Karl Marx 58P

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Karl Marx

Karl Marx

Karl Heinrich Mordechai Marx, n le 5 mai 1818 Trves en Rhnanie (aujourd'hui Allemagne) et mort le 14 mars 1883, est un philosophe et thoricien, clbre pour sa critique du capitalisme et sa vision de l'histoire comme rsultat de la lutte des classes - opposant les capitalistes et le proltariat - l'origine du marxisme.

Sommaire

1 Biographie

1.1 tudes

1.2 Le journal d'opposition Rheinische Zeitung

1.3 Mariage

1.4 Annales Franco-Allemandes

1.5 Rencontre avec Engels

1.6 Rvolutions de 1848

1.7 New York Tribune

1.8 Retour aux crits politiques

1.9 L'Internationale des Travailleurs

1.10 Fin de sa vie

2 Description de ses uvres

3 Citations marquantes

4 Liste des uvres

5 Bibliographie

6 Voir aussi

7 Liens externes

Biographie

tudes

Son pre tait avocat. Sa famille tait juive, mais convertit ses quatre enfants au protestantisme en 1824. Aprs avoir obtenu son baccalaurat dans un Gymnasium (lyce) de Trves, Marx entra l'universit, d'abord Bonn pour y tudier le droit, puis Berlin o il se consacre d'avantage l'histoire et la philosophie. Il finit par ses tudes en 1841 la prsentation d'une thse de doctorat: Diffrence de la philosophie de la nature chez Dmocrite et picure (Differenz der demokritischen und epikureischen Naturphilosophie). Berlin, il appartint au cercle des Hgliens de gauche, dnomm aussi Jeunes Hgliens (avec Bruno Bauer et d'autres) qui cherchait tirer des conclusions esthtiques et rvolutionnaires de la philosophie de Georg Hegel. L'hglien de gauche Ludwig Feuerbach s'tait lanc dans une critique de la thologie partir de 1836 et avait commenc se tourner vers le matrialisme (par opposition l'idalisme de Hegel). En 1841, cette orientation matrialiste avait pris le dessus dans sa philosophie (L'essence du Christianisme) et se combina avec la dialectique dite idaliste de Hegel pour lui donner un caractre scientifique et historique saisissant le rel dans la logique de son volution.

Cette position se heurtait la politique du gouvernement prussien qui avait enlev Feuerbach sa chaire en 1832, puis lui avait interdit de revenir l'universit en 1836. Pour finir, les mmes autorits interdirent Bruno Bauer, autre grande figure de l'hglianisme de gauche d'enseigner Bonn en 1841.

Marx, aprs avoir obtenu son diplme universitaire, tait lui-mme parti pour Bonn avec l'espoir d'y devenir professeur. Mais face cette politique du gouvernement, il abandonna l'ide d'une carrire universitaire.

Le journal d'opposition Rheinische ZeitungAu dbut de 1842, certains bourgeois radicaux de Rhnanie, en contact avec les Hgliens de gauche, crrent Cologne un journal d'opposition au gouvernement, la Rheinische Zeitung (Gazette Rhnane). Ils proposrent Marx et Bruno Bauer d'en devenir les principaux collaborateurs. En octobre 1842, Marx en devint le rdacteur en chef et s'installa Cologne.

La tendance dmocratique rvolutionnaire du journal s'accentua sous la direction de Marx. Le gouvernement ragit en lui imposant une double, puis une triple censure. Puis, le 1erjanvier 1843, il l'interdit. Marx avait t contraint de dmissionner avant cette date, mais cela ne sauva pas le journal, qui suspendit sa publication en 1843.

L'un des principaux articles de Marx dans la Rheinische Zeitung est celui consacr aux conditions de vie des vignerons de la valle de la Moselle. Ce reportage, ainsi que l'ensemble de ses activits journalistiques, lui fit prendre conscience de ses insuffisances en matire d'conomie politique et le poussa se lancer dans une tude en profondeur de celle-ci.

Mariage

En 1843, Marx pousa, Kreuznach, une amie d'enfance, Jenny von Westphalen, avec laquelle il s'tait fianc tudiant. Sa femme tait issue de la noblesse prussienne (l'une de ses anctres tait Mary Stuart). Son frre an devait devenir ministre de l'Intrieur de Prusse au cours d'une des priodes les plus ractionnaires que connut ce pays, de 1850 1858.

Annales Franco-Allemandes

l'automne 1843, Marx s'installa Paris afin de publier un journal radical l'tranger avec Arnold Ruge (1802-1880). Un seul numro fut dit, les Annales Franco-Allemandes. La publication s'interrompit du fait des grosses difficults dans la distribution clandestine du journal en Allemagne et, aussi, de dsaccords entre Marx et Arnold Ruge. Les articles de Marx y montrent que celui-ci se positionnait dj comme un rvolutionnaire dfendant une critique impitoyable de tout l'existant (la critique des armes ne saurait remplacer l'arme de la critique) et comptant sur les masses et le proltariat, et non plus sur quelques dirigeants clairs pour changer l'ordre des choses.

C'est la mme poque que Ludwig Feuerbach rdigea ses Principes de la Philosophie de l'Avenir. Il faut avoir vcu par soi-mme l'effet librateur de ces livres, devait crire plus tard Engels, qui ajoute: Nous devnmes tout d'un coup tous des Feuerbachiens.

Rencontre avec Engels

C'est en septembre 1844 que Friedrich Engels passa quelques jours Paris o il rencontra Marx, dont il devait devenir l'ami le plus intime. Engels avait d l'ge de 18 ans quitter le lyce pour devenir employ de commerce Brme pour des raisons familiales. tudiant par lui-mme la philosophie, il tait devenu partisan de Hegel tout en rejetant le soutien que celui-ci avait apport l'tat prussien. En 1842, il avait quitt Brme pour prendre un poste dans une firme commerciale de Manchester dont son pre tait l'un des propritaires. L, il avait rencontr la misre proltarienne dans toute son ampleur et en avait tudi systmatiquement les conditions (La condition des classes laborieuses en Angleterre, 1845). Cette rencontre n'tait donc pas le fruit du hasard.

Peu aprs celle-ci, Marx et Engels travaillrent de concert la production de la premire uvre mature du marxisme L'idologie Allemande.

Cet ouvrage posa les bases du marxisme en introduisant la conception matrialiste de l'histoire (le matrialisme historique), qui s'opposait la conception non-historique du matrialisme de Feuerbach. Marx et Engels marquaient ainsi une rupture non seulement avec Feuerbach, mais aussi avec l'idalisme hglien de gauche par une critique svre de Bruno Bauer et Max Stirner et plus largement l'idalisme de Hegel lui-mme. Dans les Thses sur Ludwig Feuerbach, qui constituent l'introduction de l'ouvrage, Marx crivait: Les philosophes n'ont fait qu'interprter le monde de diffrentes manires, ce qui compte c'est de le changer.

Au milieu des annes 1840, Marx et Engels prirent une part active dans la vie alors bouillonnante des groupes rvolutionnaires parisiens. Beaucoup d'entre eux taient particulirement influencs par les doctrines de Pierre-Joseph Proudhon exprimes principalement dans Philosophie de la misre. Marx en fit une critique trs svre dans Misre de la Philosophie. L'avant-propos nous montre le caractre polmique et ironique du style de Marx: En France, il (Proudhon) a le droit d'tre mauvais conomiste, parce qu'il passe pour un bon philosophe allemand. En Allemagne, il a le droit d'tre mauvais philosophe, parce qu'il passe pour tre conomiste des plus forts. Nous, en notre qualit d'Allemand et d'conomiste, nous avons voulu protester contre cette double erreur.

Sur la demande insistante du gouvernement prussien, Marx, considr comme un dangereux rvolutionnaire, fut chass de Paris en 1845. Il arrive alors Bruxelles. La maison qu'il occupait rue Jean d'Ardenne numro 50 Ixelles entre janvier 1847 et fvrier 1848 servait de point de rencontre tous les opposants politiques.

Au printemps 1847, Marx et Engels rejoignirent un groupe de propagande clandestine la Ligue des Communistes. Ils y prirent une place prpondrante son Second Congrs Londres en novembre 1847. Ce dernier leur demanda de rdiger le Manifeste de la Ligue, connu sous le nom de Manifeste du Parti communiste, qui parut en 1848.

Rvolutions de 1848

l'clatement de la Rvolution de fvrier 1848, Marx quitta la Belgique pour revenir Paris. Avec l'extension de la rvolution l'Allemagne, il partit pour Cologne pour y devenir rdacteur en chef de la Neue Rheinische Zeitung (La Nouvelle Gazette Rhnane) publie du 1er juin 1848 au 19 mai 1849.

Avec la victoire de la contre-rvolution, Marx est poursuivi devant les tribunaux. Il se dfend devant les jurs en dclarant: le premier devoir de la presse, c'est de saper tous les fondements de l'tat politique existant. Il est acquitt le 9 fvrier 1849, mais le gouvernement l'expulse le 16 mai de la mme anne, bien qu'il soit citoyen prussien.

Il retourne alors Paris dont il est de nouveau chass aprs la manifestation du 13 juin 1849. Il part ensuite pour Londres o il rsidera le restant de ses jours.

La vie de Marx en exil fut extraordinairement difficile comme en tmoigne sa correspondance avec Engels. Malgr l'aide financire de ce dernier, lui et sa famille durent faire face une extrme misre: Ma femme est malade, la petite Jenny est malade, Lni a une sorte de fivre nerveuse. Je ne peux et je ne pouvais appeler le mdecin, faute d'argent pour les mdicaments. Depuis huit jours, je nourris la famille avec du pain et des pommes de terre, mais je me demande si je pourrais encore me les procurer aujourd'hui ( Engels, 4 septembre 1852). L'un de ses enfants, Edgar, mourra d'ailleurs de faim.

Il y crit une srie de sept articles, rassembls sous le titre de Le 18 brumaire de Louis Bonaparte, dcrivant l'volution de la deuxime Rpublique franaise et son volution vers le coup d'tat du 2 dcembre 1851 aboutissant au Second Empire.

Ce n'est qu'en 1861 que sa situation s'amliorera quelque peu, grce l'aide financire plus fournie de Engels. En 1864 sa situation financire s'amliore srieusement grce l'hritage de sa mre, qui avait toujours refus de lui verser la part qui lui revenait de celui de son pre, mais le train de vie de la famille Marx restera toujours d'un niveau modeste.

New York Tribune

Il consacre toutes les annes 1850 rdiger des centaines d'articles alimentaires pour des journaux comme la New York Tribune tout en se livrant des recherches approfondies en conomie, histoire, politique, etc. Dans le mme temps, il reste en correspondance avec les rvolutionnaires du continent et rdige des brochures politiques en lien avec l'actualit. Il passe aux yeux des gouvernants prussiens comme le chef d'une organisation de conspirateurs, alors que la Ligue des Communistes n'existe plus depuis son dmantlement par la police et son procs en 1852. Il est en fait isol. Sa situation conomiquement prcaire ralentit son travail.

Retour aux crits politiques

Ce n'est qu'en 1857 qu'il achve L'introduction la critique de l'conomie politique, puis en 1859 la Contribution la critique de l'conomie politique. Y sont prsents tous les lments essentiels, en particulier la loi de la valeur, du Capital, dont le premier volume parat en 1867.

En 1859, il sort de son isolement politique pour prendre la direction du journal germanophone Das Volk en lien avec les regroupements qui s'oprent dans le mouvement ouvrier allemand et qui vont dboucher sur la constitution par Ferdinand Lassalle du Parti Social-Dmocrate allemand.

L'Internationale des Travailleurs

En 1864, il rdige l'Adresse Inaugurale de l'Association Internationale des Travailleurs, qui se fonde alors. Cette adresse inaugurale devient l'me et le cur de cette Premire Internationale. Tout l'effort de Marx dans la rdaction de cette inauguration tend unifier le mouvement ouvrier qui connat toutes sortes de formes de regroupements se rclamant du socialisme sur des bases diverses et contradictoires (Mazzini en Italie, Proudhon en France, Michel Bakounine en Suisse, syndicalisme britannique libral britannique, droite lassalienne en Allemagne, etc.), il luttera ensuite au sein de l'AIT contre les thories des sectes et coles de pense qui les animent, en essayant de les unifier.

La Commune de Paris est crase en 1871. Marx dans La guerre civile en France en tire la conclusion que le proltariat ne peut pas se contenter de s'emparer de la machine d'tat bourgeoise pour la faire fonctionner son profit. Il devra la dtruire de fond en comble. Marx souligne la nouvelle forme d'tat apparue avec La Commune: le principe de l'ligibilit et la rvocabilit des responsables tous les niveaux de la socit (excutif, lgislatif, judiciaire). Encore trop respectueux de l'tat bourgeois et de la proprit prive, le proltariat de la Commune n'a pas os s'emparer de la Banque de France. La ncessit d'une phase de dictature du proltariat situe entre le capitalisme et le communisme est prcise. On assiste l'exclusion des proudhoniens, puis des bakouniniens, opre avec l'accord de Marx dans l'Internationale, l'AIT cesse d'exister en Europe (du fait que la majeure partie des sections internationales ont rejet les pratiques de Marx et du conseil gnral, et ont prfr les fdralistes proudhoniens et bakouninistes). Aprs le Congrs de La Haye de l'Internationale en 1872, le Conseil Gnral de l'Internationale se dissout, une internationale ouvrire fdraliste se reconstituera la mme anne et sans Marx. Cela ouvrira la voie pour les marxistes la constitution de partis socialistes nationaux ouvriers de masse indpendants.

Fin de sa vie

La sant de Marx se trouva mine par son travail politique inlassable d'organisation de l'Internationale et la rdaction encore plus puisante de son uvre. Il laissa Engels le soin de suivre les dveloppements du SPD et se consacra par la suite pour l'essentiel l'achvement du Capital, pour lequel il collecta une masse considrable de nouveaux matriaux et, en plus des langues qu'il matrisait dj (franais, anglais, italien et allemand), apprit le russe. Malheureusement, sa sant dclinante l'empcha d'achever les deux derniers volumes du Capital. Engels se charga par la suite de rassembler et mettre en forme ses notes afin de publier ceux-ci.

Jenny, la femme de Marx, sans le soutien et le courage de laquelle il n'aurait pu mener son combat pour l'mancipation humaine, dcda le 2 dcembre 1881. Tous les deux avaient rompu avec leur classe d'origine, qui le leur fit payer chrement eux et leurs enfants. Mais aucun d'eux n'abdiqua son droit la libert.

Le 14 mars 1883, Marx s'teignit paisiblement dans son lit. Il est enterr prs de sa femme dans le cimetire de Highgate Londres, Angleterre.

Imagine l'homme humain et son rapport au monde comme un rapport humain, et tu ne pourras changer l'amour que contre l'amour, la confiance que contre la confiance, etc. Si tu veux jouir de l'art, tu devras avoir une culture artistique; si tu veux avoir un ascendant sur autrui, tu devras tre capable d'agir pour le bien des autres et exercer une influence stimulante. Chacun de tes rapports avec l'homme - et avec la nature - devra tre une manifestation dtermine, conforme l'objet de ta volont, ta vraie vie individuelle. Si tu aimes sans susciter l'amour rciproque, si ton amour ne provoque pas la rciprocit, si vivant et aimant tu ne te fais pas aimer, alors ton amour est impuissant, et c'est un grand malheur. (conomie et Philosophie, L'argent)

Description de ses uvres

L'oeuvre de Marx c'est avant tout son activit rvolutionnaire. Marx est un rvolutionnaire avant d'tre un philosophe, un conomiste, un journaliste ou un juriste.

Marx est souvent prsent par ses dtracteurs comme quelqu'un de difficile lire. C'est l quelque chose de tout fait contestable. Si dans L'idologie Allemande, une bonne et solide culture philosophique est ncessaire, l'immense majorit de ses crits ne ncessite pas de connaissances approfondies au pralable. Le raisonnement dialectique ne se fait pas sans effort et Marx en tait un des matres. C'est dans la mesure o on ne tient pas compte de cet effort, qui est la porte de tous, que l'on est drout par ses crits.

Dans le Manifeste du Parti Communiste, Marx et Engels ont dvelopp ce raisonnement dialectique sur l'histoire et le monde avec clart et sans jamais tomber dans le simplisme. Ce document analyse le champ de la vie sociale, la thorie de la lutte des classes, dcrit les tches des Communistes et le rle rvolutionnaire du proltariat dans l'abolition du travail salari et la constitution d'une nouvelle socit communiste.

Citations marquantes

Ce sont les hommes qui font l'histoire, mais dans des conditions qui ne sont pas dtermines par eux.

Avant tout, nous constatons que les droits dits de lhomme, les droits de lhomme par opposition aux droits du citoyen, ne sont rien dautre que les droits du membre de la socit bourgeoise, cest--dire de lhomme goste, de lhomme spar de lhomme et de la collectivit.(La Question Juive)

Pour ce qui me concerne, ce n'est pas moi qui ai dcouvert l'existence des classes dans la socit moderne ou la lutte qui les oppose. Bien longtemps avant moi, les historiens bourgeois ont dcrit le dveloppement historique de cette lutte des classes et les conomistes bourgeois l'anatomie conomique des classes. Tout ce que j'ai fait de neuf a t de prouver: 1) que l'existence des classes est seulement lie aux phases particulires, historiques du dveloppement de la production, 2) que la lutte des classes mne ncessairement la dictature du proltariat, 3) que cette dictature elle-mme ne constitue que la transition vers l'abolition de toutes les classes et vers une socit sans classe.(Lettre Widermeyer, 1852)

Les philosophes ont seulement interprt diffremment le monde, ce qui importe, c'est de le changer.(Thses sur Feuerbach)

Ce n'est pas la conscience des hommes qui dtermine leur existence, c'est au contraire leur existence sociale qui dtermine leur conscience.

La religion est le soupir de la crature accable par le malheur, l'me d'un monde sans cur, de mme qu'elle est l'esprit d'une poque sans esprit. C'est l'opium du peuple (Contribution la critique de La philosophie du droit de Hegel)

Un spectre hante l'Europe, le spectre du communisme.(Le manifeste du Parti communiste)

Proltaires de tous les pays, unissez-vous(Le manifeste du Parti communiste)

Liste des uvres

Diffrence de la philosophie de la nature chez Dmocrite et picure

La question juive (1843) texte sur wikisource

La critique de la philosophie du droit de Hegel (1844)

Manuscrits de 1844 (publi de faon posthume)

Thses sur Feuerbach (1845, publi de faon posthume)

La Sainte Famille (en collaboration avec Engels, 1845)

L'Idologie allemande (en collaboration avec Engels, 1846) texte sur wikisource

Misre de la philosophie (1847)

Manifeste du Parti communiste (en collaboration avec Friedrich Engels, 1848) texte sur wikisource

les Luttes de classes en France (1850)

Contribution la critique de l'conomie politique (1859)

Le Capital (1867-1894)

La Guerre civile en France (1871)

Critique du programme de Gotha (1875)

De faon assez tonnante, il n'existe aucune dition exhaustive des crits de Karl Marx. L'dition la plus complte en allemand est la MEGA (Marx-Engels-Gesamtausgabe), initie par David Riazanov. L'dition la plus complte en franais est constitue des quatre tomes publis dans la Bibliothque de la Pliade par Maximilien Rubel.

Bibliographie

Franz Mehring, Karl Marx, histoire de sa vie, La Dispute, ISBN 2-209-05522-9.

Patrick Tort, Marx et le problme de l'idologie. Le modle gyptien, Paris, PUF, 1988, 150 p.

Patrick Tort, tre marxiste aujourd'hui, Paris, Aubier, 1986.

Maximilien Rubel, Karl Marx, essai de biographie intellectuelle, ditions Rivire, 1957.

Jacques Attali, Karl Marx ou L'esprit du monde: biographie. Paris: Fayard, 2005. 537 p.-[16] p. de pl., ISBN 2-213-62491-7.

Nietzsche-Marx ou l'quilibre de nouvelles singularits, revue Concepts n.6, Editions Sils Maria, 2003, 115 p.

Laura Lafargue ( traduction ), Marx-Engels:manifeste du parti communiste, Editions mille et une nuits ( texte intgral ), 1994

Proltariat

Le proltariat est selon Karl Marx une classe sociale, c'est--dire un groupe d'individus homognes selon certains critres. Le critre de dfinition du proltariat est qu'il ne dispose pas des moyens de production (Capital) et doit donc louer sa force de travail. Le proltariat regroupe donc l'ensemble des personnes dans cette situation, autrement dit les salaris et les chmeurs (qui sont des salaris sans emploi).

Le mot proltaire dsigne l'origine un citoyen romain qui n'a que ses enfants comme richesse. Il forme la classe la moins considre du civitas (ensemble des citoyens), constitue de ceux qui ne peuvent s'acheter aucune pice d'armure et qui ne possdent le droit de vote qu'en thorie. C'est la dernire classe sociale. Bien sr l'intrt du proltaire est d'obtenir le plus possible pour un travail x, tandis que rciproquement le propritaire des moyens de production cherche minimiser ce cot. Le proltariat a donc des intrts exactement contraires ceux du bourgeois. D'o un conflit entre eux, la lutte des classes.

Toujours selon Marx, le moteur de l'Histoire est la lutte des classes. Et c'est parce qu'il y a lutte entre les proltaires et les bourgeois qu'un jour, selon les lois de l'Histoire qu'il a dgages, la bourgeoisie ayant t carte de l'exercice exclusif du pouvoir, la socit communiste adviendra.

De nos jours Pierre Bourdieu a enrichi la notion de capital en y incluant le capital culturel (principalement les relations/amis et les diplmes). la lutte des classes s'ajouterait donc de nouvelles discriminations sociales entre les diplms et les non-diploms.

Travail

Tout ou partie de cet article est soumis un dsaccord de pertinence. Son contenu doit tre considr avec prcaution jusqu' disparition de cet avertissement. Pour toute information complmentaire sur les points remis en cause, consulter la page de discussion associe.Sommaire

1 tymologie

2 Tentatives de dfinition

3 Types de travail

4 Travail des hommes

5 Quelques citations

6 Quelques pistes de lectures, pour commencer

7 Le Travail et la Dmocratie dans la Grce Antique

7.1 Le Travail mpris

7.2 La Dmocratie athnienne, un loisir

7.3 Travail et Dmocratie

8 Rglementation du travail

9 Voir aussi

tymologie

Le mot travail vient du bas latin tripalium (VIesicle) instrument de torture form de trois pieux.Altration sous l'influence de la famille de trabs, trabis: poutre. (Trave)Au XIIesicle: Travail = Tourment, souffrance. Travailler = Tourmenter, souffrir. Il dsigne ce qu'endure la femme dans l'enfantement.Au XVIesicle: Se donner de la peine pour..

Tentatives de dfinition

Sens Restreint. - le travail: action non dicte par la survie de l'espce, bien souvent en change d'une rmunration ou gratification.Sens Large. - travail: toute action ncessitant de l'nergie; demandant des efforts.Autre: accomplir une activit quelconque contre rmunration ou non (bnvolat).Travail: le fait d'agir sur quelque chose, ou quelqu'un, pour le modifier.

`Quest ce que le travail?Du point de vue conomique, le travail est l'un des facteurs de production: voir travail (conomie)Du point de vue sociologique, le travail pay est souvent considr comme tant devenu la valeur la plus importante, aprs l'argent. Alors que pour beaucoup Dieu est mort, et avec lui la culture religieuse, que la conscience politique et de la communaut ont disparu, la place du travail pay est devenue dominante comme moyen de gagner de l'argent.

De l'avis du matrialiste: "Cela est d au fait que la sphre conomique occupe de plus en plus de place dans nos vies. Nous voulons consommer, c'est l'idal de nos vies, donc nous voulons travailler. Aujourd'hui ce n'est peut-tre plus tant pour paresser que nous travaillons (Jean-Jacques Rousseau) mais pour consommer. Ainsi, quand nous avons fini de travailler, nous consommons et restons donc un peu plus dans la sphre marchande."

Dans le mme temps, le travail se vide de sa dimension de sociabilit, de la charge thique et symbolique qui faisait sa consistance, pour ne retenir que la valeur de l'efficacit conomique.

Types de travail

Salariat

Travailleur indpendant

Bnvolat

Tltravail

Esclavage

Travail associ

Travail des enfants

Travail des hommes

Cet article va traiter du travail des hommes car, les hommes, dans nos socits, travaillent. Dans les socits primitives, le travail est inconnu.

Pourquoi les hommes, dans nos socits, travaillent-ils? On apporte parfois la rponse suivante: pour gagner de l'argent, car comment peut-on vivre sans argent. Cette rponse est totalement fausse, car elle n'est que le rsultat d'une observation superficielle. Les hommes vivent sur la Terre; ils ne peuvent survivre, vivre et se dvelopper sur cette plante qu'en utilisant les ressources qu'elle met leur disposition; malheureusement pour eux, pour nous, ces ressources naturelles ne sont que des matires brutes qui, comme telles, sont inutilisables , c'est--dire, ne sont pas consommables. Mais l'exprience des hommes et les sciences nous ont montr que ces matires brutes peuvent tre transformes en produits consommables. Mais cela ne se fait pas automatiquement: les hommes doivent travailler.

Qu'est-ce que cela signifie travailler? Pour le comprendre, il faut partir d'un adage philosophique: tre, c'est agir; la nature est, tous les lments de la nature, sont; par consquent, la nature et tous ses lments agissent.[1] la rubrique Philosophie de l'conomie.

Comment agissent les lments de la nature? Les sciences naturelles nous le disent: ils agissent toujours de la mme manire, dans les mmes conditions et leur action est automatique ds que les conditions en sont remplies. Par consquent,qu'est-ce que l'homme doit faire pour que les ressources naturelles agissent et se transforment en produits consommables. Il faut et il suffit qu'il runisse les conditions d'action de ces ressources naturelles. Exemple: pour que le minerai de fer se transforme en fonte, il doit rapprocher le minerai de fer d'une source de chaleur, soit le charbon, mais le charbon ne s'allume pas tout seul, il faudra en plus une allumette quelconque; mais le minerai de fer, il faudra aller le chercher dans la terre, ensuite, il faudra le transporter jusque l'endroit o se trouve du charbon,il est rare que le charbon soit dcouvert et dans la plupart des cas, il faudra aller le chercher dans la terre, ce qui suppose creuser des puits d'extraction, puis des galeries, puis des moyens pour amener ce charbon la surface, construire ensuite un haut-fourneau, y introduire tant le minerai que le charbon et enfin allumer le tout, mais ce n'est pas encore tout car il faut recueillir le rsultat et enfin, on peut esprer avoir de la fonte...

On admet gnralement que le travail est pnible, mais on ne sait pas trop pourquoi et l'on dit, en forme de blague, que l'homme n'est pas fait pour le travail parce que le travail le fatigue, autrement dit, l'homme serait un peu fainant sur les bords. La vraie raison de la pnibilit du travail, ce sont les lourdes contraintes qui psent sur le travail et la brve description tout fait incomplte permet dj de s'en rendre compte.

Quelles sont ces contraintes?Le savoir: pour faire agir les lments de la nature, il faut, en effet, savoir comment ils agissent; ce sont les sciences naturelles qui nous le disent nonant les lois naturelles; par exemple, en ce qui concerne la chimie, tel lment bout tant de degrs, il fond telle temprature, il se combine avec d'autres sous telles conditions de pression et de temprature, etc. et en dehors de cela, ils ne veulent rien entendre. Il est vident que sans les sciences, nous ne pourrions tre arrivs notre degr de dveloppement actuel. Mais le savoir ne s'acquiert pas si facilement : il suppose de longues annes d'tudes, lesquelles suppose bien des efforts de l'tudiant. Le savoir constitue dj en lui-mme une contrainte non ngligeable et qui rclame d'ailleurs un lourd travail de la socit tout entire: tablir des coles, former des professeurs, fournir des moyens aux lves comme des livres, des cahiers, des plumes, des crayons, des moyens de subsistance tant aux lves qu'aux professeurs, etc. la tche est lourde, il n'y a qu' consulter les budgets de l'Education nationale pour s'en convaincre.2ime contrainte: l'nergie; il suffit de considrer que ce n'est que depuis que des nergies nouvelles ont t dcouvertes et des moyens de les utiliser: vapeur, gaz, ptrole, lectricit pour ne citer que celles-l, qu'il a t possible d'arriver notre degr de dveloppement; car, ce sont ces moyens qui ont permis la Rvolution industrielle.3ime contrainte: l'espace. Toutes les matires premires ne sont pas runies en un mme lieu; au contraire, elles sont disperses la surface de la Terre; ce fait, va imposer aux hommes de les rapprocher les unes des autres pour qu'elles puissent agir ensemble; donc, il faudra les manipuler, les vhiculer; ce qui posent encore de difficiles problmes car ces matires sont volumineuses, pondreuses et les hommes devront disposer de moyens de transports et de manutention importants; ils devront ausi vaincre les obstacles naturels comme les rivires, les fleuves, les montagnes, les mers, les ocans, les diverses diffrences de relief.4ime contrainte: le temps. Il faut du temps pour raliser toutes ces oprations: notre vitesse de dplacement est de 5Km/H en marchant sans porter de charges; nous avons actuellement toutes les aides porte de la main; mais de toutes faons leur vitesse est aussi limites: un minralier qui franchit les ocans a une vitesse de 30 nuds ou 40 peut-tre. L'nergie, l'espace, le temps, le savoir sont les lourdes contraintes qui psent sur le travail.Qu'en conclure? Que l'individu isol est incapable de faire face la satisfaction de ses besoins. Et c'est la raison pour laquelle les hommes, non seulement vivent en socit, mais aussi travaillent en socit.

Quelques citations

Paressons en toutes choses, hormis en aimant et en buvant, hormis en paressant., Lessing.

Paresse, prends piti de notre longue misre! Paresse, mre des arts et des nobles vertus, sois le baume des angoisses humaines!, Lafargue.

Le travail loigne de nous l'ennui, le vice et le besoin., Voltaire.

L'oisivet est mre de toute psychologie. En quoi la psychologie serait-elle...un vice?, Nietzsche.

Loisivet est, dit-on, la mre de tous les vices, mais lexcs de travail est le pre de toutes les soumissions., Albert Jacquard.

La force de travail est une marchandise que son possesseur, le salari, vend au capital. Pourquoi la vend-il? Pour vivre. Mais la manifestation de la force de travail, le travail, est l'activit vitale propre l'ouvrier, sa faon lui de manifester sa vie. Et c'est cette activit vitale qu'il vend un tiers pour assurer ses moyen de subsistance ncessaires. Son activit vitale n'est donc pour lui qu'un moyen de pouvoir exister. Il travaille pour vivre., 1847, Karl Marx, Travail salari et capital.

C'est pour parvenir au repos que chacun travaille, c'est encore la paresse qui nous rend laborieux., Jean-Jacques Rousseau.

Le travail implique la pnibilit, le salariat, la subordination., Alain Caill.

On croit d'abord qu'on travaille pour soi, on se figure ensuite qu'on travaille pour sa femme, on est persuad plus tard qu'on travaille pour ses enfants, on s'aperoit en fin de compte qu'on travaille pour travailler., Auguste Detuf, propos d'Oscar Barenton, confiseur.

Les socits humaines ne sont pas soumises d'emble et toujours aux contraintes de la raret matrielle qu'elles ne songent pas d'abord et avant tout accumuler des choses utiles. Elles manifestent au contraire leur cart la necessit matrielle et le refus de s'y plier..., Revue du Mauss n18

Le travail est ce que l'homme a trouv de mieux pour ne rien faire de sa vie., Raoul Vaneigem