174
 Research Library

KALKBRENNER-_TRAITÉ_D'HARMONIE

Embed Size (px)

Citation preview

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 1/174

ResearchLibrary

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 2/174

PRESENTED TO THE7^'^/{ /^

ma,-irTVi-o

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 3/174

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 4/174

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 5/174

TRAITÉ D'HARMONIEE T

DE COMPOSITION,

PAR FRANCISCO XAVIERO RICHTER,

Maître de Chapelle à la Cathédrale de Strasbourg;

REVU, CORRIGÉ, AUGMENTÉ ET PUBLIÉ

AVEC 93 PLANCHES,

PAR CH. KALKBRENNER,

Membre de la Société Philotechnique de Paris , de l'Académie royale deMusique de Stockolm, et de l'Académie Philarmonique de Bologne.

Chez 1 n°. 199 ;

A PARIS,

Siéber père , Editeur de Musique, rue St.-Honoré , hôtel d'Aligre,

n°. 199 ;

Siéber fils, Editeur de Musique, rue de la Loi, n°. 1245.

DE L'IMPRIMERIE DE DELANCE ET LESUEUR.

An XI— i8o3.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 6/174

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 7/174

DÉDIEA MESSIEURS

Chérubini, Membre du Conservatoire de Musique;

Gossec, Membre de l'Institut national et du Conservatoire;

GrÉtry , Membre de l'Institut national;

Haydn, Membre de l'Institut national, et Maître de Chapelle

de S. A. S. le Prince d'Esterhazy;

Lacépède,Membre du Sénat Conservateur et de l'Institut nat.

Lesueur, ex-Membre du Conservatoire;

Martini, idem-,

Méhul, Membre du Conservatoire;

Monsigni, ex-Membre du Conservatoire;

Paisiello, Maître de Chapelle de S. M. Sicilienne.

Par C. KALKBRENNER.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 8/174

Digitized by the Internet Archive

in 2011 with funding from

Boston Public Library

http://www.archive.org/details/traitdharmonieOOrich

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 9/174

PRÉFACE.

M. Sieber > père ; me communiqua , il y a quelque temps

un manuscrit inédit du célèbre Richter_,

qui a pour titre :

Harmonische belehrungen , oder grûndliche Ânweisung zu

der musikalischen tonkunst und regulairen composition. In

welchen mit verschiedenen dis coursen _, reglen und exemploi

werden erwiesen die musikaïische studiajSO weiter der gebrauch

der ligaturenmit

verschiedeneneinfachen und

doppeltJugirten

contrapunct y alla octava_, nona j décima und duodecima : es

werden auch erwiesen etwelche canones und deren beschrei-

bung j die vernunft alsdann erleichtert aile schwehrigkeiten,

die angefuhrte exemplen erweisen diejehler zu vermeiden_,

und einen guten harmonischen wohllauth heraus zu arbeithen.

Es werden auch verschiedene klange gegen einander gehalten

und deutlich erleutert , das ein zur music geartetes_, und der

edlen musikalischen composition begieriges subjectum oder an-

gehender componist ailes zurpraxin gehorigesjinden und durch

taglicheJleisige ûbung zu solcher composition in balde gelangen

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 10/174

VJ

werde > sambt einem anhang_,in welchen gehandelt wird von

deneji requisitis soeinen guten componisten ausmachen 3 verfer-

tiget und zusammen getragen von Fr. Xav. Richter. Churfurst-

lichen hof-und cammer musico. Unterthanigst dediciret an den

durchlauchtigstenfûrsten und Hern Cari Theodor.

En feuilletant ce manuscrit, j'examinai avec attention les exemples

pratiques , et je découvris partout le sceau du grand maître qui en

étoit l'auteur; j'accédai avec zèle aux vœux de M. Sieber,pour

traduire et publier en français cet intéressant ouvrage.

Occupé de ce travail,je m'aperçus que l'on pourroit en faire

un très-bon ouvrage classique ; mais il falloit le refondre en entier;

ranger systématiquement les matériaux; suppléer aux omissions de

l'auteur, et, surtout, expliquer clairement tout ce qui a rapport aux

principes scientifiques du dix-septième siècle.

A cette époque , M. Catel publia son Traité d'Harmonie

adopté par le Conservatoire de Musique. Cet ouvrage lit naître

en moi le désir de continuer, et même, s'il étoit possible, d'achever

ce qu'il avoit commencé. L'auteur n'ayant pas attaqué toutes les

erreurs et toutes les imperfections du système de Rameau (que les

compositeurs français ont eu la foiblesse de conserver trop long-

temps) , il me laissa un vaste champ pour coopérer au perfectionne-

ment de l'art musical en France.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 11/174

vij

Dès ce moment je m'attachai, avec soin, à compléter le système

des intervalles employés dans la musique moderne ; à déterminer le

nombre des accords fondamentaux adoptés dans la pratique ; à sup-

primer des dénominations anciennes et erronées, et à les remplacer

par de nouveaux termes techniques , etc. : j'avois en même temps

exposé la manière vicieuse de chiffrer, en France, les accords, et

je me proposois des changemens convenables ; mais cette matière

m'auroit entraîné dans des détails que je suis forcé d'écarter pour

ce moment. Cependant je ne tarderai pas à proposer au public mes

idées à ce sujet.

Telle est l'origine et le but de cet ouvrage. J'ose me flatter que

sa publication contribuera à étendre les lumières de mes contem-

porains sur un art qui est encore loin de sa perfection. Peut-être

certains compositeurs en murmureront-ils ? Des harmonistes, scrupu-

leux observateurs des anciens systèmes, crieront au sacrilège ; mais

je me plais à croire que les hommes sages et instruits daigneront

applaudir à mes vues, et qu'ils adopteront les principes que con-

tient cet ouvrage.

Les grands hommes de tous les siècles méritent l'admiration et le

respect de la postérité , mais cet hommage ne s'étend pas jusqu'à

devoir regarder comme une profanation tout ce o^ui tend à perfec-

tionner leurs découvertes. On les étudie , non pour rester leurs ser-

viles imitateurs , mais pour les surpasser s'il se peut. Les progrès,

dans les Arts comme dans les Sciences , ne s'opèrent que par lacon-

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 12/174

tinuité des recherches et par la liberté d'ajouter aux inventions d'au-

trui , ou de rectifier les erreurs dont les savans les plus illustres ne

sont jamais exempts. Tout principe qui gêneroit cette liberté, ne

tendroit quà

comprimerle génie et à laisser

une nation en arrière,

tandis que d'autres marcheroient à grands pas vers la perfection.

C. KALKBRENNER.

TRAITE

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 13/174

TRAITÉ D'HARMONIEE T

DE COMPOSITION.

CHAPITRE PREMIER,

Des Tons.

\ j E mot Ton a plusieurs significations en Musique : il est employé

souvent: i°. en place du mot Son, qui est le produit du résonnement

d'une corde, du tintement des cloches, des verres, etc. ; 2°. il signifie

aussi un intervalle déterminé, composé d'un ton, qui toutefois peut être

majeur ou mineur (1); 3°. il dénote l'intervalle par lequel une partie passe

d'une note à une autre, soit en montant, soit en descendant ;4°. ce mot

est encore adopté pour désigner la Tonique d'un morceau de Musique.

Observation. On dit assez généralement : tel ou tel air composé dans

le ton d'ut, feroit plus d'effet transposé dans le ton de ré. J'entends

souvent demander : dans quel ton est la symphonie? au lieu de de-

mander : Quelle est la tonique de la symphonie ?

Le mot Ton pris , dans la première acception , en place du mot Son ,

a besoin d'être expliqué d'une manière plus détaillée. Chaque ton est sus-

ceptible d'être divisé en plusieurs parties : par le moyen de cette division

ou de la diminution d'un ton, nous parvenons à créer des demi-tons,des quarts de ton, des Comma et des Schistîia; par exemple : étendons

sur une planche deux cordes d'une même qualité et d'une même longueur;

partageons ensuite une de ces cordes en dix-huit parties égales ; séparons

une de ces parties, et touchons-la pour lui faire rendre un son : ce son,

(i) Le ton majeur ut-ré a le rapport de 8-g;et le ton mineur ré-mi de 9-10. La diffé-

rence entre le ton majeur et le ton mineur est de 81-80.

A

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 14/174

2 TRAITE D'HARMONIEcomparé avec le son de la corde entière , sera la dix-huitième partie d'

ton., et on l'appelle sehisma. Exemple :

un

A Ton.

1 2

B—I—i-

3-I-

4 5 6-i I— i-

7 8 9 10 îi la i5 i4 i5 16 17 18.

no33

Si l'on sépare deux Schisma 3 ou la neuvième partie de la longueur de

la corde , et si on la fait entendre comparativement avec la corde entière Aon entend un son ,

que l'on appelle Comma. Huit Schisma ou quatre

Comma , forment le ( semi-ton ) demi-ton mineur ; et dix Schisma ou cinq

Comma 3 nous donnent le résultat du (semi-ton) demi-ton majeur.

Exemple:

Schisma

Schisma. Comma

O

1

Demi-ton mineur .

Demi-ton majeur .

.. 4

.-.. 8

10

. . 18

2

4

5

9

Observation. Apres la publication de cet ouvrage , je m'occuperai de

la composition d'une Théorie de la Musique , dans laquelle je dévelop-

perai davantage Varticle des sons et des tons.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 15/174

ET DE COMPOSITION.

CHAPITRE IL

Des Genres.

Observation. « Richter , Fuchs , Milzer , Heinichen et tous les auteurs

» qui ont suivi la doctrine du dix-septième siècle, n'ontpas assez connu

» la nature , Vétendue et Vemploi des genres : voilà pourquoi leur raison-

» nement est aussi imparfait que vicieux. Je fais cette observation d'avance,

» pour garantir mes Lecteurs d'une trop grande surprise en lisant ce

» chapitre ».

Le genre musical est de deux espèces : diatonique eL chromatique. Le

genre diatonique, appelé aussi naturel , est ordinairement' consacré au

style liturgique : l'étendue de son octave est composée de cinq tons et de

deux demi-tons , qui, dans le mode majeur, se trouvent du 5e. au 4 e

.

et du 7e. au 8

e. degré

;(voyez pi. i , fig. i); et, dans le mode mineur,

du 2e. au 3

e., et du 5

e. au 6

e. degré; (voyez pi. î, fig. 2). Dans la progres-

sion des intervalles qui composent l'étendue de l'octave , le genre diato-

nique ne permet point l'emploi des doubles diésis et des doubles bémols :

ces altérations ne sont admissibles qu'accidentellement, lorsque l'expression

d'un sentiment passionné semble l'exiger.

Le genre chromatique , appelé aussi artificiel, est composé de douze

demi-tons, formés par les diésis ou par les bémols. (Voyez pi. 1, fig. 5,

A et B). Le chromatique est particulièrement employé dans la composition

de la musique théâtrale ou scénique, ou dans les concerts, etc.

Les anciens Grecs, ainsi que des auteurs latins , ont beaucoup parlé et

écrit d'un troisième genre , qu'ils appeloient enharmonique : mais , de nosjours, ce genre enïiarmonique n'est plus d'usage, et il a été relégué parmi

les deux espèces du genre chromatique. Voilà pourquoi nous ne recon-

noissons et ne déterminons que deux genres musicaux, le diatonique et le

chromatique.

Observation. « Si, depuis plusieurs siècles, on s'est occupé à déchiffrer,

à traduire et à expliquer les manuscrits des auteurs grecs qui traitent de

A 2

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 16/174

4 TAITE D'HARMONIEla musique ; si malgré toute la science et le généreux dévouement des com-

mentateurs et des auteurs modernes , qui se sont particulièrement attachés

à approfondir le système et la théorie de la musique des Grecs , nous ne

jouissons pas encore de l'avantage de connoître entièrement la doctrine et

les principes élémentaires de la musique grecque, l'on ne doitpas s'étonnerque Richter et d'autres célèbres harmonistes du dix-septième siècle et du

commencement du dix-huitième, n'aient voulu reconnoître que deux genres.

Nous savons que les Grecs ont réellement inventé un genre enharmo-

nique : mais ignorant totalement ce que nous appelons Harmonie, ils n'ont

jamais su enfaire usage dans leur composition , qui ne sortoit pas de la

mélopée ; de sorte qu'ils n'ont recueilli d'autres fruits de la découverte du

genre enharmonique, que le seul plaisir d'en parler et de se disputer sur

un objet chimérique. D'ailleurs , ce que les Grecs appeloient genre enhar-monique , étoit infiniment différent du nôtre : chez eux , il ne signifioit

que la division du premier demi-ton chromatique de chaque tétracorcle en

deux quarts de ton. Cette progression monstrueuse ne leur étoit d'aucune

utilité : voilà pourquoi les auteurs modernes de la fin du dix septième

siècle et du commencement du dix-huitième condamnèrent ce genre enhar-

monique. Cependant avec la perfection des principes harmoniques et avec

l'extension des connoissances aesthétiques , les musiciens savans et les

théoristes du dix-huitième siècle nous ont créé un genre enharmonique,qui nous procure les moyens d'opérer, à chaque instant favorable , les

plus grands effets. L'art de la musique contient donc effectivement trois

genres : ï°. le diatonique, composé de tons et de demi-tons. ; 2°. le chro-

matique , composé entièrement de demi-tons: 3°. /'enharmonique, com-

posé de demi-tons et de ( soi-disant) quarts de ton (î). ( F^oyez l'exemple

d'une progression enharmonique,

pi. î , fig. 4 ).

( i ) Pour connoître davantage le système de la musique grecque , il faut lire

Yhistoire de la musique que nous venons de publier , et qui se vend à Paris , chez

ïiœnig , libraire,quai des Augustius.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 17/174

ET DE COMPOSITION.

CHAPITRE III.

Des Intervalles.

La distance d'un ton à un autre , ou, ce qui revient au même, l'espace

qui sépare un ton d'un autre , est appelé intervalle. Par exemple : la

distance à'ut à ré, ou l'espace qui se trouve entre ces deux tons, forme

l'intervalle d'une seconde. La distance à'ut kmi, forme l'intervalle d'une

tierce , etc.

lu octave est le plus grand et le plus parfait intervalle ; elle renferme

tous les genres d'intervalles qu'il soit possible de créer. Ceux qui sont

formés au delà de l'octave, comme : la neuvième (la none), la dixième

(la décime ), la onzième ( Vundécime ) et la douzième (la duodécime ) ne

sont que des intervalles composés de l'octave et de la seconde , de l'octave

et de la tierce, de l'octave et delà quarte, de l'octave et de la quinte.

Le plus petit intervalle , dans le genre diatonique , est celui qui , dans

le mode majeur, se trouve du 3 e. au 4e

. et du 7e. au 8 e

. degré. Par exemple :

dans la tonique Ahit , le degré de mi au fa et du si à Yut , on le nommesemi ou demi-ton diatonique (demi-ton naturel). Les autres demi-tons créés

par le moyen des diésis et des bémols , sont nommés demi-tons chroma-

tiques : nous en avons des majeurs et des mineurs.

Suivant l'opinion de quelques théoristes, on devroit appeler semi-ton

chromatique majeur , tous les intervalles d'un demi-ton , qui ne se forment

pas sur la même ligne ou sur le même degré, et qui ont la proportion

de cinq Comma. Par exemple : la-*si , ut-*ré 3 *fa-sol, etc. , et l'on devroit

nommer semi-ton, ou demi-ton chromatique mineur les intervalles d'undemi-ton, formés sur le même degré et composés de quatre Comma. Par

exemple : ut -*ut , ré -*ré ,fa -fa 3 etc.

Observation. Cette doctrine ne convientplus à la musique de nosjours.

Dans la pratique , nous ne distinguons que deux semi-tons , le semi-ton

majeur et le semi-ton mineur : le premier contient la distance qui se trouve

dans la progression de la tierce majeure à la quarte, et son rapport est

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 18/174

6 TRAITÉ D'HARMONIE.de i5 à 16. Le semi-ton mineur est la différejwe qui se trouve entre la

tierce mineure et la tierce majeure , formée par le diésis ou par le bémol;

il ne change pas de degré , et son rapport est de 24-25.

Par îe moyen des diésis et des bémols, on peut créer survie papier des

intervalles à l'infini : mais leur proportion étant souvent trop grande ou

trop petite, ils ne sont point admissibles dans le système. Voici la planche

des intervalles que la musique moderne emploie, et que les théoristes les

plus fameux ont approuvés et adoptés.t

UNISSON. (PI. 1 , fig. 5). Lorsque deux instrumens ou deux voix d'une

égale nature exécutent ensemble une même phrase , on dit : ils jouent

et ils chantent à l'unisson. Mais lorsque la basse joue le même trait avec

le violon , et que le dessus chante la même mélodie avec la taille et la

basse, il faut dire : ils jouent et ils chantent à Yoctave : parce qu'il n'existe

point d'unité dans les proportions 1-— 2 , ou de 2—4. La fig. 6 ( pi. 1 ) est

une prime augmentée , que beaucoup de musiciens modernes appellent à

tort unisson superflu.

Observation. Brossard et Rousseau , ces deux célèbres théoristes fran-

çais, riétoient pas plus heureux dans leurs conceptions ; Brossard nomme

seconde diminuée , l'intervalle d'une note à son diésis , comme rè-*rè :

Rousseau l'en blâme et reconnoît que ce riest pas une seconde ; mais cet

estimable auteur tombe dans une erreur non moins blâmable, en déclarant

cet intervalle unisson altéré. L'unisson ne -peut pas être altéré , sans cesser

d'être unissoji : par conséquent il n'existe point d'unisson superflu, ou

cTunisson augmenté, ni d'unisson diminué; mais la musique - pratique

emploie une prime augmentée ou superflue.

La SECONDE (pi. 1, fig. 7) est de trois espèces : i°. la seconde-mi-neure , composée d'un demi-ton ; 2 Q . la seconde majeure , composée d'un

ton, et 5°. la seconde superflue ou augmentée , composée d'un ton et demi.

Observation. Les harmonistes de l'école de Richter avoient l'habitude

de compter cinq espèces de secondes, savoir :1°. la minima, 2 . la di-

minuée, 3°. la mineure, 4°. la majeure et 5°. la superflue : mais leur seconde

minima ut -^ut n'étoit qu'une prime augmentée : ils avoient tort de classer

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 19/174

ET DE COMPOSITION.7

cet intervalle parmi les secondes.A Végard de leur seconde diminuée ut- ré,

composée de 5 comma , ils ètoient tombés dans une autre erreur non moins

inconcevable pour nous. Comment pouvoient-ils encore présenter cet inter-

valle sous lafausse dénomination de seconde diminuée, après l'avoir admis

parmi les semi-tons chromatiques majeurs?

La TIERCE ( fig. 8 ,pi. 1 ) est majeure , composée de deux tons

;

mineure , composée d'un ton et d'un demi-ton ; diminuée , composée de

deux demi-tons. La tierce superflue est indiquée par la lettre a.

Observation. Autrefois on admettoif, dans le système , une tierce

superflue ut -*mi , et par conséquent aussi une sixte diminuée *ut -&la : mais

aujourd'hui quelques harmonistes modernes ont voulu bannir du système

ces deux intervalles, et ils ne comptent plus que trois espèces de tierce.

Cependant la tierce superflue existe. ( T^oyez fig. 18 ,pi. 1 ). Le Za-bémol

et ZW-diésis , ne forment-ils pas une tierce augmentée? et la fig. 19,

même planche , qui est le renversement de Vexemple précèdent , n offre-t-

elle pas la sixte diminuée*ut -la?

L'on sait bien que la tierce superflue n'est pas propre à former un accord

fondamental : jnais ce n'est pas une raison suffisante pour la bannir tout

de suite du tableau des intervalles.

La QUARTE (fig. 9, pi. 1) est fausse ou diminuée, lorsqu'elle est com-

posée d'un ton et deux demi-tons; naturelle ou juste , composée de deux

tons et d'un demi-ton ; superflue ou augmentée , composée de trois tons.

Cette dernière espèce est vulgairement appelée triton.

La QUINTE (fig. 10, pi. 1) est, i°. fausse, composée de deux tons

et deux demi-tons; 2 . juste ou naturelle, ou parfaite , composée de trois

tons et d'un demi-ton 3 3°. superflue ou augmentée , composée de quatretons.

La SIXTE (fig. 11, pi. 1) est, i°. mineure, composée de trois tons et

deux demi-tons ; 2 . majeure , composée de quatre tons et d'un demi-ton;

3°. superflue, composée de cinq tons.

La SEPTIEME (fig. 12, pi. 1 ) est, i°. majeure, composée de cinq tons

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 20/174

8 TRAITÉ D'HARMONIEet d'un demi-ton; 2°

'. mineure , composée de quatre tons et deux demi-

tons ;3°. diminuée, composée de trois tons et trois demi-tons.

L'OCTAVE (fig. i3, pi. î) est, iQ

. naturelle , composée de cinq tons

et deux demi-tons ;2°. superflue, composée de six tons et

d'un demi-ton*3°. diminuée, composée de quatre tons et trois demi-tons.

Intervalles composés.

La NEUVIÈME (fig. i4, pi. î) est, i . mineure, composée de cinq

tons et trois demi-tons ;2°. majeure, composée de six tons et deux demi-

tons ;3°. superflue , composée de six tons et trois demi-tons.

La DIXIEME (fig. 1 5, pi. î) est, i°. diminuée, composée de cinq tons

et quatre demi-tons; 2°. mineure, composée de six tons et trois demi-

tons; 3P . majeure , composée de sept tons et deux demi-tons.

La ONZIEME (fig. 16, pi. î ) est , i°.fausse , composée de six tons et

quatre demi-tons; 2?. naturelle oujuste, composée de sept tons et trois demi-

tons ;3°. superflue, composée de huit tons et deux demi-tons.

La DOUZIEME (fig. 17, pi. 1) est, i°. fausse, composée de sept tons

et quatre demi -tons; 2 . naturelle ou parfaite, composée de huit tons

et trois demi-tons ;3°. superflue , composée de neuf tons et deux demi-

tons.

Beaucoup d'auteurs ne veulent pas entendre parler de Yoctave diminuée

et de Yoctave superflue ,* ils allèguent pour raison, que l'octave doit tou-

jours représenter l'intervalle le plus parfait, et qui ne peut jamais être

altéré dans ses parties extérieures , sans perdre au même instant le nom

d'octave : en conséquence de ce principe , ces auteurs s'accordent à nommerYoctave diminuée *ut , septième superflue, et Yoctave superflue *rè , neu-

vième diminuée.

Observation. Ce raisonnement , généralement approuvé dans le dix-

septième siècle et au commencement du dix - huitième , doit être examiné

sous deux points différais : i°. il est vrai que l'intervalle de Voctave ,

composé de cinq tons et deux demi-tons, ne peut pas surpasser ni diminuer

son

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 21/174

ETDE COMPOSITION. 9

son étendue , sans cesser d'être véritablement une octave : mais cette vérité

doit-elle nous priver d'un effet charmant, que produit le passage pro-

gressifpar demi-tons du 'è'.aug*. degré , surtout lorsqu'il est employé

pour peindre l'expression de la sensibilité ? Dans ce cas , je propose

pour concilier tous les esprits , de n'appeler octave, que l'intervalle com-

posé de cinq toiis et deux demi-tons, et d'attribuer aux altérations de

l'octave , soit en diminuant , soit en augmentant son étendue , la déno-

mination de huitième diminuée et huitième augmentée. Ce changement

de terme technique me paroît d'autant plus convenable , qu'il correspond

parfaitement bien avec la dénomination des altérations de l'unisson , que

nous appelons prime augmentée.

2°. Lorsque les anciens nommèrent , à tort et à travers , la distance

d'\J\. diésis à l'ut naturel une septième superflue , et l'intervalle de Rénaturel à ré diésis , une neuvième diminuée , ils nous ont fourni une

nouvellepreuve de la perfection à laquelle on a porté lu théorie de l'art

depuis le milieu du dix-huitième siècle.

CHAPITREIV.

Des Consonnances et des Dissonances.

Les intervalles , en général , sont divisés en consonnances et en disso-

nances. On appelle consonnance , tout intervalle qui flatte agréablement

notre oreille chaque fois qu'il se fait entendre; on appelle dissonance,

tout intervalle qui produit l'effet contraire.

Les consonnances sont : Yunissou, la tierce , la quinte , la sixte et Xoctave.

On les subdivise en deux espèces : parfaites et imparfaites. Les conson-

nances parfaites sont : Yunisson, la quinte et Yoctave; et si l'on veut ycomprendre les intervalles composés , la douzième, la double octave, etc.

Les consonnances imparfaites sont : la tierce, la sixte et la dixième.

Les dissonances sont : la seconde , la quarte , le triton, lafausse quinte et

la septième; parmi les intervalles composés , la neuvième et la onzième.

JB

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 22/174

10 TRAITE D'HARMONIEVoici le tableau général des consonnances et des dissonances.

Consonnances

Dissonances.

Simples j

parf. imp. parf. imp.>

' 1 3 5 6 2 4 7

Composées d'une octave > g 10 12 i3 9 11 i4

Composées de deux octaves ( i5J7

*9 20 16 18 21

Composées de trois octaves ( 22 24 26 27 23 25 28

On a si souvent discuté cette question, Vunisson est-il une consonnance

ou non ? qu'il doit nous être permis aussi d'en dire notre opinion.

Le mot unisson a une double acception : i°. il signifie un son, une

seule note ou un ton ; 2 Q . il représente l'unité de deux sons qui se trouvent

d'une même proportion , comme : 1

—1.

Beaucoup de mathématiciens n'ayant pas voulu reconnoître l'unité 1

comme nombre, mais seulement comme le principe des nombres, quel-

ques musiciens ont de même prétendu que Yunisson ne renfermoit pas

la concordance ^intervalle à intervalle : en conséquence qu'il n'étoit

qu'un son qui , tout au plus , ne pouvoit être regardé que comme le

principe des autres intervalles. Ces auteurs allèguent pour raison, que l'on

ne peut appeler consonnance ou intervalle un son qui , relativement à

un autre son, n'offre aucune distance ni proportion.

Après avoir bien long-temps examiné le pour et le contre dans cette

discussion , nous déclarons être de l'entière et pleine conviction , que

l'unisson doit être classé parmi les consonnances , n'importe sous quel

rapport on l'envisage , soit comme un seul ton , ou comme l'unité de

deux sons. Il est le principe ou le point fondamental d'où sortent

toutes les autres consonnances : cette qualité seule peut suffire pour lui

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 23/174

ET DE COMPOSITION. 1

donner le droit incontestable d'être lui-même une consonnance , sans avoir

encore recours aux preuves de son plus parfait accord , etc.

A l'égard de la tierce , l'on est d'accord que la tierce mineure est

moins parfaite que la tierce majeure ; mais on n'a pas décidé si toutes

les deux sont propres à être employées dans l'accord final d'une compo-

sition. Faute d'une détermination généralement adoptée à ce sujet, nous

nous permettons d'en dire notre opinion , sans prétendre combattre celles

des autres. Nous avouons donc que la tierce mineure n'a jamais su con-

tenter notre oreille dans la finale d'un morceau composé dans la tonique

mineure : en conséquence , nous préférons finir ces compositions avec la

tierce majeure. M. Mizler est d'avis que l'on peut finir avec la tierce

mineure , sans craindre de troubler et d'offenser l'oreille. M. Fuchs

conseille à ses élèves de supprimer la tierce mineure dans l'accord final

et de chercher à finir plutôt avec l'octave. Il trouve que la tierce mineure,

ayant continuellement frappé l'oreille pendant la durée d'un morceau

ne sauroit plus effectuer, dans l'accord final, ce contentement indicible

auquel nous aspirons dans la conclusion de chaque composition.

Observation. Toutes ces phrases indéterminées sur l'emploi de la tierce

mineure nous font bien connoître l'esprit et les principes de la composition

du dixr&eptième siècle. Heureusement pour nous , la fin du dix-huitième

a rendu à la tierce mineure les mêmes honneurs que nos pères accordoient

à la tierce majeure : nos sens ne s'irritent pas d'entendre la tierce mineure

dans l'accord final d'un morceau.

Avant de quitter le chapitre des intervalles , il nous faut encore exposer

un problème à résoudre j le voici ;

La quarte est-elle une consonnance ou une dissonance ?

Il y a des vieux routiers qui donnent cette solution : la quarte est une

consonnance , lorsqu'elle dérive de la division harmonique de l'octave;

elleest une dissonance, quand elle dérive de la division arithmétique

de l'octave.

Exemple.Division harmonique.

quarte.

B 2

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 24/174

12 TRAITE D'HARMONIEMais dans la composition du contre-point , on ne peut pas s'apuyer sur

des principes aussi vagues , aussi douteux : il faut qu'ils soient déterminés

irrévocablement. Pour ménager les opinions de tous les partis , nous allons

examiner , sans partialité , l'emploi de la quarte : nos lecteurs pourront après

la juger eux-mêmes.

La quarte placée ainsis

u

oI , n'a jamais pu satisfaire l'oreille : elle exige encore

une quinte au-dessous, comme : soi. Mais qui pourroit commettre l'erreur

de prendre , dans cette division harmonique, le ton de sol , ou celui à?ut ,

pour une quarte ? Tout le monde sait que la progression des intervalles

se compte du grave à l'aigu , et non pas d'après les parties intermédiaires.

A ces remarques , nous allons ajouter quelques exemples,

qui feront

connoître les différentes résolutions de la quarte. ( Voyez pi. 1 , fig. 20. )

CHAPITRE Y.

Des Accords.

Observation. Nous regrettons beaucoup çweRichter, dans son ouvrage,

n ait pas parlé des accords , de leur nombre et de leur division enfon-damentaux et en dérivés , etc. , etc. Il supposoit sans doute que celui qui

s'applique à la composition doit en connoître les matériaux : cette suppo-

sition nous prive du plaisir de mettre sa doctrine sur les accords en com-

paraison avec la doctrine des harmonistes de nos jours et d'y joindre nos

réflexions On a lieu d'espérer que ,bientôt quelques-uns

des principes et des dénominations de Rameau seront généralement reconnus

comme imparfaits et même vicieux : les musiciens et compositeurs français

adopteront sans doute un système d'harmonie qui, établi sur les véritablesprincipes , sera exempt de suppositions , de double emploi , de septième

superflue, etc. , etc., etc.

Le système de deux accords fondamentaux , la triade harmonique et

Z'accord de septième , étant approuvé par les harmonistes éclairés , nous

allonsproposer la détermination-déflnitive de la dénomination des accords.

Tout le monde dit , avec raison , que l'accord (pi. 1 , fig. 23) est un accord

parfait majeur, et ( fig. 24) un accord parfait mineur : mais l'accord,

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 25/174

ET DE COMPOSITION. i3

(fig. 25) qu'ordinairement on appelle accord diminué ou accord défausse

quinte , seroit mieux dénommé accord imparfait. Nous nous flattons

que tous ceux qui, non prévenus en faveur d'anciennes habitudes , exami-

neront la composition de cet accord et son incapacité à indiquer une tonique,

seront de notre avis et rappelleront accord imparfait.

Il nous reste encore à parler de deux accords que Verreur a nommésaccord parfait diminué et accord parfait superflu (pi. 1 , fig. 26 et 27 )•

Foilà des expressions bien fausses : car le parfait ne peut être diminué

ni augmenté sans cesser ail même instant d'être parfait. Il est plus conve-

nable de nommer le premier ( fig. 26 ) triade diminuée; et le second (fig. 27)

triade augmentée. L'explication vague que Rousseau a donnée du mot

triade ne doitpas nous empêcher de l'employer ici : ce mot est le seul qui

convient à ces accords. Il rend parfaitement bien ce que les Allemands

appellent Dreyklang.

Nous allons parler maintenant de l'accord de septième dont nous recon-

naissons six espèces, que nous dénommons ainsi : i°. accord de septième

dominante (fig. 28, pi. 1.) ; 2 . accord de septième médiante (fig. 29);

3°. accord de septième sensible ( fig. 3o);4°. accord de septième diminuée

(fig. 3i ) ;5°. accord de septième mineure (fig. 1 ,

pi. 2) et 6Q . accord de

septième majeure (fig. 2 ,pi. 2 ).

Parmi ces six accords , il y en a trois dont la septième est mineure ;

néanmoins, nous n'avons donné qu'à un seul le titre de cet accord. Pourjustifier cette dénomination, nous observons , que l'accord de septième domi-

nante est déjà assez distinguépar sa tierce majeure et la quinte parfaite ,

sans que nous ayons besoin de nommer encore la qualité de sa septième.

Il en est de même de l'accord de septième médiante qui se caractérise par

sa tierce mineure et sa quinte parfaite : nous croyons donc être autorisé

à nommer l'accord ( fig. 1 , pi. 2 ), accord de septième mineure.

Nous avons éprouvé plus d'embarras pour déterminer la distinction

que l'on pourroit faire entre les deux accords (fig. 3o et 3i de la pi 1),

composés tous deux de la septième diminue? et dont la note grave est une

note sensible. Cependant, comme il n'est guères d'usage d'employer l'accord

(fig. 5i) dans sa structure fondamentale , nous avons cru le distinguer

suffisamment de l'autre accord de septième diminuée en le nommant accord

de septième diminuée, et l'autre (fig. 00) accord de septième sensible.

Uaccord de septième diminuée est composé de la fausse quinte et de la,

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 26/174

!4 TRAITE D'HARMONIEtierce diminuée} Vaccord de septième sensible est composé de la fausse

quinte et de la tierce mineure.

Ces dénominations une fois adoptées rendront l'enseignement de l'har-

monie plus claire et plus systématique : l'instruction des musiciens compo-

siteurs deviendra plus étendue etplus solide. Nous nous réservons de parler,

dans un autre ouvrage t de cesfausses dénominations en usage jusqu'à ce

jour} et pour lors nous démontrerons plus complètement la nécessité

absolue de les corriger. Les sciences et les beaux arts ont étéportés à un degré

de perfection qui fait honneur au dix-huitième siècle : mais prenons garde

qu'ils ne se dégradentpas entre nos mains f et d'encourir le mépris de la

postérité.

CHAPITRE VI.

Des six Modes j ou des douze Toniques.

Les auteurs ne sont pas d'accord sur le nombre des toniques : les uns en

admettent douze; les autres seulement huit ; Heinichen les a fixées à 24 (1).

Dans ce moment nous ne nous occuperons que des six modes naturels>

comme le mode de ré , de mi,Jàj sol , la et ut. Si l'on est surpris de ne pas

trouver le ton de si parmi les modes , il faut se rappeler que sa division har-

monique lui donne unefausse quinte , qui le rend incapable d'être employé

comme tonique.

L'octave de chaque mode se divise de deux manières : i?. harmonique-

ment ; 2°. arithmétiquement. La division harmonique se fait en montant de

la tonique à la quinte , et de là à l'octave. Voyez pi. 2 , fig. 3. La division

arithmétique se fait de la dominante à la tonique , et de là à la quinte (fig. 4).

Pour mieux distinguer les modes, on appelle authentique celui qui est di-

visé harmoniquement; et l'on nomme xaoàe plagal, celui qui l'est arithmé-

tiquement. Le mot plagal signifie inversion : chaque mode plagal est par

conséquent une tonique inverse d'un mode authentique. Voyez pi. 2 , fig. 5 ,

6, 7, 8, 9 et 10.

(1) Nous les avons portés jusqu'à trente : c'est là où il faut s'arrêter.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 27/174

ET DE COMPOSITION. i5

L'authentique du mode de ré est,fig. a, et son mode plagal,

fig. 5 , h.

Le mode authentique de mi avec son plagal ,fig. 6, a , b.

Le mode authentique defa avec son plagal , fig. 7.

Le mode authentique de sol avec son plagal, fig. 8.

Le mode authentique de la avec son plagal ,fig. 9.

Le mode authentique dWavec son plagal, ^/zg-. 10.

Pour la composition de la fugue, il est de la dernière nécessité de bien

connoître les authentiques et les plagaux de chaque mode : nous croyons doncrendre un véritable service aux élèves, d'ajouter à l'explication théorique

des exemples-pratiques.

Du mode Ré.

En formant la gamme diatonique de chaque mode, il faut observer que les

dièses et les bémols en restent absolument exclus , et que les intervalles sesuivent dans leur progression naturelle. Par exemple : la gamme du premiermode, ou la tonique de ré, ne présente ni dièses au 3

e. et au 7

e. degré ni

bémols au 6e

. degré. Voyez pi. 2, fig. 11.

\a octave du mode authentique, ou le premier ton, est : Ré ré.

Plagal, ou le second ton , La la.

Ce premier mode a trois cadences différentes : la première est la cadenceprincipale, sur la tonique; la seconde est la cadence de la dominante, surla quinte; la troisième est la cadence de la médiante, sur la tierce. Voyez pi 2

fig. 12 , a, b, c.

Dans les exemples-pratiques, nous employons des termes techniques dontnous jugeons nécessaire d'expliquer le sens. Par exemple : le mot Dux signifiele sujet ou le thème'de la fugue : Cornes en est la réponse. Répercussion s'appellela répétition du sujet ou sa transposition dans une autre partie à une octave

plus haute ou plus basse. Voyons maintenant l'exemple {pi. 2 fiL i3V- ledux commence le sujet sur la tonique, et fait une progression de quinte- leCornes le suit sur la dominante, en faisant une progression de quarte de ladominante à la tonique. La répercussion du motif dans la 3 e

. et 4 e. partie

observe les mêmes règles.'

"La figure i4 présente un exemple dans lequel le mode authentique et lemode plagal sont bien exprimés.

{PI. 2,fig. i5), \eDux commence le sujet sur la dominante, et module par

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 28/174

16 TRAITE D'HARMONIEla sixte mineure vers l'octave ; le cornes en fait la réponse sur la tonique

,

s'élève d'une tierce et module vers la dominante.

(PI. 3, fig. 1) nous présente un exemple du mode plagal ou du second ton.

Ualto entonne le sujet sur le ton authentique , et le dessus en fait la réponse

dans le mode plagal.

Observation. On voit que Richter a diminué la valeur de la première

note dans la réponse, pour nepas la commencer avec une quinte ré la. C'est

une licence que des grands maîtres se sont quelquefois permise : cependant

on nepeuty applaudir.

Bu mode Mi, ou du 3 e. et 4

e. ton.

Le mode de mi et sa tonique plagale si exigent, dans la composition litur-

gique, un traitement tout à fait différent des autres modes et toniques. Son

véritable caractère ne permet pas de diésis à la clef. Si dans quelquespréam-bules et versets imprimés on trouve le fa diésis indiqué à la clef, c'est une

preuve d'ignorance de la part de son auteur.

Le mode mi a deux répercussions différentes : i°. la répercussion ordi-

naire mi-si-mi; 2°. la répercussion extraordinaire nii-ut-mi. Voyez pi. 3,

fig. 2.

La tonique plagale , ou le 4e. ton, a de même aussi deux répercussions :

i°. l'ordinaire sï-mi-si; 2°. l'extraordinaire mi-la-mi. Voyez fig. 3.

La progression diatonique de l'octave est, fig. 5. On ne peut, sans

altérer entièrement la nature de ce mode, cadencer sur la dominante, parce

qu'elle produit la fausse quinte}fa naturel : il en est de même avec le mode

plagal de mi , ou de la tonique de si. Le seul moyen de cadencer dans ce

mode est d'éviter la dominante et d'employer les cadences imparfaites. Voyez

pi. 3, fig. 4.

Les exemples suivans nous feront mieux connoître le caractère de ce

mode. Voyez pi. 3 , fig. 5.

Observation. La tierce majeure , que notre auteur a employée dans

l'accord final , étoit tolérée autrefois , ou plutôt on la prèfèroit dans Vac-

cord final , en raison de la division d'opinions relatives à la tierce mineure.

Nous en avons déjà parlé plus haut.

PL 4,

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 29/174

ET DE COMPOSITION. 17

{PlA,fig. 1), est un exemple qui contraste avec le précédent, en ce qu'il

est entièrement authentique, et qu'en place du cornes ou de la réponse au

sujet principal , il fait entendre un contre-sujet.

Dans la fugue {pl. 5 , fig. 2 ), le sujet commence surle

ton plagal,et la

réponse le suit sur le ton authentique de mi.

Observation. Le mol constriction que Richter a écrit vers la fin du

morceau, indique qu'il a cherché à resserrer la répercussion du thème

avant la conclusion.

Dans l'exemple à trois parties {pi. 5, fig. 1), la constriction du thème est

parfaitement bien faite.

Du Mode Fa, ou du 5e

. et 6e. ton.

Le caractère de ce mode défend l'emploi du bémol au quatrième degré :

cependant l'introduction passagère du bémol est tolérable, pourvu qu'il ne

devienne pas trop dominant.

La répercussion du modela, ainsi que de sa tonique plagale, se fait de

la manière ordinaire. Voyez sa division harmonique et arithmétique , pi. 6,

fig. 1, et sa progression diatonique,^^. 2.

L'exemple{fig. 3 ), nous fait voir de quelle manière l'on peut éviter le

bémol au 4e. degré de ce mode. Dans la fugue

{fig. 4 ), le bémol est employé

passagèrement. {PL 7, fig. 1 ), est une fugue à trois parties, dans laquelle

le si naturel et le si-bémol dominent alternativement. ( PI. 7 , fig. 2)

, est

un exemple dans le mode plagal.

Du ModeSol,

ou du 7

e. et 8e

. ton.

La plupart des compositeurs semblent préférer ce mode pour la compo-

sition de leurs fugues : mais il y en a peu qui possèdent l'art de le traiter

sans altérer sa caractéristique. La grande difficulté est d'échapper à la né-

cessité d'employer le fa diésis dans le sujet et dans sa réponse : une fois

sorti de ce danger, le reste n'est plus qu'un jeu pour celui qui sait faire

une fugue.

La répercussiondu mode sol se fait de la manière ordinaire

,

comme:

C

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 30/174

i8 TRAITE D'HARMONIEsol-ré, j^é-sol. Voyez pi. 8, fig. 1. Mais le ton plagal de ce mode adm

deux répercussions, l'ordinaire ré-sol, sol-ré , et l'extraordinaire sol-u

ut-sol. Voyez fig. 2. La progression diatonique du mode sol est, fig.

Voyons présentement quelques exemples. (PI. 8 , fig. 4 et 5 ).

La répercussion extraordinaire du mode plagal de sol ressemble bea

coup à la tonique d'ut ; il n'y a que le septième degré qui en marque

différence. Dans celle de sol, le septième degré fait la progression d'

ton vers l'octave ; et dans la tonique d'ut , il n'y a qu'un demi-ton du se

tième au huitième degré. (PI. 9 , fig. 1 ), est un exemple du mode sol av

la réponse en ut.

Du Mode La, ou du 9e . et 10e . ton.

La division harmonique et arithmétique de ce mode est : la-mi-la,

mi-la-mi. Voyez fig. 2, pi. 9. La progression diatonique de son octave es

fig- 3 -

A l'égard de ses cadences en mi, il faut éviter, dans le style liturgiqu

l'emploi du ré-diésis. Voyez fig. 4. Dans le style théâtral , on est dégag

de cette gêne , depuis que l'expérience nous a appris que ce que le sty

liturgique condamne , produit souvent le plus grand effet sur la scène.

{PI. 9, fig. 5 ), est une fugue dans le mode authentique de la. ( PI. 10

fig. 1 ) , est un exemple dans le mode plagal.

Du Mode d'Ut, ou du 11e

. et 12e. ton.

La division harmonique de ce mode est ut-sol-ut ; sa division arithmé

tique sol-ut-sol. Voyez pi. 10, fig. 2 ; sa progression diatonique est, fig.

Voyons quelques exemples dans ce mode ( pi. 11, fig. 1, et pi. 12, fig. 1

Dans la seconde fugue, l'on peut faire remarquer à un élève de quelle ma

nière naturelle le sujet module vers la dominante ,pour préparer l'entr

<le la réponse : il en est de même avec la répercussion dans la taille

dans la basse. (PI. 1 2, fig. 2)

, est encore un exemple à 3 parties dans

mode d'ut.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 31/174

ET DE COMPOSITION.

CHAPITRE VIE

Du Mouvement.

Observation. Il est vraiment étonnant que jusqu'à présent on ait em-

ployé le mot mouvement de deux manières bien différentes, sans chercher

à lui assigner une acception convenable et vraie. Tantôt on emploie ce mot

pour exprimer le degré de vitesse ou de lenteur d'un morceau de mu-

sique ; dans ce cas , beaucoup de personnes le confondent encore avec le

mot mesure : tantôt on l'emploie pour indiquer la marche mélodieuse

qu'observent deux parties entre elles , par exemple : mouvement direct

mouvement contraire , mouvement oblique. Mais , dans l'art de la mu-sique , dont les principes fondamentaux sont les mêmes que ceux de la

physique et des mathématiques , nul terme technique ne doit avoir undouble sens ou un double emploi. Conséquemment , si nous employons le

mot mouvement dans la désignation du degré de vitesse ou de lenteur

d'un morceau de musique , nous avons tort d'employer ce même motpour caractériser la marche qu'observent , dans la composition , les parties

entre elles.

Espérant que nos observations obtiendront les suffrages des maîtres de

l'art , nous proposerons :

i°. De n'employer le mot mouvement, que relativement au degré de

vitesse ou de lenteur d'un morceau , par exemple : mouvement d'allegro

mouvement de menuet, mouvement de gavotte, etc.

2°. Quant à la composition des parties, nous pensoiis que l'on peutsubstituer au mot mouvement , le mot marche _, et dire : la marche di-

recte , la marche contraire , et la marche oblique (1).

(i) Quelques auteurs ont voulu introduire une marche parallèle ( quand les deux

parties restent à la fois sur le même degré pendant quelques mesures); mais cette

innovation ne mérite aucune attention.

C 2

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 32/174

20 TRAITE D'HARMONIECes propositions, dictées par le désir de perfectionner la théorie de la

musique , éprouveront sans doute bien des contrariétés avant que d'être

généralement adoptées : nous nous y attendons ; car il a toujours été diffi-

cile, quelquefois même impossible, de détruire d'anciennes erreurs.

Pour se garantir des fautes de composition qui résultent d'une marchevicieuse des parties, il n'y a pas d'autre moyen que de bien connoître et

employer les trois mouvemens ou marches, savoir : i°. la marche directe (1);

2°. la marche contraire ; 3°. la marche oblique.

L'on appelle marche directe ,. lorsque les parties d'une composition obser-

vent une égale progression , soit en montant , soit en descendant. Voyez

pi. i3 , fig. i.

L'on appelle marche contraire , lorsqu'une partie fait une progression

de tons en montant , tandis que l'autre la fait en descendant. Voyezpi. i5, fig. 2.

L'on appelle marche oblique , lorsqu'une partie reste au même degré

tandis que l'autre fait une progression de tons , en montant ou en descen-

dant. Voyez pi. i3, fig. 3.

Dans le style canonique , nous nous servons du mot marche contraire

pour indiquer la marche d'intervalles qu'observe la réponse d'un thème ou

d'un sujet : c'est-à-dire, que si le sujet fait une progression en montant , la

réponse doit la faire en descendant, etc. Voyez-en un exemple , pi. i5fig. 4.

Il faut être bien circonspect dans l'emploi des consonnances parfaites :

car , en marche directe , elles produisent toujours des octaves ou des quintes

cachées. Voyez pi. i3 , fig. 5. Pour s'en garantir, il faut se servir de la

marche contraire : les consonnances imparfaites permettent sans danger

l'emploi des trois marches. Voyez pi. i3 , fig. 6.

Les ouvrages de certains compositeurs nous font quelquefois éprouver

une sensation désagréable, que nous ne devons attribuer qu'auxprogres-

sions irrégulières que ces musiciens emploient. Voyez pi. i3 , fig. 7. Nous

connoissons même des auteurs qui , par de fausses relations d'harmonie,

cherchent à donner plus d'originalité à leurs productions. Faute de génie,

(1) Dans la suite de cet ouvrage je ne me servirai que des dénominations que

je propose.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 33/174

ETDE COMPOSITION. 21

ils font souvent du fracas qu'ils ont Tadressse de faire applaudir : c'est

ainsi qu'ils en imposent aux critiques de leurs contemporains , et qu'ils

jouissent d'une réputation usurpée : mais,par ces manèges , espèrent-ils

aussi en imposer au jugement de la postérité ?

Il faut encore éviter les progressions de mélodie et d'harmonie qui con-

trarient la nature de la tonique dans laquelle on compose. Par exemple :

si l'on vouloit donner plus de mélodie à la marche de notes (fig. 1, pi. i4),

il seroit bien aisé de le faire en montant , voyez fig. 2 ,parce que la cin-

quième note si fait sa résolution en ut{fig. a). Mais si l'on se servoit d'un

si naturel en descendant, il en résulteroit une relation vicieuse à la seconde

mesure (fig. 3 ) , où l'accord sol-majeur est suivi de l'accord fa-majeur.

L'un se caractérise par un diésis , l'autre par un bémol.

La succesftpn de deux tierces majeures n'a été défendue dans le contre-

point , que parce qu'elle présente toujours deux accords parfaits, qui n'ont

aucune relation entre eux.

Pour écarter la relation vicieuse de la seconde mesure ( fig. 5), il faut

la corriger de cette manière : voyez fig. 4.

Examinons un autre exemple , "que nos lecteurs ont sûrement entendu

plus d'une fois. (La fig. 5,

pi. i4), est une marche progressive qui, au

premier abord, sembleroit être très-bonne , tandis qu'elle est très-vicieuse;

en voici les raisons : les deux tierces majeures de la première mesure,

fa-la , sol-si , sont mauvaises et défendues : le si naturel de la seconde me-sure forme , avec la première note de cette marche, un triton

,qui ne doit

jamais être employé sur le frappé de la mesure : il en est de même avec

le triton, qui se forme delà quatrième à la cinquième mesure, et qui,

tombant sur le frappé, produit un effet désagréable.

Quelques auteurs ont cherché à éviter la dureté du triton, en corrigeant

cet exemple de la manière suivante.,fig. 6 ; mais ils sont tombés dans une

autre faute , en se permettant une fausse relation d'harmonie. Voyez a.

Le seul moyen de rendre supportable la progression de cet exemple, seroit

de la corriger ainsi{fig. 7)

Après avoir fait connoître les trois genres de marches et les progressions

irrégulières en composition , nous allons encore présenter à nos lecteurs

quelques exemples à trois et à quatre parties, qui pourront leur servir de

modèles.

Nous avons vu (pi. i3, fig. 6 )

que , dans la composition à deux parties

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 34/174

22 TRAITE D'HARMONIEl'on peut employer à volonté les trois marches : mais , clans la composition

à trois parties , il est nécessaire d'observer, lorsque deux parties font une

progression directe , que la troisième partie la fasse contraire ; ou si la

troisième partie doit aussi conserver la marche directe , il faut du moins

qu'elle emploie des syncopes , en anticipant sur la consonnance de l'accord

suivant. Voyez fig. 8 , pi. i4. Ici Yalto et la basse vont par tierces enmarche directe , et la taille fait la partie d'accompagnement en marche

contraire. Dans l'exemple(pi. i4 ,fig. 9) , les trois parties vont en marche

directe : mais tandis que l'alto et la basse procèdent par tierces , le dessus

fait des anticipations : c'est par ce moyen que la progression fautive

qui résulteroit d'une suite d'accords parfaits en marche directe , est

évitée.

Dans la composition à craatre parties , l'on peut en faire deux en marche

directe , et deux en marche contraire. Voyez fig. 10. L'on peut même em-ployer la marche oblique. Voyez fig. 11, a, a. Dans l'exemple (pi. i5,

fig. 1 ), la taille va par syncope en marche directe avec la basse, et l'alto

en marche contraire : le dessus fait, à une douzième plus haut, l'imitation

de la basse.

{PI. i5, fig. 2), les quatre parties vont en marche directe : si, dans cet

exemple, ils ne produisent pas un mauvais effet, c'est parce que l'unifor-

mité de la marche est beaucoup altérée par les syncopations continuelles

entre la taille et le dessus.

Dans l'exemple( pi. i5, fig. 3 ), le dessus et la basse vont en marche

directe , et l'alto et la taille en marche contraire.

Certains auteurs, pour éviter les progressions fautives de quintes et d'oc-

taves , mettent des soupirs sur lefrappé dans l'une ou l'autre partie. Voyez

pi. 16, fig. 1 et 2 : mais ces foibles moyens ne sauroient cacher les fautes

et ennoblir la mauvaise conception du compositeur.

Il y a des musiciens qui se trompent souvent dans l'emploi de l'unisson

et de l'octave, et qui placent ces deux intervalles sur le frappé , au lieu

de les mettre sur le levé de la mesure. Voyez les exemples, pi. 16, fig. 4.

Il en est de même avec la sixte, lorsqu'elle est suivie de la quinte. Voyez

les exemples,

pi. 16, fig. 4.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 35/174

ET DE COMPOSITION. 23

«MI^Mi—i^MWil—————B—w^—

CHAPITRE VIII.Du Contre-point.

L'art du Contre-pointrepose sur des règles immuables, que l'on ne peut

altérer sans cesser d'être correct dans sa composition.

Les règles principales sont :

i°. D'éviter les quintes et les octaves cachées , qui, comme nous l'avonsdémontré

(pi. i3 , fig. 5

), sont le résultat d'une marche mal choisie.

2°. Ce n'est que par la marche contraire que l'on doit passer d'une con-

sonnance parfaite à une autre consonnance parfaite.

39 . La progression d'une consonnance parfaite à une consonnance impar-

faite se fait par les trois marches.

4e . Le passage d'une consonnance imparfaite à une parfaite se fait par la

marche contraire et par la marche oblique. Voyez pi. 16 , fig. 6.

5°. D'une consonnance imparfaite à uneautre imparfaite

, l'on peutprocéder par les trois marches.

6°. Il faut commencer et finir un morceau par une consonnance parfaite.

7°. Lorsqu'on a commencé par une consonnance parfaite, il faut de suite

employer la marche contraire ou la marche oblique.

8°. Lorsque le Canto firmo , ainsi que la partie du contre-point, vont en

marche directe, il faut éviter la progression d'une consonnance imparfaite

à une parfaite. Voyez pi. 16, fig. 5.

9°. Lorsque le canto firmo descend, et que le contre-point monte , il

faut éviter que l'octave succède à la tierce et à la quinte. Voyez pi. 16,

fig. 7. Elle ne peut être employée , dans ce cas ,que précédée de la sixte.

Voyez fig. 8.

io°. Quand le canto firmo observe une marche oblique, la tierce, ainsi

que la quinte,peut succéder à la petite sixte. Voyez fig. 9.

1 1°. La sixte majeure ne peut succéder à l'unisson : mais la sixte mineure

est tolérable. Voyez pi. 17, fig. 1.

12°.

Une suite de sixtes majeures ou mineures en marche directe, est

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 36/174

24 TRAITÉ D'HARMONIEdéfendue. Voyez pi. 17, fig. 2. Si l'on veut faire une pi-ogression de sixtes,

il faut du moins qu'elles varient dans le genre , c'est-à-dire,qu'une sixte

majeure soit suivie d'une sixte mineure, et vice versa. Voyez pi. 17, fig. 3.

i3°. Il est de même défendu de faire en marche directe une suite de

tierces majeures ou mineures. Voyez fig. 4. Il faut qu'une tierce majeure

soit suivie d'une mineure, et vice versa. Voyez fig. 5.

i4°. Lorsqu'une partie reste en marche oblique , l'autre partie ne doit

pas procéder de la sixte à l'octave. Que l'on examine le peu d'effet harmo-

nique de l'exemple (pi. 17 ,fig. 6).

16°. En marche directe et en marche contraire, l'on ne peut procéder

de la sixte majeure à la quinte. Voyez l'exemple, fig. 7. Ces progressions

ne pourront avoir lieu qu'avec la sixte mineure. Voyez fig. 8.

16 . Toute fausse relation d'harmonie, dont nous avons parlé(pi. i5 ,

fi§' 7 ) > est illicite.

17 . Il faut éviter de passer par une marche contraire de l'unisson à la

quinte , et de la quinte à l'unisson. Voyez pi. 17 , fig. 9.

18 . Ni les points , ni les syncopes et les soupirs ne sauroient corriger

une progression fautive d'octaves et de quintes. Nous en avons déjà vu un

exemple (pi. 16 ,fig. 1 et 2).

ig°. Il faut être circonspect dans l'emploi de la quinte après la sixte ma-

jeure; ou, si l'on veut se permettre cette progression , il vaut infiniment

mieux que la-quinte succède à la sixte mineure. Voyez pi. 17, fig. 10.

Après avoir entretenu nos lecteurs des règles les plus essentielles , nous

allons, avant de les mettre en pratique, expliquer encore les différens

genres du contre-point.

Nos meilleurs contre-pointistes n'en comptent que cinq espèces : i°. le

contre-point égal ou note contre note : c'est ce que les anciens appeloient

point contre point, d'où dérive le mot contre -point ; 2 . de deux blan-

ches contre une ronde ; 3°. de quatre noires contre une ronde ,• la 4 e. em-

ploie les syncopes, et la 5e. est le contre-point figuré.'

Ces différentes espèces sont applicables dans les compositions à deux,

trois ,quatre parties et plus.

Voyons maintenant un exemple de la première espèce. La pi. 17, fig. 11,

nous présente un canto firrno (1) en ré , ou clans le mode dorien , sur

(i) Ge mot est généralement connu et reçu des compositeurs allemands et italiens.

lequel

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 37/174

ET DE COMPOSITION. 2 5

lequel nous allons composer la partie du contre - point Voyez fig. 12.

Arrêtons-nous un moment à l'examen de cette composition, pour voir

si la progression des intervalles et le choix des marches sont toujours con-

formes aux règles établies dans ce chapitre.

ire

. mesure : le commencement se fait avec une consonnance parfaite.

Conforme à la règle n°. 6.

2e. mesure : la marche oblique est employée pour aller d'une conson-

nance parfaite à une imparfaite , dé la quinte à la tierce. Règle 5.

3e. mesure : la progression de deux tierces, dont l'une majeure et l'autre

mineure , faites en marche directe. Règle 5.

4 e. mesure : de la tierce mineure à la quinte , ou d'une consonnance

imparfaite à une parfaite , par la marche contraire. Règle 4.

5 e. mesure : de la quinte à la tierce , ou d'une consonnance parfaite à

une imparfaite, par la marche directe. Règle 3.

6e. mesure : de la tierce à la quinte par la marche contraire. Règle 4.

7e. mesure : de la quinte à la tierce en marche oblique. Règle 3.

8e. mesure : de la tierce mineure à la tierce majeure par la marche directe.

Règles 5 et i3.

9e. mesure : de la tierce majeure à la sixte mineure, par la marche con-

traire. Règle 5.

10 e. mesure : la sixte mineure a succédé à la sixte majeure en marche

directe. Conforme aux règles 5 et 12.

11e. mesure : de la sixte majeure à l'octave , ou d'une consonnance im-

parfaite à une parfaite, en marche contraire. Voyez règles 4 et 6.

Observation. Cette analyse -peut servir de modèle à nos lecteurs , pour

examiner eux-mêmes les exemples suivons.

!

En transposant ce même canto firmo au dessus , alors le contre-pointne pourra plus commencer avec la quinte , par rapport à la tonique de

ré, et la progression des intervalles doit être telle que nous la voyons,

pi. 18, fig. 1.

Il signifie un sujet donné, au-dessus ou au-dessous duquel on compose la partie du

contre-point : ce sujet pour l'ordinaire est pris du plain-chant. Le mot sujet ayant

chez les Français encore une autre signification en composition , nous préférons de

nous servir, dans le contre-point, du terme canto Jirmo , ou chant.

D

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 38/174

26 TRAITE D'HARMONIE

Deuxième espèce de Contre-point.

Cette espèce se caractérise par deux blanches contre une ronde (comme

nous l'avons dit plus haut). La première de ces deux blanches doit tou-

jours être une consonnance et tomber sur le frappé (Thesis). La seconde,

tombant sur le levé ( Arsin ) peut être consonnance et dissonance. Voyez

fig. 2, pi. 18 , a , b , c.

Tout ce que nous avons dit relativement au choix des marches et à

la progression des intervalles, doit être scrupuleusement observé : nous

y ajoutons encore quelques règles que nous ne saurions assez recommander:

i°. d'être circonspect dans l'emploi des tierces, parce qu'une suite de tierces

amène souvent une progression de quintes et d'octaves. Voyez pi. 18

fig. 3.

52°. Si, pendant quelques mesures, on ne sauroit éviter de mettre sur le

frappé une consonnance parfaite, il faut alors l'employer ainsi : voyez

fig. 4 ; de cette manière la progression d'octaves cachées est écartée , et

la règle n°. 3 parfaitement bien observée.

3°. Si l'on ne veut pas que deux consonnances parfaites se suivent , l'on

peut, surtout dans la première mesure d'un morceau, mettre une demi-

pause sur le temps fort. Voyez l'exemple fig. 5.

4°. Lorsque les intervalles des deux parties se seroient tellement appro-

chées,que la marche d'une partie embarrassât celle de l'autre , on peut se

sauver en faisant un écart , soit de la petite sixte ou de l'octave. Voyez

fig. 6 et 7 , et fig. 5 , a.

Examinons à présentie contre-point de l'exemple j^/. 18 ,fig.8.

Troisième espèce de Contre-point.

Cette espèce exige quatre noires contre une ronde. La première de ces

quatre notes (soit qu'elles montent ou qu'elles descendent) peut être une

consonnance ; la seconde une dissonance ; la troisième une consonnance,

et la quatrième encore une dissonance, quand la cinquième note (sur le

frappé de la mesure suivante) est une consonnance. Voyez pi. 18, fig. g.

Il nous faut cependant observer que ceci n'est pas une règle sans excep-

tion : la troisième note peut aussi bien être une dissonance {fig. 10),'

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 39/174

ET DE COMPOSITION. 27

que la troisième et la quatrième peuvent être des consonnances, {fig. 11).

Dans les exemples {fig. io)^ la dissonance placée sur le troisième temps

est d'autant plus admissible ,qu'effectivement elle n'est que le remplissage

d'un intervalle de tierce : pour s'en convaincre , on peut réduire ces exemples

à leurs notes harmoniques. Voyez pi. ig, fig. 1.

Nous n'osons omettre les soi-disant notes de passage (1) , dont on peut

faire usage dans ce contre-point. Il faut les placer sur le second temps et

les faire succéder par une consonnance. Voyez pi. ig, fig. 2 , a et b.

Si , dans ces deux exemples , on supprimoit la note de passage , et qu'on

la remplaçât par une note harmonique 3 alors la progression d'une tierce

se trouveroit du premier au second. Voyez pi. 1 g , fig. 3 3 a et b.

La réunion de la note de passage et de la note harmonique a produit

une nouvelle figure demélodie que nous employons avec beaucoup

de

succès dans le contre-point figuré et dans la fugue. Voyez pi. ig, fig. 4.

Si nos meilleurs contre-pointistes ne s'en servent pas dans cette e spèce de

contre - point , c'est pour ne pas altérer les quatre notes égales qui le ca-

ractérisent.

Il nous faut encore observer que lorsque le chant est exécuté par la

partie grave , le contre-point doit finir sa phrase en montant progressive-

ment à l'octave. Voyez fig. 5. Et si le chant se trouve au-dessus, alors le

contre-point doit finir sur l'unisson.

Voyezfig. 6.

Reprenons maintenant notre canto firmo , et mettons-y le contre-point

avec quatre noires contre une ronde. A la fig. 7, le canto firmo se trouve

au grave , et à la fig. 8, il est au dessus.

Quatrième espèce de Contre-point.

Cette espèce n'emploie que deux blanches contre une ronde. Les syn-

copes qui la caractérisent , sont de deux genres:

consonnantes et disso-nantes. On appelle une syncope consonnante, lorsque les deux notes liées

(1) C'est-à-dire, celles qui ne sont pas contenues dans un accord , et qui ne forment

pas ses parties harmoniques. Quelques auteurs les appellent notes accidentelles ,• cette

expression n'égale pas celle des Allemands,qui distinguent la note antécédente de

celle qui succède à la note essentielle d'un accord. La première s'appelle JVechsel-

jiote} la seconde Durchgehende-note.

D 3

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 40/174

28 TRAITÉ D'HARMONIEsont consonnantes sur le levé et le frappé de la mesure. Voyez pi. 20,

fig. 1; et l'on appelle une syncope dissonante, lorsque de deux notes liées ,

la seconde sur le frappé est une dissonance. Voyez pi. 20 , fig. 2.

Nos lecteurs sauront sans doute que les dissonances formées par des

liaisons ou des syncopes , ne sont qu'une prolongation de la consonnanceprécédente, qui retarde l'entrée de la consonnance suivante. L'exemple

{fig. 3) présente la quarte syncopée suivie de la tierce : hé bien, que l'on

supprime la syncope ou la prolongation de la consonnance précédente,

et l'on ne verra dans cet exemple qu'une suite de consonnances. Voyez

fig. 4.

En envisageant de cette manière les dissonances syncopées, on ne pourra

guères se tromper pour les résoudre.

Les règles principales que nous avons encore à observer dans ce contre-

point , sont : _i°. Quand le canto firmo est exécuté par la partie grave , les dissonances

doivent se résoudre dans les mêmes consonnances qu'elles avoient retar-

dées : en conséquence la quarte se résoud dans la tierce ; la septième

dans la sixte , et la neuvième dans l'octave.

2 . Il faut bien se garder de syncoper l'unisson et de le résoudre dans

la seconde, parce que le retardement, ici, ne sauroit cacher une suite

vicieuse d'unissons. "Voyez fig. 5. Il en est de même avec les syncopessur l'octave. Voyez fig. 6.

3°. Si l'on veut que la seconde syncopée soit résolue dans l'unisson

il faut alors l'avoir préparé par la tierce. Voyez fig. 7 ; et si l'on veut

avoir une neuvième syncopée , il faut l'avoir préparé par la dixième. Voyez

fig. 8.

4°. Quand le canto firmo est au dessus , alors la seconde fait sa réso-

lution dans la tierce; la quarte dans la quinte, et la neuvième dans la

dixième. Voyez fig. 9.

5°. L'on peut syncoper en descendant comme en montant. Voyez fig. 10.

Cependant nous reviendrons sur cet article.

6°. Quand le canto firmo est au grave, la pénultième mesure du contre-

point doit avoir la septième suivie de la sixte majeure ; lorsque le canto

firmo se trouve au dessus , la pénultième mesure doit avoir la seconde

suivie de la tierce mineure.

Examinons maintenant les exemples {fig. 11 et 12).

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 41/174

ET DE COMPOSITION. 29

Cinquième espèce de Contre-point à deux parties.

Le contre-point figuré donne au compositeur la facilité d'être plus mélo-

dieux , et par conséquent moins monotone dans la progression des inter-valles : cependant il faut y observer toutes les règles que nous avons indi-

quées jusqu'ici. Les syncopes dont nous avons fait usage dans le contre-

point précédent, peuvent aussi être employées dans celui-ci : elles peuvent

être même figurées , soit par des notes de passage , soit par des interrup-

tions. Par exemple : la fig. 1 (pi. 21), nous présente le contre -point

avec les simples notes harmoniques et , à la fig. 2 , ces notes sont figurées.

Les syncopes de la fig. 5 sont interrompues par une note harmonique,

Les figures de mélodie , admissibles dans le contre-point figuré, peuvent

aller en montant et en descendant. Voyez l'exemple fig. 5.

Il y a des genres de figures dont on peut se servir avec succès dans

le style galant , mais dont on ne doit pas faire usage dans le style sévère

du contre-point ; tel est, par exemple , le genre de figure. Voyez fig. 6.

Il est encore à observer que l'on ne doit pas commencer la première

mesure du contre-point avec des figures.

A l'égard des trois marches, c'est la marche contraire qui doit être pré-férée , autant que possible.

Reprenons à présent notre canto firmo , et composons dessus un contre-

point figuré. A la fig. 7 , le contre-point est au grave , et à la fig. 8 , il

est au dessus.

Après avoir suffisamment parlé du contre-point à deux parties , nous

allons, dans le chapitre suivant, faire l'exposition des règles du contre-

point à trois parties.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 42/174

5o TRAITÉ D'HARMONIE

CHAPITRE IX.

Du Contre-point à trois parties.

Les plus grands maîtres ont regardé le contre-point à trois parties comme

la composition la plus parfaite : on dit, avec raison, que celui qui sait

faire un bon trio , est bien en état de faire un quatuor.

Pour conserver une marche systématique à notre ouvrage, nous allons

démontrer les règles du contre-point à trois parties, dans le même ordreque nous avons observé à l'égard du contre-point à deux parties.

La triade harmonique produit toujours le plus grand effet, et si quelque-

fois on en supprime un intervalle , ce n'est que pour éviter trop d'écarts

dans les parties. (PI. 22 , fig. 1), nous trouvons, dans la seconde mesure,

la quinte remplacée par l'octave , pour donner une progression mélodieuse

à la seconde partie, qui, sans la suppression de la quinte, auroit eu une

marche sautillante , comme : (fig. 2 ).

Il y a encore une raison qui nous fait préférer la composition de l'exemple

{fig. 1 ) : la note la ne s'y fait entendre qu'une fois ,quand, dans le second

exemple , cette note est employée deux fois. Dans le contre-point à trois

parties , c'est une règle de rigueur de ne pas faire entendre, dans une partie,

deux ou trois fois la même note.

Les deux exemples(fig. 3 et 4) sont vicieux sous plusieurs rapports:

i°, la partie de taille du premier exemple est trop sautillante ; 2 . les parties

du second exemple vont continuellement en marche directe ; ce qui n'est

pas permis ; 3°. dans les deux exemples , il manque l'accord consonnantsur la seconde note : la fausse quinte si , fia, n'est pas tolérable.

Pour nous familiariser davantage avec le contre-point à trois parties

nous allons reprendre notre canto firmo , et en composer les deux parties

au dessous. Voyez fig. 5 ; cet exemple est sujet à critique : de la septième

à la huitième mesure , les deux parties extérieures vont en marche directe

ce qui est contre la règle. D'une consonnance imparfaite à une parfaite

on doit aller par la marche contraire. Cependant nous avons déjà déclaré

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 43/174

ET DE COMPOSITION. 3i

qu'il y a des cas où il faut tolérer une faute légère,pour échapper à une

plus grave : si l'on vouloit employer la marche contraire , on écarteroit

bien la quinte cachée de la 7e

. à la 8e. mesure : mais de la 9

e. à la 10

e.

mesure, l'on retomberoit dans la même faute, Voyez ^.g. 6. Dans cet exemple,

nous avons encore à remarquer que , i°. la basse monte trop haut au-dessus de la portée , et 2 . que dans la 9

e

. mesure , la taille se trouve à

l'unisson avec la basse : voilà deux fautes impardonnables dans le contre-

point à trois parties.

Supposant que pour ne pas faire monter la basse jusqu'au ré , l'on eût

composé ce passage de la manière {fig. 7), on seroit tombé dans de nou-

velles fautes : 1 °. les trois parties vont de la 8e. à la 9

e. mesure en marche

directe; 2 . la basse fait un écart de septième, qui est d'autant plus blâ-

mable , dans cette composition , que l'on n'y permet pas même un écartde sixte.

Voyons maintenant le canto firmo exécuté par la seconde partie {fig. 8 ),

et par la basse {pi. z3,fig. 1).

Seconde espèce de Contre-point à trois parties. >v

Nous savons qu'elle emploie deux blanches contre une ronde.

Il est à observer que tout ce qui étoit de rigueur dans la composition

à deux parties , ne l'est plus dans la composition à trois parties. Si , dans

la première, nous avons défendu la progression de tierces {voyez pi. 18,

fig. 3), nous les admettons de droit dans le contre-point à trois parties. Voyez

pi. 23, fig. 2. Il y a même des cas où, sans la progression de tierce , l'har-

monie seroit de bien 'peu d'effet.

La pi. 23( fig. 3, 4 et 5), présente les exemples de notre canto firmo

avec les parties du contre-point.

Observation. Le fa dièsis, dans V'accordfinal (fig. 5), doit son appa-

rition aux idées que les anciens s'étoient faites sur l'emploi des tierces

majeures et mineures ; nous nous sommes déjà expliqué à ce sujet 'da?is

le chapitre iv , et nous passons sous silence le raisonnement que Richter

a fait ici pour défendre la tierce majeure en blâmant la tierce mineure.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 44/174

52 TRAITÉ D'HARMONIE

Troisième espèce de Contre-point à trois parties.

Les règles de ce contre-point sont les mêmes que celles que nousavonsindiquées dans le chapitre précédent, pour la composition du contre-point

à deux parties. Les quatre exemples (pi. 24, fig. 1 , 2 , 3 et 4) seroient plus

que suffisans pour servir de modèles aux jeunes compositeurs : cependant

nous allons encore y ajouter un cinquième exemple d'un genre différent,

par rapport aux proportions de notes que présentent les trois parties.

Voyez pi. 25 , fig. 1. Cette manière de composer est, surtout dans le style

galant, la meilleure et la plus à recommander aux compositeurs : elle pro-

duit toujours les plus grands effets.

Quatrième espèce de Contre-point à trois parties.

Nous rappelons à la mémoire de nos lecteurs les règles prescrites dans

le chapitre précédent, pour le contre-point à deux parties : il faut les

observer toutes dans la composition du contre-point à trois parties.

Essayons quelques syncopes. Fig. 2 (pi. 25 ) , est une simple suite

d'harmonie qui , par l'emploi des retardations , peut être variée de diffé-

rentes manières. Voyez fig. 3 et 4. Les marches de sixtes sont encore très-

favorables pour être syncopées. Voyez fig. 5 et 6.

Voyons à présent notre chant accompagné du contre -point syncopé

(fig. 7, à la lettre a): la première note de la syncope devroit être une

consonnance , suivant les règles établies dans le chapijre précédent. Voyez-

en les exemples, pî. 20 , fig. 1 et 2. Cependant cette irrégularité est par-

donnable, lorsqu'elle a été amenée et autorisée par la nécessité de ne pas

déranger la progression mélodieuse d'une partie : aussi les contre-pointistes

les plus sévères ne se font plus de scrupule d'employer la syncope disso-

nante sur le levé de la mesure. Voyez les exemples , fig. 1 et 2 de la

pi. 26.

Examinons aussi les deux exemples suivans(fig. 3 et 4 ).

Observation. On a lieu de s'étonner que la partie du contre -point ,

dans l'exemple (fig. 4), commence par une pause. Richter dit que, dans

la

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 45/174

ETDECOMPOSITION. 33

la première mesure, on ne pouvait pas faire une syncope convenable 3 et

qu'en la remplissant par une autre espèce de notes , on auroit totalement

changé le caractère de ce contre-point : il avance néanmoins que , si l'on

veut accorder à la taille de tenir la note fondamentale , cet exemple peut

aussi commencer de la manière ( fig. 5 , pi. 26).

Cinquième espèce de Contre-point à trois parties.

Tout ce que nous avons dit et prescrit à l'occasion du contre-point à

deux parties , est aussi applicable à celui - ci et de la même rigueur :

voilà pourquoi , sans nous y arrêter 'davantage , nous nous bornons à

en indiquer ces trois exemples, pi. 27, fig. 1 , 2 et 3.

CHAPITRE X.

Du Contre-point à quatre parties.

La triade harmonique n'étant composée que de 1 , 3 et 5, il en résulte

que ,pour l'employer dans la composition à quatre parties , il faut en

doubler un intervalle. Il n'est pas indifférent lequel des intervalles de l'ac-

cord on double : c'est de ce choix que dépend le bon effet d'une compo-

sition et la marche régulière de ses parties.

Pour voir d'un coup - d'oeil quels intervalles nous avons doublé dans

l'exemple (pi. 27 , fig. 4 ) , nous indiquerons par des chiffres le rapport où

se trouve chaque partie relative à la basse.

Pour l'instruction des jeunes compositeurs, nous observons que l'accord

parfait produira toujours un effet infiniment plus harmonieux et plus bril-

lant, lorsque ses parties seront distribuées de la manière(fig. 5 ). La dis-

tance d'une quinte entre les deux notes graves, et le placement de la tierce

dans la partie supérieure, sont préférables à la construction de l'accord

par tierces. V^oyez fig. 6.

Nous allons transposer notre canto firmo dans les autres parties , et

E

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 46/174

54 TRAITE .D'HARMONIEabandonner à nos lecteurs le soin de les chiffrer. Cette petite occupation

sera d'une grande utilité pour eux , en voyant , de mesure en mesure

laquelle des consonnances nous avons doublée. J^oyez pi. 28 , fig. 1 , 2

et 3.

Seconde espèce de Contre-point à quatre parties.

Pour la composition de ce contre-point , nous rappelons à nos lecteurs

tout ce que nous avons prescrit pour la composition à deux et à trois

parties. Pour les guider dans leurs études particulières , nous leur présen-

tons quelques exemples du contre-point à quatre parties. {PI. 2,^, fig. 1,

2 et 3;pi. 3o, fig. 1 ).

Troisième espèce de Contre-point à quatre parties.

Les règles de composition de cette espèce de contre-point étant les mêmes

que celles du contre - point à deux et trois parties, nous y renvoyons

nos lecteurs, pour juger ensuite les exemples ( pi. 3o, fig. 2 et 4 • et.

pi. ?>\,fig. 1 )•

Dans le premier de ces exemples , on remarque entre les parties de

Yalto et de la taille, la progression vicieuse d'une consonnance parfaite àune autre parfaite en marche directe : ce qui est défendu par la règle n°. 2

du chapitre vu. Si nous avons laissé subsister cette faute (a, b), ce n'a été

que pour enseigner le moyen de la corriger. J^oyez fig. 3.

Dans l'exemple(pi. 32 , fig. 1), il existe une semblable faute entre le

dessus et la basse (a, b). Pour la corriger , il faut employer la marche

contraire dans la progression des deux parties extérieures , et changer la

figure du contre-point de la manière {fig. 2, a,b).

Pour produire , dans cette mesure, uneffet

plus harmonieux, ce chan-gement étoit d'autant plus nécessaire, que la figure du contre-point,, telle

qu'elle existe( fig. 1 ) , ne renferme pas de quinte.

Quatrième espèce de Contre-point à quatre parties.

Dans les chapitres vu et Vin, nous avons expliqué l'origine et les résolu-

tions des syncopes , ainsi que d'autres règles à observer dans la composi-

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 47/174

ET DE COMPOSITION. 33

tion de ce contre-point : en conséquence nous pourrions de suite nous

occuper de quelques exemples à quatre parties, si le désir de contribuer

à l'instruction des jeunes compositeurs ne nous engageoit pas à leur pré-

senter des modèles pour accompagner la neuvième , la qua?~te et la septième.

Voyez pi. 3i, fig. 3.

Dans l'accompagnement de la septième syncopée , il faut bien se garder

d'employer la quinte ^ à la manière( fig. 4 ). En pareil cas , il vaudroit

mieux la faire monter à l'octave de la basse {fig. 5), ou la supprimer

tout à fait , comme à la figure 6.

Examinons maintenant les exemples {pi. 3i , fig. 7 ;pi. 32 , fig. 1 ,

2 et 3 ) ; la progression en marche directe indiquée par a ,b , dans l'exemple

{.fig. 7), n'est pas plus correcte ; mais elle est tolérable dans les parties

intermédiaires.

Observation. Dans la fig. 2 {pi. 32), Rictlier a doublé la seconde

aux dépens de la sixte. On doit supposer que ce grand contre -pointiste

nous a voulu montrer comment dans l'accord 4 , on peut doubler la se-

condeen supprimant la sixte: car, dans le casprésent , il n'y avoit aucun

inconvénient à ne pas conserver la sixte. V oyez fig. 4, pi. 32.

Cinquième espèce de Contre-point à quatre parties.

Tout ce que nous avons déjà enseigné dansjes chapitres précédens ,

relatif au contre-point figuré à deux et trois parties , doit être rappelé et

rigoureusement observé dans la composition du contre-point à quatre par-

ties. Nous allons donc procéder à l'exanlen des exemples {pi. 33 , fig. 1

2,3 et 4).

Dans les parties de ce contre-point , l'on peut même employer des notes

de différentes valeurs. Voyez-en l'exemple,pi. 34, fig. 1. Pour se perfec-

tionner dans ce style , nous conseillons à nos lecteurs de transposer le

canto firmo dans les trois autres parties, et de composer eux-mêmes le

contre-point suivant ce modèle.

E 2

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 48/174

3G TRAITÉ D'HARMONIE

CHAPITRE XLAyant démontré par des règles et des exemples ce qu'il faut savoir

pour acquérir l'art du contre-point , nous engageons les jeunes compo-

siteurs à ne s'occuper , pendant un an , que de ce genre de travail \ c'est le

seul moyen d'apprendre à composer correctement et à se distinguer d'une

manière honorable de la foule des soi-disant compositeurs du jour.

Pour seconder, autant qu'il nous est possible, l'étude de nos lecteurs,

nous allons leur présenter, dans les autres toniques, des chants dont ils

composeront eux-mêmes les parties du contre-point ; en leur observant desuivre rigoureusement les règles que nous leur avons données. ( PI. 34,

fig. 2 ) , est un canto firino dans la tonique de mi , avec la partie du

contre -point au dessus. Transposez ce chant dans les autres parties et

composez le contre-point dessus ou dessous.

Deuxième espèce ( deux blanches contre une ronde. ) Voyez pi. 34

fig. 5.

Observation. Dans cette tonique, lorsque le chant est au grave , le

contre-point doit préparer la note finale par uneprogression de la quinte

à la sixte vers l'octave ; voyez fig. 3 j et lorsque le chant est au dessus,

le contre-point prépare la cadence finale par une progression de la sixte

et de la tierce. Voyez fig. 4.

Troisième espèce (quatre notes contre une). Lorsque le chant est au

grave , la pénultième mesure du contre-point doit faire une progression de

la tierce , de la quarte , de la quinte et de la sixte. Voyez fig. 6 , a, b ; et si le

chant est au dessus , le contre-point doit procéder par la sixte et la tierce

vers l'unisson de la note finale. Voyez fig. 7 , a , b.

Quatrième espèce ( emploi des syncopes ). ( PL 34 , fig. 8 ) .

Cinquième espèce, ou contre-point figuré {pi. 35, fig. 1). Maintenant,

pour s'exercer dans ce style , il faut mettre ce chant à trois et à quatre

parties , etc. , en observant tout ce que nous avons dit dans les chapitres vu}

vin et ix.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 49/174

ETDECOMPOSITION. 37

Planche 35 {fig. 2 ), est un chant dans la tonique de fa avec le con-

tre-point au dessus. Laissant à nos lecteurs le soin de le renverser , le

transposer et le mettre à trois et à quatre parties , nous ne donnerons qu'un

exemple de la troisième espèce de contre-point(quatre noires contre une

blanche), et un autre du contre-point figuré. Voyez fig. 3 et 4.

Si dans ces deux exemples nous avons employé quelques bémols , con-

traires au véritable caractère de l'antique tonique de fa , nous y avons

été contraints, pour ne pas tomber dans des progressions vicieuses que

le style sévère condamne. D'ailleurs ces petites altérations sont permises

pourvu qu'elles n'arrivent qu'accidentellement.

La planche 35( fig. 5 ) , est un chant dans la tonique de sol avec le

contre-point dessous : ( fig. 6 ) , ce même chant est au grave , et la partie

du contre-point syncopé au dessus. Avec ce chant il faut composer d'autres

exemples à deux, à trois et à quatre parties.

Planche 36 {fig. 1 ), est un exemple à trois parties dans la tonique de

la. { Fig. 2 ) , le chant est transposé dans la partie de l'alto.

La planche 36 {fig. 3 ) , est un chant dans la tonique d'ut, avec le con-

tre-point de la première espèce. ( Fig. 4 ), l'exemple est composé à trois

parties. ( Fig. 5 ), est un autre chant à quatre parties..

CHAPITRE XII.

Des Syncopes et des Ligatures.

L'emploi des dissonances , leur préparation et leur résolution sont pour

le compositeur un objet si important, que nous jugeons nécessaire denous y arrêter encore un peu.

Dans le chapitre précédent , nous avons démontré de quelle manière les

dissonances ,produites par les prolongations , doivent être sauvées. Mainte-

nant que nous n'avons pas de canto firmo qui gêne la marche des parties,

les dissonances peuvent être sauvées de différentes manières. Dans l'exemple

{fig. 1 ,pi. ^7 ), nous voyons la neuvième se résoudre dans la sixte et

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 50/174

58 TRAITE D'HARMONIEmême dans la tierce ; la septième- dans la dixième , et la quarte dans la

sixte ou dans la tierce.

Les liaisons ou syncopes pouvant se faire dans la partie aiguë et dans

la partie grave , il en résulte une différence remarquable dans la résolu-

tion des dissonances , dont voici le tableau.

Résolution des sjncopes en haut. § Résolution des syncopes en' bas.

La 11e. dans la 10 e

.

La 9e. 8%

La 7e. 6

e.

La 4\ 3%

La 2e. i.

Voyez les exemples pi. 3f, fig. 2 et 5.

La n e.<laiis la 12

e

,

La 9e. 10

e.

La 7e. ~ 8

e.

La 4\ 5e.

La 2e

. 3\

Observation. Il nousfaut de rechef soumettre à la décision des hommes

instruits l'explication et la définition des mots Syncope , Liaison , Liga-

ture qui, le plus souvent, sont employés dans un sens contraire à leur

êtymologie. Rousseau , dans son Dictionnaire de Musique , n'en donne pas

une explication juste et déterminée. Le Traité d'Harmonie adopté par

le Conservatoire de musique, regarde les syncopes comme l'effet de la pro-

longation d'une note, ou comme le retard de la note suivante : mais Vauteur

a omis la distinction nécessaire entre ces mots. En attendant le résultat

de notre proposition 3 nous allons continuer notre ouvrage.

Plusieurs auteurs estimables ont confondu la syncope avec la ligature;

-cependant la différence en est assez grande. Toute ligature parfaite peut

être nommée syncope j mais toute syncope ne peut pas être nommée

ligature.

Dans le sens musical , syncope devroit s'appeler division d'une note qui

va à contre-temps ; car nous mettons des consonnances à contre-temps,

qui par conséquent ont un caractère bien contraire à la ligature. Voyez

fig. 4, pi. 37. On peut aussi pointer les notes pour les rendre à contre-

temps ( "pi. 37 , fig. 5). La syncope peut aussi avoir lieu dans la basse ou

la partie grave. Voyez pi. 38, fig. 1. Elle peut encore se trouver dans les

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 51/174

ETDECOMPOSITION. 39

quatre parties à la fois. Voyez fig. 2 • et elle peut même s'appliquer auxmesures inégales. Voyez fig. 5.

Observation. H nous faut encore faire mention de /'anticipation et

du retardement, que beaucoup de personnes confondent , tantôt avec les

syncopes , tantôt avec les ligatures. Rousseau , dans son Dictionnaire

de Musique, a omis d'en parler : il déçoit pourtant les connoître ; car

elles étoient le passage favori de la plupart des chanteurs de son

temps.

L 'anticipation se fait , lorsque , supprimant de la première note la

moitié de sa valeur, on fait anticiper la seconde note , et que l'on con-

tinue de cette manière. Voyez pi. 38 , fig. 4. A la fig. 5 , ce mêmetrait est sans anticipation.

Le retardement se fait en prolongeant la valeur d'une note d'un

temps jusqu'à la moitié de l'autre temps. oyez fig. 6.

Suivant la doctrine de plusieurs compositeurs on devroit regarder le

retardement et la prolongation comme syncope et comme ligature ; mais

que l'on examine les deux exemples prècèdens {fig.4 -et 6.), on recon-

noitra bientôt la fausseté de pareils principes. La ligature doit avoir

une résolution légale ; voilà ce que beaucoup de maîtres en composition

semblent ignorer. Il n'y a guères qu'une suite de sixtes et de tierces

qui, par l'emploi du retardement, puisse avoir le caractère de la liga-

ture. Voyez fig. 7 et 8.

Ces exemples peuvent suffire pour attester la différence qui existe entre

anticipation , retardement , syncope et ligature. La plupart des syncopes

ne sont que des consonnances qui n'ont pas besoin d'être liées , préparées

et sauvées : libre dans sa marche , la syncope procède par degré en mon-

tant ou en descendant , ou par des écarts arbitraires ; mais il n'en est pas

de même avec la ligature : celle-ci doit être préparée sur le temps foible,

entendue et sentie sur le temps fort, et faire sa résolution en descendant

d'un degré.

Il est donc d'une vérité incontestable, que toute ligature peut être re-

gardée comme une syncope _, mais que toutes les syncopes ne doivent

pas être traitées comme des ligatures. Ligalure et résolution sont corrélatifs,

et il n'existe de résolutions,qu'autant qu'il se présente de ligatures.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 52/174

4o TRAITE D'HARMONIE

CHAPITRÉ XIII.

De VImitation.

Imiter, imitation veut dire, dans le sens technique, faire entendre

successivement un même chant dans plusieurs parties. Les règles de l'imi-

tation ne sont pas aussi sévères que celles de la fugue : on peut à chaque

instant interrompre et reprendre une imitation ; on peut la suivre dans

toutes les parties et dans tous les intervalles.

Planche 38 {fig. g), l'imitation se fait à l'unisson; après quatre mesures

elle est interrompue , et dans la mesure suivante elle est reprise.

Planche 58 {fig. 10 ) , l'imitation est à la seconde.

Planche 38 {fig. 11), elle est à la tierce.

Planche 38 {fig. 12), elle se fait à la quarte.

Planche 3g {fig. 1), elle est à la quinte. La valeur de la première

note est diminuée dans l'imitation, pour ne pas la commencer avec une

quinte. Nous avons déjà vu que ces licences sont permises.

Planche 5g {fig. 2 ), l'imitation est à la sixte.

Planche 3g {fig. 5 ), elle est à la septième.

Planche 3g {fig. 4), elle est à l'octave.

Si l'on veut continuer l'imitation d'une partie , il n'est pas nécessaire

qu'elle soit toujours faite sur le même intervalle et dans la même distance;

on peut varier à volonté. Planche 3g ( fig. 5 ), la première imitation se

fait à la quarte (a), 4a seconde à la quinte (b) ; la troisième (c), se

fait aussi à la quinte , la qtSLktrième à la sixte {d).

On appelle aussi imitation , lorsque les parties se succèdent en imitant

seulement la forme des notes. T^oyez-en- l'exemple pi. 39 , fig. 6 et 7.

La planche 3g {fig. 8 et g ) est une imitation alla Zoppa.

Observation. Rousseau , dans son Dictionnaire de Musique , a expliqué

ce terme italien ( alla Zoppa) par ce mouvement contraint et sjneopant entre

» deux temps sans syncoper entre deux mesures ; ce qui donne aux notes

» une marche inégale et comme boiteuse ». J^oilà une explication théorique

qui

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 53/174

ET DE COMPOSITION. 4i

traste avec les exemples pratiques de Richter. Lequel de ces deux hommes

respectables a raison ?

Les petites imitations(pi. 5g , jîg. 10 ), que l'on pourrait aussi nommer

imitations périodiques , sont favorables pour moduler vers les toniques les

plus éloignées : cependant, pour diminuer leur effet monotone, il est néces-

saire d'y mêler de temps en temps une succession de ligatures à trois et

même à quatre parties.

On peut aussi imiter à contre-temps , ce que les Italiens et les Allemands

appellent imitazione per Arsin et Thesin. Voyez pi. 4o, fig. 1 et 2.

Nous avons encore une imitation que l'on appelle canonique : elle se fait

lorsqu'une partie imite rigoureusement le chant d'une autre partie. Dans

ce genre d'imitation , la plus légère licence n'est pas permise. Voyez-enl'exemple pi. 4o , fig. 3 et 4.

CHAPITRE XIV.

Du double Contre-point.

Si dans une composition à deux parties on peut , à volonté , renverser

les parties, pour que l'une fasse tantôt la basse, tantôt le dessus; alors

on dit : c'est un double contre-point. Voyez Vexemple pi. 4o , fig. 5 et 6.

Dans ce genre de composition il est nécessaire d'observer :

i°. Le renversement des intervalles. JJunisson devient octave, la seconde

devient septième 3 etc. Voyez le tableau suivant :

1 2 3 4 5 6 7 8.

8 7 6 5 4 3 2 1.

2 . De ne pas surpasser l'étendue de l'octave.

3°. De composer les deux parties d'un caractère différent; c'est-à-dire,

l'une d'une progression lente , l'autre rapide ou figurée : nous appelons la

première sujet , la seconde contre-sujet.

F

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 54/174

4a TRAITE D'HARMONIE4°. Pour éviter toute confusion , les deux parties ne doivent jamais com-

mencer ensemble : le contre-sujet laissera passer un ou deux temps avant

que d'entrer en concurrence.

5°. La quinte ne peut être employée que liée : sans cela le renverse-

ment la présenteroit comme quarte non préparée.6°. De ne jamais employer deux quartes successives : par le renver-

sement elles deviennent quintes.

7°. De ne pas faire d'écarts à'octave , et d'éviter même, autant que

possible , Yoctave dans le contre-sujet : le renversement la rend unisson;

effet qu'il faut ménager pour la note finale.

Voyons pi. 4o{fig. 7), quelques exemples, que nos lecteurs voudront

bien renverser eux-mêmes.

La planche 4i ( fig. 1 ) , est un exemple caractérisé par des ligaturescontinuelles entre les deux parties ; nous y avons ajouté une basse chiffrée,

pour mieux faire connoître l'harmonie dont il est formé.

CHAPITRE XV.

Double Contre-point à la neuvième.

C'est à son extrême difficulté qu'il faut attribuer Vabandon où le

laissent la plupart des ^compositeurs.

Son renversement est :

2 3 4 5 6 7 8 9

8 7•6 5 4 3 2 1.

La quinte étant la principale consonnance de ce contre-point , il faut

le commencer et le finir par cet intervalle. Voyez pi. 4i , fig. 2.

Si l'on veut renverser le contre-sujet à la seconde , alors il faut aussi

transposer le sujet à une octave plus haut, voyez fig. 3 : sans cela on

commenceroit et l'on finiroit avec la quarte. Voyez fig. 4.

A la fig. 5 est un autre exemple.

Pour opérer un effet plus harmonieux, on peut ajouter aux deux parties

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 55/174

ET DÉ COMPOSITION. 43

du contre-point une troisième partie, qui servira ou de basse ou de

partie de remplissage : dans ce cas , on peut supprimer ou conserver la

quinte dans l'accord final. Voyez pi. 42, fig. i.

Jusqu'ici le renversement du contre-sujet s'est fait au neuvième degré en

descendant : essayons maintenant à le faire au neuvième degré en montant.

Voyez l'exemple pi. 42 (fig. 2), et son renversement ( fig. 5 ),où le contre*

sujet se trouve à une neuvième plus haut.

Nous allons finir ce chapitre en présentant encore à nos lecteurs un

exemple canonique. Voyez pi. 44, fig. 1. Le renversement au. contre-sujet

à une neuvième plus haut, se trouve fig. 2.

CHAPITRE X Y I.

Double Contre-point à la dixième.

Renversement des intervalles à la dixième.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10.

10 9 8 7 6 5 4 3 2 1.

Pour faciliter ce genre de composition , il est nécessaire d'observer :

i°. Que les deux sujets du contre-point ne s'écartent pas au delà d'une

dixième.

2°. D'employer, autant que possible, la marche contraire.

5°. De ne mettre jamais une suite de tierces et de sixtes , parce que le

renversement les rend quintes et octaves.

4°. Si l'on ajoute une troisième partie , de remplissage , elle doit aller

à la tierce ou à la dixième, soit avec le sujet, soit avec le contre-sujet.

5°. Les deux parties du contre-point peuvent finir avec l'octave.

6°. Il faut se garder de faire beaucoup de ligatures dans ce contre-

point.

7 . A l'aide de la partie de remplissage , le contre-point à la dixième

peut s'exécuter à quatre parties.

Voyons présentement l'exemple planche 43 , fig. 3. Dans la pénultième

F 2

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 56/174

44 TRAITÉ D'HARMONIEmesure (#,&), il semble exister une faute de composition , car le contre-

sujet fait en marche directe la progression de deux consonnances parfaites. Le

double contre-point nous met dans une si grande gêne,que nous sommes

obligés quelquefois de faire un léger sacrifice à la rigueur des règlesj

c'est en cette considération que l'on peut tolérer un faute apparente.

Si l'on veut exécuter cet exemple à quatre parties , il faut : i°. écrire

le sujet à une dixième de distance dans Yalto et la basse ; 2°. transposer

le contre-sujet dans la partie de la taille, en conservant pour le dessus

ce même chant à une dixième plus haut. Voyez pi. 43 , fig. 4.

Observation. Dans la pénultième mesure nous remarquons une alté-

ration du contre-sujet dans la partie du dessus. Au lieu d'aller en tierces

avec la taille , et faire une progression de seconde fa, sol,, le dessus fait

une progression de quinte sol , UT ,pour amenerplus aisément la cadence

finale. Voilà de ces irrégularités que des grands maîtres se sont quelquefois

permises, mais qui pour cela ne sojitpas moins blâmables. Il vaut mieux

j^ejeter dans la composition du double contre-point toute progression de

mélodie qui ne se prête pas aux renversemens , que d'avoir recours à des li

cences, qui ne sauroientjamais pallier lesfausses conceptions du compositeur.

Examinant l'exemple suivant (pi. 43, fig. 5), nous remarquons qu'en

le mettant à quatre parties, nous serons encore obligés, pour finir dans

le ton à'ut, de changer la. dernière note du sujet renversé. Voyez pi. 44,

fig. î.

Observation. Autant que nous blâmons , avec raison , les altération

du contre-sujet dans l'exemple précédent 3 autant nous approuvons, dans

celui-ci , le changement léger sur la note finale du sujet renversé. Il es

aisé de voir que cette altération n'existeroit pas si Von vouloit continue

le double contre-point , et ne pas finir dans la tonique primitive.

Voyons maintenant l'exemple pi. 44, fig. 2. Quant au chant des

deux parties , la marche et le rhythme de cet exemple le rendent propre

à moduler vers quelque tonique que l'on veuille , et d'être même employé

sous différentes formes à trois et à quatre parties. ( Fig. 3 ) , son sujet es

renversé à la dixième, et le contre-point transposé une octave plus haut.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 57/174

ET DE COMPOSITION. 45

(Fig. 4). Pour mettre cet exemple à quatre parties, il ne nous a fallu

qu'ajouter une nouvelle partie à la tierce du sujet et du contre-sujet.

(Fig. 5 ) , ce même exemple est renversé.

(Fig. 6), le sujet est au dessus et à la taille, le contre-sujet à l'alto

et dans la basse.

(Fig. 7), le sujet est donné à la taille et à la basse , et le contre-sujet

au dessus et à l'alto.

( Fig. 8 ), le sujet se trouve dans les parties de l'alto et de la basse

et le contre-sujet au dessus et à la taille.

Planche 45 ( fig. 1 ) , le sujet est au dessus et à la taille comme à la fig. 6 ,

pi. 44 , mais les deux parties du contre-sujet sont renversées entre elles.

Planche 45( fig. 2 ) , ici comme à la fig. 8 de la planche précédente

le sujet se trouve dans l'alto et dans la basse j mais le contre-sujet est

renversé entre le dessus et la taille.

{Fig. 3 ), le sujet est renversé entre le dessus et la taille, et le contre-

sujet remplit les parties de l'alto et de la basse.

Cet exemple suffira pour démontrer à nos lecteurs, de combien de ma-

nières différentes l'on peut employer le double contre-point à la dixième.

Que les compositeurs du jour s'occupent pendant un ou deux ans de ce

genre d'étude , et nous osons promettre que leurs ouvrages, jusqu'ici foibles

et vicieux, acquerront bientôt l'énergie et le cachet des grands maîtres.

Pour finir ce chapitre, nous allons leur donner encore un exemple, qu'ils

pourront traiter eux-mêmes , d'après le modèle que nous leur avons donné.

Voyez pi. 45, fig. 4.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 58/174

46 TRAITE D'HARMONIE

CHAPITRE XVII.

Du Contre-point à Vonzième.

Observation. Richter, dans son Traité de Composition 3 n'a pas fait

Tnention du confre-point à Vonzième. Nous ignorons absolument le motif

d'un tel oubli ; mais ce seroit annoncer son noviciat dans la littérature

musicale, que de soupçonner Richter de n'avoir pas connu cette partie

de la composition. Cependant notre ouvrage étant destiné à servir d'ins-

truction aux musicienst

nous allons suppléer à l'omissioTi de notre

original.

Renversement des intervalles.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 io 1 1.

11 ÎO 9 8 7 6 5 4 3 2 1.

Les changemens qui résultent de ce- renversement , nous soumettent à

l'observance de nouvelles règles.

i°. Uoctave doit être précédée et suivie de la sixte. Voyez fig. 5 et 6.

2°. La seconde doit être liée dans la partie grave : sa résolution se fait

dans la sixte. Voyez fig. 7.

3°. La tierce doit être préparée et suivie par la sixte : voyez fig. 8. Il

en est de même avec la quarte 5 voyez fig. 9.

4°. La quinte doit être préparée et sauvée par la sixte. Voyez fig. 10.

Cet exemple est vicieux, en ce que, dans le renversement, la septième

est mal sauvée. Nous le donnons à nos lecteurs pour les garantir de sem-blables marches dans la partie du contre-sujet , d'où résultera toujours des

fausses résolutions par le renversement à l'onzième. La planche 46 {fig. 1),

nous présente un exemple plus correct, qui peut servir de modèle.

5°. La septième peut être employée de deux manières, savoir: précédée

d'un soupir, lorsque la basse reste au même degré {fig. 2), et préparée

et sauvée par la sixte , quand la basse descend d'un degré ( fig. 3 ).

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 59/174

ET DE COMPOSITION. 47

6°. La Neuvième doit être préparée par la sixte ; la basse descend d'une

quarte. Voyez fig. 4.

En observant bien ces règles , nous espérons que nos lecteurs pourront

composer eux-mêmes des exemples dans ce contre-point et, pour les se-

conder dans ce travail , nous allons leur donner encore deux exemples.

Voyez fig. 5 et 6.

CHAPITRE XVIII.

Double Contre-point à la douzième.

Renversement des intervalles.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 n 12.

12 11 lO 9 8 7 6 5 4 3 2 1.

Nouvelles règles à observer.

i°. Il ne faut pas surpasser l'étendue de la douzième.

2e?. La sixte doit être préparée par syncope ou par ligature, parce que

le renversement la change en septième. Voyez pi. 46 , fig. 7 et 10. Ce-

pendant elle n'est soumise à cette rigueur qu'autant qu'elle tombe sur le

temps fort : comme note de passage elle est tolérable. Voyez fig. 8.

3°. L'on peut employer des ligatures et des dissonances.

4°. La seconde et la quarte doivent se résoudre dans la tierce : il en

est de même de Xonzième

5°. On peut exécuter à quatre parties chaque exemple de ce contre-point,

en ajoutant une troisième partie à la tierce, au-dessous du contre-sujet,

et une quatrième partie à la tierce, au-dessus du sujet; mais il faut alors

que la composition primitive ne contienne aucune dissonance , et que la

marche contraire y soit employée autant que possible.

Examinons à présent les exemples pi. 46 , fig. 9 , et pi. 47 , fig. 1.

Dans l'exemple pi. 47 {fig. 2 ), le sujet est un canto firmo , dont nos

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 60/174

48 TRAITÉ D'HARMONIElecteurs voudront bien se rappeler; ils le reverront bientôt employé d'une

nouvelle manière. A la fig. 3 , un nouveau contre-sujet est composé sur ce

même canto firmo.

Nous engageons nos lecteurs à imiter cet exemple et composer à leur

tour sur ce même chant quelques contre-points à la douzième.

Si l'on ajoute une partie à la tierce au dessus du contre-sujet renversé, alors

cet exemple peut s'exécuter en trio. Voyez fig. 4.L'exemple précédent {fig. 2),

n'est pas aussi favorable pour en faire un bon trio, parce que, depuis la

septième mesure , la composition est en marche directe et pleine de liga-

tures. L'exemple( fig. 5), est d'une facture plus correcte, et l'on peut

très-bien l'exécuter à trois parties. Voyez fig. 6.

Planche 48 ( fig. 1 ) , est un autre exemple dont nous allons faire des

trio. Voyez fig. 2, 3, 4, 5, 6 et 7.

Observation. Les bémols que Von voit dans la cinquième mesure de

ce dernier exemple ne doivent pas surprendre. La sévérité des principes du

dix-septième siècle -, adoptés et suivis par les contre-pointistes du dix-hui-

tième, ne permettoitpas de faire descendre la note sensible, à moins qu'elle

ne fut note passagère , ni de faire une succession de deux accords ma-

jeurs. De nos jours on est un peu moins rigide ; mais on n'est pas plus

savant.

Planche 49 (fig- 1 et 2), ce même exemple est mis à quatre parties:

nos lecteurs pourront le continuer.

Nous finirons le chapitre du contre-point par les deux exemples pi. 4g,

fig. 3, et pi. 5o , fig. 1. Dans le premier, on reconnoîtra le canto firmo de

la pi. 47 ,qui est accompagné ici d'un nouveau contre-point et de diffé-

rentes imitations : nous les avons indiqué par a,b, c, d3 etc. Le second

exemple ( pi. 5o ,fig. 1 ), est un modèle du bon style liturgique.

CHAPITRE

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 61/174

ET DE COMPOSITION. *9

CHAPITRE XIX.

Des Imitations à l'inverse.

Observation. Avant que de nous occuper du canon et de la fugue,

il est indispensable d'entretenir nos lecteurs d'un genre d'imitation que

les maîtres de l'art emploient dans le style canonique et dans la fugue.

Les harmonistes du dix-septième siècle Vappeloient contrarium reversum ,

al contrario riverso , ou fuga contraria inversa. Voilà des expiassions que

plusieurs de nos lecteurs trouveront peut-être insipides ; cela ne nous éton-

nera pas : ce sera une nouvelle preuve qu'ils ne se sont pas familiarisés

avec les usages , les opinions et l'esprit qui règnoient dans le dix-septième

siècle. Dans ces temps , on s'appliquoit beaucoup aux arts et aux sciences ,

et l'on ètudioit les langues étrangères. On croyoit même ne pas se montrer

en homme instruit , si Von ne parsemoit son discours de mots latins

italiens , grecs , etc. : mais on possédoit des connoissances profondes , et

l'on produisoit des chefs -d'oeuvres. Aujourd'hui, que le bon goût a banni

du discours tout mot étranger, la plupart de nos célèbres musiciens dujour se contentent de s'exprimer dans leur langue , et pour être consi-

dérés comme savans et artistes habiles, ils fontparade de quelques phrases

qu'ils ne comprennent même pas.

L'imitation annoncée ci-dessus , est ce qu'on appelle , en français , uneimitation à Yinverse : on peut s'en présenter l'effet en examinant deux par-ties dont l'une fait en montant la gamme, ou une progression d'inter-

valles , que l'autre imite en descendant. Par exemple :

Ce genre d'imitation est de deux espèces ; Vune , appelée simple , imite

G

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 62/174

5o TRAITE D'HARMONIEà l'inverse les intervalles , sans observer stricLement leur progression de

tons et de demi-tons; l'autre, que nous proposerons de nommer stricte,

imite à l'inverse , en observant aussi la progression des tons et des demi-

tons. Voyez ^\. 5i, fig. 1. L'exemple, fig. 2 , est imité strictement. Commeil n'est pas nécessaire que l'inversion commence sur la même note dumotif, l'imitation de l'exemple fig. 2 peut aussi se faire comme à la fig. 5.

A la fig. 4 se trouve un exemple qui n'est autre chose que l'exemple

de la planche 48 ,que nous avons mis à l'inverse. La planche 52 {fig. 1 ,

2 et 5 ) , offre encore des exemples de l'imitation à l'inverse , auxquels

on peut joindre les exemples {fig. 1 et 2) de la planche 62 : maintenant

nous croyons nos lecteurs assez instruits sur cet article.

CHAPITRE XX.

Des Canons.

Le mot Canon est d'origine grecque ; il signifie une règle à suivre.

Dans les fugues perpétuelles , en italien fughe in consequenza , l'on

indiquoit autrefois, par des signes, l'entrée des parties qui exécutoient la

fugue, et ces indices étoient appelés canoni , canons ou règles. Nous igno-

rons l'époque où l'on a confondu le nom de ces signes avec le nom de la

fugue même : mais depuis des siècles la dénomination véritable a disparu

et l'usage l'a remplacé par celle de canon.

Nous avons des canons de toutes espèces : de simples , de doubles , de

triples, de quadruples , etc. : des canons déterminés, perpétuels, rétro-

grades , à Yinverse , par augmentation , par diminution , dans tous les

intervalles , à deux , à trois , à quatre parties , etc.

Avant que de commencer l'analyse de ces différens genres, nous enga-

geons nos lecteurs à faire attention :

i°. A la quantité des parties qui doivent exécuter un canon j on les

indique par un paragraphe au-dessus de la portée.

2 . Si le canon est déterminé ou s'il est perpétuel. Dans le premier cas,

l'on marque par un point de repos , la mesure où les parties cessent l'imi-

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 63/174

ET DECO M POSITION. 5!

tatîon. Voyez pi. 53, fig. 1. Dans un 'canon perpétuel , la continuation

est indiquée par le signe de la reprise. Voyez, pi. 55 , fig. 4 , 5 , 6 , etc.

5°. Dans un canon où. les parties se suivent dans différens intervalles7

l'on marque les clefs des parties qui doivent l'exécuter. Voyez pi. 53 ,

fig. î; ou l'on abandonne

à l'habileté desmusiciens à

lesdeviner.

4°. La manière d'exécuter les canons rétrogrades est expliquée par

lettres ; ou l'on se contente de l'indiquer par des clefs renversées. Voyez

pi. 54 , fig. 6.

Pour ce qui regarde la composition d'un canon , nous recommanderons

les observations suivantes.

i°. Inventer un cliant ou un motif de peu de mesures, que l'on écrit

dans la partie qui doit commencer.

2°.

Ala fin de cette plirase , l'on transpose ce

mêmemotif

dansla se-

conde partie à une distance fixée , soit à la seconde , à la tierce , à la

quarte , etc.

3°. Ensuite l'on écrit dans la portée de la première partie, une contre-

partie sur le motif transposé , et on continue ainsi de transposition et de

contre-point, jusqu'à ce que l'on ait fini le canon; ou, s'il doit être per-

pétuel,jusqu'à ce que l'on ait trouvé une occasion favorable à la rentrée

du premier motif.

4°. Pour composer un canon à trois,

quatre parties , etc. , on peut

s'abréger le travail, en établissant une suite d'accords et d'harmonie que l'on

écrit en partition ; ensuite l'on copie ces différentes parties , l'une après

l'autre , sur une portée : le canon est fait. Voyez l'exemple pi. 54, fig. 4,

qui est transformé en un canon perpétuel à la fig. î. Il en est de même avec

la fig. 5, dont on peut faire un canon perpétuel.

Nous pourrions étendre davantage nos remarques • mais, convaincu

que, par la pratique , nos lecteurs acquerront mieux la connoissance de ce

genre de composition,nous allons leur en donner des exemples.

Observation. Richter , dans son ouvrage, n'ayant pas toujours observé

la gradation du foible au fort s il est de notre obligation d'y suppléer.

Planche 52 ( fig. 4 et 5) , sont deux canons perpétuels à Yunissoii. L'en-

trée de la seconde partie est indiquée par le paragraphe. Fig. 7 et 8, ces

deux exemples sont écrits sur deux portées.

G2

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 64/174

5a TRAITE D'HARMONIELa fig. 6 est un exemple à la seconde au" dessus ; fig. 10 est un exemple

à la seconde au dessous. Nous nous dispenserons d'écrire ces exemples sur

deux portées., pour ne pas priver nos lecteurs du plaisir de s'en occuper

eux-mêmes.

La fig. g est un exemple à la tierce au dessous; fig. n est un autre à la

tierce au dessus. Ici la seconde partie commence sur la moitié de la

mesure.

Planche 53 {fig- i ) , est un canon déterminé que l'on peut exécuter

à la quarte au dessous , et à la quinte au dessus. Voyez fig. 2 et 3.

Planche 52 {fig. 12), est un exemple à la sixte au dessus; pi. 53

( fis- 7 ) > es* un autre à la sixte au dessous. La seconde partie entre sur

le second temps de la deuxième mesure.

Planche 53{fig.

8 ) , est un exemple à la septième au dessous , et, fig. 9 ,

l'exemple est à la septième au dessus.

Le canon à Yoctave n'exige pas beaucoup de science. Voyez pi. 61

fig. 1.

Voyons maintenant des exemples à trois parties , à la planche 53 {fig. 4.,

5 et 6) ; de même, planche 54 , ( fig.\ et 2 ).

Observation. A ce dernier exemple nous n'avons pas voulu Indiquer

Ventrée des paroles ; nous cédons à jios lecteurs le plaisir de le déchiffrer ,

ils verront ensuite si leur résolution est conforme à celle de la pi. 5j ,

fig- !•

L'exemple à quatre parties {pi. 54 , fig. 7), se trouve déchiffré à la

page suivante. L'exemple de fig. 3 est écrit à quatre parties {fig. 8).

Observation. Cet exemple est de feu M. Stolzel , célèbre contre-poln-

tlste allemand. Excité par les folles assertions d'un homme de l'art qui

avançolt que le style canonique ojffroit peu de variétés , Stolzel le démentit

en composant ce canon , qu'il présenta sous plus de quatre cents formes

différentes. Nous regrettons de n'oser en parler davantage; mais ceux

qui véritablement désirent acquérir des talens , doivent lire et étudier le

Traité de la Fugue, par Marpurg , où les évolutions faites avec ce canon

sont suffisamment expliquées.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 65/174

ET DE COMPOSITION. 53

Ce canon est répété avec des changemens , par Arsin et Thesin. Voyez

pi. 55 , fig. 1 et 2.

La figure 4 est un contre-point à la dixième , dont on a fait un canon

perpétuel.

Observation. Ce contre-point est de feu M. Kirnberger , qui a si for-

tement contribué au perfectionnement du système de la musique et de

L'art de la composition. Nous avons déjà rencontréplusieurs compositions

de cet immortel artiste } dont Richter s'est servi comme exemples élémen-

taires. Sous ce rapport, Vemploi des productions d'un autre est louable,

mais on ne devroit pas manquer à la délicatesse et taire le nom du véri-

table auteur.

Aces exemples nous allons ajouter encore quelques canons, pour prouver

que le style canonique peut être généralement employé avec succès. Laplanche 62 {fig. 8) , est un canon que l'on peut exécuter à l'unisson ou

à l'octave : pour faire sentir son véritable effet, il faut l'exécuter dans le

mouvement de contre-danse. La fig. 5 de la même planche est un canon

à huit parties à l'unisson ou à l'octave. On s'apercevra facilement qu'il

nous auroit été aisé d'étendre son chant et de le composer pour douze et

même pour,seize parties. Nous faisons cette remarque pour exciter l'es-

prit de nos lecteurs à s'en occuper et l'achever à leur volonté.

On peut aussi exécuter les canons à plusieurs choeurs : pour en donner

l'exemple , nous nous servirons d'un canon à huit parties de Bach. Voyez

pi. 62 , fig. 4. Les huit parties forment deux chœurs • le premier chante

le canon tel qu'il est, le second l'exécute à l'inverse ; le chant du pre-

mier monte de la tonique à la quinte ; le second descend de la quinte à

la tonique.

La pi. 62 (fig. 5 ) est un canon du même genre de la composition

de TVer'hmeister.

Le canon (fig. 7) , doit être exécuté par neuf choeurs ou trente-six voix.

Kircher, dans sa Musurgie, en a donné la clef, que Marpurg a rapportée

dans son Traité de la Fugue. Nos lecteurs pourront consulter ces deux

auteurs.

Figure 6 est un canon que Valentini avoit composé pour 96 voix ou

24 chœurs, mais Kircher a réussi à le mettre pour 5i2 voix ou 128

chœurs.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 66/174

54 TRAITE D'HARMONIELa planche 56 est un canon à neuf parties de Richter : cet exemple

est remarquable en ce que les parties conservant le même chant , se suc-

cèdent toutes à une tierce plus bas.

Planche 58 est un double canon à quatre parties ; le dessus et la taille

forment entre eux un canon à l'octave ; la haute - contre et la basse en

forment un autre : cet exemple est très-bien fait et peut servir de modèle.

Nous ne pouvons finir ce chapitre sans parler des canons par augmen-

tation. Voyez pi. 56 , fig. 2 ; et des canons rétrogrades. Voyez pi. 54

fig. 6. Ici les deux parties commencent ensemble : l'une chante du com-

mencement jusqu'à la fin , et retourne note par note vers le commence-

ment ; l'autre suppose une autre clef, commence sur la note finale , chante

vers le commencement et retourne à la finale. Voyez -en Veffet pi. 62 ,

fig- 9-

La pi. 62 {fig. 10 ) , est encore un canon rétrograde du célèbre Kirn-

herger.

Notre respectable Richter employoit même assez souvent la rétrogra-

dation dans les compositions à trois parties. Voyez-en Vexemple pi. 61 ,

fig. 1 , et son effet à la fig. 2.

Ceux qui veulent approfondir la science de composer tous les genres

de canons, doivent étudier l'ouvrage immortel de Marpurg , Traité de

la Fugue.

CHAPITRE XXL

De la Fugue.

Voici les principes et les règles générales que l'on doit connoître avantde vouloir composer une fugue.

i°. Le motif d'une fugue s'appelle, en terme technique, sujet , en alle-

mand Fûhrer : la réplique du motif, ou la reprise du sujet dans une autre

partie, est appelée Réponse, en allemand Gefahrte. Beaucoup de contre-

pomtistes allemands se servent encore des termes latins, et ils appellent

le sujet JDux , et la réponse Cornes.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 67/174

ETDE COMPOSITION. 55

2°. Le sujet ne doit pas être trop long ni trop figuré : il ne doit pas

sortir de l'étendue de l'octave.

3°. Dans une fugue à quatre parties , il n'est pas nécessaire de les faire

entendre continuellement ensemble.

4°.Si dans la modulation de la fugue , une partie quelconque reprend

le sujet, il est avantageux qu'elle ait fait auparavant une pause de quel-

ques mesures : la rentrée du sujet devient alors plus marquante.

5°. Il dépend absolument de la fantaisie du compositeur , de choisir celle

des quatre parties qui doit commencer la fugue;pourvu seulement que la

réponse se fasse d'après la division harmonique de l'octave.

6°. La fugue peut être simple ou double. On l'appelle simple , lorsqu'elle

n'est composée que d'un seul sujet et de sa réponse : elle est double, lors-

que la seconde partie , au lieu de répondre au sujet, entonne un nouveausujet. Dans ce cas la troisième partie fait la réponse au premier sujet

et la quatrième partie répond au second sujet. Le second sujet est aussi

appelé contre-sujet.

7°. Dans la composition d'une fugue à deux, trois et quatre sujets,

il ne faut jamais commencer avec toutes les parties à la fois : mais il

faut que l'une suive l'autre dans une distance convenable au sujet : le

chant de chaque partie se fera parfaitement distinguer.

8°.Il ne faut pas non plus que les deux ou trois sujets d'une fugue

soient d'un caractère uniforme et composés de notes d'une même valeur.

Quand le premier sujet a des rondes , donnez au second des blanches , etc.

9°. Ne couvrez pas, ou du moins fort légèrement, la partie qui mène

lé sujet : s'il se trouve dans Yalto j donnez peu de notes au dessus, ou

laissez-le compter j s'il est dans la taille , observez la même chose avec

Yalto.

ioQ . Que la marche contraire entre les parties soit préférée et conservée

autant qu'il se peut.ii Q

. Pour être correct dans votre composition, surveillez toujours la

marche de vos parties extérieures.

12°. Les parties graves ne doivent pas trop se rapprocher l'une de

l'autre, surtout dans les basses cordes- leur marche même ne doit être ni

trop figurée, ni trop rapide : sans quoi les sons se confondent et perdent

leur distinction»

i3°. Lorsque l'on est obligé de doubler les intervalles d'un accord,

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 68/174

56 T R A I T É D'H ARMONIEil faut commencer par Yoctave

, puis doubler la tierce et ensuite la quinte.

i4°. Dans l'accord final la tierce majeure est préférable à la tierce mi-

neure. Nous avons déjà rendu compte de la bizarrerie de ce principe du

dix-septième siècle.

i5°. Dans la composition de la fugue , n'ambitionnez pas d'employer

souvent le genre chromatique , encore moins le genre enharmonique.

16 . Ce n'est pas montrer du talent que de rendre une chose difficilej

mais c'est en montrer beaucoup que de savoir rendre facile ce qui pa-

roissoit être de la dernière difficulté.

Maintenant examinons les exemples suivans. La planche 65 {fig. 1 ),

est une fugue simple dans la tonique de Ré. Dans ce genre de fugue , on

a soin ordinairement que la taille corresponde avec le dessus , et Yalto

avec la basse. Nous avons indiqué par les lettres a , b } c , d, e , y, l'en-

trée du sujet et de sa réponse.

La planche 64 est une fugue simple dans le ton de Mi.

Planche 65 , c'est une fugue dans le ton de Fa.

La planche 66 est une fugue dont la réponse se fait en marche con-

traire.

Observation. Il est à regretter que le compositeur se soitpermis de chan-

ger de ton à Ventrée de la réponse dans la basse; voyez la 6

e.

mesure: c'est

une licence impardonnable.

La planche 67 est une fugue à deux sujets.

Observation. L'on peut hardiment classer cet exemple parmi les pro-

ductions irrégulières, parce que i°. Ventrée du contre-sujet ne se fait pas

suivant la division harmonique de Voctave , et que 2 . les altérations du

sujet et du contre-sujet sont trop multipliées. Voyez f, g,h , l.

Planche 67 {fig. 2) , est un exemple de fugue dont là réponse se fait à

l'inverse : Contrario j^iverso.

Planche 68 est une fugue qui commence avec deux sujets; mais à la

treizième mesure, l'alto entonne un troisième sujet sur la dominante. Nous

avons indiqué l'entrée de chacun de ces trois sujets.

, Planche

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 69/174

ETDECOM POSITION. 5 7

Planche 69 (fîg. 1 ), est un exemple à deux sujets, dont la marche des

parties est très-soignée.

Planche 70 ( fig. 1 ) , est un autre exemple du même genre. A la figure

2 et 3 ces deux exemples sont renversés d'après les règles du double

contre-point.Lesplanches 71-74 nous présentent une fugue à quatre voix. Ellepeut servir

de modèle comme fugue vocale et comme un bon exemple du double contre-

point à l'octave. Nous nous dispensons de l'analyser , mais nous engageons

nos lecteurs à l'étudier avec soin ; ce sera le vrai moyen de composer un

jour de semblables chefs-d'oeuvres.

Convaincus que les bons exemples valent mieux que les phrases, et -pour

donner à notre ouvrage le plus de perfection possible , nous allons ex-

traire , des compositions inédites de Richter , quelques fugues instrume7i~

taies et vocales.

Planches 76-78, morceau de symphonie dont nous avons supprimé

les instrumens à vent, à l'exception des endroits où ils font partie obligée.

Cet exemple est une fugue à trois sujets, composée dans les règles du double

contre-point à l'octave.

La planche 79 présente une fugue à trois sujets.

Planches 80-86, introduction d'une belle facture : l'allégro qui la suit,

est une fugue composée d'après les règles de l'art.

Planches 87-89 , fugue vocale à quatre sujets , qui mérite d'être classée

parmi les premiers chefs-d'oeuvres de la composition liturgique.

Planche 90 est une fugue vocale à quatre parties , dont la réponse se fait

à l'inverse.

FIN.

H

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 70/174

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 71/174

ees

TABLEDES MATIÈRES.

Epitre dédicatoire Page iij

Préface. v

TRAITÉ D'HARMONIE ET DE COMPOSITION. )

CH. I. Des Tons. i

CH. IL Des Genres. 3

CH. III. Des Intervalles. 5

CH. IV. Des Consonnances et des Dissonances. 9

CH. V. Des Accords. 12

CH. VI. Des six Modes j ou des douze Toniques* 14

Du Mode Ré. - i5

Du Mode Mi_, ou du 3

e. et 4

e. Ton, 16

Du Mode Fa_, ou du 5e

. et 6 e. Ton. 17

D& Mode Sol^ o&ûf&

7

e.

e£ 8

e.

Ton. Ibid.

Du Mode La^ ou du 9e

. e£ 10e. Ton. 18

Du Mode d'Ut^, cw ^ 11e

. e£ 12e

. Tcw. Ibid,

CH. VII. Du Mouvement. 19

CH. VIII. Du Contre-point à deux parties. 2

Première espèce^ 24

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 72/174

6o

Deuxième espèce. Page 26

Troisième espèce. Ibid.

Quatrième espèce. 27

Cinquième espèce. 29CH. IX. Du Contre-point à trois parties , première espèce. 3o

Deuxième espèce. 3i

Troisième espèce. 3 2,

Quatrième espèce. Ibid.

Cinquième espèce. 33

CH. X. Du Contre-pointà quatre parties , première espèce. 33

Deuxième espèce. 34

Troisième espèce. Ibid.

Quatrième espèce. Ibid.

Cinquième espèce. 35

CH. XI. Exemples du Contre-point 36

CH. XII. Des Syncopes et des Ligatures. 3y

CH. XIII. De l'Imitation. 40

CH. XIV. Du double Contre-point. 41

CH. XV- Double Contre-point à la neuvième. 42

CH. XVI. Double Contre-point à la dixième. 43

ÇH. XVII. Double Contre-point à la onzième. 46

CH. XVIII. Double Contre-point à la douzième. 47

CH. XIX. De l'Imitation à l'inverse. 49

CH. XX. Des Canons. 5o

CH. XXL De la Fugue. $4

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 73/174

{

UXEMPZi:S^JPUdTIQUES

ce>

'œ/yno/ue;

trmz?<7dtâi?fi

rwi\j.

e.

/

J^rùr.-ç^ IDJ*

A PARIS

chez SIEBERpere Artiste et Editeur de Musique rue S*; Honore Hôtel dAlig

N?I99.

\6l6

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 74/174

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 75/174

il1* Figure

F*g-5

f.Fig.4

OiJjijr^p^B^f.U^U J ^J J ^ k; 1 1 'T V^tt

^jp^^*#pfr «r

lmW^rVfr^iFig5 Fig6 Fig-7 Fig.8 Fig.9

JlL.JLJl.^1

.10.,Fip-.II '

,

.Fig; 12, i i

FÎSI3i i l

ig.

ï ï^ T r r t

Hu Mrir^fi^^fI ^ ifir

3? r v

'

'r-

" *r > t ^nrn'

j^^g

»

^Fig20 Fig'2I

t> r*J-iii.iy

loiI b

m 4^# j 4 5

I l p tfp 1

p p

^ft^H^H-o h . 1 tf^-U—,^-

Fig.22

fi" ^11 "'f IE^ E

ffEM7?l "

I l I =£S=^^ S=

SE5 4 6 t 6

o faaiîiljiiiiii4 5

FP^ :*Jz2

. * 6

i4 40

p^pFig.25 F. 24 F.25 F.26 F.27 F.28 E29 E30 F. 31

^TriT~7^5J==tFî^ff=|~^ll nn^i i

t>7 bSi 32=

I^JZ^^3E^-JI *=^Bes=»^=B^^IIfiTfi

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 76/174

re

Fig.2 F.3 F.4 F.S F.6 E7 E8 m E9 EIO

Figur

Fig.II

e. 7i 7?*** In a

s

?l>

i.v» J../ J-.o ^ Kjr -».

se=^ zQ; É

authentique

LE

1

plaçai

il j»r itj^ns fL1rHHr^

plagauFig.12 a

r^ir' lU-

Wm r .i i r j r

Fig. 13 dux

ktMi if e -f—Vpg i r -f

sujetcornes

réponse

irepercufsion

P=^E rfrrrr' cr

* •

Sirepercufsion 5 f, 7 ^

4 63 2 $£==#

ÎE PP B?'

P#m %Fig. 14

J 1 1 1 m p *t? r 1 r #t

r i rrrçrS

£rf=32=

authentique

ET rrfrEr i

rTTcr^ rjr"r^im^^r^ r| r^rTplagale

-HFig.l5

Pl

p-4^ ïIP* n aux

-wP- 0-frj\ iu , ==; ^T=fM 9 p flpjjz

1B=^^ S 3±=ccornes

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 77/174

jre

Figure.

^SE£ P m m TTT^ï

SS»• f» 4-

f ' gp g»

I g» lU-Lj I

I

4 3

Si^ Ê

ÉH Klf s

»-&

r r,i i

?ï=*=±4t

H r

y r~

* p p—mP—MK

Fig.2. extraordE3. extraordF.4.^§ g 8 g 6 #9 8 . p. 5.^ =ë=P= ï

I £ Ém^g^^^^p

as .i* « F,

^ S

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 78/174

Ien-

Figure

ii ru 1 ©—1 ù—I P • i«—

1—s—in—h~d—j J 1 é n » i» 1—©—1——rM—r>—~—iJU-i-— :

(; g_£| sl'ff* JL2— g^±^_H—©—

_

4J-p—s— ©—«— © . . ©—^9—r?—i4 7:

|=lt; — - s— 5 p—°—s o--—*—

Fi r1—1

' r> © « gJO-C 1 : n i ^ „

' i, - «-'. a ç j- - --J

il1 1 1

1 m—r ' a— 1—

«

'— j U-»-

m é ê p P

Sra— tF*-rJT£ff i

SCE

^⣠ICC ^ 2-3Œ

rf^x 32= i

rs=?n=© 3=2

^B-p-^-» 3fc±t±jg ^2

©^—#fi— s

ê a pHf=î £=eff

o—ti 33= h9- -*?

Ccnstriction

& 32=

P *=

PT° i p p i n ri <JiJ « J

ir r rTff

"~rtf^ Ê

Constriction

3r^*v

1 J o 33=

m1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 79/174

3=^9===S^m pp£O I P

^t~rr:Tf^f^ 1 Ë H—H-

u - oP P 1 1

' TTT j 1

T'r I I ^H

Constriction

ïB O: P O ^F^ 32132:

*s~

Fi

Fug-e.a.3

i£-

I£E

-e—— J ê '

r 1 r p P 1 f r f P 1 Pg— P -g SP

=& Pt^t Ép =o=

s^~

32=

4^ ^^ p— :=pS=^^E3 ¥^

I &==&!32= F^HH*

^a p p I p tfp !=ê p if 1 if r^S#^ te , p p ï p=p32= PS Constriction

ê .o

ï p P ï P ' f FrTP&

t»f f?f f,

f "r, r r r r i

r r pT^

Constriction

£ £Ésr

^Constriction

a=g p^iy i. j i^=ff|7

fEE ê=n V=ë Ce g^= F==^= =0=

fTi P^ 1

I6l6

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 80/174

e

Figure l. y=ôF; z. 3.W

i r r

^ O I g O I p p32S

fe=Cornes

^ I _ p~| p p l =ë

, 1 1 J , 1=e O o —S— PU

Dux 6 7 6 2 6 76 46

5

ri'ir 1-ip n^ ®— —G—r. n— P F==^ XC ^4^ P p I g -g a

| p p |o Ipl

11 £o ^c=J^==^

p_P__|_^ p | g g |p p I (P

g g |p -p

| ppi_

| g p |o n

rrirrJ^ zaz M -rr

F^^ff S=d

5 —6 5 g 6 2 6 7 6 4 5 g

i

5 6 55 4 4 5

i6lfiConstruction

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 81/174

I^ e 1*£

Figure

1n=>-

=a=I' i

° irrr^Tirrr£fi(Y

^E | ipy îpjj^=o=

I I 5 P l

-61

I P p g

V ^Uuiui 'O-'i ar^ S

<£^ ÉÉ #QI#P p I ffefCC

fl'dNJl u IjJ^ 1 f [

J1 -pplffJ ^jJpïÇff

g=P ê=pt

?xn

*JJîjJj j trfftrtf •

r i|-f^ffO

:=g>=:r 3==C

l d•

*£g=o= S=P £f riif ï

S 4rj _ ,| l -

rrcf i 'Tircif^j^ 1=

^ Q rt &'f p Ibo ï0= —S"

Fip-. l2.=0=

^plagalt ^

m Ê =cr

P Pauthent

fe 3 1J- 1 rj d I g .-I I =g

pËç

^ i33= TT

ifirfi

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 82/174

_# Fig.2. extraord.^ Fig-3-

I IS^=Sc =g=Q= -©-û- -© -û.

1

jgj r r cir^4S^ps i^^mm ?

ai

^r

jL-

efr nrrrrj' li^ ÉÉ § i 1 s4Fi»- —n

ff ^^^ *FczaE S r~rf i

" is^m r.tEmfi' r

|JJJr 1 1 B r ir

çff»i^^s

ft^ 1 1 P I °

1 p 1 1

c

fTrli5~p

3 i p-)|p |

O

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 83/174

=fg#p= Ê m jjj

izQz

É-f 1 1

<f^i P

#-f

- '

i

H

^ 33= -S- ^p '

^J^re

Figure.û££çztmm+ïwjf i T f—j m

Fie-. 2

Fig. 4

.

feEÊ *=S ï Ê ïf mal >ien

mA 1 7 6

=0= ^^ ïFip\5. Cornes

dux

^<rnrf âërf i

rrl -H^-TTri r r rrifl np-

9 8 5—98 7 6 5—7-.6 6

«T^f 76,

7 6 t 3.* fi

7 & 45 56 #4 4#

H616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 84/174

10

Ife

Figure,^R*:—7r-q=

Œ

ê ÉÉÉê :P::HSP _* m Q -

4^1' p-I JJljjjJ:

rr

i

rr rr J^J Jê o o gl gl <*°

te 3— if^rf

3E=G=

É « êQ O P

É -O U p

m *=^^E

É 33=

^iÉ s ^mee

p

F?^^fc^N^f CE ^jEEtE

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 85/174

II

re </-

Figure IF rr-irta*

-&-&

ÊEBEF

c: - F 1 • g

ttrn. i l'UrrEg p ï r~vrw m^S

43 6 43

fi^B^*F

^^gËgil

£P£42 6 7

4

r r j ç^ ir Eoirg ir r '=£=g^43 6 43 43 6

j i r r r—*=—#-

^

m%£ s rçr r r^F¥

w

i~ ^t^ ri=e

S y~îr c£T-ttf=rrTfr g cr i^

ttgÇEftfW 3 2 5

r r r ri

Fr rfrp

42 6

42

42

g^n r^^Xg^1

£ rr=a£f ^^1P=

fi

r^T^S F—1» 3EiS' ï

I6lfi

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 86/174

m

.

irs ^Flaire

1 ^^

t^uu&m ^EfflWEg

^g^cctr i fcr^Tf*f ^^iE^±

Llj rOiRtig^f^-^lliffcfir r r m u r LfjJL

g gjgf^pjj^

Fig.a.

fi

fe^jl f—< *-n

g»f ^s^I

T7~cr ê=n?-

LLf -S

fe=if—p P i r r r 1

7"j

pi

1 ^t—i——i

1i 1

1 J i ii

H—p-p- a f r *—p- r- a- 5>—p-

1—i—1 ;

--i---ï— d—4—^- J - il|s^ :=__•__— »__^ p *- a ' <--J-« * * *--a_«—s—a—a—« h

I

n = ="5 9~^~ zZl—P r—r~ 5

1 Hn^l r & o o

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 87/174

rre -^-

Figure Sd^S 3J5ffi#

marche directe

a^:. ; j j j! r r r r^

NP iHgv2

13

ïï

f4=*=U=

SE

Œ31

marche contraire

J J J JI g

^- "I »U -I' 1^^

**f

= Eê *-item item

?T; W|

<*1 ^-tf-^H^ICC 3=fr

Fig.4

iif, .p_p—r-p-p ipr^ifrrriprri^pi »U_J 1 -J ! ! 1 1 1 1 H :

JH^rr r ip rr i

°i

- p i

r rr r i r M » h

v v A / \ \

Fig.6Q -rr

q- -e- Q »o -o ^=fcr

marche directe marche contraire

frî O Q g=^

Fig.7

H marche obli. item

O „ itA. 9-

f—_Q rr-.—©

rr~- ^ -« Q_f=g=*g H

£r \— E§U

.A

/r Q o j

bo —g

\p?5—^—

H

/

V—H

ifiT^

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 88/174

I*

%#* ^ar^bt^zttf r |f| |

*|

|' ffr*^ ||f

|

[' M |.

p[ ,, Il

Fig.3

F,>jji

rrKr m r ja rrrirrrr ïWF*r r i r

r r r i r j jj iE=5= PÊ ïo=V

J'g-6

^ 15£iZl *

fw-Vf- m ï

•/a

£=*=*àE 1 g < r r tai 1-Fifr. 8

Srp~p # ï5^9. Fi

Wfftjpfrrrgi

mE^ rr-p—1-^-:

£=£FPr?g p 1 g -ft-f-O

2-IO

S FJ p o=

S3:o

.

-Q-

ï

1S5 6 5 6 5 6 5 65- 5- 5— 5 —

=Oi ï

h P 1o

£^=|^Su-

]^±3=i:i

g^g 33=

Fi g. II

ÉE•

g+-e

pI

p PI

P P|

==g[

ï1 p «

fCE Pë

Sp iP rnp^

a a-©-

a

1ep

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 89/174

15

reI.

<ù.

Figiire WÉ ^1

Jj: 1 \i m^ ^ £=P ï

JbUJ 1 j p p P 1 j r~1^ e=*i m

^ 56 56 56 56

V F3^ =Q= ïFi g. 2^^^ pE^

ffF=fi=

==3Œ~

<^

3Cna:

33=

iFiff. 3

£=£=^J-^£

f ff

EE

S^=c 1F4

i qa= y±=1 g

g ,7 66 54 3 M

i m Dlps^ œ ï==p©- ^

ftt P=ï 1S ^P=*

*^^^ if—p i

<^^3 f4-f-£f

t^F^ ÉÊÊm &E Ï^ÉI5 6 7 & 4 3 « fi 5 -T

* g 4 g

T 6 1

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 90/174

16

Fig-ureT rStË

Figv2

^^rJJipg^Tj rrr r I

rTfLT 1

%j| I i l i j

-»=i_i i j '-h i j h j_j ïS 32

ma1 biîen >ien mal biîen

I IzQz zQz

ï9- XC

FÏP-.4

J£ «ui .1 i i i Ë '=ri' i r m p ru I s

M m o1

EE

ï-=U=

mal«* 6 * 6 5

t-°—trh

bien5 6 5 6 5 6

bien

:££ S 1^H=^

Chant

Contrepoint

Chant

Fig.9

Contrepoint

16 16

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 91/174

17

Ire 4-

Fitrure, f

mauvais tollerable

^^ 32=-q—cr ^©-

33= 1S&2

I 16 16I 6 I 6 5

22: ^rgro il_ii o g 1

STa—e-

mauvais

-<5~*T

<é-Çg' 3

^22= "O & O

*^-

Fig. 4^=ô-m w

Ù %rj O-i î j ir

-g-Q-

É 32=

ï I

bon

6 6

maieur

6 6*

O O

6 6 8° O O m

w-*

3

^EE »3 3 3q o :

<r

i jl », " H , . »FJS± Fi g-

ï 1o~g- ax rOzzra=JX

f

te

3 3=cc

_3 3

3^*g£ |Ë* 3-JL_3_

1 i6 8 6o o o-

6 8 6o ~ o ï-

Fig-7^ =Q=^

Kg-

g o 11 ° Ko HQ=^: ^ig=fc

£ ff

6 6 5 6 5 «-9 Ce I 1S?

Fig.ia

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 92/174

18

Figure

Canto firme

-y—j-i r> o- —© —o—[9— -o r ®——o © —

rf—-H

nr<

Contrepoi

8 10

nt

5—© 6—© IO IO IO

6

5-©-

3-Q- & I

IL

-H-

—H*'•(J—© ©

V:

—'

L^1 ^) 1 41

—Fig. 2

^=w4 ^H^kçt-?^ i i

§ I P r. i § â lo

sa 53535 86 86 8

3h r* oI gï ^X: :£E

\ î i ri i

Fig.4

IFig.5 Canto fremo

fe^ :£E

i =0:

f Contrepoint

^ feX m êz==E=ê

rf£y o

Fig. 6

F1 £^55c 1 ï

fcTtrr-n =CC

f

Jg^i_U- EE13 o-

3St SsT

* {S'7 Fig. 8

Fiff-IO^J> ... » _ o —* m P f I

—r;— H f

Fip-.II

(s

r r r h ^^if

6 3 4 3 5 6 7 8

m =3 8 2 3

i

—°— 6 8 7 6 678 3 3 4 5 6

X Lirr rri! ^— 1

! 1

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 93/174

19

,re

Figure

Fjg-3

ft'"rrrr-it

Fig.4

1 r rr r r I

a1 —»-j —

i

i

=££ -©- ïSa

^m m m i-rcrr^rt^-tf

Fier. 5

x:

Fig. 6

Fig. 7 Contrepoint^ S * «ï

r rr r i

rr rr t-rrVr

pCanto firmo

gP^ 3n

É"rrrrlJ JJ jFf^

Fig-. 8

1 q L<_

P |fe

^4#^2=

1 ^ifft r, i

Q 1o

|

o o,

rr| Q L „ n

=1 H

IPi j j j j i j r rTr

i~r~r~] j i J ^ *i r r i r i H* j mY r r r i

î—

16 16

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 94/174

20

Figure

Fig.2

?*•*

w£= s~~pI p 5 1

Fig.4

" Il

3 4 3 4 3 4 3

S 3^ -©- 32=S S•J

1^s

1 p p—F J | 11- p 1 o

1 e-jt

Fi g. 6^-- f

I

f fI

f P T^^EëÉff S

i 2 i 2t effet 8 9 8 9 8 S» 8

I=0= 32=

19= 32= -0=Wt

-^

ï-^Fig- 7

- J-1d- ri 1 IZj 1 d=j=J|

f S8 8 3 2 1 3 2 1

I ï 1Ote

VFig^Qû

•--r,fr,-r,rr„ gFi g. 9

35= =33 110 9 8 10 9 8 12 3

1*t^^m 3_4 6 8 9 io

PIPI'.HFig.IO

É O I 17 g~T~g~~P 1&==&s

pig. II Contrepoint

-^

S^^^9==f2==î==Q=fc p f

ï

f p ï

f-frfo 1Canto firmo

=Q

Fig\l2 Canto firmo

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 95/174

21

Figure

Fig.5j!-

crri r çp r çctr^^piFig.6-^

, F»ur i ^j J^UT j iS

Vi 5

-^

Fig. 7 Contrepoint

Ssi,

^^^fc—

-

p^TJ P

PzQz

C °

Fig. 8

•tt— ©- i£tdS: ï

I6ifi

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 96/174

22

Iï"e

«é —©g6-'*.

...

i'mre1

t^j g-—

t>

Wt=—©—-—o— ^-e n

—o—-*—H y.,, 'u —© 1—5— —n— 1 Q II

\

h ^

—O—-—©6

-136

S3O

H -H-i-i 1—5?

, ,

6

O—

-H9—i

3-—o

1 H

Fis:. 3 Fisr.4

Ficr.S

© ra—©——o O

1

® —o—-J

9 ——T5 —H

Canto rtrmo

a r* n —S rjQ © 1—®

F32=--*© F3*^

-H——HFV ^—© S

^-r—s q—

3

1

—®

r2

4

—9

5

r>

6 7

©

8

i

9 10

n—®

1

ii

—H

—Hc :

T O —H

Fig. 6rfi

Fig. 7

33= ^^ S

-* -Q- J4>: o

S 1g =©=

v-^-Fig.8

fiC n l'^T" 1 j 1

=#=o=

Canto fir.mo

&=Q= "

l M '^i-^l "I I

:©=t 1

^s t^i^i- =©= =©= S1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 97/174

23

re^

^=

Kg.»j o~

^^iig-u re

3a=E**

rt^îT

feë^^F^^Q'T^-]^^^11^^ 3X 1

Canto firmeo

ia ^f^t^h

i i

g^E^EEttVFig. 3 Canto firnio

i-€>-

1rr o

I rr

SContrepoint

O-T-Tf ^m m^-=p^#pTTFf -jS= S

S zG: 1VFig-. 4 Contrepoint

s=^ S->r-t-HB-P fxri^T^iT p if^T"! ° h

r-lS>

Canto fir-mo

^^ "^I £ ^m

É . i

'>i .. i m^ n

Fip-,5

^ g-

S^^o

I O I o — O::^O 1 & -&-0—ii

mto fianto îirmo

TF=^33=

=Q= lÉSContrepoint

4^ ÊHÉ ^t3t * W ^^ 0=Jif

I 6 I 6

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 98/174

24re

Figure

ÉteEÉE 1Fig. 2

Jig rrrir rrrr

i rrrr-sê= ^

ï Sg i r,q~ 4rct

fr

chant

g i sârrrrirjJJir

r p^=B^Fig.3

E o

SChant

^^ 1 FF=^©= ^ fr±±

^>: g jjujjJ HSjgjgl uJ©- 331 Ï g3S^=^V Q zcc *rt w^

Fi g. 4ÏSï FF^gz

f Chant

:^ UJ

|

J, i Jj|rjJJï SEContrepoint

l^fjj|JJ%r

*# ggssv

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 99/174

25

Figure

ir-tr-

r^y=^^^Chant—&- zcc

Fi& 2

Fig.3 Fi g. 4^ i

6o

SzOz 1SrT^H

* ^rnn ^--^^^p-y^-p^^p |

Q~~]|

S? 8 T 5 5 —9 8 7 6 45

ïo=—s- 32= 321 ï 33=

Fi g. 5

f>%

-pi f-H-tf

ri-&Fig.6

ï ÈÉÉ fî=Ct •>=£ =1

~o I-u -©-

ï

*6 5 6

=C£ —o —^——=*-

i te V7

- 6 7 6 7 62 & r—O-^1

Kg. 7

^- ri

rfiP nxTTWf f,t f?-:.ff.fl^fl^^Tf^rr^B

C»)^=Q= =Q=

=&. 1

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 100/174

26

rre -^

Figure S-EF-=- P

I

p p i > pTp pTr>-g

item

p*fï

P-Q-M-f * P i p r,

fi_n|

O1

O1

O -o a =o=

<4f->-—0=S 32= 32:P l f" H*^ ? 1 p # p

rf^

Fi g. aJ*L

=P=^~p-plp#eJ^^ EE £

^#^4^=tt ^ ^ff^r^ ^^fTTTfVgfcg

=g>=r-fc»[ '

1° H

ë= ome? S^Eœ 32=

i ^H"^- 2=^ -^ P32= <&---—- 33 £

Canto firmo

f g—U-a-llFig.4

^ P p l r*p 1

°Il

<*): O

mUtM 32= iO==S=

^^^s ^32

*v

* -©- s

¥ïEiFn-rErï

^^

1

1

,rig- *

i

g

32= ^^p I p

V pp=ff=

ï1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 101/174

27

lFe

Figure S?^=P jg rirr rtrët=t;

p i . ^ ^ ft%rf i -Cfp|-|ia±îï

Canto firmo

1S-

!

Q=

32= -o

— i

£ ~QI g:

32:

-—©- ïFip\2 Canto firm

ife-r--n—V—-n —© —o 9

a O9 —9—

-1 o © » Il

kè±=

tt=r=

-M-

m, m -p—p- P m m m . jiim\ f - 2-ÊHftfeTf

-1

-1

p1

• p

H

—O U

o-—91—o

^4-H £J7 4^k

—©

-i—1 ' —U»

—o F^Il

?&•'TT^-=Q =o= =32= 9~

32: «^Canto firmo

&= 32: 1o- =g=|&

1f^= P?P i gS^^^^^T^^gll^gË^^^

Fig.45 g 3 3

^=0= 32: 32: -©-5 8

-9-532:

2 8 3^=q^22:IHH

=U-4—Q-

Canto firmo3 3

32=

3-9-

33X O -©-

32=m

x-

32:32:

32= h9-

I I »1 , I

^j

Fig.6

F=8^

¥1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 102/174

28

rre

I.

Figur

ûCanto lirrao

W^C=

Rl=^ xc =Q=o

. o 30=32= i

=a==Q= -©-

=a= Π^

33=

^Fig.2

ft 1g" -6h

Canto firmo

=HS =o=

1e

F&**o=

S:FF=^

j „ O- =o= OI 0~ =*te=

1:

terni & lCanto firmo

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 103/174

29

re d*Canto f irmo

Figure

m ^m[ <T

-©- Q Qi o -Q =zp: I

B E Q 32: 33=33= =ΠS

*£= pp =ct p ±=9 m ï^ I gJ I pQ

r1 8 S

^^33=

SFig.2-^

ftr-mt Pp. pf |p (n^ =*32= 1r, - dl =p

Canto firmo

32=r o i

y-H3T—er

=5= S£

132:

ff^r °1

°1

"1

°1

°1 1 '

° \' °-T^°~r -°-ti—_ci

1 H

j-— „ n r> s (9 S ;_^ Q1

n , n r*—\\H r 1- 1 — H

Canto firmo

J-p « U © r, ^ O ? O O © ±-4 +1

T*' |t~

ë-^S—€-|-f

' J-6—0==8J ô^-^—

Pj^j j—sL^l, g H -

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 104/174

30

ï re.

Figure

(i r V r, O S. -\, - o n—=fo ~®T~ f-O -^^

J r - n q p s- 2 ans—**-&—:>-£—s-a-i-S-p-' p -P--S-H9—#-©,^-L

f p— 1:

* 1 \-J—± 1 1 _

^rr—s 5 5 k> -® ® -° -° e s—\- \1 . '-> ÏJ Fa \J " '*

Canto firmo^-p g © n

pgm © -^ — — n g—

Fig.2

L.,uJJ|r,rrl^ ifi pf„tf» i p f-ff^ #H»

f P i P I»

S FCanto firmo

331 =Q=??=o= =G=B===

U-

a

H=E o 32: JB-©-

331 =e=f- Q 32;32= 32=

ÉÉ=*g» —Fig.3

IFig.4

ippggj 'i r:,

w s

i ^rrrnrrrrirr

2= m m

% my-

iff=©==©=

SCanto firmo^ g =Q= 1 S*

C—e- =û=

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 105/174

Figure

/'g-

wf. ,rî], p^ itt' pTf jj gjÉ ^i r I if^r^Tr*=BCanto lirmo

\1=& XcbQ ' -Q- =£2r S I :& S

fe:££^^ 1&-

16 16

V

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 106/174

IVe

Figure

ie=x

wï^=p1 g -©- =0=

izen

te-

m *£fai (|: p | p I

2=ë?f^MM^-i^

3=qg p r \? f 1 p.r-

c.f

*v

3X

Fi s, 2

£ fqpp I2 3

=CC 1 ÏI=22=

^^95pi e & H r p 1 p r=©- ^^~

Fig-3 c.f.

£1 =^fe r>-=p=g= IO:

r^T^ 1^ ^—j-^-p-j p p

I r^g^ £; p 1 p

>'• H' l>fM r.ii-g-W Ses ^^

^a.

I ^

Fig.4

=Q=

^^ rN^épi p 1 p p rnrp 1

o-£=^ £ p p&

*W>1 I 1 =0= 1

4s2 6

U; P F=g1^^1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 107/174

oo

ire

Figure

y

^I^Tf^t^ =P=g: -&-4P- «É3Canto fiFmo

1 321

S 32:=0=

y O-

Fip\2 C.f

Ëm2=

1 pi

r cj" r ri

r r Pi

r i

j

i

rcrr2p st

p ï S ^^ 32= ^2=33= *TFig.S• , o

I

Fi g. 4

o [? ij g ' =32=

« £Canto firmo

fa; - pTp r- 1 prorf ir g i

r ^ sWvf

ç.f. mm ==i=q^F*==rcrrP=CS= gï^P 1J-

$mw mm

^=p=fr r pr rf-^-U-J f-'Tp

1 ^f=tf=w—» ^---=s=

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 108/174

34

re ÉSï^ P „ I P n-f-T^rnrjT^r^r-f \\> ^uu^

lgUTÉ

$7fffifrrrmTr^ffffrr'rri^ r HrrrJirr'JJ |JJJ

f^^^I!E ? Polo 335=02:

r- p7p pi

po o 5^pup

Canto iirnio

a i i i=Q=

g i o sFi g-. 2

32=3:

I SCanto firmo

1 1"t

?g-3m ii gFig.4 Fig:5 Contrepoint

m 4' p i

c h p p i r~ëf

5 6 8

PrQr

i

Canto Tirmo

6 3 *&Canto firmo

^ 1 ? 1 3^ =5= =22

Xanto tirmo

-*-

f* p-p

1

1- r i

'h

Fig.6

^'"rrrirrrr i

r P

I6l6

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 109/174

35

Tre

Fig-urcfcd-i i irrirr-^Be i? £&*» ^ fe* S

Canto firmo

^-<h—6»P^fXFig.2 Contpoint

o Ir>

1

^@ O I o~ o i g ï§^ =©=

iCanto firmo

3E ^ zQ=O '

&

Fig.3 Canto firmo^V=fT

Contrepoint

r,i

; jrrrirrrrirrrri JJU^^ 1* m . _ i-pl»!*^

r+r r r r i r r r r-

Fi g. 4p 1 p

JiiJJI ,hi

r i rJ

p i

- JrPF^ ^

rrfrirrrn " il fe

Canto firmo

mv-

éhèé i=FF ^ ^1Fig\5 Canto firmo

WM zzx

* S ^m V-A-r, O WSP =o=

«<

rf^

VFig. S

b ol o xc ï js£+f"-f=F

ff

-.ifipp i ^FACanto fi rmo

fffr^Tprr^i=r^

i£fc-0=z±T ^

I6l6

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 110/174

36Canto firmo

Iïe ^FlgUre

lï=&

oi o

-©-

Q .

-«-.

o32i 1

=©= -Q_ dÈ& 1

te =©==© O I O -Q =33=Oz S

Fi g. 2

i i r1 *. —o —o——o —© —o——¥~r> n—-H

U-*-'—e e

Canto

—O

—ri

—©

© —o —© —ff

S 'J

1

-H

—-=|-ii © 2

^-7'

—o —°

—o

- Q

—©

Q

n—

1—©-—H

-M—-^—n n— —o—KJ o O -H

Fig. 3 canto firmo

è-rh—o——© —°——&~\—ô Oi—©— ©——o

—1 © —r? —q—H

—© - +i —n——© —o— © 5 ô r O

—2 H

— If

kh * -

w H

Fig-. 4 Canto firmo

ify J. - I o Ire

i

< F=ë^ 32= i

i ïQ=lEEtt

§Fio- 5 Canto firmo*^° . o— ^m

m ii . i ri i

-Pir.i #=g *

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 111/174

•re

Fl£ure w^pi n'^-rm h " i p »

57

32z

9 6 9 10 7 io 4 6

fex-

,-l ir if

4, 6

13X==ê

IJ j M l

- Pf#f=t

^

B«^Fig.2

t J ^ I |Ë 1 ^"llTrft^-^-^tT^i pH p Q-

%=4 6 il 10 9 S 9 8 mauvais 9 8

mm s -fit

-ô1 g

rf^-g fe£ i g"ICp llu |' l' IBge^ s^ 3==a=

i

6 76 76 67676*'' 4 #

!ft

i 1 ,-, n - 1 1 1 1Ë--0

1

Q^rr^4 3

Sy- Fig:.3

p^ p=g> s ZQZ

w—ç

2 r 2 i mauvais n 12 II 12

«P Il"

II'*H9 O- :Q= 1 m v=4

"*

^fM I 1 1 PÉ

ff f10 9 10 9 10 5 6 7-8

9> g 11 g fYptfp 1 P ~F |"T F jr P y | ?

m| p ||~^y^^

4 5

g^-

s33: =£o=

f4 5 4 5

fl-

p |p tfp

| g [j

_ gpÈg tfp F^'lfg

2 . 3 2 3 2 3p-fy P~T~P PP5^X

rt- Zî&éi i» 1 p

pimn32:

ff S

=t^

£2 3ff

p-f-J-a-B- ^ ? £ « 1-T1

ïig.5.

^-c ,1J j i-f+-*J P I

j rTT r p 1 111

16 16

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 112/174

38

rre é-Fio-.2

Figure^a^jEW £ wm

m ZQZ éà^-3-I

s«î -o ,11,1 .. jij '-'tTp

"r

1 o—p 1 P IO P P p p

ï

lurj

Qp

|

p po

— PÉP -&-T>

1ïpNf^rtF^r

-p i p =^ 1p=±

J 1^ 3

ô--g-nH» *=S=#

p^t^tt

Fi g.4 Fi^ jg^q»s-*S PfPP

3

ffi^ ÏC?\'nH'jU-3tt SE^ff-C-ift-lt

-a £*^lr —-^

Fig-.7

3^li&ç

1 —1

"S7

retardement

-^hf-rrw^ *-

Fig.IO

ê HS>-I1 p 1w

^S

g ï P a * w

Fi g. II

4V= ^pm^gÉËËp-lMW » 1 &

3E

^ê=p

^=J=f^^

SFig.l2

o1

p p1

e -pi

Q—-^— P1 p p f} ï' p rj ï >) —

——# r r p

^ - 1 — 1" • \'~

_i_»—

*vtpi 1

1

\6\6

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 113/174

39

Figure^^m f^nP J-t^rfFigr.2

=»±

w&v ffnppirfipf

19- ^n- if

#

y-*^-*

l^fffî ÊÉÉp*é-Q-ë

Fig.3rF^cp^p: I 5 W1

gj&jCeHF

l^fffff 1 ^s

Pip^r-4^- w

ws ï* 1 É \ r>*W \ ? W":i i - I o =r=o=

Fig.5

^rfpti'Ni'Mpnr i rrr«i b t>

|

i,

rrfrfrrf ii'pT"

béé r r *-u T|Tr i'ir^

^jJJirTffeA^ s^.fiftfVn'rrti^rrrr i jgb

pj^i

?Fig.10

gg h—-, _ m fe^É fea . j»:

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 114/174

40

Fig.2

S m sFlS'3

Jr |#>m «4: 3t:

^F^^ *i* &z -W1

^ii<m <rf ^- eJ ! p P 1 i^ s

é ^ F-f-M-**

Fig.4

É* i

fr r,j^ HBf

gîrfJ^T^fef^ E^ i sââ-*

Ê ?Fig-5 Contra Sujet

VFi g-. 6 Su; et

^_rr r r I r LTh-^-fr *< tilr-HHT|SPP g—

p-

<4t- J J J J 1 1 | U-}-i-±i4 Si

U i P o

£p# I p p

1

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 115/174

41re

Figure

4 3 45 47 4 3 7 6 7 4—3 4 #

P^74 4 5 Sna P2=

J P i

Fig. 2 contre Sujet

n=^dt

ff

fl

(j: J J J J |—-*—-| f p r ^=5 s I=*

Suïet 545 6 7 65 4432 3 7 6 5 4432 3765 443 j* 3 2 5

rtrrn " ir rr r

ïQ-

g <!:rr

5 6 5 4 3 4 ^^ 6 7 8 7 3 4 5 6678 73 4 5 6678 787

m* p 1

o1 f p r r-1 P r P 1

^^fjContre Sujet renverse

Kg. 3 Fig-,4 Contre Sujet

Fig. 5 Contre Sujet

3HE j r 1 1•

—Eri r • rr r^rr—rcrî^Eisujet 5 _6 5 6 7 87 6

fi=(E £T? irfrf— g r icfcr

5 4 543234^^ ^^ ÈsÉ H? J *jl

^

a * mrenverse

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 116/174

42

r re

Figure ^_

Contre Sujet mSujet

partie ajoutée

i^S w=&. M ^K&H ^jiïiï jr^l jj

JL2_Ai » « s sa^ j ^.a-— n,ii>n

p^r-rH1-^i^f^^f^^

Sujet

partie, ajoutée

Contre Sujet

renverse

te S ^g^ffl^^Hfp^

p˱t*=* gg^gg q "i 4 Off^"

'' jj.j jjt

Fi.s;

2 éssÈsujet

partie ajoutée

Contre Sujet

Fig.3Contre Sujet

renverse

S^H«-fr

m PPpgzjSfi—

Eij^JL

m Gz ^^£gE^-r^zr^

^f

iTBZl m

partie ajoutée

Sujet transp.

pïrL_i_[LLr^^sp=gga=^jScs=it fefeÊ

*- -Si

Êïï Ê Pi^tfflFg^P -&--LJLQ-

^i-nT^pjffli3X

i'i rrf i"

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 117/174

re

FigureSujet

Contre Sujet

Fig.2

3: E-H-t^f llÉÉS

M-=-m=ëe£j i"

i i'r ri p

g p :-S

^Sï s £g=aga

^ Contre Sujet,

e=R ^SPf^^ .

1 j i

«J .i i

mu§ i

^^ ^^e—

aiFig.3

Contre Sujet

Sujet p

i^ rr^

r ri r i

•"rr i=pps=f

ë=£ i8 6 54, 6 7 86 34

, ~â7W? 5 8 5 6

U=5F=^ xp

Contre Sujet

renverse

Fi g. 4

3587 5 4 35 87 8 6 3 6 5

rf^3z^ rr'rhrr n P

. _&a/ b

tt

I h£S

^ri r r

f- 4

r ri r r

o=&

fHHa o

Fi g. 5

43

S 1

^H <: - a jj |

JJk^jpa=p^^-yrpf | | I | I l

sf P u

I B 1

pin^~ii

^Contre Suiet _..

renverse g! giÉiE§ffeÉ£Ë^l^ifa;

I6i6

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 118/174

44

re

Fig-ure fp^pP . W mm rr-f^Trrrf iî==Nf

m r çj'i i

" rrtf- mr'

^^i

^s~

fe f=Er"", i» •* g.

-j-

ïFig\2

#—r — l-p *-* Sa p-f

° T Ï-F rrrrn oII

pPF- m ni i p r r i i g f-f_l

"'j^*

—i "

—r 1" r <» "T ' f P ? » 1* »• T 1* l" i ? ( ?—Tl*-S

i—i—i **j—\——H

, ilJ*=H=*= ::£=^-^^^=^^iL^^z^

=S=d^ff——© ° Il

ÏS É *& ï^ XC

Fi g.4

i

=Sfc

É* **s ri

*iE

F^^^^-^1-FJi^ l- r^'l - UV'r'l-ff^^^ ^F 1 g- 5

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 119/174

45Figure. I

re

-©-%- 2 Fip-.3

#

I:££

^ ^THTir

t^ttMQ^fg *^=f gE ^^ w^ CE

j^^g^E^£» y<irJJj|r[fcr|r^rr^-t

*F=

sujet

ContreSujet

âFi g. 4

gDUZJ^32

i ^'M'<irs^I34 681546875 52746875 J2346875 h-|'4 687^ j

Hfef-fff^ ^'^IJjJJl^^i^j^UfJH^ J 'Jj^-1-* i

renverse *»/! ËrEJEEEg^ i± É=3= r~o" \o o R? i—e ltf"1~»

grî

Fig. 10

r F r ' r* P

=b=

6 5 6 5 6 5 renverse 6J7 6 7 6

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 120/174

46

re ^Figure £

^Fig.2^

3$=

6 5 6, 6 < 6 — 6

a=s

3pVrTr^ ? e

a-y^-t-a-PS-S,

f ÏPÎ

1

7 6 76ICT

I

«jet 16 7 (f 6 7 ^6

j »n p p- |jfo n

6 7 6/

6 7 6e

erenverse T

renverse

Fis;,4

i±? rf wp- ;^l,. ^gyg.5 6

n-y r invr lr tf

r il

ft-mr n>r ify^n4

£*&£p=p=p »4p|^

| g g r [ l^r'tf=

6 9 8 6/> 9 3 6* 676 676 6 2

P^PPP If^^-1—

-f4fM S

renversev3 4 6^34 éL^5 6 ' 6 < 6

^" nrr-^Tr fr*

rn >>i: - rTr*r^'rTr r |

f,

r

^LP g I f » F 23= ^

Fig. S

5& ^P **i,\. Iggw->—fe rri

p° 11

SFS^E ŒPi

renversement

fig-

pi 1Fia-. 8

##TO^iï

s 3 6 5' 6 f3_L6

3 4 5 6 g

Iuy

1 r r r èrTTl^^r P ' r c/ g

ia p

—mc/rtf^

^enverse 78 763 7

3

m H£^?#

renverse - 1 51

rn?i> g i >Qisn*

Ë£»yqg S Fig-. 10

ra

i^î= ^^ ^

5 6 7 8 10 5 6

^ i" Cf i ri' r r^^ 35=^=ê ï =HO =hB

renverse

yj-PlpT ferrrir|

,|

rrfft^=H=

fetfatf :

-H^

I6I6

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 121/174

Fijr. 247

re —

Figure ic <• d çc g r 1 r i r ppHËi

g-

p-^+l^TT

renverse renverse

jJ Ju

g r'rp r'r J jl I B yH^^ £=d

* O i P feEÊê I* - p I p pi" »rnr p F=P==P=?

S coy o-

-©-aï: 1

g^^TOl s êI P M- ÉÉjÉlI I

o II

Fig.3

,#i>i r, p i^ pmpr i

f r*rr ,

ï.,i|. rr rirr^ 3=Zi

* 1 ° Io M2:3E

renverse

ÉPi É i-i «J |i>|>-a-^LU|pjj|k.!'|Pr«n g §^J==tfct=d

Fig.4^ Jig-*r

rnp rTr^-rjp^-»

^T" i-P i

r rfJPP?EEE* S

«Irenverse

wJJ.II.JJ^J ël =a= Si S

E é =B^

S:pc 3fc

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 122/174

48

Ife

y.

?)" p =

^-<-f-f-^. .0 ê

-g

rnrM-rr ^igure

» H' »

il &pi- rr i

Hiip^^

renverse

•>'!" |'M" jÉÉÉ 1i* p p g^

Fig.2*4

PFig-. 3

&zFjg.4-É»—

V. g P ^rrirrrrrr3S£ P : g Q r #*S± ^Œ

g P,

Q;^-(|r-Q—^~st 1 q r j.ii *t aRF^

gig p p ~^~~f *r*# s & ^rfftwfrffr VFi g. 5 Figvtf

te *. . o

* a orfrrrtTT i d g

i^a î1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 123/174

45

Figure

PfmW t 3E w^

Fig.2

i-,—Q-

â p rj 1?PTM g r

rrripi=^

Jt^fTF^iiJrr ° iE i: Q r

^^-f^ 3i

^i^P

JU" [.pj^r^CÙ^Fffp * P£-WP¥

2t ^p~rri"[T^<.|.f irfnYpp]» 1 1 r^

Fig. 3ïp~p- nrr-

_&. (b) tf iciM-prrrrn r-ff'- 1

"r gj -gS a

Cantus firtnus

-Q- Q~3£ rcn

feg(b) le)^Ni^I r P

rrrriicrr pê=^^^

£ §£=e

(0r*rrff

p—g-Cb) (b)

I

|

-T l'j l -J-^p p f »

Cantus firmus

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 124/174

^N

50

wJ2_ o d

32: S si

^pi

(a)

-p~~g" y ,_ o

^*

h9- J-U J J J F=RS^ sqe B I

!'-«-

g^P

^mm

(s)

<> mm JÉÉÉÉI 1 I]—UrUL4J ^?wre

Figurei^ =CE ^pg#-—

£

^j gg| Q o #p ges 32:_b_J^L

É

ff

3P==i= O °

^Mk—»- -O o ISP

^^ 39=j jjJprn r ff O

s

s

p p *p P f=^

a

rffc 35=

-p-^^TTn^

p ttp -fi»

y—e-

l'UJ^rr If P o

Io- ^~ :^=F

te rrj É °

volti

-©- j*l a.

^T

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 125/174

SI

m -& ô =C£

M32:

(4)°

[-

1

<t i r r rp- r i

f^f2=

Wi M J J |_p«

gSLslw=a=^

a } : ,ceJ

p <- r r r r* E* >*

|

» P e—rrirrrrr

Qû<~ mÊéÊmm^MmMi

faË=É m

r | rff|

f fr*

* a ïr r r r «r r i

=H t

-i* rr'^ i: *

i: ' g rr i

fp r rrs * S^E

re imit: simple Fig-2

Figure g g fj

|» 1 j J J i \ "11 oj f

1 jjT TT 1 | Il || p~fl

imit: stricteB=P

FiSiAfUuJ 1 d J i j U 1 J 11 -^-f j ^ èy^ m

pg. 4« 1---—o ,J

—f T- ->- R p. _ ., — mIP T°

i P p i

a=p=F—H--H

y, c -rï-

1

-? P 1 r, t-^t '1 m m •-T

V

K-f——^1» p

-P—> m p • _

s\ • —p-f-

M -H

ific -1 1— *

r+fffff^^ u- rr" -4-1 -H

P^ -e-H9—ta

' O

m m1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 126/174

52

Figuré

Fig.3

simple irait: à l'inverse

stricte irait: à l'inverse

fgm—;:S=F '

f n p- ZQZ ^mFi E-4 k . %-§u I rH-f

&=qa dfcef'r i»p r

%-5 k s

pi

p r-p'i #*

(;

rrN-^3

Pp—

Fig.g k %ç=$jj 1

Jj~T3TTT^ Eir ;" H " °lj J J3

g=fr s ïgg-7

g=p £ê fntpL^ hf t> ' r r-p ïg

p - B I i,p g i p r&a ^ ^^

Fig.8 %

fî<: l'fii ,1. Jii P f 1P r i^rp lp^JT-TJ

j jI" C-C-r l r ï' ill

gj' liTI'

M

o o

m'tjmrv^^

Fig.9 k % Fig.IO k

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 127/174

53re

Figuré Lpc:%

*-[-, u\^l*f\f-m-f]

I B »p P2= 32:

WfmI P I P P I P P 1 P

STTTTlTTTrj

«UJirr r Mrr r Hp rH^rrrrir-rr* i p p^^3 jË_ _a=gzg^fe^

i JjJJiJJl J Jm P== g g i î*q=2 ^J s

j- Jj ji j ji

[».)Y1

51

i1

1i

11 j '£

ji

p «pl

'^e

Ë^°i P*n ^

r° i- pip-'nfrPTh'Pi °

i

'<ri

r ° în \n>

nL- 1—' MJ—M—!— - J ' '

U ,, I , 1 1 1°

1 p' r 1

a i p 1 . p 1 p -»f 1 f ... p < pjmh *"

.BfAJ 1; 1 1 =_i£i i- 1 [ 11

, 1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 128/174

54

iTe

Figure EEE3EÏJk. Ê w~w =©==#

ff-H^ 1 j J1

1* P l*p ['"fepEfwt -©

_Q_Fi g. 2 a 5.

rrrrirnr M-JL^r-rr-F'i f r r p PC^

f ^yFr

i pkt^4|^iof. 3 a 4 ^~-n «

ifpiPT i rr i F-rirr MU-

Fig.4

feâ ï

»â=m &—ï & m_m ^ *œ ï

* S ? O

p p|tp t^

*£«^ ï- rr i

f r, r -m

s

rnn ïp==^é j \ n -p

-P-rr-f»

M^32"

S2:

'> —3,i»

«f £

fr* i-'iiJ ^œs^ ~t6~

7 « g «^ T j

».Q- O • g g P •

r r ï» f g ï-

I Éf |; m

à m^gEjE HTrirTirre

P é ê=E^ri-^-t m

ter n'Tirri4-^-s«m

ï

1

yoi

oin -, cfa

rfTTirrpii'HHfr-pp1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 129/174

55

zre

Figu^=^= rp"i Q- à o i .&m p i p

^w i iÉHip

Hi: I I p I'

a i: p =F=F^

p m nrrr *?

^ -©-

Fig.232:

rp—TP" p • p

P ir Tirrr

32: r*n Pf>"PP_K==P

s3E

wSE3

o P" . o

iÉHE 3^

ÉP= ^-Q—rtv—& 73 ^P ÏE^Ï

p—& Ê H ^s 32:

"p p'

Fig.4ÉÉÉ Iêé!5: S

s

s:ï*

m -CeP m

I m^m *

p m Pp TP p p m pm2: ÏEE£

rrym o^P- 9 ;

4î rj - |j ?g, P- *

ÉuTri p

~

g éê

^tp

ÊÉÉIJf£

ff

nrrrcri "^£fe rfrrr i

»g§||

4^fi i

o if^rri' 1

i tfifCrrrir i

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 130/174

56jre

Figure PS feEJ 2=3^

gPr r 1 rT-l J J

fe ¥ ,1 J |,i

.i ij

iJ j |JJJ

P P?2==p:

W^^3

ms

i

IT | 11 |'Tp | 1|>p

^^ 1 -I M..i

fe£ 4MM jjjg

^ i

g^ é=i=è *xuji i r j

r i r p 11'

r

s =*=*

ï

J'^JIJ j J4

^^ppP^^ O" tZ3&==Xt

£=ë—&

-î—I» pq*

? i g ^N^fH^Pppij :ê=ê

(J J?J J F^ ÈzrJ^Bg

«p i p p 1 1

» r p , -r r^"r i J f i f p^Te p i p

p

g fe^^ p p p *

P=ËP

»-i' ,nj j-j-4 .i i- jj_<) j^J J j jjj j ji^ i

1

ir .u

f^m zdz m z£t m1616

wf

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 131/174

57

Fi g. 2

#—

trrrrrrr^ir.L^BSff P^Pê

^^ =o=

ÏP d^=m ê ^

s i p^o

: r ,f FTrri r rH J Jm = h •lFe

u 1 pi L.1 1J I 1 4 j g * • g I o II Figure

^,1 i le) J jo |

^ 331

^ :a= I

jjjn f

l ! |. i^^Sc s J ^ ^^

S P^ znr2

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 132/174

58

Double Canon a 4

*^=*E 32: 3^ EU

b'

1tfQ

, g PIP p

SE a—a

Po i p g

S=az

*a: rx

P

=CC

ftI o ?âê i m i , p

f

ï i l£l g iprfi * ifrrrr i

r t©==©

k

^33=

ÉIé gppgp

a^ I"

1 1 | I i| P P I P i

g.

i—r^if-^w pirrH ° ir -1 i-r

y.ri»-

f

^rrpîrrm JJ ^ ffffrffif=£#!#

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 133/174

59

W

&

:^s-1 *r I É I ir'P i P ¥

k

jj i r rffir»rrri- i i> a:

*Éy I I

»

?132: -e- -ci | d-jKJ | a : g -p-»i

H Fff^ »

pjJJUrtririf ^

im . a

P^ fe^35: EU

y—&•n

32: É rrrnfT

^sm . a

33=32:

S =32

r' r' i iP P iP--rO I P i=H

ê 2=32 f 'f|f f |fip- ri

t• * 32:

O

m é m ^Oz wmrf'V p |p-r i ^

? f I or '

r1 *'-}

o

1 5 1

ù o

16\6

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 134/174

60

Sfefeâ o i a mm '"' f

rip pif Ti ° .ii"rn' rr'FP^ fe—

Q- zfflc

P P I Q-r

I » I^Tif p tp- a j i | P .

riU4

gg ri ri*) j \T 't\ ' m np rr'rr i'

1 - 1 1=a

ÉË£q.a

g fir^^i »i

\ *p -I l

SS.l .

Er^+— rfrn«*1 l mÉg

I ip- np r rU^q. a

1 ° 1 » lf^

P^F S ir rirfrri 1 "i

°i

t.c

S.l

t.c

u . c

s nrrrnrrrrirrrri I 1 i 1 I i

16*6

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 135/174

61

Pf

Ê 1^r-M"

y p & p |p *p ,^=

*-p—p-

p I

p »p

^F=n=

ï

p=i ê p ê 1

9: P tffr

Ire

Figure

?

^^^ 1 o 1 p

:£= 1 p»r 1 g

#35= ï

*£^tfM Ê£^ 1» Q P I Etl^f^tj-Mi

s ^ ri rrrin-Ly^LjiA^! p~p~rjj .in

Fie.2ig

p=N=f^S m ~mms

^Mi4=j= f f 1 p p-r^ e=P ^PfFig.3

"

P 1 If f~T I P P I ^=f=t

r, r 1 p i'n

1 1 1 r1

i

nnJU-j.

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 136/174

62

Réponse

Figure

Fig.4 a. 8.

^•.itftrlït+çlVullJTtthA j|j ^:j,iJj'|J.Jj.jij||

Fig.5 a. Fig-<? à 96

Fig-7 a 36.

o:=g=3= -

—©-

^331

ï o-*1

fesFie-. 8 AU?ti- -f~\ t

^qgJT^j- 1 m^; iftffe^ p> i nrr<jic2acf i cur.ijr s

EWrg r iri

/:r-//i^n i

rl^ir^pn^£3firvM;

i

r

-'1 1^

j^iffirrririri^

^Fig. 10

EH Pf ri P !

rr'^J^aijJjlj iilujJl^^^ttJb^1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 137/174

63

ire

Figura i

3E

3^^

10=rQL ÏE*

P (( | =Mq

fefeê •pp ^

^^=p=

gg£ =

PI pPÉ^ a=^

f O I ri

U O É1ÉÉ »l grririi'TjHJ^

lr j

w HTo

I om

ïc^t^^ilm

ïpI» oô

p=fr s^P^PF oi«p. P i P»p,»iIQ. i =SS

^fHm-i-imr-rirnYJJipfff ^=qg Si

iftTT^ f MFi'

1 g I j Io

,1 t^i

7,i 1 1 g rrr^n

i - i

P p i p i-

^r^f-rr

-4^^-H^1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 138/174

64

re

FlgU re W

,. O I P~ê '

r i p ? i

*

r r P i P p 1 [ p p i

p~yp~

e j=ff=r= p^ ëé 32:

is

S=££

fi-

a' [' r É :P=*W

S

=ff=rr f-nrrirrr^ =o=^

ttTTTT- É ^gw fea3^E^^

mW ^efc sfet zzah 3Œ

fti-E-

1 ["riprri » i» i.iiH ce fi=H

j

HfY*rnr^n

k,

"-

r i r~r ift ¥=P P faa i Pi

° M r

nm

kP I Q

I"

I I" -UJ3-I1.

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 139/174

65

I*'e

Figure WW

bzOz

rj \

g P O If rrrrp-p =0=77-

*n -©- ? pci I pi-F-friPp-ip- '

ï >r pi ni

o i 5 g> ig rxr p^p-

a c

l ... I j <!

•*>ro=s= Bt =Qz

i = ? i p p i— zn

P-&4P f Iff

ËË Ë^=E^^I cl

| o 1 j ci 1 g ci 1 j I 1 J «^.£.

iàiÉiË ê=±z-é=& =#&ff

9: a i,iTiTp|bo

i

r r&=p N^i—

p- ni o

ê=F #o

33c 33= SXX g=® d&:

S=B-I rr arp i ° i p P

mm_Q_ Ê=ia

E B*I=in

j' :

.. i-

i r II li-piNlJi^j-l+iiS

itI

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 140/174

66

I Mgtegfetea p-j pT'tppfi o i? P tfp Q

F^ ?

tts; «P P f I P Pnmpe . 'ri

S

s r'ip ''p i4J ^JJij rrp rr

MI » Q gjgp

s '

r# p*tp

êraa"iPTI^'P ^&W a* ^ «*

S

^ip^yprif p ^fTp p-g r i o ter~Ep~YnrJ "

pT

Sm m*—tr «sa

*fsP^P wmO ^Ctrrg :

,1 j11 p 1 1 ^—r-—j#^ i|ll

r ia ^^jppp

e-ï-

f^rrht.U 1pif # sm

^ -1 jj dftd on

• ri'ir'Trr p ^^^

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 141/174

61. S

re

Figure

*^^ :ee =cc »-xn Qz

Ci «OÉ SlÉ g^g1

^ c=Q=

=o= o g :©=

^°r H a rrrr 1 ' 1 f 'rrr'rr n 1

'

" • f

J w o :

<-rrr p•

f 1 p p ° ~1~P*p °'I

Hi l

y?

sio o

fr^ s

tf^-rrrrr^ 1|O- w

Fig:. 2à m*&

p i p p-«Q 1 jJi ^ ^Jt=^p=sf

^

* *w é rp f

32= J ir-rrr £ 4*

^n=Gfc==±**i

Si

jfft»J ^I 1 ° F— ''

Il

j ,1,|| jjjj_a.4_^=u:

IfiTfi

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 142/174

6'

re

FlgUreme

c ^az ••

? î\î ° f

S1a premier Sujet

>P o

^P^ -O Q . i P o P 1 Ptfp-^" P

iSecond Sujet

II ist i==§i=Q=

-»- #— 32=O O «—P Q :g=ê= ^^

i>p Q| p o i?p

1 P f*•

\f po • g

s ^ *

p* l=Êlëp

K o ni' p ^ o tto =Q= =--—g"IQ g

nP Q »-^ ^ g= *=ê

m

g #o q [' j .ii " i^ J irjÉpi?

K. troisième Sujet

i

ftP <Ul ° JJJ J lrrff^ a#£^ ?

troisième Sujet

-P i . » p

16 16

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 143/174

69

:Q= ? g • *u. vO I p ô1

,1 u-r ^ jJ ^p o psw p i rr ?=s

^ 33=P p r,

Pirrrrrri" ^^ps^p

^ J i j j !

s n i nr--rrf

32: P=g mz

w

£^ ^^

P a it PI

*T=h—tM4'-f I

'' ^^£

«a-»

ui f+ff-H ^^

I f> l 6

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 144/174

70

Figure

3Ï^ ^UTo-

rj I Q I zpï

SSE ."j H-JJ ^ £

=0=

es

ï

fpsg

g ° M ri loJJljJJ^lO'^JTj g= g - ::Q=::; :::F^ S: a o I

S j rJ lel-JllJjJJlQ-^Lj.cl 1o I d ' o 1

Fig. 2-©•

« fce É Sï^ W=0-

£

I â ê ^m

Ht ri 8r

rrfrrrri p P ^ fcg ê

I

Q,l PI

bp= ^iê fe§ =0: SiKg. 3

<!JjliJjJlffl4 ims

3=0F*# ttrr

j jN JJUJjJjpJJ+tMfU i=© S

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 145/174

71

lEih=&m Do-n;

t~frr r i *^ r fyr^ïjj- m

§mno - - bis nobis pa

-©-

cem

ÉE rZE =^M^=X

Do — na no — bis nobis pa

* IE =o=

Do — na

jgjE

o o F 6#P g—y-

£ rsz

f do — na no_ bis pa cem do na no bis

? g§ > p| g §

-i

Mr

»em do-na no-bis pa

£ ,rrr rrrrivr?•

rrVr'if-

no b îs

gnobis pa cem

r^ r rr r rirrP •

r P-©-

do na no -— bis no-bispa —

fn «,, rr p f ^J=^ £*g=g

dona nobis pa — cem

f- rfTrrf m— cem do na no — bis pa cem

I

do na

I É O? P PP *p g £pfc*0 Pdo na no_bis pa cem dona no bis

SM f p ^fem

g^

o-na no — bis

do na no bis pa

*£j frrfrrr

i ^ _f CLiszri*:d=±no bis nobis pa cem do — na ao~_ bis

^F£ 4rtWPi-^i j r

i

r r-T—£Ê=mpa cem ifiifi do_na no bis pn

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 146/174

72

Wécem do.na nobia nobis pa cem pa cem

ièê ^s s im pip #p

do na nob*— -^t

pa _ cem do nanobispa cem cem

* J-i'Ji J JJJ^ p - gp _m- 3=Pg^o bis pa _.cem do na nobis pa cem cem

| j f • rp | g =¥frî iÉ^I qs=

* « o rEC

cem do na nobis pa cem pî cem

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 147/174

73

f dT

9 • p

u » p te r ë ifr I •'rf'fi i ^ —te

no bis

3SÉ£ p^ »

bis pa cem do na do _ na • no — b îs

m=&

a.j j j

. a fï 3^ rrrr r,r.r

do_na no _ bis pa — cem dona no— bis pa —

f rjjjjj.i u

,r rrrrpcem

f^^r.f i r r r rrn ipr rhpona np bis pa

H'P-rrfrri

PTrrffi'

T*

zQz

r r pa > ~ cem

^m grr^-^fr cem do na no

5g£ j , j jig r ï ffesEEf

«ido — na no bis dona no-bis pa_cem

É W^ff=Wi r ? » r , ? ? P i j s

f^?==^

— cem dona nobis pa_cem no bis pa

U ! T-îA o o i o • f p v f^r^T3=c

gdona nobis pa cem do na no bis p

SÉ*i rttS 1F—fi fl"rf9-

bis dona nobis pa , cem dona no'_ bis p

^^W S -e- :û:

dona nobis pa

f m Ù

g

O g -j-j-^

^* I» J!

ifg*3fc=*=cem dona nobis pa cem dona nobis pa cem dona nobis pa-cem

a* ÉlÉÉ ÊÊM11 P r rrfr^ | jhHI=j=y^g

cem

n r r r

f

*^=fW?

dona nobis pa_cem donanobi3 pa.cem dorancbis

i* *

•ft> g. i

cem dona nobis pa cem dona nobis pa_cem

cem16 I 6

dona nobis pa -cen- donanobis

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 148/174

7**

LjJL

pa_cem dona nabis pa cem dona no-bis p cem

^m^rç p EfEE^ p=e i p=*dona nobis pa_c'em dona nobis pa_cem dona nobispa cem

*F*^=^ ï.1 r e r:l'-fpa _$cem dona nobispa cem

lï"e

||^3E

Fio-ure Allegro viyace

:©:

1° sujet

^Q IO

Q <

I°Suiet

ir

rr n r_r r Ti* r rj» rr

2°Sujet

^ f r.r3Vsujet

iù—

r f- 1 r r r'T|*r r_rr ri r

IV Sujet 2? Sujet

^5-Suj,

ërnrcjrr'r^P « m<J é

2? Sujet

w-f-wf | \

f frir r vrrf^-m

r r r i r r r " r q^te é=è

I?Su).

g p xdfc£Ê fer ÊÉi*^~ IVSui

:^^ ri

rrrf ir'rrrnî ' r ip_crl

f-r|C^1616

a

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 149/174

rp r» Qz pcq»w £H^ 75

3- Su;,

rj j Ji JJ j "h^hQjJirrP^g -*-=-

2.Sui

J Q ~ ÉlÉ ^^*=g

1 1 ÉÉ if

I.Suj.

tr r.f •

r i»r^i J ^j' JiJ 'j

2.Sui.

S i * m m_ zmé?Sui

•yfl f?f..r

«rrr'fJr ^r 'r r*

r

J J

ér p»

^4UZL

P iJWi'^i^m*ÉÉïÉÉht gs^

s-g- .

f , *

r*r r i rf

3-suf:

éêê j.

?5 Suj,

JJJJhJJJl^J 'i^U ' J»

a=2.Sui

if g r itfp *

rrTrifi'if.gjp

sE Ê^E T •- r i r r«Vr TTsûî i5.Su]

£Ée ^^ § mmmâ ééép.Suj.

^jjiJjjJiJj^trrf irri'Tr^dte mnÉna

/S- ,

^f'-l i=élÊI£r- i I if fTif iË^^^f37Sûj~

^ m^?nrP-T±^^^ Jj1lU=*2rsuj ifii «

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 150/174

76

vu—\——rpPrt\ p f iflgtffis^aapfiffpfc^ fgrf^

»p r.r i

' rf.rir fi ^-C—J: =fcp 3S» grr T

r

* -f . fr

1ni s

*.suj

r-ffP Ur-f^ff^ il ^rrtt

rirtf

rr r i*rrrr2.su]. I.su;

ffF£ rVrlN J J|j -^l ^n rrrr 2.Sui

rf^-rf^^T# p 1 f c~ =Èg== I

^¥^ 3 ^ J i ÉÉ r eP i^3?- Su]

U P frfril' rl^i «.y i

?-BT^fT. Suj

g fprTiP É p i p^=ï-^^mm > i p g ê ^^ HÊirrrri

±± f nlJjUP S r i* I i» r p=^=*

BT?rf ir'rrrifr r

"

i > fr'*r i r r r r

irrrr.ifrr"7^^

sP

â=^#u

1

1i

ç

r rr

'

r

^#jm1616

mm

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 151/174

j!

r rfr i r"riggpi ^^ «i ^^frTfn i rT '!'. mmm;

p - »

3. suj. 2.suj i^ b . »

<•> j f i.r r'r'r l rVE

£'Lf£fi.rp

JjjJlrrrrlJ

^5É

OES=

É3? r rr r ' *J J*al

ff iTf

3. suj

I.suj,.

|o 1* r r I Tr r

i

#r*tr"rT£

2.suj

^ i |,r r"ftffr£#rrr nrrrr s.suj. 3.suj.

g ry # f • nr^ pft* £ r-s-

3. Suj. I.suj

frTrrtfTftfrrg El S ^H» abtltE^3 B^B? ^- suj oboe

j lJ rg=g=

*fff.SU]

i rrrTTTr-ffifrrirrr fl^_j»

2. Suj 1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 152/174

^i à-i—^_1..p--g-l-f'° s

| p r, ,.,-.pm -y

£ àp^tmi UjijJ.joAJ

m m ïb_il i pp^r

|

fi» ^»[

»|p

^.Suf I.Suj . S

m B=P-S ^rrifrr^ i rrf^ e— Af 1 r r*¥2^Ts" 3- s

J7T3J7TI

P Î^TF unis ^1

ifiifi

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 153/174

Fugue

a. 3 .

Sujets

$

79

3X -Ù û -9- é2. Suj

P ÉÊ 3A o

S=ES

I.SujlJ-.£_Ld_jLj_*=Ff

=p—p- ^P 331

H^^

^ i. Suj

2 Suj

^^m

mgjLà Ay | p ^^ o o~ ?d

.Suj

P~l~P o Polo £Êlpïpi

£=Oz

£ 3. Suj

Jl*-^-i? P lf^W$£ i i . j° '

i

[;i £

m2. Suj

33= cl.d ° H'r

a

^

1616

I Su]

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 154/174

80

"7'rj l^fTf'

's o es^ s3-Sui

P=5= î§lI . suj

^-ffrJji-p r:-f-UJ,i rrrry" pi° -n^P ° ip " p,^^f*?I.su] 3.suj

1 ^^p Pi» ||» # pp| p <> mïlff^fjLjfg à ô~oxr

2.suj

S2.Sui

m ï«=^ *=©= ^Fp--w-

Lfbronie

Lento

I i>, 1> 2- -©-

PP•^-o

- -Q—

I

^-5-

s ?r-©-• /o~- -©- •

SEE5^Ta"^ I

^fT^fjTfrT^rrrrr irrrrrr^rr-ffîiJ!!/^ i' rrr^&k 4^p~7J~~H"iJ

p=o=1tt

te

Ï-Ç SE_J.

a d n?*—P~

1g—

^i,rrrrrf^:^ JJ

'^(;;Xrrlf

r'trr rr k

r

l

|

rr rr l^u-j jfrrfrt

frhfofo^fcfrir j r r ri fJi,j',i . i

t?r?r rigte^afel^P_Q^P ?=a j ijg m-u -rri^n» ^td^t

r— V-Hh

S±fe* I m m m i

p ^*ageqpp 1

H T. S.-J-t-

PBÏPâHÉ? t5» ±=Ér-

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 155/174

±ïSfffef

*****

^^jjjjiJ

~rpn=ïï^gg^ '

j^

J^^ JT^im^ir—

fî^7r r r^^TT-rfTin» I o =ta a o o o

T. S.

pli 6 6 6 o •

PfM F» « , grss sfffréIg *5 ^wtgWdoux \-B-

<p'u_jui^m^njjji\} 1 g ïU=E^ I

dou:^x.^jg Q

m mm=& o» o

Pi

f O =—Jr-rr-»0= -Q-*-

IËËT=C

=s== o •- n^ « s »

torjjjjjirjjjJji^frrrr 'r

rrrfr |<l'

r

'

|

'

r |

'

i|'rrffi'irrri^

s jirjjjjj| f jjjjji<rrrrnrrrrTritftf^r J M i i J EÉ " F*V:

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 156/174

82

f^f^fp T\TF.^A1.p -m ? JjjJMJjJ^j, ^

n^j^^é^^

flirt»!»? JiJ^^JiU-^¥

vd^r-p-hs WrrTrrrrri^rryr frffffir5=C:*3Loux

^Ê il Mrzx: -«-i-- -©-*- -©"*; -©-*-

f . I. gj .. •,

j,

Allegro

1«P

PC\

is EU?fe.

302=11

^u j rri^ ^fe^irrr'TT^E^Er^

SŒI fi^»3EO-I Sh A^—=r

5 -/TTr'i y - 1*~yPg

i P=g aé

m* Éfe te g^TlTëniggVL

Jj|jj^,jjfrQïpppEipgg^

s I^Éeèï ^ s-

éêéa^ Éë&-XF-

^m=3SZ

#P EË

h.''|. o I ei^I P^ ^ft^r ir rji*

±^ rWrf

^Vrr

rflJJ3^ jOC

?PPÊ)^

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 157/174

^

m f^fhfmn^nm83

FP^#-^# m

m mm["Cri

»f i^tiEI f<rri P

fi

^=<£ zQzjS* ? O =Q

W— rrf^^ rp. , i^^ ,0

|1^Ï ^

FVnni rrrir

rrr^ |fez -VV^T

-I

»

jE^p-f Ijr-fr-n^^fff r^jjj, ^. .rgJJr-ô.nJj^ i^^1 k pmÊm \

f

f rv \S? ?oboe

m oI

\

sgpjg ^ iP \fr

jh'ufn-i

ni

^T'i

"

T^rri rih

i

j

a"7f ^fT^-g

y-v

11111 V 11!

1 '1 ^'!.!?^

16X6

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 158/174

84

tf^fV r>|f

i

r rTr , rTjM nJ^tivHW^

m mmps?eêé^

r

O r *4-Q=FjF a i o i PP^ËÊ PSPf

ifetf -f

i^rfi rr rr

i rrrrirrrri' i rfr^i

fp i^ za:

^^Jy

JHnpjj Ji

i, |

4 ^| |

-jr

^jjj^& b'

[> ^^ F r i g

^^m T'î iffmrr*m9

, p ^ f , m P==^z»

iRç m p I p t PCI

p »*r ÉÉ te|p

dr ?O"

iEttj= ^ 1 j j

J 1 ^ P~ =p • m P 1

o —l-p--d-^ ' -«i- -J-

• yiTr?

^r-jrrrïï

s £: f i f* r i r r P i P • ^ .

ft l»

pTp ^ .f^.?

éÊP— ^p F-iHr p irr'r irr plfriEî o p—eac s

wm jH^JI ,1. »] u f j il « i g j m

s>SËJ3E gg |JJJJ||)liJJ_|||JJ l|JJ#=^=t£

^ih, r rrl

i, i rrr i ^JjijrfriJJiî

yi^ s

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 159/174

iM^^85

j, J j ir rh j r H ii^^ ^m¥

$m W]A^7^J l\^^^U^Uù 1^

m f^Hr* rtrr^irrrrircrr

^\? rnnr \^m T~T~r

f r ip r^

g^SiJt ^3gf*ri "IrrrffE^

Q '^

P -1-1f

m ^É « mm - *

a=Ffe P a |P^3 S

^ S Ésj^lJJ^JI^^Mr

|

icrrriri

e

rVi|

irrfrrir^rirOTrirJjJii

J^^3-^-v-

m Xc

|^ Q j p_. bp|

,,,| p

. m $=^k t± -©-âg f^rri 3?

BUbg ,

b iû.Obo<

rj iPffi abg:

Sie

p fff4^-=4I6lfi

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 160/174

86

ÉÊ^ 'é • bi^P

-Q ~* m =0: S

^v °_i 8 I fi Eè= g; *

^ r' rrrr

S^ r r i p- u r^pFf

S ^#fe^ f

,

f f?f f?f #rr

pi êgj#

^' f i^rr. i rrfrirrf r'rirrrrircrr^

ss

-

#=fj;; l hj' Jl;^

I

1

^uuijJJJijJJJU J-uLzflrer-fct^^£ SP| •—

S^-f-J-11PC

£l

JlJjjJlJjjj^^ -t-p tP * i g • *^ if nr- r* , m S •

£g . Q

^^JJIJ^MJ^^ S^€ ©

o c

I É JJIJ»- - Vrn ï

1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 161/174

87

-re

Figure

a=TTï

3. Sujet

m-r^rm ex cel

S

"4 -SÛT

rrrifcfr m _ f

2 -Su] hosanna in ex celsisinex

-f-*-

^ho _ sanna in ex cel

I.Suj.

sis hosanna

m^Tfho san na in ex cel sis in ex cel sis

1^= 2, I m ÊjÉiÉi i j m9 rrfrrf =a -f-s-

S1S ho_ sanna m ex _cel sis in ex cel sis

y i p XJZ

û!>=¥

HÉ^£3E

cel sis ho san na in ex cel sis hosanna in ex

1 [l * , » ., £=j=gPgg ^£

F=fr23=

m ex cel sis

P É*ÏÉin ex cel

r i * r r r ir rëpi

m ex ce 1 sis hosanna in _ex

Ë à

H=M>

^'—w f-wf-

% crriTvhosanna in ex celsis To" san na m ex cel

S ê ^«£ f- tfim n>:

:el sis ho _ sanna in ex cel sis

ï I „ g=ef Z±

SIS ho san na in _ ex cel S1S in ex ce 1

SÉÉ g I P p _

cel sis in ex cel SIS

^^à g m W

i "'i* * i »

———sis hosanna in ex ' celsis ho sanna in ex

o Q

_sis in ex cer

m i Ê*p Éf-f-

To~n ex .cel sis sannam ex _

ï ii rt2= ^^rr r fi .

I' SIis in ex ce

m

in ex

-* m—rr

cel sis

il_ p

f|

gg||r r—

f| [

•'—"-p

B^31516in ex cel sis hosanna in ex

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 162/174

88

^M=ec =Q= n—P

celsis in ex cel sis in ex cel

S5ÉÉ ^à 32= ¥P=*= mm *

— sis in ex cel

H _^;

sis

&alI

~J J-J

p I g

lEi^E/f ^S=Sis m ex cel — sis

o y.i*1^ a ^=sis in ex cel -— sis no sannainex cel

y-y ê Br-s- -©-3=

sis fa ex cel < sis ho _ san _ na in ex _

SE P P1 éIbbé gg m-

ff Mo l pis

S^ i n

fr i r r r r tWr * iT^t é£=

f

y i *

sis hosanna in ex celsis

° r i f . i .rYr'm exm ex cel

Ri'.rrrTir es e msis Ko sanna in ex cel sis

m m? mhosanna in ex

cel sis ho sanna in ex celsis in ex cel sis

m P ëE-jËê .TFf W=oLui JLr :

se ?osanna in ex cel sis

1

in ex cel sis ex cel

^ffp r rirçjrpf î^r p i p=*pE

î cel

^ P—P ^V-

sis m ex c

Q—--P

el sis m ex

ÉÊ £=f^T » f * Sft

mcel sis in ex cel

ÎE msis in ex celsis ho sanna in ex cel sis

S5 J J-îJ Xm- P #=FF-fr

hosanna in ex cel _ s is in ex cel sis ho san na in ex cel

»Jf

ÉÉ1616ho san _ na m ex cel _i_

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 163/174

#& p

Fi cel' _êi #-P-

iÉsis ho _ san _ n

P, f pj=JTrifcfrrir f rr irrr^

hosanna in. excel _ sis in ex cel

»>

_sis in _ex cel SIS in ex cel —

n ,1 .i

,-±^mmm ^~ïd~T— SIS in ex cel sis

fèfe^E =t rrnp 1 m *"

if in ex cel sis hosanna in ex cel sis

&rr

i

,rrnj,rf if fnrff é£ Isis nosanna inexcel_sis in ex cel sis ho sannainex cel

* fepEEëF4Trn

j,^,

d IF iry-ay y— o & Tm-Q¥

sis hosanna in ex celsis ho san na in ., ex cel

*vrn,r rnosanna m e:

m i PtS=É

sanna m excel sisl _ si! ho san _na m ex cel

Égj^ i^ £££H"

f

,r r r

y » ^^zp:rTT^hosanna in ex cel sis in ex cel sis in ex cel

fl=F? f fi

f j i

f rr£g

sis

n i r r r

,e * ft=g£

_ sis in ex cel sis in ex cel

* :Q=J

I..1 J-£rt

— sis in ex cel sis in ex ceV sis ha san na

— sis hosanna in excel sis hosanna in ex

£EÊ f r ri r r ftI

P oI

o i Sho

t^^P IC£

sannainex cel

P • ::: I

—SEsis hosanna in ex cel

r r f r i r r h=g *r

— sis ho san na in ex cel sis hosanna in ex

P^sfe^S P= =CC^

elsisinex cel sis in ex cel ^TizT 1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 164/174

50

1uljj3|j,j .h rf m f .

- sis in ex _ cel sis m ex ~ cet ^ZT^i

rr'ir nr ,sis in ex _ cel __ sis

_ cel sis in ex cel sis in ex cel sis in ex _ cel

—sis .

&>)?! r i

,r tfr^^ JJ l

ol A J J ïI p -

sis hosanna in ex cel sis in ex cel — sis .

^jrrrifcfpi f^=f rr U •' rrni

n ex _ cel __ sis _,_

gfcE~— sis hosanna in ex cel

fAllegro

B§6 r^rrm ^êDo.na do na no-bis pa

* V=Q- Éà É ÉpiiËÉ S=* ?Do.na do-na no_bis pa

WSï

1m \ p r> mzSL

^do na do na no bis pa cem do n a

m • p p pi j'

Ef i P Ii r r~r~i p r r

i

P- cem do na no bis pt cem

£s= »~p|

O|

; g f fjttttt' p i Hemem do na do na no bis pa cem

1 1ÉÉÉ OI

do na do na no bis pa

no bis pa

^u-irrrir ft è _ p I o . ï

dona nobis pa cem do na do _ na

m rit' 'ip. Iry r I P -

1 jj ip ^ i

dona no bis pa cem

i^rcrrrify

^mm

do na

rVifr

ai1616

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 165/174

sjc=lt=ë= m b f t

i r-FT^|U- Q^FP* pirrrrrii'^ iTigfë

31

0m *

cemdona no bis pa cem

ê fe#cem '

Sfno -bis pa — cemdona no bis pa —

fâi » l'irrrnI

32=

^^no bis pa cemdo na no bis pa cem

feXCrrrlP'f^ 1-^^-^ i Pf^»

cem do na no bis pa . cem

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 166/174

92

f^J 1 J ril^^g^

H do-na dona no-bis pa ' —£ -F-t^—\-r-r-f=f=

cemdonado-na no_bis

:3= E^ #~* *T?ne

f^ftftqcem do na no b îs pa cem

S IX»-f~rf p 1 [' ^JlJ - S

s• |*TT

/

pI

qcem do _na do -lia no - b îs

PPFI S^^t-jr^tino bis pa — cem

iEÊ 3 I p M | p p M p

m s^pa cem no b îs pa

U i . P • f 1 P p ff ifrrr i "Hfrr'nTdo na do na no bis pa cem do _ na no _ b

ifiifi

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 167/174

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 168/174

*

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 169/174

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 170/174

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 171/174

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 172/174

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 173/174

BOSTON PUBLIC LIBRARY

3 9999 06662 455

(Felj,,1891, 20,000)

BOSTON PUBLIC LIBRARY,

One volume allowed at a time, and obtained onlv bycard ; to be kept 14 days (or seven days in the case of fiction

and juvénile books published within one year) wîthout fine;

not to be renewed; to be reclaimed by messeng/er after 21

days, who will collect 20 cents besides fine of 2 cents a day,încluding- Sundays and bolidays; not to be lent out of theborrower's honsehold, and not to be transferred ; to be re-

turned at this Hall.Borrowers finding- this book mutilated or unwarrantably

defaced.are expected to report it; and also any undue delayïn the delivery of books.VNo claim can be established because of the failure ofany notice, to or from the Lîbrary, throug-h the mail.

The record below muet not te made or altersd by torrower,

t.

Iain.

5/11/2018 KALKBRENNER-_TRAITE_D'HARMONIE - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/kalkbrenner-traitedharmonie 174/174