LA NATURE MORTE : rapide histoire d’un genre

DEFINITION :

c’est une variation sur le thème de la présentation d’éléments immobiles …

… des objets, des fleurs, des fruits, des gibiers

Les premières natures mortes datent

de l’ANTIQUITE HELLENISTIQUE et ROMAINE :

elles représentent des mets prêts à être consommés

Nature morte d’Herculanum – Villa de Poppée dite « des cerfs »

Avec le CHRISTIANISME et au MOYEN AGE,

les objets se soumettent au thème religieux :

ils ne sont plus là pour leur existence propre, mais pour ce qu'ils symbolisent

La représentation d'objets comme seul sujet d'une œuvre disparaît :

la nature morte n’est qu’un détail du motif principal

Jusqu’à la RENAISSANCE les règles artistiques proclament

que le prestige d’un tableau dépend de la valeur historique ou morale du sujet

Après la RENAISSANCE, le public s’intéresse au savoir-faire illusionniste de l’artiste

Les vanités sont un genre particulier de nature morte :

c’est une méditation

sur la mort

et le temps qui passe

Crâne / os / squelette = la mort

Chandelle / horloge / sablier = fuite du temps

Fleur fanée / corde brisée / fruits murs = fragilité de notre monde matériel

Les natures mortes aux cinq sens :

c’est la richesse de notre relation avec le monde

et le pouvoir de nos sensations

Le goût = boissons / nourriture

L’odorat = parfum des fleurs

La vue = reflet miroir / étain

L’ouïe = instruments de musique

Le toucher = pièces / jeux

Au XIXème siècle, la nature morte devient le sujet privilégié des peintres

qui bouleversent les règles de la peinture académique :

- ils géométrisent la forme des objets

- ils dispersent des points de fuite pour créer

un nouveau rythme de composition

Nature morte au panier de fruits de Paul Cézanne

Au XXème siècle, les peintres cubistes utilisent la nature morte

pour détruire définitivement l’espace et la perspective :

- ils brisent et pulvérisent la forme des objets

- ils reconstruisent dans un nouvel ordre

Nature morte cubiste de Georges Braque