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La filière pêche aux La filière pêche aux ComoresComores
Cadre macro économique de la filière pêche
comorienne Les différents projets pêche
La Coopération japonaise (JICA)
La Coopération européenne
mise en place d’une école de formation de pêcheurs à Ndzuani
don de 87 embarcations « japawa » (8 m de long)
projet FED/COI « Développement des Ressources Thonières »
dons de « fedawa 1 », « fedawa 2 »
construction du Centre Polyvalent de Pêche à Moroni
Cadre macro économique de la filière pêche
comorienne Les accords pêche
Avantages des accords pêche
Inconvénients des accords pêche
Exploiter les thonidés migrants de façon saisonnière dans la ZEE des Comores, en coopération avec des thoniers senneurs français et espagnols
- Contrepartie financière à la charge de l’UE + Redevances payées par les armateurs
- Source de fonds de fonctionnement et d’appui aux institutions comoriennes chargées de la gestion du secteur
- Devises pour l’économie
- Pas de contrôle de l’application des accords
- Monopole de l’UE dans la ZEE : imposition des règles dans toutes les négociations, dégradation de la compensation financière
- La pêche hauturière dans la ZEE en marge du système halieutique comorien qui n’évolue pas
Etat des lieux du secteur
Présentation du secteur
seconde activité traditionnelle de l’archipel
8 500 pêcheurs et 24 000 emplois indirects
6% de la population active, 8% du PIB et 5% des devises du pays.
30% motorisées avec production annuelle de 16 200 t (80% de thonidés)
70% à la pagaie avec une production annuelle de 6 000 t
Actuellement la pêche aux Comores est uniquement de nature artisanale et n’est destinée qu’à la consommation intérieure
Etat des lieux du secteur Techniques de pêche
Sur le platier et le récif corallien:-collecte à la main, dans des carrés de tissu « chiromani »-chasse à la pieuvre, poisson plats, de récifs au harpon, à la machette ou au trident,-bénitiers avec barre à mine,-pêche à la dynamite,-D6, au poison végétal Theophrosia candida,-pêche de nuit aux lampes à pétrole,-crustacés et coquillages à pied et à marée basse,-pêche à la nasse, au filet cernant ou à l’épervier,-Dispositifs de Concentration de Poissons (DCP) traditionnels-pêche par piège en bassin de rétention
En milieu côtier:-pêche au filet côtier (sennes de plage)-à la nasse, à la ligne traînante (très répandue),-à la palangre ou à grandes lignes dormantes,-filets maillants de fond et dérivant,-filets cernants à rabattage
Etat des lieux du secteur
Pêcheurs et embarcations
La saisonnalité -Grande Comore, meilleure production pendant le kashkazi (novembre à avril)- Mohéli, début du kashkazi-Anjouan, période du kusi Mutsamudu = surproduction, pénurie = DomoniLa situation s’inverse pendant l’époque de kashkazi
70% d’embarcations traditionnelles pirogues monostyles à balanciers (2 à Grande Comore, 1 sur les 2 autres îles) appelées « Ngawa » de 3 à 5 m de long, à la pagaie. Coque en manguier, balancier en ylang-ylang. 5 000 Ngawa pour les 3 îles.
30% de la flottille motorisée : embarcations en fibre de verre renforcée (fedawa 1, fedawa 2, canaux G18 et Japawa) de 5,2 à 9,21 m de long introduites par des projets (FED, coopération japonaise).
Etat des lieux du secteur
Moyens de conservation
- Moyens de conservation précaires voir inexistants : limitent les efforts d’augmentation de la production en période d’abondance
- Salage-séchage peu répandu aux Comores car coût élevé du sel importé, prix bas du poisson salé-séché importé de Madagascar.- Le boucanage, procédé utilisé sur Grande Comore: conservation pendant 3 jours.
- Les unités de congélation peu nombreuses et servent au stockage de viande d’importation. - Quelques unités de production de glace introduites par des projets (FED, JICA) mais impact limité. - Les excédents de pêche sont stockés dans des congélateurs domestiques mais le coût élevé de l’électricité, les fluctuations et les coupures fréquentes de courant créent des conditions sanitaires à risque pour les produits congelés.
Etat des lieux du secteur
Produits de pêche et consommation nationale
Les produits de la pêche représentent l’apport principal de protéines animales aux Comores. Consommation 22 kg par hab/an, consommation nationale en poisson = 10 000 t/an - 8 000 à 8 500 t estimée de poisson capturé par la pêche artisanale- d’importations de poisson salé-séché de Madagascar et des Seychelles- de boîtes de sardines à l’huile et de pilchards du Maroc
Les préférences des Comoriens sont des variables complexes ethniques, sociales, ou religieuses. Parmis les poissons les plus appréciés les carangues, les colas-fil et les poissons perroquets, les bonites…Les crustacés et notamment les langoustes ne sont achetés que par les étrangers sur l’île car ils sont considérés tabous religieux.
Les besoins financiers des pêcheurs
Le résultat d’exploitation moyen
Pirogue traditionnelle
Vedette motorisée
Coût d'investissement457 € Recettes possibles par an3 293 et 6 587 €
frais d'exploitation par an 160 €résultat 223 et 497 €
Coût d'investissement5 589 €Recettes possibles par an16 463 et 32 927 €
frais d'exploitation par an 10 024 € résultatplus de 2 683 €
Les besoins financiers des pêcheurs
Les crédits adaptés
crédits pour l’investissementcrédits pour l’investissement : montant important remboursement étalé sur plusieurs années (2 à 3 ans), pêcheur puisse mieux absorber ce lourd investissement.
besoins en fond de roulementbesoins en fond de roulement : montant du crédit doit être plafonné et bas, l’objet du crédit moins facilement détourné.
Pour développer la pêche semi-industrielle, des constructeurs de bateaux pensent à un modèle d’une autonomie de 3 jrs en merCoût estimé : 18 300 euros
Crédit solidaireCrédit solidaire : groupe de 6 à 8 pêcheurs pourrait obtenir ce crédit, et s’organiser pour sortir par groupe de 3 ou 4 pêcheurs tous les 3 jours de manière à maximiser la rentabilité de leur investissement.
l’assurance santé ou assurance vie l’assurance santé ou assurance vie : permet au pêcheur de protéger sa famille en cas de décès des crédits qu’il aurait pu avoir.
Perspectives de développement de la
filière Les atouts
- L’importance de la ZEE
-La forte demande des produits de pêche au niveau du marché régional, national et international
-La qualité et la diversité des ressources à haute valeur commerciale (thonidés, poissons récifaux, langoustes…)
-Le développement limité de la filière bovine et caprine
-L’intégration du secteur dans les programmes de financement des institutions financières locales (MECK, BDC, FADC…)
-La volonté des opérateurs économiques nationaux à opérer dans le secteur en partenariat avec des opérateurs extérieurs
- Secteur pêche dans les secteurs prioritaires retenus par les autorités nationales pour le développement socio-économique du pays (plusieurs axes dans le DSRP)
Perspectives de développement de la
filière Les contraintes
-L’étroitesse du plateau continental, la saisonnalité, le rayon d’action des embarcations possibilités de production limitées
-La modestie des capacités globales de production (intrants, outils de production)
-La faiblesse des capacités de gestion et de planification du secteur
-L’insuffisance des moyens de conservation, la défaillance de la chaîne du froid
-Le non respect des règles d’hygiène et la méconnaissance des normes
-L’inexistence de produits transformés
-La concurrence de produits halieutiques importés
Perspectives de développement de la
filière Les contraintes (suite)
-Les barrières douanières élevées entre chaque île
-Un différentiel de prix important à l’intérieur des îles et entre les îles
-Un prix qui n’est pas fonction de l’espèce
-Une vente qui ignore souvent le système de pesée (Grande Comore et Mohéli)
- Une production absorbée totalement sur le marché national
Le secteur de la pêche présente de réelles potentialités de développement.Son développement reste un enjeu considérable et complexe puisqu’il dépend de plusieurs acteurs et paramètres à chaque niveau de la filière…