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LA DEL MANOJO DE ROSAS

LA DEL MANOJO DE ROSAS - Odéon-Théâtre de l'EuropeACTE I La place d'un quartier de Madrid en 1934; on y voit un garage, un bar et une boutique de fleurs à l'enseigne de La del

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  • LA DEL MANOJO DE ROSAS

  • CYCLE HISPANIQU

    GRANDE S A L L

    INAfen

    dfn

    11 mars • 15 mars 92 Tirano Banderas ramon del valle inclan mise en scène Liur's Pasqua!

    11 avril • 14 juin 92 La vie ©st UIÏ SOnCje DON PEDRO CALDERÔN DE LA BARCA mise en scène José Luis Gomez

    23 juin • 1" juillet 92 La del MCH10|0 de Rosas* Zorzuelo de PABLO SOROZABAL mise en scène Emilio Sagi

    16 septembre • 20 septembre 92 COVHGClICIHÎS* MEDITERRANIA Horizons de bleu salé

    23 septembre • 26 septembre 92 LopC de ACJUIITG/ tTOndOI"* mise en scène José Luis Gomez

    JOSE SANCHIS SINISTERRA

    30 septembre • 4 octobre 92 YO tGHCJO UH ÎIO 011 6 VI CCI ' mise en scène Albert Boadella

    ELS JOGLARS

    7 octobre • 18 octobre 92 Deux spectacles latino-américains*

    22 octobre • 24 octobre 92 TramUfltailO TreiTienS CARLES SANTOS spectacle musical

    5 novembre • 30 décembre 92 Le chevalier d'Olmedo lopedevega mise en scène Llui's Pasqual

    dates à déterminer T0ITCI IVlCOCJUltCI GEORGES LAVAUDANT texte et mise en scène de Georges Lavaudant

    ' Spectacles en langue espagnole surtitrés en français

    DEON

    Lectures hispaniques 5 mai • 17 mai 92 Pep Bou • bufaplanetes 9 juin • 4 juillet 92

    Entre las ramas de la arboleda perdida 22 mai • 31 mai 92 RAFAËL ALBERTI, mise en scène José Luis Alonso

    L'enfant batard 25 septembre • 28 novembre 92 texte et mise en scène de Bruno Bayen

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  • LA DEL

    Musique dePABLO SOROZÂBAL

    avec

    Ascension Clarita

    Dona Mariana Espasa

    Joaqufn Ricardo

    Capô Don Daniel

    Don Pedro Botero Un anglais

    Paroissien n° 1 Paroissien n° 2

    Le vendeur de glace Un serveur

    Milagros Martin Victoria Manso Concha Leza Raul Sender Carlos Alvarez Mario Rodrigo Enrique R. del Portai Tomas Alvarez Joaquîn Molina Luis Bellido José Varela José Velasco Antonio Fauro Francisco Navarro

    Acteurs/Danseurs Encorna Piedrabuena/Susana Carbon Eduardo Oscar Carranza/ Charo Cremona Raul Cardenes/Ana de Yebra/Andres del Pino Manuel Munoz/Carmen Navarro Juan Carlos Robles/ Juana Rodriguez José A. Sanguino/Alicia Mannino Alexei Issacovich/ Victoria Torres Pilar Torriente/ Pedro Pablo Velarde Francisco Vega/Immaculada Vicente

    so£ 01

    MANOJO DE ROSAS

    ZARZUELA

    • pièce comique et lyrique en deux actes.

    Livret de Francisco Ramos de Castro et Anselmo C. Carreno

    Direction musicale Mise en scène

    Décor Costumes

    Chorégraphie Direction du chœur

    Miguel Roa Emilio Sagi Carmina Burana Alfonso Barajas Goyo Montero Ignacio Rodriguez

    -

    w

    INAS-AV

    Orchestre des Concerts Colonne Chœur du Teatro Lirico Nacional

    Représentations à l'ODÉON • THÉÂTRE DE L'EUROPE du 23 juin au 1" juillet 1992

    Production Teatro Lirico Nacional La Zarzuela • Madrid avec l'aide de la SGAE et de l'iNAEM

  • ACTE I

    La place d'un quartier de Madrid en 1934; on y voit un garage, un bar et une boutique de fleurs à l'enseigne de La del manojo de rosas (la jeune fille au bouquet de roses). Au lever du rideau sont là Joaquin, le mécanicien du garage; Capo, son apprenti; Espasa ("Larousse"), le serveur du bar, ainsi surnommé en raison de son goût pour les dithyrambes et néologismes; et Don Daniel, le propriétaire de la boutique de fleurs. Ascension, la fleuriste, fille de Don Daniel, est une jeune madrilène qui a reçu une éducation soignée mais qui, fière de ses origines ouvrières, ne veut entendre parler d'amour qu'avec quelqu'un de sa classe. Don Daniel lui a conseillé d'accepter la proposition de Ricardo, un aviateur, jeune et sympathique, mais Ascension aime Joaqufn, le mécanicien, qui partage ses sentiments. Après la conversation qu'il a eue avec Don Daniel, Ricardo est persuadé d'avoir la faveur d'Ascension; il décide donc d aller voir la fleuriste : en arrivant devant la porte de sa boutique, il se heurte à Joaquih. Les deux hommes se défient et se menacent. Parallèlement se déroule un autre conflit amoureux qui met en jeu Clarita, une manucure coquette et "très cultivée", Cap6 et Espasa. Bien que promise à Capô, Clarita se laisse courtiser par Espasa, afin de mettre son fiancé à l'épreuve. Persuadé que Clarita est folle de lui, Espasa cherche à écraser Capo sous le poids de son bagou et à se rendre maître de la situation. Dona Mariana, une femme affable et sympathique, et Don Pedro Botero ("le chaudronnier"), un ferrailleur prospère, d'où son surnom, sont les parents de Joaquin. Chaque jour Ascension porte un bouquet de roses à Dona Mariana, ignorant qu'elle est la mère de Joaquin; lorsque celui-ci se présente, vêtu comme un dandy, elle comprend qu'il a abusé de sa confiance. La jeune fille, pleine d'amertume, chante sa douleur. Plus tard, dans sa boutique, Ascension voit arriver Joaquin qui lui tient des propos galants comme si de rien n'était. Elle lui reproche sa conduite avec dédain. Ricardo, lorsqu'il apprend qu'ils ont rompu, revient courtiser Ascension qui par dépit l'accepte pour prétendant sous les yeux de Joaquin.

    LA DEL MANOJO DE ROSAS

  • ACTE II

    Quelques mois plus tard, Espasa, devenu receveur d'autobus, continue à étourdir Capo de son verbiage. Capô décide alors de jouer le même jeu, et, s'aidant d'un dictionnaire gitan, il vainc Espasa à plate couture. Encouragé par son succès, Capô courtise Clarita dans un pur argot gitan. Par ailleurs, les relations entre Ricardo l'aviateur et Ascension sont de plus en plus froides. Celle- ci se méfie de tout et ne sait comment se faire pardonner. Sur ces entrefaits, le commerce de Don Pedro Botero fait faillite; il est ruiné, et Joaquin est contraint de reprendre son travail de mécanicien au garage, mais cette fois par nécessité. Lorsqu'il se rend compte qu'Ascension et Ricardo ne s'aiment pas vraiment, il sent l'espoir renaître et avoue la tendresse qu'il porte à Ascension, certain de retrouver son amour. Ascension, qui a appris que les parents de Joaquin étaient ruinés, porte un bouquet de roses à Dona Mariana. En sortant, elle rencontre Joaquin qui se déclare ému par la délicatesse de ce geste et la remercie. Tous deux évoquent avec tristesse les jours heureux où ils s'aimaient. Ricardo a compris qu'il valait mieux renoncer à Ascension, et demande à Espasa de le lui annoncer. Ascension prie Clarita d'en faire de même avec Ricardo. Tous deux resteront bons amis. Joaquin se réconcilie avec Ascension tandis que Clarita, Capo et Espasa portent un toast au bonheur de "La del mano/'o de rosas".

  • UN CONTE DU MADRID ÉTERNEL

    La Del Manojo De Rosas est sans doute la plus populaire et la plus appréciée de toutes les oeuvres de Pablo Sorozâbal. Cette partition constitue une extension et une actualisation magistrale de la saynète madrilène classique, qui est à l'origine du Género Chico1. La Del Manojo De Rosas contient nombre d'éléments propres au Género Chico et ses liens sont évidents avec la meilleure tradition du texte lyrique espagnol, celle de Vital Aza, Ramos Carriân, Miguel Echegaray, Ricardo de la Vega, Jackson Veyân, Lopez Silva et des frères Quintero, ainsi qu'avec les partitions de Chueca, Barbieri, Chapi, Caballero, Jiménez ou Albéniz, compositeurs que Sorozâbal admirait et qu'il connaissait à la perfection. En 1934, une saynète de thème contemporain pouvait sembler anachronique. La Del Manojo De Rosas se déroulait en 1934 et était donc d'une actualité brûlante comme le fut La Traviata en son temps. Cependant, Sorozâbal ne voulait pas s'écarter de la meilleure tradition du Género chico ; il souhaitait au contraire montrer la validité de la saynète madrilène, qui ne demandait qu'à être actualisée. C'est pourquoi son attention fut attirée par deux auteurs inventifs et habiles, capables d'opérer le difficile mélange du comique et du dramatique : Francisco Ramos de Castro et Anselmo Cuadrado Carreno. Tous deux jouissaient d'un certain prestige depuis 1930. Il semble que les deux auteurs aient d'abord proposé le livret de La Del Manojo De Rosas à Moreno Torroba, mais le compositeur de Luisa Fernando accaparé par son travail sur La Chulapona le refusa. .../...

    1. Littéralement: petit genre, ou petit théâtre (N.d.T).

  • Sorozâbal sut en tirer parti, non sans y apporter d'importantes retouches : il supprima des scènes et ajouta des éléments qui, indéniablement, le rendirent plus conforme à son inspiration profondément théâtrale; "Mon ambition était de faire une musique simple, spontanée ét gaie, pleine de vivacité et de sensibilité, avec une saveur populaire qui ne tombât ni dans le folklore ni dans la vulgarité, et telle que les mélomanes puissent discerner, au-delà de la simplicité, des traces de modernité qui leur fissent penser, par exemple, à Stravinsky... Je voulais que tous les morceaux fussent non seulement chantables, mais également "dansables", à l'exception des scènes sérieuses d'ensemble, pour lesquelles j'aurais recours au récitatif dramatique". Sorozâbal passa tout le printemps et tout l'été de 1934 à travailler sur La Del Manojo De Rosas. L'œuvre connut un énorme succès et elle est, sans aucun doute, l'une des plus représentées du répertoire lyrique espagnol.

    Andrés Ruis Tarazona Conseiller Musical

    à la Direction Culturelle de la Communauté de Madrid.

  • RONCES MADRILÈNES

    D'abord vint Lope de Vega. Le "monstre de la nature et père du théâtre" composa la première zarzuela, La Forêt sans amour, représentée en 1629 lors d'une fête royale. Mais sans doute ne sut-il jamais qu'il l'avait fait avant la lettre, puisqu'il mourut en 1635, treize ans avant l'édification du "palais des ronces" (zarzas), qui devait prêter son nom aux productions de ce genre. Au début du XVIIe siècle, la cour de Madrid est le lieu d'une fête perpétuelle. Pour lui donner un cadre moins austère que l'ancien Alcazar, Philippe IV fait construire en 1640, à l'autre extrémité de Madrid, le palais du Buen Retiro. En plus des somptueux salons ornés de peintures de Zurbaran et Velasquez, le palais dispose de son propre théâtre, l'amphithéâtre du Coliseo, où la savante machinerie de l'ingénieur italien Cosme Lotti sert les fastes des représentations à grand spectacle, naumachies, pièces à thèmes mythologiques ou chevaleresques. Le monarche, qui n'est pas toujours à Madrid, édifie pour sa résidence de la Zarzuela un théâtre sur le modèle du Coliseo. C'est pour son inauguration que Calderôn rédige Le jardin de Falerina, avec partie chantée pour Juan Risco, ex-maître de chapelle de la cathédrale de Cordoue. Un genre est né. Selon Calderôn, la zarzuela est "une petite fable dans laquelle, comme en Italie, les comédiens chantent et jouent". Plutôt qu'une forme en soi, elle n'est guère à l'origine que l'un de ces intermeses, pièces courtes, généralement en un acte, destinées à divertir et faire patienter le public entre deux journées d'une comedia ou d'un auto. Spectacle de cour au XVIIe siècle, la zarzuela, reléguée par l'opéra italien, végète au XVIIIe siècle. C'est au XIXe siècle, après 1850 surtout, que la zarzuela connaît un essor spectaculaire et devient véritablement un genre à part entière. La qualifier d'opérette ne serait pas tout à fait exact. Scènes de rue, petits métiers et langue familière, la zarzuela compose une véritable comédie humaine du petit peuple madrilène, volontiers tissée d'allusions satiriques aux moeurs locales. Le caractère peu orthodoxe du spectacle (mêlant le bel canto aux airs populaires et aux romances de salons, les valses et mazurkas aux airs les plus endiablés) lui permet de toucher un public toujours plus large. Vers le milieu du siècle, sous

    l'influence de Francisco Barbieri qui fonde en 1856 le Teatro de la Zarzuela, le genre est fixé. De grands compositeurs comme Arriéra, Chapi, Chueca ou Breton lui donnent ses lettres de noblesse. Dès lors, la production de zarzuelas atteint des proportions hollywoodiennes, plus de cinq mille oeuvres en moins d'un siècle. Il n'est pas jusqu'aux trois grands compositeurs espagnols du XXe siècle, Albeniz, Falla et Granados, qui n'aient succombé aux charmes du genre. La zarzuela est devenue "une véritable mine d'or mélodique", note Camille Saint-Saëns. De grands écrivains comme les frères Quintero, Arniches ou Perez Galdos, le Balzac espagnol, apportent également leur contribution à l'écriture de nouveaux livrets. Malgré son déclin depuis la guerre civile, la zarzuela demeure un patrimoine musical et verbal incontesté, une facette essentielle de la culture et des spectacles en Espagne. L'engouement populaire formidable que le genre suscite encore aujourd'hui suffirait à le prouver.

  • Photographie : Corrodo Maria Falsini • Jésus Alcantara (pour les photos couleurs) . Chicho (pour les photos noir et blanc) Conception graphique: Laurence Durandau. Impression Jarach-Laruche ; photocomposition Cité Compo

    "HORSE'S TAVERN"

    16, Carrefour de l'Odéon - 75006 Paris

    43.54.96.91

    vous propose

    • Au rez-de-chaussée : Un choix de 250 bières bouteilles • 12 bières pressions • 40 whiskies rares • Moules, Moules Frites • Plats internationaux • Orchestre les vendredi et samedi

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