La carte, outil du géographe

Qu’est ce qu’une carte ?

L’échelle et Le langage

Quel message ?

Les types de cartes

Les grilles de lecture en géo 1

La carte : Définitions • Un savoir qui vient de loin : Mésopotamie, premier espace urbanisé IVe siècle

avant J.C.

• La carte est une « représentation fondée sur un langage caractérisé par laconstruction d’une image analogue d’un espace ». C’est le résultat de choixtechniques qui en conditionnent la lecture.

• Outils d’identification de l’espace référent

• Une ou plusieurs échelles cartographiques

• Un ou plusieurs thèmes

• Une légende : modéliser la carte

• Pas de carte sans contexte de production et d’utilisation

• Elle évolue dans le temps, bien commun à transformer

• Portée et limites des langages cartographiques : instrument ou outils demanipulations (le traité de Versailles vus par les Nazis, élections)

• La conscience de l’œil : la perception de l’espace est une perception partagée(PUB)

• La carte est un roman : Lewis Caroll : le monde est une carte ou Borges : la carteest un monde

• Entre carte et paysage : Jérusalem : le T dans l’O

• Le fond c’est fondamental : le fond de carte campe le décor du problème quetraite la carte, assurant en quelque sorte la mise en scène des acteurs que sontles objets qu’elle figure.

• De nouveaux usages pour la cartographie : les vues satellites (objet graphiquequi peut être une carte, qualité), les SIG (système d’information géographique) :le trafic routier en Ile de France, l’urbanisme (zonage élaboré en All à la fin duXIXe siècle : découpage fonctionnel de la ville, poursuivi au nom d’exigenceséconomiques et selon une logique scientifique, plan d’aménagement de la villede Francfort en 1891, PLU actuellement en France…), l’aménagement duterritoire, un jeu de cartes (métropolisation, réseaux routiers, ressources,risques…) 2

• Lesprojections

• Trois types de projections :

• Projection équivalente : conservelocalement les surfaces ;

• Projection conforme : conserve localementles angles, donc les formes ;

• Projection aphylactique : elle n'est niconforme ni équivalente, mais peut êtreéquidistante, c'est-à-dire conserver lesdistances sur les méridiens.

• Une projection ne peut pas être à la foisconforme et équivalente.

• 3 types de formes de représentationsmathématique :

- Azimutale : polaire

- Conique : Lambert, D’Albert

- Cylindrique : Mercator, Peters, UTM,Robinson, Mollweide

La carte est un roman…

Certains textes comportent une réflexion cartographique explicite, sur la relation entre l’objet géographique et représentation cartographique

• Jorge Luis Borges a fourni aux géographes et cartographes un texte emblématique, qu´il prête à un auteur fictif du XVIIe siècle. Citons-lepour mémoire : DE LA RIGUEUR DE LA SCIENCE, 1960

• « En cet empire, l´Art de la Cartographie fut poussé à une telle Perfection que la Carte d´une seule Province occupait toute une ville et laCarte de l´Empire toute une Province. Avec le temps, ces Cartes Démesurées cessèrent de donner satisfaction et les Collèges deCartographes levèrent une Carte de l´Empire, qui avait le Format de l´Empire et qui coïncidait avec lui, point par point. Moins passionnéespour l´Etude de la Cartographie, les Générations Suivantes réfléchirent que cette Carte Dilatée était inutile et, non sans impiété, ellel´abandonnèrent à l´Inclémence du Soleil et des Hivers. Dans les Déserts de l´Ouest, subsistent des Ruines très abimées de la Carte. DesAnimaux et des Mendiants les habitent. Dans tout le Pays, il n´y a plus d´autre trace des Disciplines Géographiques ».

• Lewis Carroll avait écrit le passage suivant dans Sylvie and Bruno concluded (Londres, 1893) :

• "C´est une autre chose que nous avons apprise de votre Nation," dit Mein Herr, "la cartographie. Mais nous l´avons menée beaucoup plusloin que vous. Selon vous, à quelle échelle une carte détaillée est-elle réellement utile ?"

• "Environ six pouces pour un mile."

• "Six pouces seulement !" s´exclama Mein Herr. "Nous sommes rapidement parvenus à six yards pour un mile. Et puis est venue l´idée laplus grandiose de toutes. En fait, nous avons réalisé une carte du pays, à l´échelle d´un mile pour un mile !"

• "L´avez-vous beaucoup utilisée ?" demandai-je.

• "Elle n´a jamais été dépliée jusqu´à présent", dit Mein Herr. "Les fermiers ont protesté : ils ont dit qu´elle allait couvrir tout le pays et cacherle soleil ! Aussi nous utilisons maintenant le pays lui-même, comme sa propre carte, et je vous assure que cela convient presque aussibien ».

• Lewis Carroll mérite certainement d´être inscrit au Panthéon des cartographes, puisqu´il imagine ici sa deuxième carte à la fois parfaite etinutilisable. La première figurait dans La chasse au Snark (Londres, 1876). C´est la carte que se procure l´Homme à la cloche pour sonexpédition, une carte de l´Océan, entièrement blanche, qui suscite l´enthousiasme de son équipage :

• Et les marins, ravis, trouvèrent que c´était une carte qu´enfin ils pouvaient tous comprendre

• "De ce vieux Mercator, à quoi bon Pôle Nord Tropiques, Equateurs, Zones et Méridiens ?" Tonnait l´Homme à la cloche ; et chacun derépondre : "ce sont conventions qui ne riment à rien !

• Quels rébus que ces cartes, avec tous ces caps et ces îles ! Remercions le Capitaine de nous avoir à nous acheté la meilleure - qui estparfaitement et absolument vierge !" 3

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Projection de Bertin

• La projection, représentation plane de la sphère, doit être choisie en fonction de l'information de lacarte :

• Une situation mondiale de fin de guerre froide nécessite une projection qui présente la plus faibledistorsion possible au pôle nord, haut lieu de conflictualité de cette période. La projection de JacquesBertin 1953 à compensation régionale possède cette propriété.

• Une situation mondiale contemporaine s'explique mieux sur un planisphère où les formes et lesdistances souffrent une distorsion minimale ; c'est le cas de la projection Jacques Bertin 1950.

• Pb pour représenter des flux 6

Attention :

Projection polaire (azimutale) : océans et mers

survalorisés, mais très bien pour représenter les flux.

Projection Atlantis : surfaces maritimes trop

importantes, distorsion complète du globe et distances

faussées, mais très bien pour les flux

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Projection de Mercator,

1569cylindrique et conforme conique

• Les angles sont constants, maisles distances (et surfaces) varient= elles sont appelées projectionsconformes (les surfaces varient).

• Très bien pour la navigation

• Augmentation des surfaces del’Equateur vers les pôles

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Projection de Peters (cylindrique)

• Equivalente, 1970, Arno Peters

• Cette représentation montre des rapports de superficies entre les continents proches de la réalité, mais elle déforme complètement leurs contours.

• Très bien pour représenter les anciens pays du T.M.9

Autres Projections

• La projection de l’américainRobert Bukminster Fuller (1954)conserve les formes descontinents et place lesdéformations extrêmes au niveaudes océans. Ceci permet dereprésenter des flux qui circulentautour du monde, par exemple lacirculation de la drogue.

• Elle est équivalente, mais à trèsfaible déformation, empreinte del’idée optimiste et généreuse d’unmonde unifié, d’un seul tenant,comme une ile dans un océan.

• Pour la projection de Molleweide: les rapports de surface sontmaintenus tandis que les angles etles distances changent (cidessous).

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L’échelle et le langage

• L’échelle

• Une carte dispose tjs d’uneéchelle, sinon il s’agit d’unschéma. Il s’agit du rapportentre la distance mesuréeentre deux points sur la carteet la réalité sur le terrain

• Représentation graphique

• Petite échelle :

• Grande échelle :

• Le langage :

• Cf méthode du croquis depuis la seconde

• 3 types de figurés

• Taille, forme, orientation, contours

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La carte : un message : le choix du géographe

• Le monde vu d’Australie

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Les différents types de cartes

• La Carte par anamorphose

• Déformations volontaires

• L’objectif n’est pas de représenter la réalité, mais de représenter les réalités perçues sur le terrain

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Les autres types de cartes

• Cartes descriptives

• Localiser, situer

• Relief, végétations, climats, villes,ressources naturelles, activités…

• Pas d’organisation précise

• Cartes de synthèse

• Ensembles géo à représenter sousforme de thématiques

• Problématique

• Plusieurs faits géographiques àcombiner

• Légende organisée

• Cartes analytiques

• Phénomène abstrait

• Données statistiques utilisées pour l’élaborer

• Hiérarchisation des figurés

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Grilles de lectures géographiques• Géopolitique

• Analyse territoriale des rapports deforce ou des rivalités de pouvoirsentre états ou entre différents acteursspatiaux au sein même d’un état (mvtpolitique, guérillas…)

• Ex : acteurs transnationaux,puissance, conflits, frontières…

• Géoéconomique

• Analyse territoriale des stratégieséconomiques des états ou des ets, quiont pour but de renforcer leurpuissance dans un monde globalisé,de plus en plus débarrassé descontraintes liées aux frontièresjuridiques.

• Ex : villes, flux, firmes, acteurstransnationaux, dvpt, ressources…

• Géoculturelle

• Analyse territoriale desphénomènes culturels, de leuraffrontement dans l’espace et deleur diffusion géographique(langage, paysages, religions,patrimoine…)

• Ex : Aire de civilisations,patrimoine…

• Géoenvironnementale

• Analyse territoriale desphénomènes environnementaux(réchauffement climatique,pollutions, conséquencessanitaires sur les pop…)

• Ex : DD, environnement,ressources…

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