bAstoria est un ensemblede Jurbise mené tambour

battant par 5 musiciensprofessionnels. Ensemble, ilsont décidé de réinventer letango argentin, en hommageau célèbre Piazzolla. Chacun deleur côté, ils poursuivent leurpropre parcours. Christophe,accordéoniste, joue avec AnnieCordy, Henri Dès, FrankMichaël ou Renaud. SantoScinta, percussionniste,accompagne Adamo ouMaurane.

“Tout accordéoniste veut flirteravec le répertoire de Piazzolla,c’est un peu le sommet en musi-que,s’exclameChristopheDelpor-te, fondateur d’Astoria. Quandonpense accordéon, on pense sou-vent à Yvette Horner, mais il y aautre chose... Ma femme était auJapon avec l’Orchestre Nationalde Belgique. Au téléphone, je luiaiparlédemonenviede formercegroupe. Ellem’a resonné le lende-main en me disant qu’elle avaittrouvé le violon, le violoncelle... ”C’est comme ça qu’Astoria est né.C’était en 2004. Depuis, l’ensem-ble jurbisien a enregistré plu-sieurs albums. Le troisième doitsortir d’ici 2 à 3mois. “Le premier

a demandé beaucoup de travailpour tous les arrangements. Enmême temps, j’ai eu beaucoup dechance. J’étaisentournéeavecAn-nie Cordy. Le soir, dans les cham-bresd’hôtel, jesortaismonordina-teur. J’avais le temps de travail-ler. ”Depuisaussi, lesconcertssemulti-plient. “On a fait évoluer le réper-toire. Il ne faut pas croire, tout lemonde peut écouter notre musi-que. Le tango se popularise deplus en plus. ”C’estuneautrejurbisienne, Isabel-le Chardon, qui assure le violon.La femmedeChristopheDelportepart régulièrement pour des con-certs à l’étranger avec l’OrchestreNational de Belgique. Eric Char-don, diplômé des conservatoiresde Bruxelles et de Mons, joue auvioloncelle. LeonardoAnglani, aupiano,est égalementunmusicienderenom.Auxpercussions, SantoScinta (cf. texte ci-joint) est arrivéle dernier dans le groupe. “Nuln’estprophèteensonpays, regret-te Christophe. Nous n’avons pasencore pu jouer sur Jurbise alorsque nous sommes d’ici. Pourtant,j’ai plein de projets en tête. ”«

L. J.

À NOTER Infos: www.e-astoria.be Astoria sera en concert le 17 avril au printemps musical de Silly et le 19 juin au Frameries Jazz. l COM

bAu fil de ses concours et deses concerts, Christophe

Delporte a fini par rencontrer lepianiste d’Henri Dès. Son accor-déoniste venait d’avoir un bébé.Christopheapris la relève. “Oui,on est loin du classique,mais enmême temps, je n’ai pas été dé-paysé. Et puis, cela m’a permisderencontrerbeaucoupdemusi-ciens. ” C’est comme ça queChristophe a commencé à tra-vailler avec Annie Cordy. Avecelle, les tournées se sont enchaî-nées.“C’était vraiment génial. J’ai pujouer dans tous les Zénith deFrance, aux arènes de Nîmes oufaire l’Olympia aumoins80 fois.Annie Cordy est incroyable. Elleest telle qu’on la connaît. Aprèstoutes ces années, elle chante

toujours avec lemême plaisir etlemêmeprofessionnalisme.Elletravaille beaucoup. Une fois àl’Olympia, on terminait le con-cert. Le rideau est tombé. Elles’est retournée et nous a dit: Onrépète dans un quart d’heure! ”C’estgrâceauxconcertsavecAn-nie Cordy que Christophe a ren-contrélebassistedeRenaud,Fre-do. Les présentations ont eu lieuaux Francofolies de Spa. “On ar-rive et Fredo lui dit: tu fais lagueule? Renaud lui répond: jesuisdanslamerde, jechercheunaccordéoniste! C’était assez in-croyable. Et quand Fredo a parléde moi, Renaud a répondu:Ouais, t’as une bonne gueule! ”L’artisten’apaseubesoind’audi-tionpourfaireconfianceàChris-tophe. Ila jouésur l’album“Rou-

ge sang ” enregistré à Bruxelles.Depuis, le Jurbisien, qui a débu-té l’accordéon à l’âge de 7 ans, aégalement joué sur le dernier al-bumdeFrankMichaël. “L’accor-déon a l’avantage de pouvoirs’adapteràpleinsd’universdiffé-rents, que ce soit les variétés, lecontemporain... C’est aussi uninstrument qui peut se suffire àlui-même. Le violoncelle, parexemple, doit forcément être ac-compagné. ” «

L. J.

Mons-Borinage Communes

llAgé de 36 ans, Santo Scintaest lui aussi jurbisien. Il ensei-gne, notamment, à l’académiede Baudour et de La Bouverie.Pour lemoment, il est en tour-née avec Adamo. Mardi soir, ilrepartait d’ailleurs pour diffé-rentsconcerts enFrance. “ Il y a5 ans, j’avais remplacé le bat-teur d’Adamo qui était mala-de.Etpuis, cebatteurest repar-tie en tournée avec quelqu’und’autre. ”Désormais, c’est San-tolebatteur “officiel ”duchan-teur.“On vient de faire l’Olympia.Nous devons aussi partir enEgypte (la semaineprochaine),au Japon (en octobre) ou enco-reenRussie.Desdatessontpré-vues jusqu’au mois de novem-bre. Ensuite, Adamo prévoitunnouvel album.Onrepartirapeut-être donc sur les routes. ”L’OlympiaavecAdamofaitpar-tie des meilleurs souvenirs dumusicien. “Cela reste une sallemythique. L’ambiance y estparticulière. Quand on rentre

sur scène, on a l’impressionque les gens sont beaucoupplus chaud qu’ailleurs. ”Et d’ajouter: “Adamo est unperfectionniste, assez anxieuxde caractère. Cela fait plus de40ansqu’ilest là, lessallessonttoujours remplies,mais il veutà chaque fois se donner à fond.Ilréécoutecequ’onfaitetréali-se régulièrement des change-ments. ”Santo Scinta s’investit aussidans un nouveau projet: Cocoroyal. Le chanteur,qui vientdesignerchezUniversal, n’est au-tre que le fils de Philippe Ge-luck.

“Ouais, t’as unebonne gueule”

Notre adresse postale:29 rue des Capucins 7000 Mons

CORDY, DÈS, RENAUD OU MICHAËL

Christophe est ici derrière Annie Cordy. l COM

bA quoi tient parfois le dé-but d’une grande histoire

d’amour? A un malentendu, sil’onencroit laversionhumoris-tiquequedonneEdgardDelfos-se de sa rencontre avec ColetteCoquelet.“ J’ai toujoursétécolombophileet le père de Colette l’était aus-si. Nos jardins étaient contiguset, un jour, j’ai dit à son papaque j’avais besoin d’une femel-le pour commencer la saison.Comme il était un peu sourd, ilm’aréponduquejepouvaistou-jours avoir sa fille si ça me di-sait! Poli, je n’ai pas osé refu-ser… ”Et 50 ans plus tard, nos tourte-

reaux angrois fêtent leurs no-ces d’or. Dans une bonne hu-meurcontagieusebien entrete-nuepar l’amiEdgard,quipréci-se: “Pendant 52 ans, j’ai fait duthéâtre amateurdans la troupedu Concordia. On me donnaittoujours le rôle du comique! ”Un don qui aurait pu deveniruneprofessionmaisnotrehom-me a pris d’autres chemins:“Aprèsmes étudesprimaires etmoyennes, j’ai suiviunedoubleformation de tourneur, aucours du jour, et de menuisier,le soir. J’ai travaillé dans plu-sieurs entreprisesdunordde laFrance tout en assumant lacomptabilité des écoles libres

d’Angre et de Roisin. Mais cesont surtout les pigeons et lejardinage qui occupaient mestempslibres.Pourlereste, j’ado-re l’opéra, les mots croisés, lalecture ou le bricolage… ” Avecune seul devise: Eviter de se fai-re des soucis inutiles.Un credo partagé par Colette,

aînée d’une famille de 14 en-fants et qui se consacra à sesfrères et soeurs avant d’éleverles six enfants de son proprecouple. Aujourd’hui, elleprend du temps pour satisfaireses passions: le tricot, les fleursou les pâtisseries. «

J.D.

Une grande famille réunie autour du couple. l J.D.

Un album avec Renaud. l EPA

Du Japon à la Russie avec Adamo

En tournée avec Adamo. l COM

Poissonnerie

CAZEELLe Savoir MerCONDÉ/ESCAUT

Du jeudi 8 au samedi 10 avril

Place Delcourt, 9 (face à la mairie) - CONDÉ����������� � ���� ���Consulter notre site : www.poissonneriecazeel.com

MAQUEREAU FUMÉ :(façon artisanale - doux)

Cette fin de semaine :

CASSOLETTE DU PÊCHEURSPÉCIALITÉS À GRILLER :

Brochettes de poisson, gambas ou noix de Saint-JacquesDorade & bar sauvage

Tournedos de thon & saumon

FILET DE MERLAN :Pêche petit bateau 14 � le kg

6 � le kg

15425930

De Renaud au tango nuevo

Deux pigeonss’aiment d’amour

Jurbise: Astoria réinvente le tango argentin. Ses musiciens jouent aussi avec Cordy, Dès...

ANGRE NOCES D’OR

JURBISE MUSIQUE

12 SUDPRESSE PR JEUDI 8 AVRIL 2010

Cinemaniacs http://theatre.cinemaniacs.be/theatre2.php?id=1544

1 sur 2 19/09/2007 10:16

MIDIS MINIMES 2007 ( 3 )

Rcitals/Concerts à 12h 15

Eglise des Minimes & Conservatoire Royal de Bruxellesrue des Minimes 62 -- rue de la Régence 30 - 1000 Bruxelles

du 02/07/2007 au 31/08/2007

Infos : 02/ 512 30 79

D’une manière vertigineuse passent les jours et les semaines.Je viens encore de m’en rendre compte en assistant à deuxconcerts du Festival MIDIS MINIMES qui se déroule à l’églisedu même nom et au Conservatoire Royal de Bruxelles. Ce festival , devenu un véritable pont de rencontre,passionnant et enrichissant à chaque concert, entamera déjàsa sixième semaine le lundi 06/08.

Les lundis proposent la musique du monde : le lundi 23/07 ,c’était le temps du tango avec Gabriel Rivano( bandonéon), lelundi 30/07 , du flamenco avec Antonio Paz ( une voixespagnole qui venait du fond des tripes de ce chanteur)accompagné par Antonio Segura ( guitare) et Alex Otero(cajon).

Des concerts qui ne laissent pas certes indifférents, comme,parexemple celui du vendredi 03/08 avec l’ensemble musicald’exception « Astoria » : huit musiciens de haute qualité quiont interprété des œuvres connues et d’autres moinspopulaires du célèbre Astor Piazzolla.

Nous retrouvions avec un plaisir évident le tango, cher à denombreux spectateurs. C’était au Conservatoire où la salle était comble ( commed’ailleurs à chaque concert). Le groupe procédait àl’enregistrement de CD qui promettent d’être des plus brillantset des plus sensuels avec des titres de Piazzolla tels : OtonoPorteno, Michelangelo 70 , Tristeza de un doble AA, NuestroTiempo , Escualo, Regresso Al amor , Primavera portena,Libertango , Buenos-Ayres Hoira Cero , Milonga Sin Palabras ,Oblivion…

Ces huit artistes continuent à nous surprendre par l’originalitéde leurs interprétations d’une musique qui appartientmaintenant à la grande famille de la musique classique, dutango au jazz. Ces « tango nuevo » parcourent une large gamme desentiments, allant de la tendre malice à la douce nostalgie enpassant par une joie tout à fait débordante.

Les micros étaient plantés devant chaque instrumentiste :Isabelle Charbon(violon), Dirk Van de Moortel( violon) , AnnePingen ( alto) , Eric Chardon( violoncelle) , Alain Denis (contrebasse) , Leonardo Anglani ( piano) , Santo Scinta (percussions) et l’extraordinaire Christophe Delporte ,accordéoniste qui nous a même joué un morceau avec un toutpetit accordéon.Beau et prodigieux le léger son qui en sortait !

Comme l’on procédait à un enregistrement et que le CDpermet une bonne heure d’écoute , le groupe Astoria nous ainvité à assister à quelques morceaux complémentaires , nonprévus dans le concert. Dans un véritable triomphe (ettellement mérité) , les musiciens rengainaient leursinstruments sur le coup de 13h30.. Un bien beau déjeunermusical !

Chaque semaine, des découvertes comme ce lundi à venir du06/08 : une musique traditionnelle arménienne avec doudouksolo, doudouk bourdon et percussion.

Cinemaniacs http://theatre.cinemaniacs.be/theatre2.php?id=1544

2 sur 2 19/09/2007 10:16

o o, doudou bou do p u o

Le mardi 07/08 fera place au glassharmonica, orgue de verreinventé au XVIII e siècle et qui a aujourd ‘hui complètementdisparu. Il fallait un festival comme celui des MIDIS MINIMESpour le retrouver, le temps d’une quarantaine de minutes.

Les jours suivants, d’autres surprises avec cette flûte à bec àsix trous appelée « flageolet », la viole de gambe et le cornet àpistons.

Et cette véritable « fête de la musique » continuera encorejusqu’au vendredi 31 août. Qu’on se le dise et qu’on en profitetous !

Roger Simons,

Musik an sich - Reviews http://www.musikansich.de/ausgaben/0806/reviews/a_piazolla.html

1 sur 1 19/09/2007 10:21

Piazolla, A. (Astoria)Tiempo del Angel

Info

Musikrichtung: Tango nuevo

VÖ: 01.07.2006

Fuga Libera / Note 1CD (AD DDD 2005) / Best. Nr. FUG603

Gesamtspielzeit: 51:26 Internet:

Astoria

GOOD VIBRATIONSMan kann ihnen einfach nicht widerstehen: Mit ihrer Mischung aus traditionellen und gemäßigt modernenKlängen vermögen die Tangos des Argentiniers Astor Piazollas (1921-1992) Köpfe und Herzen derHörerenden gleichermaßen in Schwingung zu versetzen. Mit Leichtigkeit hat diese Musik den Sprung ins 21.Jahrhundert geschafft und sich einen festen Platz im Musikleben erobert. Dank engagierter Interpreten ist derTango nuevo zum vielgespielten und –aufgenommenen Repertoireklassiker geworden. Kaum zu glauben, dassdie orthodoxen Verfechter des „originalen“ Tangos Piazolla wegen seiner ungewöhnlichen Mixturen zunächstheftig attackierten!Die knisternde Erotik der pulsierenden Rhythmen und die schwermütige Sentimentalität des Tangos verbandder Komponist mit Elementen des Jazz sowie der klassischen Musik. Auch neutönerische Klänge und nochEinflüsse des Rock und Pop kann man heraushören. Piazolla gelang es, all diese Stilebenen zu einemeigenwilligen, aber immer kohärenten Ganzen zu verknüpfen. Dabei sind seine komplizierten Kunsttangoseigentlich kaum mehr tanzbar. Hier swingt man innerlich beim Hören mit.

Das französische Akkordeonspieler Christophe Delporte hat eine stimmungsvolle Auswahl aus den rund 300Tangos Piazollas für sein eigenes Instrument und Streichensemble bearbeitet. Das Ergebnis ist bestechend.Delporte ist ein sensibler Virtuose. Die Vorzüge seines Instruments, das eine reichere Klangpalette als das fürdiese Musik eigentlich charakteristische Bandoneon aufweist, spielt er überzeugend aus. Überdies verbindetsich das Akkordeon perfekt mit den Streichern des Ensembles Astoria. Sowohl die elegisch-gefühlvollen wiedie rasant voranpreschenden und lustvoll überdrehten Momente der Musik erfahren eine mitreißendeDarstellung. Die vorzügliche Aufnahmetechnik sorgt dafür, dass man meint, bei diesem kunstvollausbalancierten Mini-Orchester selbst mitten drin zu sitzen. Das ist genau das Richtige für heiße Sommertageund rotweinschwere Abende, für Temperamentsbündel und Erzmelancholiker.

Das Beiheft wartet übrigens nur mit knappen, aber ausreichenden Informationen zum Ensemble undKomponisten auf und bietet statt des sonst üblichen Essays zu jedem Stück eine farbige Grafik von JaquesCrahay.

Les disques de la semaine (05/07/06) - Lalibre.be http://www.lalibre.be/article.phtml?id=5&subid=104&art_id=295478

1 sur 1 19/09/2007 10:23

Astor Piazzolla, Tiempo del Angel

Astoria **

Nouvel ensemble belge à se vouer au tango nuevo et à la musique d'Astor Piazzolla,Astoria, le bien nommé, sort un premier album significatif. Par sa couleur, tout d'abord,flamboyante de l'accordéon de Christian Delporte. Virtuose et musicien, principal solisteet arrangeur -il signe les orchestrations-, homme de répertoire et homme de scène -ilaccompagne Annie Cordy, Henri Dès, Renaud-, c'est l'agent double de l'affaire. A sescôtés, six musiciens classiques de haut vol, et tout aussi virtuoses, engagés à fond dansun répertoire alternatif dont ils dégagent avec élégance le pouvoir expressif et lesséductions. Regret que le livret ne dise rien sur cet «Angel», ni sur sa «milonga» ni sursa «muerte»... (MDM)

1 CD Fuga Libera, 51 min. 37 sec., FUG 603.

© La Libre Belgique 2006

Musique classique : CD > [CD] Compositeur > Astor Piazzolla > Tie... http://www.resmusica.com/aff_articles.php3?num_art=2643

1 sur 2 19/09/2007 9:55

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L'Ensemble Intercontemporain

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Écouter, voir, lire ...

[CD] CompositeurAstor PiazzollaTiempo del Angel

Astor Piazzolla (1921-1992) :Verano Porteno, Milonga del Angel,Figa y Misterio, Oblivion,Contrabajisimo, Melodia en Lamenor, Muerte del Angel, Chiliquilinde Bachin, Invierno Porteno. 1 CDFuga Libera. Référence FUG 603.Enregistré en 2005, Salle Ravensteinà Bruxelles. Notice de présentationen français et anglais. Durée : 51’37.

Les musiciens classiquesaiment Astor Piazzolla,musicien d’une hauteurd’inspiration digne des plusgrands. Aidé par NadiaBoulanger, Piazzolla trouverason propre style : un tangorehaussé de formes classiques,de jazz et de ses intuitions qui ne plaisaient pas au puriste mais dont le styleinimitable ne peut que séduire. Des violonistes comme Gidon Kremer ouPavel Sporcl œuvrent beaucoup pour imposer cet auteur au répertoire alorsque son opéra Maria de Bueno Aires connaît de plus en plus de productions.

L’ensemble Belge Astoria se lance dans un album de tangos dans desorchestrations de Christophe Delporte, l’accordéoniste de l’ensemble. Cettejeune formation qui publie ici son premier disque est le résultat de larencontre de différents musiciens « classiques» qui jouent dans lesorchestres symphoniques belges : Orchestre Royal de Chambre de Wallonie,Orchestre National de Belgique, orchestre de La Monnaie avec l’accordéonisteChristophe Delporte, lauréat de plusieurs concours internationaux.

La prise de son réaliste et soignée, sert le jeu fin et précis des musiciens.L’ensemble belge sait rendre les effets de la musique du maître argentin avecsouplesse et nostalgie. Ce joli produit est illustré avec goût par desillustrations du peintre Jacques Crahay.

par Pierre-Jean Tribot (28/07/2006) [991 visite(s)]

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Chroniques CD : toutes les nouveautés

t34

cuivre. Humoristique, le sixième album de la formation bruxelloise laisse entrevoir un intitulé en forme de calembour : « Ovni Tender ». Sous ce jeu de mots, les chan-sons du groupe courent dans tous les sens : hip-hop (« All These Kings »), rock’n’roll (« Crazier By The Minute »), funk (« Get a Nut »). Tous les genres y passent et se surpassent. « Ovni Tender » ne change pas fondamentalement le programme excentri-que de PPz30. Mais qui s’en plaindra ?

www.ppz30.be

Classique et Jazz

> Astoria - Astor Piazzolla – Tiempo del Angel (Fuga Libera)

Fruit de la rencontre entre l’accordéoniste Christophe Delporte et six musiciens classi-ques, l’ensemble Astoria est dédié au maî-tre argentin Astor Piazzolla. Avec fraîcheur et consistance, il s revisitent les standards du « tango nuevo » et nous entraînent des quartiers mal famés de Bueos Aires aux moi-teurs envoûtantes des régions tropicales. Avec ce nouveau CD, placé sous le signe de l’ange (Tiempo del Angel), Astoria nous convie à redécouvrir des aspects quelque peu méconnus du génial argentin. On re-trouve certes les tangos enlevés à la rythmi-que éblouissante, mais à côté, et comme en contrepoint, on redécouvre également avec un étonnement mêlé d’heureuse stupeur sa veine plus romantique, entre nostalgie et classicisme, pas si éloignée d’un Debussy ou d’un Fauré : c’est le cas par exemple dans des morceaux comme « Oblivion » ou « Melodia en La menor ». Un excellent choix pour redécouvrir Piazzolla au-delà des clichés. (A.G.)

www.e-astoria.be

> Plamena Mangova Piano sonata n°2 – 24 Préludes De Dimitri Chostakovich (Fuga Libera)

Chostakovitch, dont on commémore cette année le centième anniversaire de la nais-sance, est un compositeur à surprises. Pour preuve, s’il en était besoin, ce disque où se côtoient deux genres radicalement diffé-rents : la sonate n°2, qui peut-être compa-rée à un gros roman au long cours de Tolstoï ou de Gorki, à laquelle on peut légitimement préférer ces 24 préludes qui sont la quin-tessence de la forme brève et qui confinent à l’aphorisme. Le tout est magnifiquement servi par Plamena Mangova, une jeune pia-niste qui a déjà un prestigieux palmarès à son actif : 3ème prix du Concours Interna-tional de Piano Santander Paloma O’Shea en 1998, elle s’est déjà souvent produite en Belgique où on a pu admirer sa maîtrise, notamment à la Monnaie et à Flagey. Elle poursuit d’ailleurs actuellement un post-gra-duat de piano à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth sous la direction d’Abdel-Rahman El Bacha. A découvrir. (A.G.)

> Jean Tubéry – La Fenice – chœur de Chambre de Namur - Vanitas vanitatum de Giacomo Carissimi (Cyprès)

Passionné de musique italienne du XVIIe siècle, le cornettiste Jean Tubéry, en com-pagnie de l’ensemble Fenice et du Chœur de Chambre de Namur, dont il assume la direction artistique, nous revient avec un

opus consacré au baroquissime Giacomo Carissimi (1605-1674). C’est toute l’ardeur passionnée de ce compositeur flamboyant qui revit ici grâce à ces talents conjugués. On y retrouve bien sûr les oratorios, qui influenceront durablement un Marc-Antoine Charpentier, mais également les morceaux profanes, tels la superbe cantate Sciolto havean dall’alte sponde, où deux amants affrontent la mer déchaînée, métaphore classique mais toujours parlante des tour-ments de la passion. De très chers airs de Carissimi à (re)découvrir pour notre plus grand plaisir. (A.G.)

> Les agrémens – Guy van Waas, Sophie Karthäuser et Pierre Yves Pruvot - La petite musique de Marie-Antoinette (DVD Armide classics – distribution Harmonia Mundi)

La petite musique de Marie-Antoinette, c’est d’abord l’esprit d’un lieu, le genius loci de ce Petit Théâtre de Trianon à Versailles, entièrement conçu pour les plaisirs de la Reine, dont le vidéaste Olivier Simmonet nous rend toute la magie et la puissance d’évocation. C’était là l’écrin idéal pour ren-dre hommage à deux compositeurs d’ori-gine wallonne, André-Modeste Grétry et François-Joseph Gossec qui étaient particu-lièrement prisée par celle qui était aussi la fille de l’impératrice Marie-Thérèse, souve-raine des Pays-Bas autrichiens. C’est l’en-semble belge Les Agrémens qui confère à ce concert ce caractère d’exception. Sous la direction éclairée de Guy van Waas (cfr. notre interview en page ??), depuis long-temps spécialiste de ces compositeurs, c’est toute une époque qui revit, entre baroque et classicisme. Quant à Sophie Karthäuser et Pierre Yves Pruvot, ils sont parfaits dans les airs prenants et empreints d’une dou-ce mélancolie, par exemple dans Céphale et Procris, de Grétry. La petite musique de Marie-Antoinette, ce n’est pas un « simple » concert filmé, c’est une véritable mise en scène théâtrale et visuelle d’un lieu et d’une atmosphère où l’imagination du réalisateur trouve un tremplin hors pair. Un petit bijou à savourer sans modération. (A.G.)

> Jean Tubéry, chœur de Chambre de Na-mur et Christophe Rousset, Les Talens Lyriques - Aristeo et Bauci e Filemone de Christoph Willibald Gluck (Ambroisie)

Ce double disque a d’abord le mérite de nous faire découvrir un Gluck relativement méconnu à travers deux œuvres qu’on serait tenté de qualifier de « second rayon » si leur impact émotionnel n’était encore très par-lant aujourd’hui. Sous la direction précise et enjouée de Christophe Rousset, l’ensemble Les Talens Lyriques nous introduit dans l’uni-vers à la fois pastoral et plein de fantaisie de ce Gluck méconnu. Quant au chœur dirigé par Jean Tubéry, il est également précis et prête aux voix un chromatisme séduisant. Avec notamment Ann Hallenberg qui inter-prète un Aristeo remarquablement expressif. (A.G.)

> Tatiana Samouil, Plamena Mangova, Boris Brovtsyn - Intégrale des sonates pour violon de Sergeï Prokofiev (Cyprès)

On retrouve ici l’œuvre de musique de chambre de Prokofiev qui, bien que peu volumineuse n’en recèle pas moins quelques pépites. La violoniste Tatiana Samouil, qui a notamment étudié avec Maja Glezarova au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, prête toute sa fougue et sa maîtrise à ce Prokofiev avec qui est visiblement en affinité élective. Rappelons également qu Tatiana Samouil est konzertmeister de l’Orchestre Symphonique de la Monnaie et qu’elle enseigne à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth. Pour l’accompagner, on retrouve deux autres talents confirmés : la pianiste Plamena Mangova et le jeune violoniste Boris Brovtsyn, qui fut finaliste au Concours Musical International Reine Elisabeth en 2001. Que du beau monde pour se replon-ger dans Prokofiev et notamment dans cette Sonate pour deux violons en ut majeur, op. 56 , dont l’Allegro con brio final est un mor-ceau d’anthologie, à la fois hommage à Bach et détournement non dépourvu d’ironie. Un double CD de grande qualité. (A.G )

> Alain Platel – Fabrizio Cassol - VSPRS, Inspiré des Vêpres de Monteverdi (Cyprès)

Sous ce titre quelque peu hermétique de VSPRS se dissimule une entreprise en tout point originale. C’est Alain Platel qui demande un beau jour à Fabrizio Cassol du groupe bien connu Aka Moon de concevoir pour lui une musique inspirée des Vêpres de Monteverdi pour le spectacle VSPRS. De la rencontre de l’univers baroque du cèlèbre compositeur italien avec le moder-nisme d’Aka Moon naît cette expérience de « musique plurielle », tendue sur le fil du temps. Fabrizio Cassol a par exemple inté-gré des rythmes orientaux, tels des ragas indiens ou des rythmiques sub-sahariennes dans la musique de Monteverdi et, miracle, l’alchimie fonctionne. Il faut dire que la per-sonnalité des musiciens qui ont collaboré à cette œuvre syncrétique y est pour beau-coup. On mentionnera en particulier Tcha Limberger, un musicien aveugle qui agit comme un mini orchestre au sein d’une plus grande formation et qui, se laissant porter par son instinct, apporte une tonalité unique à l’ensemble. L’entreprise pourrait déran-ger quelques puristes, mais si l’on se laisse guider par l’instinct, on est vite envoûté par cette folle énergie de « barockers » inspirés. (A.G.)