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La préparation et les composantes d'un cours de judo général.Segmentation des périodes de réchauffement, de démonstration, de pratique et de retour au calme.
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Babillard de discussion et d’opinion selon Ronald Desormeaux
Judo-Ron-1/2009
Babillard de discussion et d’opinion
La leçon-session de judo
La préparation de la leçon ou la session d’entraînement judo mérite notre attention en
amont de la reprise de la saison sportive. Que nous soyons vu comme un vieux
professeur, comme celui qui est venu avant les autres (Sensei), à titre d’instituteur de
renom ou moniteur sportif, nous sommes tous responsables de transmettre aux autres nos
connaissances et notre savoir-faire.
Il ne s’agit pas de transmettre à tort et à travers un groupe de techniques quelconques. Le
processus d’apprentissage demande une planification et un plan de réalisation. Il faut
d’abord connaître qui sont nos apprenants; des nouveaux à initier, des anciens qui
recherchent une perfection, des aspirants compétiteurs ou des adultes venus pour se
récréer. Compte tenu des objectifs exprimés par ces différents groupes, le responsable
doit réévaluer ses compétences et ses connaissances afin de s’assurer qu’il possède les
qualités requises à entretenir cette mission d’éducateur entraîneur. Une fois que les pré
requis sont confirmés, il doit bien préparer ses classes et planifier correctement ses
interventions.
Advenant que l’ensemble des apprenants soit dans la classe des moins de12 ans et plus
jeunes physiologiquement, (groupe U13 de Judo Québec) l’emphase de son intervention
portera sur la pré initiation et l’initiation au judo. On retrouvera ici des activités
d’introduction qui sont liées par le jeu, les exercices physiques généraux et des contacts
légers avec les autres. L’introduction de petits combats libres à partir du sol sans qu’il y
ait une recherche de victoire mais plutôt engendrés pour le plaisir. On introduit les
coutumes et l’étique du judo avec douceur sans se préoccuper de reprendre un
vocabulaire trop difficile. Les connaissances des bases techniques du judo sont mises de
l’avant : la posture souple, les déplacements linéaires, la souplesse, la garde, la
décontraction, les immobilisations, la prise de l’initiative, les brises chutes, les
projections de base et la bonne attitude. Avec ce groupe de jeunes, on doit s’efforcer de
varier les exercices tant dans la durée du temps que dans le genre (solo, à deux, en
groupe).
Pour ce qui en ait des groupes plus seniors, il faut penser que certains des apprenants
dévoileront du potentiel pour devenir des compétiteurs élites tandis que d’autres
afficheront une performance moyenne selon leurs capacités physiques et intellectuelles et
porteront peu d’intérêt vers les grands tournois. Il est important que chacun y trouve son
plaisir sans pour autant diminuer le temps de l’attention exigé du moniteur. Ce dernier
doit s’assurer que ses interventions s’adressent à la majorité des objectifs communs tout
en livrant des exercices progressifs et réalisables.
Babillard de discussion et d’opinion selon Ronald Desormeaux
Pour maintenir le cap sur les objectifs de la majorité, c’est le rôle d’instructeur et du
professeur qui domine dans l’enseignement des principes de bases : L’étiquette, les
échauffements des grands muscles et articulations, la mise en forme orientée par les
éducatifs reliés au judo ( Taiso, déplacements en duo, Shintai, etc.) les chutes variées, les
déséquilibres, le déplacement du corps, les répétitions techniques des grandes techniques
avec leurs trois principes Kuzushi, Tsukuri et Kake ainsi que les exercices libres du genre
Geiko avec changements de rôles périodiques.
Pour développer la préparation au combat, l’emphase doit se porter sur les Randori et le
développement des réflexes face aux opportunités, les notions de rythmes et
l’appréciation des distances sans oublier les enchaînements et contres ainsi que les suivis
au sol. Les règlements concernant les combats et les Shiai doivent faire l’objet de
révision périodique afin d’éviter des erreurs qui puissent gâter les succès potentiels. Il
faudra insister dans le module de préparation technique à ce que chacun soit capable
d’accomplir les techniques avec aisance et précision. Une fois le grade de ceinture verte
obtenu, l’apprenant peut s’aventurer à diverger et offrir des techniques personnalisées soit
en Randori et en Shiai. Il ne faut pas considérer ses écarts comme fautes techniques mais
les voir comme des expressions évolutives de son cheminement.
Lorsque le nombre d’aspirants à la compétition est suffisant, il faudra tenter de trouver la
meilleure méthode qui favorisera les améliorations techniques et le développement des
athlètes de pointe. Un entraînement plus poussé au dojo d’appartenance sera de mise et
peut-être ajouter un entraînement spécial complémentaire dans un centre régional ou
provincial dévoué à l’entraînement compétitif et au perfectionnement de l’athlète de
pointe.
Composer avec un groupe attiré vers les compétitions exige d’ajuster notre schème de
pensées et prendre un rôle d’entraîneur. Ce sont les résultats qui doivent maintenant
primer les séances d’entraînement. L’entraîneur et le compétiteur doivent être au même
diapason, à savoir; la volonté de se donner corps et âme vers la réussite, apprendre à jouer
avec les règles, comprendre la nécessité de l’amélioration continue, le besoin d’échanges
techniques, le développement des tactiques et stratégies et surtout, l’acceptation des
sacrifices que la compétition demande.
Ce nouveau partenariat exige de travailler en petits groupes, en comité et en équipe de
soutien : parents, adolescents, entraîneurs, médecin, groupe technique, etc. Tous et
chacun participent à l’analyse des besoins et des objectifs, à la formulation du plan de
travail et des fréquences de compétitions, à la correction des objectifs physiques, culturels
et émotionnels. C’est un travail d’envergure mais très valorisant lorsque l’athlète et le
parrain travaillent ensembles.
Babillard de discussion et d’opinion selon Ronald Desormeaux
Avec de tels horizons, la leçon ou la séance d’entraînement peut prendre différents
formats. Une classe générale suit un parcours assez conforme dont voici les grandes
lignes :
1. Ouverture, salutations d’usage, mots de bienvenue, présentations des invités, dernières
nouvelles administratives, sommaire des activités passées et à venir.
2. Exercices d’échauffement préparatoire pour permettre aux gros muscles et aux
articulations principales de se détendre.
3. Exercices complémentaires en préparation à l’objectif de la session. Des exercices
utilisant le judogui et le partenaire de préférence.
4. Les chutes et leurs variantes selon le niveau des apprenants.
5. La partie technique et les explications du mouvement choisi et ses variantes.
6. Les exercices de mise en valeur des techniques et correction; Uchi komi, Geiko,
combinaisons et enchaînements, contres et amenés au sol.
7. Pratique libre des Tokui-Waza, kata ou travail au sol avec renversements variés.
8. Période de Randori avec plus ou moins de résistance selon le besoin.
9. Exercices de détente et de remise au calme
10. Fermeture et salutations. À l’occasion, on peut y ajouter une séance de mondo
(question-réponse)
Le responsable de la leçon doit faire preuve de créativité pour entretenir le désir et la
passion de pratiquer le judo dans toutes ses formes. Quelque soit la forme d’entraînement
ou leçon choisie, il est important de faire l’accent sur le maintien de l’équilibre de Tori, la
mobilité de celui-ci et du besoin de prendre l’initiative tout en incitant Uke à se
compromettre. L’utilisation intelligente de l’énergie et le respect mutuel fait loi sur les
tatamis.
Bonne Chance.