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Le défi global de l’eau Nous sommes de plus en plus nombreux sur terre, et l’eau vient à nous manquer. Il y a de moins en moins d’eau douce pour l’agriculture, l’alimentation et les soins sanitaires. Plus de 5.000 personnes meurent chaque jour des conséquences de la pénurie d’eau ou de maladies liées à la qualité de l’eau. Près d’un 1/5 de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable ! D’apparence infinie, la ressource fondamentale EAU s’amenuise à mesure que les inégalités pour se la procurer grandissent. Négocier le partage des ressources, avec ADG au Pérou « L’eau, la plus précieuse des ressources, source de vie et de conflits » (Pierre Rouschop) En décembre 2010, les communautés paysannes de 3 bassins importants de la région Ancash (Río Santa, Río Fortaleza et Río Pativilca) se sont mises en arrêt de travail indéfini afin d’exprimer leur rejet face aux prétentions de l’entreprise Chancadora Centaura SAC d’entamer des opérations d’exploration minière qui mettraient en danger l’existence de « l’EAU, la plus précieuse des ressources pour toute forme de vie », dans la zone où ces fleuves prennent leur source. Le blocage des routes, prévu pour 2 jours, s’est radicalisé suite au décès d’un paysan au cours d’affrontements avec la police et le peu d’ouverture des autorités publiques pour le dialogue. Après sept jours de conflit, le Ministère de l’Energie et des Mines a annulé le permis d’exploration octroyé à l’entreprise. Celle-ci a suspendu ses activités de manière indéfinie. 1 97,5% des ressources en eau proviennent des océans (eau salée) et seulement 2,5% sont de l’eau douce. La Planète Bleue vue de l’espace A peine 1% de cette eau douce est facilement accessible. Mobilisation paysanne dans la région Ancash. Article intégral disponible sur www.ong-adg.be 1 Ce conflit direct est une des pointes d’un iceberg en pleine extension sur tout le territoire péruvien. Il faut noter que, dans la région Ancash, 39% du sous-sol a été octroyé en concession par le Ministère de l’Énergie et des Mines aux entreprises minières, sans consultation préalable des communautés paysannes, propriétaires de la plupart des terres, ni prise en compte des conditions environnementales spécifiques à chaque concession. Le pays a été en réalité quadrillé en « parcelles » potentiellement minières et distribué aux investisseurs à l’affût. Ce conflit, comme tant d’autres, aurait pu être évité. Les mécanismes et les institutions existent, mais la volonté politique et sociale ne suit pas, ou peu. Les enjeux financiers ont pris le dessus sur le développement durable du pays, en particulier des communautés et des familles paysannes, souvent livrées à elles-mêmes et se sentant exclues de toute discussion et décision. Malgré ce sombre panorama, il existe des solutions légales pour prévenir ces conflits, notamment les processus d’aménagement du territoire en cours dans tout le pays. Dans cette optique, ADG, ses partenaires belges (Broederlijk Delen et Iles de Paix) et péruviens (Centro Bartolomé de las Casas, DIACONIA et Red de Acción en Agricultura Alternativa) ont décidé de mettre en œuvre un projet afin de donner des outils aux familles paysannes et aux organisations qui les représentent, pour qu’elles puissent participer de manière active aux processus d’aménagement du territoire. Accroître la fourniture d’eau au Cambodge Le contexte cambodgien et l’action d’ADG Construction d’une mare collective à O’TumNiep. Fermiers membres de WUG qui prennent réception de matériel d’irrigation. Depuis 1995, le Ministère cambodgien des Ressources en Eau et Météorologie (MREM) est une entité distincte du Ministère de l’Agriculture, des Pêches et des Forêts (MAFF), ce qui a eu pour conséquence que les ressources financières pour les aménagements hydrauliques du pays ont été monopolisées par le MREM. Ce ministère travaille surtout à la réalisation de gros ouvrages (canaux principaux) et considère que les ouvrages secondaires sont du ressort des fermiers, et donc du MAFF. Étant donné la parcellisation importante des exploitations des fermiers cambodgiens, ceux-ci n’ont pas les moyens pour financer l’arrivée de l’eau depuis les larges infrastructures du MREM vers leur parcelle; et le MAFF, faute des moyens nécessaires, ne parvient plus à remplir cette compétence. C’est ici qu’intervient ADG, en œuvrant pour l’accès à l’eau des paysans. Comment ? En développant un système de gestion des eaux avec et par des WUG (Associations d’Usagers de l’Eau). Chaque demande d’intervention en appui à l’irrigation (marre, canal, siphon, pompe) est étudiée par ADG. Si l’ouvrage est jugé faisable du point de vue agronomique, économique, environnemental et social, un comité de gestion de l’ouvrage est créé. Ce comité est associé à la conception et au suivi de la construction de l’ouvrage. Le comité participe aussi en fournissant une partie de la main d’œuvre pour la construction (par exemple, l’enherbement des berges des marres collectives).

J’EN VIS DONC J’AGIS - ong-adg.beong-adg.be/bibliadg/bibliotheque/opac_css/doc_num/depliants... · l’entreprise Chancadora Centaura SAC d’entamer des opérations d’exploration

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Le défi global de l’eauNous sommes de plus en plus nombreux sur terre, et l’eau vient à nous manquer. Il y a de moins en moins d’eau douce pour l’agriculture, l’alimentation et les soins sanitaires. Plus de 5.000 personnes meurent chaque jour des conséquences de la pénurie d’eau ou de maladies liées à la qualité de l’eau. Près d’un 1/5 de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable ! D’apparence infinie, la ressource fondamentale EAU s’amenuise à mesure que les inégalités pour se la procurer grandissent.

Négocier le partage des ressources, avec ADG au Pérou« L’eau, la plus précieuse des ressources, source de vie et de conflits » (Pierre Rouschop)

En décembre 2010, les communautés paysannes de 3 bassins importants de la région Ancash (Río Santa, Río Fortaleza et Río Pativilca) se sont mises en arrêt de travail indéfini afin d’exprimer leur rejet face aux prétentions de l’entreprise Chancadora Centaura SAC d’entamer des opérations d’exploration minière qui mettraient en danger l’existence de « l’EAU, la plus précieuse des ressources pour toute forme de vie », dans la zone où ces fleuves prennent leur source. Le blocage des routes, prévu pour 2 jours, s’est radicalisé suite au décès d’un paysan au cours d’affrontements avec la police et le peu d’ouverture des autorités publiques pour le dialogue. Après sept jours de conflit, le Ministère de l’Energie et des Mines a annulé le permis d’exploration octroyé à l’entreprise. Celle-ci a suspendu ses activités de manière indéfinie.

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97,5% des ressources en eau proviennent des océans (eau salée) et seulement 2,5% sont de l’eau douce.

La Planète Bleue vue de l’espace

A peine 1% de cette eau douce est facilement accessible.

Mobilisation paysanne dans la région Ancash.

Article intégral disponible sur www.ong-adg.be1

Ce conflit direct est une des pointes d’un iceberg en pleine extension sur tout le territoire péruvien. Il faut noter que, dans la région Ancash, 39% du sous-sol a été octroyé en concession par le Ministère de l’Énergie et des Mines aux entreprises minières, sans consultation préalable des communautés paysannes, propriétaires de la plupart des terres, ni prise en compte des conditions environnementales spécifiques à chaque concession. Le pays a été en réalité quadrillé en « parcelles » potentiellement minières et distribué aux investisseurs à l’affût.

Ce conflit, comme tant d’autres, aurait pu être évité. Les mécanismes et les institutions existent, mais la volonté politique et sociale ne suit pas, ou peu. Les enjeux financiers ont pris le dessus sur le développement durable du pays, en particulier des communautés et des familles paysannes, souvent livrées à elles-mêmes et se sentant exclues de toute discussion et décision.

Malgré ce sombre panorama, il existe des solutions légales pour prévenir ces conflits, notamment les processus d’aménagement du territoire en cours dans tout le pays. Dans cette optique, ADG, ses partenaires belges (Broederlijk Delen et Iles de Paix) et péruviens (Centro Bartolomé de las Casas, DIACONIA et Red de Acción en Agricultura Alternativa) ont décidé de mettre en œuvre un projet afin de donner des outils aux familles paysannes et aux organisations qui les représentent, pour qu’elles puissent participer de manière active aux processus d’aménagement du territoire.

Accroître la fourniture d’eau au CambodgeLe contexte cambodgien et l’action d’ADG

Construction d’une mare collective à O’TumNiep.

Fermiers membres de WUG qui prennent réception de matériel d’irrigation.

Depuis 1995, le M i n i s t è r e cambodgien des Ressources en Eau et Météorologie (MREM) est une entité distincte du M i n i s t è r e d e l’Agriculture, des Pêches et des Forêts (MAFF), ce qui a eu pour conséquence que les ressources financières pour les aménagements hydrauliques du pays ont été monopolisées par le MREM. Ce ministère travaille surtout à la réalisation de gros ouvrages (canaux principaux) et considère que les ouvrages secondaires sont du ressort des fermiers, et donc du MAFF. Étant donné la parcellisation importante des exploitations des fermiers cambodgiens, ceux-ci n’ont pas les moyens pour financer l’arrivée de l’eau depuis les larges infrastructures du MREM vers leur parcelle; et le MAFF, faute des moyens nécessaires, ne parvient plus à remplir cette compétence.

C’est ici qu’intervient ADG, en œuvrant p o u r l ’ a c c è s à l’eau des paysans. C o m m e n t ? E n développant un système de gestion d e s e a u x a v e c et par des WUG ( A s s o c i a t i o n s d’Usagers de l’Eau).

Chaque demande d’intervention en appui à l’irrigation (marre, canal, siphon, pompe) est étudiée par ADG. Si l’ouvrage est jugé faisable du point de vue agronomique, économique, environnemental et social, un comité de gestion de l’ouvrage est créé. Ce comité est associé à la conception et au suivi de la construction de l’ouvrage. Le comité participe aussi en fournissant une partie de la main d’œuvre pour la construction (par exemple, l’enherbement des berges des marres collectives).

Mare collective de membres de la coopérative de producteurs de légumes (PUAC). On voit le filet de protection des alevins. La pisciculture

permet un apport protéinique appréciable.

Quand l’ouvrage est c o n s t r u i t , A D G supporte la reconnais-sance officielle de la WUG, qui sera compo-sée d’un comité élu en charge de la gestion et de la maintenance de l’ouvrage. Au final, ce type d’engagement consensuel permet l’appropriation collec-tive des moyens de

production agricole et leur continuité dans le temps. Concrètement, l’accès à l’irrigation a un impact sur la production légumière mais aussi sur la culture du riz, aliment de base indispensable à la souveraineté alimen-taire des populations paysannes cambodgiennes.

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S’adapter à la rareté de l’eau« Eau quotidien »

Ceci devrait intéresser tout étudiant qui aime manger et boire ! Pour le fin gastronome, sais-tu que pour qu’un seul hamburger arrive dans ton assiette, 2.400 litres d’eau sont nécessaires en moyenne. Si tu décides d’accompagner

ce délicat mets d’une bière, ajoutes-y 75 litres d’eau.

Et toi dans tout ça ?

Pour nous, remplir un verre d’eau revient à invoquer la magie d’un robinet. Nous l’actionnons, d’un geste certes habile, et voilà que jaillit l’eau source de vie ! Mais l’eau n’est pas que dans le verre ou sous la douche, l’eau est présente partout : dans une voiture, un arbre, un bébé, un légume, une feuille de papier… Toute activité humaine consomme de l’eau .

De plus, ADG considère l’eau comme un droit humain fondamental, au contraire des pontes de la marchandisation. Ainsi, comment le PDG de Nestlé (plus grand groupe alimentaire mondial), Peter Brabeck, n’est-il pas gêné de déclarer : « Certains disent que tout être humain doit avoir accès à l’eau… C’est une solution extrême. Je pense que l’eau, comme toute denrée, a une valeur marchande ».

À ce titre, l’empreinte hydrologique fonctionne comme un indicateur des volumes d’eau directement et indirectement utilisés par les produits et les services que nous consommons chaque jour.

production végétale production animale

Pommes Pommesde terre

CéréalesPain

Grainesde soja

Oeufs Poulet Viandede porc

Fromage Viandede boeuf

700 L 900 L 1300 L 1800 L3300 L 3900 L

4800 L 5000 L

15500 LBesoin en eau des alimentsPour 1kg produit

Source : Water Foot Print http://www.waterfootprint.org/?page=files/productgallery

Comme tu le vois, qui vole un œuf ne vole pas vraiment un bœuf. Essaie de limiter ta consommation de viande et opte pour la cuisine « veg », c’est délicieux ! Évite les gaspillages en tout genre. Un dernier truc : préfère l’eau du robinet, elle est tout aussi bonne et te fera faire des économies .

Gérer l’eau, mais à quel prix ?6ème Forum Mondial de l’Eau, à Marseille, du 12 au 17 mars 2012http://www.worldwaterforum6.org/fr/news/?L=1

Forum Alternatif Mondial de l’Eau, à Marseille, du 14 au 17 mars 2012Mobilisation d’associations, de syndicats, d’ONG, de citoyens et d’élus, le FAME se veut une réaction alternative au Forum Mondial de l’Eau (organisé par le Conseil Mondial de l’Eau). Points de discordes ? L’accaparement par les acteurs du FME de la question de la gouvernance mondiale de l’eau. La privatisation de la ressource « eau » encouragée par le FME, sous la houlette bienveillante de multinationales comme Veolia et Suez. Le FAME entend, à contre-courant, être le lieu des échanges, des solidarités, des égalités, des propositions et des solutions pour une gestion écologique, sociale et citoyenne de l’eau.

http://www.fame2012.org/fr/

Mais encore...Conférence de la revue Défis Sud. Thématique : « Assez d’eau pour cultiver ? », le 27 octobre 2011 de 10h30 à 12h30, Facultés Universitaires de Gembloux (auditoire BV), avec Ricardo Petrella et Gérard Payen (Aquafed), ouvert à tous. »

Campus Plein Sud 2012, sur ton campus, du 27 février au 9 mars 2012. La thématique de cette année sera « L’eau : géopolitique et justice climatique ». Venez nombreux !!

La Journée Mondiale de l’Eau, organisée par les Nations Unies le 22 mars de chaque année.

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Agenda

L'EAU J’EN VIS DONC J’AGIS !

Ici et là-bas, quelquesfaits et gestes...

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Le défi global de l’eauNous sommes de plus en plus nombreux sur terre, et l’eau vient à nous manquer. Il y a de moins en moins d’eau douce pour l’agriculture, l’alimentation et les soins sanitaires. Plus de 5.000 personnes meurent chaque jour des conséquences de la pénurie d’eau ou de maladies liées à la qualité de l’eau. Près d’un 1/5 de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable ! D’apparence infinie, la ressource fondamentale EAU s’amenuise à mesure que les inégalités pour se la procurer grandissent.

Négocier le partage des ressources, avec ADG au Pérou« L’eau, la plus précieuse des ressources, source de vie et de conflits » (Pierre Rouschop)

En décembre 2010, les communautés paysannes de 3 bassins importants de la région Ancash (Río Santa, Río Fortaleza et Río Pativilca) se sont mises en arrêt de travail indéfini afin d’exprimer leur rejet face aux prétentions de l’entreprise Chancadora Centaura SAC d’entamer des opérations d’exploration minière qui mettraient en danger l’existence de « l’EAU, la plus précieuse des ressources pour toute forme de vie », dans la zone où ces fleuves prennent leur source. Le blocage des routes, prévu pour 2 jours, s’est radicalisé suite au décès d’un paysan au cours d’affrontements avec la police et le peu d’ouverture des autorités publiques pour le dialogue. Après sept jours de conflit, le Ministère de l’Energie et des Mines a annulé le permis d’exploration octroyé à l’entreprise. Celle-ci a suspendu ses activités de manière indéfinie.

1

97,5% des ressources en eau proviennent des océans (eau salée) et seulement 2,5% sont de l’eau douce.

La Planète Bleue vue de l’espace

A peine 1% de cette eau douce est facilement accessible.

Mobilisation paysanne dans la région Ancash.

Article intégral disponible sur www.ong-adg.be1

Ce conflit direct est une des pointes d’un iceberg en pleine extension sur tout le territoire péruvien. Il faut noter que, dans la région Ancash, 39% du sous-sol a été octroyé en concession par le Ministère de l’Énergie et des Mines aux entreprises minières, sans consultation préalable des communautés paysannes, propriétaires de la plupart des terres, ni prise en compte des conditions environnementales spécifiques à chaque concession. Le pays a été en réalité quadrillé en « parcelles » potentiellement minières et distribué aux investisseurs à l’affût.

Ce conflit, comme tant d’autres, aurait pu être évité. Les mécanismes et les institutions existent, mais la volonté politique et sociale ne suit pas, ou peu. Les enjeux financiers ont pris le dessus sur le développement durable du pays, en particulier des communautés et des familles paysannes, souvent livrées à elles-mêmes et se sentant exclues de toute discussion et décision.

Malgré ce sombre panorama, il existe des solutions légales pour prévenir ces conflits, notamment les processus d’aménagement du territoire en cours dans tout le pays. Dans cette optique, ADG, ses partenaires belges (Broederlijk Delen et Iles de Paix) et péruviens (Centro Bartolomé de las Casas, DIACONIA et Red de Acción en Agricultura Alternativa) ont décidé de mettre en œuvre un projet afin de donner des outils aux familles paysannes et aux organisations qui les représentent, pour qu’elles puissent participer de manière active aux processus d’aménagement du territoire.

Accroître la fourniture d’eau au CambodgeLe contexte cambodgien et l’action d’ADG

Construction d’une mare collective à O’TumNiep.

Fermiers membres de WUG qui prennent réception de matériel d’irrigation.

Depuis 1995, le M i n i s t è r e cambodgien des Ressources en Eau et Météorologie (MREM) est une entité distincte du M i n i s t è r e d e l’Agriculture, des Pêches et des Forêts (MAFF), ce qui a eu pour conséquence que les ressources financières pour les aménagements hydrauliques du pays ont été monopolisées par le MREM. Ce ministère travaille surtout à la réalisation de gros ouvrages (canaux principaux) et considère que les ouvrages secondaires sont du ressort des fermiers, et donc du MAFF. Étant donné la parcellisation importante des exploitations des fermiers cambodgiens, ceux-ci n’ont pas les moyens pour financer l’arrivée de l’eau depuis les larges infrastructures du MREM vers leur parcelle; et le MAFF, faute des moyens nécessaires, ne parvient plus à remplir cette compétence.

C’est ici qu’intervient ADG, en œuvrant p o u r l ’ a c c è s à l’eau des paysans. C o m m e n t ? E n développant un système de gestion d e s e a u x a v e c et par des WUG ( A s s o c i a t i o n s d’Usagers de l’Eau).

Chaque demande d’intervention en appui à l’irrigation (marre, canal, siphon, pompe) est étudiée par ADG. Si l’ouvrage est jugé faisable du point de vue agronomique, économique, environnemental et social, un comité de gestion de l’ouvrage est créé. Ce comité est associé à la conception et au suivi de la construction de l’ouvrage. Le comité participe aussi en fournissant une partie de la main d’œuvre pour la construction (par exemple, l’enherbement des berges des marres collectives).

Mare collective de membres de la coopérative de producteurs de légumes (PUAC). On voit le filet de protection des alevins. La pisciculture

permet un apport protéinique appréciable.

Quand l’ouvrage est c o n s t r u i t , A D G supporte la reconnais-sance officielle de la WUG, qui sera compo-sée d’un comité élu en charge de la gestion et de la maintenance de l’ouvrage. Au final, ce type d’engagement consensuel permet l’appropriation collec-tive des moyens de

production agricole et leur continuité dans le temps. Concrètement, l’accès à l’irrigation a un impact sur la production légumière mais aussi sur la culture du riz, aliment de base indispensable à la souveraineté alimen-taire des populations paysannes cambodgiennes.

1

S’adapter à la rareté de l’eau« Eau quotidien »

Ceci devrait intéresser tout étudiant qui aime manger et boire ! Pour le fin gastronome, sais-tu que pour qu’un seul hamburger arrive dans ton assiette, 2.400 litres d’eau sont nécessaires en moyenne. Si tu décides d’accompagner

ce délicat mets d’une bière, ajoutes-y 75 litres d’eau.

Et toi dans tout ça ?

Pour nous, remplir un verre d’eau revient à invoquer la magie d’un robinet. Nous l’actionnons, d’un geste certes habile, et voilà que jaillit l’eau source de vie ! Mais l’eau n’est pas que dans le verre ou sous la douche, l’eau est présente partout : dans une voiture, un arbre, un bébé, un légume, une feuille de papier… Toute activité humaine consomme de l’eau .

De plus, ADG considère l’eau comme un droit humain fondamental, au contraire des pontes de la marchandisation. Ainsi, comment le PDG de Nestlé (plus grand groupe alimentaire mondial), Peter Brabeck, n’est-il pas gêné de déclarer : « Certains disent que tout être humain doit avoir accès à l’eau… C’est une solution extrême. Je pense que l’eau, comme toute denrée, a une valeur marchande ».

À ce titre, l’empreinte hydrologique fonctionne comme un indicateur des volumes d’eau directement et indirectement utilisés par les produits et les services que nous consommons chaque jour.

production végétale production animale

Pommes Pommesde terre

CéréalesPain

Grainesde soja

Oeufs Poulet Viandede porc

Fromage Viandede boeuf

700 L 900 L 1300 L 1800 L3300 L 3900 L

4800 L 5000 L

15500 LBesoin en eau des alimentsPour 1kg produit

Source : Water Foot Print http://www.waterfootprint.org/?page=files/productgallery

Comme tu le vois, qui vole un œuf ne vole pas vraiment un bœuf. Essaie de limiter ta consommation de viande et opte pour la cuisine « veg », c’est délicieux ! Évite les gaspillages en tout genre. Un dernier truc : préfère l’eau du robinet, elle est tout aussi bonne et te fera faire des économies .

Gérer l’eau, mais à quel prix ?6ème Forum Mondial de l’Eau, à Marseille, du 12 au 17 mars 2012http://www.worldwaterforum6.org/fr/news/?L=1

Forum Alternatif Mondial de l’Eau, à Marseille, du 14 au 17 mars 2012Mobilisation d’associations, de syndicats, d’ONG, de citoyens et d’élus, le FAME se veut une réaction alternative au Forum Mondial de l’Eau (organisé par le Conseil Mondial de l’Eau). Points de discordes ? L’accaparement par les acteurs du FME de la question de la gouvernance mondiale de l’eau. La privatisation de la ressource « eau » encouragée par le FME, sous la houlette bienveillante de multinationales comme Veolia et Suez. Le FAME entend, à contre-courant, être le lieu des échanges, des solidarités, des égalités, des propositions et des solutions pour une gestion écologique, sociale et citoyenne de l’eau.

http://www.fame2012.org/fr/

Mais encore...Conférence de la revue Défis Sud. Thématique : « Assez d’eau pour cultiver ? », le 27 octobre 2011 de 10h30 à 12h30, Facultés Universitaires de Gembloux (auditoire BV), avec Ricardo Petrella et Gérard Payen (Aquafed), ouvert à tous. »

Campus Plein Sud 2012, sur ton campus, du 27 février au 9 mars 2012. La thématique de cette année sera « L’eau : géopolitique et justice climatique ». Venez nombreux !!

La Journée Mondiale de l’Eau, organisée par les Nations Unies le 22 mars de chaque année.

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Agenda

L'EAU J’EN VIS DONC J’AGIS !

Ici et là-bas, quelquesfaits et gestes...