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HIVER 2015 LE JOURNAL D’INFORMATION DU CONSEIL RÉGIONAL N°55 SUIVEZ L’INFO SUR AQUITAINE.FR CRA/ALBAN GILBERT BASTIEN BONNARME Budget 2015 : la Région à vos côtés Placé sous le signe de l’emploi, de la jeunesse et des territoires, le budget 2015 tourne résolument l’Aquitaine vers l’avenir. AGRICULTURE L’installation simplifiée pour les agriculteurs La Région a voté un nouveau schéma global Installation en agriculture et propose un guichet unique pour les agriculteurs. PAGE 8 RESTAURATION SCOLAIRE On ne joue pas avec la nourriture ! La Région initie un plan d’action pour aider les lycées à s’engager dans une démarche civique et économique. PAGE 6 CRA/ALBAN GILBERT CRA/ALBAN GILBERT DOSSIER SPÉCIAL Et si l’océan était notre avenir ? Médicaments, énergies renouvelables, ressources halieutiques, industries marines, tourisme... L’océan regorge de ressources encore inexploitées. Son exploration durable et respectueuse sera, à coup sûr, la prochaine aventure humaine de ce XXI e siècle. ÉCONOMIE CIRCULAIRE La révolution est en marche Nos déchets ont une seconde vie. La Région propose une feuille de route pour inciter les industriels à réduire leur empreinte écologique. PAGE 4

Journal l'Aquitaine n°55 Hiver 2015

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Journal d'information du conseil régional d'Aquitaine. Au sommaire : Budget 2015, agriculture, econsomie circulaire, restauration scolaire, rénovation logement, orientation, formation, Ter, trains, LGV, basque, occitan

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Page 1: Journal l'Aquitaine n°55 Hiver 2015

HIVER 2015

LE JOURNAL D’INFORMATION DU CONSEIL RÉGIONAL

N°55SUIVEZ L’INFO SUR

AQUITAINE.FR

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Budget 2015 : la Région

à vos côtés

Placé sous le signe de l’emploi, de la jeunesse et des territoires, le budget 2015 tourne

résolument l’Aquitaine vers l’avenir.

AGRICULTURE L’installation simplifiée pour les agriculteursLa Région a voté un nouveau schéma global Installation en agriculture et propose un guichet unique pour les agriculteurs. PAGE 8

RESTAURATION SCOLAIRE On ne joue pas avec la nourriture !La Région initie un plan d’action pour aider les lycées à s’engager dans une démarche civique et économique. PAGE 6

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DOSSIER SPÉCIAL Et si l’océan était notre avenir ? Médicaments, énergies renouvelables, ressources halieutiques, industries marines, tourisme... L’océan regorge de ressources encore inexploitées. Son exploration durable et respectueuse sera, à coup sûr, la prochaine aventure humaine de ce xxie siècle.

ÉCONOMIE CIRCULAIRE La révolution est en marche Nos déchets ont une seconde vie. La Région propose une feuille de route pour inciter les industriels à réduire leur empreinte écologique. PAGE 4

Page 2: Journal l'Aquitaine n°55 Hiver 2015

L’AQUITAINE N°55 HIVER 2015

L’ÉDITOSOMMAIRE HIVER 2015 N°55

L’année 2015 sera à bien des égards une année char-nière pour notre région, puisqu’à compter de l’an prochain nous devrons envisager notre action sur

un périmètre considérablement élargi.Il n’est sans doute pas inutile, avant d’abor-der cette nouvelle étape de notre histoire, de nous interroger sur le sens de ce que nous avons entrepris depuis maintenant une quinzaine d’années. Une récente thèse de doctorat sur l’évaluation de notre stratégie de recherche et d’inno-vation, à laquelle nous consacrons un article de ce journal, en offre une analyse particuliè-rement intéressante.Ce que montre tout d’abord ce travail, ré-alisé dans le cadre du Groupe de recher che en économie théo ri que et appliquée de l’université de Bordeaux, c’est tout d’abord une réa li té comp-table : depuis 1998, la Ré-gion a investi 1,2 milliard d’euros au titre de la re-cherche et du transfert de technologies. L’Aquitaine est aujourd’hui, parmi les régions françaises, celle dont l’investissement en faveur de l’innovation et de la recherche par habitant est le plus élevé (29 euros par habitant contre 12,6 en moyenne).Mais le plus intéressant réside sans doute dans l’analyse des multiples effets positifs de cette politique. Effets sur la production scientifique tout d’abord : le nombre de brevets déposés a augmenté de façon spectaculaire entre 2000 et 2010 (+75 % contre 30 % ailleurs en France). L’enseignement supérieur a largement profi-té de cette dynamique : le nombre d’étudiants a littéralement explosé au cours de ces mêmes années, en particulier celui des élèves ingénieurs (+72 %). L’Aquitaine, enfin, enregistrait en 2013

le plus fort taux de croissance de création d’en-treprises, avec à la clé de nombreux emplois dans des domaines comme la R & D où notre région, autrefois mal pourvue, a largement rattrapé son retard. Surtout, les PME soutenues en matière d’innovation et de R & D par le Conseil régional ont vu leurs emplois progresser de plus de 80 % (contre 20 % dans les autres PME).Nous avons d’autant plus de raisons d’être fiers de ce résultat que, comme le montre un autre article publié dans ce numéro de L’Aquitaine, les progrès de cette économie de l’innovation se sont faits dans le respect de l’environnement :

alors que depuis 1998, les émissions de gaz à effet de serre, à l’échelle nationale, ont diminué de 8 %, l’Aqui-taine, grâce à une politique ciblée, est parvenue à les réduire de 16 %.La Région qui naîtra du rapprochement de l’Aqui-taine, du Limousin et du Poitou-Charentes, sera, elle, si différente de celle que nous connaissons et que nous avons contribué à faire prospérer. Mais elle ne sera pas moins forte, bien au contraire. De nombreuses complé-mentarités (aéronautique, maintenance, viticulture, agriculture...) nous appor-

teront des chances de succès. C’est en joignant nos forces, en partant de nos succès, en géné-ralisant notre politique collaborative avec les partenaires économiques et sociaux que nous progresserons encore. La large façade Atlantique dont bénéficiera notre future région est une chance. C’est pour-quoi j’ai lancé une action destinée à explorer, de façon durable et respectueuse de l’environ-nement, les nombreuses ressources de l’océan.

Je vous souhaite, à toutes et à tous, une excellente année 2015. //

ALAIN ROUSSET PRÉSIDENT

DU CONSEIL RÉGIONAL D’AQUITAINE

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L’Aquitaine le journal d’information du Conseil régional d’Aquitaine. Hôtel de Région, direction de la communication, 14, rue François-de-Sourdis 33000 Bordeaux – Tél. : 05 57 57 80 00. Directeur de la publication : Alain Rousset. Codirecteur de la publication : Philippe Buisson – Directrice de la communication : Pascale Groulaud – Rédacteur

en chef : Brice Ancelin – Responsable d’édition : Sébastien Blanquet-Rivière – Rédaction : Anne Chaput, Orianne Dupont, Laure Espieu, Sébastien Gazeau, Benoit Hermet, Jmlc, Marianne Peyri, Martial Peyrouny – Conception graphique et réalisation : A noir, [email protected] – Photos une : Alban Gilbert – Photographes : Bastien Bonnarme, Guillaume Bonnaud, Jean-Pierre Bost, Alban Gilbert, Hervé Lefèbvre – Impression : Lenglet – N°ISSN : 1634-2917. Journal imprimé sur du papier 57 g recyclé fabriqué à partir de pâte blanchie sans chlore, issu de forêts gérées durablement. L’usine est certifiée IMPRIM’VERT et ISO 9001-2000.

• Retrouvez toute l’actualité du Conseil régional d’Aquitaine sur aquitaine.fr • Vous pouvez également vous abonner gratuitement à la version sonore

et à la version braille du journal sur simple demande à [email protected] • Des questions, des suggestions sur votre journal d’information régional,

contactez la rédaction : [email protected]

PAGE 3 À LA UNE Budget 2015 : la Région à vos côtés

PAGE 4 ÉCONOMIE• Économie circulaire La révolution est en marche• Interview Philippe Barthomeuf,

PDG de Xamen Technologies• Innovation sociale Des projets pour

la qualité de vie des Aquitains

PAGE 5 EMPLOI/FORMATION• SPRO Une boussole

pour les jeunes et les demandeurs d’emploi

• Formations sanitaire et sociale Un enjeu pour les territoires

• Persévérance scolaire S’accrocher pour réussir

PAGE 6 DÉVELOPPEMENT DURABLE• RENO’AQT Le logement à l’heure de la transition

énergétique• Gaz à effet de serre Vers un modèle aquitain ?• Restauration scolaire On ne joue pas

avec la nourriture !

PAGE 7 TRANSPORTS• LGV L’Aquitaine se tourne

vers le Sud• Ter Aquitaine La Région

soutient les usagers mécontents

PAGE 8 AGRICULTURE• Machinisme agricole

Une filière nourrie à la recherche et à l’innovation

• Aides régionales L’installation simplifiée pour les agriculteurs

PAGE 9 CULTURE • Des souris, des hommes Un festival dédié aux

nouvelles écritures scéniques• La Bohème L’opéra près de chez vous !• Arts de la scène Festival 30/30 : pas le temps

de s’ennuyer• Audiovisuel Une semaine

à Biarritz avec le meilleur de la télé

PAGE 10• Langues régionales/

lengas regionalas/eskualde hizkuntzak Occitan : Lo cinèma version occitana ! Basque : Bultzada berri bat muga-gaindiko sorkuntza artistikoari 2015ean

PAGE 11 LA PAROLE AUX ÉLUSL’océan

2015, année charnière pour l’Aquitaine

Et si l’océanétait notre avenir ? Médicaments, énergies renouvelables, ressources halieutiques, industries marines, tourisme... L’océan regorge de ressources encore

inexploitées. Son exploration durable et respectueuse sera, à coup sûr, la prochaine aventure humaine de ce XXIe siècle.

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CAHIER SPÉCIAL ET SI L’OCÉAN ÉTAIT NOTRE AVENIR ? Médicaments, énergies renouvelables, ressources halieutiques, industries marines, tourisme... L’océan regorge de ressources encore inexploitées. Son exploration durable et respectueuse sera, à coup sûr, la prochaine aventure humaine de xxie siècle.

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L’AQUITAINE N°55 HIVER 2015

03À LA UNE

Avec un budget en légère augmenta-tion (+ 0,92%) à 1 421,36 millions

d’euros et dans un contexte général de repli de l’investisse-ment public, le Conseil régional revoit ses dépenses d’investisse-ment à la hausse (+ 0,23 %) et contient ses dépenses de fonc-tionnement (+ 0,06 %)*. Cette année encore, l’Aquitaine fait de l’emploi sa priorité. Celui-ci y a déjà progressé de 0,6 % en un an, « soit l’une des meilleures progressions enregistrées au ni-veau des régions de France mé-tropolitaine », selon l’Insee**. Dans le même temps, les créa-tions d’entreprises augmentent (+ 2,7 %), tandis que les défail-lances diminuent depuis deux trimestres. Ces résultats tra-duisent un engagement et une volonté politique de long terme qui se manifesteront à nou-veau en 2015 via le maintien des budgets « développement économique », « agriculture », « éducation » et « recherche ».

Reconstruire nos usinesParmi les dossiers prio-

ritaires figurent la poursuite du plan Usine du futur – une centaine d’entreprises sera accompagnée en 2015 – et le lancement du plan régio-nal Aquitaine Startup, afin de démultiplier la création d’entreprises innovantes en Aquitaine. Les filières d’avenir (silver économie, énergies ma-rines, robotique…), les pôles d’excellence (AEROCAMPUS Aquitaine, cuir et luxe, bois, matériaux composites) et les centres de transfert de tech-nologies (CATIE, CANOE, Alphanov) seront toujours au cœur de l’action régionale.

De son côté, l’agriculture verra son modèle conforté avec une attention particulière por-tée à l’installation des jeunes agriculteurs*** entre produc-tion diversifiée, démarches qua-lité, respect de l’environnement

et modernisation de l’outil pro-ductif. La transition énergétique et le développement durable sont également des impéra-tifs qui passent par une baisse des émissions de gaz à effet de serre**** et le développement des énergies renouvelables.

Orientation, emploi et logement des jeunes

Pour soutenir les Aquitains les plus éloignés de l’emploi, et en particulier les jeunes, la Région déploie en 2015 le Ser-vice public régional de l’orienta-tion*****. Un accent particulier sera porté sur l’apprentissage et le premier service public numé-rique de l’emploi verra le jour. Un dispositif numérique gra-tuit qui permettra de mettre en relation demandeurs d’em-ploi et entreprises en recherche de candidats. Engagée depuis 2006 en faveur du logement des jeunes, la Région vise la produc tion de 2 000 logements étudiants, la requalification de 1 540 rési dences étudiantes et le dévelop pement de 900 autres logements d’ici à 2020. Sans oublier les deux disposi-tifs phares, repris depuis par le gouvernement : CLÉ Aquitaine et Un, deux, toit.

Soutenir tous les territoiresLa nouvelle politique

contrac tuelle engagée en 2014 par la Région pour soutenir les territoires les plus fragiles va s’intensifier. Les premiers Contrats aquitains de déve-loppement de l’emploi terri-torial (Cadet) ont ainsi déjà vu le jour. Le soutien du projet LGV SEA Tours-Bordeaux, du Grand projet du Sud-Ouest (GPSO), ou encore la réouver-ture de la section ferroviaire Oloron-Bedous****** partici-peront au désenclavement des territoires et à l’amélioration des conditions de transport au quotidien. Et ce, dans un souci permanent de préservation de l’environnement. //

BUDGET. Placé sous le signe de l’emploi, de la jeunesse et des territoires, le budget régional 2015 tourne résolument l’Aquitaine vers l’avenir.

Budget 2015 : la Région à vos côtés

Selon un récent travail de recherche universitaire* portant sur la politique d’innovation de la Région Aquitaine depuis 1998, le territoire aquitain est aujourd’hui l’un des plus dynamiques de France sur l’ensemble des dimensions de l’innovation. Que ce soit sur les questions d’enseignement supérieur, de recherche, de transfert de technologies ou d’industrie, l’Aquitaine est aujourd’hui à la pointe. Entre 2000 et 2010, la production scientifique dans notre région a crû de 25 % et les demandes de brevets y ont fait un bond spectaculaire de 75 % (contre 30 % au niveau national). La région a également connu la plus forte augmentation en France du nombre d’étudiants dans l’enseignement supérieur : + 17 %, avec une poussée particulière (+72 %) en écoles d’ingénieurs. La politique de longue haleine et les investissements menés par le Conseil régional depuis 1998 ne sont pas étrangers à cette réussite. Au final, les retombées économiques sont palpables. Ainsi, les PME soutenues par la Région ont vu leurs emplois augmenter de plus de 80 % en moyenne (contre 20 % dans les autres PME). De même, l’emploi industriel se maintient mieux en Aquitaine. Par exemple, dans le secteur de la santé – l’un des domaines d’action privilégiés du Conseil régional –, celui-ci croît de 10 % lorsqu’il baisse d’autant (- 10 %) au niveau national.* Thèse de doctorat en économie d’Alexis Vanderstocken sous la direction de C. Carrincazeaux et de

Y. Lung, GREThA UMR5113, université de Bordeaux.

Innovation : un investissement régional qui paye

MONTANT DU BUDGET 20151 421 MILLIONS D’EUROS

58Remboursement de la dette

9Subventions européennes* (ou gérées pour le compte de l'Union européenne)

102Fonctionnement et promotion de l'institution

275Formation professionnelle et apprentissage

194Développement économique, enseignement supérieur et recherche

428Aménagement durable des territoires et défense des équilibres écologiques

356 Éducation, culture, sport, jeunesse et solidarités

195Fiscalité directe (cotisation valeur ajoutée des entreprises et impositions forfaitaires entreprises de réseau)

34Participations, fonds de concours et recettes diverses

306FIscalité indirecte (cartes grises et TICPE)

141Recettes destinées à la formation professionnelle et à l'apprentissage

47Fonds national de garantie individuelle de ressources (FNGIR)

312Emprunt

23Fonds de compensation versé par l'État en remboursement d'une partie de la TVA (FCTVA) acquittée par la Région sur ses investissements

334Dotations de l'État

30Fonds européens*

* Le Conseil régional pilote désormais les fonds européens structurels et d’investissements, soit plus d’un milliard d’euros sur la période 2014-2020.

Montants du BP arrondis en M€

DÉPENSES EN MILLIONS D’EUROS

RECETTESEN MILLIONS D’EUROS

* Hors nouveaux transferts de charges par l’État. ** Insee Conjoncture Aquitaine n° 2 octobre 2014. *** Voir notre article en page 8. **** Voir notre article en page 6. ***** Voir notre article en page 5. ****** Voir nos articles en page 7.

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L’AQUITAINE N°55 HIVER 2015

Suite à un appel à mani-festation d’intérêt (AMI), 80 projets ont été déposés auprès du Conseil régional, dont dix-huit retenus en septembre dernier.

Bénéficiant d’un budget total de 350 000 € (maximum 40 000 € par projet), cinq en-treprises et treize associations de toute l’Aquitaine, associées à des équipes de recherche,

vont pouvoir expérimenter des initia tives « socialement innovantes ». Le concept ? Il s’agit d’inventer de nouveaux modèles économiques coo-pératifs, conjuguant création d’emplois, amélioration de la qualité de vie des Aquitains et incarnant un réel progrès so-cial. Ainsi, à Pau, l’Accorderie va tester un système d’échange de services entre particuliers

basé sur une valeur « temps » selon le principe « une heure de service rendu vaut une heure de service reçu ». Au Pays basque, devant la difficul-té des clubs de sport à trouver des soutiens financiers, l’entre-prise Euskal sports lance une carte de fidélisation dans cer-tains commerces d’Anglet dont les « points bonus » sont rever-sés aux clubs de sport locaux.

Productivité et solidaritéD’autres projets sont à

l’œu vre : concevoir un jeu d’apprentissage numérique pour les accompagnateurs d’enfants autistes, améliorer la productivité maraîchère dans des fermes périurbaines, créer une caisse de solidarité financière pour un collectif de vignerons en cas de coups durs… De l’aide à domicile, la

santé, les énergies renouve-lables au maraîchage, l’inno-vation sociale se conjugue au pluriel.

Encouragées par le Conseil régional, ces expérimentations pourraient ouvrir la voie à de nouvelles pratiques territo-riales imaginatives, solidaires et créatrices d’emplois. //

http://les-aides.aquitaine.fr

INNOVATION SOCIALE

Des projets pour la qualité de vie des Aquitains

Nos déchets peuvent avoir une seconde vie. Sur fond d’enjeux environnemen-taux et économiques, la Région, qui vient de définir un plan d’actions, se pose en fer de lance de l’économie circulaire.

Volontaire et engagée, la Région Aquitaine, s’appuyant sur des objectifs européens et nationaux, a lancé, dès 2013, un grand plan régional pour entamer le virage de l’économie dite « circulaire ». Une feuille de route de 20 propositions, effective dès janvier 2015, en définit les grands axes : inciter les industriels à réduire leur empreinte environnementale et « verdir » leur appareil pro-ductif, favoriser l’écoconcep-tion des produits, mobiliser les Aquitains vers une économie de fonctionnalité, c’est-à-dire privilégiant l’usage, le réem-ploi, la réparation, le recyclage d’objets ou de matériaux…

Success stories aquitainesEn Aquitaine, l’économie

circulaire s’illustre via des transferts d’énergie entre deux secteurs d’activité, à l’image des puits de pétrole de Paren-tis qui permettent d’alimenter en chaleur des serres agricoles. Elle s’incarne aussi dans la ré-utilisation de matériaux pour concevoir de nouveaux pro-duits. Créée en 2009, la socié-té Ouateco de Saint-Geours-de-Maremne produit ainsi des isolants thermiques pour le bâtiment à base de vieux pa-piers déchiquetés. L’entre-prise Pyrenex commercialise des doudounes et couettes fa-briquées grâce au plumage de canards landais. Toujours en

Aquitaine, les filières du bois, des métaux et du BTP jouent de plus en plus la carte du recy-clage et de la valorisation alors que les projets de recherche s’enchaînent pour le recyclage des matériaux du BTP (Cy-clabat), la création d’un plâtre recyclé (Siniat), l’écovalorisa-tion de propulseurs à poudre.

Une dynamique régionale à l’œuvre

Désireux d’accélérer la dynamique autour de cette économie respectueuse de l’environnement et créatrice d’emplois, le Conseil régio-nal propose une série d’outils et d’actions à destination des acteurs du territoire. Des res-sources et connaissances sur l’économie circulaire seront accessibles via un portail nu-mérique. Formations dans le monde universitaire, séminai-res, conférences, réunions de travail vont s’enchaîner pour sensibiliser divers publics,

notamment industriels, établissements publics, associations... Des aides financières vont, en pa-rallèle, accompagner et soutenir des projets in-dustriels d’écoconcep-tion comme des thé-matiques de recherche sur l’économie de fonctionnalité. //

Flashez ce code pour accéder au reportage sur l’économie circulaire.

ÉCONOMIE CIRCULAIRE

La révolution est en marche

ÉCONOMIE04

En quoi consiste le cœur de votre activité ? La filière drone est un secteur émergeant qui demande innovation et recherche. Nous avons ainsi conçu en moins de deux ans une gamme de drones de 2 à 25 kilos équipés de bras interchangeables qui s’adaptent à différents scénarios de vols. Par ailleurs et en partenariat avec Aquitaine Électronique (64), nous venons d’obtenir une certification qui permet le survol de sites classés Seveso et soumis aux directives euro-péennes ATEX (Atmosphères explosives). Dotés d’un système évitant tout risque d’étincelles et d’un parachute à ouverture automatique en cas d’anomalie, nos drones peuvent survoler en toute sécurité des sites chimiques, des plates-formes pétrolières et gazières, des silos agricoles, des méthaniers…

Quel soutien du Conseil régional avez-vous reçu ? Lors de la création de la société, la Région nous a soutenus à hauteur de 60 000 €. Une aide qui s’est avérée très utile pour don-

ner du crédit à notre projet auprès des banques ou de divers partenaires, ce qui est essentiel lorsqu’on est une jeune société œuvrant dans une filière nouvelle. Cette aide a permis concrètement de réaliser de nouveaux investissements et d’embau-cher un jeune en CDI.

Comment voyez-vous l’avenir de la filière drone en Aquitaine ? La filière est très bien représentée en Aquitaine, appuyée par le cluster * Aetos. Le potentiel de déve-loppement est considérable, notamment sur le marché industriel où l’on compte aujourd’hui très peu d’opé-rateurs au niveau mondial. Alors que notre drone Atex ne sera commercialisé qu’en janvier 2015, nous sommes déjà sollicités par de grands groupes industriels inter-nationaux. Pour répondre à cette demande, nous prévoyons d’étoffer l’équipe actuelle en recrutant une dizaine de personnes avant juin 2015.

* Réseau d’entreprises regroupées autour d’une même thématique, ici les drones.

INTERVIEW

Drones : une filière d’avenir

L’entreprise Pyrenex commercialise des doudounes

et couettes fabriquées grâce au plumage de canards landais.

PHILIPPE BARTHOMEUFPDG DE XAMEN TECHNOLOGIESSociété paloise, créée en 2012, spécialisée dans la conception et la fabrication de drones ou aéronefs télépilotés.

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L’AQUITAINE N°55 HIVER 2015

EMPLOI/FORMATION 05

Depuis le 1er janvier, la Région a pris les com-mandes du Service public régional de l’orientation (SPRO)* en Aquitaine. En collaboration avec l’ensemble des acteurs de l’orientation, elle entend donner le cap aux jeunes et aux demandeurs d’emploi.

En devenant le chef de file du SPRO, la Région Aquitaine souhaite établir une culture commune de l’orientation entre ses différentes parties prenantes. Par souci d’effica-cité et pour une plus grande

accessibilité (pour les jeunes, les familles, les professionnels de l’orientation, les deman-deurs d’emploi…), la Région souhaite également mutuali-ser l’ensemble des ressources sur les métiers et les emplois (fiches métier, offres de for-mation, etc.).

Centre régional Vincent-Merle

En ce sens, l’inauguration du nouveau centre régional Vincent-Merle pour l’orien-tation, la formation et la connaissance des métiers, le

6 novembre dernier, à Pessac, marque une étape importante dans cette démarche. Entiè-rement financé par la Région à hauteur de 18,7 millions d’euros, cet espace joue dé-sormais – en complément des structures existantes – un vé-ritable rôle de boussole pour les jeunes et les demandeurs d’emploi sur tout le territoire aquitain. //* En vertu de la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle et à l’emploi.

www.aquitaine-cap-

metiers.fr

SERVICE PUBLIC RÉGIONAL DE L’ORIENTATION

Une boussole pour les jeunes et les demandeurs d’emploi

Depuis le 1er janvier, les régions deviennent animatrices des plates-formes informatiques de lutte contre le décrochage scolaire.

En Aquitaine, il en existe 25, réparties dans les cinq dépar-tements**. Elles permettent de repérer les jeunes en situation de décrochage, de les suivre et de leur proposer des solutions individuelles. Chaque année, en France, 150 000 jeunes quittent le système scolaire sans diplôme. En Aquitaine, ils sont un peu plus de 6 000. Une situation préoccupante qui touche aussi bien les col-légiens, les lycéens, que les ap-prentis ou les étudiants. Pour y répondre, des plates-formes ont vu le jour dès 2011 afin de

regrouper les partenaires de la formation et de l’emploi : Région, rectorat, préfectures et sous-préfectures, Pôle em-ploi, missions locales… Elles visent à mettre en commun le suivi des jeunes en difficulté et à préparer des solutions indi-viduelles, qu’il s’agisse d’une rescolarisation ou de qualifica-tions complémentaires (alter-nance, formation continue…).

Redonner confianceParmi les solutions pilo-

tées par la Région, figure – en partenariat étroit avec le rec-torat de Bordeaux – le micro- lycée Antoine-Lomet, à Agen. Premier en France à s’adresser aux filières professionnelles, il accueille des jeunes de 17 à 25 ans qui passent un bac pro

en deux ans (au lieu de trois). Quinze élèves par classe, deux enseignants par cours, deux coordinatrices pédagogiques et sociales, un pied toutes les se-maines en entreprise… Cette or-ganisation vise à les réintégrer et à leur redonner confiance en eux. Ylona, vingt ans, entame sa seconde année au microlycée. « Au départ, c’est très dur de re-venir, confie-t-elle. Mais on est bien encadrés. J’avais arrêté le collège en 3e, j’ai commencé un apprentissage, puis je n’ai rien fait pendant trois ans. J’ai choi-si un bac pro commerce dans la filière cosmétique. » Dans l’équipe, on confirme : la jeune femme s’est épanouie, deve-nant même un élément moteur. « S’il arrive que certains jeunes abandonnent, note Ludmila Martin, coordinatrice, on leur fait d’autres propositions et ils repartent du microlycée avec des solutions. » //

* Ce concept, venu notamment du Québec, tend à remplacer la notion de décrochage et valorise ainsi la notion de maintien dans le système éducatif.** Ces plates-formes informa-tiques sont développées auprès des différents acteurs de l’emploi et de la formation : missions locales, rectorats, Pôle emploi, etc.

L’année 2015 est marquée par le renouvellement des agréments des établisse-ments sanitaires et sociaux pour une durée de cinq ans. La Région Aquitaine maintient sa volonté d’une répartition équilibrée sur tous les territoires.

Infirmière, aide-soignant, éducateur, auxiliaire de vie… Les filières sanitaires et so-ciales en Aquitaine concernent 8 400 élèves et étudiants, accueillis dans 67 établisse-ments d’enseignement. Des

formations entièrement finan-cées par le Conseil régional et qui enregistrent près de 90 % d’embauche après obtention de la qualification. Avec le renouvellement des autorisa-tions de maintien ou d’ouver-ture de formations sanitaire et sociale, la Région Aquitaine affirme sa volonté d’une répartition équilibrée dans les territoires, afin de rattacher les lieux de formation aux bas-sins de vie, et ainsi répondre à leurs besoins en emplois et en soins. En partenariat avec l’université, elle accompagne la mise en place des conven-tionnements licence, master et doctorat pour développer des cursus universitaires. Elle mène également une réflexion sur l’amélioration des outils d’apprentissage des étu-diants*, au regard des besoins prioritaires et des réponses numériques possibles (Mooc, serious games, outils de simulation…). //* Avec notamment l’université, le Groupement de coopération sanitaire (GCS), les instituts de formation en soins infirmiers (ISFI)…

http://sanitaire-social.

aquitaine.fr

PERSÉVÉRANCE SCOLAIRE*

S’accrocher pour réussirFORMATIONS SANITAIRE ET SOCIALE

Un enjeu pour les territoires

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8 400élèves et étudiants

4 600diplômés ou certifiés/an

90 %d’embauches

Page 6: Journal l'Aquitaine n°55 Hiver 2015

L’AQUITAINE N°55 HIVER 2015

DÉV. DURABLE06

Avec le programme RENO’AQT, le Conseil régional d’Aquitaine marque une franche accélération sur le chemin de la transition énergé­tique. L’objectif affiché est ambitieux : diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre issues du parc de logement privé d’ici à 2050.

Chantier prioritaire du Gre-nelle de l’environnement, la ré-duction des gaz à effet de serre nécessite le concours de tous. C’est pourquoi RENO’AQT s’adresse autant aux particuliers et aux artisans qu’aux maires des communes d’Aquitaine. Chacun pourra y trouver les ou-tils nécessaires pour contribuer à cette politique d’envergure nationale qui se traduira en Aquitaine par la rénovation de 40 000 logements par an en moyenne sur la période 2014-2023.

La Région a engagé un par-tenariat avec les banques dans le cadre d’un appel à manifesta-

tion d’intérêt dont l’objectif est de permettre aux particuliers de bénéficier d’un prêt immobilier et travaux de rénovation ther-mique regroupé et incitatif. Un expert sera mis à disposition par la Région pour faciliter le montage des dossiers des parti-culiers auprès des banques partenaires de la Région. En

complément, un écochèque faci litant la prise de décision pour lancer des travaux de ré-novation sera proposé.

Anticiper les métiers de demain

Les artisans du secteur se-ront incités à se former et à se regrouper pour offrir aux par-ticuliers l’expertise nécessaire

à la conduite de ces travaux. Une caisse d’avance consti-tuée par le Conseil régional leur fournira, à hauteur de 30 %, les moyens de lancer certains chantiers avant que les particuliers ne perçoivent la totalité des emprunts et subventions.

Les maires de communes disposant de logements conventionnés pourront trou-ver auprès du Conseil régional les ressources en ingénierie indispensables à la mise en place de telles réhabilitations.

Enfin, soucieuse d’optimi-ser la portée de ce pro-gramme, la Région veillera d’une part à soutenir les en-treprises qui développent des technologies innovantes dans ce domaine et, d’autre part, à ce que les formations à desti-nation des lycéens, des CFA et des demandeurs d’emploi les préparent à ces nouvelles perspectives de travail. //

http://les-aides.

aquitaine.fr/

RENO’AQT

Le logement à l’heure de la transition énergétique

Diminuer les émissions de gaz à effet de serre est un défi relevé avec détermi­nation en Aquitaine. Les chiffres le prouvent : la Région fait deux fois mieux qu’à l’éche-lon national. Plusieurs rapports de l’Orecca* établissent que notre Région fait figure de bon élève en la matière. Quand elles ont diminué de 8 % au niveau national entre 1990 et 2010, les émissions de gaz à effet de serre ont été réduites de 16 % en Aquitaine. Le secteur le plus vertueux est l’industrie (­ 60 %) grâce no-tamment à un effort constant des entreprises pour tendre vers une meilleure efficacité énergétique et la production d’énergies renouvelables, mais aussi en raison de la fermeture de la centrale à charbon d’Am-bès en 2005. L’agriculture (­ 30 %) est l’autre secteur d’activité acteur de ce bon résultat, du fait notamment d’un moindre emploi des engrais azotés et plus généra-le ment du développement de démarches respectueuses de l’environnement. Deux

secteurs d’activité qui re­lèvent des compétences de la Région. Cette diminution globale des émissions de gaz à effet de serre est particulière-ment remarquable lorsque l’on sait que la croissance aquitaine a augmenté de 40 % dans le même temps. Dans le cadre de son Plan climat Aquitaine, la Région s’est fixée un objectif de réduction des gaz à effet de serre de 30 % à l’horizon 2020. Une réduction qui passe notamment par le soutien au développement des énergies renouvelables. Pas moins de 63 projets de méthanisation sont en cours en Aquitaine, pour un investissement de 4,5 millions d’euros du Conseil régional depuis 2012. En 2014, la Région a également généré 1,1 million d’euros d’aides à destination d’entreprises qui s’engagent, en retour, à réduire d’au moins 20 % leur consom-mation énergétique. //* Observatoire régional énergie, changement climatique, air.

www.aquitaine.fr/actions/

territoire-durable-et-solidaire/

environnement-climat-energies

GAZ À EFFET DE SERRE

Vers un modèle aquitain ?

Sensibilisé par les agents des lycées sur le gaspillage dans les cantines, le Conseil régional d’Aqui­taine initie rencontres, ateliers et plans d’actions pour aider les établisse­ments à s’engager dans une démar che à la fois civique et économique. Chaque jour, à l’heure du dé-jeuner, les lycéens jettent 30 % du contenu de leur assiette. Un gaspillage dont ils n’ont pas toujours conscience, ne triant pas eux-mêmes leurs déchets. Ce double constat, ce sont les agents des lycées eux-mêmes qui l’ont fait. En réponse, la Région a initié plusieurs ateliers de travail qui ont réuni chefs d’établissement, cuisi-niers et experts. Une vingtaine de propositions a ainsi vu le jour et devrait faire prochai-nement l’objet d’expérimen-

tations dans quelques établis-sements candidats. À terme, il s’agit de rallier l’ensemble des lycées aquitains à cette démarche qui est non seule-ment souhaitable mais surtout possible, exemples à l’appui.

Établissements pionniersQuelques établissements sont déjà à pied d’œuvre. Au lycée Sud Médoc du Taillan par exemple, un prestataire accompagne les services de restauration dans l’analyse quantitative de leurs déchets alimentai res. À Langon, les lycées Jean-Moulin et Sud Gironde ont établi des protocoles de tri en lien avec le syndicat mixte local. Partout ailleurs, d’autres se préparent à leur emboîter le pas. //

Flashez ce code pour accéder à la vidéo sur le sujet

RESTAURATION SCOLAIRE

On ne joue pas avec la nourriture !

La Région vise à diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre dans les logements privés d’ici à 2050.

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40 000logements par an, en

moyenne, seront rénovés en Aquitaine sur la période 2014-2023.

Page 7: Journal l'Aquitaine n°55 Hiver 2015

L’AQUITAINE N°55 HIVER 2015

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L’arrivée de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) à Bordeaux pour juillet 2017 n’est qu’un début. L’en­quête publique concernant l’extension de la LGV vers Toulouse et Dax, achevée le 8 décembre dernier, marque la prochaine étape d’un projet qui prend tout son sens en Aquitaine et en Europe.

À l’horizon 2030, Bor-deaux sera reliée à Toulouse (2024), Dax (2027) et l’Es-pagne (2032). Il sera alors plus aisé de rallier directe-ment les pôles urbains aqui-

tains comme Mont-de-Mar-san et Agen ou le Béarn et le Pays basque, avec une vraie complémentarité entre TGV et Ter. Un facteur essentiel pour favoriser la mobilité des habitants et le développement économique de ces zones. Un atout défendu par le CESER et la chambre de commerce et d’industrie régionale. Cette dernière appe lait les entre-prises à contribuer en faveur du projet dans le cadre de l’en-quête publique pour « donner une chance de développement à tous les territoi res aqui-tains » et créer « les condi tions

de réussite d’une eurorégion exemplaire ». En se tournant vers le Sud, l’Aquitaine s’in-tègre dans un espace de colla-boration transfrontalier avec la Région Midi-Pyrénées et le Pays basque espagnol, qui concerne aujourd’hui 10 mil-

lions d’habitants. En atten-dant le futur espace de colla-boration entre les métropoles du grand Sud, qui s’organisera entre Toulouse, Montpellier, Saragosse, Bilbao, Bordeaux et Barcelone. Un projet qui per-met aussi d’anticiper la satu-

ration à venir d’ici à 2025 de la ligne actuelle, qui traverse des habitations et ne pourra donc pas supporter une augmenta-tion de la cadence des trains. Le fret et les déplacements au quotidien profiteront égale-ment de ce développement. Une part des 9 000 camions qui circulent chaque jour entre Bordeaux et l’Espagne sera reportée sur le rail à l’horizon 2032 et la libération de la ca-pacité sur les lignes existantes assurera une amélioration de la circulation des Ter. //

www.gpso.fr

LGV

L’Aquitaine se tourne vers le Sud

Depuis plusieurs semaines, les usagers du Ter Aquitaine interpellent la Région sur les difficul­tés de transport qu’ils rencontrent au quotidien (trains surchargés, retards, annulations…). Et ce, malgré la mise en place d’un plan de progrès.

Une situation d’autant plus inexplicable que la Ré-gion Aquitaine a multiplié les efforts et les actions pour améliorer la performance des Ter. Elle a ainsi commandé quarante-six nouvelles rames modernes, pour un montant de 400 millions d’euros. Une partie des Regiolis circule déjà

sur les lignes Bordeaux-Agen et Bordeaux-Hendaye et les premiers trains à deux étages – les Regio2N – circulent de-puis décembre sur la ligne Bordeaux-Arcachon. En atten-dant la totalité des livraisons d’ici à 2017.

La Région participe égale-ment à la rénovation des haltes et des gares, ainsi qu’à la réno-vation et à la modernisation du réseau ferré hors compétences régionales… Les difficultés persistantes proviennent en partie des nombreux chantiers ferroviaires réalisés en gare de Bordeaux et sur le réseau aqui-tain. Mais elles résultent aussi des retards préjudiciables de

plus d’un an dans la livraison des nouveaux matériels com-mandés (Régiolis et Regio2N). La Région Aquitaine est en contact permanent avec la SNCF qui exploite les Ter pour son compte, afin de trouver des solutions à ces dysfonctionne-ments. L’arrivée progressive des nouvelles rames permet déjà de percevoir des amélio-rations et la Région poursuit ses efforts pour améliorer le réseau ferroviaire aquitain, notamment dans le cadre des négociations du contrat de plan État-Région 2015-2020. //

www.ter.sncf.com/

aquitaine

TER AQUITAINE

La Région soutient les usagers mécontents

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TRANSPORTSLes travaux ferroviaires

destinés à désenclaver la vallée d’Aspe et renforcer l’accessibilité de l’agglo mération oloronaise ont débuté à l’automne dernier. Alors que deux tiers des rails ont déjà été déposés, ce sont 24,5 kilomètres de ligne entre Oloron-Sainte-Marie et Bedous (64) qui vont être rénovés après trente ans d’inactivité, ainsi que 31 ponts, 7 tunnels et 4 kilomètres de murs de soutènement. Des travaux financés en totalité par la Région Aquitaine. Afin de faciliter l’accès au train, dès

le premier trimestre 2016, et renforcer les bénéfices de cette ligne en termes de service public, comme pour l’environnement, trois nouvelles haltes seront créées (Bidos, Lurbe-Saint-Christeau et Bedous). À l’horizon 2020, la ligne Goya devrait relier Bordeaux et Pau à Canfranc et Saragosse. Ce projet Canfraneus, soutenu par l’Union européenne, marque une étape supplémentaire dans la politique de liaison transfrontalière menée par le Conseil régional.

www.canfraneus.eu

PAU-CANFRANC

Les travaux engagés

Le plan Juncker, du nom du président de la Commission européenne, dévoilé le 26 novembre dernier, prévoit la mobilisation de 315 milliards d’euros d’investissements pour relancer la croissance en Europe et les politiques de grands travaux. L’Aquitaine se mobilise à Bruxelles pour qu’une partie de ces crédits puissent accompagner les travaux de la LGV, en particulier sur leur partie transfrontalière avec l’Espagne.

Un plan de mobilisation

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Page 8: Journal l'Aquitaine n°55 Hiver 2015

L’AQUITAINE N°55 HIVER 2015

AGRICULTURE08

Parce que la filière du machinisme agricole doit produire plus et mieux, le financement de projets R & D et les aides à l’inves-tissement matériel consti-tuent les deux piliers de l’appui régional.

Première région agricole de France, l’Aquitaine construit une agriculture alliant qualité, performance économique et respect de l’environnement. Le financement par la Région de projets de R & D de plus en plus nombreux permet d’accompa-gner la structuration de la fi-lière du machinisme agricole, et de créer ainsi les outils d’une agriculture de précision. Drones agricoles, capteurs, ou encore géolocalisation aident

par exemple à optimiser le tra-vail du sol ou à mieux cibler les zones d’épandage. En 2014, la Région a ainsi attribué 600 000 euros d’aides aux entreprises de ce secteur, parmi lesquelles l’entreprise RAZOL, en Lot-et-Garonne, ou encore la société Otech, dans les Landes, spécia-liste des équipements hydrau-liques. Afin de poursuivre cette dynamique, la Région a lancé un appel à manifestation d’in-térêt* pour détecter et accom-pagner les projets innovants.

Un cluster dédié au machinisme

En mai 2013, le cluster Ma-chinisme a vu le jour à Nérac (Lot-et-Garonne). Il regroupe 12 entreprises, 4 bureaux d’étu-

des, Bordeaux sciences agro, le centre expérimental Fruits et légumes Invénio et le Syndicat mixte de développement éco-nomique du Néracais. Ce clus-ter fédère les agro-équipemen-tiers et leur offre un espace de rencontres, d’informations et de travail collaboratif. Le sou-tien de ce cluster et des pôles de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation et Aerospace Valley par la Région, permet notam-ment le transfert de technolo-gies issues d’autres filières, telles que l’aéronautique. //

* IMAgri15, Date de clôture :  le 28 février 2015.  Contact : [email protected]

Flashez ce code pour accéder à la vidéo sur le sujet.

MACHINISME AGRICOLE

Une filière nourrie à la recherche et à l’innovation

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Mis en œuvre dès 2015, le nouveau schéma global Installation en agricultu-re en Aquitaine, voté par le Conseil régional, offre un parcours d’installa-tion simplifié. Il s’adapte ainsi à l’évolution des profils des agriculteurs candidats à l’installation en Aquitaine.

Désormais, tous les futurs agriculteurs passeront par un guichet unique : le point ac-cueil installation transmission (PAIT), installé dans chaque département aquitain, et char-gé de les orienter et de leur fournir une information ex-haustive. Selon leur profil, deux types d’aides leur seront proposés. La dotation jeunes agriculteurs (DJA), avec prêts bonifiés, s’adresse aux candi-dats de moins de 40 ans, ayant un diplôme agricole de ni-veau IV*. Le prêt d’honneur, déjà mis en œuvre en Dordo-gne depuis quatre ans, sur un montant moyen de 15 000 €, est destiné aux autres profils non éligibles à la DJA. Au total, plus d’un millier de candidats potentiels devraient être accom-pagnés chaque année : avant, pendant et après l’installation, afin de pérenniser celle-ci. Le total d’aides publiques attein-dra 14,4 millions d’euros par

an, dont 1,2 million pris en char ge par le Conseil régio-nal, 1,2 million par les conseils généraux, 3 millions par l’État et plus de 9 millions d’euros de fonds européens (FSE, FEADER, FEDER) éga-lement pilotés par la Région Aquitaine.

Des aides plus efficacesAvec environ 800 nouveaux

agriculteurs chaque année, l’Aquitaine bénéficie d’un taux de renouvellement (2,3 %) su-périeur à la moyenne nationale (1,8 %). Mais la multiplicité des dispositifs (plus de 80) et les interventions redondantes, voire concurrentes, des diffé-rents financeurs limitaient peu à peu l’efficacité de l’aide. Avec ce nouveau schéma, le Conseil régional simplifie et adapte son action aux nouveaux enjeux du secteur agricole. À savoir, notamment : l’installation hors cadre familial, l’agriculture bio-logique, la création de valeur ajoutée et d’emplois (via la transformation sur le lieu de production, les fruits et lé-gumes, l’élevage…) et l’installa-tion en zone de montagne ou en zone défavorisée. //

* Baccalauréat général, techno-logique ou professionnel.

http://les-aides.aquitaine.fr

AIDES RÉGIONALES

L’installation simplifiée pour les agriculteurs

La société Razol, membre fondateur du cluster Machinisme, fabrique des machines dédiées à

la préparation et au travail du sol.

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Les trois lauréats de l’édition 2014 du Concours national de la création d’entreprises agroalimentaires innovantes vont se partager une dotation de 60 000 s. Le jury, présidé par Alain Rousset, réunissait des grands noms de l’industrie agroalimentaire et a désigné : premier prix ex æquo, l’entreprise N’BREAD, créée en fin d’année, développe une nouvelle forme de pain à base de fruits et de légumes. L’autre vainqueur, CD Fruits, fabrique et commercialise des cuirs de fruits déclinés en cornets de glace ou en feuilles de maki. Enfin,

le troisième prix a été attribué à l’entreprise ICI & LA pour son projet de fabrication de galettes végétales destinées à remplacer les produits carnés. Organisée par l’Agropole, cette 21e édition poursuit l’objectif de détecter et d’accompagner des projets de création d’entreprises agroalimentaires innovants. 148 dossiers de candidature ont été enregistrés cette année. Un moyen de faire connaître le site et d’accueillir de jeunes pousses sur le territoire.

www.agropole.com

Concours pour les entreprises agroalimentaires innovantes

Page 9: Journal l'Aquitaine n°55 Hiver 2015

L’AQUITAINE N°55 HIVER 2015

CULTURE

Voici un festival singulier, qui invite le spectateur à savourer les arts de la scène dans des formes courtes qui vont de 30 secondes à 30 minutes maximum.

À vrai dire, ce principe de durée sera quelque peu sacri-fié cette année, les program-mateurs (la compagnie les Marches de l’été) n’ayant pu résister au plaisir de présen-ter des spectacles qui dé-rogent à la règle. Autre évo-lution notable lors de cette 12e édition : le festival 30/30 dépassera les frontières de l’agglomération bordelaise pour s’envoler jusqu’au Pôle

national des arts du cirque de Boulazac (24), le cirque étant, d’une manière générale, l’in-vité d’honneur de la manifes-tation – cirque contemporain, électro, dansé... Pour le reste, il faudra comme chaque fois s’atten dre à tout lors de ces huit soirées conçues comme de véritables par-cours artistiques, encoura-geant le public à se déplacer d’un lieu à un autre et à être, lui aussi, un véritable acteur de l’événement. //

www.marchesdelete.com

Festival 30/30, les Rencontres

de la forme courte,

du 24 janvier au 3 février.

ARTS DE LA SCÈNE

Festival 30/30 : pas le temps de s’ennuyer

Tous les Aquitains ne peuvent se rendre à l’opéra de Bordeaux ? Qu’à cela ne tienne ! C’est donc l’opéra qui ira jusqu’à eux, grâce à une opération montée autour du spectacle La Bohême, à l’initiative de la Région et en partenariat avec l’Association des cinémas de proximité d’Aquitaine (ACPA).

Cette association regroupe la quasi-totalité des cinémas in-dépendants de la région, qu’ils soient privés, associatifs ou mu-nicipaux, soit plus d’une cen-taine d’écrans au total. Elle a pour principale mission d’en-tretenir l’attachement du public à ces salles qui permettent de profiter du 7e art sur l’ensemble du territoire aquitain, même dans les zones rurales les plus reculées. La Région a mis en re-

lation l’opéra de Bordeaux et l’ACPA pour une grande pre-mière : la diffusion dans ce ré-seau de la captation de La Bohème de Puccini.

Comme s’ils y étaientRéalisée en septembre der-

nier dans les conditions du di-rect par neuf caméras, cette captation va permettre à des milliers d’Aquitains de décou-

vrir le spectacle comme s’ils étaient assis dans le Grand Théâ tre de Bordeaux, avec une qualité de son incomparable et les détails mis en valeur par le cadrage du réalisateur. La mise en scène très moderne signée Laurent Laffargue, nous plon-geant dans un univers sixties, séduira les spectateurs qui dé-couvriront par la même occa-sion le nouveau chef d’orchestre de l’ONBA, Paul Daniel. Le pu-blic lycéen bénéficiera, quant à lui, d’une véritable immersion dans l’œuvre de Giacomo Puc-cini grâce à des actions de mé-diation organisées dans les éta-blissements scolaires aquitains et des séances de projection qui lui seront spécialement dédiées.

www.acpaquitaine.com

La Bohême, dans 48 cinémas

d’Aquitaine, du 11 au 25 janvier.

LA BOHÈME

L’opéra près de chez vous !

Il tient son drôle de nom de sa vocation initiale : le festival Des souris, des hommes, était dédié aux « écritures numériques » dans le spectacle vivant. Les souris en question faisaient donc référence à celles… des ordinateurs.

Imaginé en 2007 par la di-rectrice des salles de spectacle Le Carré de Saint-Médard-en-Jalles et Les Colonnes de Blan-quefort (33), le festival a, de-puis, évolué, se souciant moins de numérique que de « nou-velles écritures scéniques », en soutenant des spectacles origi-naux, aux sujets étonnants et aux formes souvent hybrides, mêlant théâtre, danse, projec-tions, performances… La com-pagnie Ouïe/Dire nous plonge dans l’univers des hôpitaux psy-chiatriques avec son spectacle Les Bruits de couloir, tandis que le chanteur Bertrand Belin et le metteur en scène Renaud Cojo présentent leur travail inspiré par David Bowie et que des ar-

tistes finlandaises évoquent leur pays en chantant et en faisant des acrobaties sous un chapi-teau de cirque. Cette année, ce sont en tout seize spectacles, tous plus décoiffants les uns que les autres, qui sont présentés dans une dizaine de salles de l’agglomération bordelaise.

Carte blanche aux Aquitains

La Plateforme, une carte blanche attribuée à quatre compagnies régionales, en as-

sociation avec l’OARA (Office artistique de la Région Aqui-taine), leur permet de présenter leur travail aux professionnels susceptibles de les program-mer. Le Conseil régional d’Aqui-taine soutient ce festival intégré à son agenda culturel Aquitaine en scène.

www.lecarre-lescolonnes.

fr/festival/des-souris-et-des-

hommes

Festival Des souris, des

hommes, du 15 au 31 janvier.

DES SOURIS, DES HOMMES

Un festival dédié aux nouvelles écritures scéniques

Chaque année depuis 1987, le Festival interna-tional de programmes audiovisuels (FIPA) rassemble à Biarritz les professionnels du secteur en quête des meilleures créations du moment, mais aussi le grand public, toujours plus nombreux.

Au cours de cette 28e édition, le festival portera son regard vers l’Australie, qui fait l’objet d’un « focus » particulier, et accueillera comme toujours des pro-grammes du monde entier, projetés dans des conditions optimales – en numérique haute définition sur grand écran – et accessibles simul-tanément en anglais et en français. Parmi ces 130 pro-grammes audiovisuels triés sur le volet, certains seront proposés en compétition et tenteront d’obtenir un prix dans l’une des six catégories suivantes : fiction, série, do-cumentaire, grand reportage, spectacle et « transmedia » (qui consiste à utiliser de façon combinée plusieurs sup-ports en plus de la télévision).

Véritable lieu de ren-contre, le FIPA fourmille

également d’à-côtés comme des débats et conférences, des sessions de mise en rela-tion des professionnels, avec la présence notable de juristes spécialisés et d’experts en marketing pour faire avancer les projets en cours de création ou de production. Enfin, le festival pense à l’avenir en accueillant près de 400 étudiants du secteur audiovisuel qui peuvent mettre en pratique et appro-fondir leurs compétences dans un cadre privilégié. //

www.fipa.tv

FIPA, du 20 au 25 janvier,

à Biarritz.

AUDIOVISUEL

Une semaine à Biarritz avec le meilleur de la télé

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Page 10: Journal l'Aquitaine n°55 Hiver 2015

L’AQUITAINE N°55 HIVER 2015

LANGUES RÉGIONALES10

Mugalariak proiektuaren helburua mugaren bi aldeetako eszena, artista eta ikusle desberdinak erlazionatzea da.

Anbizio handiko ekimen hau Donostia 2016ko Europako Kultur Hiriburu Fundazioak gi-datzen du, eta egoitza artisti-koetarako ekipamenduak dant-za eta antzerki konpainien eskura jartzen ditu, egoitza ho-riek herritarrekin harremane-tan baitaude hainbat bitarteka-ritza ekintzen bidez. Proiektuak baloratu ostean, aukeratuak suertatzen diren bost taldeek sorkuntza-lan bat egin beharko dute gutxienez bi egituretan, Akitanian eta Euskadin, 2015 urtean zehar. Proiektuen deial-diaren bigarren edizioa da hau, baina aurtengoak berrikuntza handi bat dakar: oraingo hone-tan, aukeratuak ez diren propo-samenak ere sare honetako

antzokien eskura jarriko dira, mugaren bi aldeetan jasoak izateko, baina ez dute finantzia-ziorik jasoko eta antolamendu-rako askatasun handia izango dute. Akitaniako Eskualdeak babestutako eta Biarritzeko Théâtre des Chimères antzerki taldeak bultzatutako programa zabal honen helburua lurral-dean obra guztien mobilizazio

eta hedapen handi bat lortzea da, elkarren arteko truke gehia-go bultzatuz. Halaber, kohesio soziala indartzen duen ekimen artistiko bat da, eta interakzio dinamika berriak lantzen ditu. Artistek haien lana publiko ez-berdinekin partekatuko dute; hala nola, haurrekin, elbarrita-suna duten pertsonekin, edo zahar-etxetakoekin. Aukeratu-

tako konpainiek antzokietara egingo dute salto, eta, noizean behin, ustekabeko lekuetan ere arituko dira; hala nola, haurt-zaindegietan, eskoletan edo babes-etxeetan. Proiektuen deialdia 2014ko abenduaren 10ean amaituko da. //

Des résidences d’artistes transfrontalièresLa Fondation Donastia 2016, en partenariat avec le théâtre des Chimères, à Biarritz, re-nouvelle son programme de résidences artistiques trans-frontalières baptisé Mugala-riak. Soutenu par la Région, ce projet met en relation les lieux de programmation, les artistes et les spectateurs de part et d’autre de la frontière. Des compagnies de théâtre et de danse seront ainsi accueillies tout au long de l’année 2015

pour développer une création dans au moins deux structures en Aquitaine et en Euskadi. Le programme propose égale-ment une action de médiation. Les artistes partageront leur travail avec différents publics, par exemple des enfants, des personnes en situation de han-dicap, ou des maisons de re-traite, et les compagnies sélec-tionnées seront amenées à jouer sur scène et éventuelle-ment dans des lieux plus inat-tendus (crèches, écoles, foyers). Les organisateurs espèrent ainsi développer et pérenniser des dynamiques d’interactions artistiques entre les deux terri-toires. //

  www.donostiasanse

bastian2016.eu/web/guest/

inicio

http://theatre-des-chimeres.

com/wordpress/

Desempuish 2010 podetz trobar aisidament dessen-hs animats e films en version occitana.

Après lo succès de Patat e los amics de l’òrt, las associa-cions Conta’m e la companhia de Lilo Théâtre organizèn una còla de professionaus tau doblatge per poder tornar res-ponsa a la demanda.

Cau compréner qu’a la de-buta tot èra de bastir. De’n pur-mèr, caló formar de vertadèrs comedians occitanofònes per la pratica particulara d’aqueste tipe de produccion audiovi-suau. Uei, son trenta ueit perso-nas qui estón formadas. Puish se pausè lo problèma de la tecnica e de l’estúdio, de la ne-gociacion deus drets de distri-bucion, deu montatge, etc… Adara l’associacion Conta’m qu’ei instalada en Asson (Bearn), on se hè l’essenciau d’aqueste tribalh, manca l’enre-gistrament qui’s hè a Pontacq. Enfin, cau notar una coeréncia dens la causida deus films se-

leccionats peu doblatge. Si los còsts de produccion e de difu-sion, las dificultats tecnicas e artisticas son causas importan-tas, qu’ei sustot la valor artistica qui gavida la decision finau.

Tot aqueste tribalh qu’estó possibla a la debuta, mercés a la volontat e au sosten de las collectivitats. La Region Aqui-tània e Conselh Generau Pire-nèus Atlantics qu’estón los purmèrs a créder au projècte, puish adara las autas regions occitano fònas que se junhen a l’aventura, com Mieijorn Pire-nèus, Ròse-Aups e Len-gadòc-Rosselhon. Cau notar l’ajuda particulara de Studio-canal per assegurar lo succès d’aqueras produccions.

Fin 2014, tres navèths filmes son disponibles : Ernèst e Celes-tina, Brendan e lo secret de Kells, Una plaça sus l’escoba. E totun i a 9 navèths episòdis de Cornilh e Bernat e sus Octele 26 episòdis de Trotet (13 en pro-vençal e 13 en limousin). E per 2015, d’autas navèras produc-

cions son a esperar com lo doblatge deu Hussard sur le toit o deu film d’animacion Le petit Gruffalo la seguida deu Gruffalò qui dejà existeish en occitan. Solide que nos vam acostumar e préner gost au ci-nèma en occitan ! //

Le cinéma version occitaneDepuis 2010, grâce aux asso-ciations Conta’m et Lilo Théâtre, les films en version occitane sont devenus une ré-alité. Pour assurer un travail de qualité, elles ont mis en place une équipe de comé-diens professionnels capables de jouer au plus juste lors des séances de doublages. Conta’m, avec la complicité de Studiocanal, a su organiser toute la partie technique et administrative nécessaires à la réussite de ce type de pro-duction. Ce travail fut possible au début grâce à la Région Aquitaine et au Conseil géné-ral des Pyrénées-Atlantiques

qui ont cru au projet et égale-ment aujourd’hui aux autres régions occitanophones qui les ont rejoints. En 2014, trois films cinéma ont été doublés : Ernèst e Celestina, Brendan e lo secret de Kells, Una plaça sus l’escoba, mais également 13 épisodes de la série Trotet (en provençal), 13 épisodes de la série Trotet (en limousin) visibles seulement sur Octélé, 9 nouveaux épisodes de la série Cornilh e Bernat. Pour

2015, sont en préparation le doublage du film Le Hussard sur le toit, du film d’animation Le petit Gruffalo (la suite du Gruffalo), une nouvelle série Pépin Trois Pommes, et les 9 derniers épisodes de Cornilh e Bernat. C’est sûr, nous allons vite prendre goût au cinéma en occitan !

  www.contam.fr

www.facebook.com/pages/

Contam/295849923770158

BASQUE

Bultzada berri bat muga-gaindiko sorkuntza artistikoari 2015ean

OCCITAN

Lo cinèma version occitana !

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L’AQUITAINE N°55 HIVER 2015

L ’océan est une des cartes maîtresse dans le domaine de l’économie tou-

ristique : 250 km de côtes océa nes. L’Aquitaine possède tout simplement la plus vaste plage de sable fin d’Europe. À quoi l’on peut ajouter 500 autres ki-lomètres de berges le long des lacs, es-tuaire et étangs. Région où la nature do-mine, l’Aquitaine doit faire le choix du tourisme durable avec des hébergements labellisés en passant par des activités liées à l’environnement, promouvoir la

face verte de la région. La destination Aquitaine doit être renforcée pour conso-lider son économie touristique. Pour y parvenir nous pensons qu’il faut détermi-ner des priorités. Les professionnels du tourisme doivent travailler ensemble au sein de clusters ou de pôles de compétiti-vité pour élaborer ensemble des stratégies communes. C’est un enjeu économique majeur. Il faut mettre en place, en lien avec nos compétences d’aménagement du territoire et de développement écono-mique une politique qui renforcera le tou-risme vert, le tourisme social, le tourisme durable. L’Aquitaine doit prendre une position de premier plan et ne pas s’endormir sur ses lauriers. Geneviève Darrieussecq, 

présidente du groupe Forces Aquitaine. 

>Tél. : 05 57 57 80 83

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Pour Alain Rousset, l’avenir passe par l’exploration de l’océan, qui «occupe

70 % de la planète, il préconise la réalisa-tion d’une ile artificielle qui concentre-rait tout ce qu’il y a de « mieux » dans les recherches et l’exploitation marines et océanologiques. La mer est un domaine concret de l’écosocialisme. La manière dont nous y entrerons changera aussi nos manières d’être à terre. La mer n’est pas l’espace réservé à une pratique éco-logique tandis que tout continuerait

comme avant ailleurs. Tout le contraire ! L’économie de la mer est le moyen d’étendre le modèle de l’économie écolo-gique à tout le système productif. Nous avons besoin des hydroliennes, des éo-liennes off-shore, de l’énergie mécanique des mers, la maitrise des différences de température entre le fond et la surface des mers… La mer contient 90% des ré-serves d’hydrocarbures de la planète et 84% des réserves soupçonnées de mine-rais et de métaux…Il ne s’agit pas d’exploiter la mer, comme ils ont saccagé la terre, l’ex-ploitation est une tentation qui ne mérite pas une île.Gérard Boulanger, président du groupe 

Aquitaine région citoyenne. 

> Tél. : 05 57 57 72 14 front de gauche@

frontdegauche.aquitaine.fr 

Pour le grand public, l’océan, ce sont les plages de notre littoral aquitain.

D’autres y voient une ressource pour l’ave-nir : exploitation des ressources halieu-tiques, développement des énergies ma-rines renouvelables, terrain pour la recherche et l’innovation. Regardons cet océan avec humilité. Il joue un rôle clé dans la régulation climatique, comme pre-mier fournisseur d’oxygène de la planète, il en produit 50 % par jour et capte 25 % des émissions de CO2. C’est pourquoi nous devons le ménager, en soute-nant les mesures issues du Grenelle

de l’environnement : aires marines protégées, parc naturel marin d’Ar-cachon, ceux de l’estuaire de la Gi-ronde et des pertuis charentais, directive-cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM)…Les pollutions l’affectant viennent prin-cipalement de la terre, via les estuaires de la Gironde, de l’Adour et du bassin versant du bassin d’Arcachon. La nappe phréatique, polluée par une agriculture industrielle aboutit dans l’océan. Sont encore construits des émissaires en mer pour rejeter nos eaux usées, alors que l’océan n’a aucun pouvoir d’épuration, seulement de dilution. La Région s’est engagée dans un certain nombre d’ac-tions. Il reste encore beaucoup à faire.Michel Daverat, délégué au patrimoine 

naturel et à la biodiversité.

Groupe Europe Écologie - Les Verts.

Tél. : 05 57 57 80 95

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I l suffit de lire la nouvelle carte des régions pour constater que la fu-ture entité Aquitaine/Limousin/

Poitou-Charentes occupe la moitié de la façade atlantique. C’est un atout considérable : la zone littorale est de plus en plus attractive, tant elle concentre un potentiel économique, touristique, sportif, une activité por-tuaire, mais aussi la pêche et l’ostréi-culture, tant elle reflète une image d’une douceur de vivre, notre ADN local. Mais, c’est surtout une respon-sabilité lourde : plusieurs tempêtes, notamment l’hiver dernier, ont boule-versé le trait de côte, provoquant des dégâts humains et économiques mé-morables. Au rythme du réchauffe-ment climatique, les risques augmen-teraient… si on ne tente rien. Pourtant,

les collectivités littorales doivent tirer les leçons des évènements climatiques répétitifs, orienter l’action publique, fixer un cap clair, des priorités com-munes sur toute la façade atlantique. Peut-on agir ? Où ? Comment ?Un débat s’installe entre les rési-gnés et les résistants : Doit-on reculer les activités littorales, les habitations, pour suivre une évolu-tion jugée inéluctable ? On ne pourrait rien faire. Doit-on au contraire se battre et résister, conforter la bande littorale là où c’est possible et indispen-sable ? Peut-on efficacement lutter ? Est-ce un combat perdu d’avance ou plutôt un combat pour les générations futures ? Certainement un défi à rele-ver. Nous souhaitons que le Contrat de Projets 2015-2020 intègre des engage-ments précis et des crédits de préser-vation du littoral, c’est notre responsa-bilité d’élus régionaux de ne pas baisser les bras, de protéger au mieux les hommes et le patrimoine naturel.Michel Diefenbacher, président  

du groupe UMP/NC/CPNT. 

> Tél. : 05 57 57 83 61 

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270 kilomètres de côte, 450 000 habitants : la fa-

çade océane est un atout dynamique pour l’Aquitaine. Une politique d’amé-nagement ambitieuse et maîtrisée, ini-tiée il y a plus de 40 ans par la Mission interministérielle pour l’aménagement de la côte Aquitaine (MIACA) et désor-mais coordonnée par le GIP Littoral, sous l’impulsion de Renaud Lagrave, vice-président en charge du tourisme, a permis qu’elle soit mieux préservée qu’ailleurs en France.Cependant, c’est une nature fragile, et les tempêtes de l’hiver dernier ont pro-duit un recul inquiétant du trait de côte. Dans l’urgence, la Région a déblo-qué une aide de 1 M€ pour les com-munes les plus touchées. Et les experts de l’Observatoire de la côte aquitaine planchent à la recherche de solutions.Si l’océan est une promesse d’ave-nir, les politiques publiques se doivent d’accompagner tout au-tant l’émergence de nouvelles fi-lières que l’évolution des activités d’aujourd’hui.

Aussi, le GIP littoral a identifié trois sites tests (Audenge, Bidart, Mimizan) pour les aider à requalifier leur espace touristique. Aussi, l’Aquitaine, qui as-sure, avec Mathieu Bergé, conseiller régional délégué aux ports et à la pêche, la présidence de l’Association du grand littoral atlantique (AGLIA), est ferme-ment engagée dans la promotion des activités liées aux cultures marines et à la pêche. Et pour demain, nous faisons le pari de l’innovation qui sert déjà le développement d’une filière surf em-blématique. L’Aquitaine accueille de nombreux laboratoires, regroupés au sein du Réseau de recherche littorale aquitain (RRLA) et se positionne sur les énergies marines renouvelables. C’est dans cet esprit que le président Alain Rousset a pu évoquer récemment la création d’un site qui concentrerait toutes les recherches liées au milieu marin. Les enjeux sont multiples : dé-mographiques, environnementaux, économiques, sociaux. Et l’Aquitaine, dont la façade maritime va s’étendre dans le cadre de la future grande Région, se donne les moyens d’une réelle ambition océane.Stéphane Delpeyrat, vice-président  

du Conseil régional, en charge de la 

jeunesse, du sport et de la vie associa-

tive, président du groupe PS, PRG  

et apparentés.

> Tél. : 05 57 57 80 96

[email protected]

GROUPE PS, PRGET APPARENTÉSSTÉPHANE DELPEYRAT,PRÉSIDENT

Groupe UMP/NC/CPNTMICHEL DIEFENBACHER, PRÉSIDENT

PH

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PAROLE AUX ÉLUS 11

L’ambition de l’Océan

GROUPEFORCES AQUITAINEGENEVIÈVE DARRIEUSSECQ, PRÉSIDENTE

L’océan notre carte maîtresse

AQUITAINEÉCOLOGIE ETFRONT DE GAUCHEGÉRARD BOULANGER, PRÉSIDENT

EUROPEÉCOLOGIE -LES VERTSMICHEL DAVERAT, CONSEILLER RÉGIONAL

L’île de la tentation

Les océans au cœur des défis environnementaux

Gérer les risques et se battre

Page 12: Journal l'Aquitaine n°55 Hiver 2015

Retrouvez les nouvelles aides à l’embauche sur

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