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La Lettre de Cantal-Patrimoine La Lettre de Cantal Patrimoine n° 16 juin 2009 Vie de l’association 5 e assemblée générale de Cantal Patrimoine (28 mars 2009) Ferrières-Saint-Mary / Molompize Près de cinquante adhérents se sont réunis le matin du 28 mars à Ferrières-Saint-Mary, non loin de Massiac, pour participer à la cinquième assemblée générale de leur association. L’après-midi, c’est plus de soixante-dix personnes qui assistèrent aux visites de Ferrières, Vauclair et Molompize. L’occasion de faire le bilan de cinq ans d’existence et de réalisations très diverses. La présidente a d’abord rappelé en quelques chiffres la bonne santé de l’association, qui comptait à la fin de l’année 2008 un peu plus de 400 adhérents. Cantal Patrimoine est donc devenue la principale association de « défense et illustration » du patrimoine dans notre département, tant en termes de nombre d’adhérents que de publications. Outre le bilan éditorial, que nous détaillons plus loin, l’association a organisé maintes manifestations d’importance : visites culturelles largement suivies (soixante-dix personnes à Saignes lors des journées du patrimoine), Sommaire Compte- rendu de l’assemblée générale 01 Visite de Ferrières- Saint-Mary et de Molompize 05 Actualité éditoriale : patrimoine et jeunesse 10 Les armoiries de La Chapelle- Laurent identifiées 12 Succès du 4 e forum de Murat 14

La Lettre de Cantal-Patrimoinecantalpatrimoine.free.fr/lettre16.pdfBilan éditorial Le bilan éditorial de ces cinq ans a été dressé par Pierre Moulier, directeur de la revue, à

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La Lettre de

Cantal-Patrimoine

La Lettre de Cantal Patrimoine n° 16 juin 2009

Vie de l’association 5e assemblée générale de Cantal Patrimoine (28 mars 2009) Ferrières-Saint-Mary / Molompize

Près de cinquante adhérents se sont réunis le matin du 28 mars à Ferrières-Saint-Mary, non loin de Massiac, pour participer à la cinquième assemblée générale de leur association. L’après-midi, c’est plus de soixante-dix personnes qui assistèrent aux visites de Ferrières, Vauclair et Molompize. L’occasion de faire le bilan de cinq ans d’existence et de réalisations très diverses.

La présidente a d’abord rappelé en quelques chiffres la bonne santé de l’association, qui comptait à la fin de l’année 2008 un peu plus de 400 adhérents. Cantal Patrimoine est donc devenue la principale association de « défense et illustration » du patrimoine dans notre département, tant en termes de nombre d’adhérents que de publications. Outre le bilan éditorial, que nous détaillons plus loin, l’association a organisé maintes manifestations d’importance : visites culturelles largement suivies (soixante-dix personnes à Saignes lors des journées du patrimoine),

Sommaire

Compte-rendu de l’assemblée générale

01

Visite de Ferrières-Saint-Mary et de Molompize

05

Actualité éditoriale : patrimoine et jeunesse

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Les armoiries de La Chapelle-Laurent identifiées

12

Succès du 4e forum de Murat

14

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conférences à Saint-Flour et à Aurillac, « forum du patrimoine » à Murat sur le thème du patrimoine rural en 2008, des archives et de la peinture en 2009 (voir compte-rendu ici même), etc.

Le rayon projets n’est pas moins garni que celui des bilans, avec plusieurs numéros spéciaux en préparation, des conférences et les traditionnelles visites de sites cantaliens, connus ou moins connus, mais que nous essayons toujours de voir sous un angle original. Bilan éditorial

Le bilan éditorial de ces cinq ans a été dressé par Pierre Moulier, directeur de la revue, à travers quelques chiffres. De 2004 à 2008, ce sont quelques 988 (grandes) pages qui ont été publiées dans la revue, réparties dans 74 articles écrits par 25 auteurs, dont 13 qui publiaient pour la première fois. Pierre Moulier a insisté sur l’importance de cet équilibre entre novices et auteurs confirmés, qui seul garantit la pérennité des études d’histoire locale. Il faut accueillir des auteurs, mais aussi les susciter.

Les articles ont touché à toutes les dimensions du patrimoine cantalien : architecture religieuse, sculpture, peinture, architecture vernaculaire (fours, chaumières...), traditions populaires, légendes, histoire générale, patrimoine industriel (sources d’Ydes et laiterie d’Albepierre, par exemple), littérature… Le champ à labourer est inépuisable.

Revue départementale, « Patrimoine en Haute-Auvergne » a publié des articles intéressant le Cantal en général (une quinzaine, portant par exemple sur les chaumières, les églises néo-romanes, les contrats de mariage, les clochers à peigne, le mobilier populaire, etc.) et d’autres plus ciblés géographiquement, les trois arrondissements étant représentés. Si le secteur de Saint-Flour (le plus vaste) fut un peu favorisé au départ, l’équilibre là encore s’établit progressivement, avec 11 articles consacrés spécifiquement à l’arrondissement de Mauriac et 9 à celui d’Aurillac. La tendance est à l’égalisation. Il faut toutefois insister sur la nécessité d’envisager le Cantal comme un ensemble, ce qu’il est bien historiquement, même si la géographie provoque parfois un certain esprit « localiste ». Ceux qui attendent, pour s’abonner, que quelqu’un lance un « Lanobre-Patrimoine » ou un « Planèze-patrimoine » doivent se poser des questions, et surtout risquent d’attendre longtemps ! Bien évidemment, chacun comprend que l’on apprend beaucoup sur le patrimoine de son village en s’intéressant aussi à celui des autres…

Plusieurs numéros spéciaux ont été publiés depuis 2004 : Les faubourgs de Saint-Flour, par Pierre Chassang (recueil d’articles parus en feuilleton dans les six premiers numéros de la revue) ; L’olifant à l’époque romane, par Jean-Claude Roc (celui-ci livré gratuitement aux abonnés en 2006) ; Jean-Louis Charbonnel, un peintre cantalien à Paris, par Pascale Moulier ; Frédéric de Marguerye, un évêque archéologue dans le Cantal, par Pierre Moulier ; et, début 2009 : Les mésaventures de Blaise-Mathurin Manhès, chef d’escadron, par Francis Quiers.

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En projet, des articles sur saint Mary et saint Géraud (culte et iconographie de ces saints locaux) ; le clocher de Salers ; les coffrets d’art populaire ; les linteaux sculptés de l’habitat paysan, etc. Il devrait donc y en avoir, comme on dit, « pour tous les goûts ».

Bilan financier Les comptes ont été présentés par notre trésorière, Béatrice Juillard. Le solde au 31 décembre 2007 était de 4708,33 euros. En 2008 les rentrées ont été de 17475,71 euros, et les dépenses de 13437,13 euros, soit un solde créditeur, au 31 décembre 2008, de 8746,91 euros, et un résultat de l’exercice, en 2008, de 4038,58 euros. dépenses. Imprimerie : 5857,62 ; Poste : 3310,19 ; Papeterie : 618,29 ; Divers : 3704,73 (- 1600 euros de repas : 2100 euros). (Divers : achat d’un vidéoprojecteur, location de stands, repas, frais d’accueil des conférenciers, frais de déplacements, assurance, adhésions à d’autres associations, droits de reproduction). Détail des rentrées. 10700 euros de cotisations et 6749 euros de rentrées diverses : subventions, ventes d’anciens numéros et de numéros spéciaux, boîtiers, etc.

Élection du Conseil d’administration et du bureau Sont élus au CA : Jacques Albisson, Frédéric Bec, Claude Bresson, Pierre Chassang, Michel Couillaud, Jeanine Duverny, Béatrice Juillard, Sylvie Laporte, Bernard Laurichesse, Colette Meindre, Pascale Moulier, Pierre Moulier, Jackie Richard.

Sont élus au Bureau : Présidente : Pascale Moulier / Vice-présidente : Colette Meindre / Vice-président : Pierre Chassang / Secrétaire et directeur de la revue : Pierre Moulier / Secrétaire-adjoint : Frédéric Bec / Trésorière : Béatrice Juillard / Trésorier-adjoint : Bernard Laurichesse.

Rejoignez nous sur le site :

http://cantalpatrimoine.free.fr/

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Ferrières La visite commence par l’église de Ferrières construite au XIXe siècle, occasion d’évoquer le culte de saint Mary, évangélisateur de la Haute-Auvergne au IVe siècle. Envoyé par Austremoine au Mont Journal, non loin de Massiac, Mary (Marius) convertit force païens grâce à de nombreux miracles. D’après la tradition, Austremoine fait bâtir une chapelle sur le tombeau de Mary, chapelle qui deviendra l’église de Saint-Mary-le-Cros (commune actuelle de Ferrières-Saint-Mary). Les reliques du saint sont placées dans un coffre de bois bardé de fer et suspendu au-dessus de l’autel ; un pèlerinage naît rapidement et ne tarde pas à prendre de l’ampleur. Pas assez cependant au goût d’une certaine Ermengarde, qui vient voler les reliques vers 1050 pour les offrir au

Visites de Ferrières-Saint-Mary et de Molompize

« Patrimoine et vins bio »

Le Mont Journal

Saint Mary (vitrail de Ferrières, 1926). Église de Saint-Mary-le-Cros.

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monastère de Mauriac. Epoque étrange, assurément, du moins à nos yeux, puisque la plus profonde religiosité semble parfaitement s’accommoder du vol le plus éhonté. Il est vrai que les reliques jouent alors un rôle économique d’importance ! Dans le Cantal d’aujourd’hui, nombreuses sont les traces du culte de saint Mary, autour de Massiac et de Mauriac mais aussi au-delà ; la plus belle montagne du Cantal ne porte-t-elle pas d’ailleurs ce nom ? A Ferrières nous avons pu admirer le vitrail et une statue de saint Mary, mais surtout le bras reliquaire qui n’est pas habituellement exposé par mesure de protection. Face à l’église de Ferrières, nous n’avons pas manqué de remarquer le monument aux morts et surtout une très belle fontaine « républicaine » datée de 1910. Au sommet trône le buste de Marianne, et sur le fût figurent le nom du maire de l’époque, Miallier, et le monogramme « RF ». Cette très belle fontaine en pierre de Volvic vient nous rappeler que l’Eglise et la République se livrèrent jadis une véritable guerre des symboles. Aujourd’hui Marianne et l’église se font face de façon tout à fait paisible…

Châsse et Bras reliquaire de saint Mary.

Ci-dessous, la « chaire » de saint Mary, au pied du Mont Journal, répu-

tée souveraine contre le mal de dos.

Fontaine républicaine

de Ferrières,

1910.

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Chapelle de Vauclair Entre Ferrières et Molompize, la visite de Vauclair s’imposait. Isolée au bord de l’Alagnon, la chapelle présente un aspect extérieur un peu massif, mais la façade très gracieuse et l’intérieur aérien emportent l’adhésion du visiteur. C’est entre 1153 et 1168 qu’est fondé ici un monastère de l’ordre des Augustins, doté d’un prieur à la nomination de l’Abbaye de la Couronne d’Angoulême. Pourquoi cette lointaine dépendance ? Deux textes médiévaux découverts au tout début du XXe siècle, au Vatican, nous donnent la réponse. Vers 1120, un homme nommé Bertrand, originaire du Poitou, se fait moine à Beaulieu en Limousin puis s’enfonce en Auvergne. Il fonde un premier prieuré à Griffeuille , près de Montvert, dont il prendra le nom, puis deux autres dans le Quercy, à Laramière et Espagnac. Il revient en Auvergne pour fonder le prieuré d’Escalmels à Saint-Saury puis Notre-Dame du Pont à Leynhac où il laisse son disciple, Guillaume Robert. Remontant vers Pleaux, il établit un prieuré aux Estourocs et y meurt vers 1155. L’histoire continue avec son disciple. Entre 1153 et 1168, Guillaume Robert est appelé à Molompize pour y fonder le prieuré de Vauclair , puis à Saint-Martial (prieuré de Beaulieu) et enfin à Champagnac, de l’autre côté de la Haute-Auvergne (prieuré de Muratet ). Cela fait donc neuf fondations en tout, dont sept dans le Cantal actuel. Aujourd’hui il ne

Chapelle de Vauclair et peinture murale récemment dégagée (Vierge allaitante).

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subsiste que les chapelles du Pont, d’Escalmels et de Vauclair. Celle de Vauclair est la plus intéressante. Vendue comme bien national en 1795, rendue au culte en 1838, elle présente trois travées carrées qui mènent à un chevet plat. Le tout constitue l’un des « rares témoignages de la pénétration des formules gothiques au XIIIe siècle dans cette zone » (Anne Courtillé). Des peintures décoratives (faux appareil) donnent à l’ensemble belle allure et semblent dater de la fin du Moyen Âge ou du début du XVIe siècle. Le retable-tabernacle avec grand baldaquin fait aussi bonne impression, même s’il fut constitué au XIX e avec des éléments du XVIIIe. Les colonnes torses ornées de pampres viennent du retable démantelé de Charmensac. On remarque surtout la présence de deux peintures dégagées tout récemment sur le mur du chevet. Plus anciennes que les peintures décoratives, elles peuvent remonter au XIV e siècle, voire au XIIIe. A droite nous voyons la scène mutilée de la Crucifixion, et à gauche une Vierge allaitante. Molompize Nous voici pour finir à Molompize. L’église romane a été un peu sauvagement « restaurée » au XIXe siècle, mais conserve maints trésors. A l’origine, le chevet à trois absides échelonnées devait ouvrir normalement sur une nef centrale et deux bas-côtés, mais les collatéraux ont disparu, et les deux absidioles ont été transformées en annexes et fermées de l’intérieur. En 1743, le procès-

Carte des fondations de Bertrand de Griffeuille et Guillaume Robert.

Vauclair :

Saint Jean au pied de la croix (XIII e siècle ?)

A droite, peinture

décorative (XVe-XVIe siècle).

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verbal de Mgr de Ribeyre indique une église lambrissée, sauf le chœur et le sanctuaire. En 1834 on précise que l’église est en ruine, et la nef est « interdite » le 23 février 1838. Une lettre à l’évêque datée du 1er août 1842 annonce que l’église de Molompize est rayée de la liste des monuments historiques au profit de Vauclair. Diverses réparations s’échelonnent alors : le clocher en 1858, la nef et les chapelles latérales en 1890, le portail ouest néo-roman, en pierres de Volvic, vers 1900. A l’intérieur on remarque les peintures de l’abside imitant un retable baroque, probablement réalisées dans les années 1840, après l’enlèvement d’un vrai retable sur les recommandations de l’évêque Frédéric de Marguerye. Celui-ci conseilla assez subtilement la récupération des morceaux et leur placement en deux parties de part et d’autre de l’entrée du chœur, où ils se trouvent toujours. C’est peut-être par élan de nostalgie, ou pour faire « passer la pilule » que les peintures du retable en trompe-l’œil furent alors commandées… Un vitrail et une statue de sainte Foy rappellent les liens étroits entre Molompize et l’abbaye de Conques. Notons encore la présence, dans la baie axiale de l’abside, d’un bon vitrail représentant la Cène, signé et daté « P. MONTFOLLET 1948 ». Les ateliers Montfollet, fondés en 1943 à Grenoble, existent encore. Deux autres pièces majeures méritent attention. L’autel roman tout d’abord, qui est une rareté, et surtout la magnifique Vierge romane en Majesté que tout le monde connaît (ceux qui ne la connaissent pas doivent se rendre à Molompize de toute urgence !).

Retable en trompe l’œil de Molompize (vers 1840) et vitrail de l’abside (1943).

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Et pour finir : dégustation de vin bio du Cantal Les Pailhas (terrasses) de Molompize accueillaient jadis de nombreuses vignes, mais c’est tout récemment que quelques agriculteurs particulièrement méritants ont eu l’excellente idée de planter de nouveaux ceps, la tradition s’étant totalement perdue au début du XXe siècle. A Molompize, c’est Stephan Elzières qui nous reçoit et nous explique avec passion et précision les raisons de cette entreprise un peu folle. Qu’y a-t-il de plus admirable qu’un homme qui sait de quoi il parle, et sait pourquoi il fait ce qu’il fait ? C’est donc avec admiration que nous avons entendu les explications du paysan-cultivateur, et avec grand plaisir que nous avons goûté ce nouveau nectar cantalien qui sans doute fera parler de lui dans peu de temps. A la fin de la journée, tous ont pu constater combien ce riche patrimoine religieux et le renouveau de la vigne donnent à cette portion de la vallée de l’Alagnon de sérieux arguments touristiques. Merci à J.-C. Baert, V. Thomas, J.-C. Roc, P. Glaize pour leurs photos. Merci aux municipalités de Ferrières-Saint-Mary et Molompize de nous avoir aimablement reçus.

Superbe Vierge en Majesté conservée dans l’église de

Molompize, XIIe siècle.

Ci-contre : les Pailhas de Molompize ont retrouvé

leurs vignes.

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Patricia Vergne-Rochès est l’auteur de l’ouvrage Le viaduc de Garabit, un géant d’un autre temps, publié en 2007 aux éditions « La vie du rail ». Titulaire d’une maîtrise en langues étrangères appliquées, l’auteur a choisi de rester « au pays » et de s’y investir. Adjointe à la culture à la mairie de Saint-Flour, Patricia poursuit dans la voie de l’édition après le succès de son premier ouvrage. Native de Saint-Flour, elle s’aperçoit que son intérêt pour l’histoire de l’édifice n’est venu que tardivement, et pense alors que ses enfants et les petits Cantaliens en général risquent de passer à côté de leur propre patrimoine. C’est avec cette idée d’album retraçant l’histoire du viaduc qu’est venu le projet de maison d’édition. Initiative intelligente et originale, ce projet remédiera à une lacune, car si notre époque produit abondamment une littérature jeunesse variée, le patrimoine semble encore un parent pauvre. La vache qui lit a été créée en janvier 2008 et son premier album a vu le jour en octobre de la même année. Il est le fruit d’une collaboration fructueuse avec l’illustrateur Tony Rochon qui a su inventer des personnages et un style de dessin adaptés et attrayants. L’auteur et l’illustrateur se complètent bien : « Je suis très pédagogique et Tony est plus spontané. Il y a un bon équilibre », précise Patricia. L’auteur a souhaité créer un livre pour les

Patrimoine et jeunesse

La Vache qui lit, une maison d’édition « jeunesse » dans le Cantal

Les deux livres consacrés au viaduc de Garabit par

Patricia Rochès.

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enfants mais aussi pour les « grands », ceux qui n’ont pas lu l’ouvrage sur Garabit, mais qui après avoir acheté l’album jeunesse pour leurs enfants auront sans doute envie d’en savoir plus. Des exemplaires ont été acquis par des collectivités afin d’en doter les écoles du secteur, ce qui prouve que ce projet correspondait à une attente. Actuellement, les deux livres sont en vente sur le site de l’exposition Eiffel à Paris. Patricia pense à juste titre que le viaduc est un « élément essentiel pour faire connaître le Cantal, car Eiffel interpelle véritablement ». Aujourd’hui, La vache qui lit ne manque pas de projets et mettra en scène d’autres emblèmes du massif central. Le prochain album devrait paraître pour noël 2009. Nous souhaitons longue vie à cette nouvelle maison d’édition !

Géraud, piatou d’Auvergne, par Pascale Verdeaux, mai 2009, éditions J.O.R. Pascale Verdeaux, professeur de dessin et musique à la retraite, musicienne, a elle aussi eu envie de transmettre au jeune public son amour du patrimoine cantalien, et spécialement celui de la musique traditionnelle, qu’elle a apprise auprès des violoneux du Cantal. Elle publie un excellent livre-disque qui relate l’enfance d’un petit cabrettaïre : Géraud, piatou d’Auvergne. L’évocation de l’enfance de ce petit pâtre qui veut devenir musicien rappellera des souvenirs aux plus anciens et étonnera les enfants. Le travail à la ferme, le placement chez un « maître » à l’âge de huit ans, la solitude du petit pâtre dans les estives et la sévérité du buronnier, mais aussi les passe-temps inventés pour jouer, lorsque l’ouvrage est accompli, paraissent d’un autre temps, du « Moyen Âge » diront certains… Le CD qui accompagne l’album permettra de découvrir le répertoire traditionnel, avec ses sonorités très particulières, celles d’avant l’arrivée de l’accordéon en Auvergne. Les petits cantaliens, mais aussi leurs parents et peut-être encore plus leurs grands-parents auront l’occasion, avec ces deux ouvrages, de partager l’amour de leur patrimoine.

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L’uniformité de la peinture qui recouvre l’ensemble du socle a compliqué la recherche. Les armoiries accolées, sculptées sur le socle de la statue et coiffées d’une couronne de chevalier, représentent symboliquement les deux familles nobles à l’origine de sa réalisation. L’inventaire du conseil de Fabrique, le 23 avril 1876, signale une statue de Saint Roch, ancienne. L’inventaire du 7 mars 1906 (loi du 9 décembre 1905) mentionne de même une statue de Saint Roch. Il nous est maintenant possible d’identifier les armoiries du socle. Selon le Dictionnaire généalogique du comte Albert de Remacle (Tome 1, page 20), Claude-Gilbert de Séveyrac, chevalier, seigneur d’Auzat-sur-Allier, La Peschaud, Auxillac, Chassaing, Verteserre, etc., né vers 1695, décédé à Auzat-sur-Allier le 3 décembre 1787, se marie le 26 janvier 1728 avec Geneviève-Marie-Rose de Bonnafos, née vers 1701, décédée à Auzat-sur-Allier le 25 octobre 1775, fille de Jean de Bonnafos de Boissat, seigneur de Verteserre et en partie d’Auzat-sur-Allier, et de défunte Marguerite de Verdonnet [A.D., F190, c. 21]. La monographie de Jean Orceyre (1851-1933), maire de La Chapelle-Laurent, donne des précisions sur l’ancien château de Verte-Serre. En 1659, un Beaucastelle en était seigneur. En 1752, c’était un Séverac. Au début du XVIIIe siècle, noble Bonnefons de Verdonnes y habitait. Les registres paroissiaux du XVIIIe siècle (page A-14-15) nous apprennent que le 11 mai 1701, est baptisé Baptiste-Antoine-François, fils d’un Bonnefoux, écuyer, seigneur de Boissier, et de Marguerite Françoise de Verdonnes de Verte-Serre. Parrain, Mre François de Bresson; marraine, Antoinette de Belinay, religieuse. Le 5

Saint Roch

Les origines de la statue de La Chapelle-Laurent par Charles Perrin

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avril 1702 est baptisée Jeanne Claudine de Bonnefoux, fille de Jean et Marguerite de Verdonnes de Vertesserre. Parrain Claude de Bresson; marraine, Jeanne de Saint-Vidal. Le 20 mai 1714, Marguerite de Verdonnes de Vertesserre est enterrée dans notre église. Observation : Geneviève-Marie-Rose de Bonnafos, née vers 1701, est la fille de Marguerite de Verdonnes de Verteserre décédée le 20 mai 1714, enterrée dans l’église de La Chapelle-Laurent. A Souliac, M. Henri Combe, propriétaire de la ferme de Verteserre où était situé l’ancien château, après avoir examiné la photo du socle de la statue, reconnaît ces dessins pour les avoir vu sculptés grossièrement sur les bras de la croix en pierre qui surplombe Verteserre. Malheureusement, la croix a été vandalisée il y a bien longtemps et les bras ont disparu; il ne reste que le socle, le corps et la partie haute. Les sculptures, qui ressemblaient à celles du socle de la statue, étaient sur les bras. Sur la partie haute, qui est à terre, il y a aussi des traces de sculptures non identifiables. Au château de Verteserre, dont il ne reste que les vestiges d’une tour, une maison d’habitation et une grange étable, M. Combe a trouvé les fondations d’une autre tour et d’une chapelle seigneuriale. Il ne dispose d’aucune date sur la démolition de ces bâtiments. On peut déduire de tout cela que la statue de saint Roch, réalisée à l’occasion de l’union des familles Sevérac et Bonafos, pouvait se trouver dans la chapelle du château. Lors de sa démolition elle aurait été transférée à l’église de La Chapelle-Laurent, entre 1830 (elle n’est pas à l’inventaire du conseil de fabrique) et le 23 avril 1876 (où elle y est inscrite).

De Sevérac (alias Seveyrac(t)) D'azur au sautoir d'or, à la bordure engrelée de gueule.

De Bonafos (alias Bonna(e)foux)

D'azur à trois colonnes d'ordre toscan d'or, à la bordure de même.

Sur le saint Roch de La Chapelle-Laurent, voir le premier article de Charles Perrin, Lettre n°10, p. 11-12.

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Murat, 6 et 7 juin 2009 - Forum du patrimoine Archives et peinture dans le Cantal Le forum du patrimoine s’est tenu le dimanche 7 juin 2009, au centre Léon Boyer à Murat. Comme chaque année depuis quatre ans, ce forum avait deux grands objectifs : 1° permettre aux associations qui œuvrent pour le patrimoine d’échanger, de projeter des collaborations; 2° permettre à un public varié de découvrir les différents aspects d’une thématique axée sur le patrimoine cantalien et présentée par des spécialistes de la question. Le Samedi 6 juin a eu lieu d’abord une présentation des tableaux de l’église de Murat par Pascale Moulier, suivie de l’inauguration de l’exposition des œuvres de Michel Dumas, dessinateur et illustrateur cantalien. Le programme du Dimanche 7 juin était tout aussi chargé que passionnant : Le matin, présentation des archives diocésaines par Pascale Moulier, responsable du service et de la bibliothèque diocésaine. Emmanuel Lorient, libraire spécialiste des manuscrits et des autographes, est venu ensuite évoquer en détail son activité et son entreprise, Traces écrites, basée à Neussargues, axant sa passionnante intervention sur les signatures de souverains français et les moyens de les identifier. Les six conférences de l’après-midi s’articulaient autour du thème : La peinture en Haute-Auvergne. Plus de 100 personnes venues de tout le Cantal, de Clermont, de Corrèze ou d’Aveyron, ont assisté à cette journée d’étude.

La peinture religieuse en Haute-Auvergne par Pascale Moulier, historienne de l’art La peinture religieuse en Haute-Auvergne réserve parfois de belles surprises. L’étude des tableaux conservés dans nos églises révèle la présence de grands artistes, qui au XVIIe et même au XIXe siècle n’avaient pas besoin de s’expatrier pour exprimer leur talent et vivre de leur travail. Le XVIIIe siècle nous a légué quelques trésors d’art populaire comme les ex-voto si touchants dans leur valeur de témoignage. Pascale Moulier est l’auteur d’un inventaire de la peinture religieuse en Haute-Auvergne publié aux éditions Créer.

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Un tableau de Philippe de Champaigne à la cathédrale de Saint-Flour par Guillaume Kientz, conservateur du patrimoine. Vers 1630, Marie de Médicis commande un ensemble de toiles à Philippe de Champaigne, pour le couvent du Carmel à Paris. Ces œuvres furent éparpillées et certaines ont totalement disparu. Guillaume Kientz vient d’identifier l’une de ces œuvres perdues, dernier maillon d’une commande prestigieuse, conservée actuellement dans la cathédrale de Saint-Flour. M. Guillaume Kientz, spécialiste de la peinture française du XVIIe siècle, nous a fait découvrir avec force détails et une érudition sans faille comment il en est venu à rapprocher cette toile de l’ensemble peint par le grand artiste parisien.

François Lombard, maître-peintre à Saint-Flour au XVII e siècle par Gwenn Gayet, étudiante en master II d’Hist. de l’art François Lombard était maître-peintre de la ville de Saint-Flour. Peu d’œuvres lui sont attribuées mais l’expression de son style ténébriste révèle un grand talent et une solide formation. Sa notoriété le conduira jusqu’à Clermont où se trouve la plus importante commande connue de cet artiste : les peintures de l’hôtel de Grandseigne, datées de 1660. Cet ensemble de huit toiles a fait l’objet d’une étude approfondie de Gwenn Gayet, étude qui permet de mieux comprendre l’œuvre de cet artiste auvergnat majeur. Une publication dans la revue Patrimoine en Haute-Auvergne fera suite à cette communication.

La renaissance d’un tableau par Marie-Anne Dorléans, restauratrice de tableaux Marie-Anne Dorléans est une restauratrice de tableaux d’origine cantalienne. Dans son exposé très apprécié du public, elle a brillamment expliqué comment l’on peut sauver des toiles si abîmées qu’elles semblent irrécupérables.

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Eloy Chapsal, portraitiste aurillacois au XIXe siècle par Oriane Hébert, étudiante en Master II d’Histoire de l’art Eloy Chapsal fut formé par le Baron Gros à Paris et son talent lui laissait entrevoir un avenir très prometteur. Des problèmes de santé l’obligent à briser un très beau début de carrière et à rentrer à Aurillac, où il y exercera les fonctions de directeur du musée et deviendra le portraitiste « officiel » de la bourgeoisie aurillacoise. L’œuvre de cet artiste a été étudiée pendant deux ans par Oriane Hébert qui a déjà publié deux articles dans notre revue sur ce thème. Grâce à elle, Eloy Chapsal n’évoque plus seulement l’une des rues d’Aurillac !

Millange-Guignebourg, peintre paysan par Emmanuel Boussuge, docteur en littérature Bien qu’il soit largement tombé dans l’oubli, Pierre Millange-Guignebourg (1869-1953) est une des figures les plus intéressantes et attachantes de la peinture cantalienne. Originaire de Chastel-Marlhac, il mena une vie chiche et riche en déboires entre notre département et la région parisienne.

Successivement pâtre, paysan, soldat, marchand de charbon, ouvrier, régisseur de ferme, cet habitué désargenté des salles du Louvre décida tardivement, la quarantaine sonnée, de se lancer dans la peinture. Quelques cours du soir, et il eut la confiance nécessaire pour prétendre à la vocation rarissime de peintre-paysan. A l’instar des meilleurs « naïfs », Millange-Guignebourg représente la vie rustique avec une grande fraîcheur, sans aucun misérabilisme. Multipliant les détails justes issus d’une observation de première main, sa peinture est aussi marquée par une stylisation inspirée des grands maîtres, qui lui confère une dimension onirique d’un puissant charme.

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Mise au point :

Copier sur son voisin, c’est pas bien Il semblerait que la réussite de Cantal Patrimoine suscite quelque jalousie du côté d’Aurillac, puisque nous avons eu la surprise d’apprendre la tenue dans la cité géraldienne d’une journée d’étude sur la peinture dans le Cantal (eh oui !), la veille de notre forum à Murat sur le même thème. Voilà ce qui arrive quand on expose trop tôt et en toute confiance son sujet de colloque : certaines personnes particulièrement peu imaginatives s’empressent de vous copier ! Voulant croire malgré tout à une regrettable coïncidence ou à un malencontreux concours de circonstances, je ne m’interdirai pas de communiquer dès à présent le thème de notre prochain forum qui se tiendra à Murat en 2010 : « La culture des endives dans la Planèze entre 1595 et 1612 » Toute personne ayant des connaissances sur ce passionnant sujet est toutefois priée de les garder soigneusement par devers elle.

Pierre Moulier

Daumier : les paysagistes. En légende : « le premier copie la nature, le

second copie le premier ».

Cantal Patrimoine remercie tous ceux qui ont participé à la réussite de ce forum, et notamment la municipalité de Murat, Vincent et Cécile. Un grand merci aux conférenciers, dont la moyenne d’âge ne dépasse pas trente ans, signe que la découverte de notre patrimoine est bien encore devant nous !

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Précisions sur La Veillée d’Auvergne

Monsieur Dominique Larcena, auteur, entre autres, d’un Eugène de Ribier, le Chevalier des poètes (Aurillac, 2002), revient sur la fondation de la Veillée d’Auvergne que nous a racontée Guy Taillade dans la Lettre de janvier et apporte les précisions suivantes à propos du fondateur : « Mon grand-père, Eugène de Ribier, n’est pas mort en 1944 à Menet, mais le 26 octobre 1943 à Valette. C’est une date importante pour la première Veillée d’Auver-gne qui n’a pas survécu à la disparition de son Président fondateur. Après un som-meil de près de 40 ans, interrompu par une éphémère renaissance, elle revint à la vie en 1981, sous une dénomination un peu différente et avec de nouveaux statuts. D’autre part, la confusion faite entre les fondateurs, ayant apposé leur signature sur les statuts déposés à la préfecture, les administrateurs, désignés par l’assemblée constitutive et les assemblées générales successives, et les membres d’honneur de l’association laisse croire que toutes ces personnalités se sont penchées sur le ber-ceau de la Veillée d’Auvergne, lors de sa naissance, et qu’elles l’ont accompagnée tout au long de son existence, ce qui est inexact. Les plus connues d’entre elles n’y ont fait qu’une brève apparition, en présidant une de ses soirées de gala annuelles ». M. Larcena vient de faire paraître à Aurillac un important travail sur « François Chauveau, peintre, dessinateur et graveur (1613-1676) » (Albédia imprimeurs, 49 euros). Dans cet ouvrage, M. Larcena tente d’identifier les nombreuses œuvres de Chauveau, certaines étant signées ou monogrammées, mais beaucoup d’autres restant mystérieuses ou attribuées à d’autres artistes du temps, comme Le Brun. Cet ouvrage peut donc aussi se lire à la manière d’un récit policier.

EXPOSITION Ci-contre, l’une des œuvres de Michel Dumas, artiste cantalien de haute volée qui expose en ce moment à Murat, au centre Léon Boyer. Cantal Patrimoine recommande chaleureusement une visite !

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Cantal Patrimoine, 58, rue de Belloy, 15100 Saint-Flour http://cantalpatrimoine.free.fr/

Textes et photographies Cantal Patrimoine

Impression Cantal Reprographie 15000 Aurillac

SUR VOS AGENDAS...

• Le 26 juillet à Chavagnac, 15 h Sur les traces des Cantaliens partis chercher de l’or en Californie au XIXe siècle Par Alain Delpirou. • Le 7 août à Saint-Flour : conférence de Jean-Pierre Serre Crimes et criminels cantaliens du Consulat à la Belle Epoque (1799-1899). Jean-Pierre Serre, docteur en histoire, nous expliquera à quel point la campagne était violente au « bon vieux temps » du XIXe siècle. Au programme : affaires terrifiantes et justice implacable (126 condamnations à mort !). Au Rex, 20h30.

Un ferronnier à La Chapelle d'Alagnon Enfant du pays, Michel Vidal choisit une formation de ferronnier serrurier, mais c'est dans la capitale qu'il exerce sa passion pendant une quinzaine d'années. En 2003, Michel, Valérie son épouse et leurs enfants, décident de rentrer « au pays » et de redonner vie à la maison de famille. En 2005 Michel y plante son atelier. Installé dans un paysage magnifique il peut donner libre cours à sa passion et participer pour notre plus grand bonheur à de très nom-breuses rénovations ou constructions. Déjà de belles réalisations sont à son actif, et nombreuses sont les commandes de grilles, portails, balcons, marquises, clés ancien-nes… sans oublier le petit portillon qui fermait autrefois la porte d'entrée de la maison et lui donnait un charme tout parti-culier et tout à fait de chez nous. Nous sommes très heureux de retrouver cette famille parmi nous et de savoir que notre patrimoine est entre de bonnes mains.

Michelle Rose-Delort