Upload
others
View
4
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
vendredi 21 janvier – 20H
Patti Smith & Philip Glass
Hommage à Allen Ginsberg
DanslecadreduDomaine privé Patti Smith,
dulundi17ausamedi22janvieràlaCitédelamusique.P
att
i S
mit
h &
Ph
ilip
Gla
ss |
Ho
mm
age
à A
llen
Gin
sbe
rg|
Ven
dre
di2
1ja
nvie
r
Chanteuse engagée, poétesse intransigeante, voix de la colère ou de l’intimité : à l’occasion d’un domaine privé qui lui est consacré, portrait de Patti Smith, une artiste qui n’est jamais là où on l’attend.
Cité musiques : Pourquoi avoir décidé d’écrire votre première autobiographie, Just Kids ?
Patti Smith : LejouroùRobertMapplethorpeestmort,enmars1989,jeluiaifaitlapromessed’écrirecelivre.Ilyestquestionenparticulierdenosdébuts,lorsquenousétionsjeunesetquepersonnenenousconnaissait,j’étaisdonclaseuleàpouvoirl’écrire.J’aiéprouvébeaucoupdesouffranceàdevoirrassemblertouscessouvenirsdequelqu’unquej’aiaiméetquej’aiperdu.Jel’aidoncécritnonpascommeunlivreordinairemaispourremboursermadetteenversRobert.
Pensez-vous que vous seriez devenue artiste si vous ne l’aviez pas rencontré en 1967 ?
P. S. : Sansdoute,carj’aidésiréêtreuneécrivaineetuneartistedèsmonplusjeuneâge.MaisRobertestlapremièrepersonneàm’avoirencouragée,àavoircruenmoietenmontravail.L’artétaitsiimportantpournousdeuxquenousavonsfaitensortedevivrenotrerelationenharmonieavecnotrepratiqueartistique,enessayantdenousmagnifierartistiquementl’unparrapportàl’autre.Entrenous,lesexeétaitmerveilleuxmaisnousn’avonspastoutbasésurnotrerelationsexuelle,ilyavaitbeaucoupdeconfiance,d’admirationmutuelle,etcelas’estperpétuélorsquenousn’étionsplusensemble.
Au départ vous vouliez être poète. À quel moment la musique est-elle apparue comme un meilleur moyen d’expression que la poésie ?
P. S. : Lorsquej’aicomprisqu’àtraverslerock’n’rolljeseraisenmesuredetoucherunplusgrandnombredegens.Jenepensepasquelamusiquesoitunmeilleurmoyend’expression,maisc’estunmoyenplusdirect,pluspopulaire.Ilm’estarrivédefairedeschosespourmoi-même,sanspenseràtoucherunmaximumdegens,simplementpouranimermespulsionscréatives.Mais,àtraversmamusique,monbutatoujoursétéd’entrerencommunicationavecleplusdepersonnespossible.Lorsquejedessineoulorsquejefaisdesphotos,c’estunprocessuspluségoïste,j’aitoujourseubesoindesdeux.
À la fin des années 60, la chanson des Byrds « So You Want to Be a Rock’n’roll Star » aura un impact énorme sur vous.
P. S. : Quandjel’aientendue,celam’atouchéed’unemanièreétrange,jenesauraisexpliquerpourquoi.Huitansplustardjel’aienregistrée,jelajouaissurscène,elleétaitdevenuemiennecarelleparlaitdel’aspectleplussombredurock’n’roll,notammentdel’exploitationdesjeunesfillesparl’industrieduspectacle.Toutcelaacontribuéàrendre
3
VEnDREDI 21JAnVIER
3
cettefascinationdurablechezmoi,carilyavaitaussiunepartd’ombredanscettemusiquequej’aiessayéàmonéchelledefaireremonteràlalumière.
Quand vous avez rencontré les musiciens qui allaient former The Patti Smith Group, vous saviez quelle musique vous alliez jouer ?
P. S. : non,caraudépartjecherchaisjusteunemusiqueassezrythmiquesurlaquellejepouvaisimproviserdelapoésie.Jenevoulaispasspécialementfairepartied’ungroupeniécriredeschansons,celas’estproduitunpeuparhasard.Jen’étaispasmusicienne,j’étaisavanttoutpoète.J’aidébutéenfévrier1971accompagnéeparLennyKayedansuneéglisedeSaintMark’sPlaceàManhattan,maiscen’estqueplustardquenotrerelationavraimentaboutisurdeschansons.
Votre premier album, Horses, a contribué, à travers sa pochette et sa liberté de ton, à modifier l’image des chanteuses en pleine époque féministe.
P. S. : Jenepensaispasvraimentàça,j’étaissurtoutpréoccupéeparlaconditiondeshomosexuelsetdeleurmarginalisationdanslasociété.Jenemesentaispasdutoutporte-paroledesfemmes,montravailn’ajamaisétéconditionnéparlefaitquejesoisunefemme.Quantàcetteimagedelapochette,quiatantmarquélesgensetàlaquelleonfaittoujoursréférence,Robertm’ajustephotographiéetellequej’étaisàl’époque.Cesontlesfringuesquejeportaistouslesjours,lacoupedecheveuxquiétaitlamienne.Iln’yapaseudestylismeavantlaphoto.
Musicalement, vous étiez à la croisée du garage rock des années 60 et du punk, comme un lien entre ces deux époques.
P. S. : Oui,vousavezraison,nousavonsconstruitunpontentrecesdeuxpériodes.AvecLennyKaye,nousavionsàl’espritqu’ilfallaitcréerunespacenouveaupourlesfuturesgénérations,etencelanousétionspunks.Maisnousl’avonsfaitenremettantaugoûtdujourdeschansonsdesByrds,deThem,desWho,eteninscrivantnospropreschansonsdanscettelignée.Celas’estfaitnaturellement,sansréfléchir,enconfrontantmapoésieàl’âpretéetl’énergiedurock.
Sur scène, vous étiez très extrême. Vous ressentiez le besoin de repousser vos limites ?
P. S. : C’étaitjustemafaçond’être,jen’avaisrienàprouver,niàmoi-mêmeniauxautres.Monseulbutétaitd’entrerencommunicationaveclesautresetlaviolencefaitpartiedesmoyensdecommuniquer.Jen’aijamaiseupeur,jen’avaispasconsciencedudanger.Ilm’estarrivédemefairetrèsmalsurscène,d’enressortirenlambeaux,maisjen’aijamaisriencalculé.Delamêmefaçonjen’aijamaisprêtéattentionauxventesdedisques,aufaitquemeschansonspassaientàlaradiooupas,jen’avaisetjen’aitoujoursqu’unseulobjectif,mesentirlibre.Dansmesmouvementscommedansmonesprit.
444
Le New York des années 70 était incroyablement créatif. Vous êtes consciente de la chance que vous aviez ?
P. S. : Lavilleétaitsurtoutdansunétatdedécompositionavancéeàcetteépoque,cequifutnotrechancecaronpouvaits’yinstalleretyvivrepourpresquerien.Ducoupilyaeucettegénérationspontanéedegensextrêmementtalentueuxdanstouslesdomaines,quisesontretrouvésauxmêmesendroits,danscetteatmosphèretrèsparticulière,trèsélectrique.Ilyavaitégalementdesartistesd’autresgénérations,commeWilliamBurroughsouAllenGinsberg,dontnousnoussentionsleshéritiersetquenouspouvionsabordersanscomplexe.
En 79 vous avez choisi d’arrêter la musique pour vous retirer à Detroit…
P. S. : Àcetteépoque,j’aieulesentimentd’avoiraccomplimamissiondanslerock’n’roll,enouvrantjustementl’espacedontjeparlaispourlesnouvellesgénérations.J’airencontréFredSonicSmith,monmari,etnousavonsdécidédevivreàl’écartdel’agitationquinousentouraitdepuisunedizained’années.nousvoulionsétudierl’art,etfairedesenfants,vivreuneautreviequiauraduréjusqu’àlamortdeFreden1994.Toutquitterainsin’étaitpasunedécisionfacileàprendre,maisjenel’aijamaisregretté.J’aiarrêtélamusiqueetlesconcertsmaisjen’aijamaiscesséd’écrire,depeindre,defairedelaphoto,toutenélevantmesenfants.Cefutdoncunepériodetrèsproductivepourmoi.
Comment va s’articuler votre Domaine privé ?
P. S. : nousferonsdeschosestrèsdifférentes,desanciennesetdesnouvelles,delamusiquebaséesurl’improvisationetpuisdeschansonsquelesgensattendent.C’estlapremièrefoisquenousjoueronsHorses danssonintégralité.Jevaisaussifairedelamusiqueavecmafille,quijoued’ailleurssurmonprochainalbum.J’aienviedeproposerdeschosesquejen’aijamaisfaitesailleurs.notammentpourleconcertacoustique,noustravaillonsavecLennyKayeautourdenouvellesapprochesdecertainesvieilleschansons,etnousenécrivonsd’autresspécialementpourcetteoccasion.Jesouhaitequecelasoitunmomentparticulierpourmoicommepourlepublicparisien.
Propos recueillis par Christophe ConteInterviewparuedansCité musiquesn°65
5
lundi 17 janvier – 20H
CITÉ DE LA MUSIQUE
Patti Smith : Dream of Life
FilmdeStevenSebring,États-Unis,2008,109minutes
Projectionsuivied’unerencontre
avecPattiSmith.
mardi 18 janvier – 20H
CITÉ DE LA MUSIQUE
Picturing Robert
Une soirée de poèmes et de musique en
souvenir de Robert Mapplethorpe
Patti Smith,voix
Lenny Kaye,guitare
Tony Shanahan,basse
Jack Petruzzelli,guitare
Jesse Smith, piano
Mike Campbell,percussions
Luca Lanzi,guitare
Andreas Petermann, violon
jeudi 20 janvier – 20H
CITÉ DE LA MUSIQUE
Unplugged Dreams
Patti Smith,voix
Lenny Kaye,guitare
Tony Shanahan,basse
Jesse Smith,piano
Mike Campbell,percussions
Luca Lanzi,guitare
Andreas Petermann,violon
vendredi 21 janvier – 20H
SALLE PLEYEL
Patti Smith & Philip Glass
Hommage à Allen Ginsberg
Patti smith, voixetguitare
Philip Glass, piano
Lenny Kaye, guitare
Samedi 22 janvier – 20H
SALLE PLEYEL
Patti Smith joue Horses
Patti Smith,voixetguitare
Lenny Kaye,guitareetbasse
Tony Shanahan,pianoetclavier
Jay Dee Daugherty,batterie
Jack Petruzzelli,basseetguitare
6
7
vendredi 21 janvier – 20H
Patti Smith & Philip GlassHommage à Allen Ginsberg
Patti smith, voixetguitarePhilip Glass, pianoLenny Kaye, guitare
Cettesoiréeestsurtitrée.
Fin de la soirée vers 21h45.
8
Patti Smith & Philip GlassHommage à Allen Ginsberg
Enaoût2010,MichaelHendrickpubliaitsurlesiteBeatdom–l’undesplusactifsdanslaperpétuationdestravauxdelaBeatGeneration–untexteintitulé«PattiSmithandtheBeats».L’articlemettaitenévidencecertainsdesliens,directsouspirituels,quiontunilachanteuseaveclesécrivainsBeat,enpremierlieuWilliamS.BurroughsetAllenGinsberg.Comparantnotammentlachanson«Rock‘n’Rollnigger»(surl’albumEaster en1978)etlepluscélèbredespoèmesdeGinsberg,Howl,l’auteurconcluaitsurcettepisteintéressante:«Ginsberg et Patti partagent une certaine vision orgasmique comme but ultime de leur art.»
Cegoûtdelarépétitionjusqu’àl’hypnose«orgasmique»,lecompositeur«minimaliste»américainPhilipGlasslepartageégalementetenafaitdepuislafindesannées60lemoteuressentieldesamusique.Onnes’étonneradoncguèredevoiraujourd’huicestroisnomsaccolés,Ginsberg,Smith,Glass,lesdeuxderniersenl’honneurdupremier,disparuenavril1997.Troisnomsqui,boutàbout,formentl’unedescharadeslesplusprestigieusespourévoquerl’AmériquebisdelasecondemoitiéduXXesiècle.L’Amériquedelacontre-culture,delapop,del’avant-gardeetdesnombreusesgaleriessouterrainesquis’improvisèrententrecesdifférentscontinentsartistiques.PattiSmithcommePhilipGlassontbienconnuAllenGinsberg,quifutpourl’uncommel’autre–etpourbeaucoupd’autres–unesortedephareayantguidéàl’origineleursvocationsavantdedevenirunamietunpartenaired’écriture.
Selonsespropresdires,PattiSmithconsidéraitGregoryCorso,AllenGinsbergetWilliamS.Burroughscommeses« professeurs, eux qui passaient dans le hall du Chelsea Hotel, ma nouvelle université. »C’étaitàlafindesannées60,àuneépoqueoùellefilaitparfoisàParissurlestracesdeRimbaud,Baudelaire,DenervalouPiaf,voyagesinitiatiquesquipassaienttoujoursparlarueGît-le-Cœur,celledufameux«Beathotel»tenuparMadameRachouquiservitderepèreàtouslespoètesenexilàlafindesannées50.LarencontreavecGinsbergànewYorkfutlefruitd’unhasardburlesque,puisqu’elleeutlieudevantunemachinequidistribuaitdessandwichs,alorsqu’ilmanquait10ctsàPatriciapourpayersondéjeuner.Ginsberg,quil’avaitprisepourunjeunegarçon–ilfutdéçuparcettecruellerévélationmaisl’autorisatoutefoisàterminersonsandwich–rallongeal’offranded’uncaféetleurdiscussiontournaviteautourdespoètesaimés,deWaltWhitmanenparticulier.Ilsneseperdrontjamaisdevuedepuiscetinstant,etunefoiscélèbrePattiSmithévoqueracettepremièrerencontreavecGinsbergenplaisantantsurlemode«je dirai à tout le monde que tu m’as nourrie quand j’avais faim ».Onrappellerapourl’anecdotequel’undesrecueilsdeGinsberg,publiéen1963,s’intituleReality Sandwiches !Liéségalementdanslesannées90autourdelacausetibétaine,PattiSmithetAllenGinsbergontrégulièrementtenumeetingetlecturecommune,ladernièrefoisenfévrier1997auCarnegieHallpourlenouvelantibétain.Moinsdequatremoisplustard,vêtued’untee-shirtRimbaud,Pattilisaitunpoèmed’adieuauxobsèquesdeGinsberg.
9
VEnDREDI 21JAnVIER
LarencontreentreGinsbergetPhilipGlassfutbienplustardivemaistoutaussifortuitepuisqu’elleeutlieuàlafindesannées80dansunelibrairiedel’EastVillageànewYork.Fidèleàsaréputationdepersonnageerrant,humantleparfumdesvilles,vivantsansportd’attacheniplandecirculation,l’auteurdeIron Horseétaitjusqu’àsadisparitionunêtredisponible,enquêtederencontresettoujoursouvertàunecollaborationimprovisée.AvecGlass,iln’yeutquasimentaucunroundd’observationpuisquelemusiciendemandaaussitôtàl’écrivaindecollaboreraveclui,lequelsaisitalorssurlesétagèresdelalibrairiel’undesesouvragespourychoisirWichita Vortex Sutra,unpoèmede1966,afind’enproposeràGlassuneadaptationmusicale.QuelquesversdecepoèmeparticulièrementoffensifcontrelaguerreauVietnamavaientdéjàétéutilisésdanslacomédiemusicalehippieHair,maisl’œuvremiseenchantiercejour-làauraunetoutautrerésonance.BaptiséeHydrogen Jukeboxd’aprèsunversdeHowl,cettepièceambitieusefutjouéepourlapremièrefoisauSpoletoMusicFestivaldeCharlestonenmai1990,unorchestredechambreetsixchanteursaccompagnantcertainsdespoèmeslesplussulfureuxdeGinsbergéparpillésenquinze«chansons»misesenreliefparlesmouvementscirculairesdelamusiquedeGlass.Ils’agitforcémentd’unportraitauvitrioldel’Amériquedesannées50jusqu’auxannées80,agitéparlesconvulsionshabituellesducorpuspoétiquedeGinsberg:drogues,révolutionsexuelle,oppressionpolitique,dissidencesocialeetrefugedanslesphilosophiesorientales.
Glass,quiaétudiépendantdeuxanslacompositionàParisavecnadiaBoulangerdanslesannées60,possèdeforcémentunecultureencommunavecPattiSmith,notammentcetamourdelapoésiefrançaisequil’aconduitàmettreenmusiquedestextesdeCocteauetGenet.SescollaborationsrégulièresavecDavidBowie,BrianEnoouDavidByrnefontégalementdeluiunmusicien«savant»frontalierdelasphèrepop.Amisdelonguedates’étantencoreplusétroitementrapprochésdanslesderniersjoursdeGinsberg–qu’ilsontveillél’unetl’autresursonlitdemort–,ilssontforcémentlesprotagonistesidéauxpouruntelhommage.DonnérégulièrementdepuislamortdeGinsbergàtraverslemonde,cespectacleintimisteintituléFootnote for HowlestengrandepartieconstituédepoèmesdeAllenGinsberglusparPattiSmithdansunregistretoutefoismoins«orgasmique»queceluiquicaractérisaitleslecturesparl’auteurlui-même,souventcomparéesàunecouléedelavebrûlanteetdesemencesdiversesfluidifiantdesmotspourtantpeuapprivoisables.PattiSmith,quiadébutéen1971enlisant(déjà)despoèmesdeGinsbergparmilessiensetceuxdequelquesautresdansl’égliseSaintMarkdenewYork,accompagnéeàl’époqueparLennyKayeàlaguitare,estrompueàl’exercice.Ilrestenéanmoinspourellecemomentd’intensevérité,detensionetdelibération,d’exaltationetderecueillementdontaucunconcerttraditionnelnepeutatteindrel’épureetparadoxalementlaforce.
Christophe Conte
10
Patti Smith
néeàChicagomaisélevéedansleSouth
Jersey,lapoétesse,chanteuseetauteur-
compositeurPattiSmithemménageà
newYork,oùelles’imposecommel’une
despremièresartistesvisionnairesdes
années70,fusionnantpoésieetrock.
Entre1975et2002,elleenregistre
avecsongroupehuitalbumsstudio
pourAristaRecords.En2002paraîtla
compilationLand,quireprenddestitres
deHorses,Radio Ethiopia,Easter,Wave,
Dream of Life,Gone Again,Peace and
NoiseetGung Ho,maisaussiquelques
enregistrementsstudioetliveinédits.En
avril2004sortlepremieralbumdePatti
SmithetdesongroupepourColumbia,
Trampin’,acclaméparlacritiquepour
sadiversité,avecdessujetsallantde
lamaternitéàlaguerrepréventiveen
Irak.Auprintemps2007,ledisquede
reprisesTwelveestaccueilliàsasortie
commel’undesmeilleursalbumsde
l’année.Enseptembre2002,leAndy
WarholMuseumlanceuneexposition,
Strange Messenger,quimetenavant
desdessins,dessérigraphiesetdes
photographiesdePattiSmithdatantde
1967à2002.Cetteexpositions’exporte
àtraverslesÉtats-Unis,l’Europeetle
Japon.Enmars2008,laFondation
Cartierpourl’ArtContemporainàParis
luiconsacreuneexposition,rassemblant
desdessinsetdesphotographiesde
l’artiste.PattiSmithentreauRockand
RollHallofFameen2007.En2005,elle
sevoitdécernerletitredecommandeur
dansl’ordredesArtsetdesLettres
parleministèrefrançaisdelaCulture.
En2010,ellereçoitleFoundersAward
del’AmericanSocietyofComposers,
AuthorsandPublishers(ASCAP)pour
l’ensembledesacarrière.Elleest
égalementrécompenséed’undoctorat
honorifiquedelaRowanUniversityet
duPrattInstitute.PattiSmithapublié
unrecueildepoèmesintituléAuguries
of InnocencechezEccoPress.Elleavait
auparavantpubliéleslivresBabel,
Early Work,The Coral SeaetComplete.
Just Kids–quirelatesespremiers
joursànewYork,sarencontreetses
recherchesartistiquesavecsonami
RobertMapplethorpe–estparuaudébut
del’année2010chezHarperCollinset
areçulenationalBookAward.En2011,
PattiSmithetsongroupeenregistrent
etcontinuentàseproduiresurscène,
écrire,créeretàs’engagerpourles
droitsdel’homme.
Philip Glass
néàBaltimore(Maryland),Philip
Glassestdiplômédel’universitéde
ChicagoetdelaJuilliardSchool.Au
débutdesannées1960,ilétudieavec
nadiaBoulangeràParispendantdeux
ans;danslemêmetemps,ilgagne
savieentranscrivantlamusique
indiennedeRaviShankarennotation
occidentale.ÀsonretourànewYork,
ilappliquecestechniquesorientales
àsapropremusique.En1974,Philip
Glassadéjààsonactifdenombreux
projetsimportantsetinnovants:
ilcomposebeaucoupdenouvelles
musiquespoursongroupe,lePhilip
GlassEnsemble,etpourlaMabouMines
TheaterCompagnyqu’ilacofondée.
Cettepériodeculmineaveclapièce
Music in Twelve Parts,suiviedel’opéra
Einstein on the Beach,crééavecRobert
Wilsonen1976.DepuisEinstein,Philip
Glassaélargisonrépertoirejusqu’à
incluredesmusiquesd’opéra,de
danse,dethéâtre,pourensemblede
chambre,pourorchestre,ainsiquedes
musiquesdefilms.Sapartitionpour
Kundun deMartinScorseseluivaut
unenominationauxOscars,tandisque
celledeTheTruman ShowdePeterWeir
estrécompenséeparunGoldenGlobe.
SamusiquepourlefilmThe Hoursde
StephenDaldry,nominéeauxOscars,
auxGoldenGlobesetauxGrammy
Awards,aétérécompenséeparlaBritish
AcademyofFilmandTelevisionArts
(BAFTA)danslacatégorie«Musique
defilm».LesfilmsL’Illusioniste (The
Illusionist) etChronique d’un scandale
(Notes on a Scandal),acclamésparla
critique,sontsortisl’annéedernière:
Chronique d’un scandale avaluàPhilip
GlassunenominationauxOscars
pourlameilleuremusiqueoriginale.
En2004aétécrééeOrion,fruit
d’unecollaborationentrePhilipGlass
etsixautresartistesderenommée
internationalepourl’ouverturedes
JeuxOlympiquesd’Athènesde2004,
ainsiquesonConcerto pour pianon° 2
(After Lewis and Clark),avecl’Ohama
SymphonyOrchestra.Lesdernières
symphoniesdePhilipGlass(Septième
etHuitième Symphonies)sontcrééesen
2005,respectivementparlenational
SymphonyOrchestraauKennedyCenter
forthePerformingArts deWashington
etparleBrucknerOrchesterLinzàla
BrooklynAcademyofMusic.2005est
aussil’annéedelacréationdeWainting
for the Barbarians,unopérainspiré
dulivredeJ.M.Coetzee.L’hommage
dePhilipGlassauleaderspirituel
SriRamakrishna–The Passion of
Ramakrishna,pourorchestre–estcréé
en2006àl’OrangeCountyPerforming
ArtsCenterdeCostaMesa(Californie).
PhilipGlassesttrèsactifaucoursdes
années2007et2008:ilprésenteainsi
plusieurspartitionstrèsattendues,dont
unemusiquepourunepiècedethéâtre,
VEnDREDI 21JAnVIER
Booking of Longing,d’aprèslerecueil
depoésiesdeLeonardCohen,etun
opérasurlafindelaguerrecivileintitulé
Appomattox,crééauSanFrancisco
Opera.L’EnglishnationalOperaet
leMetropolitanOperaredonnent
conjointementSatyagraha,ànewYork
enavril2008.Parmisesrécentsprojets
demusiquesdefilms,mentionnons
unepartitionpourlefilmLe Rêve de
Cassandre (Cassandra’s Dream)de
WoodyAllen.LedernieropéradePhilip
Glass,inspirédelavieetdutravailde
JohannesKepleretcommandépar
lavilledeLinz(Autriche)–capitale
européennedelacultureen2009–et
parleLandestheaterLinz,estcrééen
septembre2009,àLinz.
11
Les partenaires média
Imp
rim
eur
FOT
|Im
pri
meu
rB
AF
|L
icen
ces
:10
2739
1,10
2739
2,1
027
393
vendredi 18 FÉvrier, 20H
El cielo de tu boca
Andrés Marín,danse,chorégraphie
Carmen Linares,chant
Llorenç Barber,clochesetpolyphonie
Salvador Gutierrez,guitare
Segundo Falcón,chant
Antonio Coronel,percussions
Samedi 19 FÉvrier, 18H
Grandes voix d’Inde du Nord
Ajoy Chakrabarty
Rashid Khan
Ulhas Kashalkar
dimanCHe 17 avril, 20H
Dave Holland
Premièrepartie:
Baptiste Trotignon,piano
Mark Turner,saxophone
Secondepartie:
Overtone
Dave Holland,contrebasse
Chris Potter,saxophone
Jason Moran,piano
Eric Harland,batterie
jeudi 21 avril, 20H
Fado
Mariza
Samedi 14 mai, 20H
Sylvain Luc & friends
Sylvain Luc,guitare
Bireli Lagrène,guitare
Richard Bona,basse
André Ceccarelli,batterie
dimanCHe 22 mai, 20H
De Billie Holiday à Édith Piaf
Wynton Marsalis Quintet
Wynton Marsalis,trompette
Richard Galliano,accordéon
Salle Pleyel | etaussi…
Salle Pleyel
Président:LaurentBayle
Notes de programme
Éditeur:HuguesdeSaintSimon
Rédacteurenchef:PascalHuynh
Rédactrice:GaëllePlasseraud
Graphiste:ArianeFermont
Stagiaire:CamilleGirardetDelphineAnquetil