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N° 47 – Juin 2013 EDITO ACTU PROFESSIONNELLE Relance-Enquêtes ORAB 2012 p 2 PASS BIO : du conseil technique subventionné p 2 Nouveau conseiller BIO en 44 p 2 Nouveau Guide de lecture p 2 Aménager un point de vente à la ferme p 2 Règlementation PNPP / extraits végétaux : p 3 Nouveau guide des « produits utilisables en BIO » ! p 4 ACTU TECHNIQUE 2012 - Revenus bovins viande p 5 Grandes cultures Bio : références technico économiques p 6 Plateforme expé bio en 53 p 6 Grandes cultures Bio : La technique du FAUX-SEMIS p 7 Info VITI’BIO p 8 AGENDA FORMATION : Stimulateurs des défenses naturelles p 8 Tech&Bio 2013 en Drôme p 8 PRODUIRE PLUS ET MIEUX AVEC MOINS ? Innov'action vient de se terminer et la technicité des agriculteurs bio y a été mise à l'honneur avec une dizaine de fermes Bio participantes. C'est une belle reconnaissance de notre mode de production, moderne, à la pointe, et toujours en recherche pour tirer le meilleur parti de nos sols et de notre biodiversité. Nous sommes tout à fait à notre place dans ce mouvement actuel de l'AEI (Agriculture Ecologiquement Intensive). On peut toujours jouer sur les mots : allier « écologie » et « intensif » fait réagir. Mais être en bio, ne veut pas dire que l'on ait abandonné l'idée de produire. Notre bulletin « Technibio » est un bon outil pour en témoigner et diffuser les différentes références établies dans notre région. D'ailleurs, je remercie au passage tous ceux qui ont répondu à notre enquête de satisfaction le concernant. Vos retours sont dans l'ensemble très positifs, et les avis émis vont nous permettre de le faire encore évoluer. Il est indéniable que nous arrivons désormais à des résultats techniques qui interpellent et intéressent nos voisins conventionnels qui réfléchissent, certes à diminuer le poids des intrants, mais aussi à corriger les conséquences de certaines pratiques en terme de lessivage, d'érosion des sols, de dépendance à la chimie... De nouveaux échanges très riches se mettent donc en place concernant la vie du sol, les rotations, les associations de cultures. Les expériences de chacun peuvent servir aux autres. N'est-ce pas une bonne nouvelle et finalement, pour certain, un possible premier pas vers la bio ? Olivier LEBERT, élu CDA 72 Pour la commission professionnelle Bio des Chambres d'agriculture des Pays de la Loire Gilles LE GUELLAUT Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique Tél. 02.53 46 61 74 - Fax. 02.53.46.61.79 Courriel : gilles.leguellaut@loire- atlantique.chambagri.fr Site : http://www.loire-atlantique.chambagri.fr Elisabeth COCAUD Chambre d’Agriculture de Maine et Loire Tél. 02.41.96.75.41 - Fax. 02.41.96.75.40 Courriel : elisabeth.cocaud@maine-et- loire.chambagri.fr Site : http://www.maine-et-loire.chambagri.fr Brigitte LAMBERT Chambre d’Agriculture de Mayenne Tél. 02.43.08.11.50 - Fax. 02.43.08.50.38 Courriel : [email protected] Site : http://www.mayenne.chambagri.fr Florence LETAILLEUR Chambre d’agriculture de la Sarthe Tél. 02.43.29.24.57 - Fax. 02.43.29.24.25 Courriel : [email protected] Site : http://www.agri72.com Paulette HUREL Chambre d’agriculture de la Vendée Tél. 02.51.36.83.87 - Fax. 02.51.36.83.80 Courriel : [email protected] Site : http://www.agri85.com Célia BORDEAUX Chambre Régionale d’Agriculture Tél. 02.41.18.60.33 - Fax. 02.41.33.57.02 Courriel : [email protected] Site : http://www.agrilianet.com Contacts :

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N° 47 – Juin 2013

EDITO

ACTU PROFESSIONNELLE

Relance-Enquêtes ORAB 2012 p 2

PASS BIO : du conseil technique

subventionné p 2

Nouveau conseiller BIO en 44 p 2

Nouveau Guide de lecture p 2

Aménager un point de vente à la

ferme p 2

Règlementation PNPP / extraits

végétaux : p 3

Nouveau guide des « produits

utilisables en BIO » ! p 4

ACTU TECHNIQUE

2012 - Revenus bovins viande p 5

Grandes cultures Bio : références

technico économiques p 6

Plateforme expé bio en 53 p 6

Grandes cultures Bio :

La technique du FAUX-SEMIS p 7

Info VITI’BIO p 8

AGENDA

FORMATION : Stimulateurs des

défenses naturelles p 8

Tech&Bio 2013 en Drôme p 8

PRODUIRE PLUS ET MIEUX AVEC MOINS ?

Innov'action vient de se terminer et la technicité des agriculteurs bio y a été

mise à l'honneur avec une dizaine de fermes Bio participantes. C'est une

belle reconnaissance de notre mode de production, moderne, à la pointe, et

toujours en recherche pour tirer le meilleur parti de nos sols et de notre

biodiversité.

Nous sommes tout à fait à notre place dans ce mouvement actuel de l'AEI

(Agriculture Ecologiquement Intensive). On peut toujours jouer sur les

mots : allier « écologie » et « intensif » fait réagir. Mais être en bio, ne veut

pas dire que l'on ait abandonné l'idée de produire.

Notre bulletin « Technibio » est un bon outil pour en témoigner et diffuser

les différentes références établies dans notre région. D'ailleurs, je remercie

au passage tous ceux qui ont répondu à notre enquête de satisfaction le

concernant. Vos retours sont dans l'ensemble très positifs, et les avis émis

vont nous permettre de le faire encore évoluer.

Il est indéniable que nous arrivons désormais à des résultats techniques qui

interpellent et intéressent nos voisins conventionnels qui réfléchissent,

certes à diminuer le poids des intrants, mais aussi à corriger les

conséquences de certaines pratiques en terme de lessivage, d'érosion des

sols, de dépendance à la chimie... De nouveaux échanges très riches se

mettent donc en place concernant la vie du sol, les rotations, les

associations de cultures. Les expériences de chacun peuvent servir aux

autres. N'est-ce pas une bonne nouvelle et finalement, pour certain, un

possible premier pas vers la bio ?

Olivier LEBERT, élu CDA 72

Pour la commission professionnelle Bio des Chambres d'agriculture des Pays de la Loire

Gilles LE GUELLAUT

Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique

Tél. 02.53 46 61 74 - Fax. 02.53.46.61.79

Courriel : gilles.leguellaut@loire-

atlantique.chambagri.fr

Site : http://www.loire-atlantique.chambagri.fr

Elisabeth COCAUD

Chambre d’Agriculture de Maine et Loire Tél. 02.41.96.75.41 - Fax. 02.41.96.75.40

Courriel : elisabeth.cocaud@maine-et-

loire.chambagri.fr

Site : http://www.maine-et-loire.chambagri.fr

Brigitte LAMBERT

Chambre d’Agriculture de Mayenne

Tél. 02.43.08.11.50 - Fax. 02.43.08.50.38

Courriel : [email protected]

Site : http://www.mayenne.chambagri.fr

Florence LETAILLEUR

Chambre d’agriculture de la Sarthe

Tél. 02.43.29.24.57 - Fax. 02.43.29.24.25

Courriel : [email protected]

Site : http://www.agri72.com

Paulette HUREL

Chambre d’agriculture de la Vendée

Tél. 02.51.36.83.87 - Fax. 02.51.36.83.80

Courriel : [email protected]

Site : http://www.agri85.com

Célia BORDEAUX

Chambre Régionale d’Agriculture

Tél. 02.41.18.60.33 - Fax. 02.41.33.57.02 Courriel : [email protected]

Site : http://www.agrilianet.com

Contacts :

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Relance – Enquêtes ORAB 2012

Vous pouvez encore nous renvoyer votre enquête ! Comme depuis maintenant 5 ans, vous avez reçu mi-mai une enquête relative à vos productions en Bio ou conversion. Vos données sont essentielles pour analyser la situation de notre région. Elles permettent outre l’édition d’un document de synthèse que nous vous avons remis, de surtout pouvoir proposer les accompagnements d’aujourd’hui et les axes de développement de demain. Vous avez encore la possibilité de nous renvoyer votre contribution à l’aide de l’enveloppe T jointe à cet effet. En vous remerciant de votre contribution, vous bénéficierez collectivement de l’analyse dans l’édition 2013.

Vincent HOUBEN

Responsable du Pôle Bio – Tel 02 41 18 60 50

PASS BIO : du conseil technique

subventionné ! Dans le cadre de son plan de développement et d’accompagnement de l’agriculture biologique, le Conseil Régional des Pays de la Loire a voté en janvier dernier le principe du « Pass Bio ». Celui-ci permet aux agriculteurs bio ou aux candidats à la conversion de bénéficier d’aides pour un conseil technique individuel. Ce dispositif est applicable depuis le 1er mars et permet donc aux producteurs éligibles de bénéficier de 80 % d’aides plafonnées à 720 € sur un suivi technique. Pour bénéficier de cette subvention, vous devez : Etre en agriculture biologique depuis moins de 5 ans (date

de 1ère conversion postérieure à date de prestation – 5 ans). Tous les agriculteurs postérieurs au « millésime » 2009 sont donc éligibles. Avoir plus de 50 % de sa SAU en agriculture biologique.

Vérifier que le prestataire soit agréé. Ont sollicité

l’agrément : les réseaux Chambres d’agriculture, la CAB et le CER 53 ainsi que le Civam agriculture durable 53. Souscrire à une prestation éligible. Les prestations ont du

faire l’objet d’une demande d’agrément et la liste des prestations proposées par le réseau des chambres d’agriculture est la suivante : Analyse sol et commentaires en polyculture

élevage/viticulture/maraîchage Analyses Herody, diagnostic et conseil de fertilisation

(culture/maraîchage/viticulture) Conduite d'élevage lait, viande, ovin et caprin Conseil et suivi de culture (polyculture

élevage/prairies/maraîchage Diagnostic coût de production (polyculture

élevage/PPAM/maraîchage/viti) Diagnostic fourrager en élevage Diagnostic prairie Plan de fumure polyculture-élevage Rationnement et conseil alimentation (bovins, petits

ruminants et monogastriques) Suivi biodynamie en viticulture Suivi de cave Suivi sanitaire de la vigne

Si une ou plusieurs prestations vous intéressent, n’hésitez pas à solliciter votre conseiller bio départemental ! (voir liste de contact en page de garde)

Vincent HOUBEN Responsable du Pôle Bio – Tel 02 41 18 60 50

Un nouvel arrivant en 44 : Gilles Le Guellaut

Le pôle Bio des chambres d’agricultures des Pays de la Loire accueille Gilles Le Guellaut, ancien chargé de mission en agronomie de la Loire Atlantique. Gilles remplace depuis le 1er juin Jean-Roland BARRET, qui reprend des missions sur les circuits courts et les produits de qualité.

Tel : 02 53 46 61 74

Mail : [email protected]

Gilles n’est donc pas un inconnu pour l’agriculture biologique puisque depuis déjà 3 ans, il suivait les fermes de références en grandes cultures, assurait des formations techniques en productions végétales et a entre autres dispensé la première formation certiphyto Bio de la région. Il sera votre nouveau relais Bio pour la Loire-Atlantique en tant que chargé de mission Agriculture Biologique et restera basé à Nantes. Il aura à cœur de maintenir son département au sommet du développement Agriculture Biologique en tant que premier département français en termes de SAU et de production laitière.

Nouveau guide de lecture : quelles

précisions ? Le nouveau guide de lecture daté de mars vient d’être publié sur le site de l’INAO. Deux précisions majeures viennent l’étoffer : la création d’une onde de choc brève dans les

galeries des nuisibles, types taupes et campagnols, étant considérée comme un moyen de lutte physique, est acceptable en agriculture biologique.

Le pâturage des animaux non biologiques (les animaux en conversion ne sont pas concernés) sur les terres bio est limité à 4 mois sur l’ensemble des pâturages bio de l’exploitation. Une demande de précision a été adressée à l’INAO car cette interprétation remettrait en cause entre autres la conversion non simultanée.

Le texte est consultable sur le site de l’INAO : http://www.inao.gouv.fr/ rubrique guides, agriculture

biologique, guide de lecture.

Paulette HUREL CDA 85 – Tel 02 51 36 83 87

Aménager un point de vente à la ferme

Un mémento réglementaire est désormais disponible. Statut juridique et fiscal, règles d’urbanisme, classification des Etablissements Recevant du Public (ERP), règlementation sanitaire et commerciale : ce mémento présente une synthèse des différentes règlementations à avoir en tête pour mettre en place un magasin sur sa ferme. A télécharger sur http://www.agrilianet.com rubrique « Produits fermiers ».

Emmanuelle SOUDAY CRA PL – Tel 02 41 18 60 62

Actualité professionnelle

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Les PNPP : quelle règlementation pour les Préparations Naturelles Peu

Préoccupantes ?

Un grand nombre d’agriculteurs utilisent des extraits végétaux pour soigner leurs cultures et se protéger des bioagresseurs. Devant ce recours aux extraits naturels, la règlementation évolue afin de permettre l’utilisation légale de ces préparations. ◊ UTILISATION, ACHAT et VENTE de préparations à base de plante pour l’usage phytosanitaire A ce jour (mi-juin 2013), la seule préparation autorisée à l’usage et à la vente en France est le purin d’ortie. Toutes les autres préparations d’extraits végétaux (tisane d’osier, tisane de consoude, purin de fougère, etc.) ne sont pas autorisées. Il n’est pas légal aujourd’hui d’appliquer ces préparations sur ses cultures de vente1, même si elles sont réalisées chez soi, et encore moins de les vendre. Il est également interdit d’acheter ou de vendre des plantes à des fins de phytothérapie agricole (mise à part l’ortie).

◊ UNE REGLEMENTATION en pleine d’évolution

Règlementation européenne

En 2009, la commission européenne a établi, via le règlement n° 1107/2009, deux nouvelles catégories de substances pour la protection des cultures : les « substances de base » et les « substances à faible risque ». Une substance inscrite comme « substance de base » n’aura pas besoin d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), à la différence d’une substance « à faible risque ».

Est considérée comme substance de base (article n°23 du règlement précité), toute substance:

a) qui n’est pas une substance préoccupante et

b) qui n’est pas intrinsèquement capable de provoquer des effets perturbateurs sur le système endocrinien, des effets neurotoxiques ou des effets immunotoxiques et

c) dont la destination principale n’est pas d’être utilisée à des fins phytosanitaires, mais qui est néanmoins utile dans la protection phytosanitaire, soit directement, soit dans un produit constitué par la substance et un simple diluant et

d) qui n’est pas mise sur le marché en tant que produit phytopharmaceutique.

1 Sur les cultures destinées à sa propre consommation, il est tout à fait autorisé

de réaliser et d’appliquer des extraits végétaux.

Les substances de base ont en général déjà été évaluées et autorisées dans le cadre d’autres réglementations (ex : en tant que denrées alimentaires). Les extraits végétaux comme la prêle sont potentiellement des substances de base si leur extraction n’admet pour solvant que de l’eau. Est considérée comme substance à faible risque (article n°22 du règlement précité) toute substance ne présentant « qu’un faible risque pour la santé humaine, la santé animale et l’environnement ». Par exemple, les teintures mères (extraits hydro-alcooliques) sont considérées comme des substances à faibles risques. Ces substances nécessitent un processus d’homologation (moins long et coûteux que les substances actives contenues dans les produits phytosanitaires) et sont homologuées pour 15 ans (article n°15 du règlement précité).

Etant donné les caractéristiques de nombreuses préparations à base de plantes, la catégorie la plus appropriée pour les inscrire dans le cadre européen paraît être aujourd’hui la catégorie « substance de base ». La demande d’approbation pour qu’une substance soit inscrite dans cette catégorie est plus simple et moins coûteuse que pour la catégorie « substance à faible risque » : cette demande peut en effet être faite par un état membre (coût partagé par la collectivité). De plus, une fois acquise, l’approbation est illimitée. En outre et comme mentionné plus haut, aucune AMM n’est requise pour l’utilisation de produits constitués uniquement de « substances de base » ; le produit ne doit cependant pas être mis sur le marché en tant que produit phytopharmaceutique. Notons que le produit est défini comme étant « utile » dans la protection phytosanitaire ; le règlement européen préfère en effet parler de l’utilité plutôt que de l’efficacité des « substances de base » comme c’est le cas de l’ensemble des substances actives des produits phytopharmaceutiques.

Règlementation française

Devant les demandes de plus en plus nombreuses de l’ITAB, des producteurs et des associations les représentants (notamment l’AsproPNPP), la législation française a évolué. Depuis 2009 (avant le règlement européen sur les substances de base), la règlementation française permet l’homologation de préparations à base de plantes, selon un dispositif « simple » appelé dispositif des PNPP (Produits Naturels Peu Préoccupants). Il a permis l’homologation du purin d’ortie via l’arrêté du 18 avril 2011 (JORF du 28 avril 2001, article1).

Actualité professionnelle

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Selon G. Thevenot (CREDECO/INRA), ce dispositif introduit « des distorsions de concurrence par rapport aux autres Etats membres » qui vont respecter la règlementation européenne des substances de base en ne demandant pas d’AMM pour les produits constitués de substances de base. Ainsi « L’arrêté du 18 avril 2011 relatif au purin d’ortie ne respecte pas le droit communautaire ». Il semblerait donc qu’il faille inscrire l’ortie dans la liste des substances de base de l’UE pour pouvoir l’utiliser légalement sur les cultures ! ◊ SUBSTANCES DE BASE AUTORISEES A ce jour aucune substance n’est inscrite sur la liste des substances de base. La prêle (l’extrait d’Equisetum), suite au travail de l’ITAB (Institut Technique de l’Agriculture Biologique », est en attente d’autorisation (attente du vote en juillet 2013). La DGAL (Direction Générale de l’Alimentation) et l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation de l’Environnement et du travail) sont partenaires de l’ITAB dans le travail mené pour la reconnaissance de la prêle en tant que substance de base. Aux dernières nouvelles, les espoirs sont minces. L’ITAB a reçu en mai dernier un avis négatif de la part de l’EFSA (European Food Safety Authority). En effet, la prêle (comme bien d’autres plantes) n’est pas utilisée simplement en dilution, mais généralement en tisane ou décoction. Or, ces préparations nécessitent un mécanisme thermique, ce qui

selon l’EFSA ne correspond pas aux critères d’une substance de base (substance utilisée en simple dilution)… 4 autres demandes sont en cours : le talc, le quassia, l’hydroxyde de calcium, le chitosan ; et 7 nouveaux dossiers ont été constitués : sucre, vinaigre, saule, armoise, tanaisie, absinthe, rhubarbe, qui, selon l’évolution du dossier prêle, seront prochainement proposés à la Commission Européenne pour inscription sur la liste des « substances de base ». ◊ PERSPECTIVES Si la prêle était refusée comme « substances de base », il faudrait alors qu’elle soit déposée en tant que « substance à faible risque », ce qui entrainerait de ce fait des coûts supérieurs pour la demande d’approbation, moyens que peut-être seules des firmes pourront se permettre.

Anne DUVAL-CHABOUSSOU et Florence LETAILLEUR,

CRAPL – Tel 02 41 43 29 24 57

Sources : Actes du Colloque « Journées Substances Naturelles en

Protection des Cultures – règlementation, expérimentation et usages » du 9-10 avril 2013, Paris :

Résumé de la contribution de Gaël Thevenot « quel

encadrement juridique pour les substances de base et leurs

produits ? » CREDECO(GREDEG)/INRA.

Requirements for « basic substances » and « plant extract »

according to Regulation (EC) N° 1107/2009. Jeroen Meeussen,

DG SANTO – E3

Les extraits et substances naturelles : avancées sur

l’homologation des PNPP en substance de base au RDC

n°1107/2009. Patrice Marchand, ITAB.

Nouveau guide des produits

utilisables en Bio ! En 2011, un « Guide des intrants utilisables en Agriculture Biologique en France » a été réalisé à la demande conjointe de l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité), de la DGPAAT (Direction Générale des Politiques Agricoles et Agroalimentaires des Territoires), de la DGAl (Direction Générale de l’Alimentation) et de la profession. A partir de 2013, ce guide devient le « Guide des produits de protection des cultures utilisables en Agriculture Biologique en France». Il est pris en charge par l’Institut Technique de l’Agriculture Biologique (ITAB) qui en assure désormais la gestion ainsi que sa mise à jour trimestrielle. Chaque version est validée par le CNAB (Commission Nationale de l’Agriculture Biologique). ◊ POURQUOI ce n’est plus UN GUIDE DES INTRANTS ? Ce changement de titre s’explique par le fait que « les

intrants » ne concernent pas seulement les produits de protection des cultures, mais aussi les matières fertilisantes, les produits de nettoyage et autres produits. Or, ce guide dresse un état des lieux de l’ensemble des produits de protection des cultures utilisables en production biologique, mais ne concerne en aucun cas les produits utilisés dans le cadre de la fertilisation des cultures ou les produits utilisés dans le cadre des traitements des produits récoltés. ◊ OBJECTIFS ET POINTS ABORDES Son principal objectif est de référencer, sous forme de catalogue, l’ensemble des spécialités commerciales autorisées en France (disposant d’une AMM) et répondant aux critères de la réglementation portant sur l’agriculture biologique. En plus de cela, il fait état des procédures réglementaires pour qu’un produit soit utilisable en AB en France, puis liste en annexe les produits NON UTILISABLES EN AB en France. Ce guide sera mis à jour trimestriellement, sachant qu’un produit inscrit comme étant « utilisable en AB » dans la version actuelle, peut dans la prochaine version être supprimé de cette catégorie. Il est donc très important de regarder la date de dernière mise à jour ! ◊ OU LE TELECHARGER ? Le guide est disponible sur le site de l’INAO, rubrique « agriculture biologique », et sur le site de l’ITAB : www.itab.asso.fr/ - Rubrique « INTRANTS ».

Contact : Julie CARRIERE ITAB – Tel 01 40 04 49 38

Actualité professionnelle

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En 2012, les revenus bovins viande maintiennent le cap

En élevage bovin biologique, les revenus 2012 progressent moins qu’en conventionnel en raison des prix des animaux qui n’ont bénéficié de hausses qu’en fin d’année. Le niveau des revenus est cependant légèrement

supérieur aux systèmes similaires (sur la destination des mâles) conduits en conventionnel. L’utilisation de peu ou pas d’intrants (engrais, aliments, …) permet de mieux résister aux fluctuations. Il faut toutefois produire suffisamment de viande.

Les Réseaux d’élevage viande bovine conduits par les Chambres d’Agriculture Pays de Loire / Deux Sèvres et l’Institut de l’élevage suivent une vingtaine d’élevages en agriculture biologique. Les systèmes sont classés en 3 types : naisseurs producteurs de broutards, naisseurs engraisseurs de veaux et naisseurs engraisseurs de bœufs. Ces suivis pluriannuels ont permis de décrire deux systèmes types en agrobiologie : le naisseur (vente de broutards et femelles finies) et le naisseur engraisseur de veaux de lait sous la mère. ◊ NAISSEUR EN AGRICULTURE BIOLOGIE

Graph 1 : Evolution des revenus du cas type « naisseur Bio »

Ces élevages sont situés le plus souvent dans les zones très herbagères. Il est issu des systèmes extensifs des années 1990 à 1995 qui bénéficiaient de la prime à l’herbe. Très peu nombreux avant 1995, leur nombre a progressé après la crise de l’ESB en 1996. Le système type se compose de : 1 travailleur, 94 ha, 58 vaches charolaises, 26 broutards, le chargement est de 1,1 UGB par ha.

L’herbe représente 90 % de la SAU et la totalité de la surface fourragère. Les 8 ha de cultures de mélanges céréaliers, triticale et lupin permettent d’assurer l’autonomie en concentrés.

Le foin est l’unique fourrage conservé. Il est réalisé en

première coupe ou après déprimage. Un quart des vêlages se déroule en septembre, octobre et le reste de février à avril. 50 % des animaux pâturent jusqu’à mi-décembre permettant ainsi de limiter la consommation de fourrages stockés. Les broutards sont vendus à 7–8 mois et les femelles sont finies à l’herbe ou en bâtiment. Ce système est très économe en charges de culture, d’aliment et d’élevage.

Les femelles de race charolaise ont été vendues 3.88 € en 2012 dans le circuit biologique soit une augmentation de 1% par rapport à 2011. Les broutards sont vendus dans le circuit conventionnel à un prix plus faible qu’en élevage conventionnel en raison du poids : 807 € pour 273 kg vif. La limitation des charges et une production de 24 400 kg de viande vive permet à ce système de dégager en 2012 un résultat de 19 270€ (Voir Graph 1). Selon la méthode « coût de production », la rémunération est de 1,5 SMIC par UMO (Unité de Main d’œuvre). Enfin le total des aides par travailleur est équivalent au système naisseur conventionnel malgré un nombre de kg produits inférieur. ◊ NAISSEUR ENGRAISSEUR DE VEAUX DE LAIT SOUS LA MERE EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE

Graph 2 : Evolution des revenus du cas type « naisseur

engraisseur de veaux bio »

Ce système est souvent issu d’élevages qui engraissaient les taurillons. La recherche d’un débouché pour les mâles les a conduits à produire du veau uniquement au lait des vaches allaitantes avec une tétée surveillée matin et soir. Le système type se compose de : 1,1 travailleurs, 73 ha, 50 vaches limousines, 34 veaux, le chargement est de 1,1 UGB par ha. L’herbe représente 80 % de la SAU mais la surface fourragère est diversifiée. Le trèfle violet, les choux et betteraves permettent de faire des stocks de qualité. Ils limitent ainsi le mélange céréalier ou l’aliment du commerce acheté fournissant la complémentation nécessaire du cheptel. Les vêlages sont étalés avec 2 pics en automne et au printemps. Les veaux de lait ne sortent pas, un lot de vaches pâturent autour des bâtiments et rentrent matin et soir. Les lots sont constitués en fonction de l’allaitement et de la gestation. La production laitière doit être suffisante pour limiter au strict minimum l’utilisation des concentrés. Les veaux sont vendus à 135 kg de carcasse en mâles et à 125 kg en femelles. Cependant dans certaines exploitations ils

sont vendus plus lourd à 150 - 170 kg en vente directe en caissettes ou à des bouchers.

Ce système plus contraignant sur le plan de la conduite des vaches dégage 16 350 € de revenu en 2012. Selon la méthode

coût de production la rémunération est de 1,05 SMIC par UMO. Les prix de vente sont pour les femelles de 4.01€ en 2012 (1 % d’augmentation) et pour les veaux de 6.66 € (équivalent). Ce système produit moins de viande que le naisseur en raison d’un outil de production restreint et de la contrainte de travail. L’analyse du groupe régional Pays

de la Loire confirme ces résultats économiques, meilleurs qu’en agriculture conventionnelle malgré le plafonnement des prix de vente. La réforme de la PAC avec le verdissement et la convergence (uniformisation des DPU) pourrait être favorable à ces 2 systèmes.

Bertrand GALISSON

CDA 49 - Réseau viande bovine Tel 02 41 94 74 00

Actualité technique

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Grandes cultures biologiques : des références technico-économiques

acquises en réseau depuis 2004 18 exploitations réparties sur l’ensemble de la région Pays de la Loire fournissent chaque année leurs données, permettant de construire les références technico-économiques. L’année 2012 confirme la constance des assolements. Parmi les 2070 ha, 60% sont consacrés aux cultures et 40 % aux prairies. La part respective des céréales dans la sole atteint 36 %, soit plus de la moitié des grandes cultures, tandis que les protéagineux et associations céréales-protéagineux représentent 19 %. En 2012, les rendements sont moyens. Les conditions climatiques printanières, avec des températures basses et une pluviométrie importante, ont maintenu une forte pression maladie pour les céréales d’hiver et ont pénalisé les cultures de printemps. Dans un contexte d’envolée des prix des céréales conventionnelles, les prix des céréales biologiques se maintiennent, et restent donc attractifs. Ces prix permettent de dégager des marges intéressantes.

A consulter la publication sur www.agrilianet.com : http://www.agrilianet.com/uploads/media/118_2013_GC_Fermes_de_references_2012_mat.pdf Ou à demander à votre conseiller bio.

Marjorie TROUSSARD CDA 85 – Tel 02 51 36 81 68

Une plateforme expérimentale bio

sur un lycée agricole en Mayenne Le salon Tech&Bio des 6 et 7 juin 2012 organisé au Lycée Agricole d’Azé en Mayenne a permis d’instaurer un partenariat durable (3 ans minimum) entre l’établissement scolaire et la Chambre d’agriculture de la Mayenne. L’idée était de pérenniser et de faire le suivi des collections fourragères, ainsi que de mettre en place des essais culture en Agriculture Biologique (mise à disposition par l’établissement de 2,5 ha à la Chambre d’agriculture). ◊ COLLECTION FOURRAGERE Les mélanges à destination de fauche ou pâture ainsi que les implantations sous couverts ont été conservés. La luzerne n’a pas supporté l’excès d’eau hivernal de la collection. En revanche, la partie où se déroulaient les démonstrations de fauche avec le trèfle violet et la luzerne sont très bien reparties en deuxième année. ◊ IMPLANTATION ESSAI CULTURE : céréales protéagineux de printemps Etant données les conditions climatiques de l’automne et l’hiver 2012-2013, ce sont deux mélanges céréales-protéagineux de printemps qui ont été implantés en lieu et place des collections de culture et des démonstrations de désherbage mécanique du maïs. Les objectifs de ces mélanges sont les suivants :

disposer de références sur les mélanges céréales protéagineux de printemps récoltés en grain,

limiter l’effet précédent en imposant à toute la parcelle un seul mélange.

Itinéraire technique La parcelle a été labourée le 26/03/13 et semée le 28/03/13. Les dates optimales de semis ont été dépassées à cause de la pluviométrie exceptionnelle de cette année (546 mm entre septembre et janvier alors que la moyenne 1981-2010 est de 373 mm). Deux mélanges ont été semés :

Triticale [Bienvenu, 124 grains/m² (63 kg/ha)] + pois [Nitouche, 51 grains/m² (157 kg/ha)]

Orge [Pewter - 196 grains/m² (100 Kg/ha)] + Pois [Nitouche, 51 grains/m² (157 kg/ha)]

La levée des cultures est moyenne. Le triticale a levé à 71 %, l’orge à 72 % et le pois à 83 %.

Salissement et désherbage Un comptage de mauvaises herbes a été réalisé à différentes périodes. Avant le semis : suivant les précédents, les placettes contenaient 12 à 372 plantes/m² (les plus faibles derrière cultures de printemps, les plus élevées derrière les céréales d’automne). Ces adventices étaient principalement des céraistes, matricaires, arabettes de thalus, coquelicot, véronique de perse, cardamine hirsute. Après le semis : On dénombrait 88 matricaires/m² pour le mélange à base de triticale jusqu’à 185 matricaires/m² pour l’orge de printemps. Un passage de herse étrille a été réalisé le 4/05/2013. Le salissement reste tout de même important (135 matricaires/m² dans l’orge+pois et 58 matricaires/m² dans le triticale+pois au 31/05/2013). Le mélange avec triticale présente un salissement du couvert moindre grâce à une fermeture du couvert plus rapide notamment.

Gestion de l’azote

Une analyse de reliquats azotés a été effectuée le 8/03/2013, on comptabilise 25 unités d’azote potentiellement utilisables par la culture avant la minéralisation de printemps. L’un des enjeux en agriculture biologique est la fertilisation azotée. Un semis de trèfle à la volée dans les deux mélanges a été réalisé le 7/05/2013.

Pour les résultats : attendre cet été…

A noter dans vos agendas : une visite de plateforme est prévue au moment du comice d’Azé le 14 septembre 2013.

Lucie ROCTON CDA 53 – Tel 02 43 70 10 70

Actualité technique

Graph 1 : Evolution des revenus du cas type « naisseur Bio »

Graph 2 : Evolution des revenus du cas type « naisseur Engraisseur de veaux Bio »

Page 7: Juin 2013 EDITO - Pays de la Loire...Dans le cadre de son plan de développement et d’accompagnement de l’agriculture biologique, le Conseil Régional des Pays de la Loire a voté

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Maitriser la technique du FAUX-SEMIS en Grandes Cultures

Largement utilisée en agriculture biologique, la technique du faux-semis fait parfois débat quant à son efficacité pour limiter les levées d’adventices pendant le cycle cultural. Deux études, l’une menée par le CREAB (Centre Régional de Recherche et d’Expérimentation en AB de Midi-Pyrénées) et l’autre par la Chambre d’Agriculture du Finistère, nous permettent d’y voir plus clair. ◊ QU’EST-CE QUE LE FAUX-SEMIS ?

La majorité des levées des adventices (au moins 90 %) se fait dans les 5 premiers centimètres de sol. Les semences plus en profondeur sont en dormance par manque de lumière. L’objectif d’un faux-semis est donc de diminuer le stock semencier d’adventices en surface, avant la mise en place de la culture. Pour cela, l’opération de faux-semis consiste à créer des conditions propices à la levée des adventices : travail du sol superficiel, fin et rappuyé pour favoriser un bon contact sol/graine. Un second passage

mécanique superficiel permet alors soit de détruire les levées des adventices (second faux-semis) ou de finaliser la préparation du sol pour le semis.

◊ COMBIEN DE FAUX-SEMIS SONT NECESSAIRES ?

Réductions de levée d’adventices générées

selon le nombre de faux-semis (CA29)

L’étude réalisée par la Chambre d’agriculture du Finistère a permis d’évaluer et comparer l’efficacité de 1, 2, 3 ou 4 faux-semis successifs. Les 11 parcelles d’essais ont été labourées

le jour ou la veille du 1er faux-semis. Le comptage des adventices a été réalisé sur la culture mise en place. Il s’agit uniquement de cultures de printemps, principalement des légumes de plein champ (chou-fleur, carotte, laitue ou maïs). Dès le 1er faux-semis, une réduction de 40 % des levées des adventices dans la culture est observée, en comparaison à une conduite sans faux-semis. Pour atteindre une réduction des levées de 70%, 3 faux-semis successifs sont nécessaires.

◊ QUELLE PROFONDEUR DE TRAVAIL ?

L’étude réalisée par le CREAB a permis de comparer 4 stratégies de faux-semis :

(HR = Herse Rotative ; HE = Herse Etrille ; Vibro = Vibroculteur)

--HR : témoin sans faux-semis

Vibro-HE-HE : faux-semis Herse Etrille Vibro-(vibro)-HE : faux-semis à profondeur décroissante Vibro-Vibro-HR : faux-semis classique

Le Graphique 1 présente les résultats de levée d’adventices avant et pendant une culture de printemps. Pendant l’interculture, la stratégie classique (faux-semis à même profondeur : 12.5 cm) engendre des levées plus importantes d’adventices. Cependant, cette technique ne permet pas le contrôle des adventices en végétation. La réalisation de faux-semis à profondeur constante et assez profonde entraine une

remontée de graines et ne diminue en rien le stock semencier en surface.

A l’inverse, les faux-semis décroissant ou à faible profondeur (avec HE) permettent un bon contrôle en végétation. L’étude réalisée par la Chambre d’Agriculture du Finistère confirme ces résultats. Elle montre qu’une réduction des levées d’adventices en culture n’est possible que pour des faux-semis réalisés à une profondeur inférieure à 8 cm, quel que soit le matériel utilisé.

0

50

100

150

200

250

300

Interculture En culture

Ad

ven

tice

s /

Témoin sans faux semis

Vibro-HE-HE

Vibro-(Vibro)-HE

Vibro-Vibro-HR

Graphique 1 : Levée d’adventices maximale avant semis et en

végétation sur culture de printemps (CREAB)

◊ UNE EFFICACITE LIMITEE AVANT CULTURE D’AUTOMNE

La même étude a été réalisée avant une culture d’automne. De la même manière, le faux-semis à profondeur constante et assez profonde entraine une remontée de graines et ne permet pas le contrôle des adventices en végétation. Les faux-semis à profondeur décroissante ou à faible profondeur se distinguent très peu du témoin sans faux-semis en termes de contrôle des adventices en végétation. Ce résultat remet en cause l’intérêt de réaliser des faux-semis avant culture d’automne. De plus, cette technique peut entrainer des décalages de semis importants (délai de ressuyage plus important sur sol affiné).

Graphique 2 : Levée d’adventices en interculture et en

végétation sur culture d’automne (CREAB)

◊ CONCLUSION

Le contrôle des adventices en végétation par la technique

du faux-semis est confirmé pour les cultures de printemps. 2 à 3 faux-semis sont nécessaires, le travail doit être à profondeur décroissante ou de manière superficielle. Avant culture d’automne, l’efficacité reste limitée et peut

entrainer des décalages de semis. Synthèse rédigée à partir des résultats suivants : Essais « Travail du sol et faux-semis en AB » 2011 et 2012.

CREAB Midi-Pyrénées. Contact : Loïc PRIEUR

Essai 2011 « Gestion des mauvaises herbes, le faux semis : un

levier à ne pas négliger ». Chambre d’Agriculture 29.

Contact : Vianney ESTORGUES et Solenne PERENNEC.

François BOISSINOT CRAPL – TEL 02 41 18 60 34

Actualité technique

Profondeur de

travail (cm)

Vibro = 12.5

(Vibro) = 7.5

HE = 5

HR = 5

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INFO Viti’bio :

L’essayer, c’est l’adopter !

Chaque semaine, l’équipe viticole du Maine et Loire et de Loire-Atlantique envoie à l’ensemble des vignerons bio de leur département, un bulletin d’information technique appelé INFOVITIBIO. Il contient des informations spécifiques à chaque département et des informations communes. ◊ DES INFORMATIONS SPECIFIQUES SUR : Situation du vignoble (stades phénologiques, maladies,

ravageurs…) Données météorologiques (par station météo) Niveau de risques par maladie et par secteur Préconisations en termes de produits et de doses/ha Conseils en entretien des sols et travaux en verts

Conseils en vinification

◊ DES INFORMATIONS COMMUNES SUR :

Biodynamie (calendrier, conseils généraux à la vigne et à la cave)

Règlementation en viticulture biologique Résultats d’expérimentations (extraits végétaux,

enherbement, matériel de pulvérisation…) Ces bulletins départementaux sont envoyés gratuitement par mail. Si vous souhaitez vous abonner et recevoir ces bulletins (ainsi que notre offre de formation et nos journées techniques), vous pouvez vous inscrire auprès de : Maine-et-Loire : Brigitte GROLLEAU

au 02 41 40 20 95 ou [email protected]

Loire-Atlantique : Nadège-Brochard MEMAIN au 02 53 46 60 05 ou [email protected]

Anne DUVAL-CHABOUSSOU

CRAPL Conseillère viti bio Tel 06 08 24 60 76

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FORMATION

85 - THEME : Stimulateurs des Défenses Naturelles (SDN), phytostimulants et biostimulants : fonctionnement et utilisation QUOI : Vous avez entendu parler des produits induisant les défenses naturelles chez les plantes, stimulant la nutrition des plantes ou la vie du sol. Vous vous demandez quel produit pour quoi faire, quelle efficacité ? Vous les utilisez déjà et vous voudriez savoir comment les optimiser ? Cette formation a pour objectif de répondre à ces questions en expliquant le fonctionnement, les conditions d’utilisation, et en donnant les clés pour décrypter l’offre du marché. QUAND / OU : jeudi 26 septembre 2013 et jeudi 09 janvier 2014 (2 jours), à la Roche sur Yon CONDITION : journée gratuite INTERVENANT : Céline Baudet, spécialiste en physiologie du végétal, société AgriStem : conseil et formation en agriculture durable RENSEIGNEMENTS et INSCRIPTION : Marjorie TROUSSARD - [email protected] TEL : 02 51 36 81 68

Actualité technique