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22/10/2016
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La diversité des systèmes maraichers sous influence urbaine
Une comparaison Montpellier, Pise, Meknès
Patrick Dugué, Christophe Soulard, Elisa Marrachini, Marie Houdart, Isabelle Michel et Nabil Hasnaoui, Pascale Scheromm
Quelles dynamiques maraichères dans l’espace urbain et périurbain ?
Les travaux menés dans DAUME : typologies d’exploitations
Quelles diversités agricoles ? Quelles influences urbaines ?
Ce travail n’inclut pas les jardins
collectifs urbains, étudiés par ailleurs
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Méthodologie • Analyse comparée de 3 terrains d’étude :
‐> enquêtes qualitatives (échantillons significatifs)
• Critères de classification des exploitations avec maraichage
Surface de l’exploitation et
% de la SAU en maraichage
1. Grande et % élevé
2. Grande et % faible (activité secondaire)
3. petite à moyenne et % élevé
4. Petite à moyenne et % faible (activité
secondaire )
Mode de gestion de
l’exploitation
1. Agriculture familiale sensu stricto
2. Agriculture (familiale) patronale
3. Société ou entreprise
Diversité des cultures
maraichères
1 . forte (5 à 30 espèces)
2 . faible (1 à 5 espèces)
Modalités de
commercialisation
1. Circuits longs (Coopérative, GSM, centrale
d’achat, marché de gros)
2. Circuits courts : avec vente directe et
avec un intermédiaire (marché/souk,
AMAP, à la ferme, …)
Résultats
1. Pise2. Meknès3. Montpellier
Comparaison
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Grille de lecture des 3 sites
• Observés partout :– Types I : petite à très petite exploitation maraichère
– Types II : moyenne à grande exploitation maraichère, en circuit mixte
– Types III : grande à très grande exploitation produisant des légumes plein‐champ, en circuit long
• Variantes :– Contextes géographiques
– Rapports tradition/modernité ; endogene/exogene
– Relations ville‐agriculture
La région de PISE (270 000 habitants)
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Plaine de grandes cultures (irrigation / drainage)
Quelques exploitations maraichères« traditionnelles » sur de petitesparcelles
Une diversité de points de vente des légumes en plus des grandes
surfaces et des détaillants traditionnels = des opportunités pour
les maraichers
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Diversité des systèmes maraichers à la périphérie de Pise
VariableType 1 « les néo
maraichers urbains »
Type 2 « les
traditionnels »
Type 3 « exploitations de
grandes cultures avec
maraichage marginal»
Nbre exploitations
enquêtées2 6 5
Surface moyenne 13 ha 35 ha 202 ha
% SAU en maraichage 35% 83% 4%
% SAU en propriété50% 37% 32%
Nombre d’espèces
cultivées (moy)12 6 4
Nombre d’exploitations
en circuit court (pas
exclusivement)
2/2 3/6 3/5
% des EA en
Agriculture bio (AB) 100% 0% 60%
Polycultureélevage
Grandescultures
STEP Station d’épuration
Oued traversant Meknès
MédinaVille Nouvelle
Meknès : ville historique et agricole en bordure de la plaine du Saïs (650 000 habitants)
Plaine irrigable au sud et à l’est, vallées et relief au Nord, 5000 mm/an
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Maraichage diversifié toute l’année Centre ville
polyculture élevage avec maraichage d’été, vallée Oued Ouislane ‐ Plaisance Nord
Maraichage en goutte à goutte oignon, pomme de terre // céréalePlaine du Saïs
Les systèmes de production maraichers à Meknès
Variable
Type 1 « Petits
maraichers
diversifiés » Vallée
centre ville
Type 2 «
exploitation
moyenne,
diversifié »
Vallée Ouislane
Type 3 « exploitation
diversifiée avec maraichage
spécialisé Oignon, P. de
Terre »
Plaine périphérique
Nbre exploitations
enquêtées22 18 30
Surface moyenne 1,5 ha 5,2 ha 8 ha
% SAU en maraichage100 % 45 % 30%
% d’exploitation en
précarité foncière 70% 80% 25%
Nombre espèces
cultivées7 à 10 5 ‐ 7 < 3
Nombre d’exploitations
en circuit court (pas
exclusivement)
25% < 10% < 5%
Origine et qualité de
l’eau Séguia + eaux usées Séguia + source Nappe phréatique (puits forage)
Légumesexportation
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Montpellier
L’aire urbaine de Montpellier : 550 000 habitants
22 maraichers enquêtés (Lenoble, 2013)
Petit maraichage diversifié Centre ville
Périurbain
Monoculture légumière, melon alterné blé dur
Périurbain
Nabil HASNAOUI AMRI.
Maraichage mixteserres, plein‐champs
Plaine Mauguio, Lunel
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Types de systèmes maraichers à Montpellier
Variable
Type 1 « Petits
maraichers
diversifiés »
Type 1B « Petits,
non diversifiés »
Type 2 « Exploitations
moyennes », mixtes
serres et plein‐
champs
Type 3
« Melonniers »,
grandes
exploitations forme
sociétaire
Surface moyenne 1,25 ha 22 haT3A 35 – 180 ha
T3B 350 – 500 ha
% SAU en
maraichage 100 % 53% 33% à 100%
% SAU en propriété50% 49% 32%
Nombre espèces
cultivées 20 5 ‐ 10 < 5
EA en bio (%)50 à 100% 50 % rare
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Exploitation maraichère de Type 2 (taille moyenne, en vente mixte)
Source : Lenoble, 2013
• Deux cultures pivôts : melon et salade, transition vers + de diversification– Foncier (37,5ha) dont 7,5 en propriété– Maraichage diversifié sur foncier en propriété (10 ha)– dont 4,5 ha sous serre (double usage : melon/salade ; diversifié
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Exploitation maraichère de Type 1B (très petite, peu diversifiée)
Source : Lenoble, 2013
• Exemple production de pommes de terre :– Foncier (8ha) > surface cultivée (1ha)– Bâtiments et matériel spécialisé– Diversité des circuits de commercialisation
Circuits de vente
Synoptique des trajectoires des systèmes de production maraichers dans les trois sites
1930 ‐ 1950 1950‐1970 1970‐1990 1990 ‐2010 tendance actuelle
maraichage
traditionnel
Maraichage diversifié, de
qualité & circuit court
Maraichage spécialisé /circuits longs
Maraichage diversifié "traditionnel"
Montpellier
Pise et Montpellier
Meknès ?
Meknèsvallées
Pise et Montpellier
Meknès (Plaine)
Néo –agricul‐teurs
Sociétés extérieures
Pise (arrêt)
Déclin ou émergence possible Développement
Une double évolution vers des très petiteset des très grandes exploitations ?
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Prise en compte du maraîchage dans les politiques publiques
Montpellier (3M)
Pise Meknès
Population (habitants) 430 000 (2015)
215 000 (2011) 660 000 (estimé)
Politique foncière Protection des terres
agricoles Protection des terres
agricoles
Classement des terres mais système de
dérogation
Politique agricole d’appui aux producteurs
Ne concerne pas le maraichage spécifiquement Dotation jeunes, conversion bio, irrigation …
Subvention irrigation goutte à goutte et
matériels mais ….pour les propriétaires fonciers
Politique des collectivités locales pro
APU
Récente et de faible ampleur : terres achetés
par la ville producteurs, loisirs
mais Politique agricole et alimentaire de la Métropole en 2015
Surface préservée pour installer des
maraichers (Politique de la ville/banque de terre, en émergence)
(étude d’aménagement Vallée Boufekrane ??)
Conclusion
• Dynamiques d’évolution :– Double mouvement :
• spécialisation/agrandissement/entrepreneuriat
vs
• diversification/microfermes/néoagriculteurs
– Lien à la ville :• Opportunités commerciales locales : un nouveau système de lien entre CC/CL, entre CC
vs
• Prix de la terre et précarité foncière : mobilités, arrangements entre propriétaires, entre maraichers
‐> les deux modèles s’adaptent à cette double influence
• Pistes :– Faiblesse des liens entre urbain et périurbain vs maraichage citadin et
professionnel : rôles des réseaux R&D, des politiques locales, des initiatives autour de l’installation, l’achat de terres, etc.
– Controverse : mouvement de relocalisation rupture ou épiphénomène ?
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Maraichage intensif, irrigué Jardins irrigués sur terres waqfs
Huertas, plaines irriguées Oasis, cultures à 3 étages
Murcie, Espagne
Almeria, Espagne Sanaa, Yemen
Autres situations : paysages maraîchers autour du bassin méditerranéen
Gabès, Tunisie