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LIVRE BLANC LE VRAI PRIX DE L’ENERGIE La face cachée de la facture en 2017… L’actualité est très fournie en ce moment dans le secteur de l’énergie ! Et ce qui a longtemps été un sujet annexe pour les grands consommateurs d’électricité (notamment l’industrie) devient une problématique de plus en plus stratégique. Ai-je bien renégocié les tarifs ? Mon électricité est-elle chère ? Changer de fournisseur présente-t-il un intérêt ? Quels changements dois-je anticiper ? Entre la fin des tarifs réglementés de vente (TRV) depuis le 1er janvier 2016 et les inquiétudes sur le renouvellement du parc nucléaire en France, les déceptions sur une facture d’électricité qui était censée baisser, la plupart des entreprises sont en veille sur le sujet, afin de prendre les bonnes décisions. Le but de ce livre blanc est de faire le point sur les prix de l’électricité en 2017 : comment se décompose une facture d’électricité ? Quel est l’impact de la fin des TRV ? Qui est passé à la concurrence ? Les tarifs ont-ils augmenté ou baissé ? Quid de l’avenir ? Bonne lecture ! 1 « Le but de ce livre blanc est de faire le point sur les prix de l’électricité en 2017 »

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LIVRE BLANC LE VRAI PRIX DE L’ENERGIE

La face cachée de la facture en 2017…

L’actualité est très fournie en ce moment dans le secteur de l’énergie ! Et ce qui a longtemps été un sujet annexe pour les grands consommateurs d’électricité (notamment l’industrie) devient une problématique de plus en plus stratégique. Ai-je bien renégocié les tarifs ? Mon électricité est-elle chère ? Changer de fournisseur présente-t-il un intérêt ? Quels changements dois-je anticiper ?

Entre la fin des tarifs réglementés de vente (TRV) depuis le 1er janvier 2016 et les inquiétudes sur le renouvellement du parc nucléaire en France, les déceptions sur une facture d’électricité qui était censée baisser, la plupart des entreprises sont en veille sur le sujet, afin de prendre les bonnes décisions.

Le but de ce livre blanc est de faire le point sur les prix de l’électricité en 2017 : comment se décompose une facture d’électricité ? Quel est l’impact de la fin des TRV ? Qui est passé à la concurrence ? Les tarifs ont-ils augmenté ou baissé ? Quid de l’avenir ? Bonne lecture !

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« Le but de ce livre blanc est de faire le

point sur les prix de l’électricité en

2017 »

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Comment se décompose la facture d’un gros consommateur d’électricité ? La facture d’un gros consommateur est divisée en trois grandes parties: la fourniture, les taxes et le transport.

La partie fourniture pèse le plus lourd sur la facture. Selon la CRE , sur un grand site (puissance 1

souscrite > à 250 kW), elle représente 52% de la facture, soit plus de la moitié. Pour un site moyen (puissance souscrite > à 36kW et < 250kW), cette part reste majoritaire puisqu’elle représente 45,5% de la facture.

Concernant les taxes, leur poids est moins important que la partie fourniture mais demeure significatif. Pour un grand grand site, la facture est composée de 28,4% de taxes contre 20,2% pour un site moyen. Ces taxes englobent la CSPE , la CTA et la TCFE mais n’incluent pas la 2 3 4

TVA.

Enfin, la partie transport d’électricité pèse lourd dans la facture (en moyenne 25%). Pour un grand site, cette part est de 19,6%, contre 34,4% de la facture totale pour un site moyen.

Ces chiffres provenant de la CRE, témoignent que le transport et les taxes pèsent pour la moitié de la facture d’un gros consommateur !

Mais quels moyens ont les gros consommateurs pour réduire leur facture d’électricité ?

Commission de Régulation de l’Energie1

Contribution au Service Public de l’Electricité2

Contribution Tarifaire d’Acheminement3

Taxe sur la Consommation Finale d’Electricité4

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Fin des tarifs réglementés depuis janvier 2016, qu’est-ce qui change? Depuis le 1er janvier 2016, les Tarifs Réglementés de Vente (TRV) d’électricité, n’existent plus. Tous les consommateurs ayant un compteur avec une puissance souscrite supérieure ou égale à 36kW ont été encouragé à négocier leur tarif avec le fournisseur de leur choix. Les tarifs d’électricité sont donc libres depuis cette date, mais est-ce réellement le cas?

Depuis fin 2015, les gros consommateurs d’électricité ont engagé des démarches pour renégocier leur contrat d’électricité et changer de fournisseur s’ils le souhaitaient. Ils sont donc passés des TRV à une offre dite « de marché ». Cependant, cette négociation portait uniquement sur la part « fourniture » de leur facture. Sous le régime des TRV, l’Etat régulait entièrement les tarifs sur les 3 postes (fourniture, transport et taxes). A présent, le poste « fourniture » est en marché libre. Les taxes et le transport restent régulés par l’Etat. Une augmentation reste donc possible si l’Etat décide d’agir sur un de ces deux postes.

Qui est passé à la concurrence? EDF, 1er fournisseur d’électricité français, s’est réservé la part du lion depuis des dizaines d’années, sur le marché de l’électricité. Cependant, la fin des TRV et les renégociations engagées par les gros consommateurs fin 2015, ont poussés de nombreuses entreprises à faire jouer la concurrence, et obtenir des meilleures conditions de prix et/ou de services.

Depuis 2016, la CRE a dressé un état des lieux des entreprises étant passées chez un fournisseur alternatif. Pour les grands sites (>250Kw), un sur quatre n’est plus chez EDF. Ceci représente un site sur cinq pour les sites moyens (>36 et < 250Kw).

De plus, 42% de l’énergie consommée par les grands sites provient d’un fournisseur alternatif. Cela signifie que, près de la moitié de l’approvisionnement des sites les plus énergivores, n’est plus assurée par EDF.

En 2016, la diversification des fournisseurs d’électricité a donc été une réalité. De nombreux sites sont passés à la concurrence, symbole d’une tendance qui va s’inscrire dans la durée avec l’évolution constante des tarifs d’électricité sur la prochaine décennie.

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Les tarifs d’électricité augmentent-ils? D’après les chiffres de la CRE, les tarifs de l’électricité ne cessent d’augmenter depuis 2008. Les prix augmentent constamment avec une moyenne de +3,5% par an. En 8 ans, les tarifs des grands sites ont augmenté de 31%. Concernant les sites moyens, ils ont subi une augmentation de 25%.

La période transitoire initiée par la fin des TRV, l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence et les nombreux travaux/aménagements planifiés par les énergéticiens français présagent d’une augmentation certaine du prix de l’électricité (fourniture, transport et taxes). La Commission d’enquête du Sénat sur le coût réel de l’électricité de 2012 anticipe une augmentation de 50% des factures d’ici 2020.

Et demain: comment vont évoluer les tarifs? En France, plus de 77% de l’électricité consommée provient du parc nucléaire. 6% de la consommation globale est assurée par des énergies fossiles et 17% provient d’une source renouvelable (solaire, éolien, hydraulique etc). En d’autres termes, 83% de l’électricité française nécessite des combustibles pour être produite. Ces centrales à combustible (à machines tournantes) nécessitent un programme lourd d’entretien.

De plus, le parc nucléaire en France arrive dans sa période d’évaluation qui va déterminer son aptitude à continuer de produire. Si une centrale, après évaluation, est confirmée comme apte, elle devra suivre un entretien de remise à niveau consistant à prolonger sa durée de vie. La mise aux

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normes, selon les mesures de sécurité suite à l’évènement de Fukushima, est obligatoire. Ce programme d’entretien/mise aux normes, est appelé « Grand carénage  ». En cas d’évaluation défavorable, la centrale doit être fermée (et démantelée). Le programme de grand carénage engagé par EDF se chiffrent en milliards d’euros (estimation de la CRE: 55 milliards d’euros). La construction d’une nouvelle centrale est estimée à 23,5 milliards par site. De plus, la fermeture des centrales vieillissantes engendre aussi un coût estimé à 18,4 milliards d’euros par site.

Dans ce contexte, les fournisseurs d’électricité alternatifs ne possèdent qu’un parc de production de petite taille. La majorité de leur capacité est achetée sur le marché européen de l’énergie 5

(marché de gros) à des prix effondrés. En cause : une activité économique ralentie (baisse de la demande d’électricité), une baisse du prix du charbon avec l’arrivée massive du gaz de schiste américain et une production croissante d’électricité renouvelable partout en Europe. Cet atout aujourd’hui, rend également très vulnérable les fournisseurs alternatifs qui sont exposés à une volatilité permanente sur les prix de la bourse de l’énergie.

Face à cette situation, EDF, 1er producteur national, propose aux fournisseurs alternatifs de s’approvisionner sur son parc nucléaire. Ce dispositif, d’accès à l’énergie nucléaire (l’ARENH ) est 6

régulé par l’Etat. Cependant, les fournisseurs alternatifs payent actuellement moins chère l’électricité sur le « marché de gros » que via l’ARENH. Les travaux nécessaires, sur le parc nucléaire d’EDF, garantissent l’augmentation prochaine de l’ARENH et des tarifs d’électricité d’EDF, dont 75% du volume vient du nucléaire.

En 2016, d’après RTE , le réseau basse et haute tension a nécessité un investissement annuel de 7

3,7 milliards d’euros pour réaliser des travaux d’entretien. Le poste « transport » de la facture est amené à augmenté également dans la prochaine décennie.

Enfin, la part des taxes de la facture est aussi affectée. L’année dernière, la CSPE a augmenté de 19% (source : CRE) . Autre exemple, la TURPE (taxe sur le transport) a subit une augmentation 8

de +1,1% au 1er août 2016. Et pour 2017, la Commission de Régulation de l’Energie a proposé, pour rémunérer la gestion des réseaux moyenne et basse tension exploités par Enedis, de lui octroyer une hausse de 2,71 % au 1er août (ce qui est un minimum car Ségolène Royal a demandé que cette augmentation soit revue à la hausse…).

EPEX Spot: http://www.epexspot.com/fr/5

Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique6

Réseau de Transport d’Electricité7

Taxe d’Utilisation des Réseaux Publics d’Electricité8

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Les grands travaux d’EDF, Enedis (ex ERDF) et RTE, présagent d’une augmentation certaine des tarifs sur tous les postes (fourniture, transport et taxes). Les fournisseurs alternatifs ayant peu de capacité de production en France s’expose à un risque élevé que l’Etat puisse être tenté de réguler l’énergie nucléaire française pour « écouler les stocks » que les alternatifs préfèrent actuellement acheter sur la bourse européenne. L’époque d’une électricité peu chère est révolue…

Que faut-il retenir? Le mouvement de diversification des fournisseurs d’électricité est en marche chez les gros consommateurs d’électricité. Les fournisseurs alternatifs d’électricité représentent déjà 40% de l’électricité vendue.

La part « négociable » des contrats d’électricité des entreprises ne représente que 50% de la facture. L’autre moitié est régulée par l’Etat qui a gardé le contrôle sur le transport et les taxes.

Dans la prochaine décennie, les grands chantiers d’EDF, Enedis (ex ERDF) et RTE, garantissent une forte augmentation du prix de l’électricité livrée sur site chez les gros consommateurs (fourniture+transport+taxes).

Les entreprises ont des alternatives pour limiter l’achat d’énergie d’origine nucléaire ou fossile sur le réseau. Les solutions d’énergie locale existent. L’autoproduction d’électricité et l ’efficacité énergétique sont des solutions d’avenir pour les entreprises qui ont la volonté de s’inscrire dans la durée.

Ce livre Blanc « Le vrai prix de l’énergie dans l’industrie » vous est proposé par

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❖ Diversification des

fournisseurs

❖ 50% de la facture en

marché libre

❖ Grands travaux d’EDF

et Enedis (ex ERDF)

❖ Nécessité de solutions

alternatives