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… une
intervention
qui vient
enrichir le
dispositif
d’assistance
éducative
La Mesure Judiciaire
d’Aide à la Gestion du
Budget Familial
Service
Accompagnement
Social et Budgétaire
SOMMAIRE Présentation
Une mesure qui gagne en lisibilité…
Objectif
Les familles concernées
Liste des prestations visées
Une mesure limitée dans le temps qui permet un retour à l’autonomie
La loi
Le champ d’aplication de la mesure
Un accompagnement social et budgétaire au plus près des difficultés
des familles
A partir de la gestion des prestations familiales
Concernant l’action éducative
L’intervention du délégué aux prestations familiales auprès des
familles
Un professionnel au coeur d’un accompagnement adapté aux
problématiques familiales
Les partenaires
Le signalement
Idées reçues… comment rassurer les parents
Mémo
Comment nous contacter ?
p.3
p.4
p.7
p.6
p.8
p.5
p.9
p.10
p.11
p.13
p.14
p.15
p.16
p.18
p.20
p.22
2
La loi du 5 mars 2007 n° 2007-293 a réformé la protection
de l’enfance. Elle a transformé la mesure de tutelle aux
prestations sociales « enfant » en Mesure Judiciaire d’Aide
à la Gestion du Budget Familial (MJAGBF).
Elle s’inscrit dans le champ de la protection de l’enfance à
l’article 375-9.1 du Code civil. La mise en place de cette
nouvelle mesure relève de l’assistance éducative qui est de
la compétence du Juge des enfants.
Dans la situation actuelle de crise économique qui accroît
les difficultés des publics les plus vulnérables, la Mesure
Judiciaire d’Aide à la Gestion du Budget Familial apporte
une protection aux enfants à travers l’accompagnement
des parents.
Elle a pour but d’aider les parents confrontés à des
difficultés de gestion, à protéger les besoins de leurs
enfants (logement, entretien, santé et éducation).
L’objectif de ce livret est de permettre à tous les
partenaires de mieux connaître la Mesure Judiciaire d’Aide
à la Gestion du Budget Familial (MJAGBF), de faciliter son
articulation avec les autres dispositifs de protection de
l’enfance afin d’en faire bénéficier les familles.
L’intérêt supérieur de l’enfant doit être au cœur de nos
réflexions.
3
Présentation
De part son inscription dans les Schémas
Départementaux de la prévention et de la protection
de l’enfance depuis la loi du 05 mars 2007, la Mesure
Judiciaire d’AGBF a gagné en lisibilité.
Reconnue comme mesure d’assistance éducative, la MJAGBF à
l’instar de la mesure d’AEMO est soumise à un certain nombre
de règles procédurales (convocation en audience ou recueil de
l’avis des détenteurs de l’autorité parentale avant toute prise
de décision du magistrat).
La famille peut faire appel de la décision du magistrat (dans les
15 jours après notification de la décision qui reste exécutive jus-
qu’à l’arrêt de la cour d’appel).
Elle a la possibilité de consulter son dossier au tribunal, après en
avoir fait la demande auprès du greffe, ou d’écrire au Juge des
Enfants en cas de désaccord avec les orientations du service.
Les informations préoccupantes doivent désormais transiter par
la Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes (CRIP).
Dans le cadre de ce que l’on appelle le débat contradictoire, la
famille a le droit de connaître et de discuter tous les éléments
sur lesquels se fonde la décision du Juge des enfants.
Une possibilité de faire appel à une personne qualifiée en vue
d’aider l’usager à faire valoir ses droits. La personne qualifiée est
choisie sur une liste établie conjointement par le représentant
de l’État dans le département, par le Directeur général de l’ARS
et par le Président du Conseil Général.
4
Une mesure qui gagne en lisibilité…
Parvenir à rétablir une gestion autonome des
prestations familiales dans l’intérêt et pour les besoins
de l’enfant, en s’appuyant sur les capacités et les
compétences des familles, ce qui nécessite :
une analyse globale du fonctionnement familial
tant budgétaire, administratif que social,
une réflexion autour de l’organisation du budget
intégrant la nécessité d’établir des priorités, et la
capacité d’anticiper les dépenses,
un accompagnement autour des fonctions
parentales.
Objectif
5
Cette mesure judiciaire s’adresse aux familles :
bénéficiaires de prestations familiales,
confrontées à des difficultés récurrentes dans leur mode de
vie, se traduisant en particulier par une impossibilité à gérer
leur budget,
dont les difficultés financières ont des conséquences sur les
conditions de vie des enfants,
qui ont déjà bénéficié d’aides financières multiples et/ou
d’un suivi des services sociaux,
pour lesquelles un accompagnement administratif de type
AESF apparaît manifestement insuffisant ou qu’il n’a pu
être mis en place.
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Les familles concernées
Liste des prestations visées
Les prestations mentionnées à l’article L511-1 du
code de la sécurité sociale
La prestation d’accueil du jeune enfant.
Les allocations familiales.
Le complément familial.
L’allocation de logement familial, dès lors qu’elle
n’est pas versée en tiers payant au bailleur.
L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé.
L’allocation de soutien familial.
L’allocation de rentrée scolaire.
L’allocation journalière de présence parentale.
Le RSA.
La rente versée aux orphelins en cas d’accident du
travail à l’article L.434-10 du code de la sécurité
sociale.
Les secours et allocations mensuelles de l’Aide
Sociale à l’Enfance à l’article L222-4 du Code de
l’Action Sociale et de la Famille.
7
Elle ne peut excéder 2 ans et peut être renouvelée par
décision motivée par le Juge des Enfants.
La mesure relève d’une véritable mission éducative dont
les spécificités sont :
l’action au domicile,
l’approche globale de la situation et des difficultés
familiales,
l’apport d’une aide concrète aux familles au regard de
leurs difficultés budgétaires et financières,
le soutien à la parentalité.
Une mesure limitée dans le temps qui
permet un retour à l’autonomie
8
La loi inscrit cette mesure à l’article 375-9-1 du code civil
Lorsque les prestations familiales ou le revenu de solidarité active servi aux personnes isolées mentionnées à l’article L.262-9 du code de l’action sociale et des familles ne sont pas employés pour les besoins liés au logement, à l’entretien, à la santé et à l’éducation des enfants et que l’accompagnement en économie sociale et familiale prévu à l’article L.222-3 du code de l’action sociale et des famille n’apparaît pas suffisant, le juge des enfants peut ordonner qu’ils soient, en tout ou partie, versés à une personne physique ou morale qualifiée, dite « délégué aux prestations familiales ». Ce délégué prend toutes décisions, en s’efforçant de
recueillir l’adhésion des bénéficiaires des prestations
familiales ou de l’allocation mentionnée au 1er alinéa et
de répondre aux besoins liés à l’entretien, à la santé et
à l’éducation des enfants ; il exerce auprès de la famille
une action éducative visant à rétablir les conditions
d’une gestion autonome des prestations.
La liste des personnes habilitées à saisir le juge aux fins
d’ordonner cette mesure d’aide est fixée par décret.
La décision fixe la durée de cette mesure. Celle-ci ne
peut excéder 2 ans. Elle peut être renouvelée par
décision motivée. 9
La loi
« L’appréhension des difficultés familiales doit se faire de façon globale et
prendre en considération l’ensemble des besoins.
La mesure judiciaire vise à aider les parents à mieux prendre en compte les
besoins élémentaires de leurs enfants qui doivent être des priorités d’un
budget familial.
Cela contribue au développement des enfants en améliorant la prise en
charge des dépenses de santé, de scolarité et en leur offrant la possibilité
de s’inscrire éventuellement dans de nouvelles activités sportives,
culturelles ou de loisirs.
La mesure permet d’intervenir au plus tôt afin d’éviter la dégradation de la
situation matérielle et morale de la famille et d’aider au rétablissement de
la situation financière.
En ce qui concerne plus particulièrement le logement, selon les situations,
la mesure peut permettre :
une médiation avec les organismes bailleurs,
la mise en place d’un plan d’apurement des dettes locatives,
la négociation de paiements personnalisés pour les fournitures
d’énergie,
la réinscription des familles dans un projet de pérennisation du
logement et donc sa réinscription dans un réseau de relations,
le rétablissement du lien social propice au développement des enfants.
Le maintien du logement est essentiel pour la sécurité matérielle
des enfants. C’est un objectif prioritaire ; bien qu’il ne constitue pas
le seul axe d’intervention dans le champ de la mesure. »
Source : Guide pratique. Protection de l’Enfance - « Intervenir à domicile pour la
protection de l’enfant » - Ministère de la Santé et des Solidarités.
Le champ d’application de la mesure
10
11
Cet accompagnement se caractérise par une prise en compte globale
de leurs difficultés concrètes et matérielles. Il vise, à partir de la
gestion des prestations familiales, à répondre aux besoins matériels
des enfants et aux dépenses de première nécessité les concernant.
Il se caractérise en particulier par :
la mise en place d’un budget équilibré (prise en compte des besoins
des enfants, paiement des charges fixes) ;
une médiation entre les créanciers et les familles par la mise en place
de plans d’apurement adaptés aux ressources en présence ;
une aide et des conseils dans la constitution si besoin d’un dossier de
surendettement ;
l’accès aux droits (contribution aux charges du ménage,
recouvrement de pensions alimentaires, rétablissement des aides
légales (APL ou AL, ASF…) ;
des conseils, des orientations et des accompagnements dans le
cadre des procédures de : divorce, séparation, droit de visite et
d’hébergement, aide juridictionnelle, recouvrement de dettes,
expulsion… ;
une aide à la parentalité visant à favoriser la prise de conscience des
parents aux besoins de leurs enfants (ouverture sur l’extérieur,
activités culturelles et de loisirs, santé, suivi éducatif…) ;
le soutien vers les prises en charge plus spécifiques (soins, thérapie,
mesures de protection à la personne…) ;
l’instruction d’aides financières (secours d’urgence, allocation
mensuelle, FSL, aides alimentaires, accompagnement de projet...)
Un accompagnement social et budgétaire au plus près des difficultés des familles
A partir de la gestion des prestations familiales :
Le délégué aux prestations familiales instaure avec la famille une « co-
gestion ». Il définit avec les parents un budget qui détermine la priorité
des paiements. Il anticipe les dépenses et organise les démarches à
effectuer.
Il affecte en priorité les prestations à caractère familial destinées aux
besoins exclusifs des enfants, aux dépenses de première nécessité les
concernant.
Il est habilité à prendre toutes mesures de nature à améliorer les
conditions de vie des enfants.
Il adapte à chaque situation l’organisation budgétaire et financière : le
reversement des prestations familiales, le paiement des factures et les
échéanciers.
Tous les mois, un extrait de situation de compte est remis à la famille.
Concernant l’action éducative :
Le délégué aux prestations familiales « exerce auprès de la famille une
action éducative visant à rétablir les conditions d’une gestion autonome des
prestations ».
Un règlement de fonctionnement et un document individuel de prise en
charge sont systématiquement remis à la famille.
Il s’agit de l’aider à comprendre l’origine de leurs difficultés pour qu’elles
puissent y remédier, sachant que les dettes ne sont souvent que le
symptôme d’un dysfonctionnement plus profond.
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13
L’intervention du délégué aux
prestations familiales auprès des familles
État des lieux
Sur les plans : budgétaire, administratif, familial et social
Évaluation de la situation
Sur le plan matériel : - besoins essentiels - évolution des ressources
Sur le plan éducatif : - capacités / potentialités / limites - système de fonctionnement familial
Élaboration d’un projet d’intervention global
associant les membres de la famille dans le
respect des libertés individuelles
Au niveau administratif : - Aide à l’ouverture et au maintien des droits
Interventions sociales :
- Développement des compétences parentales - Action éducative budgétaire personnalisée
AUTONOMIE DE LA FAMILLE
Le délégué aux prestations familiales accompagne et conseille les
parents en difficulté afin de rétablir une gestion autonome et
responsable.
Il participe ainsi à l’amélioration des conditions de vie des
enfants
Ce travailleur social agit par délégation, l’UDAF15 étant la
personne morale
Il est le garant du bon usage des prestations familiales
Un professionnel au cœur d’un accompagnement adapté aux problématiques familiales
Pour accompagner les délégués aux
prestations familiales dans leur mission,
l’UDAF15 a mis en place :
Un groupe d’analyse des
pratiques animé par un
consultant. 14
Les partenaires
Service Action
éducative
en Milieu Ouvert
Structures
d’hébergement
hôpitaux
Service Action
éducative
à Domicile
Protection
Maternelle
Infantile
Santé scolaire
Etablissements
scolaires
Commission
Surendettement
Créanciers divers
Associations
diverses
Caisse
d’Allocations
Familiales
Service Social de
Polyvalence
Aide Sociale à l’enfance
Centre Communal
d’Action Sociale
Cette liste n’est pas exhaustive. La mise en œuvre de la mesure
s’appuie sur un large partenariat. 15
Mutualité
Sociale
Agricole
Le juge des enfants peut être saisi par :
l’un des représentants légaux du mineur ;
l’allocataire ou l’attributaire des prestations familiales
auxquelles ouvre droit le mineur ;
le Procureur de la République ;
le maire de la commune de résidence de l’allocataire ou
de l’attributaire des prestations familiales auxquelles le
mineur ouvre droit, ou le maire de la commune de
résidence de ce mineur, conjointement avec l’organisme
débiteur des prestations familiales, en application des
dispositions de l’article 375-9-2 du code civil ;
le Juge des Enfants peut se saisir d’office à titre
exceptionnel ;
le Président du Conseil Général peut signaler au
Procureur de la République toute situation pour laquelle
l’accompagnement en économie sociale et familiale est
insuffisant. Celui-ci s’assure qu’une telle situation entre
dans le champ d’application de l’article 375-9-1 du code
civil.
* Décret n°2008.1486 du 30/12/2008 relatif à la MJAGBF.
Qui peut signaler ?*
16
Le signalement
17
Le signalement doit être fait suffisamment tôt, avant même que
la situation familiale ne soit trop dégradée, afin que l’intervention
éducative puisse être efficace
Le travail éducatif visant à une gestion autonome du budget est
pour la famille le fruit d’un apprentissage qui s’inscrit dans la durée.
Idées reçues …
Comment rassurer les parents
Comment je vais
faire si on me prend
mes allocations ?
Les prestations familiales ne sont pas supprimées.
Elles sont versées à l’UDAF. Le délégué aux prestations
familiales accompagne les parents dans la gestion
des prestations familiales.
Je ne veux pas
qu’on m’enlève
mes enfants ! La mesure AGBF est une
mesure éducative budgétaire
et d’accompagnement social
qui vise à maintenir l’intégrité
de la cellule familiale.
18
La Mesure Judiciaire d’Aide à la Gestion du Budget Familial n’a pas d’incidence sur l’exercice de l’autorité parentale et
n’altère pas la capacité juridique des parents
Nos enfants vont bien !
Pas besoin de
l’intervention du juge !
C’est une mesure de soutien à la parentalité, permettant
d’apprendre aux parents à établir des priorités, à se
projeter dans l’avenir.
19
MÉMO
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21
MÉMO
Comment nous contacter ?
Service d’Accompagnement Social et Budgétaire
UDAF du Cantal
9 rue de la Gare - BP 709
15007 AURILLAC Cedex
Tél : 04 71 43 43 30
Fax : 04 71 43 43 31
Email : [email protected]
Plus d’information ?
Contact : Cécile Bonnet,
Chef de service adjoint
ASB
Site internet :
www.udaf15.fr
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