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S36 ADF 2013 sélectionnés on a recueilli des examens bacilloscopiques et d’anti- PGL1-IgM par la méthode ML FLOW. Résultats.— Chez les patients évalués, 18,68 % (n = 17) ont présenté positivité lors de la bacilloscopie et de l’anti-LGP1-IgM, totalisant un accord complet entre les deux groupes (Index Kappa = 1 ; p < 0,001). Dans un seul cas, il n’y a pas eu d’accord entre l’évaluation semi- quantitative de l’anti-PGL1-IgM et l’index bacilloscopique (Index Kappa = 0,96 ; p < 0,001). Parmi les huit patients réévalués après prophylaxie avec le BCG, deux ont présenté négativation des titres anti-PGL1-IgM, correspondant tous les deux aux contacts qui avaient présenté un index bacilloscopique inférieur à deux lors de l’évaluation initiale. Cette étude montre que la recherche d’anticorps anti-PGL1-IgM est fortement liée à la charge bacillaire détectée par la bacilloscopie. La négativation du ML FLOW en deux contacts asymptomatiques avec frottis positif peut être justifiée par l’immunité cellulaire après immunisation avec le vaccin BCG. Conclusion.— L’étude confirme le potentiel de l’anti-PGL1-IgM en tant qu’outil de prédiction de la charge bacillaire et saisit des alté- rations immunes associées à la prophylaxie par le vaccin BCG. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.412 CL5 La chromomycose, un lit de carcinome épidermoïde I.M. Ranaivo a,, F. Andriamampionona b , K. Ravahatra a , L.S. Madagascar a,b a USFR dermatologie, CHU, Antananarivo, Madagascar b Laboratoire d’anatomie pathologique, CHU, Antananarivo, Madagascar Auteur correspondant. Introduction.— La chromomycose est une mycose tropicalecuta- née dermo-épidermique, d’évolution chronique. La maladie est fréquente à Madagascar particulièrement les chez les ruraux. Sa gravité réside dans la possibilité des complications loco-régionales parfois générales. La dégénérescence maligne est toujours à craindre. Nous rapportons ici le cas d’un patient atteint d’une chro- momycose chronique évolutive sur laquelle s’était développé un carcinome cellulaire cutané. Méthodes.— Il s’agit d’un homme de 44ans, cultivateur, venant de la côte Est de Madagascar. Il a développé 15ans auparavant, sur une petite plaie secondaire à un traumatisme dû à un bout de végé- taux, une lésion nodulaire devenant verruqueuse puis ulcéreuse de 3 cm de grand axe au niveau de la jambe droite. Un médecin avait diagnostiqué une chromomycose et avait initié le traitement anti- fongique oral. Faute de moyen, le patient avait arrêté précocement son traitement et les lésions s’étaient aggravées. Il y avait une extension et apparition de nouvelles lésions au niveau des deux jambes. Sur les lésions initiales, étaient apparues en trois mois des tuméfactions ulcéro-bourgeonnantes, de 10 et 15 cm de grand axe, recouvertes de croûtes jaunes épaisses, nauséabondes, sai- gnant facilement au contact. Le patient était maigre et apyrétique. L’examen clinique retrouvait une adénopathie inguinale droite de 4 cm de diamètre, non inflammatoire, mobile par rapport au plan profond et superficiel. L’histologie cutanée retrouvait un aspect de carcinome épidermoïde infiltrant kératinisant bien différencié asso- cié par endroit à des corps fumagoïdes aux seins de foyers abcédés évoquant une chromomycose. La sérologie VIH était négative. Le bilan d’extension n’avait pas retrouvé d’autres localisations secon- daires. L’identification des souches de chromomycose n’avait pu être faite faute de moyens financiers. Résultats.— La chromomycose est une mycose dermo-épidermique fréquente en zone tropicale. Deux espèces fongiques sont obser- vées à Madagascar : le Fonsecaea pedrosoi au Nord et à l’Est de l’Île ; le Cladosporium carrionii au Sud. La maladie se manifeste par des nodules au point d’inoculation qui deviennent verruqueuses, végétantes et ulcéreuses. La dégénérescence maligne s’observe dans les formes très évoluées et non traitées au bout de plusieurs années d’évolution. À un stade avancé la distinction entre car- cinome et chromomycose pourrait être difficile. Seul l’examen histologique pourrait confirmer le diagnostic. Conclusion.— La chromomycose constituerait un facteur de risque de carcinome épidermoïde. La prise en charge de cette pathologie à un stade de début s’avère nécessaire pour éviter l’apparition de dégénérescence maligne. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.413 CL6 Les facteurs de risque des dermohypodermites bactériennes au Sénégal : étude cas-témoins multicentrique B.A. Diatta , F. Ly , M. Diallo , M. Ndiaye , A. Diop , S.O. Niang , M.T. Dieng, A. Kane Service de dermatologie, CHU de Dakar, Dakar, Sénégal Introduction.— Peu d’études sont disponibles en Afrique sur les facteurs de risque des dermohypodermites bactériennes (DHB). L’objectif de notre étude était d’identifier les facteurs de risque des DHB et leurs aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs au Sénégal. Méthodes.— Une étude prospective cas-témoins multicentrique a recensé tous les DHB hospitalisés de janvier 2010 à février 2012 en dermatologie de l’hôpital Aristide Le Dantec (HALD) et l’institut d’hygiène sociale (IHS) et en médecine interne de l’hôpital de Pikine et Abass Ndao. Les témoins issus de ces services étaient appariés selon l’âge et le sexe. Résultats.— Nous avons colligés 300 malades soit 150 cas et 150 témoins. Le sex-ratio des cas était de 0,42 avec un âge moyen de 51,3 ans [extrême 24—82 ans]. En analyse multivariée une per- turbation de la barrière cutanée (intertrigo interorteil, plaie post traumatique, dermatose excoriée, ulcère de jambe) (Odds ratio [OD] 26 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % de 1,67 à 1,93), un dia- bète (OD5 ; IC 3 à 9,46), une insuffisance veineuse (OD5 ; IC 1,12 à 9,7), un lymphœdème (OD5 ; IC 11 à 22,4), une obésité (OD2 ; IC 1,4 à 3,2), une dépigmentation artificielle (OD2 ; IC 1,18 à 2,75) et une cardiomyopathie (OD2 ; IC 0,4 à 6,8) étaient indépendam- ment associés aux DHB. L’érysipèle était noté dans 84% (n = 126), la DHB nécrosante dans 10 % (n = 15) et la fasciite nécrosante dans 6% (n = 9). Le membre inférieur était le siège dans 94 % (n = 141). L’évolution était favorable dans 96% (n = 144) sous traitement. Conclusion.— Notre étude confirme l’importance des facteurs de risque locaux des DHB notamment le lymphœdème, l’insuffisance veineuse et l’existence d’une porte d’entrée et en outre le diabète, l’obésité, la dépigmentation artificielle et la cardiomyopathie. Leur prise en charge préventive s’avère nécessaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.414 CL7 Profil épidémioclinique de la maladie de Kaposi épidémique en Guinée à travers une série hospitalière de 112 cas au service de dermatologie-MST du CHU Donka de Conakry B.F. Diané , M.M. Soumah , T.M. Tounkara , M. Keita , H. Baldé , A.D. Camara , A. Doumbouya , H. Kaba , M. Cissé Service de dermatologie-MST, CHU Donka, Conakry, Guinée Introduction.— La maladie de Kaposi (MK) est une hyperplasie endothéliale ou mésenchymateuse, polyclonale multifocale sans métastase, due au human herpes virus de type 8. L’objectif de ce travail est de décrire les aspects épidémiocliniques de la MK

La chromomycose, un lit de carcinome épidermoïde

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Page 1: La chromomycose, un lit de carcinome épidermoïde

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L5a chromomycose, un lit de carcinomepidermoïde

.M. Ranaivo a,∗, F. Andriamampionona b, K. Ravahatra a,.S. Madagascar a,b

USFR dermatologie, CHU, Antananarivo, MadagascarLaboratoire d’anatomie pathologique, CHU, Antananarivo,adagascarAuteur correspondant.

ntroduction.— La chromomycose est une mycose tropicalecuta-ée dermo-épidermique, d’évolution chronique. La maladie estréquente à Madagascar particulièrement les chez les ruraux. Saravité réside dans la possibilité des complications loco-régionalesarfois générales. La dégénérescence maligne est toujours àraindre. Nous rapportons ici le cas d’un patient atteint d’une chro-omycose chronique évolutive sur laquelle s’était développé un

arcinome cellulaire cutané.éthodes.— Il s’agit d’un homme de 44 ans, cultivateur, venant de

a côte Est de Madagascar. Il a développé 15 ans auparavant, surne petite plaie secondaire à un traumatisme dû à un bout de végé-aux, une lésion nodulaire devenant verruqueuse puis ulcéreuse decm de grand axe au niveau de la jambe droite. Un médecin avaitiagnostiqué une chromomycose et avait initié le traitement anti-ongique oral. Faute de moyen, le patient avait arrêté précocementon traitement et les lésions s’étaient aggravées. Il y avait unextension et apparition de nouvelles lésions au niveau des deuxambes. Sur les lésions initiales, étaient apparues en trois moises tuméfactions ulcéro-bourgeonnantes, de 10 et 15 cm de grandxe, recouvertes de croûtes jaunes épaisses, nauséabondes, sai-nant facilement au contact. Le patient était maigre et apyrétique.’examen clinique retrouvait une adénopathie inguinale droite decm de diamètre, non inflammatoire, mobile par rapport au planrofond et superficiel. L’histologie cutanée retrouvait un aspect dearcinome épidermoïde infiltrant kératinisant bien différencié asso-ié par endroit à des corps fumagoïdes aux seins de foyers abcédésvoquant une chromomycose. La sérologie VIH était négative. Leilan d’extension n’avait pas retrouvé d’autres localisations secon-aires. L’identification des souches de chromomycose n’avait putre faite faute de moyens financiers.ésultats.— La chromomycose est une mycose dermo-épidermiqueréquente en zone tropicale. Deux espèces fongiques sont obser-

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ADF 2013

égétantes et ulcéreuses. La dégénérescence maligne s’observeans les formes très évoluées et non traitées au bout de plusieursnnées d’évolution. À un stade avancé la distinction entre car-inome et chromomycose pourrait être difficile. Seul l’examenistologique pourrait confirmer le diagnostic.onclusion.— La chromomycose constituerait un facteur de risquee carcinome épidermoïde. La prise en charge de cette pathologieun stade de début s’avère nécessaire pour éviter l’apparition de

égénérescence maligne.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.413

L6es facteurs de risque des dermohypodermitesactériennes au Sénégal : étude cas-témoinsulticentrique

.A. Diatta , F. Ly , M. Diallo , M. Ndiaye , A. Diop , S.O. Niang ,.T. Dieng , A. Kane

Service de dermatologie, CHU de Dakar, Dakar, Sénégal

ntroduction.— Peu d’études sont disponibles en Afrique sur lesacteurs de risque des dermohypodermites bactériennes (DHB).’objectif de notre étude était d’identifier les facteurs de risque desHB et leurs aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques etvolutifs au Sénégal.éthodes.— Une étude prospective cas-témoins multicentrique a

ecensé tous les DHB hospitalisés de janvier 2010 à février 2012 enermatologie de l’hôpital Aristide Le Dantec (HALD) et l’institut’hygiène sociale (IHS) et en médecine interne de l’hôpital de Pikinet Abass Ndao. Les témoins issus de ces services étaient appariéselon l’âge et le sexe.ésultats.— Nous avons colligés 300 malades soit 150 cas et50 témoins. Le sex-ratio des cas était de 0,42 avec un âge moyene 51,3 ans [extrême 24—82 ans]. En analyse multivariée une per-urbation de la barrière cutanée (intertrigo interorteil, plaie postraumatique, dermatose excoriée, ulcère de jambe) (Odds ratioOD] 26 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % de 1,67 à 1,93), un dia-ète (OD5 ; IC 3 à 9,46), une insuffisance veineuse (OD5 ; IC 1,12 à,7), un lymphœdème (OD5 ; IC 11 à 22,4), une obésité (OD2 ; IC,4 à 3,2), une dépigmentation artificielle (OD2 ; IC 1,18 à 2,75)t une cardiomyopathie (OD2 ; IC 0,4 à 6,8) étaient indépendam-ent associés aux DHB. L’érysipèle était noté dans 84 % (n = 126),

a DHB nécrosante dans 10 % (n = 15) et la fasciite nécrosante dans% (n = 9). Le membre inférieur était le siège dans 94 % (n = 141).

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L7rofil épidémioclinique de la maladie de Kaposipidémique en Guinée à travers une sérieospitalière de 112 cas au service deermatologie-MST du CHU Donka de Conakry.F. Diané , M.M. Soumah , T.M. Tounkara , M. Keita , H. Baldé ,.D. Camara , A. Doumbouya , H. Kaba , M. Cissé

Service de dermatologie-MST, CHU Donka, Conakry, Guinée

ntroduction.— La maladie de Kaposi (MK) est une hyperplasiendothéliale ou mésenchymateuse, polyclonale multifocale sansétastase, due au human herpes virus de type 8. L’objectif de

e travail est de décrire les aspects épidémiocliniques de la MK