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La famille et les autres institutions sociales au moyen-âge en France Michaela Hylen Dr. Lecaque

La Famille et les Autres Institutions Sociales

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La famille et les autres institutions sociales au moyen-âge en France

Michaela Hylen

Dr. Lecaque

French Civilization I

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Pendant le moyen-âge, comme pendant toutes les époques, il y a des institutions

sociales développées par la nécessité et formées par des normes culturelles. L’histoire de

la société du moyen-âge est formée par ces institutions, et la société de l’époque est une

société en évolution constante avec des migrations de tribus et des changements de rois.

Néanmoins, pendant le moyen-âge l’enchevêtrement de la famille, de l’église et de la

ville [féodale ou indépendante] restent les institutions les plus solides.

La famille du moyen-âge est la base de toute la structure féodale du temps.

Souvent la propriété d’un seigneur reste dans sa famille et toute la vie de la famille se

passe sur la propriété. Comment est la structure familiale si elle n’est pas la même

qu’aujourd’hui ? Basée sur l’unité de la maison, la famille consiste (la plupart du temps)

de deux générations avec les parents, les enfants et quelques parents célibataires en plus

des domestiques. La maison est un patrimoine avec le père à la tête de la famille et la

mère (ou dame) en charge de l’économie de la maison, des enfants et des domestiques

femelles [Duby, 3]. Dans le cas des seigneurs, ils sont responsables non seulement de leur

famille mais aussi de tous les serfs et des gens de la propriété. Ils sont surtout en charge

de la justice et de la protection de tous. La responsabilité juridique tombe sur le seigneur

de la maison. Si quelque serf, vassal ou membre de la famille commet un crime le

seigneur en est responsable [Jacob, 342]. Georges Duby, auteur de Medieval Marriages:

Two Models from Twelfth-Century France, écrit que “economic preeminence of the

aristocracy depended on the resources of a patrimony and on the hereditary power to

exploit the land and men [9].” Cette “prééminence” est basée complètement sur le

pouvoir du seigneur (et le patrimoine). La structure féodale est vraiment enracinée dans la

structure familiale.

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Alors que la famille est la base de la féodalité, le mariage est au centre de la

famille. Pendant le moyen-âge, comme dans beaucoup d’ères, le mariage est stratégique ;

le seigneur d’un manoir conclut un arrangement avec un autre seigneur pour former une

alliance. Les filles au cours du moyen-âge sont traitées comme des outils de négociations.

Etant donné la nature patrimoniale de la société et du fait que (dans la plupart des cas) le

fils aîné hérite des biens et du titre de son père, les filles et les femmes sont traitées

comme moins que les hommes par la loi [Duby, 10]. Dans le Ménagier de Paris [cité par

Jacob] le Baron Jérôme Pichon écrit aux hommes de ne pas permettre aux femmes de leur

parler de façon irrespectueuse. Il écrit que les femmes doivent être honnêtes, modestes,

soumises aux hommes et avoir un comportement tranquille, et si elles se comportent de

cette manière les hommes peuvent les traiter bieni [Jacob, 90]. On demande aux femmes

d’être polies et soumises aux hommes. Les femmes n’ont pas beaucoup de droits dans le

mariage comme dans la société.

Dans une famille avec plus d’un fils, l’aîné peut se marier, mais les autres fils ne

peuvent se marier que si la femme est une héritière. Autrefois les deuxièmes fils

cherchaient une cure [une position dans l’église] qui rapporte de l’argent, et les fils

suivants devenaient chevaliers pour un autre seigneur avec l’espoir d’obtenir une

propriété [Duby, 11]. Les règles ci-dessus sont fondées sur l’idée que la procréation est

au centre du mariage [Duby, 4]. Si un fils aîné a un enfant, tout est bien parce que

l’enfant aura un héritage ; mais si le fils puiné a un enfant, l’enfant n’aura pas d’héritage

ni de place dans la société féodale. C’est la raison pour laquelle les fils qui n’hériteraient

pas de propriété ne pouvaient pas se marier. Néanmoins, les chevaliers essayaient

toujours d’acquérir de la propriété, en partant en croisade par exemple, et beaucoup

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d’entre eux étaient amoureux de dames de la cour avec l’espoir de devenir membres de la

cour et de gagner la faveur du seigneur. L’amour courtois existe en-dehors du mariage,

mais il existe dans la majorité des cours entre les dames et les chevaliers [Alper, 1]. Le

jeu d’amour et de conquête sexuelle entre des chevaliers, des dames et des putains est

complexe et en-dehors des règles du mariage, mais suit les règles de l’amour courtois

[Duby, 12]. Les règles du mariage sont très influencées par la structure féodale (contrôlée

par l’héritage) et la structure familiale.

Le mariage et l’héritage sont importants à l’obtention de terre et donc au système

féodal. Par le mariage une famille peut devenir propriétaire de deux propriétés. Un

seigneur proposait sa fille en mariage au premier fils d’un autre seigneur et l’enfant de ce

mariage deviendrait seigneur des deux terres. Ce système est plus efficace que la guerre

pour conquérir une terre si un seigneur organise stratégiquement les mariages de ses

enfants. Les familles royales de France et d’Angleterre exemplifient cette importance.

Les deux royaumes sont liés par les mariages entre les familles nobles, et c’est pourquoi

les rois d’Angleterre pendant un siècle se battent les français pour le titre de roi de

France : la fille du roi de France a épousé le fils du roi d’Angleterre donc leur fils aurait

pu être roi de France.

La famille et le mariage décrits ci-dessus sont ceux de la noblesse, le mariage et la

famille des serfs sont assez différent. Les serfs n’ont pas de château et ils sont considérés

comme faisant partie de la propriété donc leurs enfants n’ont pas d’héritage (sauf peut-

être un petit lopin dans la propriété qu’ils doivent cultiver) [Thorndike, 234]. Un seigneur

ne peut pas séparer une famille, mais il peut imposer que la fille d’un serf épouse le fils

d’un autre serf de son château [Thorndike, 235]. En plus, on enseigne aux enfants des

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serfs dès la naissance à travailler avec leurs parents. Ils apprennent le métier des parents

et travaillent pour le même château et le même seigneur [Jacob, 97]. Puisque il n’y aura

pas d’héritage, l’importance pour des parents (serfs) d’avoir un fils au lieu d’une fille est

diminuée. Tous deux, un fils ou une fille, peuvent travailler la terre donc il n’y a pas plus

d’importance placée sur les fils des serfs. De plus, tous les fils serfs peuvent se marier et

les filles ont plus à dire dans le choix d’un mari que les filles de la noblesse. Les serfs ont

un peu plus de liberté dans la structure familiale que les aristocrates.

L’église du moyen-âge influence beaucoup le mariage. La loi ecclésiastique

interdit par exemple le mariage entre les membres d’une famille qui ont un lien de

parenté jusqu’au sixième degré (un homme ne peut pas épouser sa belle-sœur, sa tante, sa

nièce, sa cousine ou sa belle-mère) [Jacob, 344]. L’église peut annuler un mariage

entaché d’inceste, brisant la règle ecclésiastique de l’indissolubilité du mariage [Duby,

28]. Ces lois affectent surtout les familles et les mariages aristocratiques, qui veulent

préserver leur statut en se mariant avec d’autres familles aristocratiques et, en dépit de la

loi, les nobles épousent leur cousin(e)s et d’autres membres de la proche famille.

L’homosexualité aussi est interdite. Bien qu’elle soit interdite, l’homosexualité est

présente dans les cours. On parle des filles qui « bang coffin against coffin, without a

poker stir up their fire, » comme un « beautiful sin » [McCarthy, 183]. Les cours utilisent

la sexualité et le jeu d’amour comme un spectacle pour l’amusement de leurs membres.

En dépit de la loi ecclésiastique sur le mariage et l’amour, les cours font ce qu’elles

veulent, jusqu’à ce que l’église commence à influencer les rois et le code civil.

Au commencement du moyen-âge les coutumes germaniques (et la loi salique)

sont la base des codes civil et pénal dans le nord du royaume, mais l’influence de l’Eglise

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s’accroît et les lois de l’Eglise deviennent les plus importantes. Le code civil est influencé

par l’église, alors le mariage et les activités de la cour sont très affectés. Le nouveau code

interdit l’orgie, l’homosexualité et d’autres actes sexuels profanes [Jacob, 344]. La

réforme des lois commence pendant le règne de Clovis, en partie parce qu’il est le

premier roi qui choisit d’être catholique [Jacob, 344]. Après le baptême de Clovis, le

Pape et l’église ont plus de pouvoir dans les cours aristocratiques. Par exemple, quand le

roi Gontran accuse Frédégonde de lui avoir donné un fils illégitime, un tribunal de 300

nobles et 3 évêques (à la tête) a été assemblé pour juger la reine [Jacob, 352]. Les juges

laïcs ne peuvent pas juger un ecclésiastique, mais un ecclésiastique peut juger un laïc

[Jacob, 345]. Cela cause un déséquilibre de pouvoir dans lequel l’église a le dessus.

Même si l’église a beaucoup de pouvoir sur le code pénal et le droit canon qui privent le

roi de quelques pouvoirs [Jacob, 345-346], le roi se réserve le droit du dernier mot dans

un procès [Jacob 348]. Avec de plus en plus de pouvoir et des rapports avec les rois,

l’église catholique peut influencer la structure de la société.

La lutte de pouvoir entre l’église et les rois/les aristocrates continue pendant tout

le moyen-âge. Après le baptême de Clovis, les rois ont un bon rapport avec les papes et

l’église, mais Pépin le Bref qui deviendra roi des Francs, est le premier qui est consacré

par onction [Jacob, 484]. La tradition d’être oint par le Pape a commencé avec celui, mais

il y a une plus grande chose que l’église peut encore donner. En 800 Charlemagne est

couronné empereur par le Pape [Julaud, 100]. Ce couronnement signifie que Dieu a

choisi Charlemagne comme roi, et chaque roi après Charlemagne est considéré être choisi

par Dieu et couronné par le pape. En ce temps Charlemagne est le chef de l’église, mais

dès le règne de son fils et sous les rois suivants l’église obtient de plus en plus de pouvoir

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sur les rois [Thorndike, 280]. En plus, puisque le pape couronne le roi cela signifie que

l’église a plus de pouvoirs sur les rois que les rois ont sur l’église.

On peut voir la puissance de l’église dans beaucoup de cas au moyen-âge. Par

exemple, les jours fériés de l’église sont vivement observés. Tous les membres d’une

paroisse (donc la plupart des habitants des villes) suivent les règles des jours fériés de

l’église, comme l’abstinence avant Noël et avant Pâques. Les jours fériés sont une

occasion pour une fête et la consommation d’alcool [Jacob, 99-100]. De plus, sous le

règne des Carolingiens (Charles Martel et ses successeurs), un tiers de la Gaule est la

propriété de l’église [Thorndike, 283]. La propriété est le pouvoir dans ce temps et

l’église contrôle une grande partie des terres. Les laïcs donnent des propriétés ou de

l’argent en échange de privilèges de l’église (par exemple, un seigneur donne une partie

de sa propriété à l’église et l’église lui donne une clé de la cathédrale pour lui permettre

l’accès en tous temps) [Jacob, 93]. Cette coutume est particulièrement apprécié de la

noblesse. Sur la propriété donnée, l’église construit une cathédrale, des églises, ou des

monastères et elle augmente le nombre d’unités paroissiales où elle cultive la terre.

Desportes dit que, « la présence de plusieurs unités paroissiales sur un même territoire est

un des plus sûrs critères permettant de reconnaître une ville, » [163]. L’église est au

centre de la vie d’une ville à cette époque. Pour cette raison l’église acquiert de plus en

plus de pouvoir. Le cercle des aristocrates donnant des propriétés et donc du pouvoir à

l’église, et l’église construisant des unités paroissiales, contribue à la lutte pour le pouvoir

pendant le moyen-âge.

L’église reçoit ses propriétés des aristocrates, mais certains évêques et certains

prêtres sont aussi de temps en temps des seigneurs. Pendant les IXème et Xème siècles

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les évêques sont parfois des seigneurs de petites château. Ceux-ci sont souvent influencés

par les laïcs qui leur ont donné la propriété [Thorndike, 281]. Quelques évêques sont des

nobles qui s’occupent plus des affaires de leur maison que de tâches religieuses, mais

après 1150 il y a un mouvement qui voudrait que les ecclésiastiques se dissocient des

nobles et de leur maisons. Ils devraient focaliser leur attention sur les tâches religieuses.

C’est la raison de la règle interdisant au clergé de se marier [Thorndike, 282]. Quand le

clergé perd sa propriété et donc sa source de revenu, l’église perd un peu de pouvoir,

mais elle reste une des institutions les plus influente jusqu’à l’ère moderne.

Si l’église est au centre de la ville, quels autres facteurs contribuent à la vie de la

ville ? Chaque partie de la France a une structure de ville différente. Le nord de la France

est divisé en communautés gouvernées par des maires et des conseils municipaux. Le

centre de la France est divisé en « villes privilèges » qui n’ont pas de conseil

d’administration et qui font partie du système féodal et contribuent à l’économie. Le Midi

de la France est divisé en villes gouvernées par des conseils et douze consuls [Thorndike,

358]. Dans les villes de France il y a des citoyens qui ne sont pas des serfs ou des

seigneurs ou des chevaliers. Ce sont des paysans et des artisans. Beaucoup plus au nord,

les artisans créent des communautés où ils administrent la justice localement et sans

l’intervention du seigneur [Thorndike, 362-363]. Les habitants d’une ville sans seigneur

assistent à une église, observent les lois et travaillent, et ils ont plus de liberté que les

serfs qui doivent travailler et vivre sous l’autorité de leur seigneur. Dans les villes il y a

tout ce dont une personne a besoin, mais ce n’est pas toujours le cas dans un château ou

la propriété d’un seigneur.

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Le système féodal est la base de la société française pendant le moyen-âge. Après

que l’état franc s’est écroulé, des seigneurs ont revendiqué leur propriété et en ont fait

leur royaume. Cette propriété est transmise de père en fils et reste dans la même famille

jusqu’à ce qu’un autre seigneur l’ait conquise [Thorndike, 232] par une petite guerre que

l’on appelle une chevauchée [Julaud, 121]. Le père de famille, le seigneur, est le chef du

domaine et tous les autres dans la propriété doivent travailler pour lui. Sur la propriété

des manoirs sont construits sur des mottes naturelles ou élevées par la terre [Julaud, 118].

Cette structure, le donjon, qui sécurise la demeure contre les attaques n’est pas faite

seulement pour la protection du seigneur et de la famille aristocratique mais aussi pour la

protection des serfs et des gens qui vivent sur la propriété. Puisque les serfs sont

considérés comme faisant partie de la propriété le seigneur doit leurs garantir la sécurité.

Par exemple les serfs peuvent se réfugier dans le manoir pendant un siège et les vassaux

du seigneur les protègent pendant les guerres [Julaud, 118-119]. Le système féodal est

basé complètement sur la propriété et l’échange de propriété aussi bien que sur la classe

sociale.

La vie des serfs est dictée complètement par leur seigneur. La condition d’être

serf est héréditaire et les serfs ne peuvent pas changer de classe sociale. Certains hommes

libres abandonneraient leur liberté en échange de la protection du seigneur et deviennent

serfs, mais le servage est une oppression [Newman, 2]. Le seigneur n’a pas besoin de

nourrir ou d’habiller les sujets de son royaume, mais il leur donne un lopin de terre et les

serfs peuvent le cultiver pour eux-mêmes [Thorndike, 234]. Le lopin peut être transmis

de père en fils, mais le fils doit porter la main droite du corps de son père à son seigneur

(comme preuve de sa mort) et lui prêter serment de fidélité. Pour augmenter le revenu du

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seigneur, les serfs doivent cultiver le lopin et payer des impôts. Une partie des produits

des serfs est donnée au seigneur en paiement de l’utilisation du lopin [Thorndike, 235].

En réalité les serfs n’ont que l’usage de la propriété puisque le seigneur est propriétaire

du lopin et contrôle son utilisation. Pour les services que les serfs ne peuvent faire eux-

mêmes, comme les forgerons et les moulins, ils doivent aller chez des artisans. Beaucoup

de châteaux et de villes dans les fiefs ont des artisans, mais quelques châteaux n’en ont

pas et dans ce cas les serfs doivent obtenir la permission du seigneur pour aller à la ville

(libre) la plus proche. En plus, toutes les disputes ou les conflits sont résolus par le

seigneur ou un juge choisi par le seigneur [Thorndike, 235]. « Quand varlet presche à

table et cheval paist en gué, il est temps qu’on l’en oste : assez a esté [Jacob, 91]. » Ce

proverbe des bourgeois montre comment les nobles traitent les serfs. Les serfs sont leur

propriété, ils sont moins que des bêtes.

Dans les villes ou dans la propriété d’un seigneur il y a nombre d’habitants qui ne

sont pas des serfs. Ce sont des paysans libres qu’on appelle les « vilains » et ils ont plus

de liberté que les serfs. Ils cultivent leur propriété et doivent payer des impôts au

seigneur, mais ils peuvent partir quand ils veulent [Thorndike, 237-238]. Les vilains ne

sont pas échangés avec la propriété comme les serfs et leurs affaires ne peuvent pas être

confisquées de la même manière que celles des serfs [Newman, 8]. Pourtant, les vilains

n’ont pas le même statut que les nobles car ils ne peuvent pas échanger leur propriété et

ne peuvent pas avoir de serfs sur leurs propriétés. En plus ils ne peuvent pas se marier

comme ils veulent. Parfois le seigneur peut leur demander d’épouser quelqu’un du même

domaine [Newman, 9]. Il y a quelques classifications des paysans comme les artisans, les

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marchands, et les autres vilains mais tous ont un seigneur dans la ville et ils jouent un rôle

dans l’économie du système féodal.

Les artisans, les marchands, et les paysans, en veulent aux seigneurs qui leurs

demandent des impôts. Ils créent des associations d’artisans pour appliquer les règles

commerciales et empêcher la compétition entre les membres d’une association [« Towns

In The Middle Ages »]. Cela joue un rôle important dans le gouvernement de la ville, et

dans la libération de la ville du seigneur en écrivent une charte d’autonomie [« Towns In

The Middle Ages »]. Les associations d’artisans sont des institutions très importantes

dans les villes et dans le commerce du moyen âge.

Les vassaux sont des nobles. Les vassaux étaient des nobles avec plus ou moins

de pouvoir qui demandaient à un suzerain de leur donner une protection et, en échange,

ils lui prêtaient serment de fidélité [Julaud, 120]. Certains vassaux (pour la plupart des

chevaliers) recevaient un fief d’un seigneur, mais le titre de propriété restait sous le nom

du seigneur et pouvait être confisqué à n’importe quel moment [Thorndike, 242]. Comme

le territoire d’un seigneur, la propriété, le fief, est héréditaire, passé de père en fils. Quand

un fils prend possession de la propriété de son père l’hommage doit être renouvelé

[Julaud, 120]. En cas de faute du vassal ou d’un manque d’héritier le fief est retourné au

seigneur. En échange du fief, le vassal jure qu’il servira le seigneur dans des conquêtes

militaires et/ou qu’il aidera le seigneur à devenir plus puissant [Thorndike, 242]. Souvent

le fief d’un chevalier est d’une taille telle que des serfs peuvent le cultiver, mais aussi que

le chevalier et son cheval peuvent vivre confortablement. Le fief doit être de taille que le

chevalier est libéré à servir son maitre sans souci du manque de labour sur sa propriété.

Donc s’il part pour la guerre le fief doit être capable de soutenir la population qui y vit.

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Le seigneur donne aussi au chevalier les serfs qui habitent sur le fief qu’il lui donne

[Thorndike, 243]. Ainsi, les vilains et les chevaliers (et autres nobles) qui habitent sur la

propriété d’un seigneur ont plus de liberté que les serfs, mais ils sont quand mêmes sous

le contrôle du suzerain.

Le système féodal est un réseau complexe de pouvoir composé de suzerains, de

vassaux, et de toutes sortes de nobles qui veulent leur propre charge et qui utilisent le

mariage et la guerre pour l’obtenir. Il y a des recoupements entre des seigneurs et des

vassaux puisqu’un vassal peut être un seigneur de son propre royaume. Les serfs n’ont

pas d’influence sur les seigneurs ou les aristocrates, mais les aristocrates et les seigneurs

(tous deux sont nobles) contrôlent la vie des serfs [Thorndike 257-258]. En théorie le roi

a le pouvoir sur tous les suzerains et tous les habitants du royaume, mais chaque suzerain

contrôle ses propres vassaux et ainsi de suite donc la puissance du roi est affaiblie. A

cause de ce réseau complexe, le roi et les nobles ont des difficultés à contrôler leur

territoire. Ils peuvent seulement contrôler directement leurs vassaux à un certain point

puisque les vassaux sont des hommes libres qui ont des droits spécifiques. En plus, les

seigneurs n’ont pas de contrôle direct sur les serfs et les vassaux de leurs vassaux

[Thorndike, 257-258]. Ce système devient de plus en plus complexe pendant toute la

durée du moyen-âge créant une histoire de France très compliquée et causent finalement

l’effondrement du système féodal.

Le moyen-âge en France est une histoire compliquée de rois, de seigneurs et

d’armées, mais toute cette histoire a sa racine dans le système féodal. Le système féodal

est très influencé par la famille. Et tout le monde est affecté par l’église. Les institutions

sociales du moyen-âge sont entremêlées, on ne peut pas examiner l’une sans l’impact des

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autres. La famille patrimoniale est la base de la société et le système féodal provient de la

famille, le père en tête. Qui régule la famille et le système féodal ? L’église. Et le roi a un

peu de pouvoir sur l’église mais il tire aussi son pouvoir de Dieu et ainsi de l’église. Un

cercle ne cessant jamais, la lutte pour le pouvoir entre les institutions, c’est l’histoire du

moyen-âge.

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i “When you have engaged a maid, do not permit her to take the slightest liberty with you, nor allow her to speak disrespectfully to you. If, on the contrary, she be quiet in her demeanor, honest, modest, and shows herself amenable to reproof, treat her as if she were your daughter.”

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