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Tous droits réservés © Les Publications Québec français, 1993 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ Document généré le 12 nov. 2020 10:02 Québec français La lecture d’un texte informatif de type descriptif Alain Soulières Français standardisé ou français naturel ? Numéro 91, automne 1993 URI : https://id.erudit.org/iderudit/44511ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Les Publications Québec français ISSN 0316-2052 (imprimé) 1923-5119 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article Soulières, A. (1993). La lecture d’un texte informatif de type descriptif. Québec français, (91), 57–63.

La lecture d’un texte informatif de type descriptif · LA LECTURE D'UN TEXTE INFORMATIF DE TYPE DESCRIPTIF Cette activité, qui prend appui sur certains principes de l'enseignement

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Page 1: La lecture d’un texte informatif de type descriptif · LA LECTURE D'UN TEXTE INFORMATIF DE TYPE DESCRIPTIF Cette activité, qui prend appui sur certains principes de l'enseignement

Tous droits réservés © Les Publications Québec français, 1993 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation desservices d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politiqued’utilisation que vous pouvez consulter en ligne.https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/

Cet article est diffusé et préservé par Érudit.Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé del’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec àMontréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.https://www.erudit.org/fr/

Document généré le 12 nov. 2020 10:02

Québec français

La lecture d’un texte informatif de type descriptifAlain Soulières

Français standardisé ou français naturel ?Numéro 91, automne 1993

URI : https://id.erudit.org/iderudit/44511ac

Aller au sommaire du numéro

Éditeur(s)Les Publications Québec français

ISSN0316-2052 (imprimé)1923-5119 (numérique)

Découvrir la revue

Citer cet articleSoulières, A. (1993). La lecture d’un texte informatif de type descriptif. Québecfrançais, (91), 57–63.

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AHIPRfflQU LA LECTURE D'UN TEXTE INFORMATIF

DE TYPE DESCRIPTIF

Cette activité, qui prend appui sur certains principes de l'enseignement explicite, a été élaborée à la demande d'enseignantes et d'enseignants des classes de 3e et de 4e année du primaire. Ils déploraient le fait que plusieurs élèves ne parvenaient pas à reconstituer de façon satisfaisante l'essentiel de l'information contenue dans un texte de type informatif.

Comme on le remarquera sans doute, cette demande correspondait à l'un des objectifs de la version précisée du programme de ces deux classes ', à savoir : « Se donner une représentation cohérente de l'information contenue dans une partie de texte ».

Pour tenter de combler cette lacune, l'auteur a préparé cette activité dont le déroulement est précisé en 2.2 (Note).

Étant donné qu'une telle façon de procéder exige une longue préparation, il est évident qu'elle ne peut être utilisée sur une base quotidienne. Nous croyons cependant qu'il y aurait lieu de faire quelques activités du genre en cours d'année de façon à ce que les élèves puissent se familiariser avec cette technique de notation. On en profitera alors pour leur faire découvrir les applications d'une telle méthode à d'autres domaines (sciences humaines, sciences de la nature, etc.) et à d'autres situations (préparation d'exposés ou d'examens, planification de textes, etc.).

PAR ALAIN SOULIERES, CONSEILLER PÉDAGOGIQUE

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QUÉBEC français • AUTOMNE 1993 «NUMÉRO 91 57

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DEMARCHE GENERALE D'ENSEIGNEMENT

Mise en situation : Annoncer aux élèves que vous allez leur présenter un texte dans lequel on parle d'un animal assez étrange : l'opossum.

Activation des connaissances : Leur poser ensuite des questions du genre de celles qui suivent pour les aider soit à activer leurs connaissances soit à faire naître certaines interrogations qui orienteront leur intention de lecture :

• Avez-vous déjà entendu parler de cet animal ? Si oui, que savez-vous à son sujet ?

• Sinon, comment l'imaginez-vous ? De quelle taille est-il environ ? À quel animal ressemble-t-il ? A-t-il des particularités sur le plan physique ? A-t-il du poil ? De quelle couleur est-il ?

• Où vit-il ? De quoi se nourrit cet animal ? • Est-il peureux ? dangereux ? • En existe-t-il encore plusieurs ou s'il s'agit d'une espèce en voie

de disparition ?

Survol du texte : Remettre le texte, faire observer les illustrations et ne faire lire que le titre et les intertitres.

Faire identifier les grandes catégories (indiquées par les intertitres) retenues par l'auteur sur le sujet.

Reproduire au tableau un schéma 2 du genre de celui-ci :

OPOSSUM PHYSIQLE (apparence)

COMPORTEMENT ROBUSTESSE ALIMENTATION HABITAT REPRODUCTION NOUVEAU-NÉS

Verbaliser le contenu du schéma. Plus tard, cette tâche deviendra celle de l'élève.

Voici le début d'une verbalisation : Dans ce texte qui porte sur l'opossum, l'auteur nous parle de sept grands points : son apparence physique, son comportement, sa robustesse ...

Demander enfin sous quel intertitre il est le plus probable de trouver réponse à des questions du même type que celles posées en 1.2.

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L ^ M

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58 QUtBtCf rança is • AUTOMNE 1993 «NUMÉRO91

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< 1

A)

B)

C)

o

o

Faire lire individuellement le texte pour que les élèves s'en donnent

une compréhension d'ensemble et puissent en même temps vérifier

les hypothèses faites précédemment (cf. 1.2).

Reprendre avec eux la lecture du texte, paragraphe par paragraphe, et

faire porter vos interventions à la fois sur la compréhension de la

langue et sur la façon de dégager les informations. Celles-ci seront

introduites, au fil de la lecture, dans le schéma qui se trouve déjà au

tableau.

Note : Pour varier la tâche, on pourrait utiliser les modes

d'enseignement qui suivent :

iC 1

iv_

i 3

.3 ~3

Y* paragraphe travail dirigé sous forme collective (voir 2.3) ;

2e paragraphe travail guidé (Faire les ramifications à partir du mot COMPORTEMENT ; en équipes de deux, les élèves inscriront les informations aux endroits appropriés.) ;

3' au 6' paragraphe travail individuel (L'élève essaie d'intégrer personnellement les informations dans le schéma.) ;

T paragraphe retour au travail dirigé sous forme collective.

<

.a

^ 2

o À titre d'illustration de la méthode proposée pour le travail sous

forme dirigée, étudions le premier paragraphe.

PREMIERE PHRASE La faire lire par un élève. Elle ne présente aucune difficulté sur les plans syntaxique et lexical.

Faire décrire par le lecteur l'image mentale qu'il a en tête après avoir lu cette phrase.

Identifier avec eux les mots clés et présenter une technique de notation des informations. Pour ce faire, poser ces trois questions :

De quoi parle-t-on dans cette phrase ? (De la longueur de l'opossum.) Qu'en dit-on ? (Qu'il est un peu plus long qu'un lapin.) Comment noter succinctement ces mots dans le schéma pour pouvoir se rappeler, à leur simple vue, du sens de la phrases ?

ex. : taille ou longueur : plus que lapin

D) À partir du schéma qui est déjà au tableau, demander aux élèves ce qu'ils ont appris sur l'aspect physique de l'opossum, en lisant cette première phrase. Intégrer cette information dans le schéma.

ex. : taille : plus gros que lapin

J3 ~2

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3 j \

e^a W È M C français « AUTOMNE 1993 «NUMÉRO91 59

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DEUXIEME PHRASE A) Idem A (première phrase)

B) Faire dire de quel poids l'auteur parle (son poids = le poids de l'opossum)

C) Identifier avec eux les mots clés en posant les trois mêmes questions que celles présentées en C (première phrase).

~^ ^—^ ^

D) Intégrer cette nouvelle information dans le schéma en prenant soin, au préalable, de la faire reformuler oralement.

L ra

TROISIEl A) Idem A (première phrase)

B) Faire préciser le sens de l'expression « aussi longue que » en demandant, par exemple, si le contenu de la phrase pourrait être schématisé comme suit : longueur de la queue = longueur du corps. Faire ensuite réduire cette information :

queue = corps.

C) Intégrer cette nouvelle information dans le schéma et faire reformuler oralement.

t 3 J\

<

.a

QUATRIEME PHRASE A) La faire lire par un élève et faire dire ce que

le pronom « Elle » remplace. Faire voir le lien avec la phrase précédente.

B) Expliquer le sens de « écailleuse » et « presque nue ». Demander ensuite aux élèves comment ils représenteraient la queue s'ils devaient la dessiner.

C) Faire identifier les mots clés, (cf. C première phrase)

écailleuse ex. : queue

presque nue

D) Intégrer cette nouvelle information dans le schéma en faisant remarquer les ramifica­tions à partir du mot « queue ».

corps ex. : queue

écailleuse presque nue

Note importante : Pour faire découvrir l'efficacité du schéma comme moyen de faciliter le rappel des informations, reformuler (et faire reformuler j après quelques phrases ou à la suite de la lecture d'un paragraphe ce qui a été dégagé jusque-là.

[ ^

[V_ J3 ~3

5^3 CINQUIEME PHRASE A) Sans difficulté. B) Intégrer cette nouvelle information dans le

schéma et faire reformuler.

ex. : pattes : courtes

ra

60 W È U & français • AUTOMNE 1993 «NUMÉRO91

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SIXIÈME PHRASE D)

; • • • '

Décrire aux élèves l'image que vous avez en tête à la suite de la lecture de cette phrase et demander si elle est semblable à

A) Écrire cette phrase au tableau en la disposant comme suit et la lire à voix haute :

D)

; • • • '

Décrire aux élèves l'image que vous avez en tête à la suite de la lecture de cette phrase et demander si elle est semblable à

B)

Son pelage doux et fourni varie du gris au noir.

d'où dépassent quelques poils beaucoup plus longs et durs,

Faire dire d'où les poils durs et plus longs dépassent.

E)

la leur.

Intégrer ces nouvelles informations dans le schéma et faire formuler.

doux et fourni ex. : pelage poils longs et durs dépassent

gris au noir

C) Faire constater que si le pelage n'avait pas présenté de particularité, la phrase de base aurait été suffisante pour transmettre l'information.

ra Vs J

ra

"51 ~J\

A SEPTIÈME PHRASE A) Idem A (première phrase) E) Intégrer cette nouvelle information dans le

B) Faire identifier ce que « Il » représente. schéma en rappelant le lien que cette phrase entretient avec la précédente.

C) Faire dire ce qu'ils « voient dans leur tête » en lisant le groupe « de légères

doux et fourni

teintes rousses ». ex. : pelage poils longs et D) Faire identifier les mots clés en utilisant durs dépassent

la « méthode des trois questions » (cf. C première phrase),

ex. : pelage parfois teintes rousses

gris au noir + teintes rousses

Faire reformuler oralement.

V .CJ

ra

HUITIEME PHRASE A) Idem A (première phrase)

B) Faire identifier les mots clés en utilisant la « méthode des trois questions ».

Note : Faire constater qu'on parle de deux traits physiques dans cette phrase : le museau et les oreilles et qu'ils devront être disposés séparément dans le schéma.

C) Intégrer ces nouvelles informations dans le schéma et faire reformuler.

ex. : museau : pointu grandes

oreilles nues (comme queue)

t _3 ~2

ra

NEUVIEME PHRASE A) Faire émettre une hypothèse sur le sens du C)

groupe « poche ventrale » et la faire justifier à partir d'un ou deux indices.

(ventrale —> ventre—> kangourou)

B) Faire identifier les mots clés en utilisant le procédé déjà présenté (cf. C; première phrase).

Intégrer cette nouvelle information dans le schéma et faire reformuler.

ex. : poche ventrale (kangourou)

ra

QVimCfrançais • AUTOMNE 1993 «NUMÉRO91 61

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Reconstituer oralement le premier paragraphe à partir du schéma élaboré jusqu'à présent sur l'aspect physique de l'opossum en insis­tant sur votre façon personnelle de reformuler, c'est-à-dire sans recourir au texte de base. À la suite du schéma, on trouvera, à titre d'exemple, le début d'une reformulation que l'enseignant(e) pourra compléter oralement à l'intention des élèves dans le but de démontrer l'efficacité d'une telle façon de procéder.

OPOSSUM PHYSIQUE (apparence)

COMPORTEMENT ROBUSTESSE ALIMENTATION HABITAT REPRODUCTION NOUVEAU-NÉS

taille : plus que gros lapin

queue : corps écailleuse presque nue

pattes : courtes

pelage : • doux et fourni • poils longs et durs dépassent • gris au noir + teintes rousses

museau : pointu

oreilles : grandes nues (comme queue)

poche ventrale :

O

« Dans cette première partie du texte, l'auteur nous présente différentes informations sur l'apparence physique de l'opossum. La taille de cet animal est plus grande que celle d'un gros lapin. Quant à son poids, il est comparable à celui d'un gros "Jeannot". La queue, écailleuse et presque nue de cet animal, présente un trait particulier : elle est aussi longue que son corps ...»

Faire identifier par les élèves (souligner sur leur schéma) ce qu ' ils ont appris au sujet de l'opossum.

Rappeler l'efficacité de cette technique pour le rappel des informations et faire voir son utilité pour l'étude de certaines autres matières (sciences de la nature, sciences humaines, etc.) ainsi que pour la préparation d'examens, d'exposés oraux et d'activités de production écrite.

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62 Q U t B K français • AUTOMNE 1993 «NUMÉRO91

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Notes

Voir Programme d'éludés. Primaire, Français, Gou­vernement du Québec, février 1993, p. 128 et 205, (document de travail). D'autres modèles sont présentés aux pages 126 et 127 de l'ouvrage de J. Giasson, La compré­hension en lecture, publié aux éditions Gaëtan Morin.

L'OPOSSUM *

PHYSIQUE L'opossum est un peu plus grand qu'un lapin. Son poids est comparable à celui d'un gros lapin. Sa queue est aussi longue que son corps. Elle est écailleuse et presque nue. Ses pattes sont courtes. Son pelage doux et fourni, d'où dépassent quelques poils beaucoup plus longs et durs, varie du gris au noir. Il a parfois de légères teintes rousses. Son museau est pointu et ses grandes oreilles sont aussi nues que sa queue. L'opossum a une poche ventrale comme les kangourous.

COMPORTEMENT Cet animal a un comportement surtout défensif. Quand un ennemi n'est pas intimidé par son attitude habituelle de menace qui consiste à ouvrir la gueule jusqu'à former un angle de près de 80 degrés, l'opossum s'enfuit ou fait semblant d'être mort. Il se couche alors sur le côté, les yeux fermés, la gueule entrouverte, la langue pendante, et il demeure immobile le temps nécessaire pour décourager son agresseur.

ROBUSTESSE L'opossum résiste à des blessures et à des fractures qui seraient mortelles pour d'autres animaux.

ALIMENTATION Il se nourrit d'insectes (fourmis, termites, sauterelles, etc.), d'escargots, de vers de terre, de crapauds, de souris, de couleuvres, de petits oiseaux et de fruits.

HABITAT On retrouve l'opossum de l'Equateur jusqu'au nord du Canada et au sud de l'Argentine. Il peut vivre aussi bien dans les forêts tropicales que dans les plaines arides et inhospitalières.

REPRODUCTION La période de gestation, c 'est-à-dire la durée pendant laquelle la famille porte ses petits, est de 12 à 13 jours. Une portée varie de 8 à 18 petits dont 13 au maximum peuvent survivre.

NOUVEAU-NÉS Encore à l'état embryonnaire, les nouveau-nés quittent le ventre de la mère au travers d'un petit canal. D'eux-mêmes, ils gagnent ensuite la poche ventrale pour y achever leur développement, en s'aidant de leurs pattes antérieures griffues. A ce stade, ce sont les seuls des quatre membres à être suffisamment développés. À 10 semaines, les petits commencent à sortir et, à 3 mois, ils sont autonomes. Ils vivent accrochés au corps de leur mère le plus longtemps possible.

* L'auteur n'a pu retracer la source de ce texte.

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