Keb 5525

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  • Rpublique Algrienne Dmocratique et Populaire Ministre de lEnseignement Suprieur et de la Recherche Scientifique

    Universit Mentouri Constantine Facult des Sciences de la Nature et de la Vie

    Dpartement de Biochimie - Microbiologie

    N dordre N de srie

    Thse de Doctorat Prsente pour lobtention du diplme de Doctorat en sciences

    Option : Biochimie

    Par : KEBIECHE Mohamed

    Thme

    Soutenu le :22/11/2009

    Devant le jury : Prsident : Mme BENLATRECHE C. Prof. Universit Mentouri-Constantine

    Rapporteur : Mme MERAIHI Z. Prof. Universit Mentouri-Constantine

    Examinateurs : Mr SOULIMANI R. Prof. Universit de P. Verlaine- Metz, France

    Mr MADANI K. Prof. Universit MIRA, Bejaia

    Mr LAGHOUCHI S. Prof. Universit de Jijel

    Activit biochimique des extraits flavonodiques de la

    plante Ranunculus repens L : effet sur le diabte

    exprimental et lhpatotoxicit induite par

    lEpirubicine

  • Liste des abrviations ALAT Alanine amino transfrase ASAT Aspartate amino transfrase A Absorbance CCl4 Ttrachlorure de carbone CAT Catalase DTNB 5-5-dithiobis2-nitrobenzoque DNID Diabte non insulinodpendant DID Diabte insulinodpendant DPPH 2, 2-diphnylpicrylhydrasyl EB Extrait butanolique EPI Epirubicine ED Eau distille Fl O Flavonod radical FADH Flavine Adnosine Dinuclotide, forme rduite GPx Glutathion peroxydase GR Glutathion rductase GSH Glutathion GSSG Glutathion oxyd GLP-1 Glucagon like peptide-1 HNE 4-hydroxynonenal HO Hme oxygnase H2O2 Peroxyde dhydrogne (eau oxygne) IP Intrapritonal L Litre MDA Malondialdhyde Mole Mole/L NADH Nicotinamide Adnine Dinuclotide NADPH Nicotinamide Adnine Dinuclotide Phosphate NBT Nitro blue Tetrazolium NO Nitric oxide NOS NOsynthase OH Le radical hydroxyl O2 Anion superoxyde ONOO Peroxynitrite PCG Pourcentage de la chute de la glycmie QR Querctine RRL Ranunculus repens L ROS Reactive oxygen species ROO Radical peroxyl RPE Rsonance para-lectrique SOD Superoxyde dismutase SIDA Syndrome dimmunodficience acquise

    TBARS Thiobarbituric acid reactive substances TBA Thiobarbituric acid TCA Acide trichloroactique TEP Ttratoxypropane TNB Thionitrobenzoque UI Unit internationale U Microunit

  • Sommaire Page

    Introduction gnrale.............................................1

    Partie 1 : Effet des extraits de flavonodes de Ranunculus repens L (RRL) et

    de la querctine sur le diabte Introduction.. ...3

    1. Le diabte.....5

    1.1. Dfinitions et gnralits....... ..5

    1.2. Le pancras et linsulinoscrtion..6

    1.3. La pancratotoxicit lalloxane.....11

    1.4. De lhyperglycmie chronique aux complications organiques....11

    1.5. Le diabte et le stress oxydatif.........12

    1.6. Les antidiabtiques : de lefficacit la toxicit..12

    1.7. Plantes antidiabtiques.13

    2. Les flavonodes-gnralits.....15

    2.1. Dfinitions et historique ....15

    2.2. Les composs phnoliques...15

    2.2.1 Biosynthse des composs phnoliques.....17

    2.2.2. Structure et classification...19

    2.3. Pharmacologie des flavonodes...20

    2.3.1. Biodisponibilit..20

    2.3.2. Absorption intestinale et mtabolisme...20

    2.4. Proprits pharmacologiques des flavonodes.....21

    2.4.1. Proprits anti-inflammatoire et immunologique..21

    2.4.2. Proprits antivirales et antibiotiques....22

    2.4.3. Proprits antinoplasiques....23

    2.4.4. Proprits antioxydantes des flavonodes..23

    2.4.5. Proprits pro-oxydantes des flavonodes24

    2.5. Distribution de flavonodes25

    2.6. La plante Ranunculus repens L......26

  • 2.5.1. Systmatique de la plante..26

    2.5.2. Biologie de Ranunculus repens L.26

    2.5.3. Ethnopharmacologie de Ranunculus repens L.27

    3. Matriel et mthodes danalyse.....28

    3.1 Prparation des extraits phnoliques....28

    3.1.1. Extraction des flavonodes ..... ..28

    3.1.2. Dosage des polyphnols.....29

    3.1.3. Dosage des flavanoides......29

    3.1.4. Evaluation du pouvoir oxydant des flavonodes....31

    3.2. Exprimentation animale..32

    3.2.1. Animaux et conditions dhbergement .. 32

    3.2.2. La recherche de toxicit des flavanoids de RRL .... 32

    3.2.3. Test de tolrance au glucose..... 32

    3.2.4. Evaluation de leffet des flavanoids sur le stockage de glycogne hpatique et

    linsulinoscrtion...33

    3.2.5. Evaluation de lactivit antidiabtique des composs phnoliques...37

    3.2.6. Effet prventif des extraits de flavonodes de RRL et de la querctine sur le

    diabte induit par lalloxane..38

    3.2.7. Recherche des mcanismes de prvention des extraits butanolique de RRL et de

    la querctine...39

    3.2.8. Evaluation statistique.....42

    3.3. Rsultats et interprtation.. ..43

    3.3.1. Extraction et dosages des composs phnoliques..43

    3.3.2. Evaluation du pouvoir antiradicalaire. ......44

    3.3.3. Effet des flavonodes sur la tolrance au glucose......45

    3.3.4. Evaluation du stockage de glycogne hpatique et la glycosylation de glucose

    in vitro.................................................................................................................................46

    3.3.5. Effet antidiabtique des flavonodes en aigu et en subchronique chez les rats

    diabtiques......51

    3.3. 6. Effet prventif des flavonodes contre le diabte induit lalloxane...54

    3.4. Discussion ..59

    3.4.1. Les flavonodes de Ranunculus repens L..59

    3.4.2. Etude de lactivit des flavonodes et leur mcanisme daction....61

  • 3.4.3. Activit antidiabtique des flavonodes.....63

    3.4.4. Effet protecteur des flavonodes et mcanismes daction contre le diabte induit par

    lalloxane...........64

    3.4.5. Effet de lalloxane et les flavonodes du RRL sur les cellules du pancras : mcanisme

    daction.......66

    Conclusion.......68

    Rfrences bibliographiques..... 69

    Partie 2 : Effet des extraits de flavonodes de RRL et de la querctine sur

    lhpatotoxicit induite par lEpirubicine

    Introduction.81 Le stress oxydant....83

    1. Dfinitions........83

    2. Les espces ractives de loxygne et leur origine..84 2.1. Les radicaux libres oxygns ..84

    2.2.3. Rle pathologique des espces actives de loxygne.. ...94

    2.2.4. Les systmes scavenger des radicaux libres..99

    Les systmes endognes enzymatiques.......99

    Les systmes endognes non enzymatiques.....103

    2.2. Les systmes exognes antioxydants...104

    3. Etude exprimentale de leffet hpatoprotecteur des

    flavonodes....111

    3.1. Matriel et mthodes.................................................................................112 3.1.1. Induction de lhpatotoxicit par lEpirubicine.112

    3.1.2. Le srum et le test de la fonction hpatique ....112

    3.1.3. Prparation des fractions de cytosol et de la matrice mitochondriale...112

    La prparation de cytosol des hpatocytes....112

    La prparation de la matrice mitochondriale.....113

    3.1.4. Evaluation biochimique du statut oxydatif dans le cytosol et les

    mitochondries....113

    3.2. Rsultats et interprtation ....115

  • 3.2.1. Effet de lpirubicine sur la fonction hpatique et laction hpatoprotecteur des

    flavonodes....115

    3.2.2. Evaluation in vivo de la peroxydation lipidique dans le cytosol et la mitochondrie.115

    3.2.3. Evaluation des systmes antioxydants dans le cytosol hpatique....117

    3.2.4. Evaluation de lactivit enzymatique CAT et SOD dans les mitochondries.......117

    3.3. Discussion.......118 Conclusion.121 Conclusion gnrale......122

    Rfrences bibliographiques.124 Annexes

  • Introduction gnrale

    Le diabte est une maladie mtabolique caractrise par un dsordre au niveau de la

    rgulation du mtabolisme des glucides entranant une hyperglycmie. A l'origine, le terme

    "diabte" dsignait diverses maladies caractrises par une limination importante durines,

    une dshydratation et une soif intense [Calop et al., 2008]. Cette pathologie se distinguait par

    la saveur sucre des urines et fut nomme diabte sucr [Rodier, 2001 ; Sharma, 2008]. Elle

    est rpandue dans le monde o on dnombre 5 7% de la population mondiale [Weaber,

    2007 ; Sharma et al., 2008 ; Singh P. and Kakkar P., 2009 ; Zhou et al., 2009].

    Selon lOMS [Guermaz, 2008], lAlgrie en compte 5 millions tout diabte confondu. Le

    diabte sucr est un groupe de maladies mtaboliques caractrises par une hyperglycmie

    chronique rsultante dun dfaut de la scrtion de linsuline et/ou de laction de cette

    hormone [Rodier, 2001 ; Sharma et al., 2008]. Le diabte type 1, insulinodpendant (DID), est

    actuellement matris surtout aprs la synthse de linsuline recombinante [Johnson, 1983].

    Pour le diabte type 2 (DNID), le champ de recherche est encore ouvert.

    Au niveau des socits industrielles, les recherches et les tentatives en pharmacothrapie

    ont permis dtablir linsulinothrapie pour lutter contre le diabte juvnile et le contrle du

    rgime alimentaire associ la prise de molcules antidiabtiques (sulphonylurs, biguanide,

    methformine, ) pour le traitement et la lutte contre le DNID [Marles, 1994 ; Dey lucey et

    al., 2002].

    Dans certaines socits traditionnelles non industrialises (Chine, certains pays africains et

    latino-amricains), la prise en charge mdicamenteuse de pathologies dites chroniques (tel

    le diabte) est en grande partie assure par lutilisation de plantes mdicinales et alimentaires

    [Sharma et al, 2008 ; Guermaz, 2008 ; Singh, 2009 ; Zhou et al., 2009 ]. En effet, la vie

    humaine sur trre est troitement lie lexploitation des plantes. Ces dernires ont la capacit

    de produire des substances naturelles trs diversifies. A ct des mtabolites primaires, elles

    accumulent frquemment des mtabolites dits secondaires qui reprsentent une source

    importante de molcules utilisable par lhomme en particulier dans le domaine

    pharmacologique [Marouf et Jol, 2007].

    De nos jours, plus de 3000 flavonodes sont identifis et se trouvent localiser

    particulirement dans les pigments floraux ou dans les feuilles [Marfak, 2003]. Les

    flavonodes sont reconnus essentiellement pour leur action antioxydante [Bruneton, 1999],

  • modulatrice de lactivit de certaines enzymes, vasculoprotectrice [Vitor et al., 2004]

    [Ghedira, 2005], anti-inflammatoire [Chen et al.,2008] et antidiabtique [Marfak, 2003].

    Lexistence dune pharmacope traditionnelle antidiabtique destine au traitement de la

    pathologie diabtique svit et son existence est confirme par les praticiens et les mdecins

    qui la pratiquent [Sharma et al, 2008 ; Singh, 2009].

    Il parat difficile voire impossible de rpertorier la totalit des plantes actives et efficaces

    sur ce genre de pathologie. Aussi, dans notre travail, nous nous sommes limits ltude de

    la plante Ranunculus repens L trs utilise de faon traditionnelle (ses jeunes pousses de

    feuilles en dcoction et en infusion) dans le traitement du diabte sucr dans la rgion de

    Jijel (ville de lEst algrien). Ses effets avrs sur le diabte, nous ont donc pousss

    dmontrer exprimentalement, le ou les principes actifs et den comprendre les mcanismes

    daction. Par ailleurs, selon la documentation consulte [Coles, 1977 ; Lovett-Doust et al.,

    1990 ; Khan et al., 2006], cette plante na pas t tudie tant sur le plan phytochimique que

    pharmacologique.

    Notre stratgie exprimentale comporte donc les axes suivants :

    Un fractionnement des flavonodes par entranement avec diffrents solvants

    organiques

    Un modle de rat diabtique est conu pour tester lefficacit des extraits de la plante

    et tudier galement leurs mcanismes daction in vitro et in vivo. Pour cette tude la

    querctine est utilise comme tmoin positif, connue pour ses proprits

    antiradicalaires [Boots, 2008 ; Coskun, 2005] et antioxydantes [Boots, 2008 ; Erlund ,

    2004].

    Une tude parallle est entreprise pour valuer la toxicit hpatique mdicamenteuse cause par lEpirubicine (antibiotique anticancreux). Les activits antihpatotoxiques,

    hpatoprotectrices et antioxydantes des extraits de flavonodes sont compares

    leffet de la querctine.

    Le travail est divis en 2 sections : une section comportant les deux premiers points et une

    autre pour la dernire tude.

  • Introduction

    Le diabte est une maladie mtabolique grave menaant, dune manire croissante, la sant

    publique dans le monde. Elle touche environ 4% de la population mondiale et on s'attend

    une augmentation de 5,4% en 2025 [Al-Achi, 2005]. Les patients atteints de diabte ont le

    stress oxydatif lev et une altration des systmes de dfense anti-oxydant, qui semblent

    contribuer l'initiation et la progression des complications du diabte induit [Kim et al.,

    2006]. Les systmes de dfenses antioxydants existant dans lorganisme sont susceptibles de

    moduler le niveau du stress oxydatif intracellulaire. En effet, la superoxyde dismutase, la

    catalase, la glutathion peroxydase (enzymes antioxydantes), peuvent catalyser la dismutation

    des radicaux libres ou leur neutralisation [Rudge et al., 2007]. Le diabte entrane de graves

    dsquilibres mtaboliques, des changements dans de nombreux tissus en particulier le

    pancras [McCord et al., 1971] o Ihara et al., 1999, ont not une augmentation des

    marqueurs du stress oxydatif dans les lots pancratiques de rats diabtiques. Le

    malondialdehyde reflte le degr de peroxydation lipidique, laugmentation de sa production

    joue un rle important dans le contrle de la progression du diabte [Ilhan et al., 2001].

    Malgr lutilisation des hypoglycmiants comme drogues antidiabtiques, le diabte et ses

    complications constituent une grande problmatique dans la prise en charge thrapeutique des

    diabtiques et la russite du traitement serait dun intrt grandiose, malgr lavance de

    nouvelles molcules thrapeutiques. Les mdicaments modernes, y compris l'insuline et les

    hypoglycmiants oraux (les biguanides, les sulfonylures), leur administration rgulire

    engendre deffets indsirables [Nissen and Wolski, 2007]. Rcemment, les diabtologues sont

    arrivs lvidence dun complment thrapeutique constitu par les extraits de plantes est

    ncessaire pour optimiser le traitement du diabte [Bagchi et al., 1997 ; Kim et al., 2002 ; Jin

    et al., 2008 ].

    Les plantes sont reconnues comme une merveilleuse source de mdicaments. Actuellement

    1200 espces de plantes sont utilises comme mdicaments dans la thrapeutique

    traditionnelle du diabte [Marles and Farnsworth, 1995]. Cependant pour la plupart d'entre

    elles les preuves scientifiques ne sont pas encore lucides.

    Les antioxydants jouent un rle majeur dans la protection contre les dommages oxydatifs

    molculaire [Evans, 2007]. En plus du stress oxydatif, laction de linsuline est galement

  • perturbe chez les diabtiques, ce qui entrane une augmentation de la production hpatique

    de glucose. Ainsi, l'effet des composs phytochimiques sur les tissus tel que le foie, qui rgule

    le mtabolisme du glucose, est un domaine intressant explorer. En effet, les flavonodes

    sont longuement reconnus pour avoir un effet anti-inflammatoire, antioxydant, antiallergique,

    antithrombotique, antiviral et anticancrinogne [Carroll et al., 1998]. Cependant peu

    dinformations sont disponibles sur leur potentiel rguler et contrler le glucose sanguin

    chez lhomme.

    Lobjectif de la prsente tude est la validation de leffet antidiabtique de la plante

    Ranunculus repens L (poudre de feuilles sches), reconnue par la tradimdecine dans le

    traitement du diabte ainsi que le potentiel antioxydant en utilisant des outils biochimiques.

    Dans ce contexte, une tude sera entreprise pour comprendre les mcanismes molculaires

    daction des fractions riches en flavonodes de la plante. Un autre objectif fix galement par

    cette investigation est ltude de la variation du status redox des cellules pancratiques sous

    leffet du diabte.

    Le test de tolrance au glucose en utilisant les diffrents extraits de flavonodes, glycogne

    hpatique, la scrtion d'insuline, test de glycosylation in vitro, activit des enzymes

    antioxydantes, glutathion et peroxydation lipidique ont t analyss chez le diabte induit par

    lalloxane afin d'valuer leffet des flavonodes sur certains paramtres molculaires et

    biochimiques des cellules pancratiques.

  • 1. Le diabte

    1.1. Dfinitions et gnralits

    Le diabte est une maladie frquente, connue depuis fort longtemps, trs rpandue en ce dbut

    de XXIme sicle. Cest une pathologie chronique, caractrise par une hyperglycmie.

    Lorsque la glycmie dans le sang, mesure jeun, devient suprieure 1,26 g par litre, la

    personne est considre comme diabtique. Cette maladie est incurable, mais peut nanmoins

    tre traite efficacement [Buysschaert et al., 1998 ; Raccah, 2004].

    Le diabte est un dsordre du mtabolisme lipidique, glucidique et protique attribu la

    production diminue de l'insuline ou une rsistance anormale cette hormone qui entrane

    une hausse du taux de glucose.

    On peut distinguer plusieurs types de diabte :

    Le diabte insulinodpendant (DID) : Concerne le plus souvent les enfants, mais il

    peut survenir tout ge. Les cellules qui scrtent l'insuline sont dtruites jusqu' 90% de leur

    quantit normale (causes auto-immunes ou idiopathiques. Il est li un dficit en insuline [

    Raccah, 2004 ; Calop et al., 2008 ].

    Diabte non insulinodpendant (DNID) : Ce type de diabte dbute gnralement

    aprs l'ge de 40 ans et reprsente 90% de l'ensemble des cas mondiaux [Buysschaert et al.,

    1998 ; Raccah, 2004]. Il rsulte de l'incapacit de l'organisme ragir correctement l'action

    de l'insuline. Linsuline est soit basse ou soit leve (insulinorsistance prdominante ou

    insulinopnie prdominante) [Calop et al., 2008 ; Raccah, 2004].

    En l'absence de traitement, le diabte se reconnat par une lvation chronique de la glycmie.

    Celle-ci s'accompagne parfois par les symptmes suivants : polydipsie, polyurie, asthnie,

    polyphagie, amaigrissement ou obsit, et des troubles de la conscience aboutissant un coma

    mortel [Sharma et al., 1993 ; Buysschaert et al., 1998 ; Raccah, 2004 : Calop et al., 2008 ].

    Le diabte aboutit des complications comme les maladies cardio-vasculaires et rnales. Ces

    complications peuvent tre retardes, diminues ou empches en maintenant une glycmie

    prs de la normale (0.7 - 0.8 g/l) [Raccah, 2004].

  • Les maladies coronariennes sont prsentes chez 8 20 % des diabtiques au-del de 45 ans et

    cette frquence augmente avec l'ge [Raccah, 2004]. Le diabte est la cause principale de

    nouveau cas de ccit chez des adultes diabtiques entre 30 et 75 ans. Les diabtiques au-del

    de 65 ans sont deux fois plus souvent hospitaliss pour des problmes lis au fonctionnement

    des reins que les personnes non atteintes [Sharma et al., 1993 ; Buysschaert et al., 1998 ;

    Raccah, 2004].

    Les diabtiques de type 2, prcisment, sans aucun pass coronaire ont un risque dinfarctus

    myocardique aussi lev que celui des tmoins non diabtiques [Sharma et al., 1993 ;

    Buysschaert et al., 1998].

    1. 2. Le pancras et linsulino-scrtion

    Bien que les apports de glucose soient trs variables dans le temps, la glycmie reste toujours

    comprise entre 0.7 et 0.8 g/l [Raccah, 2004]. Cette rgulation est assure par les scrtions

    endocrines du pancras qui pntrent dans le flot sanguin par la veine msentrique

    [Buysschaert et al., 1998].

    Le pancras est une glande double, la fois exocrine et endocrine, situe dans une anse du

    duodnum. La glande endocrine est reprsente par de petits lots cellulaires dissmins dans

    le parenchyme exocrine, les lots de Langerhans, dont le diamtre varie de 100 300 mm et

    dont le total ne reprsente gure que 1% environ de la glande, soit un poids total de 1 2 g ).

    (figure 1).

    Figure 1 : Les systmes endocriniens du pancras [Nelson et Cox, 2004 ]

  • Les scrtions de linsuline rejoingnent la circulation sanguine via le foie. Le pancras scrte

    plusieures hormones (Nelson et Cox, 2004) :

    1/ L'insuline : hormone peptidique synthtise dans les glandulaires des lots de

    langerhans ou cellules Bta. Lincapacit de ces cellules produire suffisamment linsuline,

    entrane un diabte. Cette fragilit intervienne dans les mcanismes qui conduisent la

    destruction de la cellule bta, sous leffet dagents diabtognes, comme lAlloxane [Malaisse

    et al., 1982 ; Oberley, 1988]. Laction de linsuline est reprsente sur la figure

    suivante (figure2):

    Figure 2 : Mcanisme biochimique de laction de linsuline [Oberley, 1988].

    Au niveau des cellules cibles, cette hormone facilite la pntration du glucose dans les

    cellules en augmentant la permabilit de leur membrane via des rcepteurs au glucose

    exemple GLUT 4 [Malaisse et al., 1982 ; Oberley, 1988 ]. Au niveau du foie, elle stimule la

    glycognogense.

    La capacit, plus ou moins grande, de linsuline favoriser lutilisation du glucose par les

    tissus priphriques dfinit le degr de sensibilit linsuline dune personne. Chez les

    humains obses et/ou diabtiques, cette action de linsuline est fortement rduite et cette

    perturbation est due un dfaut au niveau du transport du glucose [Buysschaert et al., 1999 ;

  • Raccah, 2004 ; Weaber, 2007 ]. Les mcanismes par lesquels linsuline stimule ce processus

    dans les cellules musculaires et adipeuses soient indiqus dans la figure 3.

    Comme nous lavons mentionn ci-dessus, linsuline stimule l'enrichissement de la

    membrane plasmique en transporteurs GLUT 4, o des vsicules contenant les transporteurs

    fusionnent avec la membrane [Wang et al., 1997]. Une autre hormone d'origine intestinale, le

    GLP-1, est galement capable d'augmenter le nombre de rcepteurs GLUT4 et GLUT1 sur les

    adipocytes in vitro [Wang et al., 1997].

    Figure 3 : Stimulation de lenrichissement de la membrane plasmique en GLUT4

    par linsuline [Kahn, 1992].

    Linsulino-rsistance est une rponse biologique in vivo l'insuline explique par une scrtion rduite ou par son action dfectueuse. Elle est caractristique du diabte non

    insulino-dpendant et concerne la majorit des tissus cibles comme le foie qui va augmenter

    sa production en glucose, les muscles squelettiques et le tissu adipeux. Les mcanismes

    responsables peuvent se situer diffrents niveaux du mtabolisme insulinique, y compris au

  • niveau du rcepteur l'insuline des cellules cibles [Buysschaert et al., 1999 ; Raccah, 2004 ]

    (figure 4).

    Figure 4 : Les mcanismes de l'insulino-rsistance [Kahn, 1992 ]

    (1) signalisation dficiente, (2) translocation affaiblie, (3) fusion choue,(4) fusion partielle et exposition au milieu extracellulaire inadquate, or (5) rduction de lactivation des transporteurs de glucose.

    2/ Le glucagon : hormone peptidique synthtise par les cellules , qui est une hormone

    hyperglycmiante. C'est un facteur antagoniste de l'insuline. Cette hormone agit en stimulant

    la glycognolyse hpatique.

    3/ La somatostatine : hormone peptidique synthtise par les cellules dont le rle est

    hyperglycmiant.

    Chez les mammifres, l'organisme contrle l'quilibre entre la consommation cellulaire du

    glucose et sa production endogne hpatique et les apports exognes. Les facteurs hormonaux

  • comme l'insuline et le glucagon, des neurotransmetteurs et autres molcules participent la

    rgulation du mtabolisme glucidique afin de maintenir l'homostasie (figure 5). Certains des

    signaux hormonaux favorisant la production d'insuline ont t tudis dans le but de corriger

    le DNID tel que le glucagon intestinal (GLP-1) [Nauck, 1998].

    Les rgulations des scrtions endocrines pancratiques font donc intervenir de nombreuses

    molcules d'origines diverses: des hormones, mais aussi des neurotransmetteurs et des

    produits de la digestion.

    Figure 5 : Rgulation des scrtions endocrines pancratiques [Nauck, 1998].

  • 1.3. La pancratotoxicit lalloxane

    LAlloxane est un compos organique bas sur un squelette de lhtrocyclique de la

    pyrimidine (figure 6). Ce compos a une haute affinit pour leau existant sous forme

    monohydrate. Les donnes caractrisant l'Alloxane dans les conditions standards sont les

    suivantes :

    Figure 6. Structure chimique de l'Alloxane.

    LAlloxane est un agent oxydant fort excentre une activit cytotoxique sur les cellules par le

    produit de sa rduction, lacide diallurique [Grankvist et al., 1981]. Il tablit un cycle

    doxydorduction avec formation de radicaux superoxydes, associ linternalisation de

    fortes doses de calcium dans le cytosol provoquant anisi la destruction rapide des cellules

    [Ammon et al., 1983 ; Lenzen et al., 1996 ]. Cet effet dltre est inhrent la vulnrabilit de

    ces cellules au stress oxydatif en raison dune part, de leur pauvret en cu++/zn++ super oxyde

    dismutase, en catalase et en glutathion peroxydase, dautre part au faible contenu en

    glutathion rduit [Grankvist et al., 1981]. cette fragilit intervient dans les mcanismes qui

    conduisent la destruction des cellules sous leffet dagents diabtognes comme

    lAlloxane [Grankvist et al., 1981; Ammon et al., 1983 ; Lenzen et al., 1996].

    1. 4. Hyperglycmie chronique et complications organiques

    Lhyperglycmie chronique est associe des complications organiques spcifiques

    touchant particulirement les yeux, les nerfs, les reins, le coeur et les vaisseaux [Raccah,

    2004], qui provoquent un risque de mortalit trs lev. A titre dexemple la mortalit

    cardiovasculaire en France chez les personnes atteintes dun diabte de type 2 est

    approximativement le double de celle des sujets non diabtique [Drouin et al., 1999 ;

    [Buysschaert et al., 1999].

    Nom chimique : 2, 4, 5,6(1H, 3H)-pyrimidine ttraone monohydrate.

    Structure chimique : C4H2N2O4

    Masse molculaire : 160,09 g/mol.

    Point fondant : 253C.

  • 1. 5. Le diabte et le stress oxydatif

    Les complications du diabte sont fortement lies certain nombre de facteurs. A cot de

    lhyperglycmie chronique et la glycation non enzymatique des protines, un facteur trs

    important impliqu dans la gense de ces complications est le stress oxydatif [Guerci et al.,

    2001 ;Punitha et al ., 2005]. En effet, le mtabolisme cellulaire normal de loxygne produit

    de manire continue de faibles quantits despces oxygnes actives dont font partie les

    radicaux libres (O2., OH

    .,, le peroxyde dhydrogne et loxygne singulet). Le patient

    diabtique prsente une surproduction des ROS dune part et dautre part, une diminution des

    antioxydants, ce qui gnre un tat de stress oxydatif lorigine des micro et des macro

    angiopathies [Pincemail et al., 1999 ; Huang et al., 2004 ].

    1. 6. Les antidiabtiques : de lefficacit la toxicit

    Gnralement, tous ces agents antidiabtiques causent diffrents effets secondaires qui

    varient selon la classe et la gnration du mdicament. Prcisment, les sulfamides,

    insulinoscrtagogues, provoquent un tat d'hypoglycmie. Cet effet est considr comme

    principal cot de l'hyponatrmie, l'hpatite, les atteintes hmatologiques, l'ventuelle

    raction dermatologique ainsi qu'un gain de poids d l'hyperinsulinmie [Marles and

    Farnsworth, 1994 ; Marles and Farnsworth, 1995 ; Dey lucey et al., 2002].

    Suite leurs effets secondaires nfastes, certains Biguanides, inhibiteurs de la noglucognse

    et labsorption intestinale du glucose, sont limins du march. La metformine, le biguanide

    le plus commercialis dans le monde, n'est plus disponible quaux USA car il provoque une

    acidose lactique, une fatigue, des nauses et une toxicit rnale [Dey lucey et al., 2002].

    L'acarbose (C25H43NO18), un mdicament de la classe des inhibiteurs des alpha-glucosidases

    prsente divers effets secondaires, comme les gaz, le ballonnement et la diarrhe [Marles and

    Farnsworth, 1995 ; Dey lucey et al., 2002].

    1. 7. Plantes antidiabtiques

    Pour pallier aux effets secondaires des traitements antidiabtiques, les recherches

    scientifiques portent sur 1123 plantes utilises traditionnellement contre le diabte [Raccah,

    2004]. La minorit tudie concerne les plantes suivantes : Momordica charantia,

  • Catharanthus roseus, Trigonella foenum-greacum, Allium cepa, Allium sativum, et autres [Al-

    Achi, 2005].

    Les guanidines furent extraits la premire fois partir de Galega officinalis, qui constituent

    une source naturelle pour la semi-synthse des Biguanides les moins toxiques que les

    guanidines [Dey lucey et al., 2002]. Dautres composs vgtaux montrent une activit

    biologique (voir tableau1).

  • Tableau 1. Composs vgtaux vertus antidiabtiques.

    Compos Nature chimique Source Mcanisme daction possible

    Polypeptide P Polypeptide Momordica charantia Insulinomimtique administr par voie

    sous cutane chez des diabtiques de type1 [Marles and Farnsworth, 1995].

    Charantine Htroside stroidique

    Momordica charantia [Dey

    lucey et al., 2002] Momordica foetida

    [Marles and Farnsworth,

    1995 ]

    * Mcanisme daction exacte reste inconnu. Des tudes ont rapport que: * Le jus de M. charantia peut amliorer la tolrance au glucose chez les diabtiques de type 2 [Welihinda et al., 1986]. * Lextrait aqueux de M. charantia diminue la glycmie post prandial avec une rduction du taux de lhmoglobine glycosyle [Srivastava et al., 1993]. * Il augmente lutilisation hpatique du glucose et inhibe la noglucogense, il

    rprime linsulinorsistance en augmentant le taux des transporteurs

    membranaires de glucose [Al-Achi, 2005]

    Trigonelline Alcaloide

    Trigonella foenumgreacum

    [ Marles and Farnsworth,

    1995 ; Dey lucey et al., 2002]

    Les extraits bruts ont montr les effets suivants :

    * Diminution de la glycmie post prandial. * Diminution du taux de glucagon, somatostatine, insuline, cholestrol total et des triglycrides * Augmentation du taux dHDL-Cholestrol [ Ribes et al., 1984]. * Resensibilisation des cellules laction de linsuline [ Al-Achi, 2005]

    Allyl propyl disulfide Allium cepa

    Diallyl disulfide oxide

    Drivs de la cystine

    Allium sativum

    Ces deux composs semblent agir par comptition avec linsuline sur son rcepteur [Marles and Farnsworth, 1995 ; Dey lucey et al., 2002 ; Al-Achi, 2005].

    Ginsenosides Htroside stroidique Panax ginseng

    * La plante provoque une augmentation du nombre des transporteurs de glucose * Stimulation de la synthse de linsuline [Al-Achi, 2005].

  • 2. Les flavonodes-gnralits

    2.1. Dfinitions et historique

    Le nom flavonode est driv du mot Flavus en latin, qui signifie jaune. Lintrt

    nutritionnel pour les flavonodes date de la dcouverte de la vitamine C par Szent Gyorgyi en

    1938 [Szent-Grgyi, 1938 ; Bruneton, 1993].

    Le scorbut exprimental cde lingestion de jus dagrumes mais rsiste la seule

    administration dacide ascorbique. Plus pratiquement, les symptmes hmorragiques du

    scorbut lis la fragilit des vaisseaux sont guris par des extraits de Paprika et du jus de

    citron alors que lacide ascorbique seul est inefficace [Szent-Grgyi, 1938]. Les analyses

    chimiques ont montr que la fraction active tait de nature flavonodique [Bruneton, 1993].

    Cette action des flavonodes sur la permabilit vasculaire a t appele proprit vitaminique

    P (P tant la premire lettre du mot permabilit). Cette notion de vitamine P nexiste plus

    lheure actuelle puisquelle ne correspond pas la dfinition classique des vitamines ; par

    contre, les flavonodes sont considrs comme des micronutriments importants puisqu.ils

    peuvent jouer des rles antioxydants [Alan et Miller, 1996] ou possder des proprits

    biologiques diverses qui seront dveloppes dans ce chapitre.

    2.2. Les composs flavonodiques

    Ce sont des composs phnoliques des vgtaux constituent un groupe dune extrme

    diversit. Plusieurs milliers de molcules ont t identifies ce jour [Alan et Miller, 1996 ;

    Rajnerayanama et al., 2001]. Ce sont des pigments quasi universels des vgtaux presque

    toujours hydrosolubles. Ils sont responsables de la coloration des fleurs, des fruits et parfois

    des feuilles assurant ainsi la protection des tissus contre les agressions des ultraviolets

    [Bruneton, 1993 ; Rajnerayanama et al., 2001].

    Les flavonodes sont des drivs du noyau FLAVONE ou 2-PHENYL CHROMONE (figure

    7) portant des fonctions phnols libres, thers ou glycosides. Le noyau FLAVONE est lui

    mme un driv du noyau FLAVANE de base [Bruneton, 1993], (figure 8).

  • Figure 7 : Structure du FLAVONE [Bruneton, 1993 ; Elicoh-Middleton, 2000].

    Figure 8 : Structrue du FLAVANE [Bruneton, 1993 ; Elicoh-Middleton, 2000].

    Les flavonodes sont donc des polyphnols complexes dont la structure est constitue de deux

    noyaux aromatiques (noyaux A et B) et dun htrocycle oxygn, cycle C [Bruneton, 1993 ;

    Elicoh-Middleton, 2000].

    2.2.1. Biosynthse des composs phnoliques

    Les flavonodes sont synthtiss au niveau du chloroplaste et participent la phase lumineuse

    de la photosynthse comme transporteurs dlectrons. Certains quittent le chloroplaste et

    saccumulent dans les vacuoles [Elicoh-Middleton, 2000].

    Les composs de dpart de la biosynthse des flavonoides sont le malonyl CoA et les drivs

    CoA de lacide cinnamique, le cinnamoyl CoA [Gerhard, 1993]. Ces composs sont forms

    suite deux voies complmentaires, voie actate malonate et voie shikimate [Hollman et al.,

  • 1999 ; Elicoh-Middleton, 2000]. La voie shikimate conduit la synthse de lacide

    cinnamique et donc au cycle B et la chane en C3 qui formera le cycle oxygn C de la

    structure de base des flavonodes. Les prcurseurs de cette voie sont lrythrose 4-phosphate

    de la voie des pentoses et le PEP rsultant de la glycolyse [Marfak, 2003]. La voie actate

    malonate constitue la voie de synthse du noyau A. Ce systme aromatique est form par

    condensation rpte dunits dactate [Gerhard, 1993]. Ces deux voies sont alors

    condenses pour engendrer un prcurseur commun la 4, 2,4,6 ttrahydroxychalcone avec la

    catalyse de la chalcone synthase [Elicoh-Middleton, 2000]. Ce pigment jaune est mtabolis

    en diffrentes classes des flavonoides sous laction denzymes spcifiques (figure 9).

    Des ractions post-biosynthtiques sont enfin effectues pour donner la structure finale aux

    flavonoides telles que la glycosylation, lacylationformes natives sur lesquelles se trouvent

    in vivo [Marfak, 2003]. Il existe cependant des flavonoides non glycosyls comme la

    querctine [Bruneton, 1993 ; Remesy et al., 1996 ; Elicoh-Middleton, 2000 ;].

  • Figure 9 : Voie de biosynthse des flavonodes [Gerhard, 1993].

  • 2.2.2. Structure et classification.

    Les flavonodes se rpartissent en quinze familles de composs, dont les plus importantes sont

    les suivantes : flavones, flavonols, flavanones, flavanonols, isoflavones, isoflavanones,

    chalcones, aurones et anthocyanes [Harborne et Williama, 2000 ; Kuresh et al., 2002].

    Les composs de chaque sous classe se distingue par le nombre, la position et la nature des

    substituants sur les deux cycles aromatiques A et B et le cycle intermdiaire [Julies et

    Christin, 2002].

    Les flavonodes se rencontrent la fois sous forme libre ou sous forme dhtrosides qui

    rsultent de la combinaison du groupe rducteur dun ose avec une substance non glucidique :

    laglycone ou la gnine, avec limination deau. La partie osidique peut tre mono-, di- ou

    trisaccharidique. La partie glycarique est forme soit dhexoses ( D-glucose , D-galactose , D-

    allose ) ou de pentoses ( D-apiose , L-arabinose , L-ramnose ) ou avec des acides ( D-

    glucuronique , D-galacturonique ). La partie osidique peut tre linaire ou ramifie

    [Gerhard, 1993].

    La liaison GENINE-OSE existe entre un hydroxyle phnolique ou dun hydroxyle de

    lhtrocycle oxygn et un OH ou un -CH de la fonction hmiactalique du ou des ose(s).

    On obtient alors des O-HETEROSIDES ou des C-HETEROSIDES (figure 10), [Milane,

    2004].

    Figure 10 : Structure chimique deux flavonodes : a : la rutine ; b : la saponarine

  • - Il existe diffrentes gnines :

    Figure 11 : Exemple de deux structures de flavonodes : a : flavone ; b : isoflavone.

    2.3. Pharmacocintique des flavonodes

    2.3.1. Biodisponibilit

    Les tudes de Vanessa et al. (2003) montrent que cette biodisponibilit dpend de trois

    facteurs essentiels : La capacit de transport travers la bordure en brosse des anthrocytes,

    lintensit de la scrtion intestinale des flavonodes conjugus vers la lumire intestinale et

    vers le sang et de la capacit de la scrtion biliaire. Les flavonodes prsentent une faible

    biodisponibilit avec une limination lente qui diffre dun flavonode lautre. En prenant

    comme exemple, la querctine, le principal flavonode consomm par lhomme dans ses

    aliments (persil, oignon, myrtilles, cerises) [Remesy et al., 1996], aprs 174 min, un temps de

    demi-vie dabsorption de 52 min, de distribution de 228 min et dlimination de 1008 min

    [Elicoh-Middeleton et al., 2000]. In vitro, le pouvoir antioxydant de nombreux flavonodes est

    suprieur celui de la vitamine C et de la vitamine E [Elicoh-Middeleton et al., 2000].

    2.3.2. Absorption intestinale et mtabolisme

    Les flavonodes sont prsents dans notre alimentation sous plusieurs formes. Cette particularit

    va leur confrer des mtabolismes diffrents. Les formes libres (aglycones) peuvent tre

    directement absorbes au niveau de lintestin grle [Hollman et al., 1997 ; Hollman and Katan,

    1998] tandis que les formes glycosyles doivent tre hydrolyses, sous linfluence des

    glycosidases, par la flore intestinale au niveau du clon avant dtre absorbes [Manach et al.,

  • 1995 ; Manach et al., 2004]. Cependant les formes libres issues de cette hydrolyse peuvent

    galement tre dgrades par la microflore en acide phnolique, lui mme absorb ou limin

    via les fces [Williams et al., 2004].

    Les principaux sites de mtabolisme sont la flore intestinale et le foie [Haslam, 1998]. Les

    mtabolites, glucuro- et sulfoconjugus des flavonodes absorbs sont limins principalement

    par la bile, lexcrtion urinaire ne reprsentant que 3 6 % de llimination totale [Haslam,

    1998]). En effet, les flavonodes sont transforms, dans lenthrocyte, en flavonodes

    conjugus par mthylation, sulfatation, glucuronidation [Crespy et al., 2004]. Une partie de

    ces flavonodes est dverse dans le sang tandis quune autre est destine vers la lumire

    intestinale ce qui constitue lun des mcanismes de contrle de labsorption intestinale de ces

    substances phnoliques [Gee et al., 2000 ; Crespy et al., 2004].

    Dans le sang, les flavonodes ne sont pas prsents sous leur forme native car ils ont t

    transforms, cause de leur transformation au niveau du foie et de la cellule intestinale. La

    fraction des flavonodes conjugus destine finalement vers les tissus pourrait avoir un effet

    biologique potentiel ou serait limine dans les urines. Cependant, dautres flavonodes

    conjugus pourraient tre dverss dans lintestin via la bile et y tre hydrolyss par les

    enzymes de la flore intestinale librant ainsi de nouveaux aglycones en constituant

    probablement un recyclage entrohpatique des flavonodes qui permet le maintien dune

    concentration non ngligeable dans le sang [Manach et al., 1995 ; Rechner et al., 2000].

    2.4. Proprits pharmacologique des flavonodes

    2.4.1. Proprits anti-inflammatoires et immunologiques

    De nombreux travaux semblent indiquer que les flavonodes possdent des proprits anti-

    inflammatoires et quils sont capables de moduler le fonctionnement du systme immunitaire

    [Da Silva et al., 1994 ; Galati et al., 1994 ; Middleton, 1996]. Les flavonodes sont de

    puissants inhibiteurs de la prolifration des lymphocytes B et T [Mookerjee et al., 1986 ;

    Namgoong et al., 1994 ]. Leur effet sur les lymphocytes B ou T peut tre variable: en effet, les

    flavones (apignine, lutoline et 7,3,4 hydroxyflavone) et les flavonols (kaempfrol,

    querctine et myrictine) inhibent la prolifration des lymphocytes T alors que la myrictine

  • est active sur les lymphocytes B [ Mookerjee et al., 1986 ]. Leffet antiprolifratif des

    flavonodes pourraient sexpliquer par leur capacit inhiber lactivit de certaines protines

    kinases (protine Kinase C ou protine tyrosine kinase) [Mookerjee et al., 1986 ; Namgoong

    et al., 1994 ]. Par ailleurs, les flavonodes sont susceptibles de diminuer la libration

    dhistamine des basophiles et des mastocytes [Middleton and Drzewiecki, 1984]. La

    querctine a un effet anti inflammatoire en inhibant les enzymes de synthse [la cyclo-

    oxygnase (pour les postaglandines) et la li-oxygnase (pour les leucotrines) des principaux

    mdiateurs de linflammation [Middleton and Drzewiecki, 1984].

    2.4.2. Proprits antivirales et antibiotiques

    La stratgie de recherche dun compos antiviral consiste mesurer la rduction de linfection

    virale de cellules en culture. Une substance peut agir diffrents niveaux du cycle viral

    [Milane, 2004]:

    - au niveau de la pntration du virus dans la cellule hte,

    - au niveau de la rplication du virus et la synthse des protines virales,

    - au niveau de lassemblage et de la sortie du virus hors de la cellule hte.

    Les flavonodes sont capables dagir au niveau de la synthse des protines virales permettant

    ainsi une bonne protection des souris vis--vis dune infection virale la suite dune

    administration journalire de 3-O-mthylquerctine raison de 20 mg/kg pendant 9 jours

    [Vrijsen et al., 1987]. Dautres chercheurs [Muecsi and Pragai, 1985] ont galement montr une corrlation entre leffet inhibiteur de certains flavonodes sur divers virus de lherps et

    leur capacit augmenter les taux intracellulaires en AMPc dans des cellules infectes.

    Les travaux de Spedding et al. (1989) ont mis en vidence un impact des flavonodes sur le

    rtrovirus HIV responsable du syndrome dimmunodficience acquise (SIDA). Ils ont

    dmontr que les flavonodes sont de bons inhibiteurs de la reverse transcriptase. Cependant,

    leur impact semble plus fort sur lADN et lARN polymrase de la cellule hte que sur la

    reverse transcriptase virale [Ono et al., 1990a ; Ono et al., 1990b]. Certains travaux de

    recherche [Mahmood et al., 1993] ont montr que les flavonodes pouvaient avoir une action

    plus slective en interagissant avec une glycoprotine de surface du virus HIV (la gpl20), en

    empchant ainsi la liaison du virus la cellule hte. Enfin, les flavonodes seraient

    susceptibles dinhiber lintgrase rtrovirale du virus HIV-1 qui assure lintgration du

    gnome viral celui de la cellule hte [Mahmood et al., 1993 ; Fesen et al., 1994].

  • Des tudes [Ohemeng et al., 1993 ; Sato et al., 1995] ont apport lvidence de leffet

    bactricide de diffrentes flavanones sur lADN gyrase dune bactrie staphylococcus aureus.

    Le mcanisme des effets antimicrobiens des polyphnols est sans doute trs complexe. Parmi

    les hypothses avances, il faut citer: Linhibition des enzymes extracellulaires microbiennes ;

    la squestration de substrat ncessaire la croissance microbienne ou la chlation de mtaux

    tels que le fer ; linhibition du mtabolisme microbien [Mila and Scalbert, 1994].

    2.4.3. Proprits antinoplasiques

    Des tudes ralises chez la souris ont mis en vidences les effets protecteurs des flavonodes

    vis--vis des promoteurs de tumeurs [Kato et al., 1983]. La querctine, par exemple, est lun

    de ces phnoliques capables de diminuer, chez le rat, lincidence des tumeurs mammaires

    induites par le DMBA (7,12 dimthylbenz(a)anthracne) ou la NMU (Nnitrosomthylure)

    [Verma et al., 1988].

    Les flavonodes peuvent galement interfrer avec le mtabolisme des xnobiotiques

    notamment en stimulant les systmes de dtoxification [Wattenberg Lee, 1983 ; Bu-Abbas et

    al., 1995]. En donnant des rats ou des souris une alimentation contenant de la flavone ou

    de la querctine, des chercheurs [Nijhoff et al., 1995] ont observer des effets chimioprventifs

    divers niveaux en particulier au niveau du foie par une stimulation de la glutathion-S-

    transfrase. Enfin, les flavonodes peuvent inhiber les enzymes intervenant dans lactivation

    des procarcinognes en intermdiaires mutagnes et carcinognes [Obermeier et al., 1995 ;

    Lasker et al., 1984].

    2.4.4. Proprits antioxydantes des flavonodes

    Les polyphnols et surtout les flavonoides sont des antioxydants puissants susceptibles

    dinhiber la formation des radicaux libres et de sopposer loxydation des macromolcules

    [Van Acker et al., 1995]. En effet, les flavonodes sont des pigeurs efficaces des radicaux

    libres les plus prooxydants, particulirement impliqus dans la peroxydation lipidique,

    puisquils la prviennent comme l-tocophrol. Ils formeraient des espces radicalaires

    intermdiaires peu ractives [ Laughton et al., 1989 ; Puppo,1992 ]. De plus, ils ont une

    activit chlatrice des mtaux tels que cuivre et fer qui, ltat libre, peuvent tre lorigine

    de la production de radicaux libres par les ractions de Fenton et dHaber-Weiss [Puppo,

  • 1992 ; Van Acker et al., 1995]. Les flavonodes sont de puissants inhibiteurs de loxydation

    des LDL [Laughton et al., 1989 ; De Whalley et al., 1990 ].

    2.4.5. Proprits prooxydantes des flavonoides

    Les flavonoides sont connus pour avoir des proprits antioxydantes mais ils sont sucseptibles

    davoir un effet prooxydant [Kessler et al., 2002]. En effet, plusieurs dentre eux ont t

    dcrits comme responsables dauto-oxydation et de la gnration de radicaux oxygns actifs,

    comme le peroxyde dhydrogne [Laughton et al., 1989 ; Yen et al.,1997]. Lactivit pro-

    oxydante de ces substances est le rsultat de leur capacit rduire les mtaux comme le

    Fe+3 pour donner Fe+2 lequel ragira avec O2 ou H2O2 avec gnration dinitiateurs de loxydation [Kessler et al., 2002] . En dfinitive, certains flavonodes pourraient acclrer la

    survenue de latteinte oxydative de lADN, des protines et des glucides in vitro [Yen et al.,

    1997 ; Kessler et al., 2002]. Cependant, le potentiel pro-oxydant de ces composs ne doit pas

    tre nglig dans le mcanisme daction des flavonodes.

    2.5. Distribution des flavonodes

    Les flavonodes se rpartissent dans les organes ariens jeunes (jeunes feuilles, boutons

    floraux) o ils sont localiss dans les tissus superficiels (assise palissadique), et parfois dans

    les racines [Milane, 2004]. Au niveau cellulaire, les flavonodes de type htrosides, sont

    dissous dans le suc vacuolaire ou localiss dans les chloroplastes et les membranes des

    vgtaux [Bruneton, 1993]. Chez les angiospermes la diversit structurale des flavonodes est

    maximale avec une trentaine de flavonodes identifis chez les Astraces [Bruneton, 1993 ;

    Milane, 2004]. En dfinitive, les flavonodes possdent une large rpartition dans le monde

    vgtal. Le tableau 2 illustre la rpartition des 4-oxo-flavonodes dans quelques fruits et

    lgumes.

  • Tableau 2 : Teneur en flavonodes dans quelques fruits et lgumes [Remesy et al., 1996].

    Fruits et lgumes mg/kg poids Aglycones

    Pamplemousse 2700/6000 Hesprtine

    Orange 1700/2800 Naringnine

    Persil 500 Apignine

    Laitue 320 Querctine

    Oignon 300 Querctine + Kaempfrol

    Endives 290 Kaempfrol

    Myrtilles cultives 165 Querctine

    Chou fris 150 Querctine + Kaempfrol

    Ciboulette 110 Querctine + Kaempfrol

    Chou fris (serr) 105 Querctine + Kaempfrol

    Poireau 100 Querctine + Kaempfrol

    Cleri 100 Apignine + Lutoline

    Cerises aigres 100 Querctine + Kaempfrol

    Cassis 80 Querctine + Kaempfrol

    Haricots verts 70 Querctine + Kaempfrol

    Choux de Bruxelles 65 Querctine + Kaempfrol

    Raisins 50/100 Querctine + Kaempfrol

    Abricots 55 Querctine

    Mres 50 Querctine + Kaempfrol

    Brocolis 35 Querctine + Kaempfrol

    Pommes 30 Querctine

    Groseilles 30 Querctine + Kaempfrol

    Framboises 30 Querctine + Kaempfrol

    Prunes 30 Querctine + Kaempfrol

    Cerises douces 12 Querctine + Kaempfrol

  • 2.6. La plante Ranunculus repens L (RRL)

    2.6.1. Systmatique de la plante

    La plante RRL est une espce vivace herbace, gnralement duveteuse longs stolons

    rampants, les feuilles triangulaires ont trois dents, celui du milieu tant ptiol. Les fleurs ont

    cinq ptales jaunes, cinq spales dresss et beaucoup dtamines. Le rceptacle porte de

    nombreux carpelles qui, maturit, donnent des aknes bec grle [Gerard and Camille,

    2003], (Figure 12).

    Systmatique [Gerard and Camille, 2003 ; Pierre, 2003]:

    v Phylum: Dictotyldone.

    v Famille : Ranunculaceae.

    v Ordre : Ranale ou polycarpique.

    v Genre: Ranunculus.

    v Espce: Ranunculus repens L.

    v Nom Arabe: Mergheris (El-houdane).

    v Nom commun : Ranunculus rampante.

    2.6.2. Biologie de Ranunculus repens L

    La Ranunculus repens L est une herbe rampante avec des racines fibreuse, elle est commune

    dans les pturages, champs et dans les zones humides aux climats temprs. Elle produit de

    nouvelles plantes ou clones qui se dveloppe travers les stolons qui poussent dans les

    aisselles des feuilles (Figure 12). Au printemps des stolons latraux sont produits dans les

    feuilles et la production de stolons continue jusqu la fin de lt. Une deux stolons par

    plante sont communes mais il y a des plantes qui peuvent avoir jusqu cinq ainsi que des

    branches secondaires [Holm et al., 1997]. En automne, quand les rameaux sont tablis le

    stolon devient ple et meurt laissant des rosettes physiologiquement indpendantes se

    dvelopper et deviennent des fleurs. La saison prochaine pendant que la plante originale plit

    et meurt, la nouvelle plante peut persister durant lhiver comme une petite rosette. Le court

    caudex stocke les matires nutritives qui permettent lacclration de la croissance en

    printemps (entre Avril et Juin) [Holm et al., 1997 ; Sarukhan, 1976]. Une enqute a rvle

    que chaque fleur produisait une vingtaine de graines. En gnral, la saison de fleurs est entre

  • Avril Juillet [Alex, 2001]. Cette floraison est suivie de fruits en deux semaines. La

    Ranunculus repens est rsistante la gele et survit la scheresse modre [Holm et al.,

    1997].

    Figure 12: La plante Ranunculus repens L dans son milieu systmatique (Chekfa, Jijel, Est

    Algrie).

    1.6.3. Ethnopharmacologie de la Ranunculus repens L

    Ranunculus repens L est une plante appartient la famille Ranunculaceae, communment

    appele EL-Faiha (Berbre). Dans la mdecine traditionnelle, les feuilles sches sont utilise

    sous forme dinfusion pour traiter le diabte sucr et la jaunisse en petite Kabylie (Est

    dAlgrie). Selon les rsultats dune tude non publies, cette plante parait riche en composs

    polyphnoliques et contient une teneur importante en flavonodes. La consultation de la

    littrature scientifique ne montre aucune recherche phytopharmacologique sur cette plante

    [Holm et al., 1997 ; Sarukhan, 1976 ; Alex, 2001].

  • 3. Matriel et mthodes

    3.1 Prparation des extraits phnoliques

    Les jeunes pousses de feuilles de Ranunculus repens L ont t rcoltes au mois d avril 2004

    dans la rgion de Chekfa (Wilaya de Jijel, Est Algrie) au cours de la priode de floraison.

    Aprs leur identification par le Laboratoire de phytopharmacologie, Universit de Jijel, les

    chantillons de feuilles sont nettoys puis mis scher temprature ambiante dans un

    endroit ar lombre pour mieux conserver les molcules sensibles la chaleurs et la

    lumire. Le broyat va constituer la matire sche qui va servir lextraction des flavonodes.

    3.1.1. Extraction des flavonodes

    Lextraction des flavonodes est ralise selon la mthode de Markham (1982), avec

    modification inspire selon la mthode de Bruneton (1993). Elle est base sur le degr de

    solubilit des flavonodes dans les solvants organiques (Figure 13). Cette mthode comprend

    deux grandes tapes : la premire phase dextraction se fait avec le mthanol pour solubiliser

    les flavonodes et la deuxime est ralise avec lther dithylique ( extraction des gnines

    libres) et lactate dthyle (extraction des monoglycosides) et le n-butanol( pour solubiliser

    les di et les triglycosides).

    Lextraction des flavonodes est effectue partir de la matire sche finement broye par

    du mthanol 85% (10% W/v). Le macrt est filtr sur Bchner sous pression rduite puis

    soumis une vaporation basse pression 35C (Rota Vapor, Bchi 461, Germany). La

    phase aqueuse ainsi obtenue est conserve 48 heures 40C pour acclrer la diffusion des

    molcules dans les solvants puis filtre. Le filtrat est dbarrass des cires, des lipides et de la

    chlorophylle par trois lavages successifs avec lther de ptrole (v/v) pour donner une phase

    aqueuse. Afin de sparer les flavonodes en fractions aglycones, monoglycosides et di et

    triglycosides, la phase aqueuse est mlange avec lther dithylique (v/v) pour obtenir une

    phase organique contenant les flavonodes aglycones et les aglycones mthoxyls. La phase

    aqueuse restante subit son tour trois extractions avec lactate dthyle afin de rcuprer

    dans la phase organique certains flavonodes aglycones mais surtout les monoglycosides. La

  • phase aqueuse restante est mlange avec le n-butanol pour rcuprer notamment les

    flavonodes di et triglycosides. La phase aqueuse finale contient surtout les flavonodes

    glycosyls plus polaires. Les quatre fractions rcoltes sont concentres par vaporation

    basse pression 35C puis lyophilises pendant 24 heures (ALPHA 1-2 LD, Fisher

    Bioblock). La lyophilisation permet dobtenir un produit facilement soluble dans leau et qui,

    aprs addition deau, prsente les mmes caractristiques que le produit dorigine. Chaque

    Lyophilisat est pes pour calculer le rendement de lextraction, exprim en gramme de

    lyophilisat par 100 g de matire sche.

    3.1.2. Dosage des polyphnols

    Lvaluation des polyphnols totaux est ralise selon la mthode du bleu de Prusse de

    Price et Butler, 1977 [Butler, 1989], modifie par Graham (1992) pour donner une meilleur

    stabilit de la couleur. La diffrence entre la mthode originale et la mthode modifie rside

    dans lutilisation du FeCl3 la place du FeNH4 (SO4)2 comme second ractif.

    Une prise dessai de 0.1 ml de mthanol (contenant 0.02 mg de lextrait n-butanolique, 0.02

    mg de lextrait dactate dthyle, 0.06 mg de lextrait dther thylique ou 0.04 mg de

    lextrait aqueux) est mlange avec 3 ml deau distille. 15 min aprs laddition successive de

    1 ml de K3Fe (CN) 6 0.016 M et de 1 ml de FeCl3 (0.02 M dans HCl 0.1 N), 5 ml de

    stabilisant (mlange deau bi distille, de lacide phosphorique 85 % et de la gomme arabique

    1% (dans les proportions 3 :1 :1 v/v/v) sont ajouts et labsorbance est lue 700 nm

    (Shimadzu UV 1601, Japan).

    Une gamme talon est tablie sparment avec lacide gallique (25-200 g/ml) (figure 1,

    Annexe 1) pour calculer la concentration des polyphnols dans chaque extrait. Les rsultats du

    dosage sont exprims en mg dquivalent dacide gallique par gramme de lyophilisat

  • - Extraction (mthanol 85%, 1 : 10 w/v) - Conservation 4C/72 - Filtration (mousseline) - Extraction (mthanol 85%, 2 fois, v /v) - Filtration (mousseline) - Extraction (mthanol 50%, 2 fois) - Filtration (mousseline) - Filtration (papier filtre) - Evaporation basse pression 35C - Conservation 4C /48 h - Filtration (papier filtre) - Lyophilisation Figure 13 : Protocole de fractionnement des flavonodes de RRL

    Filtrat

    Phase aqueuse

    Phase organique

    Evaporation basse pression 35C

    Phase aqueuse

    Phase organique

    Phase organique

    Sdiment

    Phase aqueuse

    Matire sche

    Broyage

    Filtrat Sdiment

    Sdiment Filtrat

    Filtrat Sdiment

    Filtrat combin

    Phase aqueuse

    Extrait dther dithyl (Flavonoides aglycones)

    Extrait dactate dthyle (Flavonoides mono

    glycosides)

    Extrait n-butanol (Flavonoides di et

    triglycosides)

    Extrait aqueux (Falvonodes trs polaires)

    Phase organique (cires, lipides, chlorophylle)

    Lavage avec lther de ptrole Lavage avec lther de ptrole Lavage avec lther de ptrole Lavage avec lther de ptrole

    Extraction (ther di-thyl, 3 fois, v/v)

    Extraction (actate dthyle, 3 fois, v/:v)

    Phase aqueuse

    Extraction (butanol, 3 fois, v/v)

  • 3.1.3 Dosage des flavonodes

    Lvaluation quantitative des flavonodes dans les diffrentes fractions est ralise selon la

    mthode du trichlorure daluminium [Bahorun et al., 1996]. Brivement, les chantillons sont

    prpars par la dissolution des lyophilisats obtenus lors de lextraction dans le mthanol :

    extrait dther dithylique 0.14 mg/ml ; extrait dactate dthyle 0.06 mg /ml ; extrait de n-

    butanol 0.02 mg/ml ; extrait aqueux 0.2 mg/ml. A 1 ml de chaque chantillon est ajout 1ml

    de LAlCl3 2% dans le mthanol. Dix minutes aprs le dbut de la raction, labsorbance est

    lue 430 nm.

    Une gamme talon est tablie sparment avec la querctine (1-25 g/ml) (figure 2, Aannexe

    1) pour calculer la concentration des flavonodes dans chaque extrait. Les rsultats du dosage

    sont exprims en milligramme dquivalent de querctine par gramme de lyophilisat.

    3.1.4. Evaluation du pouvoir oxydant des flavonoides

    La capacit antiradicalaire des flavonodes di et triglycosydes (EB) est value in vitro par

    la mthode de DPPH (2, 2 - Diphenyl-1-picrylhydrazyl) rapport par Wahllandir et al.

    (1979). Brivement, 15l de diffrentes concentrations de flavonodes 0.1, 0.2 et 0.4 mg/ml,

    (0.158, 0.079 et 0.039 mg dquivalent en querctine (en considrant leur pourcentage dans le

    (lyophilisat), sont ajouts 1.5 ml de DPPH dans une solution thanol (100M). Un tube

    standard est prpar avec la vitamine C (0.158 mg/ml). Labsorbance est lue chaque 30 s

    durant 5 min 515 nm. Leffet boueur des flavonodes est exprim en pourcentage de

    DPPH rduit en partant du 100% du tmoin (DPPH seul) selon la relation suivante:

    % de rduction = [AT - AE/AT].100

    AT: Absorbance du tmoin aprs 5min.

    AE: Absorbance de l'essai aprs 5 min.

  • 3.2. Exprimentation animale

    3.2.1. Animaux et conditions dhbergement

    Les animaux dexprience sont des rats males de varit Wistar (Institut Pasteur, Alger)

    pesant entre 220-250 g. Tous les animaux de statut sanitaire EOPS (Exempts dorganismes

    pathognes spcifiques).

    Ds leur rception, les rats sont placs alatoirement en groupe de 6 dans des cages standard

    pour une priode dacclimatation (2 semaines) avant dtre utiliss dans les diffrentes

    expriences. Pendant cette priode les animaux ont un accs libre la nourriture et leau

    (croquettes provenant de la socit de production des aliments danimaux, Bouzarat, Alger )

    et sont maintenus dans une animalerie temprature constante (22 2) C soumis un cycle

    de lumire/obscurit de 12/12h. La phase obscure de ce cycle commence 12h et les

    diffrentes expriences ont toujours lieu de 13h 18h en raison de lactivit nocturne de

    lanimal (phase active).

    3.2.2. Recherche de la toxicit des flavonodes de RRL

    La DL50 des extraits flavonodiques de Ranunuculus repens L nest pas connue dans la

    littrature consulte ainsi la recherche dune ventuelle toxicit de la plante est ncessaire.

    Pour ce faire, lextrait butanolique de RRL aux doses de : 25, 250, 500, 1000, 2000 mg/kg

    dans une solution physiologique (Na Cl 0.9%) sont administrs par voie orale aux cinq

    groupes de rats et la solution physiologique au sixime groupe servant de contrle. Les rats

    sont mis lobservation continue durant 72h concernant les symptmes de toxicit, le

    changement de comportement et la mortalit [Litchfield and Wilcoxon, 1949].

    3.2.3. Test de tolrance au glucose

    Le pouvoir hypoglycmiant est mesur afin de dterminer la dose la plus efficace des

    diffrents extraits flavonodiques de RRL (extrait dther dithylique, extrait dactate

    dthyle, extrait n-butanolique). Les trois extraits sont mis en suspension dans une solution de

    srum physiologique (Na Cl 0.9%) puis administrs des rats par voie orale (100 mg de

    lyophilisat/ kg) une heure avant le gavage gastrique dune solution de glucose la dose de 4

    g/kg. Les animaux tmoins sont rpartis en groupe tmoin recevant une solution

  • physiologique, un groupe hyperglycmique recevant une solution de glucose (4 g/ kg) et un

    troisime groupe standard recevant la glibenclamide (mdicament hypoglycmiant) la dose

    de 2.5 mg/kg [Silva et al., 2002] une heure avant ladministration du glucose par voie orale.

    Lvolution de la glycmie est suivie avant et chaque demi heure sur une dure de 2 heures de

    traitement. Le dosage de glucose srique est ralis par une mthode colorimtrique utilisant

    des Kits (Biomrieux, France) sur un automate multiparamtrique (TECHNICON, Germany).

    Le pourcentage de la chute de la glycmie (PCG), est utilis comme index de lactivit

    hypoglycmique des flavonodes [Puri, 2001].

    3.2.4. Evaluation de leffet des flavonodes sur le stockage de glycogne

    hpatique et linsulinoscrtion

    3.2.4.1. Evaluation du stockage de glycogne hpatique

    Lvaluation du taux de la teneur hpatique en glycogne chez les rats hyper

    glycmiques est ralis selon le protocole suivant : 2 groupes de rats sont prpars : le

    premier sert de contrle, reoit une solution de glucose la dose de 4g/kg dans une solution

    physiologique par voie orale ; le second constitue le lot trait par les flavonodes la dose de

    100 mg/kg, par voie orale, aprs une heure dadministration du glucose 4g/kg dans une

    solution physiologique. 3 heures leffet des flavonodes, Les rats sont sacrifis par dislocation

    cervicale et subissent une dissection abdominale. Les foies sont prlevs et fixs dans le

    Bouin (formol/ acide picrique/ acide actique).

    Lvaluation de glycogne est ralise par deux mthodes diffrentes, une mthode

    colorimtrique et une mthode histochimique [Dedier, 1994] :

    Mthode colorimtrique

    5 grammes de foie frais sont coups en petits morceaux et bouillis ensuite dans 50 ml deau

    distille pendant 2 minutes. Les fragments de foie sont goutts laide dune passoire et

    broys avec le mortier. 25 ml deau distille sont jouts au broyat et la suspension obtenue est

    bouillie pendant 5 minutes. Le bouillonnt est filtr sous vide sur Bchner puis le filtrat est

    rcupr avec 3 gouttes dHCl (pour prcipiter les protines) et est filtr nouveau. Le filtrat

    est trait par 4 fois son volume dalcool 95% puis filtr sous vide et le filtrat final est repris

    avec 2 ml deau distille (figure 14).

  • Pour doser le glycogne, 3 ml deau distille et une goutte de Lugol sont ajouts 1 ml

    dextrait de glycogne obtenu et la densit optique de la coloration brun acajou est lue 470

    nm [Dedier, 1994].

    La concentration de glycogne est dduite partir dune gamme talon tablie avec du

    glycogne pure comme standard figure 1, (Annexe1,).

    Mthode Histochimique

    - Prparation des blocs: Aprs fixation dans le Bouin (on ralise une dissection de labdomen afin dextraire le foie. Le foie est bien lav et puis conserv dans un fixateur

    [solution du Bouin (formol / acide picrique / acide actique)].

    Les fragments des foies sont dshydrats par submersion dans des bains dthanol des

    concentrations allant en ordre croissant : 60 %, 70% ,80%, et 100%.

    Aprs dshydratation par lthanol, les chantillons subissent deux bains de xylne et deux

    autres de paraffine fondue. Le xylne occupe la place de leau et donc facilite la pntration

    de la paraffine puisque cette dernire est hydrophobe. La dure de chaque bain est de 24

    heures. Les chantillons des foies sont placs dans des moules (barres de Leucart) et

    recouverts de paraffine fondue. Aprs refroidissement, les blocs sont prts la coupe.

    - Ralisation des coupes et coloration : les blocs sont placs dans le microtome afin de

    raliser des coupes de 3m dpaisseur. A laide dune pince trs fine, les coupes sont

    places sur des lames couvertes de glatine qui sont ensuite dparaffines par chauffage

    ltuve pendant une heure.

    Pour mettre en vidence les hpatocytes, les coupes sont dabord rhydrates par submersion

    successivement dans les bains suivants : 2 bains de tolune (30 min), 5 bains dthanol des

    concentrations dcroissantes : 100%, 90%, 80%,70%, 60% (5 min chacun). Aprs rinage

    dans de leau distille, les coupes rhydrates sont places dans un bain dhmatoxyline (8

    min) pour colorer les noyaux, lexcs de colorant est enlev par lacide chlorhydrique. Elles

    sont mises ensuite dans un bain dosine (8 min) pour colorer le cytoplasme, lexcs de

    colorant est enlev par lthanol.

    Pour mettre en vidence les granules de glycogne hpatique, les lames ayant subi la

    coloration de base, sont submerges dans un bain de Lugol (leau iod) pendant 15 min puis

    dans un bain dthanol pour liminer lexcs du ractif. Les lames ainsi colores sont

    couvertes de lamelles et prtent lobservation microscopique (objectif x 100).

  • Pour viter les interfrences de couleurs, une deuxime coloration de base est faite ensuite par

    le bleu de mthylne qui remplace lhmatoxyline et losine dont le but est damliorer

    lobservation des coupes et les granules de glycognes.

    3.2.4.2. Evaluation de leffet des flavonodes sur linsulinoscrtion

    Pour valuer leffet de lextrait butanolique sur la scrtion insulinique, un groupe de

    rats normoglycmique est trait par une monoprise de flavonodes (EB) la dose de 100

    mg/kg. Deux autres groupes tmoin et standard reoivent respectivement de la solution

    physiologique et de glibenclamide (2,5 mg/kg). Linsulinmie est mesure avant gavage et

    aprs 60 et 90 min par une mthode immuno-enzymatique de type ELISA [Monti et al.,

    1995], (AxSYM Insulin reagent pack, Abbott Laboratory, USA). Ce dosage est effectu sur le

    srum, aprs centrifugation en vitant lhmolyse qui gne le dosage immuno-enzymatique et

    dans les plus brefs dlais afin dviter la destruction de lhormone par les insulinases

    plasmatiques.

    3.2.4.3. Effet des flavonodes sur la complexation du glucose in vitro : Test

    de glycosylation

    Le but de ce test est destimer la capacit des flavonodes complexer le glucose libre

    in vitro, donc dmontrer leur rle de glucophage. Bien que les conditions in vivo et in vitro

    soient diffrentes, ce test pourra nous renseigner sur un des mcanismes hypoglycmiants les

    flavonodes. Pour cela, 10 l dune solution glucose (0. 61g/l) est mlang avec 10 l de

    chaque extrait flavonodique (Aglycones, monoglycosides, di et triglycosides) diffrente

    concentration : 1 mg, 2mg et 4 mg/ml. Le tmoin est constitu par 10l deau distille. Le

    mlange ainsi obtenu est incub 37C pendant 15 min. Le dosage de glucose non li aux

    extraits flavonoiques est mesur selon la mthode de Bertrand prcdemment dcrite.

  • Figure 14 : Protocole d'extraction du glycogne hpatique

    Sacrifice des animaux

    Peser et couper 5 g de foie frais

    Bouillir dans 50 ml d'eau distille

    Broyage

    Ajouter 25 ml d'eau distille

    Bouillir 5 mn

    Filtration sous vide Filtrat

    Rcupration avec 3 gouttes d'HCl

    Filtration sous vide

    Rcupration avec 4 fois son volume d'alcool

    Filtration sous vide Filtrat

    Reprendre avec 2 ml d'eau distille

    Liquide hpatique contenant le glycogne

    Filtrat

  • 3.2.5. Evaluation de lactivit antidiabtique des composs phnoliques

    3.2.5.1 Induction de diabte exprimental

    Pour valuer lactivit antidiabtique des flavonodes, un modle de rat diabtique

    induit par lalloxane est ralis. Linjection de lalloxane par voie intra pritonale (125

    mg/Kg de poids) dclenche un diabte chez le rat [Diatewa et al., 2004], sachant que

    lalloxane monohydrate est indicteur de diabte qui provoque une ncrose slective sur les

    cellules bta du pancras donnant ainsi une dficience insulinique chronique [Dhanabal et al.,

    2007].

    Lalloxane monohydrate (Pharmacia, St.Quentin en Yvelines, France), reconstitu juste avant

    ladministration dans une solution physiologique (Na Cl 0.9%) pour constituer la

    concentration dcrite prcdemment pour tre inject au rat une semaine aprs linjection, une

    valuation de glucose sanguin est effectue et les rats dont le glucose sanguin est suprieur 2

    g/l sont considrs diabtiques et rpartis alatoirement en groupe de 5.

    3.2.5.2. Effet aigu de lextrait butanolique sur les rats diabtiques

    Le test de tolrance au glucose montre une meilleure amlioration de la tolrance des

    animaux au glucose avec lextrait n-butanolique, (EB) (di et triglycosides)

    Afin dvaluer leffet antidiabtique de lextrait n-butanolique, 5 groupes de 5 rats sont

    utiliss: le groupe 1, contrle diabtique recevant 1 ml dune solution physiologique (Na Cl

    0.9%) par voie orale ; les groupes 2, 3 et 4 reoivent respectivement lextrait EB de la RRL

    par voie orale en une seule dose de 200, 400 mg/kg et 600 mg/kg dans une solution

    physiologique ; le groupe 5, contrle standard, reoit la Glibenglamide la dose de 2,5mg/kg,

    p.o. La glycmie des animaux est mesure avant gavage et 30, 60, 90 et 120 min aprs le

    traitement.

  • 3.2.5.3. Effet subchronique de lextrait butanolique (EB) sur les rats

    diabtiques

    Pour valuer leffet antidiabtique de lextrait butanolique sur les rats diabtique durant

    28 jours, trois groupes de rats sont utiliss cet effet. Un groupe diabtique et un groupe

    standard reoivent par gavage respectivement une dose quotidienne de 200 mg/kg de

    flavonodes et de 2,5 mg/kg de glibenclamide ; un groupe tmoin diabtique reoit une

    solution physiologique (Na Cl 0.9%). La glycmie des animaux est mesure J+7, J+14, J+21

    et J+28.

    3.2.5.4. Le prlvement du sang

    2 ml de sang sur EDTA 8,5 % sont prlevs au besoin laide dune pipette pasteur

    travers le sinus rtro-orbital au niveau de lil des rats. Le sang rcupr est immdiatement

    centrifug 4000 t/min pendant 10 minutes 10C centrifugeuse (Bioblock Sscientifc

    Centrifugeuse 55702), pour lanalyse des paramtres biochimiques.

    3.2.6. Effet prventif des extraits de flavonodes et de la querctine sur le diabte

    induit par lalloxane

    Lactivit antioxydante des flavonodes est tudie in vivo 5 heures aprs linjection de

    lalloxane. Deux groupes prtraits par les flavonodes ou la querctine sont compars un

    groupe tmoin. Aprs le traitement, les rats sont sacrifis par dislocation cervicale et les

    pancras sont prlevs.

    Le 1er groupe reoit, par voie orale, deux doses de 200 mg de lyophilisat /kg (0.794 mg

    quivalent de querctine) avant et aprs deux heures de linjection de lalloxane, le second est

    trait par la querctine pure la mme dose (tmoin positif) en fin le 3eme groupe (tmoin

    ngatif) a reu la solution physiologique en plus de linjection de lalloxane.

    La glycmie et linsulinmie sont mesures avant et aprs dix jours de traitement (injection de

    lalloxane et/ou de flavonodes).

  • 3.2.7. Recherche des mcanismes de prvention des extraits butanoliques de RRL

    3.2.7.1. Peroxydation lipidique

    La peroxydation lipidique dans le pancras est value par le dosage de

    malondialdhyde (MDA) selon la mthode dOhkawa et al. (1979)]. Le MDA est lun des

    produits terminaux de la dcomposition des acides gras polyinsaturs (PUFA) sous leffet des

    radicaux libres librs au cours du stress. En milieu acide et chaud (pH 2 3, 100 C) une

    molcule de MDA est condense avec deux molcules de thiobarbiturique (TBA) pour former

    un complexe color en rose (lecture 530 nm). Le principe de cette mthode est rsum

    ainsi (figure 15) :

    Figue 15; Principe du dosage du malondialdhyde

    Pour le dosage du MDA, 1 g de pancras est additionn 3 ml de solution de KCl (1,15 M)

    puis broyage par un homogniseur de Dounce (Kontes, Glass companyan ISO-9001 steered

    firm, New Jersey USA). 0,5 ml de lhomognat 0,5 ml dacide trichloractique 20 % et 1 ml

    dacide thiobarbiturique (TBA) 0,67 % sont additionns. Le mlange est chauff 100 C

    pendant 15 minutes, refroidi puis additionn de 4 ml de n-butanol. Aprs centrifugation de 15

    minutes 3000 tours/minute, labsorbance est dtermine sur le surnageant au

    spectrophotomtre (LKB II) 532 nm.

  • La concentration de MDA est dduite partir dune gamme talon tablie dans les mmes

    conditions avec 1, 1, 3,3 ttratoxypropane qui donne le MDA aprs son hydrolyse en

    solution figure 4, (Annexe1). Les rsultats du dosage sont exprims en nmol/gramme de

    pancras.

    3.2.7.2. Dosage de glutathion pancratique (GSH)

    Le dosage du GSH est bas sur la mthode colorimtrique dEllman (1959). Le principe

    est bas sur la raction doxydation du GSH par lacide 5, 5- Dithiobis 2-nitrobenzoque

    (DTNB) librant ainsi lacide thionitrobenzoque (TNB) absorbant 412 nm, selon la raction

    suivante (figure 16) :

    Figure 16 : Principe de dosage du glutathion

    Pour ce dosage, un gramme de pancras (frais ou congel) est homognis dans trois

    volumes de TCA 5 % laide dun broyeur de Dounce puis centrifug 2000 rpm. 50 l de

    surnageant sont dilus dans 10 ml de tampon phosphate (0,1 M, pH 8). 3 ml du mlange de

    dilution, 20 l de DTNB (0,01 M) sont additionns.

    Labsorbance est lue 412 nm contre un blanc prpar dans les mmes conditions avec le

    TCA 5 %. Les concentrations sont exprimes en nmol/gramme de foie. Elles sont dduites

    COOH

    NO2

    S

    5

    S

    NO2

    COOH

    NO2

    COOH

    S S

    G

    + GSH

    SH

    COOH

    NO2

    +

    TNB absorbant

    Acide glutathionyl-dithio-nitrobenzoque

    DTNB

  • partir dune gamme talon tablie dans les mmes conditions avec le glutathion figure 4,

    (Annexe 1).

    3.2.7.3. Evaluation de lactivit enzymatique de la catalase (CAT)

    Lactivit enzymatique de CAT est dtermine par la mthode de Clairborne (1985). Le

    principe est bas sur la disparition de lH2O2 en prsence de la source enzymatique 25 C

    selon la raction suivante :

    2 H2O2 2 H2O + O2

    Avant lvaluation de lactivit enzymatique de CAT, une fraction enzymatique est prpare

    selon la mthode dIqbal et al. (2003) comme suit : 2 g de pancras sont coups et

    homogniss dans 3 volumes de tampon phosphate (0.1M, pH 7.4) contenant du KCl

    (1.17%) par un homognisateur de Dounce. Lhomognat est centrifug 2000 rpm durant

    15 min 4 C. Le surnageant obtenu est centrifug 9600 rpm durant 30 minutes 4 C

    (Centrifugeuse SIGMA 6k15) et le surnageant final reprsente la source utilise pour

    lvaluation de lactivit des enzymes (catalase et superoxyde dismutase).

    Pour cela, un mlange est constitu de 1 ml de tampon phosphate (KH2PO4, 0.1 M, pH 7.2),

    0.975 ml de H2O2 frachement prpar (0.091 M) et de 0.025 ml de la source denzyme (le

    cytosol). Labsorbance est lue 560nm chaque minute pendant 2 minutes et lactivit

    enzymatique est calcule en terme dunit internationale par minute et par gramme de

    protine (UI / min/g de protine), selon la formule :

    UI/g= (2.3033/T) (logA1/A2) /g de protine.

    A1 : Absorbance la premire minute.

    A2 : Absorbance la deuxime minute.

    T : Intervalle de temps en minute.

    Catalase

  • La concentration cytosolique des protines est value par la mthode de Lowry (1951), dans

    les mmes conditions, une gamme talon est tablie en utilisant le srum albumine bovine

    (BSA) avec le ractif phnolique de Folin, figure 6 (annexe1). Labsorbance est lue 750 nm.

    3.2.7.4. Evaluation de lactivit enzymatique du superoxyde dismutase

    (SOD)

    Lvaluation de la SOD est ralise sur le cytosol par la mthode de Beauchamp et

    Fridovich (1971). Un mlange est constitu de 2 ml du milieu ractif (Cyanide de Sodium 10-

    2 M, solution de NBT(nitroblue de tetrazolium) 1.76x 10-4 M, EDTA 66 mmol, Methionine

    10-2 M, Riboflavine 2 mol, pH 7.8) et 5L de cytosol. Ce mlange est expos la lumire

    dune lampe de 15 Watt pendant 10 min pour induire la photoraction de La riboflavine et de

    lO2. La rduction de NBT par les anions superoxydes en formazan est suivie par le

    spectrophotomtre 560 nm. Lactivit enzymatique est calcule en termes dUI/mg de

    protines.

    3.2.8. Evaluation statistique

    Les rsultats sont donns sous forme de moyennes et cart-types. Lvaluation statistique est

    effectue en utilisant le test t de Student. La valeur trouve par le calcul du t peut affirmer que

    les populations sont diffrentes avec un risque derreur p tel que :

    p > 0,05 = la diffrence nest pas significative ns ;

    0,05 > p > 0,01 = la diffrence est significative* ;

    0,05 > p > 0,001 = la diffrence est hautement significative**;

    p < 0,001 = la diffrence est trs hautement significative***.

    Le calcul statistique est realis par Statview 4.5 statistical package (Abacus Conceps, Int).

  • 3.3. Rsultats et interprtation

    3.3.1. Extraction et dosage des composs phnoliques

    Lextraction des flavonodes par la mthode daffrontement par les solvants organiques

    partir de la poudre des jeunes pousses de feuilles de la plante RRL, montre que lextrait

    aqueux reprsente le rendement le plus lev (20%) suivi de lextrait butanolique (18%) puis

    de lextrait dactate dthyle (6%). Le rendement le plus faible (1%) est obtenu par lextrait

    dther thylique (Tableau. 3).

    Tableau 3 ; Evaluation quantitative des polyphnols totaux et des flavondes

    des extraits de Ranunculus repens L.

    Extrait Rendement

    moyen (%)

    Polyphnols (mg quivalent

    dacide gallique/g de

    lyophilisat

    Flavonodes (mg quivalent

    de querctine/g de

    Lyophilisat)

    Ether dithylique 1 60 50

    Actate dthyle 6 270 160

    Butanol 18 516 397

    Eau 20 150 25

    Le dosage des polyphnols totaux par la mthode modifie de bleu de Prusse montre, en

    plus de sa sensibilit, une reproductivit puisque labsorbance est troitement corrle la

    concentration de lacide gallique utilis dans la gamme talon, r = 0.96 (figure 4, annexe1).

    Les rsultats de dosage de polyphnols rvlent que les extraits butanolique/actate dthyle

    continnent respectivement 516 mg et 270 mg dquivalent dacide gallique/g de lyophilisat.

    Les extraits aqueux/ dther dithylique en contiennent moins avec des concentrations

    successives de 150 et 60 mg /g (Tableau 4).

    Lvaluation quantitative des flavonodes (la querctine sert de standard) montre une

    corrlation positive entre la variation de ce flavonode (1 25 g/ml) et labsorbance avec un

    coefficient de corrlation r = 0.96 (figure 5, Annexe 1).

  • Les teneurs en flavonodes varient dans les mmes proportions que celle des polyphnols:

    lextrait butanolique est plus riche en flavonodes (397 mg/g) suivi de lextrait dactate

    dthyle (160 mg/g). Les extraits dther dithylique et aqueux ont une teneur moindre (50

    mg/g et 25 mg/g respectivement, ( Tableau 3).

    2.2. Evaluation du pouvoir antiradicalaire des flavonodes

    Lactivit antiradicalaire in vitro des flavonodes est value par la diminution du taux de

    DPPH dos aprs laddition des flavonodes diffrentes concentrations (figure 17).

    0

    0,1

    0,2

    0,3

    0,4

    0,5

    0,6

    0,7

    0,8

    0,9

    1

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10Temps X30S

    Abs

    orba

    nce

    du D

    PPH

    Tmoin+ ED

    Tmoin+Vit.C(0,4mg/ml)Tmoin+flav.(0,4mg/ml)Tmoin+flav.(0.2mg/ml)Tmoin+flav.(0.1mg/ml)

    Figure 17: Pouvoir antiradicalaire des flavonodes (moyenne de 3 essais).

    La lecture de cette figure, montre que leffet antiradicalaire des extraits de flavonodes est

    dose dpendant. Le pouvoir antioxydant des flavonodes vis vis du DPPH, le plus lev

    (78, 24 %) est observ avec une dose de 0.4 mg /ml; pouvoir quivalent celui quexerce la

    vitamine C (78 ,51%) la mme concentration.

  • 3.3.3. Effet des flavonodes sur la tolrance au glucose

    Les rsultats de lvaluation de la tolrance au glucose chez les animaux hyperglycmiques

    traits par les diffrents flavonodes sont rassembls dans le tableau 1 (annexe2) et illustrs

    dans la figure 18.

    0

    0,2

    0,4

    0,6

    0,8

    1

    1,2

    1,4

    1,6

    1,8

    0 30 60 90 120

    Temps (min)

    Gly

    cm

    ie [g

    /l] Tmoin normalTmoin Hyp.Trait Agly.Trait Mono.Trait di. et tri.Standard Gli

    Figure 18 : Evolution de la tolrance au glucose chez les rats hyperglycmiques

    traits par les diffrents types de flavonodes.

    Nous constatons un effet bnfique des flavonodes et de la glibenclamide lorsque les rats

    sont prtraits par ces substances : lhyperglycmie est tardive chez cette catgorie de rats

    prtraits par rapport aux rats non traits (90 min contre 60 min respectivement).

    Cet effet est hautement significatif (p < 0.001) pour tous les ra