La beauté au naturel

Rose Codina

LA BEAUTÉ AU NATUREL

Albin Michel

© Éditions Albin Michel, 1982 22, rue Huyghens, 75014 Paris

ISBN 2-226-01418-3

A ma mère

Préface

Je travaille avec vous. Vous m'avez fait découvrir un phénomène curieux et complexe : la mémoire du corps. J'ai ainsi appris que nous gardons gravées les traces du vécu à l'endroit même où elles se sont inscrites, alors que les faits sont oubliés.

Le corps peut se comparer à une mystérieuse bibliothèque, verrouillée par la conscience, et dans laquelle dorment les romans, les nouvelles, les essais, les bandes dessinées qui racontent notre histoire.

Je ne pense pas qu'il soit toujours utile de réveiller ce que la conscience veut oublier, mais je sais que certaines expériences, mal vécues, sont en quelque sorte « en souffrance », comme des colis oubliés. Elles nous empêchent de nous exprimer réellement, et entravent peu à peu la créativité. Elles sont un enfermement.

J'ai constaté grâce à vous les miraculeux pouvoirs réparateurs de la bienveillance et de la tendresse ; les

fabricants de cosmétiques ne les ignorent pas non plus, puisqu'ils les utilisent pour vendre leurs pro- duits. Mais je vous propose ici de les reprendre à votre compte, sans nécessairement déclencher votre réflexe d'achat.

Tout au long de ces pages, je vous décrirai le travail manuel qui accroît l'efficacité et le plaisir des soins ; la technique des soins de beauté est simple.

Parallèlement, j'essaierai de démythifier les images idéales des mannequins photos, et vous inciterai à découvrir votre réalité. A partir de cela , vous parvien- drez à une meilleure représentation de vous-mêmes.

Dès la naissance, et pour une immense majorité d'entre nous, les soins d'hygiène passent par les ten- dres mains maternelles. Ces gestes subis établissent notre premier dialogue « peau à peau », mais les pré- ludes de l'inépuisable rencontre avec nous-mêmes sont entièrement passifs.

Comme je l'indique, les fabricants de cosmétiques détournent l'image maternelle pour vendre des laits ou des crèmes nourrissants qu'il suffit d'appliquer pour avoir une « peau de bébé ». Puisqu'ils empêchent de vieillir, prétendent-ils, ils promettent implicitement de ne pas mourir. C'est tellement séduisant ! Com- ment ne pas succomber ? D'où leur succès. Pourtant, ils nous renvoient à un mode de soins passif.

Ainsi, ils nous font régresser et réduisent notre être au silence. La paresse n'est tentante qu'au premier abord. Le plaisir véritable passe par l'action. Il est aliénant de faire croire qu 'un produit de beauté peut tout.

Je demande donc à chacune d'entre vous de « jouer » avec elle-même. A vous d'être pour vous- même une « mère », à l'aide de vos propres mains (apprentissage des techniques de soins), et de décou- vrir le paysage de votre corps.

En cela, point d'égoïsme, ni de nombrilisme. Les soins maternels choient et caressent ; je ne fais que reprendre leurs impérissables effets. La seule chaleur de l'intention et du geste parvient à faire fondre, en même temps que les tensions musculaires, les freins psychologiques. Cet humble travail suffit souvent à réconcilier l'enfant et l'adulte qui cohabitent en vous.

J'insiste sur ce point : poser les mains sur soi, c'est accepter de se rencontrer, non plus simplement reflétée (dans le miroir, le regard des autres ou par des photos), mais grâce à l'éveil des sensations. Les soins de beauté constituent un moyen d'agir sur la connaissance et la construction de l'image de soi.

Nous voici loin du masque enjôleur, du piège de la séduction, de la culpabilité égocentrique. Les gestes de beauté révèlent un plaisir réel, visuel, tactile et olfactif.

Le bien-être est en vous.

I.

Un mariage millénaire La peau et les produits de beauté

Vous amener à mieux comprendre les fonctions de la peau, dénoncer les idées fausses, proposer une nou- velle classification des tissus, approfondir vos connaissances sur la fabrication des produits de beauté et vous en révéler le mode de distribution, c'est vous délivrer un passeport pour le sourire quand s'étalera devant vous la prétention des messages publicitaires. Et c'est — avant tout — vous apprendre à être mieux dans votre peau.

La peau

La peau est presque un miracle ; elle rempli t de nom- breuses et importantes fonctions. Enveloppe, elle contient et protège notre organisme ; frontière, elle s'expose aux regards des autres.

Elle reflète l'état de notre santé ; c'est l'être tout entier qui s'y inscrit.

N o t i o n s s u r le t i s s u c u t a n é

Scientifiquement, la peau est loin d'avoir dévoilé tous ses mystères. Le tissu cutané, siège du toucher, est aussi un appareil respiratoire, un épurateur de toxines. La circulation dans les capillaires et l 'évaporation de la sueur en font un climatiseur, une réserve d'éléments vitaux et de sang. Véritable radar grâce aux terminai- sons nerveuses qu ' i l contient, il protège aussi contre les chocs et les microbes, fortifie en aidant à l 'assimila- tion du calcium grâce aux rayons ultra-violets.

Ce précieux emballage, comment est-il fait ? La peau peut être comparée à une « triple usine ».

O n trouve successivement :

— un tissu graisseux, l 'hypoderme ou tissu adipeux, qui sert d'amortisseur. — au-dessus, le derme, ou tissu conjonctif, est l 'arma- ture de la peau et lui donne sa souplesse.

Il est consti tué de deux protéines particulières : le collagène, qu i joue le rôle d ' un ressort, et l'élastine, qu i permet l 'ét irement puis le retour à la normale de la peau. Là, le sang circule dans de petites veines, de fines artères et de minuscules canaux : les capillaires. Le derme contient aussi les terminaisons sensibles des

nerfs de la peau, les glandes sudoripares, qui produi- sent la sueur, et la racine des poils accompagnée des glandes sébacées sécrétant le sébum.

Bien que la publ ic i té nous ait rendu très familiers certains mots, je pense en particulier à « tissu conjonc- tif... collagène... élastine... » jamais les esthéticiennes, les parfumeuses, et encore moins les cosmétiques eux- mêmes ne trai tent ces deux couches profondes de la peau. — la troisième « usine » qu i nous intéresse tout parti- culièrement est l 'épiderme. Il s 'ajuste au derme par une bande cont inue de tissus d'épaisseur variable, hérissés de bourgeons constitués de cellules en forme de petits cubes. Ce sont les cellules « basales », mères de tout l 'épiderme. Il faut vingt-huit jours pour qu'elles parviennent à la desquamation. Vers la sur- face, elles s 'empilent en plaques hexagonales, comme les tuiles d ' u n toit, s 'aplatissent, perdent leur noyau et se changent en kératine, troisième protéine de la peau, appelée couche cornée. La couche cornée est le siège de la barrière cutanée.

L a barr ière cu tanée

L'épiderme est aussi imperméable que la peau entière. La couche cornée est aussi imperméable que l'épi- derme entier. L'arrachement de la couche cornée réduit considérablement la « fonction barrière » de la peau.

La couche cornée est une protection très efficace, car : — elle amortit les chocs, comme un véritable bouclier, grâce à la cohésion des cellules et à leur superposition (on trouve de 12 à 20 couches de cellules cornées pour une épaisseur moyenne de 15 microns) ; — elle protège des rayons lumineux (s'il n'y a pas abus d'exposition aux ultra-violets) par sa texture et à l'aide de la mélanine (pigment du tissu) ; — elle garantit des agents microbiens et mycosiques (champignons) par son acidité ; — elle régule les variations hygrométriques (humidité de l'air ambiant) par son film gras naturel ; — enfin, ce filtre intelligent comporte une barrière électro-physiologique, dite de R hein, qui rend la peau imperméable aux anions ou ions négatifs ; la kératine, électronégative, ne pouvant fixer que des cations ou ions positifs.

Voilà pourquoi, quand vous arrivez chez moi en m'annonçant que votre peau est fragile, ou qu'elle ne supporte rien, je brosse un tableau succinct, comme ici, des fantastiques et multiples propriétés d'un tissu normal.

Cette barrière cutanée est-elle vraiment infranchis- sable ? Certes non !

L ' a b s o r p t i o n cu tanée

L'absorption cutanée, c'est la pénétration dans l'orga- nisme de molécules venant de l'extérieur sans que leur passage altère le tissu cutané.

Quelques artifices facilitent l'absorption cutanée : — le massage, — la forte humidification des tissus, — une certaine quantité de vecteurs (agents de trans- port des cosmétiques) favorisant l'assimilation des produits (tout au moins ceux qu'accepte la peau), — l'augmentation de l'alcalinisation des tissus (d'où le danger d'un reste de savon mal rincé sur l'épiderme), — le pansement occlusif.

Sur la barrière cornée, il existe deux brèches : le canal sudoral et l'orifice pilo-sébacé. Mais, sans même passer par ces brèches, par contact direct, certaines substances peuvent imprégner la couche cornée.

Les émulsions constituent un milieu plus acide que le pH de la peau normale (voir page 38), l'acide étant un agent de transport. Elles contiennent aussi des substances liposolubles (solubles dans les graisses) qui s'allient naturellement au film gras de la peau ; enfin, l'imbibition peut être accrue par des massages accompagnés de pulvérisations de vapeur d'eau tiède.

En revanche, l'eau ne traverse pas les tissus, parce que la peau est hydrophobe : elle s'oppose naturelle- ment à son passage, bien que la couche cornée puisse

s ' imprégner de quatre fois son poids d 'eau q u a n d l 'équilibre du film gras de surface est r o m p u (longue macération des mains dans de l 'eau savonneuse ou du

corps dans un bain moussant, par exemple).

Parce que ce phénomène cutané est possible, les fabricants de cosmétiques contrôlent très étroitement leurs produits d 'hygiène et de beauté, étant bien entendu que ceux-ci préservent la qual i té des tégu- ments sains et qu ' en aucun cas ils n ' on t pou r but de les guérir.

Ces contrôles étant très sérieusement effectués, ce sont donc des produits fi a b les et neutres qu i sont mas- sivement proposés à l 'acheteuse — sans trop de r isque pour elle !

Les slogans publicitaires promettent beaucoup. Entre autres, ils exploitent le phénomène de l 'hydrata- tion, véritable filon, sans vous informer vraiment de sa complexité. Il m 'appara î t donc utile de faire le po in t sur ce processus très important , afin que vous puissiez vraiment préserver la qual i té de votre peau.

L ' h y d r a t a t i o n

La peau, c'est : — 73 p. 100 d'eau, — 23 p. 100 de protéines (collagène, élastine, kératine), — 2 p. 100 de graisse (sébum) — 2 p. 100 d'éléments divers.

Hydrater la peau, c'est agir sur les dernières cellules cornées, celles qui sont en contact avec l 'atmosphère.

Je rappelle que ces petites « tuiles » bien soudées les unes aux autres, parfaitement « plastifiées », (c'est-à- dire comme recouvertes d'un film), sont constituées d'une matière protéinée, la kératine, et que l'aspect sain, velouté et souple de la peau est dû au maintien de leurs jointures.

Il y a trente ans environ, il a été démontré que l'aspect normal de la peau et sa résistance aux agres- sions de l'environnement étaient dus pour une grande part à la quantité d'eau contenue dans la couche cor- née. On découvrit dans celle-ci des matériaux hygros- copiques (qui absorbent l'humidité de l'air), que l'on appela « naturels d'hydratation ». Ils montrè- rent leur capacité à absorber d'importantes quantités d'eau lorsque le coefficient d'humidité de l'air ambiant était élevé. Le teint de porcelaine des Anglaises et le fameux velours de leurs pelouses avaient donc la même origine : la pluie. Il sembla tout naturel, alors, que l'efficacité d'un produit cosmétique fût liée à son pouvoir d'hydratation de la couche cornée, et il s'ins- talla dans l'esprit de beaucoup de femmes l'idée qu'il suffisait de « mouiller sa peau avec de l'eau », disaient- elles, puis de ne surtout pas l'essuyer, pour que les tissus « boivent ».

Hélas, ce n'est pas si simple ! La peau est en contact permanent avec l'atmo-

sphère. Quand la température baisse brusquement ou que l'humidité de l'air est moindre, et si le film gras (lipidique) naturel est insuffisant, la couche cornée,

tout en conservant intacts ses facteurs naturels d'hy- dratation, perd aussitôt de son élasticité. La peau « tire », de minuscules fissures peuvent apparaître, le tissu devient rêche. Il est à noter que ces substances qui captent l'eau ne « travaillent » plus quand l'air man- que d'humidité.

Pour pallier cette « incompétence » des facteurs naturels d'hydratation, on introduisit alors dans les cosmétiques des produits dit humectants. Ces subs- tances sont pour la plupart hygroscopiques. Mais ne rêvons pas : il est bien peu probable qu'un produit aille chercher l'eau de l'atmosphère pour la déposer sur la peau. A l'usage, cependant, on a pu constater que l'application de produits comportant des humec- tants améliorait l'aspect des tissus.

J'ai attentivement examiné la couche cornée des femmes utilisant régulièrement des produits conte- nant des humectants : l'aspect lisse de leurs tissus sem- blait dû à une sorte de dissolution légère de la protéine cornée. La crème paraît amollir les écailles de surface et les cimente en un film humide, légèrement glissant au toucher, presque gélatineux. Cette constatation, je l'ai retrouvée dans un article de L.J. Wolfram (Cutis, 2-3 avril 1978). Cet auteur pense que l'efficacité des humectants tient plus à leur capacité de plastifier les cellules de la couche cornée, qu'à leur pouvoir de capter les molécules d'eau de l'atmosphère.

Pour ma part, j'ai noté de bien meilleurs résultats esthétiques chez les utilisatrices de produits dits bar- rière. Ce sont des crèmes contenant par exemple des cires (lanoline) ; elles empêchent matériellement l'évaporation de l'eau. Il est aisé de constater qu'en

recouvrant la peau d'un film légèrement occlusif, le tissu reste souple et garde son eau.

On trouve sur le marché des produits de beauté comportant des humectants mélangés à des matières premières du type barrière. Toutefois, je n'ai pas constaté de résultats tangibles chez les femmes employant ces crèmes.

Toutes ces observations laissaient intacte l'idée que l'eau était le facteur essentiel d'élasticité de la couche cornée. Or, nous n'en sommes plus tout à fait là.

En simplifiant et en résumant des travaux récents, s'il apparaît toujours qu'une certaine quantité d'eau est indispensable pour que la couche cornée reste bien soudée, il semblerait aussi que l'eau joue le rôle d'un agent de transport véhiculant certains matériaux qui « s'endorment » dans les kératines. Elle les conduirait vers des zones essentielles du tissu où, devenus opé- rants, ils permettraient à la couche cornée de garder toute sa souplesse et sa douceur.

J'insiste : la peau est loin d'avoir livré tous ses secrets. Cependant, il s'avère que l'emploi de graisses, d'huiles, de cires, animales ou végétales, vieux comme le monde, conserve à l'épiderme sa douceur et en amé- liore l'aspect, au regard comme au toucher. Je sou- ligne que le film gras naturel, lorsqu'il est bien pré- servé lors des démaquillages ou des lavages de la peau, demeure l'une des meilleurs protections, même quand il y a diminution de l'humidité de l'air. Aussi verrons- nous au chapitre traitant des soins, qu'il n'est pas toujours besoin de crèmes pour avoir une jolie peau.

Peut-on classer les peaux normales ?

Le commerce des produits de beauté repose sur ce simple critère : les différences d'aspect de la peau, dues en fait aux sécrétions sébacées. Ainsi naquirent les catégories « peau grasse » et « peau sèche », très vite suivies de « peau mixte ». Dans la foulée, le succès aidant, on découvrit les allergies, et les « peaux aller- giques » firent leur apparition. Elles voisinent main- tenant avec des peaux « très grasses, très sèches, très sensibles, fatiguées, etc. ». La panoplie s'agrandit au gré de l'imagination des hommes de marketing...

Les slogans, inlassablement serinés, intoxiquent le public, parce que tous ces classements laissent enten- dre que la peau n'est pas saine au départ. Pourtant, il n'en est rien. Nous nageons dans un maelstrôm de termes scientifiques, récupérés à des fins mercantiles, qui n'a ni queue ni tête. Au début, la classification en peaux grasses et peaux sèches laissait supposer que la séborrhée déterminait à elle seule la qualité des tissus : épais et résistants pour les unes, fins et fragiles pour les autres. Pour les peaux mixtes, on exploitait le fait anatomique de la plus forte concentration de glandes sébacées au milieu du visage. Et l'on transformait ce phénomène normal en suggestion déprimante, à savoir que le tissu, formé de contraires non homogènes, réclamait deux styles de produits : l'un pour combat- tre les pores dilatés, l'autre pour éviter les rides pré- coces. Il y avait de quoi décourager les meilleures volontés !

La formidable expansion des produits de soins n'alla pas sans quelques incidents. Les normes de

contrôle et de surveillance d'il y a une quinzaine d'an- nées n'étaient pas aussi poussées qu'aujourd'hui. Cer- tains dermatologues dénoncèrent à haute voix les abus et les aberrations de ce marché. Cela aboutit à la créa- tion de gammes de produits neutres anallergiques, « qui ne font pas de mal ». La mode change, on ne court plus après les miracles, on respecte la nature.

Une grande quantité de femmes décrétèrent alors qu'elles étaient allergiques. Le dermatologue reprit la parole et expliqua que le tissu n'est pas allergique en soi mais qu'il réagit à tel ou tel produit. La chasse aux allergogènes potentiels a fait baisser le taux des réac- tions aux produits de beauté. Alors, les bons vieux couplets « peaux grasses... peaux sèches », enrichis de « très », enflés de « sensibles... fatiguées... sénes- centes », reprirent de plus belle.

Dès mes débuts, je fus surprise par la « lecture » dramatique que les femmes font de leur peau quand elles vont chez l'esthéticienne. Ces fameuses classifica- tions les enferment dans des défauts originels qu'elles devront combattre leur vie durant.

Très vite je me suis rendu compte que toutes ces peaux étaient normales. C'est la vocation même des produits de beauté et d'hygiène de ne pas traiter des peaux malades. Sur ces peaux normales je rencontrais certes des « abus », mais je savais qu'ils étaient peu de chose en regard de leur réelle santé. Les rendre plus jolies n'avait rien de pathétique, ni d'angoissant.

Un jour, devant l'étalage d'une marchande de fruits et légumes, je trouvai la classification que je cherchais. J'avais sous les yeux l'exemple frappant des deux grandes tendances si souvent décelées sur la peau

Voici le premier livre de beauté écrit par une esthéticienne : une femme qui connaît la beauté, par le travail quotidien de ses mains, et qui n'affirme rien qu'elle n'ait elle-même vérifié, grâce au contact direct avec plus de 4000 femmes de tous âges et de milieux sociaux les plus divers, rencontrées en vingt ans de pratique.

Rose Codina aide les femmes à se détourner du mode de soins passif dans lequel les marchands de cosmétiques les tiennent enfermées. Elle affirme que "la recherche de beauté est un jeu, un plaisir qui passe par l'action sur soi-même" Son livre est un témoignage authentique, riche en conseils pratiques. Ses recettes de produits naturels, Rose Codina les donne - comme elle le fait déjà à la télévision - pour permettre à toutes de se soigner à peu de frais.

Elle met aussi en garde contre le perfide pouvoir de sugges- tion des photos imprimées et dénonce l'usage abusif qui en est fait. Pour lutter contre ces images "métissées" dans lesquelles on invite les femmes à "se reconnaître" - à ne jamais vraiment se rencontrer - elle les aide à fortifier leur propre image, tout en les orientant vers des soins de beauté simples et efficaces.

Être bien dans sa peau ne doit pas être un luxe. Voici enfin la Beauté au naturel.

Rose C odina est née le 3 novembre 1941 à Rodez. A 23 ans elle démissionne d'un célèbre institut de beauté du Faubourg Saint-Honoré, convaincue que les femmes de son temps veulent "autre chose". Elle devient alors artisan esthéti- cienne, et l'est encore. Depuis trois ans, elle assure la rubrique beauté d'aujour- d'hui la vie" (ex "Aujourd'hui Madame") sur Antenne 2. Le très important courrier qu'elle reçoit a en partie motivé l'écriture de La Beauté au naturel. Cet ouvrage, affranchi du marketing, bénéficie non seulement de sa patiente et rigou- reuse pratique professionnelle mais aussi du délicat travail d'information à la télévision, où ses conseils clairs et pleins de bon sens lui ont gagné un auditoire assidu.

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