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La monarchie constitutionnelle, 1790-1792

La monarchie constitutionnelle, 1790-1792. Le retour du roi et de lAssemblée nationale à Paris le 6 octobre 1789 marque le début dune cohabitation difficile

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La monarchie constitutionnelle,

1790-1792

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Le retour du roi et de l’Assemblée nationale à Paris le 6 octobre 1789 marque le début d’une cohabitation difficile :

c’est l’expérience de la monarchie constitutionnelle.

Si la majeure partie des députés sont « patriotes » et doutent de la loyauté du roi envers la Révolution, il existe à

l’intérieur même de l’Assemblée des groupes qui soutiennent le pouvoir souverain du roi :

- des royalistes, qui souhaitent un retour à la monarchie absolue.

- les monarchiens, qui sont satisfaits de l’association du roi et de l’Assemblée mais qui refusent d’aller plus loin dans la diminution

des pouvoirs royaux.

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Les patriotes Les monarchiens Les royalistes

Barnave Philippe-Egalité

Le comte de Mirabeau

Talleyrand

Robespierre La Fayette

Mounier

Le vicomte de Mirabeau

L’abbé Maury

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De novembre 1789 à septembre 1791, la Constituante procède à toute une série de réformes qui font naître la France moderne.

Réforme Date RéalisationsCréation des municipalités (communes)Création des cantonsCréation des départementsDéfinition des pouvoirs du maire, des conseils municipaux, des assemblées départementales…

Confiscation des biens de l'Eglise françaiseVente aux enchères de ces biens pour éponger la dette de la FranceConfiscation et mise en vente des biens de tous ceux qui quittent la France pour fuir la Révolution (Emigrés)

Adoption de la Constitution civile du clergé : les diocèses sont calqués sur le découpage départemental ; les prêtres sont salariés de l'Etat ; l'autorité du pape et du roi sont remplacés par celle de l'Etat

Un serment à la Nation est exigé de tous les prêtres.

Suppression du système judiciaire d'Ancien régime, notamment des ParlementsCréation de nouveaux tribunaux locaux où les juges sont élusCréation de la Cour de cassationCréation d'un impôt pour les anciens privilégiésSuppression de plusieurs impôts indirects sur la consommation de certains produitsRemplacement des impôts d'Ancien régime par de nouvelles "contributions" sur les biens, les personnes et les activités marchandes et artisanalesCréation d'un papier monnaie gagé sur les biens nationaux, l'assignatLibéralisation du commerce et des métiers

des droits sociaux juin 1791 Interdiction des grèves et des syndicatsdes institutions

politiquesseptembre 1791 Adoption de la Constitution de 1791

25 septembre 1789-18 février 1791

des impôts

de l'économie 19 décembre 1789-mars 1791

de la religion 12 juillet-novembre 1790

de la justice 16 août-1er décembre 1790

2 novembre 1789-décembre 1790

des finances

de l'administration locale

14 décembre 1789-26 février 1790

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Les députés découpent le

territoire national en 83 départements,

suffisamment modestes pour qu’on puisse les traverser à

cheval en un seul jour. Cette

circonscription servira pour

l’administration locale comme pour

les élections. 1 département

correspondra aussi à 1 diocèse chrétien.

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Pour résoudre le problème financier qui a fait naître la Révolution, les députés décident de nationaliser les biens de l’Eglise, c’est-à-dire de les

confisquer avant de les revendre aux enchères. L’Etat récupère ainsi beaucoup d’argent. Il fera de même avec les biens des personnes qui quitteront la France par opposition à la Révolution (les Emigrés) : ce

sont les biens nationaux.

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Grâce à ces biens nationaux, l’Etat invente une nouvelle monnaie. Plutôt que de frapper des pièces car le métal manque, on lance un papier-

monnaie, ancêtre de nos billets de banque : les assignats. Cette monnaie dépend de la valeur des biens nationaux. Or, tout au long de la

Révolution, ces assignats ne cesseront de perdre de la valeur si bien que les Français se sont longtemps méfiés de la monnaie de papier.

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Il faut aussi régler le problème religieux, car l’Eglise française n’a plus les moyens financiers de vivre après la confiscation de ses biens

et de ses privilèges. C’est ce que règle la Constitution civile du clergé.

Toutes les religions sont autorisées, même les religions protestante et juive. Les prêtres chrétiens sont désormais payés

par l’Etat. Mais en échange, l’Etat exige d’eux un serment

de fidélité « à la nation, à la loi et au roi ».

Le pape rejette cette Constitution et appelle les catholiques à

résister. C’est ce que feront les prêtres réfractaires, qui

refusent de prêter serment.

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Enfin, le 3 septembre 1791, les députés adoptent la Constitution, qui fixe définitivement les nouvelles institutions du royaume. Il s’agit

d’une monarchie parlementaire, où la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire est respectée.

Mais la majeure partie de la population reste à l’écart du système, à

cause du suffrage censitaire : seuls les plus

riches des citoyens hommes (citoyens actifs) peuvent voter. Les autres (citoyens passifs) n’ont

pas le droit de vote.

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A première vue, cette deuxième phase de la Révolution se déroule sans problèmes. Le roi Louis 16 semble accepter son rôle de souverain

constitutionnel. Aussi participe-t-il à la grande Fête de la Fédération des gardes nationales du 14 juillet 1790, au Champ-de-Mars à Paris : il y

prête serment de respecter la future Constitution.

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Dans la réalité, l’œuvre de l’Assemblée constituante est en danger, car les ennemis de la

Révolution française n’ont pas renoncé à résister.

A l’intérieur du royaume, plusieurs complots déjoués font régner un climat de méfiance autour de la

famille royale.

A l’extérieur, nombreux sont les Emigrés qui préfèrent la fuite, qui se réunissent dans les pays voisins, voire qui s’organisent pour rétablir en

France la monarchie absolue.

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Le comte Charles d’Artois, frère de

Louis 16

18 juillet 1789

Jean-Joseph Mounier, député

monarchien

22 mai 1790

Le vicomte de Mirabeau, député

royaliste

Fin juillet 1790

Adélaïde et Victoire de France, tantes de Louis

16

20 février 1791

Le comte Louis de Provence, frère de

Louis 16

21 juin 1791

L’abbé Maury, député royaliste

Septembre 1791

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Royalistes, députés monarchiens déçus par l’évolution de la Révolution, grands aristocrates de Cour ou de province, prêtres réfractaires qui refusent le serment à la Nation…

Ils sont de plus en plus nombreux à fuir la France.

Et même s’ils ne sont pas toujours bien accueillis dans les Etats voisins, ils font planer la menace d’une armée de l’étranger qui viendrait écraser le nouveau régime

pour rétablir l’Ancien.

Enfin, dans la nuit du 21 juin 1791, Louis 16 et sa proche famille tentent en secret de quitter Paris afin de gagner

Bruxelles.

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La famille royale parvient à traverser tout le nord de la France, incognito. Mais, à Sainte-Menehould (Picardie), le roi est reconnu

par le maître de poste de la ville, qui donne l’alerte. La Garde nationale intercepte le cortège dans le village voisin de Varennes.

A Paris, afin de sauver les

apparences, les députés de

l’Assemblée constituante

font répandre la rumeur que le

roi a été enlevé par des

aristocrates.

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Arrêtée, la famille royale doit reprendre le chemin de Paris, sous escorte militaire.Le 25 juin 1791,

elle fait son entrée dans la

capitale au milieu d’une

foule silencieuse : « Quiconque

applaudira le roi sera bâtonné. Quiconque

l’insultera sera pendu ». Telle est la consigne

donnée.

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La fuite manquée du roi à Varennes ruine définitivement la popularité de Louis 16. Dès le mois suivant, les révolutionnaires les

plus radicaux, partisans de l’abolition de la monarchie et de l’instauration d’une République, adressent des pétitions à

l’Assemblée constituante réclamant la déchéance du roi et sa comparution devant un tribunal.

Le 17 juillet 1791, alors que l’une de ces pétitions était symboliquement

déposée sur l’Autel de la Patrie au

Champ-de-Mars, la Garde nationale

ouvre le feu, faisant plus de 50 morts. Les républicains

sont arrêtés.

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C’est dans ce contexte tendu qu’ont lieu les élections pour élire les députés de la nouvelle Assemblée législative prévue par la

Constitution du 3 septembre 1791.

Avant de se séparer, les Constituants ont décidé qu’ils n’auraient pas le droit de se présenter comme candidats à cette

élection.

Par ailleurs, à la différence de l’élection aux Etats généraux, il n’y a plus de sièges de députés réservés aux nobles et aux

clercs. Aussi n’y a-t-il pratiquement plus de députés royalistes ou monarchiens.

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Désormais, les députés sont pratiquement tous des défenseurs de la Révolution. Mais certains veulent mettre fin à l’agitation et

conserver la monarchie constitutionnelle et les acquis de 1789-1790. Ils se réunissent à Paris dans le club politique des Feuillants.

D’autres, au contraire, estiment que la Révolution n’est pas finie et qu’il faut aller plus loin, notamment en se débarrassant de la

monarchie et en instaurant une République. Ceux-là se réunissent au Club des Jacobins et au Club des Cordeliers.

Un député feuillant:

Jean Hérault de Séchelles (1759-1794), député de Paris

Jacques Brissot (1754-1793)

député jacobin de Paris

Jean Antoine Caritat, marquis de Condorcet (1743-1794)

député jacobin de Paris

Lazare Carnot (1753-1823)

député indépendant du Pas-de-Calais

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Jacobins

136 députés

Indépendants

entre 275 et 345 députés Feuillants

entre 264 et 334 députés

A l’assemblée, si les meilleurs orateurs sont souvent Jacobins, ce sont les Feuillants qui l’emportent en nombre et en influence, d’autant plus que les Indépendants suivent plus souvent les

Feuillants que les Jacobins lors des votes. Le roi Louis 16 ne s’y trompe pas puisqu’il choisit ses ministres parmi les Feuillants.

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L’existence de ces clubs politiques remonte aux débuts mêmes de la Révolution. Il ne s’agit pas encore de partis politiques, mais de

groupes de travail, dont les membres partagent des idées communes, composés de députés, d’autres hommes politiques mais aussi de

simples citoyens sympathisants qui ont payé leur cotisation et qui se réunissent en dehors des séances de l’Assemblée législative.

Ces clubs se créent à Paris, dans les anciens

couvents de moines (Feuillants, Jacobins,

Cordeliers…), mais aussi dans toutes les villes de province. Il existe ainsi tout un réseau de clubs

des Jacobins, qui correspondent entre eux.

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Durant l’hiver 1791-1792, le problème des Emigrés prend une place de plus en plus importante dans les débats politiques.

Certains veulent en effet se débarrasser de la menace qu’ils font peser à la France en déclarant la guerre à tous les Etats voisins qui les abritent. Mais d’autres craignent qu’une guerre avec les

puissances européennes ne tourne mal, car l’armée française a vu nombre de ses officiers nobles abandonner leur poste et ils n’ont

pas été remplacés.

Le roi Louis 16, lui, est favorable à la guerre. Il espère en effet secrètement que l’armée française sera vaincue et que le

nouveau régime politique s’effondrera pour rétablir fermement son pouvoir et liquider la Révolution. Aussi, en mars 1792, il

renvoie ses ministres Feuillants pour les remplacer par des Jacobins partisans de la guerre, les « Girondins », dont Jacques

Brissot est le leader.

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Finalement, le 20 avril 1792, la guerre est déclarée à l’empereur

germanique, maître de

l’Autriche, et à la Prusse. Les armées impériales prennent

rapidement le dessus et menacent

d’envahir la France.

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Pour maintenir l’ordre, l’Assemblée législative invite 20 000 gardes nationaux français à se réunir à Paris pour former une « Fédération »

solidaire pour défendre la patrie.

C’est à cette occasion que

l’officier Claude Rouget de l’Isle

compose son Chant de guerre pour

l’armée du Rhin, popularisé à Paris par le bataillon des Fédérés marseillais

sous le nom de Marseillaise.

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Louis 16 tente de s’opposer à la concentration des Fédérés autour de Paris en opposant son veto aux décrets de l’Assemblée et surtout en

renvoyant les ministres girondins. La population parisienne s’enflamme à nouveau et le 20 juin 1792, envahit une première fois

les Tuileries pour réclamer au roi le retrait de son veto. En vain.

Mais cela suffit pour montrer aux souverains étrangers que le roi de

France n’est plus en sécurité dans sa capitale. En réaction, le

commandant en chef des armées impériales, le duc de Brunswick,

fait diffuser à Paris une déclaration dans laquelle il menace de sévères

représailles tous ceux qui commettraient des violences contre le roi et sa famille (28 juillet 1792).

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Le peuple parisien attaché à la Révolution intervient de plus en plus dans les événements politiques qui ont lieu dans la capitale. Les plus radicaux d’entre eux, les « sans-culottes », prennent le contrôle des

assemblées de quartiers (ou de sections) de Paris et réclament de plus en plus nombreux la déchéance du roi.

Dans la nuit du 9 août 1792, des délégués des sections parisiennes renversent la mairie bourgeoise et

créent une Commune insurrectionnelle, s’emparant du

même coup du contrôle de la Garde nationale. C’est le début de

l’insurrection qui met fin à la monarchie.

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Tôt le matin, le 10 août 1792, les sans-culottes aidés des Fédérés marchent sur le palais du roi, aux Tuileries. Louis 16 et la famille royale se réfugient

aussitôt auprès de l’Assemblée législative. Les Gardes suisses du palais ouvrent le feu sur les

insurgés, faisant de nombreuses victimes.Les insurgés répliquent en faisant donner les canons sur

le palais. Malgré l’appel du roi à cesser le feu, les sans-

culottes massacrent la

garnison suisse et envahissent les Tuileries.

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Au terme de cette journée du 10 août 1792, l’Assemblée prononce la suspension du roi et la convocation d’une nouvelle assemblée

constituante afin de donner de nouvelles institutions républicaines à la France. Le roi et sa famille sont emprisonnés à la prison du

Temple à Paris.

La politique des Feuillants a échoué :

ses partisans ne joueront plus de rôle politique, à l’image de La Fayette qui passe à l’ennemi.

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Les « sans-culottes » ne renoncent cependant pas tout de suite à la violence, d’autant plus que les nouvelles du front ne sont pas

bonnes : Verdun vient de tomber aux mains de l’ennemi ! Si les aristocrates emprisonnés sont

libérés un jour, ils craignent d’être victimes d’une répression

sanglante. Aussi, au début de septembre 1792, dans toutes les villes françaises, ils entrent de

force dans les prisons, et massacrent tous ceux qui leur

semblent hostiles à la Révolution. Par ailleurs, un tribunal

extraordinaire est créé pour juger ces derniers.

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Dans ce contexte troublé, les élections à la nouvelle assemblée constituante, la Convention, ont lieu. Le 21 septembre 1792 cependant, une nouvelle inespérée parvient à Paris. La veille, à Valmy, le général

Charles Dumouriez est parvenu à arrêter la progression des armées austro-prussiennes, à la tête de l’armée française. C’est la première

victoire de l’armée de la République, car ce même jour, la monarchie est officiellement abolie et la République proclamée.

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Fin de la deuxième phase.