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Journal de la famille diaconale Volume 26, N o 3 mars 2017 Bibliothèque diaconale du pavillon Camille Roy

Journal de la famille diaconale - ECDQ...Le lien diaconal – Printemps 2017 3 MOT DE Mgr LOUIS Frères et s urs, Je viens de terminer la lecture du texte de l’abbé Pierre Robitaille

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Journal de la famille diaconale

Volume 26, No 3 mars 2017

Bibliothèque diaconale du pavillon Camille Roy

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Le lien diaconal – Printemps 2017 2

Équipe du journal

LE LIEN DIACONAL

Responsable et mise en page :Yvon Matte

À la révision : Monique Couillard, Daniel Piché et Lise Beaupré MERCI

TOURLOUTORIAL

Yvon Matte, diacre

Le LIEN DIACONAL se donne des allures de printemps. De nouvelles personnes participent à la rédaction

de ce journal. En premier, notre évêque-accompagnateur Mgr Louis nous invite à se conscientiser sur la dy-

namique de la Liturgie dans l’espace du diaconat. Puis dans le décor de l’écriture, Jean-Claude Filteau ap-

porte un éclairage sur les catéchumènes en les invitant à prendre la porte. À lire… Enfin, Ronald Masson

nous appelle à réfléchir sur une approche de l’AGNEAU dans la symbolique chrétienne. L'article est perti-

nent et porteur d’une réflexion actualisant la place de l’AGNEAU dans la vie chrétienne.

De leur côté Guy Boily et Monique Lefebvre reviennent sur la rencontre des vœux à l’évêque, nous permet-

tant de réaliser qu’une des forces de la communauté diaconale est sa pertinence en lien avec les trois tensions

(pôles), CHARITÉ, LITURGIE et PAROLE. L’article d’André Boileau livre à titre de responsable le vécu

au sein de la formation initiale. Il propose des balises en actualisant et en nommant les éléments qui ouvrent

la porte pour une éventuelle ordination.

Pierre Lefebvre nous propose deux textes dont le premier touche la retraite qui se tiendra au début mai. Le

second concerne la relève au sein des différentes tâches à assurer dans la communauté diaconale «afin de

fournir un encadrement nécessaire» en lien avec les différentes formations. Nulle personne n’est une île et le

texte proposé par Pierre est un appel à servir au cœur même de la famille diaconale.

Puis, Thérèse Duval, répondante de la condition des femmes, nous propose une réflexion sur les caractéris-

tiques de la culture partenariale. Ce texte nomme et actualise l’approche partenariale comme un moyen effi-

cace ouvrant une entrée sur les solidarités à créer et à vivre.

La réalité de la mort a touché à deux reprises la diaconie depuis le début de l’année. Jean-Pierre Guay (Mar-

celle Boulianne) est décédé le 2 janvier. Jacques-Denis Simard nous partage le témoignage lu lors des funé-

railles de Jean-Pierre. Guy Boily nous partage quelques mots sur la vie de Maurice D’Amours (Thérèse Gi-

rard) cueillis auprès de quelques personnes qui l’ont connu.

En dernière page, vous trouverez les deux démarches concernant les funérailles d’un diacre ou de l’épouse

d’un diacre. À garder précieusement. De plus, vous trouverez en encart le sondage concernant la biblio-

thèque. Samedi 1er

avril, la plupart des personnes présentes ont complété ledit sondage. Pour les personnes

qui n’étaient pas présentes, veuillez le compléter et l’envoyer à la personne concernée.

Notre journal s’habille de mots et révèle la richesse qui nous unit par cet instrument. Soyons-en fiers et mul-

tiplions certains articles pour les partager avec d’autres.

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Le lien diaconal – Printemps 2017 3

MOT DE Mgr LOUIS

Frères et sœurs,

Je viens de terminer la lecture du texte de l’abbé Pierre Robitaille

LE MINISTÈRE LITURGIQUE DU DIACRE. Que de belles dé-

couvertes j’ai faites tout au long de la lecture de ces pages! Tous

ces liens entre les gestes accomplis par le diacre durant la liturgie

eucharistique et le sens de sa mission dans le monde. Cet exercice

d’approfondissement du trésor que contient notre Église me fait

toujours prendre conscience de l’importance de la formation per-

manente. Je crois également que les collègues prêtres gagneraient à connaître ce texte. C’est

dire l’importance de savoir s’arrêter pour lire et réfléchir. C’est ce que le Christ a fait avant

d’entreprendre sa mission. Et les temps de silence et de prière n’ont pas manqué tout au long

de sa vie.

Elle est belle, notre foi, elle est riche, notre liturgie, il est beau, le ministère du diacre. Vous

pourrez compter sur moi pour vous le rappeler souvent. N’hésitez pas à m’appeler ou

m’écrire si vous avez besoin de me rencontrer. Il me fera plaisir de vous accueillir et de dia-

loguer avec vous.

Je profite de cet espace qui m’est accordé pour vous rappeler la session sur l’eucharistie qui

aura lieu du 3 au 6 juillet au Séminaire de Québec. Diacre, agents et agentes de pastorales,

prêtres y sont invités.

Si le mal est contagieux, le bien l’est aussi. Laissons-nous contaminer par le bien et contaminons par le bien!

N’oublions jamais de prier les uns pour les autres. La prière est notre plus grande force.

Je vous invite à construire des ponts, pas des murs, à vaincre le mal par le bien, l’offense

par le pardon, à vivre en paix avec tous.

L’Esprit Saint nous guide vers un vrai chemin de conversion, pour redécouvrir le don de

la Parole de Dieu.

Soyons proches des frères et sœurs qui vivent l’expérience de la maladie et de leurs familles.

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Le lien diaconal – Printemps 2017 4

HOMMAGE A NOS JUBILAIRES Guy Boily, diacre

et Monique Lefebvre

Répondants diocésains

Trois mois se sont écoulés depuis notre rencontre pour les Vœux à l’évêque.

C’est devenu, au sein de la communauté diaconale, une tradition que de mar-

quer le début d’une nouvelle année par ce rassemblement. Nous prenons le

temps de souligner l’apport personnel de certains collègues. Cers derniers révè-

lent une étape importante de leur engagement pour l’Église du Christ. Nous

avons eu aussi la joie d’accueillir notre nouvel évêque accompagnateur, Mgr

Louis Corriveau. Comme répondant diocésain, je me suis adressé à eux au dé-

but de la célébration eucharistique. Au bénéfice de ceux qui n’ont pu être pré-

sents, voici le contenu de cet hommage de reconnaissance.

«Chers collègues et épouses, une nouvelle année est toujours une occasion de souligner la contribution de

confrères qui vivent une étape de leur engagement au service de la mission. Mais je désire aussi souligner la

solidarité inestimable des épouses qui contribuent à leur manière à la mission de leur mari. C’est l’homme

qui est le ministre ordonné, mais on ne peut tenir sous silence le soutien de l’épouse qui répond à un appel

à servir le Seigneur en accompagnant et en secondant son époux dans cette mission. La famille demeure le

premier lieu d’engagement du diacre. Il en est de même pour le célibataire. On ne souligne pas assez sou-

vent, il me semble, cet aspect crucial du témoignage que nous donnons pour les familles de nos communau-

tés chrétiennes.

C'est autour de la table eucharistique que nous avons rendu grâce pour ces jubilaires et les épouses. Nous

venons de vivre une année importante où il fut question des différents visages de la Miséricorde de Dieu.

Dans son homélie du 29 mai dernier, lors du jubilé consacré aux diacres, le pape a longuement insisté sur

les traits qui caractérisent le diacre comme serviteur du Christ. Il disait entre autres, et je le cite:

«Chers diacres, quand vous servez à la table eucharistique, vous y trouvez la présence de Jésus qui se

donne à vous afin que vous le donniez aux autres. Ainsi disponibles dans la vie, doux de cœur et en dialogue

constant avec Jésus, vous n’aurez pas peur d’être serviteurs du Christ, de rencontrer et de caresser la chair

du Seigneur dans le pauvre d’aujourd’hui. Chers diacres dans la douceur mûrira votre vocation du minis-

tère de la charité. Quand le diacre est doux, il est serviteur.»

Nous avons reçu une belle et grande mission que celle de «caresser la chair du pauvre», d’être là à ses pieds

pour y faire découvrir, par notre manière d’être et d’agir, les visages de la Miséricorde du Christ. C’est une

mission exigeante. Elle nous demande d’être le plus souvent possible réunis autour de la sainte table eucha-

ristique pour demander au Seigneur de nous donner tout ce dont nous avons besoin pour rester fidèle à la

mission qu’il nous a confiée.

L’hommage fait, pour certains de nos collègues à l’intérieur de la célébration eucharistique, nous ramène là

où tout commence de par notre baptême. C’est reconnaître que le Christ leur a tracé la voie à suivre par le

don de sa vie. Les confrères diacres ont été fidèles à la mission qui leur a été confiée en tenant compte des

charismes de chacun. Ils ont été présents chacun à leur manière aux personnes qui se sont présentées à eux,

ils les ont accueillies avec douceur, compassion et humilité en se rappelant qu’ils n’étaient que l’instrument

du Seigneur pour redonner à ces personnes l’espérance dont elles avaient besoin.

Rendons grâce au Seigneur pour ces collègues et leurs épouses pour leur don généreux dans l’engagement

au service de la mission. Demandons à l’Esprit du Seigneur de les garder sous sa protection pour qu’ils de-

meurent disponibles à servir là où Il appelle pour le bien des personnes qui leur sont confiées.»

NOTE: Voir la liste des jubilaires à la page 14

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Le lien diaconal – Printemps 2017 5

LA FORMATION INITIALE André Boileau, diacre

Responsable de la formation initiale

Qu’est-ce que la formation initiale? Quelle est sa mission? Comment se déploie-t-elle dans le temps? Sur

quelle base est-elle construite? Quels sont les moyens mis en œuvre? Quelle pédagogie est utilisée? Pour

quels diacres pour notre monde? Voilà ce à quoi tente de répondre le présent article.

SA MISSION

Le discernement vocationnel

Reconnaître les signes de l’appel de Dieu et évaluer les attitudes et les aptitudes du candidat pour le minis-

tère du diaconat en vue d’une recommandation à l’évêque, qui dans la formation des diacres permanents est

«le plus haut responsable de leur cheminement et de leur formation» (1)

LES LIGNES DIRECTRICES

«La formation au diaconat se veut intégrale. Elle touche à la fois les dimensions humaine et communautaire,

théologique et spirituelle, pastorale et missionnaire.» (2)

Elle «doit être solide et soignée car eux aussi parti-

cipent à la mission et à la grâce du SOUVERAIN PRÊTRE.» (3)

Elle «…exclut aussi absolument toute pré-

paration hâtive et superficielle, parce que les devoirs des diacres … exigent une formation solide et effi-

ciente». (4)

LES FILS CONDUCTEURS

La connaissance de soi est le premier de ces fils conducteurs. Il est un préalable au discernement. (5)

La dé-

marche vise à permettre à chacune des personnes engagées dans la formation de découvrir ce qu’elle est, de

nommer ses dons, ses charismes, ses qualités d’être mais aussi de nommer ce qui entrave sa liberté. «Une for-

mation, à quoi sert-elle, si l’on n’a pas d’abord aidé la personne à se connaître…». (6)

Le contenu de la forma-

tion vise donc la mise en évidence des motivations profondes. C’est une démarche de croissance humaine et

spirituelle axée sur la découverte de l’être profond.

Le discernement (7)

est le deuxième fil conducteur. La première année est particulièrement axée sur la dé-

marche de discernement. (8)

Cependant, il se poursuit tout au long des cinq années de la formation.

La relecture, pour nommer le vécu et prendre conscience de ce que nous devenons devant Dieu. (9)

Une dé-

marche d’intériorité qui suppose une présence à Dieu, à soi et à son réel concret dans un désir de vie pro-

fonde et de vérité sur soi.

La prière, qui est rencontre de Dieu dans sa vie. Car, «on ne peut entendre l’appel de Dieu qu’en écoutant

Dieu. D’où l’importance de la prière pour celui qui cherche … D’une manière générale, la prise de cons-

cience d’un appel» (10)

est liée à l’expérience personnelle du Christ.

LES MOYENS

Une formation de cinq ans échelonnée sur quinze semaines par année. Les journées formations se vivent,

aux quinze jours, les samedis entre le début de septembre et la fin d’avril, au Séminaire de Québec. (11)

L’Église recommande un minimum de trois ans pour la formation sans compter la période propédeutique, qui

elle, devrait être d’une durée convenable. (12)

PREMIERE ANNÉE: axée prioritairement sur le discernement.

TRONC COMMUN: (2e, 3

e, 4

e): explore les trois pôles du ministère diaconal: pastorale et charité, pastorale

et Parole, pastorale et liturgie.

CINQUIÈME ANNÉE: année de mûrissement, qui correspond à une préparation plus immédiate au minis-

tère. (13)

La mise en œuvre par:

1. Un accompagnement spirituel durant toute la durée de la formation. (14)

2. Une fin de semaine de couple pour les gens mariés.

3. Une récollection annuelle à la fin du premier semestre. (15)

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Le lien diaconal – Printemps 2017 6

4. Une retraite annuelle en fin d’année. (16)

5. Une célébration eucharistique ou de la Parole à chaque journée de formation.

6. La prière du matin et du milieu du jour à chaque journée de formation. (17)

7. Le stage de charité, au cours de l’année de la pastorale et la charité.

8. Les rencontres entre des personnes formatrices et tutrices nommées pour chaque aspirant ou candidat et

épouse, deux fois par année en plus de rencontres occasionnelles selon les besoins.

9. Les rapports écrits de chaque rencontre et ceux individuels après chaque journée de formation.

10. Les trois journées annuelles sous le thème: Les épouses et le diaconat. (18)

LES PERSONNES FORMATRICES

Les Normes fondamentales mettent en évidence des exigences concernant les personnes formatrices qui con-

tribuent à la formation des futurs diacres. Ceux et celles qui doivent transmettre l’enseignement… doivent se

préoccuper non seulement d’acquérir la compétence scientifique nécessaire et une capacité pédagogique suf-

fisante, mais aussi de témoigner par leur vie de la Vérité qu’ils enseignent.» (19)

Les personnes formatrices

doivent constituer pour les aspirants et les candidats ainsi que les épouses «un précieux soutien dans le dis-

cernement de leur vocation, dans leur maturation humaine, dans leur initiation à la vie spirituelle, dans

l’étude théologique et l’expérience pastorale.» (20)

UNE PÉDAGOGIE

Celle de Jésus: soit le questionnement qui favorise un retour de la personne sur elle-même, qui met en route

et qui invite à la relecture de sa vie. Dans un regard qui voit le cœur profond de la personne et qui favorise la

liberté et l’engagement, amener la personne à nommer son désir profond, à prendre conscience des dons et

charismes qui la constituent. Comme Jésus inviter à prier pour découvrir, nommer et accueillir la volonté du

Père.

POUR QUELS DIACRES DANS LE MONDE D’AUJOURD’HUI?

Des témoins qui ont fait l’expérience de Dieu; Père, Fils et Esprit-Saint. Des témoins de la rencontre du

Christ:

1. dans ses attitudes: relationnelles, intimement unis à Lui dans son offrande au Père: liturgie;

2. dans ses paroles: incarnées dans leur réalité humaine, ouverts à toute personne: Parole;

3. dans ses gestes: de miséricorde envers toute personne vivant une forme de pauvreté: charité.

Espérant que ces quelques lignes vous permettront de mieux saisir la réalité de la formation au diaconat qui

exclut, comme l’indiquent les «Normes fondamentales pour la formation des diacres», «toute préparation

hâtive et superficielle». Un temps de maturation est nécessaire pour bien préparer le futur diacre à son minis-

tère particulier de service en Église. La démarche de croissance humaine et spirituelle telle que développée

dans la formation initiale amène progressivement à une entrée en soi pour faire la «découverte de

l’intériorité [qui] se reflétera nécessairement sur sa façon d’être et de se comporter». (21)

Le diacre est ainsi

appelé à agir à partir de cette attention tournée vers l’intérieur, lieu de la présence de l’Esprit, pour produire

du fruit en abondance.

1. Congrégation pour l’éducation catholique, Congrégation pour le clergé, Normes fondamentales pour

la formation des diacres permanents, Vatican, 1998, no. 19

2. Comité des ministères de l’assemblée des évêques catholiques du Québec, Le diaconat permanent au

Québec, Fides, 2006, no. 63

3. Collection ce que dit le pape, Diacres de Jésus-Christ, Arthème Fayard, 1991, p. 75

4. Congrégation pour l’éducation catholique, Congrégation pour le clergé, Normes fondamentales pour

la formation des diacres permanents, Vatican, 1998, no. 79

5. Saint-Arnaud, Jean-Guy, CSI 62, (1992), p. 115-124

6. Cencini, Amadeo, Éduquer, former, accompagner, Éditions des Béatitudes, 2007, p. 9-12 Le proces-

sus pédagogique : éducation et connaissance de soi.

7. Comité des ministères de l’assemblée des évêques catholiques du Québec, Le diaconat permanent au

Québec, Fides, 2006, no. 61

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8. Congrégation pour l’éducation catholique, Congrégation pour le clergé, Normes fondamentales pour

la formation des diacres permanents, Vatican, 1998, no. 41

9. Diaconat aujourd’hui, Révision de vie ou relecture, pour quoi faire?, no. 142, décembre 2009

10. Revue carmélitaine de spiritualité, L’appel de Dieu, Éditons du Carmel, juin 2009, no. 275

11. Congrégation pour l’éducation catholique, Congrégation pour le clergé, Normes fondamentales pour

la formation des diacres permanents, Vatican, 1998, no. 51

12. Ibid. no. 41

13. Collection ce que dit le pape, Diacres de Jésus-Christ, Arthème Fayard, 1991, p. 25

14. Comité des ministères de l’assemblée des évêques catholiques du Québec, Le diaconat permanent au

Québec, Fides, 2006, no. 66

15. Congrégation pour l’éducation catholique, Congrégation pour le clergé, Normes fondamentales pour

la formation des diacres permanents, Vatican, 1998, no. 77

16. Ibid. no. 77

17. Ibid. no. 75

18. Ibid. no. 56

19. Congrégation pour l’éducation catholique, Congrégation pour le clergé, Normes fondamentales pour

la formation des diacres permanents, Vatican, 1998, no 25

20. Ibid. no. 26

21. Saraco Alessandro, Discernement et accompagnement spirituel dans les écrits d’André Louf, EdB,

2016

DEHORS LES CATÉCHUMÈNES! Jean-Claude Filteau, diacre

Dans l’Église primitive, et encore aujourd’hui dans les Églises orientales, une des fonctions du diacre est de

parcourir l’église, au moment de l’offertoire, en criant «Dehors les catéchumènes!». Pour la première fois,

j’ai accompli cette année ce ministère en invitant un catéchumène à quitter l’église et en l’accompagnant à la

porte, et ce, à la surprise de plusieurs. «Pourquoi exclure une personne que, pourtant, on semble vouloir ac-

cueillir?»

C’est que les temps sont en train de changer! Depuis des siècles, nous vivons en situation de chrétienté où on

est certain que toutes les personnes qui se présentent à l’église sont baptisées: à l’occasion de mariages ou de

funérailles, on tolérait la présence de protestants, eux aussi des chrétiens baptisés. Aujourd’hui, nous vivons

dans un monde moins monolithique où non seulement nous côtoyons des non-chrétiens – musulmans, juifs,

bouddhistes, athées –, mais aussi de plus en plus de personnes issues de familles traditionnellement catho-

liques, mais qui ne sont pas baptisées. Comment concilier alors solidarité et différence? L’Église primitive

avait dû relever ce défi.

La maison d’Église était le lieu où des non-chrétiens pouvaient prendre un premier contact avec la Parole,

mais surtout avec les membres de la communauté chrétienne dont ils partageaient d’ailleurs la vie au sein de

la Cité: certains devenaient des apprenants, des catéchumènes, des candidats à l’initiation chrétienne.

Mais la maison d’Église est surtout le lieu où une communauté d’initiés, de baptisés, célèbre le Mystère de

la foi. On a appris qu’un mystère c’est une vérité que l’on ne peut comprendre, mais qu’on doit croire, mais

ce n’est pas ainsi que c’était perçu aux origines. Le mystère, c’est le secret que l’on révèle aux initiés et qui

fait que les gestes posés ont un sens. Le grand Mystère de la foi, c’est l’Eucharistie, mais c’est aussi la célé-

bration des autres sacrements. Y assister sans être baptisé, c’est être témoin de gestes qui n’ont pas de signi-

fication.

Dites-vous que les catéchumènes, les apprenants, savent pourquoi on les fait sortir de l’église. Mais deman-

dez-vous si vous, vous savez bien pourquoi vous y demeurez.

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Le lien diaconal – Printemps 2017 8

SILENCE, ON PRIE ... Pierre Lefebvre, diacre

Responsable de la formation permanente

Dans quelques semaines, nous serons réunis(es) à nouveau pour notre retraite qui sera prêchée cette année

par Mme Anne Fortin sur le thème de ''Marie dans le plan du Salut''. Se posera alors

l'éternelle question du respect du silence qui demeure pourtant un ingrédient indispen-

sable à la réussite d'un tel événement.

Plusieurs personnes éprouvent des difficultés avec le silence. Le silence fait peur ... à

moi le premier. Il nous renvoie dans les lieux cachés de notre être que l'on cherche à

fuir de peur d'y rencontrer la souffrance. Le silence désoriente. Il nous ouvre sur des

espaces et des horizons qui nous déstabilisent. Le silence pose aussi l'inévitable ques-

tion de l'Autre qui est toujours présent et nous appelle à le rencontrer.

Oui, le silence fait peur. On lui préfère alors le bruit de nos bavardages souvent inutiles, de nos claviers d'or-

dinateur, de nos pas, de nos claquements de porte et de tous ces sons qui nous rassurent. On lui préfère mê-

me la distraction d'un dossier apporté secrètement du bureau pour meubler et rendre productif un espace de

temps qui serait pourtant disponible pour soi et pour Dieu. Le bruit nous rassure en effet. Le travail aussi.

Ces deux comparses sont de redoutables ennemis. Ils ne font pas de place à l'Autre et nous gardent dans l'il-

lusion du plein contrôle sur notre vie.

Êtes-vous bruit ou silence? Difficile de répondre à cette question dans le quotidien de la vie. Mais alors, en

temps de retraite, me direz-vous, plutôt bruit ou silence? La question se pose en effet parce que le silence est

nécessaire à la rencontre de soi et de Dieu. La retraite annuelle est un temps mis à part pour rencontrer Dieu.

Ce n'est pas un temps pour rencontrer les autres. Le calendrier des activités de la diaconie prévoit deux

grands temps de rencontre au cours de l'année: la rentrée de septembre et celle de janvier. De plus, chaque

rencontre de formation permanente prévoit des temps de pause où les uns et les autres peuvent échanger et

bavarder. Plus encore, le temps passé au sein des rencontres de zone favorise lui aussi des espaces de frater-

nité.

La retraite annuelle se distingue. Elle est un temps d'arrêt pour souffler, se reposer, prier, méditer, écouter la

Parole lue dans un enseignement ou proclamée devant l'assemblée dans un climat empreint de sobriété. Or,

pour faire son travail dans nos chairs et se frayer un chemin jusque dans les zones cachées de nos vies, la

Parole a besoin de silence ...

Voilà pourquoi il nous est demandé d'être les ambassadeurs et les ambassadrices du silence et d'en devenir

les amis(es). Il n'est pas exagéré de consacrer (au point même d'en souffrir un peu) l'équivalent de deux peti-

tes journées dans une année pour témoigner de la grandeur et de la valeur du silence. Le silence fait peur. Il

contient toutefois un mystère de beauté qui ouvre sur des horizons inconnus. Il faut lui faire confiance ...

Je vous invite à méditer cette invitation pour vous, pour votre voisin(e) de même que pour votre conjoint(e)

qui attend peut-être depuis longtemps de goûter à nouveau la beauté du silence.

DES MOTS LÉGUÉS

Le doute est un stérilisant tant qu’il n’a pas rencontré l’espérance.

Après 70 ans, la jeunesse est toujours en option, mais c’est à recommencer tous les jours.

La vérité ne sait naître et grandir que dans la forêt des incertitudes

Il ne faut pas, je crois essayer de répondre tout de suite aux questions les plus graves, mais laisser

«cuire» ou mariner d’abord. Il faut arriver qu’elles fassent le travail de se résoudre seule.

Gilles Vigneault

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Le lien diaconal – Printemps 2017 9

LA CULTURE PARTENARIALE: SES CARACTÉRISTIQUES

Thérèse Duval

Répondante à la condition des femmes

L’automne dernier, j’écrivais un article sur la culture partenariale en définissant les mots

afin d’avoir une saisie plus claire de cette réalité en devenir dans nos communautés et

dans notre Église diocésaine. J’écrivais donc : [en Église, de par notre baptême, «femme

et homme, chrétienne et chrétien, laïque et pasteur sommes des «partenaires, cohéritiers

du Christ (Rm 8, 17) et copartageants de la Mission» «Allez donc, de toutes les nations

faites des disciples» (Mt 28, 19)]. Je citais également des attitudes et des aptitudes pour

nous aider à développer cette culture partenariale. Je continue donc sur ce sujet de la cul-

ture partenariale.

Comment pourrions-nous caractériser la culture partenariale? Comment pouvons-nous reconnaître que nous

vivons en partenaires dans nos équipes, dans nos groupes de travail? (1)

Les quelques points suivants sont des critères caractérisant la culture partenariale.

1. La reconnaissance et le respect dans le discours, les décisions, les actes officiels et les façons de faire;

2. la possibilité d’intervenir dans l’évolution de la communauté, concernant les éléments importants de sa

gouvernance, dans le respect des valeurs authentiquement évangéliques;

3. les membres de la communauté encouragent et reconnaissent la responsabilité personnelle et

l’imputabilité dans tous les aspects de la conduite de celle-ci;

4. à tous les niveaux, les personnes mandatées favorisent les relations partenariales dans l’élaboration et la

réalisation des divers projets d’évangélisation et la gouvernance de la communauté en faisant appel à des

compétences, des attitudes, des façons de penser et des styles d’intervention appropriés;

5. dans la communauté, les personnes sentent qu’elles peuvent avoir des conversations signifiantes avec les

personnes mandatées concernant leur cheminement de vie et que cela est perçu comme étant une priorité

dans la relation;

6. les personnes sentent qu’elles sont reconnues dans leurs différences, leurs richesses et en interdépendance

dans la complémentarité des charismes, personnes distinctes et non fusionnelles; les relations sont ouver-

tes à la coopération et non seulement à la participation;

7. dans l’établissement de relations partenariales, les personnes réfèrent au même ensemble de valeurs:

a) le respect de l’autonomie dans la manière d’exercer son rôle, tout en tenant compte des rapports

d’interdépendance;

b) la compréhension mutuelle des différents charismes, rôles et responsabilités;

c) l’acceptation du principe de l’autodétermination et le renforcement des capacités à les réaliser;

d) l’acceptation de l’égale dignité des personnes comme êtres humains et, par conséquent, de l’égalité

des sexes;

e) le droit à l’information et le droit à l’intervention.

Il est fort possible que nous puissions nous reconnaître comme groupes, comme équipes pastorales, comme

communautés dans certaines de ces caractéristiques, peut-être sommes-nous questionnés par d’autres as-

pects? Il faut changer nos habitudes et c’est parfois un défi à relever. Avançons en mettant notre confiance

en Celui qui nous guide. Je reviendrai dans un prochain article sur les caractéristiques d’une relation entre

partenaires en Église.

(1) Inspiré du document: Faire route ensemble vers une culture partenariale en Église, cahier d’animation et

d’accompagnement, Comité de soutien au partenariat hommes et femmes en Église, Assemblée des évêques catholiques

du Québec, février 2013, p.31, annexe 6

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Le lien diaconal – Printemps 2017 10

L’AGNEAU DANS LA SYMBOLIQUE CHRÉTIENNE Ronald Masson diacre

Introduction

Dans la liturgie de la Parole de Dieu du 2e dimanche de l’année liturgique en cours sur le baptême de Jésus,

on mentionne souvent le mot «Agneau de Dieu»; au moment de la salutation d’entrée par exemple: «Que

Jésus, l’Agneau de Dieu, soit avec vous.»; ou encore dans la prière pénitentielle: «Seigneur Jésus, Agneau de

Dieu humilié, mis à mort… Vainqueur de la mort… glorifié dans les cieux» dans la proclamation de

l’Évangile et de façon particulière au moment du rite de la communion lors de la présentation de l’Hostie par

le prêtre ou le diacre: «Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde». Dans la liturgie eucharis-

tique, le mot agneau est non moins aussi toujours associé au mot sacrifice, celui du Fils de Dieu, de Jésus, de

l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. En voici quelques exemples: « Accepte, Seigneur, notre

sacrifice, et, dans un prodigieux échange, nous deviendrons semblables à ton Fils (Jésus l’Agneau de Dieu)

en qui notre nature est unie à la tienne. » « Regarde, Seigneur, le sacrifice de ton Église, et daignes-y recon-

naître celui de ton Fils (Jésus l’Agneau de Dieu) qui nous a rétablis dans ton Alliance…» «Et maintenant

nous te supplions, Seigneur; par le sacrifice qui nous réconcilie avec toi, étends au monde entier le salut et

la paix.»

Bien que l’on ait souvent entendu ces deux mots au cours d’une Eucharistie, sait-on vraiment leur pleine

signification? Peut-être pas vraiment. Leur explication est d’autant plus importante qu’elle serait une clé

pour mieux comprendre le grand Sacrifice de la Messe ou Eucharistie. Pour mieux en saisir le sens, à

l’approche de la fête de Pâques, il me semble à propos de définir davantage la notion de sacrifice en lien

avec le symbolisme de l’agneau.

Le sacrifice

– Le sacrifice à l’époque des peuples anciens Le sacrifice a toujours jalonné l’histoire de l’humanité et des

peuples anciens. Après avoir réalisé l’existence d’une divinité à l’origine de tout ce qui existe, le but du sa-

crifice était de traduire leurs sentiments religieux à cet égard afin de communiquer, communier avec elle, lui

dire merci et surtout lui offrir des offrandes en sacrifices pour qu’en retour, elle leur soit favorable. Les of-

frandes étaient variées: produits de la terre, animaux et chez certains peuples des vies humaines.

– Le sacrifice chez le peuple de l’Ancien Testament À cette époque, le peuple hébreu continue de garder

cette expression religieuse pour ses holocaustes. L’offrande offerte en sacrifice est le sang d’un animal ré-

pandu sur un autel. Pourquoi du sang? Parce que l’offrande du «sang chaud» d’un animal était une façon de

reconnaître le don de la vie qui provient de Dieu et qui lui appartient de droit, d’où l’interdiction de répandre

le sang d’un être humain. Les prêtres n’offraient donc pas le corps de la victime, mais la vie même de la vic-

time. Dans les textes de la Bible, si on prend l’habitude de remplacer mentalement le mot «sang» par son

équivalent «vie offerte», la signification du sens de la Parole de Dieu est bien plus évocatrice. Pour le peuple

hébreu, la disposition intérieure du cœur était également essentielle, car Dieu n’accepte le sacrifice que si le

cœur est capable par amour de sacrifier ce qu’il a de plus cher.

– Le sacrifice à l’époque du Nouveau Testament Au baptême de Jésus, lorsque Jean Baptiste dit à Jean et

André: «Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde», ils savent tout de suite la signification de

ces paroles et qui est Jésus parce qu’ils connaissent le symbolisme de l’Agneau lié aux saintes Écritures.

Quelles images symboliques viennent à l’esprit de ces deux futurs apôtres? Et en continuité avec l’Ancien

Testament, quelles sont celles du Nouveau Testament, en lien avec les Évangiles et la liturgie eucharistique,

qui peuvent être intéressantes à connaître?

Le symbolisme de l’agneau

– L’agneau comme animal Pour ces deux futurs apôtres (Jean et André), l’agneau est d’abord l’image d’un

animal doux et humble. Il ne se caractérise pas par sa force ou sa robustesse. Il est l’image d’une créature

faible, fragile, sans défense, sans malice, symbole d'obéissance, d’unité et d'amour. L’agneau n'est pas domi-

nateur, mais docile; il n'est pas agressif, mais pacifique; il ne montre pas les griffes ou les crocs quelle que

soit l’attaque, mais il supporte tout avec soumission.

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Le lien diaconal – Printemps 2017 11

– L’agneau comme victime rédemptrice L’agneau leur rappelle ensuite que dans les cultes à sacrifices de

tous les temps, le sang des agneaux a fumé sur le pavé de tous les temples. Il fut, par excellence, image de la

victime virginale: sa blancheur, sa grâce, son âge, le désignait à ce rôle. Dans la Bible, il apparaît sur l’autel

d’Abel comme la «première hostie», si on peut dire, que le Créateur accepta favorablement. Mais ce sont

particulièrement les paroles d’Isaïe, de Jérémie et plus tard celles de l’apôtre saint Jean qui furent appliquées

à la Personne de Jésus Christ comme des textes prophétiques annonçant son rôle de victime rédemptrice.

«Yahvé a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous. On le maltraite, et lui se soumet et n’ouvre pas la bou-

che, semblable à l’agneau qu’on mène à la tuerie» (Isaïe 63, 6,7). «J’étais comme un agneau familier que

l’on pousse à la mort». (Jr 11, 19). «J’ai vu alors un agneau qui semblait avoir été égorgé… C’est alors que

l’Agneau se présente et prend le livre de la main de celui qui est assis sur le trône. À peine l’a-t-il pris que

les quatre Vivants et les vingt-quatre Anciens se prosternent devant l’Agneau en chantant: «Tu es digne de

prendre le livre et d’en ouvrir les sceaux, car tu as été égorgé et tu as acquis pour Dieu, par ton sang, des

hommes de toute tribu et langue, de tout peuple et nation. L’Agneau sacrifié est digne de recevoir la puis-

sance, la richesse, la sagesse et la force, l’honneur, la gloire et les bénédictions.» (Apocalypse 5, 8-14).

– L’agneau immolé de la Pâque juive. L’agneau leur rappelle finalement la Pâque juive, célébration qui évo-

que la délivrance du peuple hébreu captif des Égyptiens, dont le sang d’un agneau racheta leurs vies. Ce

jour-là, Dieu ordonne à Moïse l’immolation d’un agneau par famille et précise comment cette victime doit

être consommée. «Vous prendrez un agneau mâle, sans tache, âgé d’un an, dont les os ne sont pas brisés

que vous immolerez au soir du quatorzième jour du mois; vous marquerez de son sang les deux montants et

le linteau de vos portes; puis vous mangerez la chair de l’agneau rôtie au feu avec des pains sans levain et

des herbes amères. Vous mangerez en hâte, les reins ceints, les pieds chaussés et le bâton à la main: c’est la

Pâque du Seigneur» (Exode 12) Et cette nuit-là, Yahvé frappa tous les premiers-nés égyptiens, mais les mai-

sons des Hébreux furent épargnées «par le Destructeur», à cause de la valeur rédemptrice du sang de

l’agneau qui marquait leur porte. Grâce au sang de l’Agneau pascal, le peuple hébreu est également racheté

de l’esclavage du péché.

– L’Agneau immolé de la Pâque chrétienne en continuité avec l’Ancien Testament. «Voici l'Agneau de Dieu

qui enlève le péché du monde». En entendant ces paroles, Jean et André, éclairés par l’Esprit-Saint, viennent

aussi de comprendre que Jésus est maintenant le véritable Agneau pascal envoyé par Dieu dont la mission

rédemptrice sera bien décrite dans les premières catéchèses baptismales données par les apôtres: «Jésus est

l’Agneau sans taches, c’est-à-dire sans péchés, qui rachète les hommes au prix de son sang. Il les a ainsi

délivrés de la terre, du monde mauvais adonné à la perversion qui découle du culte des idoles de façon

qu’ils puissent désormais éviter le péché et former le nouveau «royaume de prêtres», la véritable «nation

consacrée», offrant à Dieu le culte spirituel d’une vie irréprochable. Ils ont quitté les ténèbres du paganisme

pour la lumière du Royaume de Dieu: c’est là leur exode spirituel.» En continuité avec l’Ancien Testament,

il y a un parallèle intéressant à développer concernant l’offrande sacrificielle de l’agneau pascal juif pour

leur repas, et l’offrande de Jésus pour le repas eucharistique chrétien. Dans les deux cas, l’agneau est un mâ-

le, né dans une étable et sans taches noires (c’est-à-dire sans péché pour Jésus) dont les os ne sont pas brisés

(pour l’accomplissement des Écritures – Jésus n’a pas eu les os brisés), ils sont tués au crépuscule et mangés

en soirée par les convives avec des pains sans levain (la communion eucharistique pour les chrétiens), la

ceinture au rein pour signifier qu’ils sont au service de Dieu (titre que Jésus s’attribue lors de l’institution de

l’Eucharistie pour ensuite le proposer à ses disciples); les sandales au pied (pour signifier qu’ils ne sont plus

esclaves du péché), mais libres (Jésus libre de tous préjugés et devant le don de sa vie pour sauver

l’humanité), et finalement avec un bâton de voyageur en marche vers le ciel (la Croix pour Jésus et ses dis-

ciples).

– L’agneau immolé du sacrifice eucharistique La venue de Jésus marque donc la fin de l’époque de l’Ancien

Testament, car le soir du jeudi saint, Jésus instaure un nouveau sacrifice le repas pascal: celui de l’institution

de l’Eucharistie ou Saint Sacrifice de la Messe. La liturgie du sacrifice de l’Ancien Testament est le fonde-

ment de l’Eucharistie, laquelle ressemble beaucoup au repas pascal juif, mais à la différence près que

l’Agneau utilisé est Jésus lui-même qui se substitue à cet animal pour devenir la victime offerte en sacrifice

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Le lien diaconal – Printemps 2017 12

sur l’autel de la croix dont le sang répandu, c’est-à-dire la vie offerte à Dieu, nous obtient la faveur d’être

pardonné de nos péchés, réconciliés avec son Père, de communier à son amour et d’obtenir toutes faveurs

dont la vie éternelle. Dans le monde entier, on peut dire que depuis 2000 ans, 24 heures sur 24, Jésus, rendu

réellement présent par la consécration du pain et du vin, est l’Agneau de Dieu continuellement offert en sa-

crifice sur la croix, mais de façon non sanglante, pour le salut du monde. «Il est grand le mystère de la foi,

c’est pourquoi nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, et nous attendons

ta venue dans la gloire.»

– L’agneau et l’Eucharistie Après l’institution de l’Eucharistie, le début de l’Église vit donc un lien de

continuation entre l’Agneau pascal et le sacrement du Corps et du Sang du Seigneur, le nouvel Agneau du

Testament nouveau. C’est pourquoi l’Agneau devient aussi un symbole en relation avec l’Eucharistie. Dans

le premier millénaire on prenait habituellement du pain et du vin pour la consécration, mais dans certaines

églises, à la messe solennelle de Pâques, on immolait un agneau, qui était ensuite rôti, puis apporté sur

l’autel pour être consommé, et même, parfois, enfermé dans le sacrement pour être consommé à la messe

solennelle de Pâques. Pour se rappeler que Jésus mangea de l’agneau avec les Douze la veille de sa mort,

certains monastères et communautés religieuses ont gardé la coutume de manger de l’agneau pascal après la

grande messe de Pâques. Lors de la consécration, la grande Hostie déposée sur la patène représente Jésus,

l’Agneau pascal couché sur l’autel pour être offert en sacrifice. Quand les Hosties cessèrent d’être des mor-

ceaux de pain pour devenir les Hosties que nous connaissons, l’Agneau figura très souvent sur leur surface.

– L’agneau pour représenter la crucifixion symbolique de Jésus-Christ Victime expiatoire substituée à

l’humanité coupable, l’Agneau a sans aucun doute pris le premier rang parmi les symboles et les emblèmes

de la Crucifixion symbolique de Jésus-Christ. Dans l’art des catacombes, l’Agneau apparaît couché près

d’une ancre nautique. Très tôt ensuite, la Croix couronne la tête de l’Agneau. N’osant représenter Jésus sur

l’instrument du plus infamant des supplices romains, ce fut l’Agneau, son emblème de choix, qui prit sa pla-

ce au centre de l’arbre empourpré du sang rédempteur. Ce fut là, si on peut dire le premier crucifix; le pré

crucifix des chrétiens date du Ve siècle. Tout le Moyen Âge le figura, presque toujours debout, saignant à

flot de la large blessure qui ouvre sa poitrine. Cette coutume iconographique de placer l’Agneau sur la croix

persista longtemps, même après que le concile Quini Sexte, en l’an 692 décréta qu’il y avait lieu d’adopter la

figure humaine pour la réalisation des crucifix. Au Xe siècle, le concile In Trullo renouvela cette prescription

estimant que l’Agneau était insuffisant à exprimer le mystère de notre rédemption. Ce n’est qu’au 12e siècle

que ce fut une obligation de représenter le corps humain du Christ. Au cours des siècles, l’Agneau apparaît

aussi en d’autres attitudes: parfois il est debout, couché sur l’autel, étendu à terre saignant de sa blessure,

s’agenouillant au pied de la Croix, couché sur le livre aux sept sceaux; ailleurs c’est la lance qui proclame

son triomphe.

Le symbole religieux de la Croix. Depuis lors, la Croix de Jésus-Christ est certes devenue le symbole reli-

gieux le plus répandu du monde. En regardant un crucifix, deux questions se posent: «C’est qui le gars qui

est mort?» et «Pourquoi est-il mort?». Répondre à ces deux questions est au centre de l’annonce du kérygme

de la foi et de notre agir moral en lien avec notre fin dernière, car ce sont les hommes de toutes époques et

croyances qui ont besoin d’être sauvés par Jésus afin qu’ils prennent un meilleur chemin d’amour et

d’humanité. Pour l’établissement et la réalisation de ce Règne, la croix est certes le symbole religieux le plus

important de tous les temps, c’est pourquoi il ne faut surtout pas l’enlever de nos institutions québécoises en

reniant l’héritage des traditions religieuses qui sont à la source de la paix sociale que nous connaissons, des

richesses de toutes sortes et surtout de la liberté d’expression qui font l’envie des pays les plus durement

touchés par la guerre. La Croix restera toujours une réalité et une nécessité incontournable, mais combien

contestée parce qu’elle dénonce l’universalité du mal répandu sur la terre depuis Adam et Ève et accuse les

consciences ignorantes de la Vérité qui en sont la cause. «C’est qui le gars qui est mort?» et «Pourquoi est-il

mort?» Pouvez-vous adéquatement répondre à ces deux questions?

En conclusion

Après cet éclaircissement sur la notion de sacrifice en lien avec le symbolisme de l’Agneau, j’espère que

nous comprendrons mieux leur riche signification. Ainsi, la prochaine fois que vous irez à la Messe, prêtez

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une attention particulière à l’évocation de ces deux mots, car ils sont le fondement même de la liturgie eu-

charistique. L’art chrétien renferme aussi plusieurs autres compositions d’images iconographiques en lien

avec l’Agneau pour représenter le kérygme de la foi et qui auraient pu être intéressantes à développer

comme sujet, entre autres: le Christ Agneau et la lumière; l’Agneau et la pureté; l’Agneau triomphateur;

l’Agneau dominateur; l’Agneau, divin entraîneur d’âmes; l’Agneau, emblème du chrétien fidèle; ou encore

le sanglier, antithèse emblématique de l’Agneau, mais comme cet article est déjà long, il faut bien s’en gar-

der pour une prochaine fois.

UN HOMME DE SERVICE: JEAN PIERRE GUAY, DIACRE

Jacques-Denis Simard - diacre

Je connais Jean-Pierre depuis 1985. Nous nous sommes rencontrées avec nos épouses

lors de la plus mémorable période de formation au diaconat qui a eu lieu en l’année

1985. La formation initiale passait de 3 à 5 années de formation pour les candidats au

diaconat. Cette année-là, en 1985, nous étions huit couples qui ouvrions l’année de

discernement et il y en avait aussi huit qui commençaient en première année. Donc,

seize couples au total commençaient leur formation. Jean Pierre et Marcelle étaient

avec nous en discernement. Tout de suite, on s’est lié d’amitié avec Jean Pierre et

Marcelle. C’était facile. Ils ont toujours été des personnes de relations. Je sais que

Marcelle va se rappeler les beaux soupers que nous avons partagés ensemble et la joie que l’on a éprouvée à

partager la Parole de Dieu, nos cheminements respectifs, nos espoirs, notre foi et le rire contagieux. Jean

Pierre était le ricaneux, tout comme moi, et c’est Marcelle qui battait la mesure avec son humour spontané.

Que nous avons eu du plaisir lors de ces rencontres, notamment avec Gilles Lachance et Germaine! Quels

beaux souvenirs!

Ce qui m’a toujours fasciné de Jean Pierre, c’était son charisme de service gratuit et total. Le don de soi et sa

grande foi au Christ sont à mon avis ce qui le caractérise le plus. Il a œuvré beaucoup en paroisse, d’abord à

St-Nicolas qui était son lieu d’origine et d’ordination. Plus tard, il a œuvré comme diacre à la paroisse St-

Ursule et ensuite à St-Benoit. À chaque endroit, il s’est donné sans compter dans le ministère de la célébra-

tion des baptêmes, la célébration des mariages, des funérailles et autres services. Jean Pierre et Marcelle ont

œuvré au mouvement du Cursillo pendant de nombreuses années. D’ailleurs, Jean Pierre a été animateur

spirituel diocésain du Cursillo et a été membre du trio pendant deux mandats. Je reviens avec son charisme

du service, car Jean Pierre, peu importe l’endroit où il allait, il s’offrait à l’église locale pour servir. Dans la

région de Charlevoix en vacances ou à son chalet, il s’offrait pour animer des célébrations de la Parole dans

les campings et dans les paroisses de Baie St-Paul, St-Aimé des Lacs et de La Malbaie. Jean Pierre s’est

beaucoup impliqué au niveau de la formation continue avec Marcelle.

Jean Pierre était un homme bon, généreux, doux, patient, homme d’écoute, époux et père. La famille, Mar-

celle, ses enfants et petits-enfants et la communauté diaconale perdons beaucoup par ce décès subit.

Je termine en citant ce texte de Marc: «Car celui qui veut sauver sa vie la perdra; mais celui qui perdra sa vie

à cause de moi et de l’Évangile la sauvera.» (8, 35)

Jean Pierre a donné sa vie pour le Christ. Il avait aussi adhéré au don d’organes pour permettre à d’autres

humains de vivre plus longtemps. Le jour même de son décès, deux personnes ont pu bénéficier d’une trans-

plantation d’un rein et du foie de Jean Pierre. Voilà un don généreux qui permet à la vie de se poursuivre.

Louons le Seigneur pour tout ce que Jean Pierre a été dans sa Vie, pour son épouse, ses enfants, petits-

enfants, pour le peuple de Dieu.

Faire parvenir les articles pour le prochain journal

au plus tard le lundi 11 juin 2017 à l’adresse ci-dessous.

[email protected]

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Le lien diaconal – Printemps 2017 14

MAURICE D’AMOURS, UN DIACRE AU CŒUR D’APÔTRE

Guy Boily, diacre, Répondant diocésain

Le 27 février dernier décédait notre confrère Maurice D’Amours. Ses funérailles ont été

présidées par Mgr Louis Corriveau le 4 mars dernier. Maurice était peu connu de plu-

sieurs d’entre nous puisqu’il a œuvré principalement au Diocèse de Baie-Comeau, là où

il a suivi sa formation et exercé son ministère. Il est arrivé au diocèse de Québec depuis

quelques années pour y prendre sa retraite et se rapprocher de sa famille. Maurice mal-

gré une santé fragile avait toujours le goût de s’impliquer selon ses capacités. J`ai eu

l’occasion de le rencontrer à quelques reprises. J’ai senti chez lui le désir d’être proche

de ceux qui souffrent et des plus pauvres. Son fils rappelait qu’il aimait bien s’occuper

des malades.

La fraternité diaconale dépasse les frontières de notre diocèse pour rejoindre tous les confrères des autres

diocèses du Québec et du Canada. En ce sens il m’apparaissait important de rejoindre un collègue diacre du

diocèse de Baie-Comeau pour qu’il me parle de Maurice afin de vous le faire connaître davantage.

Monsieur Claude Leclerc, diacre à Sept-Îles a bien connu Maurice. Il me disait que ce dernier était habité

d’une foi profonde qui lui a servi tout au cours de son ministère et malgré les difficultés qui se présentaient,

il a été fidèle à son oui et à sa mission. Mais comme plusieurs d’entre-nous, il portait toujours le désir d’en

faire plus et d’avoir le sentiment de ne pas en avoir assez fait. Quand ton cœur est débordant d’amour, tu as

le goût de combler les cœurs de tous ceux et celles qui en ont besoin, faisant abstraction des limites hu-

maines. Maurice a été un diacre courageux, convaincu et déterminé. Il a œuvré principalement dans la pasto-

rale baptismale et servait comme diacre d’office. Il aimait bien la liturgie.

Maurice fut aussi un homme de famille. Son fils rappelait durant les funérailles qu’il avait de bons souvenirs

de lui lors des randonnées qu’ils ont faites ensemble.

Mon cher Maurice, tu as été un époux, un père, un grand-papa, et un diacre attentionné. Tu as toujours eu

dans le cœur le désir de bien faire, de faire de ton mieux pour rendre les gens autour de toi heureux. Tu es

maintenant auprès du Seigneur qui te dit: «Mon cher Maurice: mission accomplie. Repose en paix.»

.

Cinq ans

François Côté

Dix ans Bertrand Bolduc

Ronald Masson

Quinze ans Luc Beaudin

Donald Rouleau

Jacques Bourgault

Bernard Labrecque

Louis Savard

Vingt-cinq Normand Haché

Benoit Fournier

Vingt ans Jacques Darveau.

Trente-cinq Michel Grenier

Ghislain Beaulieu

Claude Laliberté

Pierre –Julien Roberge.

Quarante ans Fernand Coulombe

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Le lien diaconal – Printemps 2017 15

«Ayant beaucoup reçu, ils donnèrent leur tour ... dans la joie»

Pierre Lefebvre, diacre

Responsable de la formation permanente

Depuis quelque temps, les membres du Comité diocésain du diaconat permanent (CDDP) sont confrontés à

la problématique du renouvellement des responsables des différentes instances du diaconat. Des diacres,

certains accompagnés de leur épouse, œuvrent au sein du comité de la formation initiale et de celui de la

formation permanente ou à d'autres instances afin de fournir l'encadrement nécessaire à la formation des as-

pirants et des candidats au diaconat permanent de même qu'à leur formation permanente une fois ceux-ci

ordonnés ou agir dans des fonctions de représentation et de coordination auprès de l'Évêque. La fin des man-

dats, le vieillissement de plusieurs d'entre nous de même que la récente vague de décès font en sorte que la

relève des comités s'avère maintenant un enjeu majeur pour le CDDP. L'avenir de ces comités passe d'abord

par une prise de conscience que chacun d'entre nous a une responsabilité à cet égard. Une fois ordonné, le

diacre ne peut limiter son ministère aux engagements formulés dans sa lettre de mission. Il est diacre en tout

temps et il est normal qu'il apporte à son tour, selon ses disponibilités et ses charismes, sa contribution au

développement et à la mise en valeur d'un ministère essentiel à la vie de l'Église. Ayant beaucoup reçu, le

diacre est appelé à nouveau à donner par amour de Celui qui l'a consacré ministre. L'enjeu est grand. Mais

avant de donner, le diacre doit encore une fois discerner. Discerner sa réponse en fonction certes de ses dis-

ponibilités, de ses charismes et de ses compétences, mais aussi en fonction de son souci premier de remplir

ce service dans un esprit de gratuité et de collaboration pour assurer la continuité et l'avenir de ce ministère

spécifique. Pour ce faire, il doit consentir à comprendre le mandat et la vision du comité dans lequel il est

appelé à travailler. Enrichi, comme la plupart de ses confrères, de l'expérience acquise par quelques années

dans le ministère actif, il apportera ainsi sa contribution dans un esprit de collaboration et d'humilité. Au

cours des prochaines semaines, certains d'entre vous seront peut-être interpellés en ce sens. Puisse le Sei-

gneur raviver en vous la grâce reçue au moment de votre ordination et faire de vous des serviteurs habités

par le désir profond de transmettre à leur tour le feu et la joie de servir l'Église et le monde dans ces fonc-

tions d'encadrement et de conseil. Par ailleurs, selon les besoins et les situations, certaines épouses de diacres

ainsi que des collaboratrices de longue date sont appelées elles aussi à jouer un rôle au sein de ces comités et

à apporter leur couleur particulière.

SITES À EXPLORER https://fr.zenit.org/articles/le-diacre-permanent-sacrement-du-service-de-dieu-et-des-freres/

http://jyfortindiacre.blogspot.ca/

En guise de sommaire

1. Tourloutorial – Yvon Matte 2

2. Mot de Mgr Louis – Mgr Corriveau 3

3. Hommage aux jubilaires – Monique Lefebvre et Guy Boily 4

4. La formation initiale – André Boileau 5-7

5. Dehors les catéchumènes – Jean-Claude Filteau 7

6. Silence on prie – Pierre Lefebvre 8

7. La culture partenariale: ses caractéristiques – Thérèse Duval 9

8. L’Agneau dans la symbolique Chrétienne – Ronald Masson 10-13

9. Un homme de service: Jean-Pierre Guay – Jacques-Denis Simard 13

10. Maurice d’Amours un diacre au cœur d’apôtre – Guy Boily 14

11. Ayant beaucoup reçu, ils donnèrent leur tour… dans la joie – Pierre Lefebvre 15

12. Bibliothèque diaconale – Rémy Gauthier 16

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Le lien diaconal – Printemps 2017 16

DÉMARCHE POUR LA PRÉPARATION DES FUNÉRAILLES D'UN DIACRE Adopté au C.D.D.P. 27 octobre 2016

DU CÔTÉ DE LA FAMILLE

Un membre de la famille appelle le répondant diocésain du diaconat permanent, M. Guy Boily, tél.: 418-

839-4760 ou le secrétaire diocésain du diaconat permanent, au 418-661-1211, poste 346.

DU CÔTÉ DU DIOCESE

Objectif

Aider et soutenir l'épouse et la famille à planifier les funérailles du diacre.

Démarche de préparation

1. La personne qui reçoit l’appel téléphonique, soit le répondant ou le secrétaire, contacte immédiatement la

secrétaire des Ressources humaines du diocèse par téléphone au 418-688-1211, poste 348. Cette dernière

informe l’évêque répondant du diaconat permanent.

2. Dans l’immédiat, le répondant diocésain de concert avec l’évêque, le curé et la famille, précise: la date,

l'heure, le lieu des funérailles et l'évêque-président des funérailles.

3. Le répondant diocésain appelle le cérémoniaire pour l'informer des décisions prises.

4. Le plus rapidement possible, le cérémoniaire organise la rencontre préparatoire avec la famille et le curé

de la paroisse où seront célébrées les funérailles.

5. Le cérémoniaire rejoint par la suite les divers intervenants : responsable de la chorale, témoins de la fa-

mille et du diaconat, sacristain, lecteurs, servants et ministres de la communion. Si ce n’est pas lui qui le

fait, il s’organise pour être informé des échanges avec chaque instance.

6. Le cérémoniaire prépare le cahier du président en tenant compte, si possible, des vœux du défunt ou de la

famille et répartit les tâches particulières, en collaboration avec la famille.

Il fait parvenir le cahier à l'évêque-président des funérailles.

Il en fait parvenir une copie au répondant diocésain, à la famille, à la chorale et aux intervenants qui

en ont besoin.

Il prépare, en accord avec la famille, une animation de prière au salon avec le responsable de la zone

du diacre décédé ou son délégué.

7. Le jour des funérailles, le cérémoniaire se rend à l'église une heure avant le début de la célébration pour la

vérification et la mise en place des divers éléments des funérailles.

DÉMARCHE SUGGERÉE POUR LES FUNÉRAILLES DE L’ÉPOUSE D’UN DIACRE.

L’engagement qu’une épouse prend, lors de la formation de son époux au diaconat et son acceptation à

l’ordination de celui-ci, est un engagement qui se doit d’être souligné lors du décès de celle-ci.

Comme épouse, elle a accompagné son époux de différentes manières, par différents engagements, que ce

soit au niveau diocésain, dans la communauté chrétienne, par la prière ou une présence plus discrète.

Aussi, le comité du diaconat permanent reconnaît l’importance de souligner sa contribution à la vie diaco-

nale, lors de son décès, en accord avec la famille.

À cette fin le comité du diaconat permanent suggère:

a) de présenter un court hommage pour souligner le «oui» de cette épouse;

b) que la prise de parole soit faite de préférence par l’épouse d’un diacre de la zone ou de la région, si-

non par un diacre ou le président d’assemblée;

c) que les épouses de diacre entrent avec leur mari dans la procession d’entrée et sortent en même temps

qu’eux.

NOTE:

Vous êtes invités à garder ces démarches à portée de main et avertir les membres de votre famille.