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La décroissance de Nicholas Georgescu-Roegen

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LA DECROISSANCE ENTROPIE – ÉCOLOGIE – ÉCONOMIE

DE NICHOLAS GEORGESCU-ROEGEN

Nicholas Georgescu-Roegen s'inscrit dans le concept de la bio-économie, il va s'appuyer sur

la thermodynamique (dont la loi de l'entropie). Ce texte est une profonde réflexion sur la technique

et l'évolution de l'espèce humaine, sur le caractère non déterministe, et sur le processus de la Vie

sur Terre dont l'Homme fait partie.

CHAPITRE I : LA LOI DE L'ENTROPIE ET LE PROBLEME ECONOMIQUE

Le modèle mécanique de l'école néo-classique est critiqué par l'auteur car il ne prend pas en

compte l'environnement matériel. Pour les néo-classiques, le processus se suffit à lui-même. Au

contraire, pour Nicholas Georgescu-Roegen :

« Le fait pourtant évident qu'entre le processus économique et

l'environnement matériel il y a une continuelle interaction génératrice

d'histoire qui ne revêt aucun poids pour l'économie orthodoxe »

Nicholas Georgescu-Roegen expose ensuite le premier principe de la thermodynamique, le

principe de conservation de la matière – énergie :

« L’homme ne peut ni créer ni détruire de la matière ou de l'énergie »

Selon lui s’ils ont vois le processus économique comme étant strictement physique, celui-ci ne fait

qu' « absorber » et « rejeter » de la matière-énergie, cette vision découle de la physique mais il

considère que la science économique n'est pas de la physique.

« Le processus économique consiste en ressources naturelles de valeur et que

ce qui en est rejeté consiste en déchets sans valeur »

Il y a donc une différence qualitative entre ce qui « entre » et « sort » du processus, l'auteur fait

donc le lien avec une branche qu'il estime « singulière », la thermodynamique. L'auteur va

expliquer ce qu'est l'entropie, il va citer une définition de 1948, l'entropie est :

« Une mesure de l'énergie inutilisable dans un système thermodynamique »

[...]

« L'énergie se présente sous deux états qualitativement différents, l'énergie

utilisable ou libre, sur laquelle l'homme peut exercer une maîtrise presque

complète, et l'énergie inutilisable ou liée, que l'homme ne peut absolument

pas utiliser ».

[...]

« L'énergie chimique contenue dans un morceau de charbon est de l'énergie

libre parce que l'homme peut la transformer en chaleur, ou, s'il le veut en

travail mécanique. Mais la quantité fantastique d'énergie thermique contenue

dans l'eau des mers, par exemple, est de l'énergie liée. Les bateaux naviguent

à la surface de cette énergie mais, pour ce faire, ils ont besoin de l'énergie

libre d'un quelconque carburant ou bien du vent. »

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La loi d'entropie fait partit des règles de la thermodynamique :

« Cette loi [loi d'entropie] stipule que l'entropie (c'est à dire la quantité

d'énergie liée d'un système clos) croit constamment ou que l'ordre d'un tel

système se transforme continuellement en désordre »

« Représentons-nous un tel système, soit une pièce avec une cuisinière

électrique et une casserole d'eau qui vient de bouillir. Ce que la Loi de

l'Entropie nous apprend tout d'abord, c'est que la chaleur de l'eau bouillie se

dissipera continuellement dans le système. Pour finir, ce dernier parviendra à

un équilibre thermodynamique, c'est-à-dire à un état dans lequel la

température est partout uniforme et où toute l'énergie est liée. C'est ce qu'il

advient de toute espèce d'énergie dans un système clos. L'énergie chimique

libre d'un morceau de charbon, par exemple, se dégradera finalement en

énergie liée même si le charbon reste dans la terre. L'énergie libre subira le

même sort dans tous les cas »

CHAPITRE II : L'ENERGIE ET LES MYTHES ECONOMIQUES

I. INTRODUCTION

« Ils [les fondateurs de l'école néoclassique] en étaient fiers, la plus grande

ambition de ces pionniers était de construire une science économique d'après

le modèle de la mécanique, et d'en faire, selon l'expression de W. Stanley

Jevons (1879, p. 23), « la mécanique de l'utilité et de l'intérêt individuel ». »

Nicholas Georgescu-Roegen expose que la pensée dominante est l'« épistémologie mécaniste ».

Le « dogme mécaniste » va découler sur la loi fondamentale du modèle néo-classique : la loi de

maximisation.

« La conséquence de cet attachement inconditionnel, explicite ou implicite, au

dogme mécaniste, est l'assimilation du processus économique à un modèle

mécanique régi - comme tous les modèles mécaniques - par un principe de

conservation (transformation) et une loi de maximisation »

Cette approche néo-classique de l'économie ne servirait pas à grand-chose et « masquerait les

questions économiques les plus fondamentales […]. Tout alors, se réduit à des mouvements

pendulaires ». La « réversibilité complète » inspirée de la mécanique supposerait qu'une sécheresse

catastrophique ne laisserait aucune trace dans l'économie dans le sens ou des que celle-ci disparaît

« la structure de l'offre et la demande revient toujours aux conditions initiales ».

Pour l'auteur,

« La vérité, c'est que le processus économique n'est pas un processus isolé et

indépendant. Il ne peut fonctionner sans un échange continu qui altère

l'environnement d'une façon cumulative et sans être en retour influencé par

ces altérations »

L'économiste va s'attaquer aux mythes économiques, le premier qu'il attaque est le mythe d'un

monde stationnaire : « une population constante, mettra fin au conflit écologique de l'humanité ».

Un autre mythe est attaqué par l'auteur :

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« Celui de l'homme réussissant toujours à trouver de nouvelles sources

d'énergie et de nouveaux moyens de les asservir à son profit »

Alors qu'il serait plus vrai, selon l'auteur, que toute espèce a comme destiné l'extinction comme le

confirme J.S.B Haldane sans savoir la cause de la disparition (gêne de stérilité, dégradation de

l'environnement, ou virus).

II. LA MECANIQUE CONTRE LA THERMODYNAMIQUE

« La mécanique ne tient compte que de la masse, de la vitesse et de la position,

ce sur quoi elle fonde le concept d'énergie potentielle et cinétique. Il en résulte

que la mécanique réduit tout processus au mouvement et au changement dans

la répartition de l'énergie. La constance de l'énergie mécanique totale

(potentielle et cinétique) et la constance de la masse sont les premiers

principes de conservation qui furent reconnus par la science. Un petit nombre

d'économistes avertis, tel Marshall (1920, p. 63), notèrent que l'homme ne

peut créer ni matière ni énergie. Mais ce faisant, ils n'eurent apparemment à

l'esprit que les principes mécaniques de conservation, car ils ajoutèrent

immédiatement que l'homme peut néanmoins produire des « utilités » en

déplaçant et en arrangeant la matière. Ce point de vue ignore une question

extrêmement importante : Comment l'homme crée-t-il le mouvement ? Car si

on reste au niveau des phénomènes mécaniques, tout élément de matière et

tout élément d'énergie mécanique entrant dans un processus doivent en sortir

exactement dans la même quantité et la même qualité. Le mouvement ne peut

changer ni l'une ni l'autre »

La mécanique néglige l'environnement comme le rappel l'auteur :

« Assimiler le processus économique à un modèle mécanique, c'est admettre le

mythe selon lequel l'économie est un carrousel qui n'a en aucune façon la

possibilité d'affecter l'environnement composé de matière et d'énergie »

Avec les travaux de Nicolas Sadi Carnot, la conception de la physique a changé. Il a mis en

lumière le fait que l'homme ne peut utiliser qu'une forme particulière d'énergie, il y en a deux

formes distinctes « utilisable » et « libre qui peut être transformée en travail, et en énergie

inutilisable ou liée, qui ne peut pas être ainsi transformé ».

Ce concept est étroitement lié à celui d'entropie que l'auteur définit dans un premier temps

« Comme un indice de la quantité d'énergie inutilisable contenue dans un système

thermodynamique donné à un moment donné de son évolution »

Le premier principe de la thermodynamique est le principe de stricte conservation de l'énergie, ce

principe est identique à l'énergie mécanique mais elle ne fait pas la distinction entre énergie

utilisable et inutilisable.

Le deuxième principe est, comme nous l'avons déjà dit, la loi d'entropie, la formulation la plus

simple pour les profanes : « la chaleur ne s’écoule d'elle-même que du corps le plus chaud vers le

corps le plus froid, jamais en sens inverse ». Elle est une mesure du désordre car elle mesure

l'énergie dissipée qui est inutilisable.

III. LA LOI DE L'ENTROPIE ET LA SCIENCE ECONOMIQUE

Pour l'auteur, la loi de l'entropie est une loi singulière dans la physique car elle reconnaît

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l'existence d'un univers matérielle. Ainsi la thermodynamique est une physique de la valeur

économique.

« Le processus économique, comme tout autre processus du vivant est

irréversible (et l'est irrévocablement) ; par conséquent on ne peut en rendre

compte en termes mécaniques seulement. C'est la thermodynamique, avec sa

Loi de l'Entropie, qui reconnaît la distinction qualitative, que les économistes

auraient dû faire dès le début entre les inputs des ressources de valeur (basse

entropie) et les outputs ultimes de déchets sans valeur (haute entropie). »

« Pour les économistes, il est très important de reconnaître que la Loi de l'Entropie est la

racine de la rareté économique »

Cette loi rend impossible le fait de réutiliser continuellement l'énergie – d'un morceau de charbon

pour reprendre l'exemple de l'auteur –.

« Les économistes ont souvent affirmé qu' « il n'y a pas de repas gratuit », par

quoi ils entendent que le prix de chaque chose doit être égal à son coût ;

sinon, on pourrait obtenir quelque chose pour rien. Croire que cette égalité

règne aussi en termes d'entropie constitue l'un des plus dangereux mythes

économiques. Dans le contexte de l'entropie, chaque action, de l'homme ou

d'un organisme, voire tout processus dans la nature, ne peut aboutir qu'à un

déficit pour le système total. Non seulement l'entropie de l'environnement

augmente avec chaque litre d'essence dans le réservoir de votre voiture, mais

encore une part substantielle de l'énergie libre contenue dans cette essence,

au lieu d'actionner votre voiture, se traduira directement par un

accroissement supplémentaire d'entropie. Aussi longtemps que les ressources

alentour sont abondantes et d'un accès facile, il se peut que nous ne nous

souciions guère de l'importance de cette perte supplémentaire. Ainsi, quand

nous produisons une feuille de cuivre a partir d'un minerai de cuivre, nous

diminuons l'entropie (le désordre) du minerai, mais seulement au prix d'un

plus grand accroissement de l'entropie dans le reste de l'univers. S'il n'y avait

pas ce déficit entropique, nous serions capables de convertir le travail en

chaleur, et en inversant le processus, de récupérer la totalité de la quantité

initiale de travail – comme dans le monde imaginaire du paragraphe

précédent. Dans un tel monde, la science économique orthodoxe atteindrait le

sommet de son règne précisément parce que la Loi de l'Entropie n'y serait pas

à l'œuvre ».

Il faut comprendre que chaque action de l'homme a une incidence sur l'environnement, nos actions

crées de la haute entropie à l'échelle du système (du déséquilibre, du chaos) même si a une échelle

plus petite il peut sembler que nous diminuons l'entropie de l'environnement nous entourant (le

minerais de cuivre dans l'exemple de l'auteur) en subvenant à nos besoins et a notre désir de

toujours repousser les limites du progrès.

Ce processus fait naitre un paradoxe soulevé par l'auteur :

« Le processus économique consiste à transformer de la matière et de

l'énergie de valeur en déchets »

IV. ÉNERGIE ACCESSIBLE ET MATIERE ACCESSIBLE

En ce qui concerne l'énergie, elle ne peut avoir une valeur qu'en étant accessible : dans la plupart

des cas il faut fournir un travail et des matériaux pour rendre accessible l'énergie (l'exception est

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l'énergie solaire).

Ensuite l'auteur critique le mythe suivant :

« Le mécanisme des prix peut pallier toute pénurie, que ce soit de terre,

d'énergie ou de matières »

et selon lui :

« Le rendement réel dépend à chaque instant de l'état des techniques. Mais,

comme nous le savons depuis Carnot, dans chaque situation particulière il y a

une limite théorique, indépendante de l'état des techniques, qui ne peut jamais

être effectivement atteinte. En réalité, nous en sommes généralement bien

loin. »

La technologie nous permet de rendre des nouvelles partie de l'énergie utilisable mais malgré

notre technologie, dans certaine situation, n'est plus à prendre en compte car elle ne peut en

surmonter les obstacles surtout que les limites théoriques ne peuvent être parfaitement atteintes.

Les limites de accessibilité des ressources sont aussi biologie, certaines conditions et radiations

ne peuvent être supporté par les Hommes même grâce à la technologie, toutes les ressources ne sont

pas facilement accessibles.

Il y a aussi des limites posées par la physique a proprement parlé : on ne peut, comme le dit

justement l'auteur, exploiter toute la puissance du soleil, on en perçoit qu'un infime partie de son

énergie.

« Le recyclage ne peut être intégral »

V. L'ELIMINATION DES DECHETS

Les déchets ont une corrélation directe avec l'activité humaine, ainsi l'élimination des déchets

pose un sérieux problème : il faut réunir des moyens important pour les stocker (ce qui pose le

problème de l'espace qui a pour contrainte la finitude de l'espace accessible), et les transformer en

déchet moins dangereux. Ce retraitement peut donc produire lui-même une pollution, et il y a une

limite à la réduction de la dangerosité, voir une impossibilité à réduire celle-ci.

« Avancer, en outre, que l'homme peut construire à n'importe quel coût un

nouvel environnement confectionné à la mesure de ses désirs revient à ignorer

complètement que le coût s'exprime essentiellement en basse entropie, non en

argent et qu'il est soumis aux limitations imposées par les lois naturelle »

VI. LE PROBLEME ENTROPIQUE DE L'HUMANITE ET SES MYTHES

Le mythe évoqué en premier par l'auteur est qu'il est majoritairement admis que la dot entropique

est virtuellement inépuisable grâce au « pouvoir » de l'Homme a « vaincre » la loi de l'entropie.

Plusieurs arguments sont évoqués : celui présenté comme étant le plus simpliste et que les

tentatives pour mettre une limite à la finitude des ressources sont sans cesse repoussé. A cet

argument l'auteur énonce un contre argument logique et en adéquation avec la physique : il ne peut

y avoir dans un espace finit une quantité de basse entropie (ressources naturelles) illimité. Et

l'auteur précise que celle-ci dégénère irrévocablement.

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L'auteur va aussi exposer un argument plus construit :

VII. LA CROISSANCE : MYTHES, POLEMIQUES ET SOPHISME

Il ne faut pas confondre la « croissance » et le « développement » comme le dit Joseph

Schumpeter; L'auteur définit qu' :

« il n'y a croissance que lorsque augmente la production par habitant des types de biens courants ».

La croissance a pour conséquence un épuisement des ressources accessibles.

Alors que le développement signifie :

« l'introduction de n'importe laquelle des innovations »

Veblen disait que :

« les racines de la croissance économique provenaient des instincts d'artisanat

et de curiosité gratuite de l'Homme »

L'auteur critique la « manie de la croissance », c'est l'idée que toutes les politiques économiques

n'ont visé qu'a soutenir la croissance la plus élevé possible.

VIII. L'ETAT STABLE : MIRAGE A LA MODE

IX. ÉLEMENT DE BIO-ECONOMIE

X. L'AGRICULTURE MODERNE : UN GASPILLAGE D'ENERGIE

XI.

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REFLEXIONS SUR LE THEME DU LIVRE

INTRODUCTION :

Dans son ouvrage, Nicholas Georgescu-Roegen aborde des points qui sont très important :

il se place contre le courant néoclassique. Ses critiques visent, avec justesse à mon avis, la

conception « trop formelle », « trop automatisé », « trop prévisible » du comportement humain dans

le processus économique mais aussi dans la façon de concevoir l'économie. Et il va « mettre le

doigt » sur un point sensible : les néo-classiques ont occulté fautivement les relations que l'Homme

a avec son environnement pour que leur désir de formaliser le comportement économique de

l'Homme se réalise. Ce qui va avoir pour conséquence d'éloigner le modèle économique de la réalité

et de le rendre peu crédible1. Mais ceci n'est pas le plus important, les théoriciens néo-classiques

voulaient faire de l'économie une science synonyme de la physique et on appliquait celle-ci au

processus économique2. Pour contrer la physique mécaniste, l'auteur va l'opposer à la

thermodynamique. Cette branche de la physique va avoir une importance capitale dans le

raisonnement et va avoir des conséquences importantes sur la façon de concevoir notre

environnement, et les relations que nous avons avec lui. Au final, il faudra s'interroger si nous

devons avoir peur de la décroissance, va-t-elle s'imposer à nous ?

L'IMPORTANCE DE LA THERMODYNAMIQUE, ET DE LA LOI DE L'ENTROPIE :

La thermodynamique change complétement la manière de percevoir les relations avec notre

environnement, elle va déjà a l'encontre de certaine idée que nous avons. Elle a pour conséquence

que toutes les influences que nous avons se répercuterons sur nous a terme. Mais la

thermodynamique nous enseigne que toutes nos interactions ont des conséquences qui sont

irréversible sur l'environnement, au contraire de la mécanique ou le système revient à son état

initiale et ou chaque conséquence est réversible.

Ce constat a une portée morale : car l'Homme agit en conséquence de cause et sait que son action

est irréversible, nous devenons complice en connaissance de cause de la détérioration de notre

environnement. Ainsi la loi de l'entropie explique la rareté car elle empêche l'utilisation continuelle

de la même énergie (mouvement perpétuel). La loi d'entropie (et plus généralement la

thermodynamique) a aussi la particularité d'introduire la notion de qualité (énergie utilisable ou

énergie inutilisable3).

Grâce a la loi de l'entropie, l'ouvrage fait réfléchir sur deux problèmes reliés : d'une part le

gaspillage, et d'autre part le problème de l'épuisement des ressources naturelles. Ici la notion de

gaspillage n'est pas la même si on se place du côté de la physique mécaniste ou de la

thermodynamique.

Dans la physique mécaniste, on sait que le processus est réversible et sans conséquence, les

ressources utilisées pourront être réassemblé et retrouver son état initial. Le gaspillage est donc

« rattrapable », et l'épuisement des ressources naturelles a terme serait compensé par les

découvertes scientifiques.

A l'inverse, dans la thermodynamique, le processus est irréversible ce qui a pour conséquence

1Cette critique a déjà était observé dans l'ouvrage « la théorie néo-classique » de Bernard Guerrien qui disait aussi que

la formalisation du modèle néo-classique pouvait se faire avec le sacrifice d'être au plus prés de la réalité qui était

source du risque, donc d'erreur, et d'impossibilité d'établir un modèle. 2On comprend donc mieux comment la physique mécaniste a inspiré la théorie néoclassique. Moi même j'avais

remarqué que la théorie néoclassique ne prenait pas du tout en compte son environnement et qu'elle fonctionnait

indépendamment de son environnement. Ceci est criant pour les conséquences sociales que le modèle ont sur

l'environnement. 3Précision importante car l'Homme ne peut exploiter toute l'énergie qui se trouve dans son environnement.

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directe que tout gaspillage est définitif, de ce fait pour résoudre ce problème l'Homme doit faire

attention à l'impact qu'il a sur son environnement. Dans la mesure ou l'Homme ne peut utiliser

qu'une partie de l'énergie qui l'entoure, il ne peut se permettre de gaspiller, le risque étant d'épuiser

les ressources naturelles.

A noter qu'il faut veiller a ce que toutes les actions aidant a prévenir du gaspillage (et donc de

l'épuisement des ressources) n'augmente pas « l'entropie du système en son entier ». Autrement dit il

ne faut pas que les ressources utilisées pour le recyclage soient supérieurs aux ressources recyclées.

On peut ajouter que le marché ne préserve pas du danger de l'épuisement : l'argent est une maigre

contrepartie au fait d'une ressource s'épuise et disparaît.

CROISSANCE OU DECROISSANCE ALORS ?

La décroissance est, dans son sens premier, contre le progrès économique or il est dur de croire

qu'un modèle économique peut avoir pour clef de voute le non progrès économique (d'ailleurs ne

serions-nous plus dans un système capitaliste de ce fait la ? ). La décroissance peut-on a priori faire

peur car la croissance économique est synonyme de bonheur pour l'Homme, de l'accroissement de

la richesse de la nation.

Mais au fil de la lecture de l'ouvrage, il faut se rendre compte que nous risquons de détruire notre

environnement dans l'objectif de nous enrichir et de progresser grâce à la croissance économique. Et

selon la loi de l'entropie, nous utilisons des ressources de valeurs ou extraire des déchets sans

valeurs dans le sens où nous dégradons l'environnement pour produire et peut-être souvent gaspiller,

lors que nous serons au bord de l'extinction les dollars feront-il un rempart assez résistant ? Rien est

moins sûr mais c'est la direction que nous prenons avec la course à la croissance actuellement.