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| UNE PUBLICATION DE LA DIRECTION DE LA RECHERCHE ET DE LA DOCUMENTATION | JANVIER 2018 |
L’ activité demeure stable en
2018LES PRÉVISIONS POURL’ENSEMBLE DE L’INDUSTRIE EN 2018
LES PRÉVISIONS PAR SECTEUR
LES PRÉVISIONS PAR RÉGION
LES PRÉVISIONS PAR MÉTIER ET OCCUPATION
LES PRINCIPAUX PROJETS
/ Le secteur du génie civil et de la voirie poursuit sa hausse
/ Le secteur industriel demeure faible, pour le moment
/ Bien que le secteur institutionnel et commercial soit toujours très actif, un léger ralentissement y est prévu
/ Après une hausse inattendue en 2017, l’activité dans la construction résidentielle ralentira en 2018
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LES PRÉVISIONS POURL’ENSEMBLE DE L’INDUSTRIE EN 2018
L’industrie de la construction demeure relativement stable en 2018
L’activité dans la construction assujettie à la Loi R-20 connaît une hausse de 1 % en 2017, comparativement à 2016, avec 146,5 millions d’heures travaillées. Cette performance, soutenue par une croissance économique plus forte que ce qui avait été prévu, confirme une certaine stabilisation de l’activité de la construction, après quelques années de baisse depuis le sommet atteint en 2012.
Bien que s’inscrivant toujours dans un cycle baissier, cette relative stabilité se prolongera en 2018 avec un recul de seulement 2 % par rapport à 2017, soit 144,0 millions d’heures travaillées prévues. Il s’agit d’un niveau d’activité toujours substantiel et encore comparable à ce qui avait été enregistré en 2016. Le secteur du génie civil et de la voirie augmentera la cadence, soutenu par l’apogée
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NOMBRE D’HEURES TRAVAILLÉES DANS L’INDUSTRIE (en millions d’heures)
de grands chantiers à Montréal et des programmes ou projets d’investissement public majeurs. Le secteur institutionnel et commercial, bien qu’il soit toujours robuste, perdra quelque peu d’intensité. Le secteur résidentiel, quant à lui, devrait enregistrer un recul et, finalement, le secteur industriel subira le contrecoup de l’achèvement du chantier de la cimenterie McInnis en 2017 et d’une reprise de l’activité qui se fait attendre ; le secteur se trouve ainsi privé de nouveaux projets d’importance pour prendre le relais, jusqu’à maintenant.
Dans ce contexte d’activité de bon niveau, il y a tout de même eu 153 000 travailleurs qui ont été actifs sur les chantiers en 2017. Pour 2018, environ 8 200 nouveaux travailleurs devraient intégrer l’industrie de la construction, en raison de départs vers la retraite ou d’une nouvelle carrière.
© CCQ,Direction de la recherche et de la documentation /PERSPECTIVES | Janvier 2018 3
Quatre régions sur dix seront en croissance en 2018, soit la BaieJames, l’Outaouais, l’Estrie et Québec. La plupart des autres régions connaîtront de légers reculs, de l’ordre d’environ 2 %. Seules les régions de la CôteNord, du Saguenay–LacSaintJean et de la Mauricie–BoisFrancs seront en baisse plus importante.
La majorité des métiers et occupations subiront un léger retrait de l’activité, en 2018. Les métiers majoritairement présents dans le secteur du génie civil et de la voirie seront favorisés : les opérateurs de pelles, les opérateurs d’équipement lourd et les arpenteurs sont ceux qui tireront leur épingle du jeu. Par contre, la fin de grands projets industriels devrait faire subir les plus fortes pertes pour les monteurs de lignes, les chaudronniers, les soudeurs en tuyauterie (haute pression), les tuyauteurs et les mécaniciens industriels de chantier.
LES PRÉVISIONS POURL’ENSEMBLE DE L’INDUSTRIE EN 2018
NOMBRE D’HEURES TRAVAILLÉES PAR SECTEUR (en millions d’heures)
Secteur 20162017 Estimation
2018 Prévision
Total 145,2 146,5 144,0
Variation 3 % 1 % -2 %
Génie civil et voirie 27,7 29,5 30,0
Variation 5 % 6 % 2 %
Industriel 11,6 11,0 10,5
Variation 14 % -6 % -5 %
Institutionnel et commercial
78,7 78,0 76,5
Variation 2 % -1 % -2 %
Résidentiel 27,0 28,0 27,0
Variation 2 % 3 % -4 %
Les métiers majoritairement présents dans le secteur du génie civil et de la voirie seront favorisés...
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LES PRÉVISIONSPAR SECTEUR
Le secteur du génie civil et de la voirie connaîtra une troisième hausse consécutive en 2018, avec 30,0 millions d’heures travaillées, en hausse de 2 % relativement à 2017. L’augmentation de la cadence des projets du nouveau pont Champlain et de l’échangeur Turcot ont permis au secteur de cumuler 29,5 millions d’heures travaillées en 2017, une croissance de 6 % comparativement à 2016.
Le premier secteur en importance, le soussecteur des routes et des infrastructures, sera de nouveau très actif dans la région du grand Montréal. Le projet de la construction du nouveau pont Champlain continuera d’occuper une grande place dans les heures déclarées de ce secteur, et gagnera même en intensité en 2018. La reconstruction de l’échangeur Turcot, deuxième chantier en importance dans la région métropolitaine, sera également à l’avantplan. En outre, il faudra également surveiller le début du projet du Réseau électrique métropolitain, qui pourrait s’ajouter à ceux annoncés pour 2018. Ces chantiers d’importance favoriseront une hausse de ce soussecteur, en 2018.
La région de Québec sera également très active, avec le début des travaux de la phase 2 pour l’élargissement de l’autoroute HenriIV, qui pourraient durer cinq ans. À l’inverse, les autres segments fléchiront en 2018. Le soussecteur des postes et des lignes électriques subira un recul, principalement attribuable à l’avancement de deux chantiers majeurs : celui de la Romaine sur la CôteNord ainsi que celui de Chamouchouane–Boutdel’Île, qui touche les régions du Saguenay–LacSaintJean, de la Mauricie–BoisFrancs et du grand Montréal. Ce dernier a connu son apogée à l’automne 2017.
Le secteur génie civil et voirie poursuit sa hausse
Le secteur pourrait croître légèrement en 2018, grâce à des projets routiers et d’infrastructures.
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NOMBRE D’HEURES TRAVAILLÉES PAR ANNÉE - SECTEUR GÉNIE CIVIL ET VOIRIE (en millions d’heures)
LES PRÉVISIONSPAR SECTEUR
Les projets d’éoliennes tirent à leur fin, et ce soussecteur n’aura plus de chantiers actifs en 2018. Le parc éolien Mont SainteMarguerite dans la région de ChaudièreAppalaches et le parc éolien NicolasRiou dans la région du BasSaintLaurent se terminent tous deux en décembre 2017. Finalement, le soussecteur des centrales hydroélectriques, presque entièrement composé du chantier de la Romaine sur la CôteNord, déclinera de nouveau en 2018. Ce projet arrive graduellement à échéance : Romaine 3 a été inauguré en octobre 2017 et Romaine 4 est prévu se terminer en 2020.
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LES PRÉVISIONSPAR SECTEUR
L’année 2017 aura connu un ralentissement, avec un recul de 6 % des heures travaillées par rapport à 2016, avec 11,0 millions d’heures travaillées. La baisse est essentiellement due à la fin de la construction de la cimenterie McInnis, dans la région de la Gaspésie. Seules trois régions ont été favorisées et ont connu des augmentations de l’ordre de 50 % de leur activité. Dans la région Mauricie–BoisFrancs, la rénovation d’une usine à TroisRivières par la compagnie Kruger ainsi que la construction d’une usine à Yamachiche par la compagnie Olymel ont été favorables pour les travailleurs du secteur. Sur la CôteNord, la construction d’une usine de 100 M$ à PortCartier par Produits Forestiers Arbec a donné de l’impulsion à la région. Finalement, l’Outaouais a connu une hausse du même ordre, grâce à des projets de moindre envergure.
Malgré une économie mondiale en reprise, le contexte incertain de la renégociation du traité de libreéchange entre le Canada, les ÉtatsUnis et le Mexique nuit au secteur industriel. Aucun projet de grande ampleur n’est annoncé pour 2018. Le niveau d’activité dans le secteur industriel retournera ainsi près du creux atteint en 2015.
Les heures travaillées fléchiront de 5 %, avec 10,5 millions d’heures prévues. La plupart des régions devraient demeu rer plutôt stables en 2018, hormis celles qui verront des chantiers se terminer : le BasSaintLaurent–Gaspésie, l’AbitibiTémiscamingue, l’Estrie et la Mauricie–BoisFrancs. Sur la CôteNord, l’avènement du redémarrage de la mine du lac Bloom par la société Champion Iron signale la reprise d’une certaine activité, qui permettra au secteur de poursuivre sa remontée amorcée en 2017 dans la région, mais sans aucune commune mesure avec le niveau d’activité connu vers 2012.
Le secteur industriel demeure faible, pour le moment
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NOMBRE D’HEURES TRAVAILLÉES PAR ANNÉE - SECTEUR INDUSTRIEL (en millions d’heures)
Aucun projet de grande ampleur n’est annoncé pour 2018. Le niveau d’activité dans le secteur industriel retournera ainsi près du creux atteint en 2015.
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L’activité dans le secteur institutionnel et commercial aura faiblement fléchi en 2017, pour s’arrêter à 78,0 millions d’heures travaillées, soit 1 % de moins qu’en 2016. La fin de la deuxième phase du CHUM, au printemps 2017, aura notamment contribué à ce recul. Un autre recul est attendu en 2018. En effet, la baisse prévue est de 2 %, avec un volume d’activité de 76,5 millions d’heures travaillées.
En 2018, la baisse de l’activité dans la construction institutionnelle sera principalement attribuable à une année de transition avant le démarrage de la phase 3 du CHUM en 2019, qui se traduira par une activité moindre durant la démolition de l’Hôpital SaintLuc, et à la fin des travaux au CHU Sainte Justine. Cependant, l’activité se poursuivra pour plusieurs projets d’importance.
La bonification du Plan québécois des infrastructures, annoncée en 2017, contribuera à maintenir un niveau d’activité relativement élevé dans la construction institutionnelle, notamment dans le secteur de l’éducation et de la santé.
Dans le milieu de la santé, la construction de l’Hôpital de BaieSaintPaul et du nouveau complexe hospitalier du CHU de Québec se poursuivra. Par ailleurs, deux projets importants débuteront en 2018, soit la construction du Centre femmejeunessefamille du CHU de Sherbrooke et la modernisation de l’Institut de cardiologie de Montréal.
Dans le domaine de l’éducation, le chantier du complexe des sciences et de génie de l’Université de Montréal, dont la fin est prévue pour 2019, se poursuivra dans la foulée des autres projets dont bénéficient les infrastructures scolaires.
Bien que le secteur institutionnel et commercial soit toujours très actif, un léger ralentissement y est prévu
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Du côté de la construction commerciale, le volume d’activité sera plutôt stable au cours de 2018, avec quelques projets importants qui se poursuivront, dont le Solar Uniquartier de Devimco, à Brossard. Les investissements dans les immeubles de bureaux devraient se stabiliser, alors qu’une baisse peut être attendue dans les établissements de loisirs avec la fin de la construction de la Place Bell, à Laval, en 2017. Le début de la construction du Centre de transport Bellechasse, de la STM, maintiendra l’activité reliée aux services de transport en commun.
Pour sa part, la construction d’immeubles résidentiels en hauteur, qui fait aussi partie du secteur institutionnel et commercial, continuera de répondre à une demande soutenue. Depuis 2015, les mises en chantier sont nombreuses pour ce type d’immeubles, et la tendance devrait persister en 2018. En plus des chantiers déjà en cours, plusieurs projets importants commenceront en 2018 à Montréal, notamment au centreville, avec la construction de la Tour des Canadiens 3 et le projet Square Children’s situé sur le site de l’ancien Hôpital de Montréal pour enfants.
LES PRÉVISIONSPAR SECTEUR
NOMBRE D’HEURES TRAVAILLÉES PAR ANNÉE - SECTEUR INSTITUTIONNEL ET COMMERCIAL (en millions d’heures)
© CCQ,Direction de la recherche et de la documentation /PERSPECTIVES | Janvier 2018 7
La construction résidentielle ralentira quelque peu en 2018. On s’attend à ce que les mises en chantier diminuent à 40 500, soit de 6 % comparativement à 2017. Le volume de travail s’établira à 27,0 millions d’heures travaillées, en baisse de 4 %.
Le volume de travail a augmenté de façon inespérée en 2017 (+ 3%) dans la construction résidentielle, pour s’élever à 28,0 millions d’heures. Le bilan des mises en chantier devrait s’établir à 43 100 (toutes tailles d’immeubles confondues), en hausse de 11 % par rapport à 2016. Le logement locatif domine encore la construction résidentielle et représente environ 37 % des mises en chantier, alors que le segment de marché ayant le plus augmenté est celui de la copropriété.
Le contexte économique particulièrement favorable de 2017 a propulsé les mises en chantier à la hausse. L’amélioration des revenus, liée en grande partie à l’accélération de la croissance de l’emploi, a facilité les projets d’achat de maison. Avec la hausse des taux d’intérêt entamée depuis l’été, les ménages veulent profiter de taux hypothécaires qui sont encore à un niveau historiquement faible. Conséquemment, le marché de la revente s’est sensiblement resserré, assurant une hausse continue du prix des propriétés, et les stocks d’unités achevées, mais non complétées, ont continué de fondre. Par ailleurs, le vieillissement de la population soutient une forte demande pour le locatif.
Bien que l’enthousiasme des ménages pourrait se poursuivre durant une bonne partie de 2018, les déterminants fondamentaux des mises en chantier, en particulier la démographie, n’indiquent pas qu’il pourrait y avoir un maintien de la hausse en 2018.
Après une hausse inattendue en 2017, l’activité dans la construction résidentielle ralentira en 2018
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LES PRÉVISIONSPAR SECTEUR
NOMBRE D’HEURES TRAVAILLÉES PAR ANNÉE - SECTEUR RÉSIDENTIEL (en millions d’heures)
Deux thématiques ont été présentes dans l’actualité immobilière au cours de la dernière année. Tout d’abord, la mise en place de nouvelles mesures visant à resserrer le crédit hypothécaire en octobre 2016 a eu des effets moins sentis que prévu. L’embellie économique a vraisemblablement atténué l’impact de cette mesure, qui pourrait néanmoins révéler ses effets plus tard, notamment dans une perspective de normalisation, même graduelle, des taux d’intérêt. Deuxièmement, l’afflux d’investisseurs étrangers a continué sur la lancée entamée en 2016. Le phénomène reste marginal, concernant environ 1,5% des transactions dans la RMR de Montréal (selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement SCHL). Toutefois, il faudra suivre l’évolution de la situation de près.
© CCQ,Direction de la recherche et de la documentation /PERSPECTIVES | Janvier 2018 8
LES PRÉVISIONSPAR RÉGION
L’année 2017 aura permis à plusieurs régions de renouer avec la croissance, après une année décevante à ce chapitre. Plus spécifiquement, deux régions ont observé des croissances dans les quatre secteurs de la construction. En tête vient la région de la Mauricie–BoisFrancs (+19 %), dont l’ensemble des secteurs a contribué à hisser sa croissance. Mais cette forte hausse est surtout attribuable à un rebond du secteur industriel, avec la reconversion de l’usine Kruger à TroisRivières. La même situation s’est observée en Estrie, où une croissance de 7 % a été observée.
Vient ensuite la région de Québec (+4 %), qui après 5 ans connaît une première remontée. Dans une moindre mesure, l’Outaouais (+3 %) a également profité d’une embellie, ainsi que la région de Montréal (+1 %), qui commence malgré tout à ressentir la fin de la phase 2 du CHUM, qui a eu lieu au printemps dernier.
Dans un autre registre, la région du Saguenay–LacSaintJean est demeurée stable, alors que les autres ont subi des reculs. L’AbitibiTémiscamingue (4 %) ressent encore la fin du chantier du centre de détention à Amos. Sur la CôteNord (16 %), même avec une remontée dans le secteur industriel, la région subit une cinquième année de baisse consécutive. Les régions du BasSaintLaurent–Gaspésie (23 %) et de la BaieJames (33 %) subissent toutes deux la fin de projets majeurs sur leur territoire respectif, soit la fin de la construction de la cimenterie McInnis et la construction de la mine de diamants Renard.
L’année 2018 offre des perspectives intéressantes pour quelques régions. Bien qu’elle représente peu d’heures, la région
Croissance prévue dans quatre régions en 2018
de la BaieJames (+8 %) vient en tête, avec la réfection de la route de la BaieJames, qui est déjà amorcée. Après plusieurs années de revirements, la construction d’un centre multifonctionnel devrait débuter à Gatineau et permettre ainsi à la région de l’Outaouais de réaliser une hausse de 2 % en 2018. La région de Québec (+1 %) connaîtra une seconde année de croissance, avec, entre autres, le projet de la construction du Complexe hospitalier du CHU de Québec, de même que celui de BaieSaintPaul. Le secteur du génie civil et de la voirie prendra également de l’importance en 2018, avec l’élargissement de l’autoroute HenriIV, qui débutera l’an prochain et devrait durer cinq ans.
ACTIVITÉ RÉGIONALE Variation du nombre d’heures travaillées
Région2017 Estimation
2018 Prévision
Bas-Saint-Laurent–Gaspésie -23 % -2 %
Saguenay–Lac-Saint-Jean 0 % -4 %
Québec 4 % 1 %
Mauricie–Bois-Francs 19 % -7 %
Estrie 7 % 1 %
Grand Montréal 1 % -2 %
Outaouais 3 % 2 %
Abitibi-Témiscamingue -4 % -2 %
Côte-Nord -16 % -3 %
Baie-James -33 % 8 %
Ensemble du Québec 1 % -2 %
© CCQ,Direction de la recherche et de la documentation /PERSPECTIVES | Janvier 2018 9
LES PRÉVISIONSPAR RÉGION
L’activité de construction dansla nouvelle région du Nunavik
Après une bonne accélération du secteur résidentiel à Montréal en 2017, celuici devrait ralentir la cadence en 2018, de même que le secteur institutionnel et commercial, toujours en lien avec l’achèvement de la phase 2 du CHUM survenu en 2017. Pour cela, l’augmentation du secteur du génie civil et de la voirie ne sera pas suffisante pour contrebalancer et la région connaîtra par conséquent une baisse de 2 %.
Les régions de l’AbitibiTémiscamingue (2 %) et du BasSaintLaurent–Gaspésie (2 %) auront des ralentissements du même ordre, les deux subissant les contrecoups d’un ralentissement du secteur industriel. La mine Whabouchi devrait connaître son aboutissement en 2018 pour la première, alors que la seconde ne pourra compenser la perte de la fin du chantier de la cimenterie McInnis.
Sur la CôteNord (3 %), le redémarrage de la mine du lac Bloom ne permettra pas de compenser les pertes dans la région dues à l’avancement de la Romaine. La progression du projet de ligne électrique ChamouchouaneBoutdel’île explique le ralentissement de 4 % qui touchera le Saguenay–LacSaintJean. Finalement, le secteur industriel ralentira la région de la Mauricie–BoisFrancs (7 %), qui ressentira la perte du chantier de Kruger à TroisRivières.
La région du Nunavik a officiellement été créée dans l’industrie de la construction en juin 2017, alors qu’elle était auparavant intégrée à la région de la CôteNord. Elle représente presque tout le territoire situé au nord du parallèle de la latitude 55.
Près de 700 salariés auront travaillé dans la région du Nunavik en 2017, soit une croissance de 25 % relativement à 2016. Ces derniers auront enregistré un volume de travail de 450 000 heures en 2017, ce qui se traduit par une hausse de 26 % comparativement à l’année précédente. Soulignons toutefois que le volume de travail fluctue beaucoup d’une année à l’autre, puisqu’il est tributaire de peu de chantiers de grande envergure qui peuvent avoir un grand impact sur l’activité dans la région.
Quelques projets ont vu le jour dans la région du Nunavik, en 2017. Notamment, l’Office municipal d’habitation Kativik investit dans la construction d’importants projets résidentiels. L’Administration régionale Kativik a quant à elle construit un centre communautaire multidisciplinaire au nord de Kuujjuarapik, et rénové le pavillon d’accueil du parc Kuururjuaq. De son côté, HydroQuébec est responsable des travaux d’agrandissement et de rénovation du Centre PierreRadisson, qui s’étaleront jusqu’en 2018.
De plus, la région du Nunavik pourrait tirer profit de l’activité générée par le projet de construction d’un nouveau CLSC à Aupaluk par la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik, s’il se concrétise.
Quelques projets ont vu le jour dans la région du Nunavik, en 2017. Notamment, l’Office municipal d’habitation Kativik investit dans la construction d’importants projets résidentiels.
© CCQ,Direction de la recherche et de la documentation /PERSPECTIVES | Janvier 2018 10
LES PRÉVISIONSPAR MÉTIER ET OCCUPATION
Au courant de 2017, une dizaine de métiers et occupations ont connu des variations positives importantes de leur activité. C’est le cas pour les boutefeux et foreurs (+14 %), les plâtriers (+8 %), les arpenteurs (+8 %), les opérateurs d’équipement lourd (+7 %) et les méca niciens en protectionincendie (+6 %). D’autres métiers ont connu des augmentations notables de l’ordre de 5 % : les peintres, les opérateurs de pelles, les méca niciens de machines lourdes et les carreleurs. À l’opposé, certains métiers ont subi des reculs plus marqués : les chaudronniers (26 %), les plongeurs (24 %), les ferrailleurs (10 %) et les soudeurs (8 %).
En 2018, peu de variations importantes sont prévues parmi les métiers et occupations. Trois métiers et occupations poursuivront leur croissance, soit les arpenteurs (+4 %), les opérateurs d’équipement lourd (+4 %) et les opérateurs de pelles (2 %). Ces métiers et occupations sont majoritairement actifs dans le secteur du génie civil et de la voirie, qui demeurera soutenu. Le secteur permettra également de maintenir l’activité des manœuvres, des soudeurs, des monteursassembleurs, des mécaniciens de machines lourdes, des ferrailleurs, des cimentiersapplicateurs et finalement des grutiers.
Les autres métiers et occupations subiront des ralentissements de l’ordre de 2 %, qui est essentiellement le ralentissement d’activité anticipé pour 2018. Par exemple, on parle ici des métiers de mécanicien d’ascenseur, de poseur de systèmes intérieurs, de monteur mécanicien (vitrier), de poseur de revêtements souples, d’installateur de systèmes de sécurité, de frigoriste et de mécanicien en protectionincendie.
Les métiers et occupations présents dans le secteur du génie civil et de la voirie maintiendront leur activité
C’est l’occupation de monteur de lignes (11 %) qui subira le ralentissement le plus marquant en 2018, car il sera touché simultanément par le ralentissement du projet de la Romaine et de celui de la construction de ligne ChamouchouaneBoutdel’île. Pour leur part, les chaudronniers (4 %) et les soudeurs en tuyauterie (7 %) subiront le recul du secteur industriel. Dans l’ensemble, nous estimons qu’environ 153 000 travailleurs de la construction assujettie à la Loi R20 devraient être actifs en 2018. Bon an, mal an, le recrutement demeure essentiel dans l’ensemble des métiers et occupations pour assurer une relève. Chaque année, l’industrie doit remplacer ceux qui s’en vont en raison de départs à la retraite ou d’un changement de carrière. Environ 8 200 nouveaux travailleurs devraient intégrer l’industrie, en 2018.
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Monteur de lignes
Soudeur en tuyauterie (haute pression)
Chaudronnier
Tuyauteur
Mécanicien industriel de chantier
Briqueteur-maçon
Électricien
Calorifugeur
Plâtrier
Carreleur
Ferblantier
Charpentier-menuisier
Peintre
Couvreur
Frigoriste
Mécanicien en protection-incendie
Installateur de systèmes de sécurité
Monteur-mécanicien (vitrier)
Poseur de systèmes intérieurs
Poseur de revêtements souples
Mécanicien d'ascenseur
Boutefeu-foreur
Grutier
Cimentier-applicateur
Ferrailleur
Mécanicien de machines lourdes
Monteur-assembleur
Soudeur
Manœuvre
Opérateur de pelles
Opérateur d'équipement lourd
Arpenteur
Scaphandrier
0 5 % 10 %-5 %-10 %-15 %
Variation 2017
Variation 2018
15 %-20 %-25 %
ACTIVITÉ DES MÉTIERS ET OCCUPATIONS | Variation annuelle des heures travaillées
LES PRÉVISIONSPAR MÉTIER ET OCCUPATION
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LES PRINCIPAUX PROJETS
Description du projet Valeur (M$) Échéancier
Secteur génie civil et voirie
Complexe hydroélectrique La Romaine, Hydro-Québec (rivière Romaine) 6 500 2009-2020
Nouveau pont Champlain, Infrastructure Canada (Montréal) 4 239 2015-2019
Échangeur Turcot, ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports (Montréal) 3 670 2015-2020
Projet Chamouchouane–Bout-de-l’Île, Hydro-Québec (du Saguenay–Lac-Saint-Jean à Montréal) 1 340 2015-2018
Raccordement du complexe La Romaine au réseau de transport (Côte-Nord) 1 290 2011-2020
Réaménagement de l’échangeur Dorval, ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports (Montréal) 507 2009-2018
Parc éolien Nicolas-Riou, EDF EN Canada, (MRC des Basques) 500 2016-2017
Autoroute 35 (de Saint-Jean-d'Iberville à Philipsburg) 460 2009-2017
Garage souterrain pour voitures de métro, STM (Montréal) 440 2017-2021
Construction d’une usine de désinfection à l’ozone (Montréal) 351 2016-2018
Aménagement d’un service rapide par bus (SRB), AMT (Montréal) 291 2015-2022
Parc éolien Mont Sainte-Marguerite, (MRC de Lotbinière) 275 2016-2017
Réfection de la route de la Baie-James (entre Matagami et Radisson) 265 2017-2021
Recouvrement de l'autoroute Ville-Marie (Montréal) 142 2016-2017
Secteur industriel
Mine de lithium « Projet Whabouchi », Nemaska Lithium (Nemaska) 250 2016-2018
Usine de production de vaccins, Medicago (Québec) 245 2016-2019
Usine de biocarburant, Produits Forestiers Arbec et Ensyn (Port-Cartier) 100 2016-2017
Construction d’une usine, Olymel (Yamachiche) 80 2017-2019
Usine de biométhanisation, SEMECS (Varennes) 58 2016-2018
Construction d’une usine et d’un centre d’usinage en optique, Olympus NDT Canada (Québec) 35 2016-2017
Secteur institutionnel et commercial
CHUM et CRCHUM (Montréal) 3 631 2011-2021
Complexe hospitalier du CHUQ (Québec) 1 967 2017-2025
Développement Solar Uniquartier, Devimco (Brossard) 1 300 2017-2027
CHU Sainte-Justine (Montréal) 940 2006-2018
Développement commercial et résidentiel District 55, Groupe Robin (Trois-Rivières) 800 2014-…
Développement commercial « Espace Montmorency », Groupe Montoni, Fonds immobilier FTQ et Claridge (Laval) 420 2017-2021
Complexe des sciences, Université de Montréal (Montréal) 350 2016-2019
Centre d’entretien ferroviaire, AMT (Montréal) 320 2015-2018
Complexe de copropriétés YUL, groupes Brivia et Tianco (Montréal) 300 2014-2020
Aéroport Jean-Lesage (Québec) 277 2012-2019
Centre de détention, Société immobilière du Québec (Sorel-Tracy) 266 2013-2017
PRINCIPAUX PROJETS DÉMARRÉS
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LES PRINCIPAUX PROJETS
Description du projet Valeur (M$) Échéancier
Secteur institutionnel et commercial (suite)
Complexe Urbania 2, Fonds immobilier de solidarité FTQ (Laval) 270 2016-2022
Hôpital, CSSS de Charlevoix (Baie-Saint-Paul) 270 2015-2019
Projet immobilier « Westbury Montréal », Devmont (Montréal) 250 2017-2022
Immeuble de bureaux et commerces « Gare-hôtel Viger », Groupe Jesta (Montréal) 250 2013-2019
Complexe immobilier mixte Humaniti Montréal, Cogir et Fonds immobilier de solidarité FTQ (Montréal) 200 2017-2020
Projet Four Seasons Montréal, Carbonleo (Montréal) 200 2015-2018
Immeubles de copropriétés et d'appartements locatifs « Les condos O'Nessy », Devimco (Montréal) 175 2015-2019
Immeuble de copropriétés « Evolo X », immeuble de copropriétés Evolo X (Montréal) 170 2017-2020
Centre de distribution IKEA (Beauharnois) 160 2017-2019
Immeuble de bureaux « Îlot Balmoral », Société d’habitation et de développement (Montréal) 125 2015-2018
PRINCIPAUX PROJETS ANNONCÉS
Description du projet Valeur (M$) Échéancier
Secteur génie civil et voirie
Réseau électrique métropolitain, CDPQ Infra (Montréal) 6 040 …-2020
Réaménagement de la route 185 en autoroute, phase 3, ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports (Saint-Antonin–Saint-Louis-du-Ha! Ha!) 947 2018-2025
Élargissement de l’autoroute Henri-IV Phase II (Québec) 500 2018-2022
Remplacement du pont Jacques-Bizard (Montréal) 100 2018-2020
Secteur industriel
Redémarrage de la mine du lac Bloom, Champion Iron (Fermont) 327 2018-
Modernisation d’une usine, Siemens Canada (Montréal) 133 2017-…
Secteur institutionnel et commercial
Construction du complexe Square Children’s, Devimco, Fiera Capital et Fonds immobilier de solidarité FTQ (Montréal) 450 2017-2021
Centre de transport Bellechasse, STM (Montréal) 254 2018-2021
Revitalisation de l’Esplanade de la Place-Ville-Marie, Ivanhoé Cambridge (Montréal) 200 2018-2019
Centre femme-jeunesse-famille, CHUS (Sherbrooke) 198 2018-2024
Modernisation d’hôpital, Institut de cardiologie de Montréal (Montréal) 189 2018-2021
Tour des Canadiens 3, Cadillac Fairview, Canderel, Club de hockey Canadien (Montréal) 150 2018-2021
Immeuble de copropriétés « 628 Saint-Jacques », Broccolini (Montréal) 150 2018-2021
PRINCIPAUX PROJETS DÉMARRÉS
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Conception graphique de la grille et mise en pages :Zoom In DesignRévision : Féminin pluriel
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2017.
ISBN 978-2-550-77543-0 (PDF)
Le présent document est produit aux fins d’information par :La Direction de la recherche et de la documentationCommission de la construction du Québec Case postale 2030, succursale Youville Montréal (Québec) H2P 0B1
Bien que le masculin soit utilisé dans les textes de Perspectives 2018, les mots relatifs aux personnes désignent aussi bien les hommes que les femmes.
Ce document est disponible en média adapté sur demande.
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