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KAGYU MÖNLAMS - JOUR 7 LA GRANDE TSOK FINALE Bodh-Gaya, lundi 21 décembre 2015 Chers amis, Aujourd’hui, dernier jour de ces Kagyu Mönlams ! On conclut cette accumulation de souhaits par une vaste offrande de nourritures consacrées, appelée tsok en tibétain. Cette offrande est bénie par un rituel particulier. Aujourd’hui, c’est le rituel de l’offrande à tous les lamas du passé. Grâce à tous leurs efforts, à leur engagement pour le bien des êtres, à leur dédicace constante à la pratique et grâce à leurs qualités, nous sommes aujourd’hui en mesure de recevoir et de mettre en pratique ces précieux enseignements. Aussi, cette offrande de tsok du dernier jour est-elle un témoignage de notre gratitude envers tous ces maîtres du passé, mais aussi ceux du présent, qui nous guident dans cette vie. Des tables ont été installées devant les autels pour y disposer les offrandes de nourriture. Au premier rang, les plateaux d’offrandes destinés au lamas, le premier à droite étant pour Karmapa.

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KAGYU MÖNLAMS - JOUR 7

LA GRANDE TSOK FINALE

Bodh-Gaya, lundi 21 décembre 2015

Chers amis,

Aujourd’hui, dernier jour de ces Kagyu Mönlams !

On conclut cette accumulation de souhaits par une vaste offrande de nourritures consacrées, appelée tsok en tibétain.

Cette offrande est bénie par un rituel particulier. Aujourd’hui, c’est le rituel de l’offrande à tous les lamas du passé. Grâce à

tous leurs efforts, à leur engagement pour le bien des êtres, à leur dédicace constante à la pratique et grâce à leurs

qualités, nous sommes aujourd’hui en mesure de recevoir et de mettre en pratique ces précieux enseignements.

Aussi, cette offrande de tsok du dernier jour est-elle un témoignage de notre gratitude envers tous ces maîtres du passé,

mais aussi ceux du présent, qui nous guident dans cette vie.

Des tables ont été installées devant les autels pour y disposer les offrandes de nourriture.

Au premier rang, les plateaux d’offrandes destinés au lamas, le premier à droite étant pour Karmapa.

Comme c’est le dernier jour, Karmapa consacre les pauses à donner sa bénédiction,

pendant que Béru Kyentsé Rinpoché et son fils Jamgön Kongtrül Rinpoché devisent.

En passant, je croise quelques personnes honorablement connues à Dhagpo,

et passablement heureuses de ces accumulations de souhaits !

Les moinillons aussi !

Et Karmapa semble particulièrement joyeux lui aussi !

Et un petit clin d’œil pour le photographe, en l’occurrence Tokpa Korlo.

Un homme politique important du Bihar, l’état de l’Inde où se déroulent ces rituels,

est venu saluer Karmapa, et assister à tout le rituel.

Dans un rituel du vajrayana, les trois aspects d’une même personne sont complètement impliqués dans la méditation :

le corps effectue des gestes symboliques, des mudras ;

la parole récite des paroles chargées de sens et de bénédiction,

pendant que l’esprit visualise toutes les différentes phases de la pratique.

Les mudras sont particulièrement gracieux quand ils sont exécutés par Karmapa.

Dans de tels rituels, on conclut toujours par des souhaits de bon augure pour le bien de tous les êtres.

On le fait à la fin du rituel car alors l’esprit, imprégné par la bénédiction de la pratique qui vient d’être effectuée,

est particulièrement ouvert, et dans une attitude plus vaste, plus bienveillante et plus recueillie.

La portée des souhaits en est alors accrue.

À la fin d’une semaine d’accumulation, cette phase finale – appelée tashi – est comme une explosion de joie.

Tous les participants l’expriment en offrant des pétales de fleurs à tous les êtres, d’où cette pluie de pétales !

Voilà !

La grande fête pour tous les êtres est finie !

À nous de la prolonger dans nos cœurs et nos esprits à chaque fois que nous rencontrons autrui …

Ce matin, nous avons demandé à Jigmé Rinpoché ce qu’il pensait de ces Mönlams.

© Audrey Desserrieres

J’ai alors appris à mon grand étonnement que ce type d’événement est en fait très récent.

Dans les années 80, c’est Kalou Rinpoché qui a initié ce type de rassemblement avec quelques moines.

Plus tard, en 1996, Shamar Rinpoché a souhaité en organiser le plus régulièrement possible,

en invitant les hauts dignitaires de notre école karma kagyü,

ainsi que les moines des monastères qui nous sont directement liés.

Depuis, les Kagyu Mönlams ont continué, grâce à la générosité de nombreuses personnes.

Rinpoché est en fait très content de ces Mönlams.

Il souligne que, cette année particulièrement, les plus importants lamas kagyü du Ladakh sont venus,

que ce soit les drikung kagyü ou les drukpa kagyü (deux écoles parallèles à la nôtre).

Il y avait aussi beaucoup de moines et de pratiquants laïcs du Bhoutan et du Sikkim.

Beaucoup de sanghas importants étaient présents.

Les rituels se sont très bien déroulés.

De plus, Karmapa a initié une rencontre entre tous les centres,

les monastères, les fondations et les diverses organisations de notre lignée,

afin que l’on apprenne à mieux se connaître.

Jigmé Rinpoché a débuté les échanges en racontant brièvement les 40 ans du grand Dhagpo,

c'est-à-dire les 5 souhaits du XVIe Karmapa,

qui incluent Dhagpo Kagyu Ling, Dhagpo Kundreul Ling et les KTT.

Il a commencé en rappelant les instructions du XVIe Karmapa,

et a montré comment on s’est efforcé de les appliquer tout au long de ces 40 ans.

Lama Tashi, qui représente l’association « Ecole dans le Ciel » sous le patronage de Jigmé Rinpoché,

a continué les présentations en exposant l’activité de cette association.

Cette association a permis à des centaines d’enfants d'être scolarisés au Ladakh.

Karmapa insiste régulièrement sur le fait que sans éducation scolaire, il ne peut y avoir d'accès à la connaissance,

notamment celle de notre richesse intérieure, et donc il ne peut y avoir de libération.

Karmapa a conclu ces premiers échanges en appelant à leur poursuite lors des prochains Kagyu Mönlams.

Finalement, ces Kagyu Mönlams pourraient devenir bien plus qu’un rassemblement autour des prières de souhaits.

Ces échanges mutuels, sous les bons auspices du Bouddha et de Karmapa,

pourraient permettre à toutes nos différences, parfois sources d’incompréhensions et de difficultés,

d’être le ferment d’un enrichissement mutuel pour le bien de tous.

La statue du Bouddha dans le temple du stupa de l’éveil de Bodh-Gaya.

Cette statue est dite avoir été réalisée d’après le témoignage d’une très vieille femme contemporaine du Bouddha.

Elle aurait donc près de 2 500 ans !

À l’année prochaine !

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