communications de l'arrière ont été momentanément désorgani- sées Les aviateurs russes ont pris des photo- . graphies de l'énorme incendie de la gare de V Przevorsk. L'acte qu'ils ont accompli montre que, pour la précision dans le lancement de s bombes, les appareils russes sont incompara- bles. Sous marins dans la Baltique MILAN. Au sujet de l'apparition inatten- due de sous-marins britanniques dans la Baltique, le correspondant du « Secolo » télé- graphie de Pétrograd quelques détails inté- ressants qui sont une révélation pour le pu- blic. Il déclare que deux sous-marins britan- niques et trois sous marins russes opèrent dans la Baltique, ayant principalement en vue de protéger Riga contre une attaque par mer. Le correspondant du « Secolo » ajoute que les deux sous-marins britanniques ont péné- tré dans la Baltique en octobre dernier et qu'ils ont passé l'hiver, bloqués par les gla ces à Helsingfors. En Bussie, le bruit persiste qu'après la pri se de Libau, un des sous marins britanniques a réussi à attaquer et à endommager sérieu- sement un navire de guerre allemand dont le nom est resté inconnu- Dans les Dardanelles La censure nous a supprimé hier une dé- pêche contrôlée Havas donnant des détails sur la façon dont fut blessé le général Gou- raud. Pourquoi? Nous recevons une nouvelle dépêche Havas indiquant d'après une dépêche d'Athènes que le général Gouraud, avisé le 30 juin que les Turcs dessinaient un mouvement d'offensive, se rendit dans les primières lignes de tran- chées, à 200 mètres de celles des Turcs. A ce moment, un obus venu d'un fort en- . nemi éclata à ses pieds ; le général fut pro- jeté en l'air et blessé au bras droit ainsi qu'aux jambes; mais ses blessures ne met tent pas sa vie en danger. Le général Bail- loud a pris le commandement. ATHÈNES. On annonce d'autre part que des milliers de blessés turcs ont été dirigés par Boulaïr et la voie de terre sur Conslan- tinople. Les Turcs auraient aussi reçu ces jours derniers des munitions et des renforts amenés de la côte asiatique au moyen de chalands, LONDRES. Dans la liste des pertes éprou- vées par les forces des Dardanelles qui vient d'être publiée en Angleterre, figure le nom du général de brigade Scott Monerieff, qui a été tué. ROME. Plusieurs journaux italiens an- noncent que, d'après des nouvelles de source privée venues de Constantinople, le Sultan est dangereusement malade et qu'une issue fatale est attendue. ATHÈNES On mande de Mytilène que des voyageurs provenant de Constantinople ra- content que plusieurs milliers de soldats des tribus senoussistes de Tripolitains sont ar- rivés à Constantinople d'où ils ont été en- voyés à Gallipoli. B mbr rdë pat I s Paris, 6 juillet, 4 h. MARSEILLE. Le vapeur « Annam », reve nant des Dardanelles, est arrivé ici. Dans les derniers jours de mai, l'« Annam » mouillait près du Cap Hellas, quand une batterie turque ouvrit le feu sur lui ; quatre obus atteignirent le navire. Le premier dé- molit la passerelle ; deux tombèrent dans la cale ; le quatrième creva la coque sous la li- gne de flotaison, mais la voie d'eau put être obstruée et les avaries furent réparées. Aucun homme n'a souffert de l'action. Les Monténégrins en Albanie GETTIGNÉ, 28 juin. Les troupes monténé- grines ont occupé avec Scutari, tout le dis- trict de Villa, jusqu'au Brin Blanc. Partout, les Albanais' se sont rendus, déposant les ar- mes à l'arrivée des Monténégrins. Le Parlement serbe NICH La Skouptchina, convoquée pour le 3 mai, a été ajournée au 15 août. Les Opérations Italiennes Paris, 6 juillet, 4 h. 40 ROME (officiel). Sur le plateau Garni- que, dans les combats de dimanche nous avons fait quatre cents prisonniers Nos dirigeables ont bombardé des campements ennemis à Doberdo et le chemin de fer de Prociana. ROME L> communiqué du chef de l'état-major de la marine dit qu'uû de nos dirigeables a bombardé et endommagé sé- rieusemeut, la nuit dernière, les établisse- ments militaires de Trieste, et qu'il est re- venu indemne. GENÈVE. On mande de Milan au « Journal de Genève » que depuis mercre- di, sur les hauteurs entre Moutafaicoue et lradsica, une bataille est engagée ; les uni- tés aux prises sont importantes ; les tioupes italiennes gegneni toujours plus de ter- rain. LeStelvio bombardé LAUSANNE. Les troupes italiennes ont recommencé le bombardement du sommet du col du Stelvio, Elles ont lancé 50 grena des sur l'hôtel de Ferdinandshoehe. Les Autrichiens se vengent Paris, 6 juillet, 4 h. ROME. L' « Idea Nazionale » annonce qu'une dizaine d'Italiens emprisonnés à Tren- te au début de la guerre, sous prétexte qu'ils ont favorisé des désertions ont été fusillés par les Autrichiens. La semaine_dernière, des exécutions en masse ont eu fieu à trois reprises. Une fête franco-américaine Dans un discours qu'il a prononcé lundi à Paris à un banquet offert par la Chambre de commerce américaine à l'occasion de la Fête de l'Indépendance des Etats Unis, M. Viviani, président du conseil, a rappelé la gloire com- mune des héros américains et français, qui scellèrent autrefois un pacte fraternel. « Vous savez, a ajouté M. Viviani, que la France, ni lasse, ni résignée, est debout avec une armée organisée, ardente, redoutable, sûre de vaincre, avec d'indomptables alliés qui défendent la même cause... Nous n'avons pas recours pour cela à des procédés mons- trueux. Nous ne nous disposons pas à couler des navires chargés d'innocentes victimes, à assassiner des femmes et. des enfants. » A l'occasion de la Fête de l'Indépendance des Etats-Unis, l'ambassadeur, M. Sharp, est allé, lundi matin, au cimetière Picpus. dé- poser une couronne sur la tombe de La Fayette. MM. Poincaré et Millerand s'étaient fait représenter. Le consul d'Amérique à Pa- ris, l'ambassadeur, M. Frédéric Masson, le marquis de La Fayette ont prononcé des dis- cours. En Allemagne A la date du l or juillet, les prisonniers du camp d'Orb ont été évacués sur Giessen. Le kaiser vient de nommer le roi de Ba- vière maréchal dans l'armée prussienne « en reconnaissance de la bonne conduite des troupes bavaroises en Galicie ». AMSTERDAM. Les trois principales com pagnies d'importation de pétrole d'Allema- gne ont été obligées par le gouvernement à signer un contrat par lequel elles s'engagent à ne pas vendre de pétrole aux particuliers et surtout aux détaillants jusqu'au 1" sep- tembre. GENÈVE. Une dépêche de Berlin confirme que les autorités militaires ont interdit la fabrication des tissus de coton sur tout le territoire de l'Allemagne, par suite de l'em- bargo de l'Angleterre sur l'exportation du coton brut. Cette interdiction est applicable le 1 er août et causera le chômage de soixante mille ouvriers. GENÈVE. On mande de Berlin que la commission du parti socialiste, réunie le 30 mai et le 1 er juillet, a décidé d'approuver l'attitude du comité du parti et a condamné les menées occultes de certains socialistes, notamment l'attitude de M. Haas. En Angleterre LONDRES. A la Chambre des Communes, M. Lloyd Georges a déclaré que 67.650' vo- loBtaires ont offert leurs services pour tra vailler aux munitions de guerre. LONDRES. Le « Morning Post », dans son article de téte intitulé : « Courage, mon amie », salue l'héroïsme dont la France a fait preuve depuis un an. « Mais l'admiration ne suffit pas, ajoute le « Morning Post », il faut aider la France. Notre armée n'occupe que trente-cinq milles de toute la ligne tenue parles Français Avec nos nouvelles armées et la plus grande provision de munitions qui ne manquera pas de sortir de nos efforts ac- tuels il devrait être possible d'appuyer les Français sur une ligne plus étendue. « Il serait peut être plus avantageux pour le contrôle mutuel des opérations que la France eût la plus grande part dans la di- rection des opérations militaires britanni- ques. De même que l'Angleterre peut être considérée comme ayant la haute direction sur mer, la France l'aurait ainsi sur ter- re ». La Neutralité Danoise GENÈVE. Dans un discours à Copenha- gue, le ministre des travaux publics a décla- que la volonté inébranlable du Danemark est de rester neutre « non seulement pen- dant la crise actuelle, mais toujours et quelle que soit l'issue de la guerre. » L'attentat de New-York NEW-YORK (lundi soir). Le banquier Pierpont Morgan est considéré comme hors de danger. La peste en Chine Une dépèche de Hongkong dit que la peste a fait son apparition en Chine et cause jour nellement plusieurs centaines de décès. Le centre le plus éprouvé est Canton. Tirages financiers Ville de Paris (1894 96) : le 739 gagne 100.000 francs Ville de Paris 1912 : le n" 636.963 gagne 200.000 fr. Foncières 1909 : le 1.394 126 gagne 50.000 fr. Foncières 1879 : le 624.969 gagne 100.000. Foncières 1913 : le 219.952 ga gne 250.000. Nouvelles Générales Sur le front de l'Argonne Les journaux anglais publient un télé- gramme signalant que l'activité de l'armée du Kronprinz en Argonne semble indiquer un effort pour atteindre la voie ferrée de Châlons à Verdun près de Sainte Menehould et pour menacer Verdun de l'ouest. Mais il n'est pas possible de supposer que cela ait pu être entrepris avec de sérieuses espéran- ces de succès. Les Allemands ont, depuis quelque temps, fait des efforts infructueux pour avancer au sud par la vallée de la Vies- me, s'est livré un des plus vifs engage- ments, comptant ainsi pouvoir menacer, de là, Sainte-Menehould. Une récente visite au front a démontré au correspondant du « Daily Mail », qui trans- met ce télégramme, qu'un mouvement offen- sif de l'ennemi était plus impossible encore sur ce point que partout ailleurs. Ce n'est qu'à un prix terrifiant que l'ennemi pourrait tout au plus gagner quelques mètres. Mais le Kronprinz ne réussira pas à ajouter à ses lauriers en brisant la résistance du néral Sarrail, qui est son adversaire depuis les premiers jours de la guerre. Ils mobilisent les tessons Les Allemands, depuis le commencement des hostilités, nous ont révélé leur peu de scrupules dnns le choix de leurs armes. Voi- ci maintenant, dit le « Petit Journal », qu'ils accumulent à proximité du front, dans des dépôts, une quantité considérable de vieux verres cassés et de tessons de bouteilles. Des trains nombreux, transportant ces H muni- tions » inattendues et d'un genre vraiment neuf, passent presque quotidiennement à Maubeuge, toujours vers le front. Après les gaz asphyxiants, les Boches ont soDgé à utiliser les verres cassés et les tes- sons de bouteilles qu'ils ont volées dans les caves pour les semer en guise d'obstacles sous les pas de nos fantassins ou devant les pieds des chevaux. Nos soldats en ont vu bien d'autres. C'est égal, on appelle ça : la guerre moderne ! Le bombardement de Carlsruhe On lit dans le « Dagens Nyheter » de Stoc- kholm : Une dame d'honneur de la Reine de Suède a écrit de Carlsruhe à un de ses pa- rents, à Helsingborg (Suède) : n J'étais encore au lit, lorsqu'il me sembla entendre des aéros et plusieurs fortes explo- sions. En hâte, je me vêtis sommairement et, sortant en courant, je rencontrai un laquais, à qui je donnai ordre de descendre le prince Lennart (de Suède) dans la cave et de faire éveiller S. M. la Reine. Après avoir achevé de m'habiller, je vis, d'une fenêtr» du châ- teau, quantité d'aéros planer au-dessus de la ville. Les explosions se succédaient. Tout à coup, deux machines se détachèrent des au- tres,'firent un tour à droite et se trouvèrent au-dessus du château, au dessus de l'aile ha- bitée par la Reine et la grande duchesse Louise. On venait juste de réveiller la Reine, qui était à la fenêtre lorsque la première ex- plosion se produisit. La bombe tomba à 80 pas seulement de sa chambre. Environ 70 carreaux de vitres se brisèrent au château, et les éclats volèrent au-dessus de Sa Ma- jesté. « Les murs du château étaient couverts d'éclats de projectiles. A l'endroit tomba la bombe, il y avait un trou assez grand pour pouvoir contenir un cheval. Une autre bombe était tombée quelques mètres plus loin. Plus tard, on trouva dans les chambres des éclats de cette bombe Pendant le bombardement qui suivit, la grande-duchesse, la Reine et les autres personnes de la Cour se réfugiè- rent dans les caves. » EvêquoR < •,• : MILAN. Les journaux publient le texte d'une lettre collective des évêques espagnols qui offrent au Pape l'hospitalité dans leur pays. Voici la substance de ce document : ("' Si les circonstances obligeaient Votre Sainteté à abandonner la Ville Eternelle, même pour un temps très court,l'Espagne ca tholique serait heureuse de vous offrirunasile modeste mais chevaleresque et généreux pour soulager votre noble douleur. Si vos yeux veulent se tourner vers la patrie de Bec^vero et de saint Ferdinand, en acceptant cette of- fre, l'Espagne recevrait à genoux le Père très aimé et vénérable, avec dévotion et aveejoie. Elle tiendrait comme une grande consolation l'acceptation de cette offre de la part de Vo- tre Saiuteté. n Ce document est signé par tous les évêques espagnols. Un grand patriote belge L' « Indépendance belge » donne des dé- tails aussi tristes qu'intéressants sur la si- tuation du grand patriote belge, le général Fievot, que le 5 Allemands avaient condamné a mort à Liège et dont la peine a été com- muée en détention perpétuelle. Le général, âgé de 68 ans, a été envoyé à Bembach se trouvent les voleurs et les criminels. Il est traité comme un prisonnier de droit com- mun, habite une cellule analogue à celles sont enfermés les détenus condamnés à des peines infamantes. Il lui est défendu de rien recevoir du dehors. Un barbe-bleue anglais Les journaux londoniens enregistrent la conclusion d'une cause qui a ému tout le royaume pendant quelques semaines. Un certain Smith, reconnu coupable d'a- voir fait périr trois des six femmes qu'il a successivement épousées, a été condamné à mort, l'exécution par pendaison devait avoir lieu dans la prison de Maidstone Ce qui a fait l'originalité de cette cause, c'est le mode dont se servait Smith pour accomplir ses meurtres. II louait un appartement meublé dans une maison ayant une salle de bains. Après avoir mené sa femme devant un mé- decin pour une consultation à propos de soi- disant maux de tête dont elle souffrait, ce médecin était appelé ensuite à constater la mort survenue par accident, disait Smith ou à la suite d'une attaque d'épilepsie. Après avoir pris soin de faire signer à la femme un testament bien en règle eu sa fa- veur, Smith décidait celle ci à prendre un bain ; survenant ensuite en cachette, lors- qu'elle était dans la baignoire, il lui soulevait les jambes en passant son bras sous les ge noux et faisait ainsi plonger sous l'sau la tête de la malheureuse Smith s'éloignait alors de la salle de bsins : un peu après, il y revenait ostensiblement et appelait les hôtes de la maison, qu'il rendait témoins de l'accident imprévu. Asphyxié B dans une cuve de vin En nettoyant une cuve à vin, au Russey (Doubs), Georges Pergaud, 19 ans, et Joseph Munck, 33 ans, sont morts asphyxiés.

J J ?m Q vn^r^Uq aQ - Kiosque Lorrain · Journée relativement calme sur Feu semble du front et sans aucune action d'infanterie. On ne peut signaler qu'une activité particulière

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Dépêches Officielles 1" TELEGRAMME OFFICIEL

VJns, /ttn_t 5 juillet, 15 h.

Dans la région au nord d'Arras, deux tentatives d'attaques enne-

mies, précédées d'un violent bombar-dement, ont été enrayées, hier soir, vers 22 heures.

L'une a été dirigée contre nos po-sitions devant Souchez. Le» Alle-mands sont sortis à plusieurs reprî-tes de leurs tranchées, armés de gre-

nades et de pétards. Ils ont été obli-gés de se replier en laissant de nom-breux cadavres sur le terrain.

L'autre attaque s est produite au « Labyrinthe ». Elle a été immédia-tement arrêtée par notre feu.

Au cours de l'après-midi d'hier et fans la soirée, les Allemands ont pria ' însivesur uniront d'environ sinq kilomètres, depuis Fey-en-Haye exclus, jusqu'à la Moselle, à l'est de Yey-en-Haye, ainsi que dans la par-tie occidentale du Bois le-Prêtre, c'est-à-dire sur un front total d'un .kilomètre environ. Ils ont réusai, après un bombardement d'une ex-trême violence, à reprendre pied ians leurs anciennes lignes, précé-lemment conquises par nous: malgré la vigueur de leur action, ils • pu es d Plus à l'est, c'est-à-dire depuis la

0roix-des-Carmes jusqu'au hameau lu Haut-de-Rieupt, sur la Moselle, fattaque allemande a complètement échoué. L'ennemi a subi de très lourdes pertes.

Sur le reste du front, rien d'impor-tant à signaler.

TELEGRAMME OFFICIEL

P iris, lundi 5 juillet, 23 h.

Journée relativement calme sur Feu semble du front et sans aucune action d'infanterie.

On ne peut signaler qu'une activité particulière de l'artillerie ennemie entre Meuse et Moselle. La région du bois Le-Prêtre a subi

notamment un bombardement très violent par des obus de gros cali bres,.

lêpëches Haras contrôlées Le duc d'Orléans

Paris, 6 juillet, 2 h. LONDRES. — H y a plusieurs semaines, le

iuc d'Orléans fut renversé dans la rue, à Londres, par un autobus et gravement con-tusionné a la hanche droite. En ce moment, aspérant faire campagne avec l'armée ita-lienne, il voulut ne pas s'arrêter et continua k marcher très difficilement avec deux can-nes, mais la douleur devint tellement forte .fu'il dut s'aliter.

Le docteur Recamier a constaté une frac-lure du fémur, probablement incomplète d'abord, mais actuellement complétée et né-ssssitant un repos absolu et prolongé.

Apportez votre or Paris, 6 juillet, 5 h. 4b.

Le « Journal » dit que l'appel de M. Ribot i été eDtendu, et que lss non combattants i'empressent d'apporter leur or à la Banque de France et que cet élan généreux s'est dé-îïancbé avec la même force dans toutes les fiasses de société.

Les pirates de la mer Paris, 6 juillet, 17 h. 25.

Communiqué de la marins : Le paquebot français « Carthage » a été tor-

pillé et coulé par un sous marin allemand, au cap Hellès, pendant la journée du 4 juillet. 16 hommes sont sauvés, 6 ont disparu.

Le 4 juillet, deux sous marins allemands »nt été caaonnés par des bâtiments de la llot-ille de la deuxième escadre légère française tfans la Manche. L'un a été atteint de plu-sieurs obus avant de disparaître.

LONDHES. — Le vapeur anglais « Califor ï.ien » est arrivé ; il a été canonné par un sous marin allemand et a eu 12 tués dont le îspilaine.

LONDRES. — Un sous marin allemand a îoulé le vapeur norvégien « Frery » ; équipa-ge sauvé.

AMSTERDAM. — La « Gazette de Francfort <> annonce que la réponse allemande à la note jfflériraire au sujet du « Lusitania » est rédi-gée dans ses principales lignes. Elle sera en-voyée dans quelques jours.

Contre un sous-marin BOULOGNE. — Des marins de « Arraison

jeur »ont signalé aux autorités qu'ils avaient tiré des coups de canon sur un sous-marin sllemand aperçu dans les parages du port, le sous-marin a disparu, laissant sur la sur •ice de la mer de larges taches d'huile.

L'échange des grands blessés Paris, 6 juillet, 1 h. 3

A la suite de pourparlers qui ont été assez longs et difficiles, le gouvernement français et le gouvernement allemand viennent de se mettre d'accord pour une nouvelle opéra t'on de rapatriement simultané des invalides de la guerre appartenant à certaines catégo-ries nettement fixées.

Les blessés et malades rapatriés vont être réunis à Constance et à Lyon, où ils seront examinés par une commission médicale de rapatriement. Deux médecins suisses assis-teront à l'examen de la commission. Les convois de rapatriement partiront de part et d'autre le 10 et le 11 juillet.

Les Opérations Russes Paris, 5 juillet, 18 h. 35.

PÉTROGRAD (officiel). — Communiqué de l'état-major du généralissime:

Dans la région de Chavli et à l'ouest du Niémen, aucune action.

Dans la région d'Edvabno, une lutte acharnée à coups de mines se j oursuit. Près du villagj de Houtché, nous avons enlevé des galeries de mines ennemies, où nous avons trouvé 22 pouds de dynamite. Nous avons fait éclater ua fourneau de mi-nes que nous avions préparé.

Sur la Hzoura, près du village de Sou-kha, nous avons repoussé une tentative de l'ennemi pour s'approcher de nos tran-chées.

Dans la région de Radom, nos troupes, prononçant une offensive locale pendant la nuit du 2 au 3 juillet, ont enlevé les tran-chées de plusieurs bataillons autrichiens.

Entre la Vistule et le Bug, le 2 et le 3 juillet, des combats achirnés ont eu lieu.

Une offensive ennemie sur la rivière. Vyjnitza a été arrêtée par nous avec succès.

L'ennemi a concentré son principal effort dans la direction de Bykhavé, où ses attaques dans la nuit du 2 au 3 ont été re-poussées par nos troupes; mais l'issue du combat n'est pas encore connue.

L'ennemi cherche également à progres-ser dans la direction de Zamostjé-Krasnos-tavé, où des combats des plus acharnés ont été livrés le soir du 2 juillet et le matin du 3 dans la région où la rivière Volitza se jette dans la Wieprz, sur la ligne des vil-lages de Tarjimekhi, Krasnoé et Stryff. L'ennemi a subi sur ce point des pertes très sévères.

Le village de Tariimekhi, que l'ennemi avait enlevé le soir, a passé de nouveau entre nos mains le matin <iu 3, après une attaque vaillamment menée par les régi-ments du général Irmanoff.

Ayant entravé la poussée de l'ennemi sur la Gnila-Lipa, uos éléments de patrouil-les se sont repliés dans la nuit du 3 au 4 vers la Zolata-Lipa.

Aucun changement sur le Dnieter.

PÉTROGRAD. — Le communiqué officiel donne ces détails sur le dernier combat na-val :

Le 2 juillet, à l'entrée de la baie de Dantz^, un sous-mann britannique a fait sauter, au moyen de deux torpilles, un cui-rassé allemand du type « Deutschland »qui naviguait en tête de l'escadre.

Un de nos torpilleurs a heurté un sub-mersible allemand qui avait tenté de s'ap-procher de nos vaisseaux. Le sous-marin ennemi n'a pas reparu ; notre torpilleur n'a eu qu'une avarie insignifiante,

Communiqué du Caucase PÉTROGRAD. — Dans la région de Karaber-

dem, une de nos patrouilles a attaqué deux escadrons turcs qui, pris de panique, ont en-traîné l'infanterie.

Bel exploit d'un avion russe PÉTROGRAD. — Un aéroplane du type Ilia-

Hourometz s'est rendu en reconnaissance de quatre heures dans la région du San.

Après avoir rempli les diverses missions dont il était chargé, il a jeté trois bombes sur des convois ennemis près de Lejaisk, puis sept bombes pesant de un à cinq pouds sur la gare de Przevorsk, au dessus de la-quelle il a, pendant quinze minutes, décrit quatre cercles.

Cinq trains avec de nombreux wagons se trouvaient dans la gare ; un de ces trains a été atteint par une bombe et il a pris feu, faisant jaillir de tous côtés d'énormes étin-celles et des nuages de fumée. L'incendie du train dura tout le temps que l'aviateur put l'observer et il s'étendit sur plusieurs verstes carrées.

Au dire des journaux allemands, l'appareil russe a fait exploser un train de munitions pour l'artillerie, privant ainsi l'ennemi d'au moins 30.000 gargousses et lui infligeant des pertes en hommes. Ses communications de l'arrière ont été momentanément désorgani-sées

Les aviateurs russes ont pris des photo-. graphies de l'énorme incendie de la gare de V Przevorsk. L'acte qu'ils ont accompli montre

que, pour la précision dans le lancement des

bombes, les appareils russes sont incompara-bles.

Sous marins dans la Baltique MILAN. — Au sujet de l'apparition inatten-

due de sous-marins britanniques dans la Baltique, le correspondant du « Secolo » télé-graphie de Pétrograd quelques détails inté-ressants qui sont une révélation pour le pu-blic. Il déclare que deux sous-marins britan-niques et trois sous marins russes opèrent dans la Baltique, ayant principalement en vue de protéger Riga contre une attaque par mer.

Le correspondant du « Secolo » ajoute que les deux sous-marins britanniques ont péné-tré dans la Baltique en octobre dernier et qu'ils ont passé l'hiver, bloqués par les gla ces à Helsingfors.

En Bussie, le bruit persiste qu'après la pri se de Libau, un des sous marins britanniques a réussi à attaquer et à endommager sérieu-sement un navire de guerre allemand dont le nom est resté inconnu-

Dans les Dardanelles La censure nous a supprimé hier une dé-

pêche contrôlée Havas donnant des détails sur la façon dont fut blessé le général Gou-raud. Pourquoi?

Nous recevons une nouvelle dépêche Havas indiquant d'après une dépêche d'Athènes que le général Gouraud, avisé le 30 juin que les Turcs dessinaient un mouvement d'offensive, se rendit dans les primières lignes de tran-chées, à 200 mètres de celles des Turcs.

A ce moment, un obus venu d'un fort en- . nemi éclata à ses pieds ; le général fut pro-jeté en l'air et blessé au bras droit ainsi qu'aux jambes; mais ses blessures ne met tent pas sa vie en danger. Le général Bail-loud a pris le commandement.

ATHÈNES. — On annonce d'autre part que des milliers de blessés turcs ont été dirigés par Boulaïr et la voie de terre sur Conslan-tinople. Les Turcs auraient aussi reçu ces jours derniers des munitions et des renforts amenés de la côte asiatique au moyen de chalands,

LONDRES. — Dans la liste des pertes éprou-vées par les forces des Dardanelles qui vient d'être publiée en Angleterre, figure le nom du général de brigade Scott Monerieff, qui a été tué.

ROME. — Plusieurs journaux italiens an-noncent que, d'après des nouvelles de source privée venues de Constantinople, le Sultan est dangereusement malade et qu'une issue fatale est attendue.

ATHÈNES —On mande de Mytilène que des voyageurs provenant de Constantinople ra-content que plusieurs milliers de soldats des tribus senoussistes de Tripolitains sont ar-rivés à Constantinople d'où ils ont été en-voyés à Gallipoli.

B mbr rdë pat I s

Paris, 6 juillet, 4 h. MARSEILLE. — Le vapeur « Annam », reve

nant des Dardanelles, est arrivé ici. Dans les derniers jours de mai, l'« Annam »

mouillait près du Cap Hellas, quand une batterie turque ouvrit le feu sur lui ; quatre obus atteignirent le navire. Le premier dé-molit la passerelle ; deux tombèrent dans la cale ; le quatrième creva la coque sous la li-gne de flotaison, mais la voie d'eau put être obstruée et les avaries furent réparées. Aucun homme n'a souffert de l'action.

Les Monténégrins en Albanie GETTIGNÉ, 28 juin. — Les troupes monténé-

grines ont occupé avec Scutari, tout le dis-trict de Villa, jusqu'au Brin Blanc. Partout, les Albanais' se sont rendus, déposant les ar-mes à l'arrivée des Monténégrins.

Le Parlement serbe NICH — La Skouptchina, convoquée pour

le 3 mai, a été ajournée au 15 août.

Les Opérations Italiennes Paris, 6 juillet, 4 h. 40

ROME (officiel). — Sur le plateau Garni-que, dans les combats de dimanche nous avons fait quatre cents prisonniers Nos dirigeables ont bombardé des campements ennemis à Doberdo et le chemin de fer de Prociana.

ROME — L> communiqué du chef de l'état-major de la marine dit qu'uû de nos dirigeables a bombardé et endommagé sé-rieusemeut, la nuit dernière, les établisse-ments militaires de Trieste, et qu'il est re-venu indemne.

GENÈVE. — On mande de Milan au « Journal de Genève » que depuis mercre-di, sur les hauteurs entre Moutafaicoue et lradsica, une bataille est engagée ; les uni-tés aux prises sont importantes ; les tioupes italiennes gegneni toujours plus de ter-rain.

LeStelvio bombardé LAUSANNE. — Les troupes italiennes ont

recommencé le bombardement du sommet du col du Stelvio, Elles ont lancé 50 grena des sur l'hôtel de Ferdinandshoehe.

Les Autrichiens se vengent Paris, 6 juillet, 4 h.

ROME. — L' « Idea Nazionale » annonce qu'une dizaine d'Italiens emprisonnés à Tren-

te au début de la guerre, sous prétexte qu'ils ont favorisé des désertions ont été fusillés par les Autrichiens.

La semaine_dernière, des exécutions en masse ont eu fieu à trois reprises.

Une fête franco-américaine Dans un discours qu'il a prononcé lundi à

Paris à un banquet offert par la Chambre de commerce américaine à l'occasion de la Fête de l'Indépendance des Etats Unis, M. Viviani, président du conseil, a rappelé la gloire com-mune des héros américains et français, qui scellèrent autrefois un pacte fraternel.

« Vous savez, a ajouté M. Viviani, que la France, ni lasse, ni résignée, est debout avec une armée organisée, ardente, redoutable, sûre de vaincre, avec d'indomptables alliés qui défendent la même cause... Nous n'avons pas recours pour cela à des procédés mons-trueux. Nous ne nous disposons pas à couler des navires chargés d'innocentes victimes, à assassiner des femmes et. des enfants. »

— A l'occasion de la Fête de l'Indépendance des Etats-Unis, l'ambassadeur, M. Sharp, est allé, lundi matin, au cimetière Picpus. dé-poser une couronne sur la tombe de La Fayette. MM. Poincaré et Millerand s'étaient fait représenter. Le consul d'Amérique à Pa-ris, l'ambassadeur, M. Frédéric Masson, le marquis de La Fayette ont prononcé des dis-cours.

En Allemagne A la date du lor juillet, les prisonniers du

camp d'Orb ont été évacués sur Giessen. Le kaiser vient de nommer le roi de Ba-

vière maréchal dans l'armée prussienne « en reconnaissance de la bonne conduite des troupes bavaroises en Galicie ».

AMSTERDAM. — Les trois principales com pagnies d'importation de pétrole d'Allema-gne ont été obligées par le gouvernement à signer un contrat par lequel elles s'engagent à ne pas vendre de pétrole aux particuliers et surtout aux détaillants jusqu'au 1" sep-tembre.

GENÈVE. — Une dépêche de Berlin confirme que les autorités militaires ont interdit la fabrication des tissus de coton sur tout le territoire de l'Allemagne, par suite de l'em-bargo de l'Angleterre sur l'exportation du coton brut. Cette interdiction est applicable le 1er août et causera le chômage de soixante mille ouvriers.

GENÈVE. — On mande de Berlin que la commission du parti socialiste, réunie le 30 mai et le 1er juillet, a décidé d'approuver l'attitude du comité du parti et a condamné les menées occultes de certains socialistes, notamment l'attitude de M. Haas.

En Angleterre LONDRES. —A la Chambre des Communes,

M. Lloyd Georges a déclaré que 67.650' vo-loBtaires ont offert leurs services pour tra vailler aux munitions de guerre.

LONDRES. — Le « Morning Post », dans son article de téte intitulé : « Courage, mon amie », salue l'héroïsme dont la France a fait preuve depuis un an. « Mais l'admiration ne suffit pas, ajoute le « Morning Post », il faut aider la France. Notre armée n'occupe que trente-cinq milles de toute la ligne tenue parles Français Avec nos nouvelles armées et la plus grande provision de munitions qui ne manquera pas de sortir de nos efforts ac-tuels il devrait être possible d'appuyer les Français sur une ligne plus étendue.

« Il serait peut être plus avantageux pour le contrôle mutuel des opérations que la France eût la plus grande part dans la di-rection des opérations militaires britanni-ques. De même que l'Angleterre peut être considérée comme ayant la haute direction sur mer, la France l'aurait ainsi sur ter-re ».

La Neutralité Danoise GENÈVE. Dans un discours à Copenha-

gue, le ministre des travaux publics a décla-ré que la volonté inébranlable du Danemark est de rester neutre « non seulement pen-dant la crise actuelle, mais toujours et quelle que soit l'issue de la guerre. »

L'attentat de New-York NEW-YORK (lundi soir). — Le banquier

Pierpont Morgan est considéré comme hors de danger.

La peste en Chine Une dépèche de Hongkong dit que la peste

a fait son apparition en Chine et cause jour nellement plusieurs centaines de décès. Le centre le plus éprouvé est Canton.

Tirages financiers Ville de Paris (1894 96) : le n» 739 gagne

100.000 francs — Ville de Paris 1912 : le n" 636.963 gagne 200.000 fr.

Foncières 1909 : le n« 1.394 126 gagne 50.000 fr. — Foncières 1879 : le n° 624.969 gagne 100.000. — Foncières 1913 : le n° 219.952 ga gne 250.000.

Nouvelles Générales Sur le front de l'Argonne

Les journaux anglais publient un télé-gramme signalant que l'activité de l'armée du Kronprinz en Argonne semble indiquer un effort pour atteindre la voie ferrée de Châlons à Verdun près de Sainte Menehould et pour menacer Verdun de l'ouest. Mais il n'est pas possible de supposer que cela ait pu être entrepris avec de sérieuses espéran-ces de succès. Les Allemands ont, depuis quelque temps, fait des efforts infructueux pour avancer au sud par la vallée de la Vies-me, où s'est livré un des plus vifs engage-ments, comptant ainsi pouvoir menacer, de là, Sainte-Menehould.

Une récente visite au front a démontré au correspondant du « Daily Mail », qui trans-met ce télégramme, qu'un mouvement offen-

sif de l'ennemi était plus impossible encore sur ce point que partout ailleurs. Ce n'est qu'à un prix terrifiant que l'ennemi pourrait — tout au plus — gagner quelques mètres. Mais le Kronprinz ne réussira pas à ajouter à ses lauriers en brisant la résistance du gé néral Sarrail, qui est son adversaire depuis les premiers jours de la guerre.

Ils mobilisent les tessons Les Allemands, depuis le commencement

des hostilités, nous ont révélé leur peu de scrupules dnns le choix de leurs armes. Voi-ci maintenant, dit le « Petit Journal », qu'ils accumulent à proximité du front, dans des dépôts, une quantité considérable de vieux verres cassés et de tessons de bouteilles. Des trains nombreux, transportant ces H muni-tions » inattendues et d'un genre vraiment neuf, passent presque quotidiennement à Maubeuge, toujours vers le front.

Après les gaz asphyxiants, les Boches ont soDgé à utiliser les verres cassés et les tes-sons de bouteilles qu'ils ont volées dans les caves pour les semer en guise d'obstacles sous les pas de nos fantassins ou devant les pieds des chevaux. Nos soldats en ont vu bien d'autres. C'est égal, on appelle ça : la guerre moderne !

Le bombardement de Carlsruhe On lit dans le « Dagens Nyheter » de Stoc-

kholm : — Une dame d'honneur de la Reine de

Suède a écrit de Carlsruhe à un de ses pa-rents, à Helsingborg (Suède) :

n J'étais encore au lit, lorsqu'il me sembla entendre des aéros et plusieurs fortes explo-sions. En hâte, je me vêtis sommairement et, sortant en courant, je rencontrai un laquais, à qui je donnai ordre de descendre le prince Lennart (de Suède) dans la cave et de faire éveiller S. M. la Reine. Après avoir achevé de m'habiller, je vis, d'une fenêtr» du châ-teau, quantité d'aéros planer au-dessus de la ville. Les explosions se succédaient. Tout à coup, deux machines se détachèrent des au-tres,'firent un tour à droite et se trouvèrent au-dessus du château, au dessus de l'aile ha-bitée par la Reine et la grande duchesse Louise. On venait juste de réveiller la Reine, qui était à la fenêtre lorsque la première ex-plosion se produisit. La bombe tomba à 80 pas seulement de sa chambre. Environ 70 carreaux de vitres se brisèrent au château, et les éclats volèrent au-dessus de Sa Ma-jesté.

« Les murs du château étaient couverts d'éclats de projectiles. A l'endroit où tomba la bombe, il y avait un trou assez grand pour pouvoir contenir un cheval. Une autre bombe était tombée quelques mètres plus loin. Plus tard, on trouva dans les chambres des éclats de cette bombe Pendant le bombardement qui suivit, la grande-duchesse, la Reine et les autres personnes de la Cour se réfugiè-rent dans les caves. »

EvêquoR < •,• : MILAN. — Les journaux publient le texte

d'une lettre collective des évêques espagnols qui offrent au Pape l'hospitalité dans leur pays. Voici la substance de ce document :

("' Si les circonstances obligeaient Votre Sainteté à abandonner la Ville Eternelle, même pour un temps très court,l'Espagne ca tholique serait heureuse de vous offrirunasile modeste mais chevaleresque et généreux pour soulager votre noble douleur. Si vos yeux veulent se tourner vers la patrie de Bec^vero et de saint Ferdinand, en acceptant cette of-fre, l'Espagne recevrait à genoux le Père très aimé et vénérable, avec dévotion et aveejoie. Elle tiendrait comme une grande consolation l'acceptation de cette offre de la part de Vo-tre Saiuteté. n

Ce document est signé par tous les évêques espagnols.

Un grand patriote belge L' « Indépendance belge » donne des dé-

tails aussi tristes qu'intéressants sur la si-tuation du grand patriote belge, le général Fievot, que le5 Allemands avaient condamné a mort à Liège et dont la peine a été com-muée en détention perpétuelle. Le général, âgé de 68 ans, a été envoyé à Bembach où se trouvent les voleurs et les criminels. Il est traité comme un prisonnier de droit com-mun, habite une cellule analogue à celles où sont enfermés les détenus condamnés à des peines infamantes. Il lui est défendu de rien recevoir du dehors.

Un barbe-bleue anglais Les journaux londoniens enregistrent la

conclusion d'une cause qui a ému tout le royaume pendant quelques semaines.

Un certain Smith, reconnu coupable d'a-voir fait périr trois des six femmes qu'il a successivement épousées, a été condamné à mort, l'exécution par pendaison devait avoir lieu dans la prison de Maidstone Ce qui a fait l'originalité de cette cause, c'est le mode dont se servait Smith pour accomplir ses meurtres. II louait un appartement meublé dans une maison ayant une salle de bains. Après avoir mené sa femme devant un mé-decin pour une consultation à propos de soi-disant maux de tête dont elle souffrait, ce médecin était appelé ensuite à constater la mort survenue par accident, disait Smith ou à la suite d'une attaque d'épilepsie.

Après avoir pris soin de faire signer à la femme un testament bien en règle eu sa fa-veur, Smith décidait celle ci à prendre un bain ; survenant ensuite en cachette, lors-qu'elle était dans la baignoire, il lui soulevait les jambes en passant son bras sous les ge noux et faisait ainsi plonger sous l'sau la tête de la malheureuse Smith s'éloignait alors de la salle de bsins : un peu après, il y revenait ostensiblement et appelait les hôtes de la maison, qu'il rendait témoins de l'accident imprévu.

Asphyxié B dans une cuve de vin En nettoyant une cuve à vin, au Russey

(Doubs), Georges Pergaud, 19 ans, et Joseph Munck, 33 ans, sont morts asphyxiés.

Un Embusqué de prix ! , d

L'argent est le nerf de la guerre, chacun r le sait. ^ n

Or, nous vivons à une époque où les bel-ligérants ne con-omment pas seulement S( beaucoup de vies humaines et beaucoup de s; munitions, mais encore beaucoup de mil- S(

lions et de milliards. d On en arrive même parfois à se deman- tj

der si la « décision » finale sera due à une B série de victoires sur les champs de ba-taille, ou à l'écrasement de l'ennemi sur le 1(

terrain financier. c En toute hypothèse, le devoir impérieux f{

de tout Français est de concourir à la dé- t< feuse nationale dans la mesure de ses forces et de ses moyens. jj

Aujourd'hui, il faut que beaucoup de nos E compatriotes jettent un coup d'œil du côté de la réserve d'or, petite, moyenne ou & grande, qu'ils ont faite et qu'ils u'hcsitent * pas à la porter a la Banque de France, tj sinon la totalité, du moins une bonne y partie.

Pourquoi cela ? Parce qu'il importe de défendre notre

charge qui tend a hausser à l'étranger ! , Parce qu'il importe de mettre à la dis- L

position du gouvernement le plus puissant v des instruments de crédit, qui s'appelle a

l'or î . I Les économistes les plus qualifiés esti- c

ment à nne somme approximative de trois d milliards et demi l'or mis de côté dans des d coffres ou enterré par les particuli rs.

Que l'on en fasse sortir deux milliards, à ei c'est un crédit de cinq ou six milliards n qui s'ouvre par là-même au gouvernement F français.

La moindre hésitation est-elle permise ? Nul n'ignore que l'Allemagne a usé des d

procédés les plus divers pour rechercher 1 l'or, le capter, presser les escarcelles pri- 1

vécs pour l'en faire sortir et l'amener au c Trésor pièce par pièce. v

Pendant ce temps, on négligeait de ce s côté de la frontière la masse d'or de quel-ques milliards que détient le public Iran- j; çais sans en rien faire.

Ce fut un graid tort. Là-dessus tous les journaux financiers

sérieux sont d'accord et l'un d'eux écrit : ' a

La France qui achète au dehors des mu- j nitions pour elle et pour ses alliés, qui a, <] par conséquent, à faire de lourds paiements dont son commerce extérieur ne peut plus lui fournir la contre partie a un besoin d'or évident. L'encaisse de la Banque est sans i doute considérable ; on ne bénira jamais i assez la sage prévoyance du Gouverneur c qui l'a constituée quand personne n'envoyait I la nécessité. Mais cette encaisse est, de sa t nature, peu disponible au moment où il faut f pouvoir user dans toute son élasticité du I crédit du billet de banque... g

...C'est dans la masse d'or monnayé qu'il faut arriver à pouvoir puiser les ressources c dont la France a besoin. Il n'est pas admis- t sible qu'ayant son change à défendre, elle i laisse dormir quatre milliards d'or dans la s nuit des coffres forts particuliers, quatre f milliards d'or avec lesquels elle pourrait i certainement se faire ouvrir aux Etats-Unis f pour au moins dix à douze milliards de cré-dit. Ne rions pas, en attendant, de la puéri lité ou de la misère allemande, mais humi lions nous de notre richesse iaactive et < stérile.

Voilà ce que dit « Le Pour et Le Cou- J tre » ! Voilà ce qu'il importe de méditer sérieusement afin d'eu tirer les conclusions pratiques I

Les guichets de la Banque de France, nos dépêches l'ont annoncé ces jours der-niers, sont prêts à recevoir des versements ' d'or et à donner des billets de banque en échange ainsi qu'un « reçu spécial, destiné à servir de témoignage à ceux qui, au heu de garder sans emploi leur or, l'auront spontanément mis à la disposition de la Banque de France pour servir à la défense nationale ».

L'or est un embusqué de prix. « Débusquons »-le ! C'est pour la Fran-

ce.. L. F.

Chronique de l'Est Mercredi 7 juillet, 340e jour de guerre. Saints Cyrille et Méthode. Lever du soleil : 3 h. 87 ; coucher, 19 h. 54. Lever delà lune : minuit ; coucher, 16 h. 3. _ i Ecole supérieure de commerce

Ont obtenu le diplôme supérieur : MM. \ Couillard, Desfouraeaux, Hogard, Jeangey, ■ Viar i

Ont été admis en seconde année : MM Baltus, Briot, Chapuîs, FeuerJé, Franck Goutte, Jeanmaire, Larcher, Maliieu, Marin-ger, Vagné. j

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Nécrologie Nous apprenons avec regret la mort de

Mine veuve Léon Tonnelier, née Gabrielle Lambert, décédée lundi après-midi en son domicile de la rue du Pont Mouja, à Nancy, à l'âge de 78 ans

Forte et vaillante il y a quelques semai-nes encore, Mme Tonnelier a été terrassée par une courte maladie, aggravée par les soucis de la guerre, par l'incertitude angois santé où elle se trouvait sur le sort d'un de ses petits fils aux armées, dont on est sans nouvelles depuis fin octobre, et par l'absence de sa fille, religieuse de la Doctrine chré tienne, retenue par l'invasion allemande en Belgique.

La regrettée défunte laissera derrière elle le souvenir d'une femme intelligente et acti ve, fervente catholique qui, après avoir élevé chrétiennement une nombreuse et honorable famille, consacrait une bonne partie de son temps à des œuvres de charité.

Elle est morte, comme elle avait vécu, cou-rageusement, après avoir reçu les secours de la religion, toute prête à paraître devant Dieu.

Nous prions M. et Mme Georges Tonnelier, M. et Mme Charles Tonnelier, Mme Varin. M. et Mme Alexis Tonnelier, Sœur Louise, ses fils, filles et belles filles, et toute leur es-timée famille, d'agréer l'expression de nos vives et bien cordiales condoléances.

Chemins de fer de l'Est Beprise de la délivrance des billets de fa-

mille (vacances). — A l'occasion de la saison tneruiale et ues vacances, la délivrance des billets d'aller et retour de famille dits « de vacances » est reprise depuis le 1er juillet : a) dans les relations entre elles des gares du réseau de l'Est qui sont desservies par des trains de voyageuis (tarif spécial G. V. n° 6) ; b) dans les relations entre ces mêmes gares, d'une part, et les gares dvs réseaux de 1 Etat, du Midi, de l'Orléans, de l'Ouest et de P L. M., d'autre part (tarif commun G. V. n° 106).

Ces billets comportent pour les membres d'une même famille en sus des deux pre-miers des réductions de 50 OlO pour la ci-personne, 7oiJ[0 pour ta 4B et les suivantes.

Il y a un an.. Le 6 juillet 1914, — on a arrêté à Paris

deux anarchistes russes porteurs de bombes qui, disent ils, étaient destinées « à faire sau-ter le tsar à la première occasion ».

— Une dépêche de Vienne dit : « Toutes complications internationales pouvant pro-venir de l'agitation antiserbe et antislave sont écartées. »

— Dépêche de Berlin : « L'empereur est parti aujourd'hui pour Kiel où il s'embarque-ra pour sa croisière dans les mers du Nord. »

Promotions Sont nommés : au grade de colonel, le lieu-

tenant colonel Séro Alméras Latour, du 160e

au 124°. —Au grade de lieutenant colonel les chefs de bataillon Colin, du 26e et Petin du 79».

Les prisonniers allemands M. H. Galli, député, demande à M. le mi

nistre de la guerre si, en ce qui concerne les rations de vivres, le régime de travail, la dis-cipline, la solde et la correspondance, les prisonniers allemands en France sont main-tenant traités comme le sont les prisonniers français en Allemagne, ajoutant qu'il im-porte d'appliquer enfin une réciprocité ri-goureuse.

Réponse —Le gouvernement n'a pas cessé de s'inspirer du principe de réciprocité et a toujours tendu à assimiler, aussi complète-ment que possible, le régime des prisonniers allemands en France à celui des prisonniers français en Allemagne ; les rations alimentai-res doivent, toutefois, nécessairement être fixées en t&nant compte du travail fourni.

H. le Préfet aux Maires M. le Préfet de Meurthe-et-Moselle vient

d'adresser la circulaire ci-dessous aux Maires de toutes les communes dans lesquelles est ouverte l'enquête relative à l'évaluation des dommages de guerre :

« Monsieur le Maire, Au moment où vont s'ouvrir les enquêtes

pour l'évaluation des dommages de guerre, je crois devoir vous rappeler le dispositif de l'article 2 du décret du 4 février qui stipule que les demandes d'indemnité doivent être déposées à la Mairie de la situation des biens dans un délai de quinzaine (à partir de la date fixée par l'arrêté préfectoral prescrivant Pou-verture de l'enquête) <« sauf empêchement justifié par les intéressés ou en leur nom par le maire de la commune ou par toute autre personne à laquelle la commission reconnaî-trait qualité ».

« Par le Maire de la commune >>. J'ai sou-ligné ces mots, et c'est sur eux que j'appelle toute votre attention.

Le délai de quinzaine est court ; il serait insuffisant si le décret n'avait prévu le cas d'« empêchement justifié ». Les motifs de cet « empêchement » seront divers, et sou-vent l'intéressé pourra les présenter et les faire valoir lui-même. Mais il faut tout d'a-bord qu il ait été informé en temps utile de l'ouverture et des conditions de l'enquête. Un premier devoir s'impose donc ici au Maire. Vous rechercherez quels sont, parmi les propriétaires sinistrés de votre commune ceux qui, en raison de leur résidence éloi-gnée, risquent de n'avoir pas été avisés; vous vous attacherez soit à les faire prévenir par quelque parent ou ami demeuré dans la com-mune, soit à les faire prévenir vous-même.

! Mais il y a plus. Dans les circonstances ] que nous traversons la fonction du Maire i s'étend et s'élève ; Maire devient, en cer-j tains cas, comme le représentant autorisé ! des intérêts privés de chacun de ses admi-

nistrés; il doit prendra* en vue de la protec-tion de ces intérêts, toutes initiatives utiles,

i Si donc le propriétaire sinistré de votre com-! mune, résidant loin de celle-ci, n'a pas été

informé assez tôt ou de façon assez explicite des conditions de J'enquête, non seulement vous pouvez mais vous devez, eu tant que premier magistrat de la commune, saisir la commission spontanément, sans avoir reçu dudit propriétaire un mandat spécial, et lui faire connaître les circonstances qui vraisem-blablement or.i mis votre administré dans l'impossibilité de lui exposer lui même les motifs de son « empêchement ».

J'appelle votre attention sur ce fait que la situation que j'envisage peut se présenter notamment à î'égard de propriétaires de bois ; le propriétaire de bois rési le bien souvent loin delà région et, si son représen-tant ordinaire dans la commune a quitté celle-ci pour quelque raison que ce soit, il peut très bien être resté dans la complète ignorance de l'enquête.

Je compte sur vous, Monsieur le Maire, pour assurer en ces graves conjonctures la protection des intérêts de tous vos adminis-trés ; ce faisant vous agirez en magistrat mu-nicipal dévoué, impartial et vigilant, c'est-à-dire en bon Maire Lorrain ».

L. MnuiAN.

Les dommages de guerre Le 30 juin, sur la convocation de M. Ge-

nay, président, au Comice agricole de Luné-ville, une conférence sur les dommages de la guerre, a été faite à Lunéville par M. l'abbé Thouvenin, secrétaire de l'Union lorraine des syndicats agricoles. Plus de 120 personnes assistaient a la réunion ; prennent place au bureau : MM. Collet, Suisse et Husson, ainsi que M. Keller, maire deLuDéville.

M. Cullet, président, excuse M. Genay, qui est soutirant. M. Keller présente M. le cha-noine Thouvenin et rappelle la citation élo-gieuse dont il a été l'objet au « Journal olli-ciel ». Puis après une éloquente et instruc-tive conférence de Al. Thouvenin, M. Collet, président, met aux voix etl'assemblée adopte à l'unanimité les vœux suivants :

Cent vingt personnes, réunies au Comice agricole de Lunéville, ayant pris connaissan-ce des instructions adressées par le ministre de l'intérieur et la commission supérieure aux membres des commissions cantonale et départementale ainsi que du projet de loi déposé par le gouvernement, émettent le vœu :

1° Que le remploi de l'indemnité, confor-mément à l'affectation des biens détruits, soit une règle générale, mais qui admette des exceptions, notamment pour le mobilier, les denrées et, dans quelques cas particuliers, pour les maisons ;

2e Que l'indemnité accordée pour la res-tauration industrielle, commerciale et agri-cole et en particulier pour la' reconstruction des maisons soit majorée d'une prime de re-constitution en tenant compte de l'augmen-tation des prix ;

3e Que la moitié au moins de l'indemnité soit payée dans les six mois qui suivent la déclaration des dommages aux sinistrés qui reconstruisent leurs maisons ou qui recons-tituent leur industrie, leur commerce ou leur train de culture et que le surplus soit ga-ranti par un titre négociable à la Banque de France.

Petit propriétaire Les petits propriétaires ne supportent pas

une des moindres charges de la guerre. Voici la déclaration faite par un de ceux-ci à M. Donnay, qui la reproduit dans la « Liberté »,:

— Je n'ai pas touché un as depuis près d'un an que dure la guerre. Et le percepteur me taquine. Il a raison : le devoir de tout citoyen, à l'heure actuelle plus qu'en aucun temps, est de payer ses impôts. Chacun, dans son rayon, doit "aider l'Etat. Mais comment les petits propriétaires paieraient-ils les im-pôts si les petits locataires ne paient pas les loyers ? Je ne suis pas un sourd ni un aveu-gle, monsieur ; je ne suis pas de ces gens qui traversent, sans la comprendre, cette époque pathétique. J'ai, dans ma maison, des per-sonnes tout à fait intéressantes, et auxquelles l'idée ne me viendrait pas de réclamer un sou. Mais, eu revanche, j'abrile à l'œil des fonctionnaires qui continuent à toucher leur traitement, des employés qui sont payés. Il me semble bien que les premiers devraient s'acquitter intégralemeut ; les autres dans la proportion de leurs appointements. En tout cas, une solution adéquate ne serait-elle pas que ces locataires me versassent, sur le mon-tant de leur terme, ce qui représente les frais d'eau, de lumière, de concierge, d'impôts, de réparations, d'entretien, etc., etc.. chacun au prorata de son loyer ? ils sont intéressants aussi les petits propriétaires.

Le prix du pain Del' « Officiel », du 2 juillet: « Evaluation

officieuse du prix de revient du pain de 2 ki-logr. vendu au poids pendant la lr» quinzaine de juillet 1S»15, calculée d'après la valeur des farines dans la quinzaine précédente, à la-quelle on ajoute une somme fixe représen-tant les frais de panification. Prix du quin-tal, 41 fr 400. Frais de panification, 13 fr. 179. Total, 54 fr. 579.

Le rendement étant de 128 kilogr. de pain par 100 kilogr. de farine, le kilogramme de pain de lre qualité revient à 0 fr. 42 c. 63 et le pain de 2 kilogr. à 0 fr. 85 c. 26, soit à 0 fr. 85 »

Un geste naturel La Société des Auteurs et Compositeurs de

musique aurait pu, d'après ses statuts, ré-clamer à l'OEuvre des prisonniers de guerre, à la suite du récent eoncert de la Salle Poi rel, une somme de 286 fr. ; désirant concou-rir à cette œuvre de bienfaisance et de pa-triotisme, elle a bien voulu se contenter d'un prélèvement de principe de 1 fr. et abandon-ner 285 fr. à l'œuvre.

Un avertissement On lit dans la « Vigie marocaine » : Cinquante poilus devisaient gaiement dani

un coin de tranchée argonaise, en cassant la

croûte avec une boîte de singe... lorsqu un caillou énorme — lancé vraisemblablement avec une fronde — tomba lourdement au mi lieu du festin « Via les Boches qui retour nent à l'âge de pierre l » fit un des poilus qui avait dû taire ses classes, tandis: qu'un autre poilu s'emparait du projectile et le regardait curieusement.

C'est qu'il y avait quelque chose de blanc qui pendait au caillou, un petit papier fripe, moucheté de boue et frissonnant au vent du soir. Alors, sur le petit papier fripé, tous les hommes qui étaient là se penchèrent. Puis, tout à coup, les hommes se redressèrent d'un même mouvement brusque, pâles, une lar me d'émotion au coin des yeux.

« Garde à vous! » avait écrit une main line et sûre, « Garde à vous, amis. Les Bo eues vont vous surprendre cette nuit, par derrière. »

Et c'était signé : « Un Alsacien qui va mou-rir pour la France. »

Et, sous la signature, il y avait encore quelques mois tracés d une main sûre, d'une main qui s'était émue et qui avait tremblé : c Courage, amis ! On vous attend là-bas, à Metz, à Strasbourg, à Colmar. Délivrez-nous et vengez nous I »

Le soldat avertisseur fut blessé au cours île notre attaque. Recueilli par les nôtres, H demanda à être recouvert d'une capote fran-çaise et coiffé d'un képi de chez nous. Alors, M dit sa joie de se revoir au milieu des Fran-çais, et mourut.

Un duel en plein ciel Ils sont extraordinaires nos officiers, nos

soldats. Ils ne se contentent pas d'être des « poilus »à trois poils, des héros. Ils s'amu-sent aussi à être des poètes, dit le général Cherfils. Je viens de lire l'impression écrite par un lieutenant de cavalerie, aviateur, à la suite d'un «onibat aérien où il a abattu un albatros. Il est palpitant.

« 5 h. 50 du matin. « L'altimètre marque 1,800 mètres. La

brume est épaisse, mais à 2,000 m. elle cesse brusquement. Le coup d'œil est féérique. Celte brume ensanglantée par l'aurore tran eue brutalement sur le haut du ciel, suivant une ligne sombre presque noire, absolument horizontale. Au-dessus l'atmosphère est Uni pide, de couleur pure, d'un bleu vert très léger. Nous survolons la ville. Elle apparaît lointaine avec la masse tragique de sa cathé-drale mutilée... Aurons nous la chance de rencontrer seulement un avialik ?

« J'aperçois très loin de nous, et plus haut, une minuscule petite chose qui se déplace, un aéroplane 1 Français ? Allemand ? Eutre le pilote et moi il n'y a pas d'acoustique pour parler. Il faut hurler si l'on veut s'en-tendre Je crie à tue tête : « Allons voir, » P... a compris. Je vois son casque s'incliner plusieurs fois à petits coups de haut en bas pour dire: « oui » ; nous changeons notre ligue de vol Nous prenons en chasse la pe-tite chose noire.

« 6 h. 10. C'est un Allemand ! Pas de doute! j'ai vu. Biplan. Fuselage plein. C'est un Aile mand. Penché sur l'épaule du piLote, je crie : w Avialik!» Il a entendu, le casque a dit i « oui I » Je me sens transporté d'une joie immense. C'est une ivresse...

Quelle distance nous sépare ? Cent, cent cinquante mètres peut être... Je ne sais... Minute poignante Réellement je sens bondir mon cœur avec force... Une grande confunce est en moi. Je suis sûr du résultat. Nous l'au-rons I Lentement je viens d'épauler, bien dé-cidé à ne tirer qu'au tout dernier moment, pour être sûr. L'avion ennemi est là à notre droite, un peu plus bas que nous. Le vent de ■ hélice a tendance à rejeter ma carabine, je dois la maintenir avec force... L'appareil allemand, qui est un albatros à queue trian-gulaire, semble se rapprocher de nous à une allure vertigineuse. Allons-nous le rencon-trer ? D'un bond, P... relève son Morane. L'albatros, en coup de vent, vient de passer juste en dessous. . L'avion ennemi est main-tenant à notre gauche, à une quarantaine de mètres. Vite, j'arme de nouveau... P.. exé-cute un virage sur l'aile. Les tendeurs sif-flent. De nouveau nos deux appareils se rap-prochent à une vitesse effroyable. Au bout de mon guidon, je distingue la tête du pilote allemand. Une secousse 1 Je ne vois plus la tête... Ah! la voilà encore. J'ai tiré.. Les deux avions sont en pleine vitesse. Comme ils se croisent, ces deux vitesses s'addition-nent. C'est à plus de 200 kilomètres à l'heure que nous nous rencontrons.

« Je viens de tirer juste à l'instant où l'al-batros passait sur nous, à trois mètres à peine. Un éclair ! Vite, je me penche à gau-che. Le voilà avec sa vitesse de météore. Pan! Je redouble, comme à lâchasse... L'albatros est de nouveau sur nous. J'ai à peine le temps de voir... Soudain, P... lève un bras en l'air et hurla quelque chose. Je ne puis retenir un cri de triomphe L'avion ennemi pique terri-blement vers le sol. Penché sur l'aile droite, il semble glisser, désemparé. L'hélice est presque arrêtée. Une joie immense est en moi.

« Nous décrivons une orbe splendide. et

passons à vingt mètres au-dessus de l'ail*, tros, arrêté... Les deux Allemands lèvent les bras Us sont prisonniers. Les fantassins du village voisin accourent. Allons... c'esjk bien vrai Nous avons abattu un albatros 1»

Grave affaire à Spinal Le conseil de guerre siégeant à Epinat

vient de juger pour abus de confiance, es-croquerie et vols de denrées au préjudice d* l'Etat, les sieurs Maroulier père^ adjudant,*: la 24° section. Maroulier fils, 1/ ans, \vef: theimer et Pierre Romain, soldats à la 24» section. Ils ont été couda mués. Maroulh», père, à 2ans de prison et 3 000 fr. d'amen, de, Maroulier fils, à 2.000 fr. d'amende, Wer theimer, à un an de prison et Romain à trois mois.

Prisonniers allemands Un deuxième convoi de 427 prisonnier»

allemands a été embarqué samedi à la gare d'Epinal.

Mobilisons nos savants M. Chassaigae, dans le « Journal », pense

qu'il ne suffit plus de, répondre aux attentats scientifiques des Allemands par des repré-sailles, mais qu'il faut maintenant les préve-nir dans cette voie. Dieu merci I nous avons dans toutes les branches, les premiers sa-vants du monde entier :

— Personne ne connaît la télégraphie sans fil comme Branly, son initiateur. Les radia-tions mystérieuses et puissantes du spectrj solaire n'ont pas de secrets pour Daniel Ber-thelot. Si leur Ostwald manie comme il \e fait la catalyse, c'est parce que Sabalier, de Toulouse, lui en a appris le processus com-pliqué. Les gaz toxiques et leur action sur l'organisme? Richet, Gabriel Bertrand, Des-grez sont là pour établir quels sont ceux dont l'action est la plus sûre. La métallurgie doit ses progrès les plus récents à Le Châtelier et à Guillet. Toute notre école de chimie orga-nique connaît admirablement les explosifs: Haller, Bèhal, Darzens, Moureu Urbain, vingt autres encore. Si! nous faut des appareils d'optique nouveaux, Lippmann et VVe'ss peu-vent lapidement nous les donner Nos ma thématiciens incomparables: Appell, Dar-boux, Pninlevé, Guichard, Kœnigs, Emile Picard, Marchis peuvent donner à nos offi-ciers toutes les indicatione relatives à la mé-canique pure, à l'aviation, aux calculs de distance. La liste pourrait démesurément s'allonger. Elle suffit pour nousrassurer plei-nement.

Il s'agit seulement d'encourager à la re-cherche tous ces savants, de diriger leurs efforts vers le but à atteindre et de les coor-donner, de susciter leurs initiatives.

£tat-civil quotidien dt Nanc* Du 4 juillet

Naissances — France Raymonde Nicole Bergamaschi, rue Bassompierre, 34.

Décès. — Paulette Eumont, 1 mors et 4 jours, à Lanfroicourt. — Joseph Victor Homo, 64 ans, garçon de magasin, rue Saint Jean, 57. — André Masson, 5 ans et i mois, à Li-verdua. — Marcel Burger, 8 ans et 3 mois, rue de Toinblaine, 46. — Benjamin Domini-que Limon, 81 ans, receveur particulier des finances en retraite, rue de Laxou, 21.

Du H juillet Naissances. — Robert Nicolas Paul Vagner,

rue Mollevaut, 2. — Raymonde Marie Elisa-beth Huaux, rue de la Vanne, 4. — Lurien Pierre Villars, rue des Quatre-Es;lises, 56.

Décès. — Michel Osrvald, 75 ans, retraité des chemins de fer, rue de Phalsbourg, 15. —

Eugène Maladière, 81 ans, menuisier, rue Saint Michel, 10. — Gédéon Ernest Olivier, 45 ans, négociant, place du Marché, 8. — Jules Nicolas Lhuillier, 64 ans, à Norneny. Louise Gaspard, 23 jours, rue Saint Dizier, 163 — Georgette Mangeon, 1 an et 25 jours, rue de Toul. 82 — Emile Drouot, 66 ans, ta-pissier, rue Jeannot, 4. — Albert Millot, 6 mois et 1 jour, à Lanfroicourt. — Lucie L'Huillier, 2 ans et 21 jours, à Sainte Gene-viève. — Madeleine Hemmer, 1 an et 1 mois, à Pont à Mousson. — Marcelle Lucien Albert Jean Christophe Pierre Schuller, 15 ans, s. p., rue François-de Neufchàteau, 3. — Françoise Eugénie Claude, 82 ans, s. p., veuve Valen-tin, rue des Quatre Eglises, 56.

Mort-né : 1.

Etat-civil de Toul Naissance. — Néant. Publications de mariages. — René Henry,

soldat au 10» génie, à Toul, et Marie Henry, domeitique à Paris.

Décès. — Léonie Anne Marie Louise José-phine Mougenot, 70 ans, s. p., veuve Botte, rue Joseph-Carez, 8,

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