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Mes jours et mes nuits
Krystel March
11.8 515892
----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique
[Roman (134x204)] NB Pages : 140 pages
- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,07 mm) = 11.8 ----------------------------------------------------------------------------
Mes jours et mes nuits
Krystel March
Krys
tel M
arch
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Sommaire
Chapitre I – Lise Richard ...................................... 7
Chapitre II – Brandon Bradford ............................ 11
Chapitre III – Domino ........................................... 17
Chapitre IV – Repas d’affaires .............................. 29
Chapitre V – Révélation ........................................ 43
Chapitre VI – Dominé/Dominée ........................... 55
Chapitre VII – Le contrat ...................................... 63
Chapitre VIII – Week-end ..................................... 79
Chapitre IX – Dimanche de Pâques ...................... 95
Chapitre X – Semaine à Londres ........................... 105
Chapitre XI – Retour à Paris ................................. 113
Chapitre XII – Si Versailles m’était conté ............ 119
Chapitre XIII – Le choc ......................................... 129
Chapitre XIV – Cinq ans plus tard ........................ 137
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Homme : Brandon Bradford, milliardaire,
Bradcorporation Aéronautique, 36 ans, 1m85,
châtain foncé, Yeux gris bleuté, bien bâti.
Femme : Lise Richard, 28 ans, Secrétaire de direction
chez Bradcorporation Aéronautique le jour,
Domino la nuit, (dominatrice/libertine)
1m65, châtain clair doré, yeux verts, mince,
poitrine généreuse.
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Chapitre I
Lise Richard
Le radio réveil bipa, il était 7 h 30 du matin. Lise
sortit le bras du dessous de la couette, et tapota, à la
recherche de celui-ci. La sonnerie lui vrillait les
tympans. Si elle continuait à ce rythme-là, elle ne
tiendrait jamais le coup. Sa nuit s’était achevée à
3 h 00 du matin, le temps de rentrer, prendre une
douche et se coucher, il n’était pas loin de 4 h 00.
Heureusement qu’elle avait pu se légumer un peu le
week-end. La semaine serait encore éreintante, car
elle cumulait deux emplois depuis plusieurs mois
maintenant. Elle se leva, mit la cafetière en route, et
se dirigea vers la salle de bains. Elle se glissa sous la
douche, se frictionna vigoureusement, se sécha, enfila
son tailleur prune. Elle se fit un chignon, mit de
l’anticerne, puis se maquilla légèrement. Elle avait
réussi à décrocher, une place d’assistante de direction
chez Bradcorporation Aéronautique, il y avait
maintenant neuf mois. A ce moment-là, sa vie était
agréable, elle avait 28 ans, était célibataire, gagnait
bien sa vie. Son appartement des Abbesses, à Paris
dans le 18ème
, lui plaisait. Le quartier était vivant avec
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tous ses commerces, elle était à côté de la Butte
Montmartre, quartier très touristique, avec ses bars et
ses galeries de peinture.
Mais, trois mois après, un évènement dramatique,
avait bouleversé sa vie à jamais.
Elle avait une sœur Emily, son aînée de 2 ans.
Elles étaient là, l’une pour l’autre. Leurs parents
étaient décédés trop tôt, donc toutes deux, formaient
une famille.
Bien qu’Emily soit mariée avec Matt depuis 5 ans,
elles étaient restées très proches. De plus, Matt et elle,
s’appréciaient, sa sœur avait trouvé un gentil garçon.
Leur couple fonctionnait à merveille. Ils avaient eu un
petit garçon qu’ils appelèrent Maxime, et dont j’étais
devenue la marraine.
Jusque-là, tout était merveilleux, c’est alors que
l’accident survint. Matt et Emily furent tués sur le
coup, Maxime fut gravement blessé. Il était à l’hôpital
depuis 6 mois et cela allait durer encore longtemps. Il
avait eu plusieurs fractures et devait subir d’autres
opérations, en espérant qu’il n’aurait pas de séquelles.
Rien que d’y penser, j’en avais les larmes aux yeux.
J’étais devenue la maman de ce petit bonhomme
de 3 ans.
Ma sœur et son mari enterrés, j’étais désormais sa
seule famille. Les frais médicaux coutaient les yeux
de la tête. Mon salaire seul ne suffisait plus, il me
fallait de l’argent rapidement.
J’étais alors devenue Domino la nuit, une libertine
qui vendait son corps.
Cela n’avait pas été facile, je n’avais pas de petit
ami et je ne faisais de mal à personne.
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Je louais une chambre de bonne dans le quartier de
Pigalle. J’avais une clientèle attitrée, à peu près 5 à 6
hommes occupaient mes nuits durant la semaine, et
parfois le week-end.
Avec le temps, une routine si on peut dire, s’était
installée. Ils étaient mes habitués : le lundi je voyais
Marc, le mardi Christophe…
Ils ne me connaissaient que sous le nom de
Domino. Ils savaient comment était mon corps, mais
pas mon visage. Je portais une perruque et un
masque, ma tenue était différente chaque soir, selon le
fantasme de chacun. Certains hommes voulaient que
je les domine. J’avais donc pris des cours, pour
pouvoir jouer mon rôle de dominatrice. Ma palette de
transformation, variait d’un extrême à l’autre : un jour
je jouais l’infirmière, le lendemain la jeune étudiante,
jupe écossaise et couettes, enfin vous voyez le
tableau !
Je finissais le bureau à 17 h 00, puis j’allais voir
Maxime à l’hôpital Debré, spécialisé dans la petite
enfance. Je passais une heure avec lui, puis rentrais,
grignotais un truc et attaquais pour une partie de la
nuit.
J’étais épuisée tant moralement que physiquement.
J’avalais mon café, ma dose de caféine pour
commencer la journée.
Je pris mon manteau, jetais un œil à mon
apparence dans la psyché de l’entrée, ouvris la porte.
C’était parti !
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Chapitre II
Brandon Bradford
Brandon Bradford, PDG de Bradcorporation
Aéronautique, arriva à 9 h 00 tapantes.
Sa secrétaire, Lise Richard, était déjà à l’accueil au
bureau, toujours à l’heure, impeccable, pas un cheveu
ne s’échappait de son chignon.
Il l’avait embauchée depuis 9 mois déjà, efficace,
rien à dire, sauf qu’il se demandait parfois, si cette
femme était humaine. Elle dégageait une beauté
froide, à la fois prude et chic, il aurait bien aimé la
déstabiliser, voir si elle était vivante et capable
d’erreurs, juste pour voir !
Elle le salua, dès qu’il passa devant son bureau
pour gagner le sien.
– Bonjour, Mr Bradford !
– Bonjour, Melle Richard !
– Un café ?
– S’il vous plait !
Toujours le même rituel chaque matin, cela
devenait lassant à la fin.
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Était-elle zélée à ce point, ou était-ce un genre
qu’elle se donnait ?
Il aurait bien aimé le savoir. Enfin, il n’allait pas se
plaindre de son efficacité.
Lui, avait bataillé dur pour arriver où il en était
aujourd’hui. A 36 ans, il était PDG d’une entreprise du
secteur aéronautique, classée première sur le marché.
Bradcorporation Aéronautique, était spécialisé
dans le domaine de la propulsion, sur les avions gros
porteurs, volant sur les lignes long courrier.
Depuis l’enfance, il avait toujours été attiré par
l’aéronautique, qui depuis ses origines était une lutte
constante pour l’allègement des structures et
l’augmentation de la puissance. Il adorait les avions,
en pilotait un, bien que ce soit un bimoteur à hélices,
utile pour les déplacements d’affaires. Il aimait lutter
contre les éléments, repoussant les limites. On le
disait impitoyable, la gente féminine se pressait
autour de lui. Mais aucune n’avait réussi à le prendre
dans ses filets. Il comptait de nombreuses conquêtes
féminines à son actif.
On frappa à la porte de son bureau, celle-ci
s’ouvrit sur sa secrétaire lui apportant son café.
Il l’a regarda s’approcher, et en l’observant bien, il
s’aperçut qu’elle avait l’air épuisé.
Elle le regardait rarement dans les yeux, avait-elle
peur ? Allez savoir ! Cette femme était un mystère !
– Merci.
Elle posa la tasse sur son bureau et allait s’en
retourner, lorsqu’il l’interpella.
– Prenez un bloc et un crayon, j’ai quelques
courriers à vous dicter. Vous les transcrirez ensuite,
pour qu’ils partent rapidement.
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– Bien, Monsieur, j’arrive tout de suite.
Elle revint, aussi vite qu’elle était partie, s’installa
dans un siège, croisa les jambes, releva les yeux. Son
regard rencontra le sien. Elle avait des yeux verts
magnifiques, frangés de longs cils châtains ; Elle ne
soutint son regard, que quelques secondes, et fixa la
page blanche de son bloc.
On aurait dit qu’il l’intimidait, elle n’était peut-
être, pas aussi froide, que cela, après tout.
Il l’imagina, nue, brûlante, alanguie dans son lit.
Mais que lui prenait-il ?
Il n’avait jamais vraiment fait attention à sa
secrétaire, mais soudain, la femme de glace aux jolis
yeux verts attirait sa personne, et il aurait bien aimé la
faire fondre.
D’après son CV, elle avait 28 ans, était célibataire,
pas de petit ami.
– Melle Richard, puis-je vous poser une question
personnelle ?
Elle releva la tête, le regarda à nouveau avec
étonnement.
– Dîtes toujours.
– Etes-vous lesbienne ?
– Pardon ? dit-elle ébahie !
– Je vous ai demandé…
– J’ai bien compris, mais je ne vois pas en quoi
cela vous regarde ? dit-elle d’une voix sèche.
– Donc, vous l’êtes !
– Non, mais cela ne va pas la tête ? Ce n’est pas
parce qu’une femme ne tombe pas à genoux devant
vous, qu’elle est lesbienne. Vous avez un égo…
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Elle était écarlate, ses mains tremblaient, et elle
n’avait pas fini sa phrase.
J’avais réussi à faire sortir de ses gonds, ma
secrétaire. Incroyable, et quel tempérament !
– Ne vous énervez pas, c’était juste un test.
– Un test ? De quoi ? Vous êtes sûr que cela va ?
– Je voulais juste vérifier s’il vous arrivait d’être
humaine.
– Vous êtes un mufle !
– Si vous le dites !
– Si vous avez fini, je vais m’occuper de ces
lettres.
– Mais faites donc, je ne voudrais pas perturber
votre travail !
Elle était déjà prête à s’enfuir, je m’étais
également levé.
– Ben, ce n’est pas demain la veille !
– Ah non !
Je la saisis, avant qu’elle n’atteigne la porte, la
plaquai contre le mur de mon bureau et l’embrassai.
Elle fût surprise, mais répondit à mon baiser, ses
lèvres s’entrouvraient, pour que j’y pénètre la langue.
Elle tremblait contre moi, mais pas seulement de
fureur !
Je lui ouvris la porte.
– Je vous en prie. Tapez donc ces lettres.
Elle le foudroya du regard et s’enfuit du bureau.
Il regagna le sien en pensant à ce qu’il venait de se
passer.
Elle l’avait provoqué, alors il l’avait embrassée.
Quelle fougue !