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Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010 - 1 Le Le L L Le L Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le L L Le Le Le Le L L L L L Le e L L L L Le Le Le Le L L L Le e e Le L L L Le L L Le e Le Le Le L L L Le L L Le L Le Le L Le L Le Le e Le e J J Jou Jou Jou Jou Jo Jou Jou Jou Jo Jo Jou Jou ou J J Jou o Jou Jou Jo Jou Jo J Jo Jo Jou o o Jou Jou ou Jo o ou u u u ou ou u u u ou u o o rna rna r rna rna rna rna na rna rna rna rna na n rna rna rna n rna rna rna rn rn r r rna rn rna rna r rna rn rna rn r rn n rn na na a rna r rn n ld l d l d l d l d l d l d l ld l d l d l d l d d d d ld l d l d l d l d de eT e T e T e T eT e T eT e T T e T eT T e T e T eT e T eT T T eT T eT T T eT e e e e T Tra r r ra ram ram ram ra a ram ram am am ra ram ra ram a am m ram ram ram ram m r e n e n e n e en en e n en e n n e e en e n e n e e numé u um umé umé umé u ro r ro 40 40 0 -s - septembre 2010 - 1 Numéro 40 - septembre 2010 LE CERCLE MISE SUR LE PHOTOVOLTAÏQUE Page 6 TOUS MOBILISÉS POUR LES RENCONTRES INTERNATIONALES DES SALARIÉS AGRICOLES Page 12 LA RÉDUCTION DES COÛTS PASSE AUSSI PAR LE CARBURANT Page 13 ANCEMA - BCMA - FNASAVPA - FNGEDA Page 4 Page 4 En route vers En route vers « « l’agriculture l’agriculture écologiquement intensive écologiquement intensive » »

Journal de Trame n°40

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Toutes les actualités de Trame et de ses réseaux

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Page 1: Journal de Trame n°40

Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010 - 1Le Le LLLeLLeLe LeLeLeLe Le LeLeLeLeLeLe LLLeLeLe LeLLLLLLeeLLLLLeLeLeLeLLLLeeeLeLLLLeLLLeeLeLeLeLLLLeLLLeLLe Le LLeLLe LeeLe e JJJouJouJouJouJoJouJouJouJoJoJouJououJJJouoJouJouJoJouJoJJoJoJouooJouJououJooouuuuououuuuouuoo rnarnarrnarnarnarnanarnarnarnarnananrnarnarnanrnarnarnarnrnrrrnarnrnarnarrnarnrnarnrrnnrnnanaarnarrnn l dl dl dl dl dl dl dll dl dl dl dl ddddl dl dl dl dl ddee Te Te Te Te Te Te Te T Te Te TTe Te Te Te Te TTTe TTe TTTe Te eee TTrarrraramramramraaramramamamraramraramaammramramramrammr e ne ne nee ne ne ne ne nneee ne ne nee numéuumuméuméuméu ro rro 40 40 0 - s- septembre 2010 - 1

Numéro 40 - septembre 2010

LE CERCLE MISE SUR LE PHOTOVOLTAÏQUEPage 6

TOUS MOBILISÉS POUR LES RENCONTRES INTERNATIONALES DES SALARIÉS AGRICOLESPage 12

LA RÉDUCTION DES COÛTS PASSE AUSSI PAR LE CARBURANTPage 13

ANCEMA - BCMA - FNASAVPA - FNGEDA

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En route vers En route vers «« l’agriculture l’agriculture écologiquement intensive écologiquement intensive »»

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2 - Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010

« Utile »Trame, comme organisme agricole, a vocation d’être utile. Utile n’est pas un mot très sexy ou en vogue. Le terme utile s’oppose à inutile et futile. Trame se doit d’être utile.Utile, pour qui ? Pour quoi ?D’abord, Trame souhaite être utile aux adhérents de réseaux et membres historiques de Trame. Ensuite nos actions d’innovation et de développement ont pour vocation d’être utiles à l’agriculture française dans sa globalité et donc à tous les agriculteurs, agricultrices et salariés agricoles.Etre utile est une ambition exigeante. Cela demande une capacité d’adaptation aux évolutions. Tout comme

les outils de travail du sol ont évolué à travers les années, les structures au service de

l’agriculture doivent constamment se remettre en cause et s’adapter aux

nouveaux contextes.C’est dans cette logique que

Trame sera amené à évoluer tout en restant fi dèle aux valeurs humanistes qui l’animent.La mise en place du réseau social des associations de développement agricole et rural qui sera prochainement ouvert sur Internet, le redéploiement des ingénieurs référents en région et l’intensifi cation de la transversalité des actions entre réseaux (Ancema, Bcma, FNAsavpa, FNGeda)

font partie des défi s que Trame souhaite réussir pour continuer a être utile pour le plus grand nombre…

Fédération Nationale

Le Journal de Trame est une publication trimestrielle éditée par Trame.6, rue de La Rochefoucauld, 75009 ParisTél : 01 44 95 08 00 - Fax : 01 40 74 03 02E-Mail : [email protected]

www.trame.orgDirecteur de la publication : F.-X. DelépineRédacteur en Chef : C. LeschieraComité de rédaction : S. Gabriel, L. Jérôme, V. Drocourt, P. Van KempenDépôt légal : 3e trimestre 2010Réalisation graphique : Tomcat - RocquencourtImpression : Le Bon Caractère - Tourouvre - ISSN : 1626-7281Crédits de couverture : Trame - Fotolia

Réalisation : TRAME, avec la participation financière du compte d’affectation spéciale pour le développement agricole et rural géré par le ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche

3 LA PAROLE À… ■ « Concilier techniques conventionnelles, et écologie de production »

4 INITIATIVES ■ FRGeda Pays de Loire – En route vers LOCALES « l’agriculture écologiquement intensive » ■ FRAsavpa Picardie - Relancer une

FRAsavpa grâce aux NTIC ■ Cercles d’échanges Charente-Maritime

– Le Cercle mise sur le photovoltaïque ■ CRDA du Bocage - Des envoyés spéciaux

manchois en voyage méthanisation ■ FRAsavpa Nord-Pas-de-Calais - Terres

en fête, un vrai succès pour l’Asavpa de Nord-Pas-de-Calais

■ Asavpa Marne - L’Asavpa de la Marne ■ Ceta du Pays d’Aubagne - Le Ceta

partenaire de Travaux de l’Inra sur les variétés d’olivier

■ FDGeda Ardennes - Etre efficace sur son exploitation

10 FICHE ■ Les 5 Pourquoi pour identifier ses MÉTHODE valeurs11 LA VIE DES ■ FNGeda – L’avenir de l’échelon régional FÉDÉRATIONS pour le réseau des groupes. ■ Les 3 jours des Présidents 2010 sous le

signe des partenariats ■ FNAsavpa – Mobilisez-vous pour les

Rencontres internationales des salariés agricoles

■ Ancema – La réduction des coûts passe aussi par le carburant

14 TRAME ■ Appui à l’innovation et travail en réseau : ACTUALITÉS deux atouts de Trame et de ses

adhérents à valoriser et développer à tous les niveaux

16 REPÉRÉ POUR VOUS16 MOUVEMENTS

iSOMMAIRE

FIPA

Karen Serres, présidente de Trame

Page 3: Journal de Trame n°40

Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010 - 3

Michel Griffon, directeur général adjoint de l’Agence Nationale de la Recherche«

 Concilier techniques conventionnelles, et écologie de production »

Qu’est-ce qui vous a amené à travailler sur l’agriculture écologiquement intensive ? Je travaille sur cette problématique de-puis  1994, suite à une participation à un groupe de réfl exion internationale sur l’ave-nir de la recherche agronomique. A l’époque nous parlions de «  révolution doublement verte », verte comme la première révolution verte (semences sélectionnées, engrais, po-litiques agricoles de soutien), et verte aussi comme l’écologie. Nous avons créé le terme « écologiquement intensif » lors du Grenelle de l’Environnement. Il est plus explicite que « révolution doublement verte ».

Comment défi nissez-vous l’agriculture écologiquement intensive (AEI) ? On dit qu’une agriculture est intensive en main-d’œuvre quand elle recourt beaucoup au travail manuel, intensive en capitaux quand il faut beaucoup d’immobilisations, intensive «  tout court  » quand il faut beaucoup d’in-trants. « Intensive en écologie », signifi e qu’il faut beaucoup utiliser les mécanismes écolo-giques pour les faire produire, par exemple renforcer la fertilité naturelle des sols, utiliser les lois de la nature pour contrôler les mala-dies et ravageurs. Ce n’est pas exclusif de l’utilisation de techniques conventionnelles, mais elles passent après et doivent être com-patibles avec les raisonnements écologiques. Par exemple, mieux utiliser les capacités orga-niques des sols n’est pas compatible avec le labour, mais compatible avec un travail super-fi ciel. Autre exemple, on privilégie la lutte bio-logique mais sans s’interdire de recourir à des pesticides (en quantité beaucoup plus limitée) quand il n’y a pas d’autre solution. En ce sens, le terme « écologiquement intensif » a aussi été compris comme une conciliation entre les techniques conventionnelles et l’écologie, ce qui est diffi cile mais constitue un objectif qui fait bouger les comportements.

Qu’est-ce qui est nouveau par rapport à la conception actuelle de l’agriculture fran-çaise ? Ce qui est nouveau, c’est d’inscrire les choix techniques dans le respect des lois de la na-ture, tout en utilisant celles-ci de façon maxi-male pour produire. De même, la nouveau-té vient du fait que ce qui est proposé est souple. Il y a de nombreux modèles, de nom-breuses techniques et tout doit être pensé avec une intelligence « plus intensive » qu’en utilisant les recettes conventionnelles.

Comment un agriculteur passe t-il d’une agriculture conventionnelle d’aujourd’hui à l’AEI ? Dans beaucoup de cas, c’est l’abandon du la-bour (très couteux) qui est le point de départ. Dans d’autres cas, c’est la volonté de dimi-nuer fortement les traitements. Les voies de transition sont nombreuses. La hausse future des prix de l’énergie, des engrais (N et P), la pression sur les traitements, le changement climatique…, beaucoup de variables vont modifi er considérablement les conditions de production dans le futur. Il y a certes du temps, mais il faudra s’adapter. Dans l’avenir, tabler sur l’amplifi cation de la productivité naturelle et sur l’agriculture durable est un calcul prometteur.

Des travaux de groupes de développe-ment peuvent-ils permettre de progresser plus rapidement vers l’AEI ? Oui, sur l’abandon du labour, la mise au point de techniques culturales simplifi ées, la transi-

tion vers le semis direct et la maîtrise de ad-ventices, la réduction des phytosanitaires, les mélanges de variétés et les peuplements op-timaux, l’économie de l’eau, l’aménagement du parcellaire pour mieux gérer les circuits hydriques et mieux exploiter la biodiversité… Mais la priorité est à la maîtrise des mauvaises herbes et aux alternatives aux phytosanitaires.

Quel type d’appui, de conseil, ces groupes de développement ont-ils le plus besoin pour avancer sur ce sujet ? Il faut beaucoup d’expérimentation lo-cale, d’échanges et discussions, comme au temps des pionniers des Ceta. Les groupes de développement agricole sont des struc-tures tout-à-fait appropriées pour cela. Les Chambres d’agriculture doivent évoluer, ainsi que les coopératives.

A Trame, il y a un réseau de salariés de la production agricole. Ont-ils un rôle à jouer dans la mise en œuvre d’une AEI ? Il faut que les organisations de l’agriculture mettent au point les formations profession-nelles pratiques qui sont nécessaires. Le tra-vail en agriculture écologiquement intensive est plus précis, plus raisonné. Il demande une préparation.

Quelles peuvent être les synergies entre les Geda, leur fédération nationale et l’As-sociation internationale pour une agricul-ture écologiquement intensive que vous présidez ? L’Association AEI (www.aei-asso.org) a essen-tiellement pour but de diffuser des idées et mettre en relation ceux qui innovent. D’autres le font comme l’association BASE et le site agri-culture de conservation (www.agriculture-de-conservation.com). L’AEI est une plateforme de débat. Son action se fait sous deux formes : un site web (qui en est à son début), et des rencontres annuelles (28 et 29 octobre à l’Esa d’Angers). Un de nos buts importants est de mettre à disposition de tous des informations issues du monde de la recherche. Mais aussi de faire remonter les questions et les expériences des uns et des autres à la recherche. ■■ Propos recueillis par Adrien Boulet, Trame

iLA PAROLE À…

Michel Griffon, agronome et économiste, est directeur général adjoint de l’Agence Nationale de la Recherche. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « Pour des agricultures écologiquement intensives » (éditions de l’Aube, 2010), et de « Nourrir la planète » (Odile Jacob, 2006), et il préside l’Association internationale pour une agriculture écologiquement intensive.

Michel Griffon, directeur de l’ANR.

POUR EN SAVOIR PLUSwww.aei-asso.orgwww.agriculture-de-conservation.com

Page 4: Journal de Trame n°40

4 - Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010

iINITIATIVES LOCALES

Le concept de l’Agriculture écologiquement in-tensive (AEI) vise la construction des systèmes de

production de demain : des exploitations rentables, productives, et respectueuses des ressources natu-relles pour répondre aux préoccupations telles l’aug-mentation de la demande agricole mondiale, la raré-faction des terres arables disponibles et des énergies fossiles. Pour Michel Griffon*, l’agriculture peut rele-ver ces défi s à condition « d’intensifi er les processus naturels des écosystèmes exploités ». Par exemples, enrichir les sols en matière organique et améliorer leur structure et leur fertilité, développer les couverts qui valorisent la biomasse produite, cultiver les habi-tats des auxiliaires des cultures…

Le projet « Les groupes et l’agriculture écologique-ment intensive » mené par la FRGeda Pays de Loire et Trame a pour objectif de faire partager auprès des agriculteurs ligériens des expériences innovantes autour de la démarche agriculture écologiquement intensive.Plusieurs actions complémentaires sont prévues  : formations d’agriculteurs, liens avec des projets de recherche, repérage d’actions collectives innovantes et évaluation, et enfi n diffusion et communication des résultats obtenus.Il s’agit pour ces agriculteurs de rechercher les pistes porteuses de changements pour construire des sys-tèmes d’exploitation durables, et de se retrouver dans la vision de leur métier d’agriculteur par l’au-tonomie de décision et l’innovation. En s’appuyant sur des échanges de pratiques, l’audition d’experts, ou encore sur la posture d’agriculteur-chercheur, les participants s’approprient les outils nécessaires pour faire évoluer leur système d’exploitation dans

la logique de l’agriculture écologiquement intensive. Chaque groupe suit 7  jours de travail collectif au cours de l’année 2010.Le lancement de ce projet fait écho au choix de la FNGeda d’identifi er les agricultures écologiquement intensives comme axe d’action prioritaire : un groupe de travail national en explore les modalités et pers-pectives.

■ Adrien Boulet, Trame

* Instigateur de ce concept, il est l’auteur de «  Pour des agricultures écologiquement intensives  » aux éditions de l’Aube. Il est Directeur général adjoint de l’Agence Natio-nale de la Recherche.

Depuis le printemps, trois groupes d’agriculteurs (Sarthe, Vendée, Maine-et-Loire) suivent une formation expérimentale reconnue d’intérêt régional par VIVEA (AFIR). Ils explorent ensemble ce que l’agriculture écologiquement intensive représente pour eux sur leur exploitation.

FRGeda Pays de Loire

En route vers « l’agriculture écologiquement intensive »

Le groupe Agriculture écologiquement intensive de la Sarthe lors d’une observation in situ en juin 2010.

ContactFRGeda Pays de LoireTél. : 02 41 96 76 90

Tram

e

Trame a recruté un chargé de mission national, Adrien boulet, pour accompagner les actions qui se placent dans cette approche : les solutions seront multiples pour s’adapter aux contextes différents. N’hésitez pas à le contacter pour avancer sur ce su-jet ou construire une formation similaire

ContactAdrien BouletTél. : 06 82 81 01 [email protected]

CCCCFT

TÉMOIGNAGE D’ALAIN LEBERT, AGRICULTEUR DANS LA SARTHE

« Chez moi, j’essaye de baisser le plus possible ma consommation de carburant, de produits phytosanitaires et d’engrais, tout en préservant mon revenu. J’ai fait des progrès, mais on peut aller plus loin. Les couverts avec des légumineuses améliorent mon sol et en plus, ils sont valorisés par mes animaux, qu’ils soient pâtu-rés ou fauchés. Pour moi l’agriculture de conservation et le réseau BASE ont été la porte d’entrée dans l’agri-culture écologiquement intensive. En réfl échissant bien sur ses pratiques, on peut aller toujours un peu plus loin vers un système plus respectueux de l’environnement et tout en restant aussi performant. Voire plus ! J’espère que cette formation pourra être reproductible, pour intéresser d’autres agriculteurs à notre dé-marche. Bien sûr, il y a des préoccupations différentes dans le groupe, mais en voyant les choses ensemble, on se fait avancer les uns les autres. En partageant idées et expériences, on peut construire nous-mêmes les solutions qui nous conviennent, au-delà du laboratoire. »

Page 5: Journal de Trame n°40

Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010 - 5

Après le départ de l’animatrice, la FRAsavpa de Picardie s’est un peu endormie pendant presque

2 ans. Mais au cours de l’année 2009, la volonté de quelques administrateurs a permis l’organisation d’une assemblée générale qui devait être un temps fort pour relancer la Fédération régionale.Christophe Leschiera, animateur de la Fédération nationale des Asavpa, avait accepté de participer à cette assemblée générale afi n de nous aider à défi nir des axes de réfl exion et de travail.Après un travail proposé à chaque département, une réunion du nouveau conseil d’administration a permis de faire un état des lieux de ce qui se faisait dans nos Asavpa départementales, en identifi ant les forces et faiblesses, au regard des attentes des administrateurs de la FRAsavpa.

Une ouverture sur le monde extérieurUne des attentes principales était de trouver un outil permettant à la FRAsavpa de mieux faire connaître les Asavpa auprès des salariés agricoles : en un mot mieux communiquer.Sur les 3 départements de Picardie, seule l’Aisne a un site Internet. Ce constat a amené à créer un site Internet propre à la FRAsavpa.Cette idée a vite germé avec l’aide du fi ls d’un membre du conseil d’administration qui nous a pré-senté l’ossature d’un site que nous pourrions habiller nous-mêmes pour un coût raisonnable. Or dans le même temps, Trame créait le réseau social des as-sociations de développement agricole et rural. La ré-fl exion prenait donc un autre chemin, et une question se posait : comment appartenir à un réseau Asavpa, fédérer des associations et ne pas se sentir attirer par l’approche du réseau social proposé par Trame ?

Développer une force de communication et de cohésionPartir un peu dans l’inconnu, devoir se fondre dans un moule, essayer de mesurer les risques pris en s’enga-geant dans ce projet plutôt que dans un autre bien à nous, a suscité beaucoup de questions et quelques réticences parmi les membres du conseil d’adminis-tration de la FRAsavpa Picardie.Avant de rejeter ce projet, qu’on ne connaissait pas, il était judicieux de savoir ce qu’était le réseau social. Pour cela, Virginie Drocourt, de Trame, est venue le présenter en conseil d’administration au mois d’avril

et au mois de mai. Il était alors possible de juger de l’évolution du travail de mise en place de ce réseau social.Des arguments forts ont été nécessaires pour convaincre l’ensemble des membres du conseil et vaincre certaines craintes comme la perte d’autono-mie… Après de nombreux débats, un constat a pu être fait : notre force de communication et de cohé-sion ne pouvait exister que dans le réseau au sein du-quel nous pouvions créer du contenu en toute liberté.

Le réseau social : une réponse à nos besoinsAujourd’hui, la FRAsavpa Picardie fait partie des sites pionniers du réseau social. Il nous faut maintenant défi nir le contenu du site pour répondre aux attentes exprimées par chaque département.Les projets, issus de la réfl exion des membres du conseil d’administration, ont pour but de redonner un rôle fédérateur à la FRAsavpa, ainsi qu’une im-portance dans le mouvement de régionalisation des structures agricoles et para-agricoles qui peuvent être nos partenaires, afi n d’être encore mieux connu et reconnu.La réfl exion de l’adhésion au réseau social aura aussi amené une plus grande implication des membres du conseil d’administration. Ce qui pourra être proposé demain aux salariés agricoles, internautes de la ré-gion, adhérents ou non, sera encore plus riche et plus ouvert car la FRAsavpa aura osé s’engager en reven-diquant son appartenance à un réseau.■ Joseph Alexandre, président

Aujourd’hui, dans le réseau des Asavpa, des Asavpa ou FRAsavpa peuvent être en perte de vitesse faute d’adhérents et de mobilisation des administrateurs. Certaines d’entre elles souhaitent relancer le mouvement dans leur région ou département. Mais comment faire lorsque l’association est depuis quelque temps en sommeil. Exemple en Picardie.

ContactFRAsavpa PicardieTél. : 03 23 55 29 98

FRAsavpa de Picardie

Relancer une FRAsavpa grâce aux NTIC

La FRAsavpa Picardie se lance dans l’aventure du Réseau social de Trame.

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6 - Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010

iINITIATIVES LOCALES

Cercle d’échanges de Charente-Maritime

Le Cercle mise sur le photovoltaïque

Le métier d’agriculteur s’est diversifi é notamment à travers la production d’énergies renouvelables.

Antoine Allard, président du CESAM 16*, a sensibi-lisé les administrateurs du Cemes à la question du photovoltaïque. Précurseur, il a réalisé sa première installation en 2007. Trois ans après, il nous livre ses enseignements :« Bien choisir son installateur (qualité des prestations et du matériel proposé). Préférer un artisan local avec de l’expérience et des références.La première série de panneaux que j’ai fait instal-ler présentait un défaut d’étanchéité. Il s’agissait d’un souci ponctuel de fabrication qui a été réglé à l’amiable avec le fabricant. Des solutions techniques ont été trouvées par l’installateur BIOMOTIK, ce qui garantit une parfaite étanchéité des installations.Vigilance sur les délais avant le remboursement de votre première échéance auprès de la banque. Il est recommandé de compter un délai de 9 mois entre la signature du devis et la première échéance semes-trielle d’emprunt.Bien se faire expliquer la facturation par EDF. C’est à partir de la troisième facture que tout se complique, notamment à cause de l’application d’un indice fl uc-tuant.L’assurance n’est pas obligatoire mais indispensable. Le coût d’un panneau tourne autour de 500 €. Si une tempête arrache plusieurs mètres carrés, cela peut vite tourner à la catastrophe. Il y a donc 3 types d’as-

surance à contracter : responsabilité civile, dommage aux biens et perte d’exploitation ».

Pour répondre à cette évolution sociétale et fort de l’expérience d’Antoine  Allard, le Cemes a souhaité apporter un nouveau service à ses adhérents, en les aidant dans la mise en place (avant, pendant et après) de ces projets d’avenir et a créé en 2009 un service d’accompagnement photovoltaïque. Le Cemes s’est entouré de professionnels compé-tents intervenant à chaque étape clé d’un projet, et a pris soin d’obtenir des avantages signifi catifs pour ses adhérents :

■ Sélection de 2 installateurs (ERABLE et BIOMOTIK) qui répondent aux critères du Cemes (entreprises implantées sur le territoire de façon durable, utilisant du matériel européen et proposant un service après vente).

■ Recueil des taux d’intérêt et information des ad-hérents en négociation avec leur banque. Le Cemes contribue ainsi à obtenir les meilleures conditions.

■ Partenariat avec un assureur (Groupama) pour cou-vrir les installations à des conditions attractives.

■ Suivi des adhérents une fois l’installation raccordée au réseau, notamment aide à la facturation.Par ailleurs, le Cemes incite fortement les adhérents à consulter leur comptable pour un bon montage juri-dique et fi scal des projets.

Ce service correspond à une réelle demande puisque actuellement, 36 projets sont en cours parmi les ad-hérents du Cemes et CESAM 16 dont 12 devis signés.

■ Julien Primault, animateur des deux cercles, en charge du dossier photovoltaïque

*Le Cemes travaille en étroite collaboration avec le cercle d’échanges de la Charente, le CESAM 16.

Depuis 21 ans, le Cemes (Cercle d’échanges de machines et d’entraide de la Seudre) agit pour le maintien et le développement des exploitations agricoles en Charente-Maritime. Ses actions l’ont conduit à devenir un acteur incontournable du développement local.

ContactCemes 17Tél. : 05 46 02 94 94

Chantier d’installation de panneaux solaires sur hangar agricole en Charente.

Ces

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Page 7: Journal de Trame n°40

Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010 - 7

Le CRDA du Bocage, c’est 12 GVA et 215 exploita-tions (lait), et 2  animateurs (actions techniques et

projets de territoire).En 2007, le CRDA du Bocage lance un groupe pilote ENERGIE pour proposer des actions d’économies et de production d’énergies renouvelables. Ce groupe a réalisé 25 bilans PLANET et a formé 40 agriculteurs au solaire photovoltaïque. Il est à l’initiative de l’installation de 100 pré-refroidisseurs à lait (avec EDF et le Conseil général de la Manche).Pour le groupe, Rodolphe  Cauchard et Damien  Le-bouvier témoignent au retour de leur voyage  : « L’Allemagne maîtrise la technique et est en avance sur la France (2 000 installations en 2008, 4 000 fi n 2010)

car l’Etat encourage les énergies renouvelables, dont la méthanisation, pour remplacer l’énergie nucléaire. Des aides importantes sont attribuées aux agriculteurs pour la méthanisation : contrat de 27 ans pour l’achat d’élec-tricité, aides à l’implantation de cultures énergétiques et à la récupération de chaleur… Nous étions choqués par l’utilisation du maïs pour produire du méthane ! Sans ré-cupérer toute la chaleur, quel est le bilan énergétique ?En France, les quelques unités existantes sont à l’échelle de l’exploitation (2 000  t de fumier/an). Au Pays-Bas, l’agriculteur énergiculteur traitait 11 000 t/an !Produire du méthane nécessite peu de temps  : nous avons rencontré un agriculteur allemand qui utilise le fumier de ses 20  vaches pour la méthanisation. Hors cultures, il passe 1 journée/semaine à remplir et à vider le méthanisateur et 20 mn/jour à la surveillance. Il a une bonne qualité de vie ! ».Cet hiver, le CRDA proposera à ses adhérents la visite en Vendée d’une installation. L’idée est de développer un projet collectif avec les collectivités de la Manche.

■ Catherine Brunel, animatrice projet

En juin 2010, deux responsables du CRDA du Bocage ont participé au voyage en Allemagne et au Pays–Bas sur la méthanisation par voie sèche organisé par Trame et l’Ifocap. Ils ramènent des idées et l’envie d’aller plus loin pour leur groupe.

ContactCRDA du BocageTél. : 02 33 19 02 61

Comité Régional de Développement Agricole du Bocage - Manche

Des envoyés spéciaux manchois en voyage méthanisation

Du 11 au 13 juin 2010 se tenait un événement ma-jeur dans le Nord-Pas-de-Calais  : Terres en Fête,

dont la 9ème édition se déroulait sur un espace d’une vingtaine d’hectares.

Un événement « vitrine » pour l’AsavpaL’Asavpa tenait à être présente par une animation sur la conduite du matériel agricole. Après avoir rempli un questionnaire sur la sécurité en agriculture, le concours se poursuivait par 3 exercices pratiques :

■ reculer un plateau à paille dans un couloir en arc de cercle,

■ reculer une remorque de 18 t dans un couloir en arc de cercle,

■ prendre 2 ballons de foot posés sur des pots de fl eurs et aller les poser sur deux autres pots de fl eurs, le tout avec un télescopique.Chaque candidat était accompagné lors de ses exer-cices par un responsable Asavpa. Plus de 120  per-

sonnes ont participé à notre animation : des salariés ex-périmentés, des apprentis, des étudiants et étudiantes en agriculture, des adhérentes…

Un travail d’équipeCette réussite est le résultat du travail de quelques ad-ministrateurs et adhérents, dirigés par notre trésorier, en particulier pour le transport d’une partie du matériel et par la secrétaire qui a assuré pendant les 3 jours l’accueil des candidats et la correction des questionnaires.

Un bilan positifL’Asavpa Nord-Pas-de-Calais développe depuis  2008 ces activités à l’occasion de manifestations agricoles majeures, telles que Terres en Fête (75 à 80 000 visi-teurs) et concours de labour (8 à 10 000 visiteurs). Ceci lui permet de :

■ se faire connaître auprès des salariés agricoles, ■ d’impliquer des adhérent(e)s dans l’organisation

d’une activité et de les intéresser à la vie de l’association (futurs administrateurs ?),

■ rappeler aux responsables professionnels agricoles et aux élus politiques que les salariés agricoles existent,

■ montrer au grand public une image positive de nos métiers,

■ d’établir des contacts intéressants avec des parte-naires.

■ Jean-Pierre Chivoret, président

Les Asavpa ont besoin de communiquer et de faire découvrir leur savoir-faire à un public large. Pour cela, elles n’hésitent pas à se mettre en scène lors d’événements. Exemple avec l’Asavpa du Nord-Pas-de-Calais.

ContactAsavpa Nord-Pas-de-CalaisTél. : 03 21 60 57 90

Asavpa du Nord-Pas-de -Calais

Terres en fête, un vrai succès pour l’Asavpa du Nord-Pas-de-Calais !

Epreuve pratique du concours de conduite.

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Damien Lebouvier, agriculteur à Percy, président du CRDA du Bocage et membre du groupe pilote ENERGIE.

Rodolphe Cauchard, agriculteur, président du GVA local, membre du groupe pilote ENERGIE.

Page 8: Journal de Trame n°40

8 - Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010

iINITIATIVES LOCALES

Asavpa de la Marne

L’Asavpa de la Marne se mobilise pour les Rencontres internationales

Ceta du Pays d’Aubagne

Le Ceta partenaire de travaux de l’Inra sur les variétés d’olivier

Les 28 et 29 août 2010, l’Asavpa de la Marne te-nait un stand sur l’espace Ferme de la Chambre

d’agriculture de la Marne, à la foire de Châlons. Le thème retenu cette année : la viticulture. Quelle op-portunité pour nous, pour préparer et promouvoir les Rencontres internationales des salariés agricoles 2011 !

Un événement qui tombe à pic…Pour sensibiliser un maximum de visiteurs, les admi-nistrateurs de l’Asavpa de la Marne ont envoyé aux

adhérents, bénévoles et participants aux activités de l’Asavpa, une entrée gratuite ainsi qu’une invitation à venir sur le stand de l’Asavpa de la Marne.

Deux priorités pendant ces 2 jours de foireDurant cette foire de Châlons, l’Asavpa de la Marne a mis en place une taille virtuelle grâce au Simulcep 3D du Fafsea. Objectif : initier les futurs participants à la taille « guyot simple » pour les Rencontres de 2011. A l’issue de ces 2 journées, 6 candidats ont été tirés au sort. Ils participeront aux Rencontres internationales des salariés agricoles 2011 et bénéfi cieront d’un tarif privilégié pris en charge par l’Asavpa de la Marne !Outre les viticulteurs, l’Asavpa de la Marne n’avait pas oublié le grand public puisqu’il avait l’oppor-tunité de participer à un jeu-concours. Ce jeu était présenté sous forme de questionnaire sur le vignoble champenois.Enfi n, la foire de Châlons fut l’occasion de présenter des miniatures viticoles par des passionnés qui fabri-quent eux-mêmes leurs créations !

■ Jacky Janin, président

La rénovation du verger oléicole après le gel de 1956 a parfois conduit à généraliser certaines

grandes variétés commerciales au détriment des cultivars locaux, d’où une réduction de la diversité génétique. L’engouement pour l’olivier, la politique de création d’AOC, la volonté d’obtenir des produits typés contribuent à promouvoir certaines variétés de terroir considérées jusqu’alors comme d’importance secondaire. Cependant, les qualités d’adaptation au climat, de tolérance aux ravageurs, n’ont pas toujours été prises en compte.

Retrouver puis établir la liste des variétés cultivées dans le bassin oléicole français est donc vite apparu

nécessaire pour conserver le patrimoine. Les variétés locales ou anciennes pourraient aussi avoir un avenir dans la plantation de nouveaux vergers. Pour mener à bien cette identifi cation et cette carac-térisation, l’Inra s’appuie sur un réseau national « res-sources génétiques » dont le Ceta fait partie. Dans ce cadre, une collection départementale mise en place par le Ceta chez l’un de ses adhérents permet la conservation et l’observation des variétés du dépar-tement. Ce verger de 17 variétés de références sert d’arboretum des variétés locales anciennes, facilite la reconnaissance des variétés par les oléiculteurs et peut également servir de verger de pieds-mères pour la multiplication et la diffusion des variétés. Le Ceta repère aussi des variétés locales chez les agriculteurs et apporte son appui à la caractérisation.

Ce partenariat permet à des oléiculteurs passionnés de se sensibiliser au maintien de la biodiversité, de prendre part aux recherches (en fournissant du bois, en réalisant des essais, des repérages) et ainsi d’agir pour l’avenir de l’oléiculture.

■ François Veyrier, technicien

Les 4,5 et 6 mars 2011 aura lieu la 5ème édition des Rencontres internationales des salariés agricoles. 800 salariés agricoles sont attendus à Albi. Dès à présent de nombreuses Asavpa se mobilisent afin de constituer leur délégation. Cette 5ème édition ne pourra être une réussite sans le concours de l’ensemble des Asavpa du réseau. Exemple dans la Marne.

La biodiversité est un enjeu majeur à l’échelle de la planète : 2010 a d’ailleurs été proclamée « Année internationale de la biodiversité » par les Nations Unies. Depuis 2006, le Ceta d’Aubagne est partenaire des travaux de l’Inra de Montpellier sur les « ressources génétiques de l’olivier ».

ContactAsavpa de la MarneTél. : 03 26 64 95 00

ContactCeta du Pays d’AubagneTél. : 04 42 73 90 53

Les noyaux d’olive présentent des caractères discriminants. Ils renseignent la description morphologique.

Taille virtuelle avant le concours « Les sécateurs d’Or » de mars 2011.

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Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010 - 9

La FDGeda a mené une enquête auprès de 130 ad-hérents en  2009 pour connaître leurs besoins

et les actions à conduire. L’outil « Traviescope » de Trame a permis d’appréhender la perception qu’ont les agriculteurs de leur travail et vers quoi ils veulent aller. Les 5 thèmes abordés font ressortir des pistes à approfondir.Le premier sur le temps de travail fait apparaître le plus d’insatisfactions : journées trop longues ou tra-vail du dimanche sont des contraintes fortes en d’éle-vage et surtout en lait. 30 % des enquêtés mettent en évidence le problème de la charge de travail im-portante toute l’année, 50 % des enquêtés ne pren-nent pas de vacances. Parmi eux, 65 % aimeraient en prendre à l’avenir. 70 % n’ont pas recours au salariat aujourd’hui et la moitié d’entre eux ne l’envisage pas à l’avenir.Viennent ensuite les conditions de travail qui susci-tent également des demandes d’évolution : 67 % des enquêtés disent ne pas avoir une personne dans l’en-tourage pour apporter les premiers soins en cas d’ac-cident et 62 % jugent leur rémunération insuffi sante.En terme de qualité de vie, travailler à la campagne et être agriculteur apporte majoritairement satisfac-tion, mais la disponibilité pour la famille est jugée insuffi sante, le revenu n’est pas en rapport avec l’en-gagement et peu de possibilité de participer à des activités professionnelles, sportives.Concernant l’organisation et les relations dans le travail, il existe un certain défi cit de communication pour la répartition des tâches entre les intervenants sur l’exploitation. Leur travail est peu reconnu pour 2  % des enquêtés et 33 % pensent que le travail en commun avec d’autres agriculteurs n’est pas assez développé. Leur remplacement est jugé diffi cile dans 35 % des cas.Seul le thème des équipements indique une satis-faction élevée : un tiers seulement des exploitations souhaite le faire évoluer. En cas de panne, 90 % des enquêtés ont des solutions d’adaptation. Le parc matériel est jugé suffi sant pour les gros chantiers et les pointes de travail. Deux tiers des enquêtés jugent important de réaliser des équipements en commun et souhaitent le développer. Le tiers restant souhaite continuer à avoir leur propre matériel.

L’enquête met en évidence que la diversité des si-tuations, suivant les productions, la taille des fermes, l’âge des adhérents, infl uence la perception sur le

travail. Les exploitations sans élevage souhaitent évoluer sur les sujets autour de l’organisation et les équipements. Celles avec élevage veulent que les évolutions à venir portent plutôt sur le temps de tra-vail.Cette diversité conforte la FDGeda à réfl échir et à explorer des fonctionnements adaptés à chaque si-tuation pour répondre le mieux possible aux choix et désirs individuels.

Un groupe de travail avec des responsables et des animateurs prépare depuis début  2010 une opéra-tion portes ouvertes dans 6  exploitations pour no-vembre. Ces dernières ont mis en place des solutions pour améliorer le travail. Une conférence sur le thème est prévue mi-décembre.Etre effi cace dans le travail tout en restant effi cace économiquement (organisation entre associés, délé-gation des travaux, entraide, salarié, équipements, simplifi cation des systèmes), chacun peut avoir des objectifs professionnels et personnels différents, donc des solutions différentes pour y parvenir. L’es-sentiel, c’est de les assumer pour être bien dans sa tête. Prendre du recul sur le fonctionnement de l’ex-ploitation pour clarifi er ses objectifs est essentiel. Il n’y a pas de solution miracle mais il n’y a pas non plus de bon chemin lorsque l’on ne sait pas où aller !■ Benoît Logeart, président de la FDGeda des Ar-dennes■ Claude Gérard et Daniel Louazel, animateurs Chambre d’agriculture

« Etre efficace sur son exploitation », c’est l’axe de travail qu’ont choisi la Fédération Départementale des Groupements de Développement Agricole et les GDA des Ardennes. Une enquête montre que le travail est une préoccupation majeure, surtout en polyculture-élevage.

FDGeda des Ardennes

Etre effi cace sur son exploitation

ContactFDGeda des ArdennesTél : 03 24 56 89 40

Le groupe de travail prépare un temps fort pour novembre 2010 : une opération porte ouverte et une conférence.

Le travail est une préoccupation majeure des agriculteurs ardennais, notamment sur les exploitations d’élevage.

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10 - Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010

Les 5 Pourquoi pour identifi er ses valeurs

iFICHE MÉTHODE

Quelles sont les valeurs de mon collectif ? Qu’est-ce qui est le plus important pour moi dans un projet ou dans une action ? Suis-je en phase avec mes pairs ? La méthode des 5 Pourquoi (5 P) permet d’identifier des valeurs en partant d’un questionnement sur des actions ou des objectifs que souhaitent réaliser un individu ou un collectif.

MéthodeCet outil doit être utilisé à au moins deux per-sonnes : l’une questionne l’autre qui souhaite mettre en place une action (ou atteindre un objectif).

Cas simple : d’une action, on arrive à une valeurEcrire en bas d’une feuille (par exemple au paper-board), l’action que l’on souhaite me-ner (ou l’objectif à atteindre).La personne qui questionne (si possible une personne extérieure, c’est-à-dire non concer-née par l’action ou l’objectif) pose une pre-mière fois la question «  Pourquoi veux-tu cette action ? » ou : « Qu’est-ce que va t’ap-porter cette action ? ».Une fois la réponse obtenue, la personne qui questionne écrit fi dèlement la réponse au paper-board au dessus de la première action.En partant de la réponse obtenue, elle pose à nouveau la question « Pourquoi ? » et note la réponse. Elle procède ainsi jusqu’à 5  fois en repartant toujours de la nouvelle réponse.Parfois, quand au bout du deuxième « pour-quoi  », la personne ne sait plus quoi ré-pondre, c’est que ça y est : on est au niveau de la valeur !

Exemple 1On arrive rapidement à des valeurs en par-tant d’actions (ces actions sont donc des ob-jectifs).

Cas compliqué : d’une action, on arrive à plusieurs valeursOn peut aussi être confronté à plusieurs ré-ponses à une question « pourquoi ». Dans ce cas, traiter séparément chaque réponse en appliquant à chaque fois la question « pour-quoi » (ou « qu’est-ce que cela t’apporte »).

Comment identifi er ensuite des actionsPour identifi er les actions qui découlent de cette valeur : poser la question « à quoi je ver-rai que je suis en accord avec ma valeur ? », la réponse permet d’identifi er les objectifs liés aux actions.

Exemple 21. A la question «  Pourquoi tu veux trans-mettre ton exploitation  ?  » la réponse est : « Je suis en retraite ». 2. A la question « Qu’est-ce que la retraite va t’apporter ? » la

réponse est : « J’ai du repos, j’ai assez donné, c’est essentiel, non ? » (a atteint une valeur). 3. Pour identifi er les actions qui découlent de cette valeur : à la question « A quoi tu verrais que tu as du repos ? », la réponse est « Je déménage ». Réponse a priori surprenante ! 4 et 4bis. A la question « Qu’est-ce que ça t’apporte de déménager ? », l’agriculteur ré-pond 3 choses qui ensuite, avec une nouvelle question «  pourquoi    » pour chacune des réponses, on débouche soit sur des valeurs (confort de vie, bonheur –5 et 5 bis), soit sur une action qu’il faut à nouveau creuser (5 ter, 6 et 7) avec « pourquoi » pour enfi n arriver sur la valeur « ouverture aux autres ». Comme on a trouvé les valeurs, on peut en déduire que ces actions s’apparentent à des objec-

tifs, qu’il faut maintenant formuler selon les critères de défi nition d’un objectif.

VarianteCette méthode peut éventuellement être uti-lisée seul, devant sa feuille en se demandant à soi-même « Pourquoi ? ». Même si cela est possible seul, la force de la méthode passe effi cacement par un questionnement et une reformulation extérieurs.

Précaution d’usageN’utiliser cette technique qu’avec des per-sonnes consentantes et bien leur expliquer la méthode et son objectif !

■ Frank Pervanchon

Devoirfamilial

Donde soi

Pourquoi ?En quoi est-ce vitalpour moi ?

A quoi je leverrai ?

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L’ouvertureaux

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En 2015, je transmetsmon exploitation

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Pourquoi ?En quoi est-ce vitalpour moi ?

A quoi je leverrai ?

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Exemple 1

Exemple 2

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Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010 - 11

iLA VIE DES FÉDÉRATIONS

FNGeda

L’avenir de l’échelon régional pour le réseau des groupes

Les 3 Jours des Présidents 2010 sous le signe des partenariats

La RGPP (Réforme générale des politiques pu-bliques) lancée par l’Etat dès  2007 vise à éco-

nomiser l’argent public et d’en améliorer l’effi cacité. Les réfl exions de l’APCA en concertation avec les Chambres d’agriculture ont donné naissance au pro-jet « Terres d’Avenir » qui s’articule autour du main-tien des services de proximité et de la mutualisation des compétences en région.Chaque région a élaboré un plan d’actions à mettre en place d’ici fi n 2012. Ce projet impacte l’organisation des Chambres dont le défi est de faire plus et mieux avec moins de moyens. Roland Baud a réaffi rmé le rôle des élus des Chambres qui « ont la main ». sur ce projet et sur les

choix politiques pour l’utilisation des moyens.Il a souligné la place privilégiée des groupes de déve-loppement comme lien avec le terrain et le nécessaire partenariat entre Chambres et groupes, en particulier dans les démarches d’innovation et l’élaboration de références à l’échelle de l’exploitation agricole.Les débats en ateliers ont élargi sur d’autres parte-naires (MSA, VIVEA, DRAF…) et font ressortir la vo-lonté des responsables de groupes, de FD et FRGeda de participer et d’être forces de proposition. L’éche-lon régional est un relais pertinent d’action dans cette réorganisation du développement agricole.Les responsables présents proposent de travailler sur l’identité et les projets des groupes, puis de renforcer l’échelon régional avant d’aller rencontrer les diffé-rents partenaires et de contractualiser.

■ Roland Berthelier

Nos associations de développement agricole évoluent dans des contextes qui se complexi-

fi ent. L’agriculture n’est plus seulement une affaire d’agriculteurs et de leurs organisations. Elle concerne les collectivités locales, les usagers de l’espace rural, les consommateurs.Les partenariats sont devenus vitaux pour la péren-nité des actions des associations de développe-ment  : partenariats politiques, fi nanciers, en termes de moyens humains, sur des projets ponctuels ou du long terme. En tant que responsables de ces asso-ciations, vous pouvez rencontrer des diffi cultés pour établir des partenariats. Alors c’est le moment de ve-nir aux 3 Jours !Faire le point sur ce que le groupe souhaite, prendre

conscience des opportunités qu’offre l’environne-ment au sens large, comprendre ce que le partenaire attend, établir une convention, négocier, comprendre les jeux des différents acteurs, sont autant de capaci-tés à acquérir. La session portera sur l’appropriation d’une méthode et des outils pour que les participants puissent à leur retour les réutiliser avec les administrateurs de leur association.La formation s’adresse à tout responsable ayant envie de s’investir dans le champ associatif rural (la forma-tion ne s’adresse pas seulement aux présidents).Venir tout seul, c’est bien. Venir à trois, avec son ani-mateur, c’est encore mieux, pour confronter vos idées entre vous pendant la session mais aussi pour mettre en application ce que vous aurez appris, et ainsi aider votre groupe ou votre Fédération départementale à progresser.Motiver également des jeunes, des futurs respon-sables, c’est important pour le renouvellement dans nos groupes.

■ Gilles Chauvier, administrateur FNGeda, respon-sable du comité de pilotage

La journée des Fédérations du 22 juin 2010, à la suite de l’assemblée générale de la FNGeda, a porté sur la régionalisation des services agricoles. Roland Baud, directeur général de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture, a présenté la réforme en cours devant 60 personnes. L’objectif était de permettre aux responsables de groupes et de FDGeda de connaître les réformes et les échéances pour anticiper les actions à conduire.

Les « 3 Jours des Présidents » se dérouleront le 30 nov., 1er et 2 déc. 2010 à Paris. Le thème 2010 portera sur les partenariats. Que vous soyez venus ou pas l’an dernier, le programme est accessible à tous et adapté aux situations que vous rencontrez quotidiennement.

ContactFNGedaTél. : 01 44 95 08 21

ContactFNGedaTél. : 01 44 95 08 21

Roland Berthelier et Roland Baud le 22 juin 2010.

Gilles Chauvier, le responsable du comité de pilotage des 3 Jours des Présidents.

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12 - Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010

iLA VIE DES FÉDÉRATIONS

Fédération Nationale

Mobilisez-vous pour les Rencontres internationales des salariés agricoles

Tout individu a besoin de rencontres, d’échanges afi n de s’épanouir dans sa

vie personnelle et professionnelle. C’est aus-si une des missions du mouvement Asavpa dans chaque département. Mais quelle riche idée de réunir au niveau national tous ces sa-lariés agricoles pour une manifestation origi-nale en son genre. L’édition 2011 sera placée sous le signe de la continuité mais aussi de la nouveauté.Nous vous donnons donc rendez-vous les 4, 5 et 6 mars 2011 dans le Tarn et tout parti-culièrement à Albi, reconnue récemment au patrimoine mondial de l’Unesco, pour dé-couvrir les richesses de ce département.

Les Rencontres internationales des salariés agricoles, un moment uniqueDepuis  1996, le support principal est le concours de taille de vigne. Mais au fi l du temps, ces rencontres se sont enrichies en direction d’autres secteurs de la production. 800  salariés sont attendus dont 350 concurrents pour le concours international de taille de vigne avec des délégations étrangères ve-nues de tous les coins du monde.Pour la 2ème  édition du concours de conduite, deux  épreuves pratiques et une théorique attendent les 50 premiers inscrits.Nouveauté, 16 circuits de visites seront pro-posés dès le vendredi après-midi pour dé-couvrir l’agriculture, les entreprises de pointe et le patrimoine tarnais. Cette manifestation se déroulera au parc des expositions d’Albi où vous pourrez décou-vrir une palette d’animations permanentes

ou ponctuelles sur le machinisme, la forêt, l’élevage et bien d’autres surprises. Nos partenaires auront une place importante et pourront, par leur stand, vous donner toutes les informations qui vous intéressent.6 mini forums vous seront proposés le samedi sur des sujets liés à votre vie professionnelle.Toute rencontre doit avoir son côté festif. La soirée de gala permettra de découvrir les produits du Sud-Ouest dans une ambiance chaleureuse. Un panel de confréries et de bandas donneront du rythme à ces 3  jours de fête.

Mobilisez-vous !Trame-FNAsavpa, en lien avec les Asavpa de Midi-Pyrénées, mettent tout en œuvre pour vous accueillir chaleureusement. Mais la balle est maintenant dans votre camp, il faut que tout le réseau des Asavpa et de Trame se mobilise pour venir dans le Tarn.

Nous devons prouver que nous sommes en capa-cité de mobiliser 800 per-sonnes. Déjà des Asavpa, comme la Marne, ont pris des initiatives pour recher-cher des fi nancements pour amoindrir le coût des inscriptions et des dépla-cements. Des solutions existent, n’hésitez pas à contac-

ter vos collègues des autres départements. Vous pouvez vous regrouper par départe-ments, par régions, mettre en avant votre ré-gion auprès des fi nanceurs pour venir défendre les couleurs locales… Mais l’initiative ne

dépend que de vous, responsables d’asso-ciation, et la réussite de cet événement peut avoir un impact important pour le mouve-ment Asavpa et Trame. Sans votre mobili-sation et sans votre engagement, nous ne pourrons pas réussir ces rencontres. Je suis convaincu que vous allez tout mettre en œuvre pour permettre à un maximum de personnes de venir partager ce moment pro-fessionnel et convivial.N’hésitez pas à contacter les responsables de Trame-FNAsavpa pour préparer vos dé-placements. Les bulletins d’inscription, les affi ches, les règlements des concours vous seront envoyés prochainement. N’oubliez pas d’aller voir le site Internet spécialement conçu pour l’événement : www.risa2011.fr. Il n’y a pas de véritable action sans volonté.  Je compte sur vous.

■ Michel Marcoul, président de la FNAsavpa

Les 4, 5 et 6 mars 2011, Trame-FNAsavpa, en association avec les Asavpa de Midi-Pyrénées, vous donnent rendez-vous pour les Rencontres internationales des salariés agricoles. Cet événement, destiné à mettre en valeur le savoir-faire des salariés agricoles, ne pourra être une réussite que si les Asavpa se mobilisent.

ContactTrame - FNAsavpaTél. : 01 44 95 08 20

UN SITE À VISITER

■ www.risa2001.fr« Les volontés faibles se traduisent par des discours ; les volontés fortes par des actes. »Gustave Le Bon

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Tél. : 01 44 95 08 20des actes. »Gustave Le Bon

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Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010 - 13

ContactAgri-Echanges 86Tél. : 05 49 44 74 58

Ancema

La réduction des coûts passe aussi par le carburant

Le cercle Agri-Echanges 86 organise depuis plus de 10 ans des achats groupés de carburant.

A la fi n des années  1990, le cercle organisait deux à trois commandes groupées de carburant.

Une cinquantaine d’adhérents du cercle y participait. Un appel d’offres avec mise en concurrence assurait l’optimisation des prix et des livraisons et cette pres-tation permettait de distribuer environ 150 000 litres de fi oul par an.Ce mode de fonctionnement a soulevé quelques problèmes à l’équipe du cercle, en matière d’orga-nisation et charge de travail, pour pouvoir réaliser de façon effi cace toutes les opérations nécessaires à chaque commande groupée (collecte des volumes, confi rmation des engagements, organisation des appels d’offres, négociations avec les fournisseurs, suivi des commandes et livraisons, etc.). De plus, les agriculteurs se disaient : « Pourquoi se limiter à des opérations ponctuelles ? ».C’est à partir de septembre  2002 qu’une nouvelle organisation a été mise en place  : une négociation annuelle avec un seul fournisseur et une cotation quotidienne, ce qui a permis d’avoir par conséquent des tarifs négociés tout au long de l’année.Le cercle recevait tous les jours un fax indiquant les cours du jour. Deux carburants étaient proposés : le fi oul ordinaire et le fi oul de qualité supérieure. Les adhérents passaient commande par l’intermédiaire du cercle et la livraison était garantie sous 24 h au prix préférentiel.Au fi l des années, les négociations annuelles ont apporté de nouveaux avantages aux adhérents du cercle et notamment l’avertissement infl ationniste, comme on l’a connu en 2008.Explication  : l’adhérent du cercle passe commande aujourd’hui mercredi ; si la livraison n’est pas urgente, le cercle garde sa commande jusqu’au jeudi. La com-mande est passée au prix le plus intéressant entre ce-lui du mercredi et du jeudi et la livraison à 24 h après commande est toujours garantie.Un autre avantage d’une négociation annuelle est la mise en place d’une ristourne reversée aux agricul-teurs en fi n d’année en fonction des volumes com-mandés.Au cours des trois dernières années, la quantité de carburants distribuée par l’intermédiaire d’Agri-Echanges 86 est supérieure à 3 millions de litres par an, et 350  adhérents bénéfi cient aujourd’hui de ce service. Les gains réalisés sur le prix du carburant « Agri - échanges » varient de 5 à 7 %, en fonction des périodes et des qualités de carburant, par rap-port aux prix des carburants commandés directement par un agriculteur. Pour une exploitation moyenne qui consomme 8 000 litres par an, cela représente un gain de 300 et 400 € environ avant ristourne.Les deux types de carburant sont proposés de-

puis  2002, avec l’arrivée du fi oul de qualité supé-rieure. Au niveau de l’évolution des commandes, le cercle constate qu’en 2005, la répartition était en fa-veur du fi oul ordinaire avec une proportion de 65 %, et seulement 35 % pour le fi oul de qualité supérieure. Aujourd’hui la proportion s’est inversée avec 70  % des commandes pour le fi oul de qualité supérieure. Cette inversion traduit le renouvellement d’une par-tie du parc des tracteurs au cours des cinq dernières années et les exigences des nouveaux moteurs en terme de qualité pour la combustion, le rejet de gaz polluants et la bonne tenue des systèmes d’injection notamment.Depuis 2002 et la mise en place de la cotation quo-tidienne, ce groupement d’achat a permis de distri-buer un total de 19 millions de litres de carburant aux agriculteurs adhérents du cercle.

■ Jean Luc Pérès, Trame-BCMA ■ Yannis Surry, animateur d’Agri-Echanges 86

GAZOLE NON ROUTIER

A compter du 1er janvier 2011 un nouveau gazole dit non routier entrera en vigueur. Ce nouveau gazole sera coloré en rouge pour justifi er la défi scalisation et répondra aux exigences de la norme EN 590, celle déjà utilisée pour le gazole routier. Le niveau de soufre sera de 10 ppm au lieu de 1 000. L’indice de cétane sera au minimum de 51 au lieu de 40 pour le fi oul ordinaire, et de 49 pour le fi oul de qualité supérieure. L’incorpo-ration d’esters pourra être au maximum de 7 %. Sur le site www.bcma.fr, vous retrouverez l’ensemble des informations sur ce point. Vous pourrez aussi consulter les fi ches sur les conditions de stockage et de transport des carburants.

Evolution des volumes de carburant distribués

4

3,5

3

2,5

2

2003 2004

en m

illion

s de

litre

s

1,5

1

0,5

2005 2006 2007 2008 2009

Page 14: Journal de Trame n°40

14 - Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010

Appui à l’innovation et travail en réseau : deux atouts de Trame et de ses adhérents à valoriser et à développer à tous les niveaux

iACTUALITÉS

Les textes des appels à projets du ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche donnent de précieuses indications sur les priorités de l’Etat pour orienter l’agriculture.En ce sens, j’invite toutes les personnes en responsabilité dans Trame et ses réseaux à prendre connaissance des objectifs et des thèmes de l’appel à projets de développement agricole et rural d’innovation et de partenariat pour l’année 2011.

Ces thèmes (voir page ci-contre) sont proches des préoccupations de nom-

breuses associations de développement de nos réseaux. La lecture des objectifs nous montre que nos façons de travailler en groupes, en réseaux, avec des partenaires, en cherchant toujours à innover ont un écho favorable auprès des pouvoirs publics.Forts de cela, je vous invite à être très at-tentifs aux projets que vont déposer les Chambres d’agriculture de vos régions, les instituts, etc. Là où des projets rejoignent vos axes de travail ou vos propres projets, vous pouvez être des partenaires précieux.

Les manifestations d’intérêt sont à déposer pour le 15 novembre 2010. Il est donc urgent de prendre des contacts.Nos structures ont peut-être parfois eu l’im-pression de «  râmer » à contre courant. Ce texte d’appel à projets montre qu’elles ont eu raison de persévérer. Nos associations et nos réseaux ont, aujourd’hui, une grande pertinence pour permettre aux agriculteurs, agricultrices et salariés agricoles d’innover, de s’adapter et de vivre mieux de leur mé-tier. Responsables de groupes, d’Asavpa, de cercles d’échanges, c’est le moment de vous positionner et d’agir pour que vos structures

soient vraiment au cœur du développement agricole.Etre présents comme partenaires dans ces appels à projets est aussi un moyen de pro-mouvoir l’innovation portée par les acteurs locaux.

■ François-Xavier Delépine, directeur de Trame

■ Le texte complet de l’appel à projets de développement agricole et rural d’in-novation et de partenariat 2011 est dis-ponible sur simple demande à Trame ([email protected]).

L’appel à projet Casdar : favoriser l’innovation en agriculture.

Page 15: Journal de Trame n°40

Appel à projets de développement agricole et rural d’innovation et de partenariat

RÈGLEMENT 2011

Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010 - 15

ObjectifsL’appel à projets de développement agricole et rural d’innovation et de partenariat vise à mobiliser les acteurs du développement agricole et rural (DAR) sur des actions de recherche appliqué et d’innovation.

L’objectif est de favoriser l’innovation en vue de répondre, aux enjeux de performance et de compétitivité de l’agriculture compatibles avec les principes de durabilité des pratiques agricoles confi rmées lors du « Grenelle de l’environnement », ainsi qu’aux besoins alimentaires tant en qualité qu’en quantité.

L’appel à projets devra permettre notamment : ■ d’encourager l’innovation, en explorant de nouveaux domaines, en mettant au point de nouveaux outils

ou en renouvelant les méthodes de travail et d’organisation dans la perspective d’une amélioration de la performance écologique et productive de l’agriculture,

■ de créer les conditions favorables au développement des processus d’innovation en associant autour de projets communs des acteurs de toutes les parties présentes,

■ d’améliorer l’effi cacité du dispositif de développement agricole et rural en :- confortant le travail en réseau au sein ou entre catégories d’acteurs et de territoires pour le traitement de questions transversales et le développement d’approches systémiques,- en faisant émerger les compétences dont l’agriculture aura besoin demain sur le terrain de l’innovation,

■ de proposer des outils d’aide à la décision, d’acquérir des références et de mettre à disposition les résul-tats des travaux sous une forme facilement communicable aux agriculteurs et aux acteurs du conseil agricole.

Thèmes de l’appel à projetsThème 1 : agriculture compétitive et durable

■ effi cience des intrants et adaptation des systèmes de production pour réduire les impacts sur l’environne-ment et la biodiversité, tout en permettant une bonne protection des cultures et des élevages, le dévelop-pement économique et la compétitivité des exploitations agricoles et des fi lières,

■ mieux connaître et préserver le potentiel agronomique des sols, l’impact des pratiques agricoles sur la faune, la fl ore et la microbiologie des sols,

■ maintenir et développer les capacités de pollinisation des agro-écosystèmes, ■ lever les freins au développement des espèces « orphelines » en matière de recherche dont l’intérêt éco-

nomique et agronomique est avéré.

Thème 2 : organisation économique et valorisation des productions ■ adaptation de la qualité des produits aux marchés et amélioration de l’effi cacité commerciale de l’offre

par l’organisation des fi lières sur les territoires, en particulier le développement des circuits courts (pour les produits fi nis et les approvisionnements de l’agriculture,

■ conception et élaboration d’outils et de méthodes d’observation permettant de mieux appréhender les demandes de plus en plus diversifi ées des utilisateurs de produits et de services agricoles (observatoire, construction d’indicateurs synthétiques…) notamment en terme d’affi chage environnemental.

Thème 3 : agriculture et changements climatiques ■ réduction des émissions de gaz à effet de serre pour limiter les impacts des changements climatiques, via

l’effi cacité énergétique, la production d’énergies renouvelables, le stockage de carbone dans les sols et la biomasse pérenne,

■ contribution à l’anticipation des modifi cations de pratiques, de systèmes, de fi lières et d’aménagement du territoire qui comprendront de maintenir, voire d’améliorer la compétitivité du secteur

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Y Talents de FemmesLA FDGFDAR DE SEINE-MARITIME FÊTE SES 50 ANS Vendredi 24 septembre 2010 à La Vaupalière, près de Rouen (76)Les représentantes des groupes féminins du réseau national et de l’Inter Groupes Féminins étaient les bienvenues.Le programme détaillé et présenté sur le site de la FNGeda : www.fngeda.org

■ Contacts Elisabeth Leforestier - [email protected]énédicte Auboin - [email protected]él. : 02 35 59 47 14

Y Inter Geda 2010LA PERFORMANCE PAR L’AGRONOMIELe 3 novembre 2010, de 9h00 à 18h00 au LEGTA de Somme-Vesle (51)Au programme : ateliers en matinée, vitrines en extérieur (engrais verts, façons culturales, conduite économique) et stands pour approfondir les échanges l’après-midi. Les thèmes abordés : Cultures intermédiaires et engrais verts, Fertilité des sols, Gestion alternative des adventices, bilan carbone, évolution du climat : culture et biodiversité.Les représentants des groupes de développement du réseau national sont les bienvenus.Le programme détaillé sera présenté sur le site de la FNGeda : www.fngeda.org

■ ContactsBenoît Brunsart - [email protected] Max Chauffaut - [email protected] Chambre d’agriculture de la Marne - Tél. : 03 26 64 90 15

Y EnergieUN GAZOLE NON ROUTIER POUR LES TRACTEURS

Un des objectifs de l’Europe est de parvenir à des niveaux de qualité de l’air qui n’entraînent pas d’incidence néfaste majeure ou de risques pour la santé humaine et pour l’environnement. Si le transport routier représente 20 % des émissions polluantes, une participation de tous les secteurs est demandée pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du protocole de Kyoto.

A partir de janvier 2011, un nouveau carburant diesel sera mis sur le marché français pour répondre aux exigences environnementales. Il s’agira d’un gazole non routier à faible teneur en soufre, équivalent au diesel routier utilisé pour les voitures et les camions, mais avec le rajout d’un colorant marqueur pour défiscalisation en vue d’une utilisation spécifique agricole. Tous les tracteurs récents sont équipés de moteurs qui nécessitent un fuel de qualité supérieure, avec un indice de cétane mesuré proche de 50, au lieu de 40 pour le fuel ordinaire (FOD). La teneur en souffre du FOD a bien été divisée par deux en 2008 mais elle reste encore très élevée, et peut atteindre 1 000 mg/kg. Pour répondre aux exigences européennes, le gazole non routier aura un indice de cétane calculé de 51 et une teneur en soufre de 10 ppm (10 mg/kg), soit une quantité polluante en soufre 100 fois plus faible que celle du FOD actuel.

■ Pour en savoir plus Philippe Van Kempen [email protected] - www.trame.org

Y ConcoursTROPHÉES DE L’AGRICULTURE DURABLE 2010-2011Le ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, avec le soutien financier du Crédit Agricole, organise un concours national doté de deux prix de 10 000 euros pour distinguer les démarches exemplaires d’une agriculture à la fois productive et respectueuse de l’environnement et des hommes qui la font vivre. Le jury national désignera les lauréats en janvier 2011. Les dossiers de candidature sont à déposer avant le 1er novembre 2010 auprès des Directions régionales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF).Ce concours vise à distinguer des démarches individuelles ou collectives, exemplaires d’une agriculture à la fois productive et particulièrement respectueuse de l’environnement. Les démarches candidates doivent être abouties et non des projets en cours de réalisation.Le concours comporte deux catégories :■ l’une à destination des exploitants agricoles,■ l’autre à destination des structures qui suscitent ou accompagnent les démarches des exploitants. Les démarches primées au niveau national seront choisies par un jury composé de représentants du monde agricole et de personnes qualifiées. Il réunit des experts de chacune des sensibilités du développement durable, l’économique, le social, l’environnemental.

■ Pour en savoir plus www.agriculture.gouv.fr

Y ASAVPA ■ Loiret : Daniel Beaudin remplace

Norbert Roblin à la présidence.

MOUVEMENTS