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LECONOMIE FORESTIERE AU GABON : DES ACTIVITES TRADITIONNELLES A LEXPLOITATION INDUSTRIELLE Mesmin EDOU Université Omar Bongo Libreville (GABON) Résumé L’économie forestière représente l’une des premières sources de revenu du Gabon. Elle occupe près du quart des actifs du pays , mais elle est confrontée depuis des années à la récession de l’économie mondiale, à la conjoncture internationale et aux cours des produits du bois. La mise en valeur des ressources naturelles est avant tout une occasion inespérée de revenu rapide, et de prospérité relative pour un pays pressé par le service de sa dette extérieure. . Mots clés Gabon, exploitation forestière, bois, ressources naturelles, gestion durable. Abstract Forestry is one of the major sources of yield in Gabon. It keeps busy nearly a quarter of the country’s working population, but over the past few years, it has been faced with the recession of the world economy, the international contest and wood prices. The exploitation of natural resources is first an unhoped-for opportunity of becoming rich quickly, and of relative prosperity for a country pressed by servicing the foreign debt . Key words Gabon, forest development, wood, natural, resource, sustainable management. Introduction Au cours du dernier quart de siècle, lorsque les problèmes d’approvisionnement en bois ont commencé à se faire sentir, la communauté internationale s’interrogea sur le bien fondé de l’exploitation intensive de la forêt. Ce changement d’attitude a suscité un intérêt accru pour la conservation du milieu forestier. Cette nouvelle approche de l’exploitation du bois fit renaître le concept d’économie forestière. Ce concept à son origine au 19è siècle. En effet, selon Parade, « l’économie forestière comprend l’ensemble des connaissances nécessaires à l’administration la mieux entendue des forêts, eu égard aux intérêts du propriétaire en particulier, et à ceux du pays en général… Production soutenue, régénération naturelle, amélioration progressive, tel est donc, en résumé, le but de la culture des bois » 1 . L’économie des ressources forestières vise également à comprendre les modalités de conservation de renouvellement, d’entretien et d’exploitation considérées dans leurs multiples fonctionnalités 2 . La forêt gabonaise couvre environ 20 millions d’hectares, soit plus de 80% de la superficie du pays. Elle appartient au centre d’endémisme régional guinéo-congolais, deuxième en taille après celui de l’Amazonie et présente une mosaïque d’habitats uniques qui représentent toutes les structures de la forêt tropicale (fig.1). Au total, on estime que la forêt gabonaise abrite 30 à 40 % de la flore du bassin du 1 A.PARADE, Cours élémentaire de culture des bois. Première et dernière phrase de l’introduction. 1ère édition, 1837. 2 J.L. PEYRON, J. MAHEUT « Les fondements de l’économie forestière moderne : Le rôle capital de Faustmann, il y a 150 ans et celui de quelques-uns uns de ses précurseurs et successeurs », Revue Forestière Française, n°6, 1999, pp.679-698.

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L’ECONOMIE FORESTIERE AU GABON : DES ACTIVITES TRADITIONNELLES A L’EXPLOITATION INDUSTRIELLE

Mesmin EDOU Université Omar Bongo

Libreville (GABON)

Résumé

L’économie forestière représente l’une des premières sources de revenu du Gabon. Elle occupe près du quart des actifs du pays , mais elle est confrontée depuis des années à la récession de l’économie mondiale, à la conjoncture internationale et aux cours des produits du bois. La mise en valeur des ressources naturelles est avant tout une occasion inespérée de revenu rapide, et de prospérité relative pour un pays pressé par le service de sa dette extérieure. . Mots clés

Gabon, exploitation forestière, bois, ressources naturelles, gestion durable. Abstract

Forestry is one of the major sources of yield in Gabon. It keeps busy nearly a quarter of the country’s working population, but over the past few years, it has been faced with the recession of the world economy, the international contest and wood prices. The exploitation of natural resources is first an unhoped-for opportunity of becoming rich quickly, and of relative prosperity for a country pressed by servicing the foreign debt. Key words

Gabon, forest development, wood, natural, resource, sustainable management.

Introduction

Au cours du dernier quart de siècle, lorsque les problèmes d’approvisionnement en bois ont commencé à se faire sentir, la communauté internationale s’interrogea sur le bien fondé de l’exploitation intensive de la forêt. Ce changement d’attitude a suscité un intérêt accru pour la conservation du milieu forestier. Cette nouvelle approche de l’exploitation du bois fit renaître le concept d’économie forestière. Ce concept à son origine au 19è siècle.

En effet, selon Parade, « l’économie forestière comprend l’ensemble des connaissances nécessaires à l’administration la mieux entendue des forêts, eu égard aux intérêts du propriétaire en particulier, et à ceux du pays en général… Production soutenue, régénération naturelle, amélioration progressive, tel est donc, en résumé, le but de la culture des bois »1.

L’économie des ressources forestières vise également à comprendre les modalités de conservation de renouvellement, d’entretien et d’exploitation considérées dans leurs multiples fonctionnalités2.

La forêt gabonaise couvre environ 20 millions d’hectares, soit plus de 80% de la superficie du pays. Elle appartient au centre d’endémisme régional guinéo-congolais, deuxième en taille après celui de l’Amazonie et présente une mosaïque d’habitats uniques qui représentent toutes les structures de la forêt tropicale (fig.1). Au total, on estime que la forêt gabonaise abrite 30 à 40 % de la flore du bassin du

1 A.PARADE, Cours élémentaire de culture des bois. Première et dernière phrase de l’introduction. 1ère édition, 1837. 2J.L. PEYRON, J. MAHEUT « Les fondements de l’économie forestière moderne : Le rôle capital de Faustmann, il y a 150 ans et celui de quelques-uns uns de ses précurseurs et successeurs », Revue Forestière Française, n°6, 1999, pp.679-698.

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Congo sur 10 % du territoire de la sous-région3. Le Gabon est donc un pays de forêt avec une population qui peut être estimée à prés de 1 300 000 habitants en 20044. Cette forêt tient une place prépondérante dans la vie des populations locales, car elle fournit de produits essentiels tels que le bois de chauffe, de construction et de produits alimentaires.

Cependant, étant renouvelable contrairement aux ressources minières telles le manganèse et le

pétrole dont le pays est producteur, la forêt représente une ressource économique importante pour le Gabon. Cette ressource tend à s’épuiser suite à l’exploitation intensive de ses richesses floristiques et faunistique.

La croissance économique du Gabon de ces dix dernières années n’a t-elle pas été obtenu au prix d’une importante consommation du patrimoine forestier, dont le secteur d’activité peut-être considéré comme l’un des plus sensible en matière d’environnement.

Le milieu subit, et cela depuis des siècles, la pression des humains à travers les activités traditionnelles. Ces activités sont l’agriculture sur brûlis dont le principe consiste à défricher puis à brûler sur quelques hectares de la végétation pour faire des plantations, les matériaux de constructions (l’écorce de bois, les troncs d’arbres servant de poteaux, les feuilles de palmiers et autres), la médecine traditionnelle dont les produits proviennent de la forêt, les produits alimentaires provenant de la cueillette et de la chasse.

Etudier l’économie forestière gabonaise revient à mettre en évidence les principaux éléments qui constituent l’activité, à travers l’exploitation et la commercialisation de ses ressources ; nonobstant les effets collatéraux que génère ce genre d’activité sur l’environnement.

3 MEFPREPN,2001, Plan National d’Action pour l’Environnement. 4 C. MBOUTSOU « Population et démographie ». Atlas de l’Afrique : Gabon. Les éditions J.A, 2004, pp 24-27.

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I- La mise en valeur des ressources forestières

1-1. Les activités traditionnelles liées au bois

Elles sont nombreuses et datent pour la plupart de l’ère protohistorique. La chasse et la cueillette constituent les premiers éléments de cette chaîne de subsistance. Au regard des témoignages archéologiques recensés par De Saint Aubin5, il semble que ces deux activités aient été effectuées d’une manière durable, en milieu forestier gabonais et ce jusqu’à un passé récent. Le prélèvement de certaines ressources naturelles telles que les écorces de bois et la viande de brousse ( antilope, gazelle, singe …) était destiné à une consommation locale et non à un but commercial. Les effets néfastes, dans ces conditions, sur la faune et la végétation restaient limités.

Outre les activités de chasse et de cueillette, l’agriculture en milieu rural, appelée également agriculture itinérante sur brûlis, est le premier maillon d’exploitation du milieu forestier dans les pays africains. Pour créer un champ ou une plantation, la canopée forestière est détruite sur une petite zone et brûlée. Cette activité change la structure de la forêt, elle est considérée comme cause directe de la déforestation par l’action du feu. Les feux occupent une place importante dans la diminution et la dégradation des surfaces forestières. Au Gabon, ils sont un outil souvent utilisé par les habitants de forêts qui tirent de cette pratique simple, des avantages immédiats.

Ce système d’agriculture répondait parallèlement par le biais de la jachère à une pratique rurale de conservation du milieu naturel détruit6. Le système de la jachère forestière était long, il permettait la reconstitution les éléments nutritifs du sol. De plus, les lambeaux de vieille forêt servaient de réservoirs de biodiversité. Ces réservoirs procuraient des graines et d’autres éléments de la flore et de la faune nécessaires pour recréer un écosystème forestier riche et vigoureux dans les plantations abandonnées.

A cette source d’exploitation traditionnelle aux fins de subsistance est venue s’ajouter celle qui résulte des progrès de la civilisation et du développement incessant de la science et de l’industrie ( développement des réseaux routiers et ferroviaires qui favorisent les échanges et l’augmentation de la consommation des produits forestiers). 1-2. L’exploitation forestière industrielle

Quoique datant de la fin 19e siècle, l’exploitation du bois d’œuvre dans les forêts tropicales a connu un essor technologique rapide accompagné d’une transformation du contexte législatif et des paramètres du marché. De ces changements, a résulté une évolution de l’exploitation traduite par un déplacement dans l’espace, des modifications de la nature et des techniques de prélèvements.

Si de nos jours la filière du bois est le deuxième employeur ( 16,10% des actifs)7 au Gabon, après la Fonction publique, elle génère bien plus que le pétrole et le manganèse, un volume important d’activités pour d’autres secteurs de l’économie gabonaise : transport, manutention, équipement mécanique, banque, transformation semi-industrielle, menuiserie.

Cette activité connaît cependant des fortunes diverses souvent liées à la conjoncture économique mondiale, notamment les crises de l’économie asiatique de 1998 et 2002. Les pays asiatiques sont en effet les principaux clients du bois gabonais.

5 De Saint Aubin,1963, La forêt gabonaise . CTFT , France, réimpression CIRAD-Forêt, 1996 6 S. JEAN, Les jachères en Afrique tropicale , Mémoires de l’Institut d’Ethnologie XIV, Muséum national d’histoire naturelle, 1975. 7 MEF-DGE, Tableau de bord de l’Economie gabonaise en 2002, 2003.

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1-2-1. Historique

Le bois représente l’une des premières ressources naturelles extraites du sol gabonais dès la fin du XIXè siècle.

En effet, l’exploitation des grumes tropicales issues de la forêt gabonaise a commencé dans les années 18808, et c’est l’Okoumé qui sera à l’origine de son évolution rapide et durable. Cette essence de bois tendre était utilisée par les populations pour la construction des pirogues et sa résine combustible servait à fabriquer des torches pour s’éclairer la nuit.

C’est à la fin du 19e siècle que Schultz, Consul d’Allemagne, expédie à Hambourg une bille d’okoumé pour essais et que quelques mois plus tard la maison de commerce Woermann de Libreville achemine les premières grumes vers l’Allemagne pour fabriquer des boîtes de cigares, des meubles, des structures en bois pour l’aviation, puis du contreplaqué. Cette essence dont les qualités sont inégalées pour l’industrie du déroulage, se retrouve aussi en Guinée Equatoriale et au Congo-Brazzaville. 1-2-2. Evolution spatiale

Au départ, la richesse en bois ne nécessitait pas de s’éloigner des ports et des voies navigables. Les premières années d’exploitation n’entraînèrent pas de changements et d’acheminement aux voies d’évacuation des bois notamment par flottage9. L’exportation passa tout de même de 8165 à 220 455 m³ entre 1900 et 1913 ( Pourtier, 1989).

Après la guerre ( 1914-1918), l’avènement du treuil et du rail Decauville rendit possible l’extension de l’espace forestier. Il n’était plus nécessaire de se cantonner aux abords des cours d’eau. La structure de l’exploitation s’en est trouvée fortement modifiée par la concentration des sociétés européennes, seules capables d’acquérir l’équipement nécessaire. Les années 1920 à 1930 furent des années fastes pour l’exploitation du bois d’œuvre ( 653 200 m³ de bois exporté en 1930 pour une superficie de permis de 1,5 millions d’hectares attribués). La crise survenue à la fin de l’année 1930 fit chuter la production de près de 50% et la diminution des quantités de bois prélevés dans la zone côtière dès 1932 obligea l’administration coloniale à créer deux zones suivant une ligne correspondant aux limites du bassin navigable côtier gabonais. En agissant ainsi, l’administration coloniale a voulu se constituer une réserve forestière et limiter un exode des forestiers vers l’Est où les conditions d’une exploitation rentable étaient très difficiles au vu des moyens techniques de l’époque. Le développement du réseau routier et la construction du chemin de fer a permis à l’exploitation forestière, antérieurement limitée à la zone côtière, de s’étendre vers de nouveaux horizons à l’Est du pays, livrant par là-même des espaces nouveaux aux établissements humains, à l’agriculture itinérante et aux activités cynégétiques et de cueillette.

8 P. CHRISTY, R .JAFFRE, O NTOUGOU, C WILKS , La forêt et la filière bois au Gabon, Editions Multipress Gabon, 2003. 9 R .POURTIER, Le Gabon tome 1 : espace, histoire et société, Editions l’Harmattan, Paris, 1989. Le Gabon tome 2 : Etat et développement, Editions l’Harmattan, Paris.

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L’exploitation forestière est répartie en deux zones ( fig. 2):

Fig. Organisation spatiale de l’économie forestière au Gabon

- La première, le long de la côte, a déjà été largement exploitée et est actuellement réservée aux nationaux et généralement prise en fermage par des sociétés à capitaux étrangers.

- La deuxième, comprenant la Nyanga, le bassin de la Ngounié, le Moyen et le Haut-Ogooué, l’Ogooué-Lolo, ainsi qu’une partie de l’Ogooué-Ivindo et du Woleu-Ntem, regroupe actuellement l’essentiel des grandes exploitations forestières. Une partie de cette zone bénéficie de la desserte de la ligne de chemin de fer.

Les concessions octroyées aux différentes sociétés qui exploitent le bois au Gabon se font sous la forme juridique d’un permis. Actuellement, ils sont de trois types :

le Permis Temporaire d’Exploitation (PTE), destiné à la production de grumes ; le Permis Industriel (PI), octroyé aux sociétés désirant implanter des industries de

transformation du bois ; le permis de la Zone d’Attraction du Chemin de Fer (ZACF), appelé également lot de

Concession Forestière en Aménagement Durable (CFAD), est destiné à intégrer la forêt à un approvisionnement régulier, par le train, des unités de transformation du bois.

Une vingtaine de sociétés10 à capitaux étrangers, essentiellement européens, domine l’exploitation forestière, parmi les plus connues : Rougier, CEB, Leroy, Lutexfo et IFK.

Tableau n°1 : Répartition des permis/ société en 2002

Sociétés Permis exploités /ha ROUGIER 655 000 CEB/THANRY 512 000 LEROY 580 000 LUTEXFO 380 000 SHM 310 000 IFK 400 000

source : Ministère de l’Economie et des Finances ( 2003)

10 Espace Entreprise, La filière du bois au Gabon. Mission française de Coopération, sept 2002.

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Le tableau ci-dessus montre que près de 3 millions d’hectares de forêt sont livrés à l’exploitation industrielle. Ce chiffre, comparé aux 20 millions d’hectares que représente la forêt dense humide du Gabon, est infime par rapport à l’immensité du couvert végétal ; seule six sociétés sont représentées sur la vingtaine qui exploitent le bois au Gabon. 1-2-3. Production des grumes

Orientée au départ autour de quelques essences très particulières (Padouk, Ebéne), l’exploitation qui n’était qu’une cueillette a pris son véritable essor après la découverte de l’Okoumé. Cette essence constitue prés de la moitié du volume de bois exploité (40% en 2002). Une combinaison de facteurs est à l’origine de son intense exploitation :

une facilité d’exploitation ( bois tendre) et de transport( bois léger et flottable), par opposition à la plupart des essences précieuses ;

- une fréquence élevée de cette essence dans une partie importante de la forêt gabonaise qui permet d’assurer un approvisionnement régulier du marché ;

- une situation de quasi-monopole du Gabon sur cette essence ; - une grande facilité d’usinage et une très bonne qualité des produits finis. Outre l’Okoumé et l’Ozigo, on rencontre 85 autres essences dont le potentiel commercial est

important. Parmi ces dernières, une vingtaine d’essences seulement est effectivement commercialisée et, bien que marginale, rapportée au nombre d’essences commercialisables, leur part est importante dans l’économie forestière gabonaise. Ces essences sont :

Acajou, Azobe, Beli, Bosse, Douka, Doussie, Ebiara, Iroko, Kevazingo, Khaya, Longhi, Moabi, Muvingui, Ovengkol, Padouk, Sapelli, Wengue.

Si en 1953 l’Okoumé représentait 94% du volume des grumes exploitées11, cette tendance devient moins nette aujourd’hui ( cf. tableau ci-dessous). Tableau n°2 Evolution de la production de grumes (m³)

ESSENCE 2000 2001 2002 02/01 Okoumé 2 600 500 1 942 050 1 129 920 -41,80% Ozigo 74 300 70 620 50 846 -28,00% Bois divers 1 040 200 1 518 330 1 644 034 8,30% Total 3 715 000 3 531 000 2 824 800 -20,00%

source : Ministère de l’Economie Forestière ( 2003)

Les raisons de cette baisse sont multiples : - volonté du Gabon de ne pas miser sur une seule essence - extraction des essences dites de bois divers ( dés 1960, avec l’ouverture de la deuxième zone

d’exploitation forestière)12. La filière bois au Gabon subit souvent les soubresauts de l’économie mondiale. Cela a

commencé en 1980 avec le tassement de la demande des bois tropicaux africains. Cependant la dévaluation du franc CFA a permis en 1993, une relance de cette activité et ce jusqu’en 1997 correspondant à une période de forte demande asiatique, essentiellement chinoise. A la fin de cette même année 1997, la crise asiatique va ralentir les demandes en bois provenant des pays africains. Ce

11 G. LASSERE, « Okoumé et chantiers forestiers du Gabon ». Les Cahiers d’Outre Mer, Tome VIII, pp. 119-160, 1955. 12 Ibid. p.5.

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phénomène sera amplifié par la dévaluation des monnaies des pays d’Asie du Sud-Est qui va relancer le marché mondial des bois concurrençant directement l’Okoumé. Cette situation a réapparu en 2002 du fait de la dépréciation du dollar américain, de l’abondance des stocks en chine et la concurrence des bois des pays de la sous-région. La production forestière est en 2002 de près de 3 millions de mètres cube de grumes. Cette production, sensible aux fluctuations du marché mondial, connaît des périodes de mévente qui fragilisent périodiquement le secteur forestier exposé notamment à la concurrence des bois asiatiques. A cela il convient d’ajouter la hausse de la pression fiscale dans le secteur consécutive aux mesures de la loi de finances rectificative de 2002.

Depuis quelques années, on assiste à l’arrivée massive d’exploitants d’Asie du Sud-Est :Bordamur (Malaisie), Société forestière de Makokou (Malaisie), Bois et scierie du Gabon (Malaisie- Chine). Jusqu’à l’ indépendance, le flottage constituait le seul moyen de transport des grumes de la première zone vers les ports de Libreville et Port-Gentil. Avec l’ouverture de la seconde zone, et ce jusqu’à nos jours, désormais la majorité des grumes produites sont acheminées par route et surtout par train pour les exploitants se trouvant à proximité de son itinéraire, avec des points de réception majeurs du bois tels que les villes de Franceville, Lastourville et Booué. Une infime partie du bois est encore acheminée par voie fluviale à Port-Gentil et à Mayumba.

Cette activité extractive entraîne le développement d’activités de subsistance induites. Aussi peut-on observer que l’ouverture des pistes forestières permet aux chasseurs d’accéder à de nouveaux territoires toujours giboyeux. La concentration des populations à la faveur de l’installation des chantiers forestiers et de l’urbanisation qui a accompagné le processus de développement du pays impulsé par les activités forestières, a suscité le développement d’une demande solvable de plus en plus croissante en vivres et en protéines carnées. Une étude menée par le Fond mondial de la nature a estimé qu’environ 17 millions de kg de gibier, d’une valeur de 22 millions de dollars soit 10 milliards de francs CFA13, étaient consommés annuellement dans les zones urbaines. Cette consommation équivaut presque à 2% du PNB et se réalise complètement en dehors de l’économie formelle14.

En contractant le marché de l’emploi, le contre- choc pétrolier de 1986 et la crise économique qui s’en est suivie a attiré de nombreux rurbains vers une activité cynégétique devenue de plus en plus rémunératrice et florissante, suscitant aussi le développement d’un commerce illégal de viande de brousse générant en 1993, 400 millions de francs CFA15.

En conséquence, les activités cynégétiques induites par l’exploitation forestière sont devenues une opportunité économique si lucrative qu’on peut leur imputer l’une des pressions les plus dévastatrices sur la faune et la biodiversité gabonaise. Les prélèvements intensifs et sans limites sur la faune sauvage, sans distinction d’âge et de sexe des animaux, concourent à dilapider un patrimoine naturel, au bénéfice des habitants des grandes villes mais au détriment de la sécurité alimentaire des populations rurales qui n’en perçoivent que de bien faibles retombées économiques. Pour pallier à cela, il serait souhaitable d’aménager des territoires à des fins cynégétiques tout en instaurant des prélèvements par systèmes de quotas attribués en fonction de la densité de chaque espèce. Cette forme de gestion durable n’affectera en rien la pérennité des espèces concernées.

Si l’exploitation forestière est sélective et limitée pour l’essentiel à l’Okoumé et l’Ozigo, les prélèvements représentent, en moyenne, moins de quatre pieds à l’hectare seulement. Ce qui ne peut être à priori considéré comme excessif, si on se réfère à la biomasse gabonaise.

13 Ce sont les chiffres du recensement de 1993, ceux de 2003 ne sont pas encore connus. 14 Ministère de l’économie forestière (2001). 15 Ibid.

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Néanmoins, ce mode d’exploitation constitue : un gaspillage de ressources financières, si l’on rapporte le volume de bois exploité par hectare

aux investissements nécessaires ; en même temps qu’un gaspillage de matière première, si l’on rappelle, d’une part, que seule

une partie du fût est prélevé, le reste de la biomasse n’étant pas valorisé, et d’autre part, que le potentiel représenté par les bois divers est largement dévalorisé.

Ce gaspillage se traduit à la fois par un prélèvement additionnel et superflu de ressources forestières et par une faible compétitivité économique du secteur. 2- De la transformation à la commercialisation : une activité en plein essor

2-1. La transformation locale du bois

Même si l’activité est vieille au Gabon16 plusieurs sociétés sont aujourd’hui opérationnelles dans le secteur industriel du bois17 qui se scinde en quatre segments principaux : le sciage, le déroulage avec principalement l’Okoumé, le tranchage et les menuiseries ébénisteries. En 2000, on dénombre quarante cinq (45) unités de transformation dont 34 scieries, 7 usines de déroulage, 3 usines de fabrication de contre-plaqués et 1 usine de tranchage. Ces chiffres démontrent la faiblesse de l’activité de transformation du bois. On estime à 440 000 m³ le volume de grumes absorbé par la transformation locale en 2001, pour une production de 203 800m³ de produits transformés18. Ces sociétés sont situées principalement à Port-Gentil, Libreville et Lastourville (ce sont les régions appartenant à la première et deuxième zone d’exploitation du bois d’œuvre). 2-1-1. Les unités de sciage

Une trentaine de scieries opèrent sur le territoire national, avec une forte concentration à Libreville et Port-Gentil( ce sont les deux premiers pôles économiques du Gabon). Les bois sciés essentiellement à partir de l’Okoumé et des bois divers tels que le Padouk, le Bilinga, l’Ozigo, l’Izombé, le Muvingui sont les lattes, les chevrons, les planches, etc.

En 2002, les unités de sciage ont eu une meilleure croissance économique dans l’ensemble19. La production atteint 86 193m³ contre 69 840 m³ en 2001, soit une hausse de 23,4%. L’accroissement de la production de bois sciés s’explique par l’augmentation du taux de transformation, suite au quota imposé par l’Etat et l’augmentation du nombre de scieries.

Le marché gabonais est alimenté en grande partie par le bois scié provenant des petits exploitations forestiers. On dénombre 150 dépôts de bois à Libreville approvisionnés par des scieurs informels. Cette situation a favorisé le raffermissement des ventes locales qui passent de 23 904 m³ en 2001 à 32 040 m³ en 2002.Cette augmentation du volume des ventes montre que nous sommes face à une activité en plein essor. 2-1-2. Les unités de déroulage

Ils constituent l’axe lourd de la transformation du bois au Gabon avec la présence massive de l’Okoumé. Les unités de déroulage et de fabrication de contre-plaqué en activité au Gabon transforment le bois dont l’essentiel est destiné à l’exportation.

16 C’est en 1904 que remonte l’implantation de la première scierie à Port-Gentil, cependant l’implantation de l’usine de la Compagnie Française du Gabon (C.F.G) en 1953 constitue le début de l’industrie du bois au Gabon. G . Lassere. op.cit. p.6. 17 Ibid. p.3 18 Ibid.. 19 Ibid. .

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La première implantation industrielle s’identifie avec la création en 1953 de la Compagnie Française du Gabon ( C.F.G), dont la vocation est axée sur la fabrication de contre-plaqué. Financée par le plan Marshall, et donc constituée à l’origine de matériels américains, elle est à cette époque la plus grande usine de contre-plaqué du monde. Suite à des difficultés financières ( difficulté d’écouler leur stock et concurrence extérieure), cette unité ferma ses portes en 1999 et fut rachetée par le groupe Cora Woods.

De nos jours, selon le Ministère de l’Economie Forestière, la production du bois provenant du déroulage se chiffre à 78 781 m³ en 2002 et celui du contre-plaqué à 31 275 m³. Si l’on se réfère aux productions de 2000 ( 37 405 m³), de 2001 ( 45 208 m³), il y a une baisse substantielle de 30,8% de la production. Cela relève des difficultés que connaît la société Cora Woods ( grève des employés et arrêt pendant quatre mois de la production). 2-1-3. Les unités de menuiserie et d’ébénisterie

Ces unités, de petite dimension et de faible capacité, sont spécialisées dans les travaux d’ameublement et de décorations et utilisent généralement les bois divers. L’approvisionnement en matières premières se fait auprès des scieries ou des dépôts de bois. La production est essentiellement destinée au marché local. La plupart de ces unités fonctionnent dans l’informel ( plusieurs de ces établissement ne possèdent pas d’agrément de commerce) mais participent pourtant au budget de l’Etat (elles font le plus souvent l’objet de prélèvement de toutes sortes de taxes par les agents de l’Etat)20. 2-2. Les exportations

L’exportation du bois au Gabon est placée sous le monopole de la SNBG (Société Nationale des Bois du Gabon). Héritière de l’Office des Bois d’Afrique Equatoriale française (OBAE), cette société a pour rôle de réguler le marché en structurant l’offre, en empêchant la surproduction par l’institution des quotas, en prévenant les effets d’une concurrence sur les plus petits producteurs. La S.N.B.G, détenue à hauteur de 51% de capital par l’Etat gabonais, achète aux exploitants les grumes et les revend à l’exportation. Il arrive parfois qu’en période de crise de la filière bois, les sociétés ayant une activité de transformation du bois vendent leur production non transformée, en autorisation spéciale de l’Etat, pour une durée de trois ans à l’extérieur.

Plus de 90% du bois gabonais est exporté en rondins bruts et l’Okoumé représente de nos jours 72% des exportations et cela malgré la présence d’autres essences. Si l’Okoumé est la principale essence exportée avec 931 192 m³ en 200321, il apparaît , à l’analyse du graphique ci-aprés, que ses exportations subissent périodiquement des variations à la baisse dues aux fluctuations du marché international du bois. C’est ainsi que de 1983 à 1993 le volume des grumes d’Okoumé exportées stagne autour de 1.000.000 de mètres cubes, les exportations s’accélèrent pour dépasser les 1.800.000 de mètres cubes en 1997. La récession de 1998, due à la crise des pays du sud-est asiatique, marque une brusque chute et un retour à 1.000.000 de mètres cubes, mais la tendance du marché reste à la hausse jusqu’en 2000. De 2001 à 2003 c’est de nouveau la chute des exportations de bois.

20 Les chiffres ne sont toujours pas disponibles. 21 Société Nationale des Bois du Gabon, Rapport d’activité : exercice 2002- 2003- 2004.

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Fig. 3 : L’Evolution des exportations de l’Okoumé

source : Société Nationale des Bois du Gabon (S.N.B.G), 2004.

En 2003, les exportations diminuent globalement de 13,97% et s’établissent à 1 454 522 m³ contre1 926 943 m³. Cette baisse amorcée en 2000 est inhérente à la morosité du marché international et à la hausse de la demande en grumes du marché local22. Tableau n°3 - Evolution des exportations des grumes en m³ hors Okoumé

Essences 2000 2001 2002 2003 03/02

Ozigo 70 880 29 966 23 099 16 980 -15,26%

Bois divers 856 128 789 958 683 826 506 350 -14,91%

Total 2 578 737 2 310 365 1 926 943 1 454 522 -13 ,97%

Source : Société Nationale des Bois du Gabon ( S.N.B.G), 2004.

Si l’Ozigo, essence voisine de l’Okoumé, représentait autrefois un volume d’exportation relativement important (aujourd’hui 3%), l’ouverture de la seconde zone a permis l’exploitation des essences lourdes regroupées sous le vocable « bois divers ». Ces essences, dont les plus importantes sont : l’Acajou, l’Azobe, l’Abura, le Douka, le Bubinga, le Bilinga, l’ Iroko, le Kevazingo, le Khaya, le Moabi, le Muvingui, le Padouk, le Sapelli, le Wengue, représentent 25% des exportations du bois d’œuvre au Gabon.

Outre les grumes, les exportations de bois se composent également de produits transformés tels le bois de sciage, dont le volume d’exportation est en hausse de 27% entre 2002 soit 32 240 m³ contre 25 392m³ en 2001 et celui du contre-plaqué avec des exportations estimées à 26 594 m³ en 2002 contre 28 686m³ en 2001 soit une baisse de 7,30%.Ces variations de chiffres correspondent à la loi de l’offre et de la demande.

Les volumes de bois transbordés diffèrent selon la zone portuaire , du plus grand au plus petit. Ainsi a transité en 2002 d’Owendo ( Estuaire) 706 032 m³ de bois, contre 281 771 m³ de Port-Gentil et enfin 84 099 m³ du port de Mayumba23.

Le bois gabonais est exporté vers plusieurs pays dont les plus importants en 2003 sont : la Chine( 372 433 m³), la France( 128 369 m³), le Maroc( 41 671 m³), la Thaïlande( 10 967m³) et la Grèce( 5091 m³).

22 Société Nationale des Bois du Gabon, Statistiques années 2002- 2004. 23 Ibid. p.3.

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Conclusion

La communauté internationale, préoccupée par la déforestation tropicale, a pris conscience de la dégradation croissante de cette ressource naturelle.

La mise en œuvre du programme d’aménagement durable de la ressource forestière est apparue comme une solution au maintient des forêts tropicales. La gestion durable et l’éco-certification des bois sont devenues un enjeu important à la fois sur le plan international et sur le plan de l’économie forestière gabonaise. C’est dans ce contexte que le Gabon doit gérer son patrimoine forestier qui constitue une ressource renouvelable au contraire du pétrole et des minerais.

La protection du patrimoine forestier vise à la préservation de la diversité biologique et des paysages dans tous les aspects ( faune, flore, milieux naturels, zones humides, eaux de surface), ce qui suppose la mise en réserve de zones représentatives de tous les écosystèmes, en qualité et en quantité suffisante pour assurer leur pérennité. Cela s’est fait avec la création des aires protégées dans le nouveau code forestier, des aires qui se sont transformées en parcs nationaux. Ceci s’accompagnera d’un encadrement et la promotion des pratiques d’aménagement durable des forêts de production, par des arrangements réglementaires ( critères et indicateurs d’aménagement) et incitatifs( concession au long cours, incitations fiscales, aménagement d’un cadre permanent aux forestiers de négocier des droits à polluer), pour préserver la vocation forestière du Gabon. C’est dans ce sens que certaines sociétés forestières telles que Leroy Gabon et la CEB ont adhéré à la pratique de l’aménagement à production soutenue .L’accent est ici mis sur la durabilité de la production du bois. Le principal objectif de l’aménagement est d’exploiter du bois de manière à maintenir la capacité de la forêt à produire des volumes équivalents de bois dans le futur.

Cette nouvelle philosophie d’exploitation permet à la société qui s’y intéresse d’obtenir un label qui est la certification de leur bois( également dénommée éco-certification par le CIRAD et éco-labélisation par le Synfoga). Pour l’acheteur, la certification est le procédé par lequel il garantit son achat, et chacun en aval, peut être assuré que le bois vendu provient d’une forêt gérée durablement24.

La filière bois demeure au Gabon, une ressource non seulement renouvelable, mais également une activité économiquement rentable.

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24 Ibidem. p. 3.

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