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1 Flaque et Cours d’eau N° 2 5 (Mars-Avril 2014) Magazine du Collège français Etienne de Flacourt Tuléar -Madagascar (www.collegetulear.fr) ——————————————————————— Année Scolaire 2013-2014 Prix : 1500 Ariary EDITORIAL Elèves de 4è à l’UNFPA de Tuléar L’UNFPA de Tuléar : p.2 Score à Tuléar / Caisse d’Epargne de Tuléar : p.3 Le Jardin de la Mer : p.4 Le Marché des Coquillages : p.4 Exposition « Entre Terre et Mer » : p.5 Régate de mini-pirogues : p.5 Le roi Andrianampoinimerina : p.6 Saint-Augustin : p.6 La communauté bohra / Charade et blagues : p.7 L’ADES et le four solaire électrique : p.8 Frites de patates douces à chair blanche : p.8 A la rencontre des baleines à bosse : p.9 La disparition des tigres : p.9 Sortie à la station de pompage à Miary : p.10 Mme Séraphine, femme de ménage au CFT : p.11 Cinéma à l’internat : p.11 Elèves de 3ème en stage d’observation : p.12 Chers lecteurs, D ans ce vingt cinquième numéro de Flaque et Cours d'eau, vous constaterez une nouvelle fois combien l'équipe de rédaction est une équipe de terrain, à la rencontre des uns et des autres, soucieuse de l'environnement naturel, historique, économique, social et culturel qui l’entoure. Depuis le dernier numéro, nos élèves de troi- sième ont lâché leur cartable une semaine avant les va- cances de Noël , pour découvrir le monde de l'entreprise. Ils y ont découvert les réalités du monde du travail, des mé- tiers, dans des domaines aussi variés que la restauration, la finance, la communication, la mécanique, la médecine...Et puis, nous l'espérons auront eu l'occasion de réfléchir à leur orientation. Après le temps du collège vient celui du lycée et, avec lui, celui de la nécessité de décider et de s'orienter. L'orientation à l'issue de la 3ème est primordiale. Une étape-clé dans la scolarité d'une majorité d'élèves qui sont, pour la première fois, confrontés à un choix important à faire concernant la suite de leur parcours. Une étape par- fois difficile qui nécessite de s’informer, d'évaluer ses centres d’intérêts, ses résultats scolaires, d'échanger avec sa famille. S'orienter, c’est aussi pour beaucoup l'obliga- tion de s'éloigner de la famille. Je pense donc particulière- ment à ces élèves en cette période importante de décision. La prochaine période sera riche en manifesta- tions avec la semaine de la francophonie et celle de la poé- sie. Nous vous espérons nombreux au collège le 4 avril, à l'occasion du carnaval, de l'inauguration de notre musée « Aloalo » et ses expositions, ainsi que le lancement de « la grande lessive poétique » . Juliette HIOT, Professeure de Français au CFT SOMMAIRE

Journal n° 25 Mars-Avril 2014 - collegetulear.fr · rapport à l’orientation, ... boucherie, charcuterie, épice-rie, droguerie, ... chef d’agence Elève de 3è en stage,

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Flaque et Cours d’eau N° 2 5 (Mars-Avril 2014) Magazine du Collège français Etienne de Flacourt Tuléar -Madagascar (www.collegetulear.fr) ———————————————————————

Année Scolaire 2013-2014 Prix : 1500 Ariary

EDITORIAL

Elèves de 4è à l’UNFPA de Tuléar

∗ L’UNFPA de Tuléar : p.2 ∗ Score à Tuléar / Caisse d’Epargne de Tuléar : p.3 ∗ Le Jardin de la Mer : p.4 ∗ Le Marché des Coquillages : p.4 ∗ Exposition « Entre Terre et Mer » : p.5 ∗ Régate de mini-pirogues : p.5 ∗ Le roi Andrianampoinimerina : p.6 ∗ Saint-Augustin : p.6 ∗ La communauté bohra / Charade et blagues : p.7 ∗ L’ADES et le four solaire électrique : p.8 ∗ Frites de patates douces à chair blanche : p.8 ∗ A la rencontre des baleines à bosse : p.9 ∗ La disparition des tigres : p.9 ∗ Sortie à la station de pompage à Miary : p.10 ∗ Mme Séraphine, femme de ménage au CFT : p.11 ∗ Cinéma à l’internat : p.11 ∗ Elèves de 3ème en stage d’observation : p.12

Chers lecteurs,

D ans ce vingt cinquième numéro de Flaque et Cours d'eau, vous constaterez une nouvelle fois combien l'équipe de rédaction est une équipe de

terrain, à la rencontre des uns et des autres, soucieuse de l'environnement naturel, historique, économique, social et culturel qui l’entoure.

Depuis le dernier numéro, nos élèves de troi-sième ont lâché leur cartable une semaine avant les va-cances de Noël , pour découvrir le monde de l'entreprise. Ils y ont découvert les réalités du monde du travail, des mé-tiers, dans des domaines aussi variés que la restauration, la finance, la communication, la mécanique, la médecine...Et puis, nous l'espérons auront eu l'occasion de réfléchir à leur orientation.

Après le temps du collège vient celui du lycée et, avec lui, celui de la nécessité de décider et de s'orienter. L'orientation à l'issue de la 3ème est primordiale. Une étape-clé dans la scolarité d'une majorité d'élèves qui sont, pour la première fois, confrontés à un choix important à faire concernant la suite de leur parcours. Une étape par-fois difficile qui nécessite de s’informer, d'évaluer ses centres d’intérêts, ses résultats scolaires, d'échanger avec sa famille. S'orienter, c’est aussi pour beaucoup l'obliga-tion de s'éloigner de la famille. Je pense donc particulière-ment à ces élèves en cette période importante de décision.

La prochaine période sera riche en manifesta-tions avec la semaine de la francophonie et celle de la poé-sie. Nous vous espérons nombreux au collège le 4 avril, à l'occasion du carnaval, de l'inauguration de notre musée « Aloalo » et ses expositions, ainsi que le lancement de « la grande lessive poétique » .

Juliette HIOT, Professeure de Français au CFT

SOMMAIRE

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Qu’est-ce que l’UNFPA ? Quels sont ses objectifs ? - L’UNFPA est le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP aupara-vant), une des institutions spécialisées des Nations unies. Sa mission est la promotion des droits de chaque femme, homme et enfant à jouir d’une bonne santé. Il doit notamment lutter contre la violence à l’égard des femmes et des jeunes filles. Il utilise des données de population pour

une politique en faveur du développe-ment, pour que le gouvernement puisse prendre des décisions. Depuis quand œuvre-t-il à Madagascar et à Tuléar ? - Il œuvre à Madagascar depuis 1978 et à Tuléar depuis janvier 2009. Tuléar est un sous-bureau de l’UNFPA. Comment les services sont-ils organisés à Madagascar et à Tuléar ? - L’UNFPA appuie les programmes du gouvernement et de beaucoup de parte-naires qui mettent en œuvre ces pro-grammes. Il appuie leur mise en œuvre, le Ministère de la Population et des Af-faires sociales, le Ministère de la Jeunesse et des Loisirs. Il ne met pas en œuvre lui-

même les pro- grammes. Combien de personnes travaillent pour l’UNFPA à Madagascar et à Tuléar ? - A Madagascar il y a beaucoup de per-sonnes et à Tuléar il y en a trois. Le res-ponsable pour Madagascar est à Antana-narivo, au siège. Il y a une personne res-ponsable par programme. Quels sont les moyens matériels dont vous disposez ? - Nous disposons de véhicules, de maté-riels informatiques nécessaires au bon fonctionnement du bureau et de quelques matériels pour que l’environnement soit favorable au personnel (matériel logis-tique, d’administration et de sécurité). Quelles sont les relations avec les auto-rités locales et régionales ? - Il y a une collaboration étroite avec les autorités locales et administratives, no-tamment les directions régionales des partenaires (par exemple la Direction régionale de la Santé). Il s’agit de suivre la mise en œuvre des programmes, par rapport à l’orientation, à la résolution des problèmes sur le terrain. Travaillez-vous avec d’autres orga-nismes ou ONG ? - Oui, nous travaillons avec beaucoup d’organismes gouvernementaux ou non : MSM, SISAL, BEL AVENIR, FISA, SALFA, Blue Ventures. Quelles ont été les principales actions jusqu’ici ? - Les principales actions sont dans les domaines de la santé et de la reproduc-tion, incluant les adolescents et le plan-ning familial, la prévention, la promotion (faire passer les informations pour les

changements), l’offre de services. Il faut sensibiliser les populations concernées et organiser des actions de communica-tion pour convaincre.

Comment sont-elles vues et reçues ? - Elles sont bien appréciées en général, mais pas à 100 %. Par exemple, le pro-blème des accouchements à domicile demeure. Or nous voudrions que chaque

accouchement soit sans danger. Le mes-sage n’est pas encore transmis à tout le monde. Il faut par conséquent toujours effectuer des actions de promotion et faire encore des efforts pour faire passer le message. Quelles sont les principales contraintes à Madagascar et à Tuléar ? - Les principales contraintes à Tuléar et à Madagascar sont, en amont, la crise politique, la crise socio- économique, puis l’insécurité, la pauvreté de la popu-lation et les facteurs culturels. Que prévoit-on pour les temps à ve-nir ? - L’UNFPA veut continuer à collaborer étroitement avec des partenaires, les ONG locales. Il faut faire valoir les spé-cificités de la région. Irvana, 4è A

Société…..________

Interview de Mme Jocelyne RASOANIRINA, responsable du bureau

L’UNFPA à Tuléar 

Mme Jocelyne RASOANIRINA a fait des études en Sciences naturelles et obtenu un DEA en biodiversité et environnement. En sortant de l’Université, elle a fait du bénévolat et a été sta-giaire et enquêteur. Animatrice à Aide et Action, elle s’est occupée d’un centre pré-scolaire. Elle a travaillé ensuite au PAM en 1998 en tant que se-crétaire de direction, alors que le sous-bureau se trouvait au centre-ville.

En 1999, elle est devenue responsable technique dans une des composantes de l’ONE (Office National de l’Environnement), maintenant le SAGE (Service d’Appui à la Gestion de l’Environnement). De 2005 à 2008, elle a été coordinatrice du SAGE à Tuléar. Mme J. Rasoanirina est responsable du sous-bureau de l’UNFPA de Tuléar depuis 2009.

Locaux de l’UNFPA, au-dessus de ceux du PAM, dans le quartier d’Ankilimarovahatse

Les journalistes du CFT accueillis par la coordonnatrice

Champ d’action mondial de l’UNFPA

L’UNFPA soutient des programmes dans 4 régions: • Etats arabes et Europe; • Asie et Pacifique; • Amérique latine et Caraïbes; • Amérique subsaharienne. Il est actif dans plus de 140 pays, zones et territoires par l’entremise de 9 équipes nationales de services tech-

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S core se situe au centre-ville de Tuléar, sur la rue du Marché. Ce

supermarché, tout nouveau à Tuléar, a été inauguré le 14 novembre 2012. Il fait partie du groupe réunionnais de distribution Vindémia, ratta-ché au groupe français Casi-no, dont le président est Jean Charles Naouri. Les magasins de Score occu-pent au total 800m2 dont 300m2 de réserve. L’entre-prise est gérée par Mr Rapaoly Arment, aidé par un adjoint. Elle compte actuelle-ment 47 employés qui travaillent dans la production et la commercialisation de marchandises (boulangerie, viennoiserie,

pâtisserie, boucherie, charcuterie, épice-rie, droguerie, parfumerie, crèmerie, fruits et légumes. Chaque employé a par conséquent un métier bien précis : com-mercial, caissier, chef de caisse, boucher, boulanger, pâtissier, agent de sécurité, technicien, nettoyeur.

Le supermarché possède plusieurs rayons : fruits et légumes, épicerie (biscuits…), crémerie (yaourt, fro-mage…), charcuterie, DPH (droguerie, parfumerie, hygiène).

Certains rayons sont en libre service, tandis que d’autres sont à la coupe (viande). Mais des produits à la coupe peuvent se trouver également dans le rayon charcuterie. Score vend des produits importés (chocolat, fromage…) mais aussi des produits de Madagascar. L’entreprise achète des matières premières pour la boulangerie (farine…) ou la pâtisserie (sucre…). Le matériel technique est constitué de caisses, d’ordinateurs, de chambres froides, de vitrines, de machines de dé-coupe et de fours, sans oublier les cha-riots.

Entreprises….______ SCORE A TULEAR

La Caisse d’Epargne de Madagascar (CEM) est une entreprise privée, implantée dans une vingtaine de villes malgaches. A Tuléar, l’agence a été ouverte en 2002.

Un nouveau bâtiment a été inauguré en 2011 et se trouve à l’angle des rues Gouverneur Campistron et Raseta, dans le quartier de Tanambao. La CEM ap-partient au secteur d’activité financier et assurance. L’activité de l’entreprise est le dépôt et le transfert d’argent.

Les services proposés sont : - le livret d’Epargne (dépôt à terme) ; - le compte spécial Epargne ;

- le compte spécial retraité (retraite complémentaire). Cette entreprise offre également un autre produit : le service Western Union de transfert d’argent. L’agence de Tuléar emploie 15 personnes. Elles travaillent en tant qu’ agent de comptoir, responsable Western Union, chargé de clientèle, fichiste, agent d’accueil, adjoint d’exploitation, femme de ménage, agent de sécurité. Les principaux concurrents de l’entreprise sont la banque BOA, les assurances ARO et NY HAVANA et TSINJO LAVITRA (à la poste). La clientèle de l’entreprise comporte des locaux et des étrangers résidant à Madagascar. La CEM est un facteur de développement économique et contribue à l’économie d’épargne familiale et régionale. Tasnime, 3è A & Sarobidy, 4éme A 

Caisse d’Epargne de Madagascar à Tuléar

Mr RALAIVAO Jean Florent, chef d’agence Elève de 3è en stage, en compagnie des agents de comptoir

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L e Jardin de la Mer, comme son nom l’indique, se trouve au bord de la mer mais plus précisément en

face de l’Alliance française de Tuléar, sur le boulevard Lyautey. Il a été aménagé en 2004. Il est ouvert de 7h à 18h. C’est au nord de cet espace qu’est venu s’installer le Marché des Coquillages depuis 2008, où on vend beau-coup d’articles d’arts malgaches en même temps que les coquillages de Tuléar. C’est aussi une place où les jeunes se retrouvent pour leurs petits rendez-vous, pour assister ou participer à des activités, pour regarder des spectacles… Des petits chalets et des bancs publics sont là pour accueillir les gens, mais il y a aussi des groupes de hip-hop qui s’y entraînent pendant les week-ends. Dans une partie du jardin, on voit toujours des per-sonnes qui jouent à la pétanque. Le Jardin de la Mer est plus animé pendant les week-ends, les temps de spec-tacles et les jours de fêtes. Parfois le dimanche, il y a des démonstrations de vélo faites par des jeunes hommes. Le Jardin de la Mer est ainsi un endroit de détente bien apprécié des Tuléarois. Mihamintsoa, 4è A

A Tuléar….______ LeJardindelaMer

L e Marché des coquillages existe depuis 1982.Au début, il était devant

la poste, puis on l’a déplacé derrière l’Al-liance française, dans la rue Marius Jatop. Mais depuis 2008, une grande partie de ce marché se trouve au Jardin de la Mer, sur le front de mer. C’est un ensemble de petites cabanes en planches, ouvertes sur l’extérieur. On peut donc avoir un coup d’œil sur tout ce que les marchands exposent. Une vingtaine de marchands, surtout des femmes, accueil-lent les acheteurs avec beaucoup d’em-pressement. On peut dire que ce marché est propre et bien ordonné et montre bien des aspects de l’artisanat malgache.

On est séduit par le nombre important de coquillages de l’Océan Indien et de petites sculptures en bois. Mais attention, certains coquillages sont en voie de disparition, comme le Casque rouge (Cypraecassisrufa), le grand triton (charionatritonis) ou l’oreille d’éléphant (cassis cornuta) ; d’autres sont interdits à l’exportation, comme le bénitier. On admire les instruments de musique traditionnels malgaches, les œufs d’ae-pyornis (oiseau gigantesque aujourd’hui disparu), les coraux, les bijoux en coquil-lages, les pierres colorées et les chaus-sures en peau de zébu. Mihamintsoa, 4è A

Joueurs de pétanque près du Marché des Coquillages

                          Le Marché des Coquillages 

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A Tuléar….__________

L ’exposition Entre terre et Mer a été organisée par l’Alliance fran-çaise du 4 au 15 février 2014 à la

bibliothèque de l’Alliance française de Tuléar. 5 partenaires y ont collaboré : Copefrito Algue, Sokapila, TMD (Trans MAD’ Développement), l’Unicef et CO-RESEL, Le but de cette exposition était de sensibi-liser le public à la gestion de l’environne-ment durable et aussi de montrer le pro-blème de la pratique de la surpêche. Con-çue par l’association Sokapila, elle avait déjà été faite à l’EEP de la Mer à Anketraka. 10 panneaux ont été installés dans la bibliothèque : - « les ressources marines menacées » : les menaces qui pèsent sur les ressources marines ; - « la production de sel de mer » : le pro-

cessus de cristallisation du sel ; - « rappel des normes qualités du sel produit. » : les différentes étapes de conditionnement du sel ; - intérêts de la fluoration et de l’ioda-tion du sel ; - « les différentes étapes de condition-nement du sel produit » : le transport et l’iodation ; - « types de produits commercialisés par CORESEL » : points et types de vente des produits CORESEL; - « la production de eucheuma coto-nii » : pour cultiver des algues il faut trouver des zones favorables à leur croissance ; - « culture d’algue : une solution du-rable pour lutter contre la surexploita-

tion des ressources halieutiques » : cette algue est intéressante à cultiver car elle contient une substance appelée « carraghénane». - « comment cultiver l’algue rouge eu-chema. » : la culture d’algue peut se faire en toute saison ; - « de la récolte à la vente de l’algue » : traitement et emballage des algues à la COPEFRITO de Tuléar. Cette exposition s’adressait à tout pu-blic, mais beaucoup de classes de col-lèges de Tuléar en ont profité, bénéfi-ciant des explications de deux anima-teurs. Un public très intéressé et très attentif !

Une journée de régate de Noël a été organisée par le Rotary Club de

Tuléar, pour une centaine d’enfants du quartier Ankiembe-Bas qui y partici-paient avec leurs petites pirogues. « Les fils d’agriculteurs jouent avec des mini-tracteurs, les enfants des villes avec des mini-voitures et les garçons Vezo avec des mini-pirogues. C’est une évi-dence, avec toutefois une nuance de taille pour les enfants Vezo. Les jeunes Vezo fabriquent eux-mêmes leurs pirogues, en respectant les maté-riaux et les proportions par rapport aux pirogues de leurs parents et ils s’appli-quent à faire les réglages compliqués de la voilure pour naviguer sans accident. Cela leur donne la possibilité d’ap-prendre, en jouant, le métier ancestral de leur parents dont l’existence et la subsis-tance dépendent de la mer depuis mé-

moire d’homme à Madagascar.

Les enfants se vantent de leur habilité à faire filer leur embarcation dans les flaques d’eau à marée basse. Cela devait être intéressant de voir à qui mieux mieux. Alors que le jour de Noël en 2012 s’approchait, je proposais au prési-dent du fokotany d’Ankiembe de l’aider à organiser une régate de mini-pirogues. Les sponsors étaient généreux et ce fut chaud au cœur de voir l’application des

participants et l’enthousiasme d’une foule nombreuse. J’ai proposé aux amis rotariens de réité-rer cette action en 2013. Des fonds, ajoutés aux dons des sponsors, toujours volontaires, nous ont permis d’amplifier l’action avec des cadeaux « utiles »: riz, cahiers, stylos et quelques friandises pour une centaine d’enfants. Les Raiamandreny (parents) ont active-ment contribué au succès de cette jour-née de régate de Noël. Une journée inoubliable pour ce quartier ! » Rudy BOS, membre du Rotary Club

Exposition « Entre Terre et Mer »

Collégiens visitant l’exposition

Les animateurs accueillant les élèves à l’entrée

           Régate de mini‐pirogues

Jeunes garçons avec leurs mini-pirogues suivant Mr Bos

Beaucoup de supporters

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A ndrianampoinimerina est né vers 1745 à Ambohimanga et décédé en

1810 à Tananarive. Il est le fils d’Andria-miaramanjaka (roi d'Ikaloy) et de Ranava-lonanandriambelomasina (princesse d'Ambohimanga). ll règne de 1787 à 1810. Son fils Ilaidama, couronné sous le nom de Radama Ier lui succède et achève son œuvre, devenant ainsi le premier roi de Madagascar. Andrianampoinimerina signifie «prince désiré par l'Imerina » ou « prince cher au cœur d’Imerina", et est souvent abrégé en « Nampoina » par les auteurs colo-niaux. Il commence son règne comme souverain du petit royaume d'Ambohimanga, situé au nord de Tana-narive. Roi sage : au lieu des trésors (bijoux, or, argent), il choisit un pot de terre posé discrètement au coin de la pièce. Grand conquérant : son ambition est de conquérir toute l’île (« nyranomasina no valam-parihiko », « la mer est la limite de ma rizière »). Il entreprend alors de réuni-fier presque tous les pays pour en devenir,

à partir de 1806 ou 1807, l'unique souverain. Unificateur de l’Imerina : il est le premier souverain du royaume de l’Imerina réunifié, du centre de Madagascar, puis est reconnu comme suzerain par la plupart des royaumes malgaches. Dès son arrivée au pouvoir, il met fin à la guerre civile et restaure l’unité de l’Imerina. Il a le souci de maî-triser les routes commerciales et, par l’impératif stratégique, de porter au plus loin de sa capitale les frontières de son royaume. Fin stratège : il institue les "douze collines sacrées de l’Imerina", en plaçant chacune d’elles sous l’autorité de l’une de ses nombreuses épouses (par al-liance politique). Législateur : grand administrateur, il crée des lois (justice, réglementation des mar-chés pour favoriser le commerce, construc-tion des digues …) organisant le cadre de

vie quotidienne du peuple.

D’ailleurs, certaines dispositions de la législation civile d’Andrianampoinimeri-na ont été reprises par la législation ac-tuelle. Rochelin, 5è & Mr Bruno

Histoire….________

SAINT-AUGUSTIN est un nom donné par des Hollandais au début du XVIIe siècle, mais l’étymologie malgache Anatsogno serait plus ancienne. En 1595, le navire hollandais de Cor-nélius de Houtma-ny faisait relâche pour faire quelques échanges avec les Malgaches. Des caravelles portu-gaises et hollan-daises pouvaient ainsi s’y procurer ce qui leur manquait, moyennant de menus objets, par exemple un bœuf contre une cuillère ou un sifflet ! Dans la baie à Saint- Augustin, des navires européens venaient alors se ravitailler en eau, en vivres et « marchandises hu-maines ». De nombreux navires pirates et négriers du XVIIe siècle au début du XIXe siècle ont fréquenté cette baie et, avec Tuléar, Saint-Augustin est devenu le principal poste de traite des rois masikoro du Fiherena. La famille royale de cette contrée est apparue

au XIXe siècle. Descendants de la dynastie des Andrevola Tetembola, ils étaient des vassaux du roi du Fiherena. On se sou-vient de « King Bada », roi fortuné de

Saint-Augustin de 1833 à 1849, plus con-nu sous le nom d’Andriamagnale, qui a tué tous les jours trois bœufs pour nourrir ses chiens. Des pères pèlerins, des commerçants in-diens et français ont aussi visité ce site qui, finalement, a abrité l’administration coloniale française. Ce village de pêcheurs vezo, installé à l’embouchure du fleuve Onilahy, sous de belles falaises calcaires, à 37 km au Sud de Tuléar, a été riche en ressources ha-

lieutiques. Et en amont, la population agricole antanosy a ravitaillé cette ma-gnifique baie en riz. Les Mahafaly y ont introduit aussi l’élevage des caprins et des

bovins Actuellement, l'activité touristique com-mence à se mettre en place, profitant d'un site tout à fait exceptionnel par la variété de ses paysages. On comptait à la fin de 2009 trois petits gîtes fréquentés par des résidents de Tuléar et par des touristes préférant prendre le taxi-brousse et la pirogue pour se rendre de Tuléar à Ana-kao. Ainsi, Saint-Augustin, principal lieu historique de contact colonial, devient un pôle d’attraction de nombreux visiteurs étrangers.

LeroiAndrianampoinimerina

SAINT‐AUGUSTIN

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L e 52ème Dai en la personne de sa Sainteté Mohammed Burhanud-

din a rendu l’âme ce 17 Janvier 2014 à l’âge de 102 ans à Bombay.

Burhanuddin était le fils aîné de Syedna Taher Saifuddin, le 51ème Dai ul Mutlaq. Il avait succédé à son père à son décès survenu en 1965. Il était reconnu pour avoir transformé, redonné un élan de fer-veur à la communauté Bohra. Le mot "Bohra" signifie "commerçant" et tradi-tionnellement, la plupart des membres de la communauté sont des entrepreneurs. L'année dernière, des milliers de Bohras du monde entier ont afflué vers la ville de Pune, en Inde pour célébrer le 102e anni-versaire du Docteur Syedna Mohammed Burhanuddin. Un grand défilé a été orga-nisé en l'honneur du Dai au Bhendi Ba-zaar. C'est essentiellement depuis Madagascar, où ils se sont installés vers 1730, que les Bohras originaires du Nord de la province

de Mumbaï (ex-Bombay), de Guje-rat de Cutch et de Kathiawad, sont arrivés par boutres sur les rives de l'archipel au début du XIXe siècle. Ils constituent la communauté mu-sulmane la plus anciennement ins-tallée dans l’île et regroupe aujour-d’hui 40 % des Indiens de Mada-gascar. Leurs mosquées apparais-sent comme les plus nombreuses et les plus riches. La communauté Dawoodi-Bohra s'inscrit dans la lignée des Imams fatimides. Pour échapper à la persécution, le 20ème Imam a décidé de se soustraire aux yeux du pu-blic pour préserver les traditions fati-mides". C'est le début de l'exode vers le Yémen, qui est devenu le nouveau centre spirituel des Bohras, avant que le Dawat (le siège) ne soit transféré en Inde où s'est installé le Docteur Syedna Mohammed Burhanuddin Saheb, 52ème Dai (chef spirituel). Celui-ci a séjourné à deux re-prises, en 1992 et 2003 à Madagascar et trois fois à la Réunion. A l'instar des autres branches chiites, les

Bohras ont une organisation pyramidale dont le sommet est représenté par le Dai. Un représentant (cheik ou mollah) dési-gné par le siège dirige les communautés installées dans les différents pays ou villes. En plus de sa mission de direction spirituelle, il doit encadrer la communau-té et rendre compte de son évolution à sa hiérarchie. Les membres de la commu-nauté Bohra sont facilement reconnais-sables par leurs chapeaux blanc bordés d’une bande dorée (topi) pour les hommes et les voiles et jupes colorées (rida) pour les dames. Les Bohras prient cinq fois par jour, font le Ramadan et accordent la zakkat (purification qui con-siste à donner une part de leur richesse aux pauvres).

Roselyne et Nomene, 3è A

&

Histoire…._____

Enlever les tâches de stylos bille et de feutre Astuce n°1 : Imbibez un chiffon d’alcool à 90° puis frottez la tâche. Astuce n°2 : Détachez votre vêtement en y mettant du sel fin et du jus de citron. Safidy et Irène, CM1 Charade - Mon premier est une note de musique - On se nourrit de mon deuxième - Mon troisième attache. Mon tout est indispensable pour faire du pain.

Un fou dort avec des pots de peintures. Le médecin lui demande : - Pourquoi dormez-vous avec des pots de peinture ? - C'est pour faire des rêves en couleur. La mère de Toto lui demande : - Tu n'as pas vu la passoire ? - Je l'ai jetée maman, elle était pleine de trous ! Brenda, 5è B

Arthur, ta rédaction « mon chien » est exactement la même que celle de ton frère. Tu as copié ? - Non maitresse, le chien c’est le même. Combien de cœurs avons-nous, deux ? - Oui, le vôtre et le mien ! Joachim, dites-moi le présent de l’indi-catif du verbe marcher. - Je marche… tu marches…il marche… Plus vite ! - Nous courons, vous courez, ils courent !

La communauté Bohra

Mosquée de la communauté bohra à Tuléar, rue Marius Jatop

BLAGUES 

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A Madagascar la plupart des ménages utilisent encore le bois comme

source d’énergie. Alors que cette exploita-tion massive de bois a des incidences ma-jeures sur notre environnement, l’ADES (Association pour le Développement de l’Energie Solaire) propose une solution pour éviter ou du moins ralentir la défo-restation en utilisant les cuiseurs solaires. En effet, l’ADES fabrique des fours so-laires, des cuiseurs paraboliques, des foyers améliorés à bois et à charbon et des fours électriques solaires. Le four solaire électrique est une solution pour répondre aux besoins de toute la po-pulation tant urbaine que rurale avec son pouvoir spécifique de stocker de l’énergie électrique capable d’alimenter une lampe ainsi qu’un poste de radio, et de charger en même temps un téléphone portable. C’est un produit semi-artisanal fabriqué localement à Toliara. Ce four est plus petit à l’intérieur que le four solaire habituel à cause de la place occupée par les panneaux solaires. Il est muni d’un boîtier comportant une batterie de 12 volts, 15 watts et 5 ampères, avec

diverses sorties : 4 volts, 5 volts et 12 volts, ainsi que de deux lampes (4 volts et

12 volts). La batterie est chargée en 7h au soleil. Elle permet de charger jusqu’à 20 télé-phones par jour, de faire marcher une petite radio pendant 3 jours et une radio de 8 piles (12 volts) pendant 6h. On fabrique 16 fours solaires électriques par semaine. Au 4 décembre 2013, 416 exemplaires ont été réalisés. On utilise le métal à la place de l’isorel. Certaines matières premières utilisées viennent de Suisse (aluminium), ainsi que le thermo-mètre. Le bois et le coton sont des pro-duits de Madagascar. Ce four est vendu à 180 000 Ariary et sa durée de vie est de 5 à 7 ans. Il permet de réduire les dépenses ménagères. C’est un produit idéal pour cuisiner toutes sortes de repas sauf la friterie. Il suffit de mettre le four face au soleil et d’orienter les reflets de la plaque réflectrice dans le

four avec les aliments à cuire enfermés par le couvercle double vitre du four. On peut charger le téléphone portable, écouter la radio à l’aide du boîtier électrique au-dessous du four, alimen-ter une lampe pendant la nuit. Chaque produit de l’ADES a ses avantages comme réduire de 50% la consommation de bois et de charbon pour les foyers améliorés ou pas de consommation de charbon ni de bois pour les cuiseurs solaires et le four solaire. Ils sont

propres et permettent de conserver les vitamines dans les aliments. Faciles à manipuler, leur utilisation peut réduire l’émission de CO2. L’ADES a plusieurs antennes à Mada-gascar et, par conséquent, elle est acces-sible à tous les Malgaches, surtout que les agents vont vraiment auprès de la population pour sensibiliser et faire un suivi de leurs produits. La lutte est en-core longue et difficile, mais ils appor-tent leur savoir-faire et font le nécessaire pour lutter contre la déforestation. En 2013, 15 000 produits ADES ont été vendus au total. Cette association donne aussi une forma-tion environnementale aux enseignants et aux élèves dans le cadre de projet Ecoles. Brenda, 5è B & Annaëlle, 5è A

Environnement…._______ L’ADES et le four solaire électrique

Ingrédients : 1kg de patates douces, sel, poivre, poudre de piment doux et de huile de friture. Préparation : 1- Laver les patates douces à l’eau froide puis les éplucher. Ensuite les couper en rondelles. 2- Assaisonner les patates douces avec du sel poivre et poudre de piment doux. Bien mélanger avec une cuillère en bois. 3- Faire chauffer l’huile de friture dans une marmite pendant quelques minutes. Il faut que l’huile soit bien chaude. 4- Faire frire les patates douces jusqu’à obtenir une couleur dorée. Les retirer à

l’aide d’une écumoire et les mettre dans une assiette avec du papier es-suie-tout pour absorber l’excès d’huile. Bon appétit ! Irène & Safidy, CM1

Boîtier conservateur d’énergie

Frites de patates douces à chair blanche

Utilisation du fatapera Dégustation en salle de rédaction

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Nulle part ailleurs qu’à Madagascar on ne pourra observer l’extraordinaire ballet des baleines à bosse. Les baleines à bosse ou mégaptères ont comme nom scientifique le Megaptera novaeangliae. Elles font partie de la fa-mille des cétacés et des baleines à fanons ou mysticètes. D’autres noms (jubarte, baleine à taquet, rorqual à bosse ou du

Cap) ne sont plus que rarement utilisés pour désigner les baleines à bosse. Celles-ci se classent parmi les cétacés de grande taille, avec une longueur qui varie de 12 à 16 mètres et de près de 40 tonnes de masse. Pourtant, par rapport aux rorquals bleus (les plus grandes espèces de cétacés

et les plus grands animaux vivants avec un poids de 150 tonnes), les baleines à bosse sont encore moyennes. Les baleines à bosse possèdent de très longues nageoires pectorales. De nom-breux critères permettent de reconnaître facilement les baleines à bosse comme leur corps massif, une partie supérieure entièrement noire et une partie inférieure plutôt blanchâtre.

Pendant l’été, elles ne font que constituer des réserves de graisse qui vont servir pendant l’hiver en chassant le krill et les bancs de petits poissons (hareng, cape-lans, lançons,...). Pour capturer leur proie, elles frappent l’eau avec leur na-geoire et elles peuvent également atta-quer directement. Pendant l’hiver austral, les baleines se courtisent, s’accouplent et les femelles pleines mettent bas et initient leur petit, les baleineaux, à la vie. A la naissance, le baleineau mesure 4 à 4,5 mètres avec une masse de 700 kilo-grammes environ. Durant leurs six pre-miers mois, ils dépendent exclusivement du lait de leur mère. C’est après cette période de six mois qu’ils commencent à

se nourrir par eux-mêmes tout en s’allaitant jusqu’à ce qu’ils atteignent leur premier âge. La maturité sexuelle des baleineaux arrive au bout de cinq ans et ils atteignent leur taille adulte défini-tive, de 16 mètres de long en moyenne pour un poids de 40 tonnes, après six ans. Les baleines à bosse ont une espérance de vie d’un demi-siècle. Chaque année, de juillet à septembre, l’arrivée de ces baleines dans la mer de Sainte-Marie occasionne une grande fes-tivité nommée « Zanaharibe » qui rend hommage à cet animal très respecté et considéré comme un Dieu, par les habi-tants de Sainte-Marie ; d’où le nom « Zanaharibe » qui signifie « Grand Dieu ». Mais l’île de Sainte-Marie n’est pas l’unique endroit où l’on peut les rencon-trer. D’autres sites comme Maroantsetra, Anakao et la réserve du Cap Sainte-Marie accueillent les baleines à bosse entre juin à octobre.

Sarobidy & Irvana, 4è A

Environnement….______

E n un siècle, 97% des tigres ont déjà été éliminés de la planète. Aujourd’hui, les tigres en liberté connaissent un risque ma-jeur d’extinction. C’est le résultat de la destruction drama-tique de 93% de son territoire pour la con-version forestière, la construction d’infras-tructures et l’exploitation minière. Le tigre est également victime du braconnage et du commerce illégal à grand échelle, pour le prix de sa peau (jusqu’à 10 000 dollars) et de certains de ses organes, censés trans-mettre sa force légendaire.

La déforestation du milieu naturel par la déforestation fait baisser le nombre de proies. Les espaces sont morcelés, rétré-cis par les terrains déboisés, les routes et la présence toujours plus importante des groupes humains. Des conflits opposent le tigre à l’homme sur les surfaces résiduelles parce que le tigre tue les animaux domestiques. Les hommes tuent alors les tigres à l’aide d’appâts empoisonnés trois fois plus que les chasseurs.

Certaines parties du corps du tigre sont utilisées dans la médecine orien-tale. Entre 1970 et 1993, 4 tonnes d’os de tigres ont été vendues par Sumatra à la Corée du Sud. Une brasserie de Taiwan en achète 2 tonnes par an pour fabriquer du vin de tigres, ce qui si-gnifie la mort de 200 à 300 tigres. Le moindre os de tigre rapporte 2 000 euros dans ces pays. On trouve des extraits d’os dans des pansements contre les rhumatismes. Le museau de tigre est censé guérir

l’épilepsie, ses excréments les brûlures, sa viande le rhume, ses yeux la malaria, sa cervelle les problèmes d’impuissance sexuelle, ses dents l’asthme, sa queue les maladies de peau… Il ne subsiste que 5 pour cent des 100 000 tigres qui peuplaient l’Asie au début du XXe siècle ! C’est pourquoi, le WWF s’est donné comme objectif de doubler le nombre de tigres d’ici 10 ans, en créant des aires protégées, en intégrant les villageois dans la gestion de ces aires et de leur retombées économiques, et en formant des personnes pour lutter contre le braconnage.

Annaëlle, 5è A

A la rencontre des baleines à bosse 

LA DISPARITION DES TIGRES

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L e site de la JIRAMA que les élèves de troisième ont visité se situe à Miary, à une quinzaine de kms au

nord-est de Tuléar. La visite s’est déroulée avec le chef de la production, monsieur John. Il a expliqué comment, du forage au robinet, on prélève, on traite et on ache-mine l’eau à la ville de Tuléar afin d’ap-provisionner la population. Historique La station de Miary a été créée en 1933. Au tout début, il y avait 6 puits installés le long de Fiherena, l’eau était pompée et acheminée dans un réservoir de 600 m3.

Entre 1958 et 1959, on délaissa ces puits qui se remplissaient de sable pour creuser deux premiers forages (F1 et F2). On fit un nouveau forage F3 en 1978 pour la mise en place d’un groupe électropompe immergé (GEI), profond de 63 mètres. Il y eut aussi deux autres forages F4 et F5. Un sixième attend encore sa mise en fonction-nement. De l’eau brute à l’eau potable Une fois l’eau pompée de la nappe phréa-tique, elle est stockée dans des réservoirs où on ajoute une substance chimique, l’HYPOCHLORITE de CALCIUM, dans le but d’éliminer les micro-organismes (dits microbes). Cette substance est simi-laire au produit qu’on utilise pour l’entre-

tien des piscines. Non toxique à faible dose, on doit faire attention à ne pas dépasser la quantité autorisée de ce dé-sinfectant riche en chlore. C’est pour cela qu’après le traitement qui dure 6 heures, on doit vérifier expé-rimentalement le taux de chlore à l’aide d’un indicateur chimique nommé OR-THOTOLIDINE. L’eau prend une teinte jaune et, selon le ton, on en déduit la quantité. La norme est entre 0,3 et 1 mg par litre. Le pH est une mesure de la basicité de l’eau. L’ajout de chlore augmente le pH,

c’est-à-dire que l’eau devient basique, donc celui-ci doit être surveillé. Avec le BLEU DE BROMOTHYMOL (BBT), un indicateur coloré, on déduit le PH de l’eau. Une vérification est régulièrement effectuée pour contrôler le pH qui doit rester plus ou moins neutre (pH=7). Deux fois par mois, on envoie à l’Insti-tut Pasteur de Tananarive un certain nombre de flacons remplis d’eau de la centrale afin d’analyser ces paramètres et le contenu en micro-organismes. La qualité de l’eau est donc en partie surveillée par le contrôle de la quantité du désinfectant et le contrôle du pH de l’eau traitée (potable).

Distribution de l’eau L’eau brute devient donc eau potable et est stockée dans un réservoir de 1000 m3, situé en hauteur, sur le rebord du plateau Mahafaly présent à Miary. Deux heures sont nécessaires pour remplir ce

réservoir, qui est rempli 9 fois par jour, car la consommation journalière de Tu-

léar en eau est de 9000 m3 ! L’eau trai-tée est ensuite conduite vers la ville grâce à des conduits qui partent du ré-servoir en passant par une salle de com-mande qui en règle l’écoulement avec des vannes.

Voilà l’origine de notre eau du robinet ! Roselyne, Chloé, Nomene, Kevin, Alfayed et Stéphane, élèves de 3è A.

Vie du collège…._______ Sor e à la sta on de pompage de l’eau  de la JIRAMA, à Miary 

Elèves de 3è, 2012-2013

2. Lorsque l’eau arrive dans la salle de traite-ment, elle est mélangée avec de l’hypochlorite de calcium par une ma-chine appelée « groupe électro-agitateur ». En-suite elle est directe-ment conduite vers le réservoir, d’où se fera la distribution.

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Mme Séraphine travaille au Collège Français de Tuléar depuis 1988. D’année en année, elle balaie des salles de classe, nettoie les toilettes ou encore prépare le café dans la salle des profes-seurs. C’est un travail qui lui plaît beaucoup, même si elle admet qu’il n’est pas toujours facile. En effet, elle doit être au collège à 5h 30 tous les matins et repart à 7h 30 et même un peu plus, pour reprendre à 15h 30 l’après-midi. Elle finit tous

les soirs à 19h 30 pour rentrer à Betania et s’occuper de sa fa-mille. Mme Séraphine est arrivée de Betioky en 1981. Son mari travail-lait comme gardien de nuit chez Mme Annie Ernould, professeure d’espagnol. Et c’est cette professeure qui lui a proposé de venir au collège parce qu’on avait besoin d’une femme de ménage. Depuis, elle travaille au collège et prendra sa retraite dans deux ans. Elle a vu passer plusieurs principaux et directeurs et ne se sou-

vient pas d’avoir eu de problèmes avec eux. D’ailleurs elle parle de quelques-uns d’entre eux avec beaucoup de nostalgie. Elle a vu le collège s’agrandir et s’embellir et pense regretter son tra-vail le jour où elle devra quitter le collège. Elle espère que dans l’avenir tout le personnel continuera à s’entendre pour le bien du collège.

Brenda, 5è B

Vie du collège….______

C haque mercredi soir, les élèves in-ternes du CFT ont droit à une séance de cinéma organisée par des professeurs du collège. Le cinéma débute vers 19h après le dîner et se termine vers 21h, selon la durée du film.

Le cinéma à l’internat a débuté en 2009 avec l’intervention de M. Jean-Michel DURCHON, professeur de SVT au Collège à cette époque. Depuis son départ en 2011, quelques enseignants ont pris la relève et projettent des films à tour de rôle . Parmi les films projetés, il y a de la comé-die, de l’aventure et parfois de la science-fiction. Avant chaque diffusion, les respon-sables affichent au collège et à l’internat le titre et la présentation du film. Les élèves

peuvent donc déjà se décider d’aller voir le film ou non.

Depuis la rentrée de septembre 2013, on a regardé une dizaine de films : - Les enfants du marais, projeté par Mme Juliette HIOT - L’ours montagne, projeté par Mr Fa-brice ROZIER - Le tour du monde en 80 jours, projeté par Mr Pascal CARRIÉ - Les fourmis, avec Mr Samuel DU-CHESNE - Croc-Blanc (Mr DUCHESNE) - Les vacances de monsieur HULOT (Mr Fabrice) - Robin des bois (Mr Pascal CARRIÉ) - La folie des grandeurs (Mme HIOT) - La véritable histoire du petit chaperon rouge (M.DUCHESNE) - Le Corniaud (Mme HIOT). Nous avons beaucoup apprécié « Croc-Blanc » qui parle d’un loup et d’un jeune homme qui voulait être comme son père et croisa le loup qui le sauva des griffes d’un ours. Merci aux intervenants de cette année : Mme Juliette HIOT, Mrs Pascal CAR-RIÉ, Fabrice ROZIER et Samuel DU-CHESNE. Rozina et Gisèle, 4ème

MmeSéraphine,femmedeménageaucollège

Mme Séraphine avec les journalistes du collège

Cinéma à l’internat

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D u lundi 16 au vendredi 20 décembre 2013, tous les élèves de 3ème du CFT ont effectué un stage d’observation en entreprise.

Mais en raison de l’élection présidentielle du vendredi 20 décembre, ce stage, qui devait durer 5 jours, a été effectué en 4 jours. Au mois de novembre 2013, les élèves et leurs parents ont assisté à une réunion avec le principal et des professeurs concernant l’orienta-tion et la préparation de la convention de stage. Cette convention est une feuille qui règle les conditions du déroulement du stage accompli par l’élève dans l’entreprise et dans laquelle le principal atteste qu’il est responsable de l’élève pendant les heures de stage. La convention doit être signée par le chef d’établissement, le responsable légal de l’élève et le responsable de l’entreprise. Elle doit aussi contenir le cachet de l’entreprise. On ne pouvait pas placer plus de deux élèves dans une même entre-prise. Dans son lieu de stage, l’élève a pour tuteur un maître de stage, et un professeur du CFT lui rend visite pour observer son travail. Une fois le stage terminé, l’élève doit faire son rapport de stage qui con-tient une introduction, la présentation de l’entreprise, son journal de bord, l’interview d’un professionnel de l’entreprise, son bilan de stage, et l’annexe où il met sa fiche d’évaluation, quelques photos et documents recueillis ou produits pendant le stage. Le rapport de stage devait être rendu le mardi 7 janvier, puis corrigé. La soutenance du rapport de stage a eu lieu le mercredi 5 janvier à partir de 14h 30. Pendant 15 minutes, le stagiaire devait présenter son stage et répondre aux questions du jury en lien avec le rapport. Les élèves ont effectué leur stage dans divers types d’entreprises : commerces, agences de voyages et de téléphonie, service des Douanes, garages, hôtels, restaurant, ONG, dispensaire, foyer Aga Khan, entreprises industrielle et de manutention, Caisse d’Epargne. Nomene, 3ème A

Vie du collège…._____

           Elèves de 3ème en stage d’observa on en entreprise