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La Lettre Mensuelle de l'Année Gérontologique est réalisée par l'ANNÉE GÉRONTOLOGIQUE, Éditions SERDI, Secrétariat Scientifique : Tél. 05 61 75 79 12, Fax 05 61 75 11 28 - Directeurs de la Publication : P.M. Vellas. Reproduction interdite-Tous droits réservés LA LETTRE MENSUELLE DE L'ANNEE GERONTOLOGIQUE” 1. Les personnes âgées qui n'ont pas un mode de vie sain ont un plus grand risque de perdre en autonomie pour réaliser les tâches de la vie quotidienne En France, selon les projections, le nombre de personnes dépendantes doit augmenter de 50% entre 2000 et 2040. L'identification de facteurs de risque potentiellement modifiables peut aider à déterminer des stratégies de prévention pour ralentir cette tendance. Artaud F et al (1) ont travaillé à partir des données de la cohorte des Trois Cités (cohorte 3C) qui suit depuis 12 ans de manière prospective près de 10.000 personnes âgées d'au moins 65 ans lors de leur inclusion en 1999-2001. Pour cette étude, ils ont analysé les données pour Dijon uniquement. Parmi les 3.982 personnes incluses, 1.236 ont développé une dépendance modérée à sévère, selon les scores sur trois échelles d'évaluation de la mobilité, des activités élémentaires de la vie quotidienne (toilette et hygiène, alimentation, habillement) et des activités instrumentales de la vie quotidienne (se servir du téléphone, faire le ménage et les courses, prendre ses médicaments, utiliser les transports, gérer ses finances). L'analyse ajustée des données montre que le risque de devenir modérément ou gravement dépendant est augmenté de manière statistiquement significative chez les personnes âgées qui ont une activité physique faible ou moyenne (+72% par rapport à une forte activité physique), mangent des fruits et des légumes moins d'une fois par jour (+24% vs plus d'une fois par jour) ou qui fument/ne fument plus depuis peu (+26% vs ceux qui n'ont jamais fumé). En revanche, la consommation d'alcool n'était pas associée à une perte d'autonomie. Il apparaît également que le risque de dépendance augmente de manière indépendante avec le nombre de mauvais comportements pour la santé: il est multiplié par 2,5 chez les personnes qui à la fois ont une faible activité physique, mangent mal et fument par rapport à celles qui n'ont aucune de ces trois habitudes. Pour réduire le biais de causalité inversée potentiel (par exemple, les personnes font moins d'exercice physique parce qu'elles sont moins autonomes), les chercheurs ont exclus les participants présentant une perte d'autonomie au cours des quatre premières années de suivi. Les résultats étaient similaires. Dans 30,5% des cas, plusieurs facteurs liés à l'état de santé interviennent dans le lien entre mauvaises habitudes de vie et risque de dépendance: les maladies chroniques, cardiovasculaires notamment, ainsi que, dans une moindre mesure, les symptômes dépressifs, les plaies et l'indice de masse corporelle. Selon les auteurs, ces résultats suggèrent que les interventions multidomaines pourraient avoir un bénéfice potentiel par rapport aux mesures ciblant un seul comportement à la fois. (1) Fanny Artaud et al, British Medical Journal, édition en ligne du 23 juillet 2013 2. La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) vient de publier des conseils pour encadrer les systèmes de suivi et d'assistance électroniques des personnes âgées ou désorientées La Cnil rassemble sous cette appellation les « bracelets électroniques permettant de déclencher une alarme, capteurs de mouvement ou de température placés au domicile d'une personne ou sur elle-même, boîtiers de Dans ce numéro Etudes observationnelles et d’intervention 1. Les personnes âgées qui n'ont pas un mode de vie sain ont un plus grand risque de perdre en autonomie pour réaliser les tâches de la vie quotidienne ; 2. La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) vient de publier des conseils pour encadrer les systèmes de suivi et d'assistance électroniques des personnes âgées ou désorientées ; 3. La SFGG et les principales fédérations d’aide à domicile viennent de signer une convention pour le déploiement de l’outil Mobiqual afin de faciliter le repérage, le diagnostic et les bonnes pratiques de prise en charge de la dépression chez les personnes âgées. Essais cliniques & thérapeutiques Cancer 1. Les femmes ménopausées qui ont pris durant 10 ans ou plus un inhibiteur calcique ont un risque plus que doublé de cancer du sein ; 2. Des antécédents familiaux de cancer augmentent le risque de développer non seulement le même cancer mais aussi d'autres cancers. Maladies d’Alzheimer et maladies neurodégénératives 1. Les antihypertenseurs de la famille des inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC) qui possèdent aussi une action centrale semblent pouvoir ralentir le déclin cognitif chez les patients atteints de démence ; 2. La prévalence de la démence au Royaume-Uni semble être moins élevée que ce qui avait été prévue il y a 20 ans. Nutrition, fragilité et performances 1. La vaccination contre la grippe des soignants ne permettrait pas de protéger les personnes âgées ; 2. Une variabilité importante de la pression artérielle d'une visite à l'autre est associée à un risque accru de déclin cognitif chez les personnes âgées ; 3. Un taux d'hémoglobine glyquée trop élevé est associé à un risque accru de mortalité et à un moindre taux de revascularisation chez les personnes âgées qui développent un diabète de type 2. I..S.S.N. 1146-0318 N° 238 Octobre 2013 http://www.serdi-publisher.com La lettre mensuelle de l’Année Gérontologique RECHERCHE ET PRATIQUE CLINIQUE Etudes observationnelles et d’intervention

La lettre RECHERCHE ET PRATIQUE CLINIQUEserdi-publisher.com/sites/default/files/1450_LMAG_238.pdf · 3. La SFGG et les principales fédérations d’aide à domicile viennent de signer

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La Lettre Mensuelle de l'Année Gérontologique est réalisée par l'ANNÉE GÉRONTOLOGIQUE, Éditions SERDI, Secrétariat Scientifique : Tél. 05 61 75 79 12, Fax 05 61 75 11 28 -Directeurs de la Publication : P.M. Vellas. Reproduction interdite-Tous droits réservés LA LETTRE MENSUELLE DE L'ANNEE GERONTOLOGIQUE”

1. Les personnes âgées qui n'ont pas un mode de vie sain ont un plusgrand risque de perdre en autonomie pour réaliser les tâches de la viequotidienne En France, selon les projections, le nombre de personnes dépendantes doit

augmenter de 50% entre 2000 et 2040. L'identification de facteurs de risquepotentiellement modifiables peut aider à déterminer des stratégies deprévention pour ralentir cette tendance. Artaud F et al (1) ont travaillé à partirdes données de la cohorte des Trois Cités (cohorte 3C) qui suit depuis 12 ansde manière prospective près de 10.000 personnes âgées d'au moins 65 ans lorsde leur inclusion en 1999-2001. Pour cette étude, ils ont analysé les donnéespour Dijon uniquement. Parmi les 3.982 personnes incluses, 1.236 ontdéveloppé une dépendance modérée à sévère, selon les scores sur troiséchelles d'évaluation de la mobilité, des activités élémentaires de la viequotidienne (toilette et hygiène, alimentation, habillement) et des activitésinstrumentales de la vie quotidienne (se servir du téléphone, faire le ménage etles courses, prendre ses médicaments, utiliser les transports, gérer sesfinances).L'analyse ajustée des données montre que le risque de devenir

modérément ou gravement dépendant est augmenté de manièrestatistiquement significative chez les personnes âgées qui ont une activitéphysique faible ou moyenne (+72% par rapport à une forte activité physique),mangent des fruits et des légumes moins d'une fois par jour (+24% vs plusd'une fois par jour) ou qui fument/ne fument plus depuis peu (+26% vs ceuxqui n'ont jamais fumé). En revanche, la consommation d'alcool n'était pasassociée à une perte d'autonomie. Il apparaît également que le risque dedépendance augmente de manière indépendante avec le nombre de mauvaiscomportements pour la santé: il est multiplié par 2,5 chez les personnes qui àla fois ont une faible activité physique, mangent mal et fument par rapport àcelles qui n'ont aucune de ces trois habitudes. Pour réduire le biais decausalité inversée potentiel (par exemple, les personnes font moins d'exercicephysique parce qu'elles sont moins autonomes), les chercheurs ont exclus lesparticipants présentant une perte d'autonomie au cours des quatre premièresannées de suivi. Les résultats étaient similaires. Dans 30,5% des cas, plusieursfacteurs liés à l'état de santé interviennent dans le lien entre mauvaiseshabitudes de vie et risque de dépendance: les maladies chroniques,cardiovasculaires notamment, ainsi que, dans une moindre mesure, lessymptômes dépressifs, les plaies et l'indice de masse corporelle. Selon les

auteurs, ces résultats suggèrent que les interventions multidomaines pourraient avoir un bénéfice potentiel parrapport aux mesures ciblant un seul comportement à la fois. (1) Fanny Artaud et al, British Medical Journal, édition en lignedu 23 juillet 2013

2. La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) vient de publier des conseils pourencadrer les systèmes de suivi et d'assistance électroniques des personnes âgées ou désorientées La Cnil rassemble sous cette appellation les « bracelets électroniques permettant de déclencher une alarme,

capteurs de mouvement ou de température placés au domicile d'une personne ou sur elle-même, boîtiers de

Dans ce numéroEtudes observationnelles et d’intervention1. Les personnes âgées qui n'ont pas un mode de vie sain

ont un plus grand risque de perdre en autonomie pourréaliser les tâches de la vie quotidienne ;

2. La Commission nationale de l'informatique et deslibertés (Cnil) vient de publier des conseils pourencadrer les systèmes de suivi et d'assistanceélectroniques des personnes âgées ou désorientées ;

3. La SFGG et les principales fédérations d’aide àdomicile viennent de signer une convention pour ledéploiement de l’outil Mobiqual afin de faciliter lerepérage, le diagnostic et les bonnes pratiques de priseen charge de la dépression chez les personnes âgées.

Essais cliniques & thérapeutiquesCancer1. Les femmes ménopausées qui ont pris durant 10 ans

ou plus un inhibiteur calcique ont un risque plusque doublé de cancer du sein ;

2. Des antécédents familiaux de cancer augmentent lerisque de développer non seulement le même cancermais aussi d'autres cancers.

Maladies d’Alzheimer et maladiesneurodégénératives1. Les antihypertenseurs de la famille des inhibiteurs

de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC)qui possèdent aussi une action centrale semblentpouvoir ralentir le déclin cognitif chez les patientsatteints de démence ;

2. La prévalence de la démence au Royaume-Unisemble être moins élevée que ce qui avait été prévueil y a 20 ans.

Nutrition, fragilité et performances1. La vaccination contre la grippe des soignants ne

permettrait pas de protéger les personnes âgées ; 2. Une variabilité importante de la pression artérielle

d'une visite à l'autre est associée à un risque accrude déclin cognitif chez les personnes âgées ;

3. Un taux d'hémoglobine glyquée trop élevé estassocié à un risque accru de mortalité et à unmoindre taux de revascularisation chez lespersonnes âgées qui développent un diabète de type2.

I..S.S.N. 1146-0318N° 238 Octobre 2013

http://www.serdi-publisher.com

La lettremensuelle de

l’AnnéeGérontologique RECHERCHE ET PRATIQUE CLINIQUE

Etudes observationnelles et d’intervention

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géolocalisation, dispositifs de reconnaissance biométrique », ou encore les « systèmes de monitoring à distance parInternet » (1). Elle estime que « ces dispositifs apparaissent comme des outils de suivi, de prévention etd'assistance efficaces ». Pour elle, ils sont « susceptibles de favoriser l'autonomie des personnes, leur maintien àdomicile et leur liberté d'aller et venir, ce qui explique qu'ils répondent à une demande croissante ». « Pour autant,ils ne doivent pas porter une atteinte excessive aux droits et libertés des personnes, en particulier leur dignité ». LaCnil juge qu' « ils doivent rester cantonnés à certains cas » et que « des garanties appropriées en fonction de l'étatde la personne doivent être prévues ». Elle souligne que « ces instruments ne peuvent pas se substituer àl'intervention humaine ». « C'est donc bien une analyse au cas par cas de la pertinence de la mise en œuvre de cesoutils qui doit prévaloir, évaluée par des personnes compétentes », assure la Cnil. « Une telle décision pourraits'appuyer sur un avis médical pris après une évaluation collégiale et pluridisciplinaire menée par l'équipe qui prenden charge la personne et donner lieu à des réévaluations régulières ».La commission formule une série de « conseils pratiques » pour « encadrer ces dispositifs ». Il s'agit d'abord de

recueillir l'accord de la personne concernée, et dans le cas où il ne peut être obtenu, au minimum de l'informer de lamise en place du dispositif et de recueillir l'accord de ses représentants légaux ou de ses proches. Ces outils doiventpouvoir « être désactivés et réactivés aisément et à tout moment par les personnes concernées, lorsque celles-cisont en possession de leurs moyens ». La Cnil juge préférable de « privilégier les dispositifs qui laissent à lapersonne concernée l'initiative de la demande d'assistance », plutôt que de recourir à une surveillance permanentepar un tiers. La procédure de gestion des alertes « doit être formalisée dans un protocole destiné à promouvoir lebon usage et l'efficacité du système ». « Lorsque des caméras sont utilisées, elles ne doivent pas être placées dansdes lieux où le respect de l'intimité s'impose », comme les toilettes, ajoute l'instance. De façon générale, « il nesaurait être institué de recours systématique à ce type de dispositif pour l'ensemble des pensionnaires d'une maisonde retraite ou l'ensemble des personnes présentant un trouble du discernement », affirme la Cnil. Elle considère queces outils « doivent être limités à la surveillance de personnes effectivement sujettes à des fugues ou à desdifficultés de repérage géographique ou justifiés par la proximité d'un danger lié à la localisation de l'établissementoù la personne est prise en charge ». (1) Sources : APM ; CNIL (Systèmes de suivi et d'assistance électroniques des personnes âgéesou désorientées: les recommandations de la Cnil)

3. La SFGG et les principales fédérations d’aide à domicile viennent de signer une convention pour ledéploiement de l’outil Mobiqual afin de faciliter le repérage, le diagnostic et les bonnes pratiques deprise en charge de la dépression chez les personnes âgées Un accord-cadre a été convenu

entre la SFGG, qui développe leprogramme de formationMobiqual depuis 2007 surdifférentes thématiques (douleur,bientraitance, nutrition, risqueinfectieux...), et une douzaine defédérations du secteur de l'aide àdomicile (notamment la FHF, laFehap, Générations mutualistes-Mutualité française, la Croix-Rouge française) (1).Cet outil était jusqu'à présent

diffusé dans les établissementsalors que dans 70% des cas, lespersonnes âgées se donnent lamort chez elles. La dépression estle principal facteur de risquesuicidaire dans cette populationmais est méconnue ou mal traitée(40 à 60% des patients). L'élaboration, la fabrication et le déploiement de Mobiqual sont financés par la Caissenationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA). Selon le rapport annuel 2012 de la CNSA, celle-ci financeMobiqual dans le cadre d'une convention triennale depuis 2010, avec un soutien de près de 4,8 millions d'eurosjusqu'à la fin 2012. Une réflexion est en cours avec la CNSA, le cabinet de la ministre et les organismes publicsintéressés (Anesm, Haute autorité de santé, assurance maladie, ...) dans la perspective de l'évolution duprogramme. (1) Source : APM2

Congrès à destination des médecins,

chercheurs, industriels ainsi qu’aux internes,

chefs de clinique, étudiants, soignants

2ème Congrès Francophone

www.fragilite.org

Fragilité et Prévention de la dépendance du sujet âgé

Marseille • Jeudi 3 et Vendredi 4 Avril 2014 • World Trade CenterAppel à Communication orale, poster, symposium • avant le 10/12/2013

Informations • Inscriptions • Abstracts

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L’allongement de l’espérance de vie permet l’émergence d’une population plus âgée, porteuse de maladieschroniques, avec des problématiques, des besoins et des aspirations spécifiques. La prise en charge de cettepopulation nécessite une approche radicalement différente pour relever les défis qui se posent. Les industrielss’engagent désormais activement pour répondre à ces défis, et contribuer à la prise en charge des sujets âgés, enapportant une offre globale et diversifiée. Les personnes âgées ont droit à l'innovation et aux avancéesthérapeutiques. C'est pour cela qu'un effort important doit être entrepris pour permettre la réalisation de grandsessais cliniques et thérapeutiques sur les pathologies liées au vieillissement: Alzheimer, ostéoporose, sarcopénie,oncogériatrie, insuffisance cardiaque,…, pour n’en citer que quelques exemples. De tels essais devraientdéboucher sur de réelles avancées thérapeutiques, la mise au point de nouveaux biomarqueurs. Il est trèsimportant de tous s'associer afin de permettre l’accès aux sujets âgés à ces travaux de recherche. C'est pour celaque la LMAG va consacrer dans chacun de ses numéros plusieurs pages sur cette thématique en collaboration avecses partenaires. C’est dans ce but que à titre d'exemple l’ONRA (Observatoire National sur la Maladied'Alzheimer) a permis de mettre en ligne tous les essais cliniques afin d'en permettre l’accès à tous. La LMAG resteà votre disposition pour toute action visant à promouvoir ainsi la recherche clinique.

1. Les femmes ménopausées qui ont pris durant 10 ans ou plus un inhibiteur calcique ont un risque plusque doublé de cancer du seinL’hypothèse selon laquelle les inhibiteurs calciques utilisés dans l'hypertension et la maladie coronaire

augmentent le risque de cancer est déjà ancienne. L’étude proposée par Li et al (1) a permis d'évaluerrétrospectivement les prises de médicament sur le long terme. Ces chercheurs ont conduit une étude cas-contrôlesincluant 880 femmes de 55 à 74 ans présentant un cancer du sein canalaire, 1.027 présentant un cancer du seinlobulaire et 856 contrôles sans cancer. La prise durant 10 ans ou plus d'un inhibiteur calcique était associée à unemultiplication par 2,4 du risque de cancer du sein canalaire et par 2,6 du risque de cancer du sein lobulaire. Les

Vous êtes un professionnel de santé, un chercheur, une association de patients ? L’Institut Lilly peut vous aider. Créée en 1990, cette association a une double vocation : soutenir la recherche scientifi que en collaboration avec la Fondation pour la Recherche Médicale ; contribuer à la formation des professionnels et à l’éducation des patients en matière de santé dans plusieurs domaines thérapeutiques majeurs comme le cancer, la santé mentale et le diabète. Depuis près de 20 ans, plus de 300 chercheurs ont été soutenus fi nanciè-rement, plus de 100 000 professionnels de santé formés et plus de 5 millions d’euros investis dans des partenariats et des programmes de recherche. Pour en savoir plus : https://www.institutlilly.com

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Institut Lilly - Association déclarée, régie par la loi du 1er juillet 1901 - 13, rue Pagès - 92158 Suresnes Cedex - Tél. : 01 55 49 34 16 - Fax : 01 55 49 33 08

Essais cliniques & thérapeutiques

Cancer

3

Call for abstracts: Symposium • Oral communication • Poster

Frailty:• Biology of frailty and aging

• Physical frailty and age-related body

composition modifications

• Cognitive frailty

• Frailty in clinical practice and

public health

• Clinical trials and therapeutics

Sarcopenia:• Biology

• Animal models

• Preclinical studies

• Clinical trials

• Functional assessment

• Biomarkers and imaging

• New drug developments

• Physical exercise

• Nutrition intervention

• EpidemiologyAll abstracts and proceedings will be published in the JFA ( Journal of Frailty Aging )

www.jfrailtyaging.com

GARN� ��� �����

���������������

Abstracts deadline october 30, 2013

ICFSR 2014International Conference on

Frailty & Sarcopenia Research

Thursday 13th & Friday 14th March, 2014 Barcelona, SpainImplementing frailty and sarcopenia into clinical practice

www.frailty-sarcopenia.com Contact : [email protected]

[email protected]

Meeting Place: Hotel Rey Juan Carlos I

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RENCONTRES SCIENTIFIQUES DU

VIEILLISSEMENTLa vocation desRencontres

Scientifiques duVieillissement est

d’apporter une formationintensive dans le domainede la médecine gériatrique.Nées de la fusion du Cours

Intensif de MédecineGériatrique (15 ans

d’existence) et du CongrèsRecherche et Pratique

Clinique en Ehpad (7 ansd’existence���ces 3

journées comprendrontune série de conférences,

suivies chaque foisd’ateliers afin

d’approfondir en petitsgroupes des connaissances

et poser les questionsnécessaires. Une journéeentière sera consacrée à la

Maladie d’Alzheimer :avancée de la recherche etpratiques thérapeutiques.

Ces 3 journéescorrespondent à laformation médicalecontinue (FMC)

indispensable pourconnaître les dernières

avancées dans le domainede la médecine despersonnes âgées, les

démences, les troubles ducomportement, la nutrition,les troubles de la mobilité

et la dépendance, lestroubles de la mémoire, lespathologies des résidentsdes maisons de retraite etles soins gérontologiques. Cette formation pratique apour but de progresser faceà une médecine de plus en

plus difficile chez desmalades de plus en pluscomplexes en faisant lepoint sur la recherche

pouvant retentir sur notrepratique clinique afin demieux prendre en charge

nos patients.

TOULOUSE • HÔTEL DIEU SAINT-JACQUES • MERCREDI 6, JEUDI 7 ET VENDREDI 8 NOVEMBRE 2013

Direction Scientifique : Gérontopôle

3 journées :

Maladie d’AlzheimerCours Intensif de Médecine Gériatrique

Recherche et Pratique Clinique en Ehpad

Nom : Prénom : Institution : Mail (impératif) : Adresse :

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Congrès à destination des médecins, chercheurs,

industriels ainsi qu’aux internes,

chefs de clinique, étudiants, soignants

9h : Introduction : B Vellas, F Nourhashémi (Toulouse)9h30 - 11h : PlénièreModérateurs : S Andrieu, Y Rolland (Toulouse)• Apport des biomarqueurs dans lediagnostic du syndrome coronarien aigu :D Carrié (Toulouse)• BPCO du sujet âgé : A Didier (Toulouse)• Quoi de neuf en littérature gériatrique ?F Nourhashémi (Toulouse)11 h -11 h 30 : Pause11h30 - 13h : Ateliers• Traitements anticoagulants : quand, comment et quelle durée : C Lafuente (Paris)• Traitement médical de la cardiopathieischémique : B Fontan, O Toulza (Toulouse)• Prise en charge urologique : B Delaunay (Toulouse)

11h30 - 13h : Atelier Soignant• Entretien de suivi en HDJ Fragilité 13h -14 h15 : Lunch14h15 - 15h45 : PlénièreModérateurs : V Bongard, T Voisin (Toulouse)• Orientations étiologiques devant un trouble de la marche : T Voisin (Toulouse)• Repérage et recherche des causes de la fragilité : G Abellan, L Balardy (Toulouse)• Place des hypocholestérolémiants sur l’ordonnance chez le sujet âgé : V Bongard (Toulouse)15h45 - 16h15 : Pause16h15 - 17h45 : Ateliers• Troubles de la déglutition : de l’exploration à la prise en charge : V Woisard (Toulouse)• Diabète et fin de vie : N Saffon, A Ghisolfi (Toulouse)• L’hôpital de jour de la fragilité :évaluation et prise en charge : G Abellan, L Balardy (Toulouse)

16h15 - 17h45 : Atelier Culturel• Danse, Compagnie I Zart, U Funke et A Pons Capo, danseurs.En collaboration avec le Centre deDéveloppement Chorégraphique ToulouseMidi Pyrénées - Musique, en collaborationavec Toulouse les Orgues

9h : Introduction : B Vellas, Y Rolland, A Stillmunkes(Toulouse), N Maubourguet (Paris)9h30 - 11h : PlénièreModérateurs : Y Rolland (Toulouse), N Maubourguet (Paris)• Comment améliorer l’état nutritionneldes résidents en EHPAD : I Bourdel-Marchasson (Bordeaux)• Quoi de neuf dans la prise en charge des troubles psychocomportementaux : T Voisin (Toulouse)• Peut-on prévenir la chute en EHPAD ? : H Blain (Montpellier)11h - 11H30 : Pause 11h30 - 13h : Ateliers • Prise en charge du diabète en EHPAD : A Ghisolfi (Toulouse), I Bourdel-Marchasson (Bordeaux)• Traitements médicamenteux des troublesdu comportement : P Saidlitz, J Delrieu, T Voisin (Toulouse) • La chute en EHPAD : H Blain (Montpellier), C Lafont (Toulouse)

11h30 - 13h : Atelier Soignant• Chemin Clinique en SSRL’intérêt pour IDE de service de gériatrie du CH de castres de participer à de la recherche clinique en EHPAD13h - 14h15 : Lunch 14h15 - 15h45 : PlénièreModérateurs : F Nourhashémi, B Vellas (Toulouse)• Quel avenir pour l’outil PATHOS : JL Novella (Reims)• Les enseignements de IQUARE : Y Rolland (Toulouse)• La télémédecine en EHPAD : P Rumeau (Toulouse)15h45 - 16h15 : Pause 1h15 - 17h45 : Ateliers• La fin de vie en EHPAD : N Saffon, S Junqua, S Hermabessière(Toulouse)• Le rôle du pharmacien en EHPAD : P Cestac, C Lebaudy (Toulouse)• La mise en place de la télémédecine en EHPAD : P Rumeau, C Hein (Toulouse)16h15 - 17h45 : Atelier Culturel• "Dancing"un projet de danse autour ducorps vieillissant en USLD Compagnie I Zart,U Funke, danseur - En collaboration avec leCDC Toulouse -Midi-Pyrénées

9h : Introduction : B Vellas (Toulouse)9h30 - 11h : Plénière Maladie d’Alzheimer : spécificité des lieuxde diagnostic et de prise en chargeModérateurs : J Touchon (Montpelllier), PJ Ousset (Toulouse) • Diagnostic et prise en charge par lesCMP : L Bories (Foix) • Diagnostic chez les patients âgéspsychiatriques : C Arbus (Toulouse)• Rôle des CMRR : J Touchon (Montpellier)11h - 11h30 : Pause 11h30 - 13h : Ateliers • Repérage de la maladie d’Alzheimer en médecine de ville : S Bismuth (Toulouse)• Dépression et démence : M Garcia (Toulouse) • Indication des biomarqueurs : J Delrieu (Toulouse)

11h30 - 13h : Atelier Soignant• Sexualité patients Alzheimer 13h - 14h15 : Lunch 14h15 - 15h45 : Plénière Prise en charge et traitement Modérateurs : F Nourhashémi, M Soto(Toulouse)• Traitement des troublespsychocomportementaux : M Soto (Toulouse)• Le plan d’aide Alzheimer : le point sur les consultations mémoire : N Tavassoli, C Bouget (Toulouse) • Accès à l’innovation thérapeutique : C Paquet (Paris)15h45 - 16h15 : Pause 16h15 - 17h45 : Ateliers • Usage (et mésusage) des psychotropes :P Saidlitz, A Piau (Toulouse)• Comment mettre en place les aides à domicile ? : C Jolimay, S Pages (Toulouse)• Comment présenter un essaithérapeutique ? : F Lala, C Milési (Toulouse)

16h15 - 17h45 : Atelier Culturel• Le clown d'accompagnement, un art de la relationAvec la compagnie du Bout du Nez, G Padié et M-P Gesta, comédiens

Cours IntensifMercredi 6 Novembre

EHPADJeudi 7 Novembre

ALZHEIMERVendredi 8 Novembre

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durées d'utilisation plus courtes n'étaient pas associées à un risque. Tous les antagonistes calciques présentaient lemême risque, qu'ils soient de courte ou longue durée d'action et qu'ils soient de la famille des dihydropyrimidinesou non. Les autres classes d'antihypertenseurs n'étaient pas associées à une augmentation du risque de cancer dusein. Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC) tendaient à diminuer ce risque, mais celan'était pas statistiquement significatif. Le mécanisme par lequel les inhibiteurs calciques à long terme augmententle risque de ce cancer n'est pas connu. Ces résultats méritent d’être confirmés dans d’autres études. Les inhibiteurscalciques sont largement prescrits et constitueraient donc un facteur de risque de cancer du sein modifiable majeur.(1) Coogan et al. JAMA Internal Medicine, publication en ligne accélérée, août 2013

2. Des antécédents familiaux de cancer augmentent le risque de développer non seulement le mêmecancer mais aussi d'autres cancers Cette étude est l'une des rares à ajuster les

résultats selon des caractéristiques individuelles etselon le mode de vie des participants qui entrentaussi en jeu dans le risque. Turati et al (1) ontexaminé 12.000 cas de cancer survenus sur 13localisations (bouche et pharynx, nasopharynx,oesophage, estomac, colorectum, foie, pancréas,larynx, sein, utérus, ovaires, prostate et reins)entre 1991 et 2009 dans des études suisses etitaliennes. Ils ont apparié 11.000 personnes sanscancer et ont collecté des données sur les cas decancer dans la famille en particulier au premierdegré, l'âge au diagnostic, les caractéristiquessociodémographiques, la corpulence, les modesde vie en particulier le tabagisme, laconsommation d'alcool, l 'alimentation, lesantécédents médicaux personnels, les donnéesgynécologiques (premières règles, enfants) et laconsommation de contraceptifs oraux et detraitement hormonal substitutif (THS).L'analyse des données conforte certaines associations connues comme le risque accru de développer le même

cancer que son proche et le risque accru (de 50%) de cancer du sein chez les femmes ayant un antécédent familialde cancer colorectal. Mais l'étude a aussi trouvé un risque multiplié par 3,3 de développer un cancer del'oropharynx chez des personnes ayant un parent au premier degré atteint d'un cancer du larynx et un risquemultiplié par quatre de cancer de l'oesophage en cas de cancer de l'oropharynx chez un parent au premier degré.Un cas de cancer du sein chez un parent au premier degré multipliait par 2,3 le risque de cancer de l'ovaire pour lesfemmes de la famille. En cas de cancer de la vessie chez un parent au premier degré, le risque de cancer de laprostate était multiplié par 3,4.Pour la plupart des localisations étudiées, la découverte d'un cancer avant 60 ans exposait les autres membres

de la famille à développer des cancers sur d'autres sites et certaines associations étaient plus fortes en cas de canceravant 60 ans. Ces associations entre cancers différents pourraient provenir de facteurs environnementaux communsaux membres d'une même famille comme le tabagisme et la consommation d'alcool. Mais elles pointent aussi laprésence de facteurs génétiques. (1) Turati et al. Annals of Oncology, publication en ligne, juillet 2013

Maladie d’Alzheimer et maladies neurodégénératives1. Les antihypertenseurs de la famille des inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC)qui possèdent aussi une action centrale semblent pouvoir ralentir le déclin cognitif chez les patientsatteints de démence Les données sur le rôle des facteurs de risque cardiovasculaire dans le développement des troubles cognitifs et

d'une démence s'accumulent. De plus en plus d'études suggèrent aussi que les antihypertenseurs, en particulierceux qui traversent la barrière hémato-encéphalique, sont associés à un taux réduit de déclin cognitif. Yang Gao etal (1) ont conduit une étude observationnelle cas-contrôles auprès de 361 patients avec une maladie d'Alzheimer(MA), une démence vasculaire ou une démence mixte, recrutés dans deux centres mémoire. Ils étaient 85 à prendredéjà un IEC à action centrale et 276 n'en avaient pas et parmi ces derniers, 30 ont débuté un traitement avec unIEC à action centrale.

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Clinical Trialson Alzheimer's Disease

2013Montpellier '08 Las Vegas '09 Toulouse '10 San Diego '11 Monte Carlo '12

CTADSan Diego2 0 1 3

November 14-16, 2013San Diego

www.ctad-alzheimer.comEuropean Alzheimer’s Disease ConsortiumMontpellier and Toulouse EADC Centers

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A six mois de suivi, le taux du déclin cognitif était similaire selon les scores au MMSE entre les patientsprenant un IEC d'action centrale et ceux n'en prenant pas. En revanche, les scores au QMCI indiquent que le déclincognitif était significativement moins important au plan statistique chez les patients sous IEC d'action centrale parrapport au groupe contrôle, avec respectivement un gain de 1,8 point et 2,1 points. Les patients qui ont débuté untraitement par IEC d'action centrale présentaient à six mois une amélioration de leur score MMSE, avec une baissede 1,2 point, alors que ceux qui n'en prenaient pas avaient une baisse de 1 point (différence significative). L'écartétait aussi significatif par rapport aux patients qui étaient déjà sous IEC d'action centrale (+0,8 point). Ces résultatsmontrent un lien entre la prise d'IEC à action centrale et un taux réduit de déclin cognitif dans une population nonsélectionnée de patients atteints de démence. Des essais cliniques randomisés de puissance statistique suffisantesont nécessaires pour confirmer ces résultats et déterminer la durée de cet effet. (1) Yang Gao et al, BMJ Open, édition enligne du 25 juillet 2013

2. La prévalence de la démence au Royaume-Uni semble être moins élevée que ce qui avait été prévue ily a 20 ansL'épidémiologie de la démence est un sujet d'intérêt, notamment pour les décideurs politiques afin de prévoir et

organiser la prise en charge et la prévention de cette pathologie. Au Royaume-Uni, le Medical Research Council(MRC) a initié en 1989 le programme CFAS pour recueillir des données épidémiologiques sur la santé, etnotamment la fonction cognitive, chez les personnes âgées de plus de 65 ans à l'échelle nationale et connaître lesvariations régionales. Entre 1989 et 1994, Matthews et al (1) ont interrogé plus de 7.500 personnes âgées vivantdans six régions différentes pour établir une estimation de la prévalence. La deuxième partie (CFAS II) a étéconduite entre 2008 et 2011 dans trois des régions, utilisant une méthodologie diagnostique similaire. En tenantcompte des effets de l'âge et du sexe, la prévalence de la démence en 1991 était estimée à 664.000 personnes. Avecle vieillissement de la population, les prévisions donnent une prévalence de 884.000 personnes 20 ans plus tard(soit 8,3% de la population des 65 ans et plus). Dans CFAS II, la prévalence de la démence était en 2011 de670.000 personnes (6,5%), soit 24% de moins que le nombre attendu, une différence statistiquement significative.Selon les auteurs, cette étude fournit de fortes preuves d'une réduction, en 20 ans, de la prévalence de la démencedans la population âgée. Ces résultats confortent quelques autres études qui suggèrent aussi une tendance à labaisse dans les pays à haut revenu, notamment aux Etats-Unis, en Suède et aux Pays-Bas. Cette diminution est«importante» et «en ligne avec les réductions majeures des facteurs de risque dans les pays riches, qui ont étémodifiés par des changements sociétaux comme des améliorations dans l'éducation, la prévention et les stratégiesthérapeutiques ces dernières décennies ». (1) Matthews F et al, The Lancet, juillet 2013 ; communication présentée lors del'Alzheimer's Association International Conference (AAIC), Boston, juillet 2013.

Nutrition, fragilité et performances1. La vaccination contre la grippe des soignants ne permettrait pas de protéger les personnes âgées Les soignants sont potentiellement à risque de transmettre la grippe aux personnes âgées institutionnalisées.

L'un des moyens théoriques de réduire ce risque est de vacciner les professionnels de santé contre la grippe,notamment parce que l'immunogénicité vaccinale décline avec l'âge. Néanmoins, la couverture vaccinale est faibleparmi les soignants, de l'ordre de 34% à 44% dans les institutions pour personnes âgées en France, selon une étudeparue en 2010 (1). Selon les auteurs, le faible niveau de vaccination contre la grippe des soignants reflète leursdoutes sur l'efficacité vaccinale. Ils ont évalué, en analysant la littérature scientifique, l'impact de la vaccinationdes soignants prenant en charge des personnes de plus de 60 ans institutionnalisées sur l'incidence des grippesconfirmées en laboratoire, des pneumonies, des décès par pneumonie et des hospitalisations pour maladiesrespiratoires.D'après l'intégration des données des trois études randomisées remplissant leur critères de qualité, sur un total

de 5.896 patients, la vaccination ne modifie ni l'incidence des infections grippales ni celle des hospitalisations. Deplus, la différence d'incidence de décès par maladie respiratoire n'était pas significative. (1) Tomas R et al. The CochraneLibrary, publication en ligne du 22 juillet 2013

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2. Une variabilité importante de la pression artérielle d'une visite à l'autre est associée à un risque accrude déclin cognitif chez les personnes âgées La présence d'importantes variations de la pression artérielle est associée à un risque accru d'accident

vasculaire cérébral (AVC). Des études observationnelles ont également démontré que cette variabilité,indépendamment de la pression artérielle moyenne, est associée à la présence d'hyperintensités de la matièreblanche. Sabayan et al (1) ont voulu savoir si une pression artérielle irrégulière était associée à un risque accru dedéclin cognitif chez les patients de plus de 70 ans. Ils ont recruté en Irlande, en Ecosse et aux Pays-Bas, 5.461patients à haut risque cardiovasculaire de plus de 70 ans. Leur pression artérielle a été mesurée tous les trois moispendant une durée moyenne de 3,2 ans. La moitié de ces patients avaient des antécédents cardiovasculaires commeun angor stable, une claudication intermittente, un AVC, un infarctus du myocarde, une chirurgie vasculaire ou unaccident ischémique transitoire. Les autres patients avaient au moins un facteur de risque cardiovasculaire commela consommation de tabac, l'hypertension ou un diabète. Les auteurs ont évalué l'attention sélective, la rapiditéd'exécution d'un problème ainsi que la mémoire immédiate et à long terme de ces patients. Un sous-groupe de 553patients a en outre passé un examen radiographique, au cours duquel les médecins ont mesuré le volume cérébral,la présence de microsaignements cérébraux, d'infarctus corticaux ou d'hyperintensités de la matière blanche. Lespatients ont été classés dans trois groupes en fonction de la variabilité des valeurs de pression systolique mesuréesau cours du suivi. La catégorie faible (1.820 patients) correspondait à une variabilité entre 0,7 et 12,2 mmHg. Lacatégorie moyenne (1.821 patients) correspondait à une variabilité entre 12,3 et 16,2 mmHg et la catégorie fortecorrespondait à une variabilité entre 16,3 et 64,4 mmHg. Les patients de la dernière catégorie obtenaient des scoressignificativement plus mauvais à l'ensemble des tests cognitifs. Ils mettaient en moyenne 3,1 secondes de plus queles autres à nommer l'ensemble des couleurs qu'on leur présentait lors des tests d'attention.Ils parvenaient à accorder 1,16 chiffre de moins avec les nombres correspondants en 60 secondes lors du test de

rapidité d'exécution. Enfin, sur 15 images qu'on leur montrait, ils se rappelaient en moyenne 0,27 image en moinsimmédiatement après, et 0,27 images en moins 20 minutes plus tard. Des résultats similaires étaient observés chezles patients qui présentaient la plus grande variabilité de pression diastolique. De plus, une variabilité plusimportante des pressions systoliques et diastoliques était associée à un volume de l'hippocampe significativementplus faible et à une prévalence significativement plus importante d'infarctus corticaux. Enfin, une plus grandevariabilité de la pression diastolique était associée à une prévalence significativement plus importante demicrohémorragies cérébrales. Toutes ces associations étaient statistiquement significatives après ajustement pourles facteurs de risque cardiovasculaire. (1) Sabayan et al, BMJ, publication en ligne juillet 2013

3. Un taux d'hémoglobine glyquée trop élevé est associé à un risque accru de mortalité et à un moindretaux de revascularisation chez les personnes âgées qui développent un diabète de type 2 Un diabète de type 2 nouvellement diagnostiqué chez les patients âgés est associé à un risque accru de

complications du diabète et de mortalité, mais l'impact du contrôle glycémique sur la mortalité n'était jusqu’àprésent pas connu dans cette population. Twitto et al (1) ont utilisé une base de données des services de santé dudistrict Sharon-Shomron pour mener une étude rétrospective observationnelle auprès de patients de 65 ans et plusavec un nouveau diagnostic de diabète. Au total, 2.994 participants ont été répartis en quatre groupes selon leurtaux d'hémoglobine glyquée (HbA1c): moins de 6,5%, 6,5-6,99%, 7-7,49% et au moins 7,5%. Avec un suivimoyen de 5,54 ans, 39,17% des patients sont décédés et 9,51% ont eu une revascularisation coronarienne. Lamortalité était de respectivement 41%, 32%, 36% et 46% selon le taux d'HbA1c. Un taux d'HbA1c de plus de7,5% était associé à une mortalité toutes causes accrue de 74% par rapport au groupe d'HbA1c de 6,5-6,99%. Cettedifférence est restée statistiquement significative après analyse multivariée avec ajustement pour les facteurs derisque cardiovasculaires conventionnels et pour l'utilisation des agents hypoglycémiants et des statines. Enrevanche, les patients du groupe d'HbA1c<6,5% avaient une mortalité plus élevée que ceux du groupe 6,5-6,99%,ce qui est en accord avec d'autres études ayant montré une mortalité plus élevée chez des patients âgés ayant uncontrôle de la glycémie trop strict. Les taux de revascularisation coronarienne étaient les plus élevés pour uneHbA1c comprise entre 6,5 et 6,99% (risque accru de 60%) et les plus bas pour une HbA1c supérieure ou égale de7,5%. (1) Twitto et al. Diabetes Care, publication en ligne du 22 juillet 2013

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Pour GSK, la France est un pôle d’excellence qui jour un rôle clé dans la stratégiemondiale de R&D. Ses réseaux de soins, sa recherche clinique et ses standardséthiques y sont de haut niveau. Ses organismes, ses universités et l’excellence de sarecherche fondamentale et des ses chercheurs sont à même de relever les défits de lacompétition internationale. GSK est présent en France avec un Centre de Rechercheset Développement et un Centre de Recherche clinique, qui sont égalementresponsables de la mise en place et du suivi des partenariats public-privés.

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Congrès National 2013

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5 et 6 décembre 2013Palais des Congrès d’Issy-les-MoulineauxMétro : Mairie d’Issy ligne 12

Paris

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