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La musique populaire sicilienne Ses origines arabes et ses instruments

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La musique populaire sicilienne

Ses origines arabes et ses instruments

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Les influences arabes L’invasion arabe sous le

califat Abbasside (750 850) se développa en Europe jusqu’à la conquête de villes comme Séville, Tolède, Toulouse, Lisbonne et les iles de la mer méditerranée, en particulier la Sicile, la Sardaigne et la Corse.

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La rencontre et la connivence successive entre les populations chrétienne et juives avec les conquérants islamiques (qui n’imposèrent pas leur propre religion aux peuples conquis) donna origine à des groupes sociaux diversifiés à cause de leurs traditions et croyances différentes même s’ils habitaient le même territoire.

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Mais à partir du XI° siècle on commença à organiser des actions militaires contre les arabes d’Espagne et de Sicile.

La Sicile fut reconquise par les Normands en 1091.

Dans le panorama européen du XII° et XIII° siècle, l’influence arabe fut déterminante pour une renaissance : elle rapporta à la lumière du jour la culture philosophique assimilée par les Grecs, les mathématiques des Indiens, ainsi que de chefs-d’œuvre architecturaux (surtout en Andalousie) .

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• En ce qui concerne la musique, l’apport arabe fut déterminant et se mélangea aux traditions européennes : un grand nombre d’instruments se retrouvent dans les mains de chanteurs et de ménestrels médiévaux.

• On réalisa aussi énormément de représentations d’instruments de musique dans les sculptures et dans les miniatures : des vielles, des harpes, des orgues, des flutes etc. se retrouvent à coté d’instruments importés par les arabes comme le rebab, le luth et la guitare mauresque.

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Le chant populaire sicilien est né de la tradition orale et du chant spontané qui s’est mélangé avec la poésie populaire orale de

Sicile.

Le Chant

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Le peuple a créé une propre mélodie sur laquelle il a adapté les poésies qui lui ont été transmises par les anciens et qui s’adapte parfaitement au rythme et à la musique. C’est un chant que les Siciliens ont produit en absorbant et en apprenant à travers les siècles des différents peuples qui ont occupés son sol et en faisant soi les expressions artistiques étrangères avec lesquels ils sont entrés en contact.

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En Sicile, se sont succédées tant de civilisations aux typiques manifestations musicales : le peuple sicilien écouta le « nomos » grec, le « maqam » arabe, l’hymne byzantin, la chanson courtoise des Trouvères et des troubadours, jusqu’à la polyphonie du XV° - XVII° siècle : un ensemble de styles et de genres d’où il est difficile de trouver les origines de la chanson populaire sicilienne.

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Le chant qui naissait de l’imagination de poètes rustiques de village devint le chant de tous : le peuple honora leurs qualités grâce au bouche à bouche d’un village à l’autre.

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Les « ciaramidari » ou joueurs de musettes (cornemuses) avaient l’habitude pendant la période de l’Avant et pendant les neuvaines de s’exhiber dans les villes ou villages du matin de l’Immaculée Conception au soir de l’Epiphanie avec une cornemuse accompagnée du rythme du « cimmulu » (chevilières) .

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Les autres instruments qui étaient employés pendant les neuvaines étaient : le « friscalettu »(petite flute en bambou), le « scacciapensiero » (la guimbarde), le violon , la flute et le contrebasse.

Le contenu des chants de neuvaines dérivent en général des évangiles apocryphes qui ont été transmis oralement à travers les siècles.

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Il y a aussi les chants de travail, nés sur les champs et sur les places citadines. Ils étaient mis en corrélation avec le cycle de l’année et du travail : les pêcheurs, les paysans, les boulangers, les charretiers, les vanniers, les artisans vantaient une abondante production de chants se référant au propre métier. Les chants de travail découlaient souvent du fait de devoir coordonner le travail de groupe.

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Les antiques métiers traditionnels comme le battage du blé se passaient à travers des mouvements de percussion ou alors dans le domaine marin pour tirer les filets ou lever les voiles à travers des mouvements de traction. Les mouvements et les rythmes de ces métiers créaient simplement un accompagnement vocal qui dérivait des gestes et des rythmes de ce métiers.

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Les chants de douleur par contre étaient effectués avec et sans accompagnement musical ; un exemple de ce type de chant sont ceux de la vicaire : ils se réfère aux chants des condamnés et qui ont comme thème principal la liberté perdue, le désespoir pour les douleurs de la vie en lutte avec la mort.

Graphites des détenus dans le Palais Stéri de Palerme – ex siège de l’Inquisition

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Le rite de funérailles prévoyait aussi les pleureuses qui venaient pleurer et se lamenter dans la maison du mort avant l’enterrement.

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Les instruments de la tradition populaire sicilienne

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Le “maranzano”

Le “ Marranzano “ ou la guimbarde est un instrument métalique sicilien qui joué avec la bouche produit un son rythmique particulier qui accompagne les plus belles tarantelles et chansons traditionnelles siciliennes

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La “quartara” appelée aussi “bummolo”

Le “ Bummulu “ est un récipient en argile coloré, utilisé come cruche pour l’eau pendant les travaux des champs. En soufflant dedans de façon particulière, il émet un son bas et d’accompagnement pour tous les groupes de folklore sicilien. Il peut être classer dans la familles des aérophones

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U “friscalettu”

instrument musical de la famille des aérophone qui a des affinités avec la flute droite mais qui a un timbre plus robuste et brillant. Il est constitué d’un cylindre vide de canne et a 9 fores (7 antérieurs et 2 postérieurs). C’est l’instrument principal des groupes folkloristes siciliens et est en général construit dans les tonalités de DO-SOL-LA. Son nom peut varier d’un village à l’autre. (on l’appelle aussi : friscaliettu, friscaliattu, friscarettu, friscaloru etc…)

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Le tammuredduLe Tambourin ou tambour basque est un instrument de musique appartenant à la classe des membranophones. Il est formé d’une membrane de peau tendue sur un cercle de bois, de quelques centimètres de hauteur, qui a dans des fentes faites exprès, un certain nombre de petites plaques de métal mises en couples et attachées à un fil de fer. – En Sicile, il est appelé tambureddu ou tammureddu. Son apparition remonte probablement à la période de la colonisation grecque du VII° siècle avant Jésus Christ

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La mandoline et le luth représentent des instrument que l’on retrouve souvent comme accompagnement

des chants populaires siciliens.

La mandoline et le luth

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L’accordéon

Initialement cet strument n’était pas présent dans la tradition

folkloristique sicilienne, aujourd’hui on le retrouve dans

tous les groupes musicaux

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Un chant typiquement sicilien…

“ Si maritau Rosa “( Rosa s’est mariée )

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Vinni la primavera Li mennuli su 'nciuri A mia 'nfocu d'amuri Lu cori m'addumò

L'aceddi s'assicutunu Facennu discurseddi Di quanti cosi beddi Ca mi fannu 'nsunnar

Si maritau rosa Saridda e Pippinedda E iu ca sugnu bedda Mi vogghiu marità

Est arrivé le printemps

Les amandiers sont en fleur

À moi le feu d’amour

Mon coeur a allumé

Les oiseaux se poursuivent,

Faisant de petits discours

Sur combien de belles choses

Qui me font rever

Rosa s’est mariée

Saretta et Peppinella aussi

Et moi qui suis belle

Je veux me marier

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Di quanti beddi giuvini Ca passunu di sta strada Nuddu di na taliata Digna la casa me

E iu tra peni e lacrimi Distruggiu la me vita Mi vogghiu fari zita Mi vogghiu marità

Si maritau Rosa Saridda e Pippinedda E iu ca sugnu bedda Mi vogghiu marità

Entre tous ces beaux garçonsQui passent par cette rue

Personne ne jette un regard vers moi

Et moi, dans la douleur et les pleursJe détruis ma vie

Je veux me fiancerJe veux me marier

Rosa s’est mariéeSaretta et Peppinella aussi

Et moi qui suis belleJe veux me marier

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