44
CRISTINA MINELLE LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE (1980-1995) Portions d'univers, fragments de récits ESSAI Extrait de la publication

LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

  • Upload
    others

  • View
    8

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

Entre 1980 et 1995, l’explosion de la production littéraire québécoise traduit la fécondité du genre bref : création de revues, de prix, de maisons d’édition et de collections réservées à la nouvelle, foisonnement critique en réaction à cette ampleur. Étonnamment, cet essor survient dans un contexte de crise politique et économique. Selon Cristina Minelle, les nouvellistes québécois ne peuvent manquer d’exprimer l’incertitude qui règne dans la société et choisissent la nouvelle, qu’ils « fragmentent pour qu’elle devienne le genre de la crise et de la déstabilisation ». Personnages tiraillés, mémoire morcelée, parcours erratiques, syntaxe elliptique, typo-graphie aléatoire, tout se soumet au flash et à l’instantané qui accélèrent et concentrent, zooment et atomisent. En réponse àcette apparente désorganisation, l’écrivain devient le maître d’œuvre du recueil de nouvelles, la « forme dynamique plurielle et pluridirectionnelle » d’une « cohérence » retrouvée.

Docteure en littératures francophones de l’Université de Bologne, Cristina Minelle est professeure de langue et littérature française à l’Université Ca’ Foscari de Venise. Depuis 2006, elle assume la codirection de l’Association des jeunes chercheurs européensen littérature québécoise (AJCELQ).

LA N

OU

VE

LLE

QU

ÉB

ÉC

OIS

E (1

980-

1995

)C

RIS

TIN

A M

INE

LLE

,!7IC8J5-accddg!ISBN 978-2-89502-233-6

CRISTINA MINELLE

LA NOUVELLEQUÉBÉCOISE

(1980-1995)

Portions d'univers, fragments de récits

ESSAI

Extrait de la publication

Page 2: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

La nouvelle - Final.indd 1La nouvelle - Final.indd 1 2010-02-09 08:18:132010-02-09 08:18:13

Extrait de la publication

Page 3: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE (1980-1995)

La nouvelle - Final.indd 3La nouvelle - Final.indd 3 2010-02-09 08:18:192010-02-09 08:18:19

Page 4: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

La nouvelle - Final.indd 4La nouvelle - Final.indd 4 2010-02-09 08:18:192010-02-09 08:18:19

Extrait de la publication

Page 5: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

CRISTINA MINELLE

La nouvelle québécoise (1980-1995)

Portions d’univers, fragments de récits

La nouvelle - Final.indd 5La nouvelle - Final.indd 5 2010-02-09 08:18:192010-02-09 08:18:19

Page 6: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

Maquette de la couverture : Anne-Marie JacquesIllustration de la couverture : Gilles PellerinPhotocomposition : CompoMagny enr.

Distribution pour le Québec : Diffusion Dimedia539, boulevard LebeauMontréal (Québec) H4N 1S2

Distribution pour la France : Distribution du Nouveau Monde

© Les éditions de L’instant même, 2010

L’instant même865, avenue MonctonQuébec (Québec) G1S [email protected]

Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2010

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Minelle, Cristina

La nouvelle québécoise, 1980-1995 : portions d’univers, fragments de récits

Comprend des réf. bibliogr.

ISBN 978-2-89502-233-6

1. Nouvelles québécoises – Histoire et critique. 2. Roman québécois – 20e siècle – Histoire et critique. 3. Québec (Province) dans la littérature. I. Titre.

PS8199.5.Q8M56 2010 C843’.0109054 C2010-940116-6

L’instant même remercie le Conseil des Arts du Canada, le gouvernement du Canada (Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition), le gouvernement du Québec (Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC), et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec.

La nouvelle - Final.indd 6La nouvelle - Final.indd 6 2010-02-09 08:18:202010-02-09 08:18:20

Extrait de la publication

Page 7: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

« Ma voglio sapere se la mia storiella resta per te nel tempo !– Per me questa storiella è già anche un pezzo della mia storia… »

(fc)

La nouvelle - Final.indd 7La nouvelle - Final.indd 7 2010-02-09 08:18:202010-02-09 08:18:20

Extrait de la publication

Page 8: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

La nouvelle - Final.indd 8La nouvelle - Final.indd 8 2010-02-09 08:18:202010-02-09 08:18:20

Page 9: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

9

Avant-propos

Un intérêt conjoint pour la littérature québécoise et pour la forme brève est à l’origine de cette étude sur la nouvelle contemporaine au Québec. Au début de notre recherche, nous ne pouvions pas imaginer la quantité extraordinaire de nouvelles écrites au Québec au cours de ces deux dernières décennies ; mais, au fur et à mesure que notre enquête avançait et que les recueils à lire se multipliaient, nous n’avons cessé de nous poser des questions sur la méthode à suivre pour cerner un corpus aussi important.

Nous avons donc décidé de circonscrire une période précise, à savoir les quinze années qui vont de 1980 à 1995 et qui correspondent à la phase ascendante de la publication de nouvelles, phase après laquelle on observe une stagnation, voire une baisse, de la production. En outre, si l’écriture de nouvelles traduit certains besoins liés – nous le montrerons – à une conjoncture socio-culturelle particulière au Québec, il faut considérer avec attention le moment où ces besoins sont ressentis d’une façon particulièrement intense.

Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au Québec ; de l’autre, le fait de réunir un certain nombre de textes en un seul volume ne répond pas seulement à un choix éditorial, mais résulte d’une décision qui concrétise une volonté esthétique et sémantique très précise.

Enfin, nous avons décidé de ne pas tenir compte des recueils fantastiques et de science-fiction : notre projet étant de tracer un parallèle entre les textes et le Québec contemporain, nous avons limité le champ de notre analyse aux nouvelles qui traitent du réel, du quotidien, des gens ordinaires, de ce qui fait partie du possible et du vraisemblable.

La nouvelle - Final.indd 9La nouvelle - Final.indd 9 2010-02-09 08:18:202010-02-09 08:18:20

Extrait de la publication

Page 10: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

La nouvelle québécoise (1980-1995)

Après avoir défini de façon précise les critères de sélection de notre corpus, nous nous sommes engagée dans la recherche des textes, ce qui n’a pas été une entreprise facile car plusieurs recueils sont maintenant introuvables : certains ne sont plus dans le commerce, d’autres n’ont jamais été réimprimés après leur première parution, beaucoup ne sont même pas présents dans les bibliothèques, à cause de la difficulté à les repérer mais aussi de la valeur inégale des recueils publiés, ce qui a entraîné la conservation de certains ouvrages et le rejet d’autres.

Les textes que nous avons considérés pour notre analyse ont été consultés dans les bibliothèques de l’Université de Montréal, de l’Université du Québec à Montréal, de l’Université de Bologne et de l’Université Ca’ Foscari de Venise ; certains ont été achetés pendant notre séjour au Québec, comme récipiendaire d’une bourse d’études, en 2001 ; d’autres, enfin, nous ont été offerts par les écrivains eux-mêmes.

Notre corpus est important : plus de quatre-vingts recueils ont été recensés, ce qui nous a permis de brosser un tableau assez exhaustif de la période choisie. Le travail que nous proposons s’appuie sur une analyse approfondie des textes qui permet de vérifier nos hypothèses soutenues par un appareil théorique et critique traitant de la nouvelle.

La nouvelle - Final.indd 10La nouvelle - Final.indd 10 2010-02-09 08:18:202010-02-09 08:18:20

Extrait de la publication

Page 11: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

11

CHAPITRE PREMIER

LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE DE 1980 À 1995

La nouvelle québécoise avant 1980

Le choix de concentrer notre attention sur la nouvelle contemporaine au Québec se justifie par le succès sans précédent dans l’histoire littéraire québécoise de ce genre à partir du milieu des années 1980, succès qui a entraîné un nombre important d’études critiques et qui pourrait laisser croire que la nouvelle est une nouveauté pour le public de cette période, ce qui serait un jugement hâtif et inexact. Les quelques essais consacrés à l’histoire de la nouvelle québécoise avant 1980 nous démontrent en effet que le genre bref a une longue tradition qui remonte au début du XIXe siècle. Même s’il s’agit ici d’une enquête essentiellement synchronique, il ne faut pas en ignorer le point de départ et les modifications diachroniques, afin d’en mieux saisir les changements et la succession des phases.

Notre intention n’est pas de parcourir toute l’histoire de ce genre : nous nous limiterons donc à donner un aperçu de ce qui constitue les bases de la nouvelle québécoise, de son apparition et de son évolution jusqu’aux années 1970, avant d’en arriver à la période qui nous intéresse.

Archéologie de la nouvelle

Les premiers textes recensés remontent au XIXe siècle, plus exactement à 18271, mais, pendant longtemps, il est très difficile

1. La première nouvelle date de 1827 si l’on se base sur l’autodéfinition du texte comme nouvelle : ce serait « L’Iroquoise. Histoire ou nouvelle

La nouvelle - Final.indd 11La nouvelle - Final.indd 11 2010-02-09 08:18:202010-02-09 08:18:20

Page 12: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

12

La nouvelle québécoise (1980-1995)

de leur attribuer avec précision une étiquette générique, car la catégorie littéraire « nouvelle » inclut toute sorte de textes brefs, comme le remarque Joseph-André Senécal dans « La nouvelle québécoise avant 1940 » :

Avant 1940, l’appellation « nouvelle » recouvre une multiplicité de significations qui relèvent de classifications sommaires plutôt que de définitions qui situeraient le texte à partir d’une analyse de ses structures internes. Ces façons de procéder assimilent la « nouvelle » au « conte », à une « histoire », des « mémoires », termes qui se valent aux yeux de l’auteur et de la critique de l’époque et d’aujourd’hui2.

Cette difficulté à circonscrire les genres brefs est soulignée aussi par Aurélien Boivin qui, traitant des contes littéraires du XIXe siècle, affirme que le terme « contes » « est pris ici dans son acception la plus large, le récit narratif bref 3 ».

L’histoire de la nouvelle jusqu’à 1940 peut être divisée en trois grandes périodes qui correspondent à peu près à celles du roman4. La première phase, de 1827 au début du XXe siècle, est celle de « l’apprentissage » : les nouvelles ne se différencient des romans que par leur brièveté et par le petit nombre de personnages et d’événements. Par contre, malgré les dénouements prévisibles, la richesse thématique est remarquable : nous trouvons des nouvelles sentimentales, des textes « genre noir », des récits édifiants, des histoires horrifiantes et des tableaux de mœurs.

historique », publiée dans la Bibliothèque canadienne. Par contre, sur la base des données formelles, ce serait alors « Emma ou l’Amour malheureux. Épisode du choléra à Québec, en 1832 », publiée dansLe Télégraphe en 1837. Voir Joseph-André SENÉCAL, « La nouvelle québécoise avant 1940 », dans La nouvelle au Québec, coll. « Archives des lettres canadiennes », tome IX, Montréal, Fides, 1996, p. 37-52.

2. Ibid., p. 38. 3. Aurélien BOIVIN, « Le conte littéraire au XIXe siècle », La Licorne :

Littérature de langue française en Amérique du Nord, n° 27, 1993,p. 47-60.

4. « […] il existe une étroite parenté entre l’écriture pratiquée dans la nouvelle et celle qui s’observe dans la production romanesque de la même époque. » François GALLAYS, Anthologie de la nouvelle au Québec, Montréal, Fides, 1993, p. 8.

La nouvelle - Final.indd 12La nouvelle - Final.indd 12 2010-02-09 08:18:202010-02-09 08:18:20

Page 13: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

13

La nouvelle québécoise de 1980 à 1995

Soulignons, avec Senécal, le détachement de la fiction par rapport à la réalité :

Mis à part quelques thèmes nationalistes (ceux de l’émigration et de la colonisation sont de loin les plus exploités), la nouvelle du XIXe siècle ne reflète guère la société de son temps ni les grandes questions du jour. […] Les nouvellistes, lorsqu’ils évoquent un contexte canadien, se réfugient surtout dans l’ailleurs de l’histoire5.

Au cours de cette première phase, plusieurs femmes se mettent à écrire des nouvelles ; leurs textes traitent des mêmes thèmes, mais se distinguent surtout par une expression particulière de la conscience sociale et du sentiment de l’amour, celui-ci étant évidemment dénué de toute implication sexuelle.

La deuxième phase s’étend de 1900 à 1930 et s’inscrit sous le signe du régionalisme6 : le peuple et la terre sont les dépositaires des valeurs – religion, langue, famille, travail – qui seules permettent aux Canadiens français de survivre et d’accomplir leur mission de civilisation. La nouvelle de cette période, qui se voudrait « réaliste », est en réalité profondément idéaliste et trouve ses racines dans l’épopée de la Nouvelle-France.

La troisième et dernière phase, qui se superpose partiellement à la précédente, enregistre les premiers signes perceptibles d’un

5. Joseph-André SENÉCAL, op. cit., p. 41. 6. Voir aussi à ce propos l’essai d’André CARPENTIER, « La nouvelle

terroiriste au Québec (1914-1940). L’idéalisation du passé comme rêve du futur », dans Giulio MARRA, Anne de VAUCHER GRAVILI, Alessandro GEBBIA (dir.), Memoria e Sogno : quale Canada domani ?, Atti del X Convegno Internazionale dell’Associazione Italiana di Studi Canadesi, Venezia, Supernova, 1996, p. 259-267, essai repris sous le titre « La nouvelle terroiriste au Québec, 1914-1940 : un imaginaire et une esthétique entravés par l’exaltation de l’idéologie de conservation », dans Michel LORD et André CARPENTIER (dir.), La nouvelle québécoise au XX e siècle. De la tradition à l’innovation, Québec, Nuit blanche, 1997, p. 17-31 ; en outre, voir Michel LORD, « Le genre narratif bref québécois de 1860 à 1960 : un laboratoire de transformations génériques et idéologiques », dans Vincent ENGEL et Michel GUISSARD (dir.), La nouvelle de langue française aux frontières des autres genres, du Moyen Âge à nos jours. Actes du colloque de Metz, juin 1996, Ottignies, Quorum, 1997,p. 318-326.

La nouvelle - Final.indd 13La nouvelle - Final.indd 13 2010-02-09 08:18:202010-02-09 08:18:20

Page 14: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

14

La nouvelle québécoise (1980-1995)

changement idéologique et esthétique qui se concrétisent surtout dans les nouvelles de Léo-Paul Desrosiers et de Jean-Charles Harvey. Ceux-ci inaugurent un courant plus intimiste qui analyse les passions du cœur et qui médite sur les misères de l’homme.

Les nouvellistes des années 1940 recueillent cet héritage et l’utilisent dans un but précis, comme l’affirment André Carpentier et Michel Lord :

insuffle[r] une vie tout à fait nouvelle à la forme et au contenu du genre narratif bref, pervertissant le terroirisme, exploitant l’exotisme et donnant résolument dans la critique sociale7.

Adrien Thério, par contre, procède à une division en périodes moins fractionnée : il considère la première moitié du XXe siècle, grosso modo jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale, comme un segment unique, assez peu différent, en réalité, de la production du XIXe siècle :

[…] tous ces conteurs font revivre des drames qui se jouent près d’eux. Leur monde, c’est celui de leur route rurale, de leur paroisse, de leur petite ville. Ils ont besoin de parler de leur pays, de montrer qu’ils ont des racines. Leur patriotisme se résume, comme au XIXe siècle, à la terre et à la religion8.

Les années 1940 semblent donc bien, selon les critiques, le moment où la nouvelle évolue de façon marquante ; le Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec confirme l’importance de ce tournant, en désignant Yves Thériault comme celui « qui inaugure avec ses Contes pour un homme seul (1945) la manière nouvelle du conte littéraire9 ».

En revanche, c’est pendant les années 1950, décennie qui voit une baisse significative du texte bref et une sorte de pause

7. Michel LORD et André CARPENTIER, « Introduction. Le territoire mouvant de la brièveté », dans Michel LORD et André CARPENTIER (dir.), op. cit., p. 11.

8. Adrien THÉRIO, Conteurs québécois 1900-1940, Ottawa, Les Presses de l’Université d’Ottawa, 1988, p. 3.

9. Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, tome III, Montréal, Fides, 1982, p. xxiv-xxv.

La nouvelle - Final.indd 14La nouvelle - Final.indd 14 2010-02-09 08:18:202010-02-09 08:18:20

Extrait de la publication

Page 15: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

15

La nouvelle québécoise de 1980 à 1995

dans l’expérimentation, que nous trouvons quelques recueils parmi les plus importants de la littérature québécoise. Il s’agit, pour la plupart, de recueils écrits par des femmes : ces dernières, en effet, commencent à s’affirmer au cours de cette période et continuent, grâce à ce que Michel Lord appelle un « regard différent10 », la recherche d’un langage nouveau. Parmi celles-ci, il y en a quatre dont les recueils – mais aussi les romans et les poèmes – constituent des points de repère de ce qui va devenir la littérature québécoise et le Texte national : Anne Hébert (Le torrent, 1950), Adrienne Choquette (La nuit ne dort pas, 1954), Gabrielle Roy (Rue Deschambault, 1955) et Claire Martin (Avec ou sans amour, 1958).

De 1960 à 1980

À partir de 1960, la parution de recueils de nouvelles connaît une accélération rapide et plutôt constante :

(Graphique tiré de Vincent NADEAU et Stanley PÉAN, « Prose narrative au Québec (La nouvelle) (1960-1996) », dans Réginald HAMEL (dir.), Panorama de la littérature québécoise contemporaine, Montréal, Guérin, 1997, p. 318)

10. Michel LORD, « D’Antée à Protée. Des glissements de la forme narrative brève », dans Michel LORD et André CARPENTIER (dir.), op. cit., p. 119.

Recueils de nouvelles-contes-récits

La nouvelle - Final.indd 15La nouvelle - Final.indd 15 2010-02-09 08:18:202010-02-09 08:18:20

Page 16: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

16

La nouvelle québécoise (1980-1995)

Les chiffres que nous donnent Michel Lord et André Carpentier, bien qu’un peu différents, confirment les données de ce graphique :

[…] alors que dans les quarante premières années du siècle, il s’est publié environ une centaine de recueils, on en dénombre près de 60 pour la seule décennie 1940, mais seulement 25 dans les années 1950 ; en revanche, dans les années 1960, on en compte près de 100 et, dans les années 1970, plus de 100. Les années 1980 se situent dans une classe à part avec près de 200 recueils ; et le mouvement ne fait que s’accélérer depuis le début des années 199011.

Les années 1960 et 1970 semblent donc préparer l’essor du genre bref. Pourtant, pendant plusieurs années, les auteurs de nouvelles ne sont que des amateurs ou bien des romanciers reconnus qui s’accordent le (relatif) loisir du texte bref entre deux « œuvres » : parmi ceux-ci, Yves Thériault, Jacques Ferron, Andrée Maillet, Claude Mathieu, Gilles Archambault, Adrien Thério, Suzanne Jacob et Marie-Claire Blais. Jusqu’à l’explosion des années 1980, il n’y a donc que très peu d’auteurs qui puissent être considérés comme de vrais nouvellistes : retenons les noms de Madeleine Ferron, Naïm Kattan et Diane-Monique Daviau, que nous retrouverons aussi dans la période suivante.

Si la production de nouvelles continue à enregistrer une accélération au cours des années 1970, il ne faut pas oublier qu’elle est favorisée par la grande diversité des possibilités esthétiques mises en œuvre : on assiste ainsi à la diffusion de la nouvelle fantastique et de science-fiction, genres qui connaissent un grand succès auprès du public, grâce aussi à la création de revues spécialisées comme Solaris et imagine…

Solaris naît officiellement en 1979 du magazine collégial Requiem – fondé en 1974 et animé par Norbert Spehner – sous la direction d’Élisabeth Vonarburg ; il s’agit de « la plus ancienne revue française de science-fiction et de fantastique d’Amérique

11. Ibid., p. 11.

La nouvelle - Final.indd 16La nouvelle - Final.indd 16 2010-02-09 08:18:212010-02-09 08:18:21

Extrait de la publication

Page 17: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

17

La nouvelle québécoise de 1980 à 1995

du Nord12 ». Véritable point de rencontre pour les passionnés de science-fiction, Solaris devient le moteur de toutes les initiatives culturelles qui gravitent autour de ce genre, dont la principale est la création du « Prix Solaris » en 1981. En même temps, l’équipe de la revue collabore à l’organisation des Congrès annuels Boréal, du « Grand Prix » de la Science-Fiction et à la publication de recueils et de collectifs.

La revue imagine… paraît pour la première fois en 1979, fondée par Jean-Marc Gouanvic, Clodomir Sauvé et Esther Rochon. Comme l’avoue cette dernière, l’équipe d’imagine… forme « pendant un certain temps, l’opposition officielle à Solaris13 ». Cette revue aussi accompagne ses parutions habituelles d’initiatives comme la publication d’anthologies rétrospectives dont la première est Les années-lumières (1983) qui regroupe dix textes de la période 1979-198214.

Toujours est-il que ces revues, nous l’avons dit, ne s’occupent pas seulement de science-fiction (Solaris en particulier), mais offrent aussi une place au fantastique. En effet, cette fascination pour le « surréel » n’a jamais cessé de rencontrer un grand succès au Québec, dès le XIXe siècle15 : cela explique la permanence et la

12. Extrait de la quatrième de couverture de l’anthologie Escales sur Solaris, nouvelles réunies par J. Champetier et Y. Meynard, Hull, Éditions Vents d’Ouest, « Rafales », 1993, p. 9, cité par Gilles DUPUIS, « “Softimage”, Solaris et la réalité virtuelle », dans Novella NOVELLI (dir.), Au cœur de l’avenir. Littérature d’anticipation dans les textes et à l’écran. Actes du Séminaire international de L’Aquila, 29-30 septembre 2000, Bologne, Angelus Novus Edizioni, 2002, p. 90.

13. Esther ROCHON, « Présentation subjective des Chroniques Infernales », dans Novella NOVELLI (dir.), op. cit., p. 40.

14. Jean-Marc GOUANVIC (dir.), Les années-lumières (Dix nouvelles de science-fiction parues dans la revue imagine…), Montréal, VLB, 1983, 233 p.

15. Les nombreux essais consacrés à la question de la différence entre nouvelle et conte témoignent de cet intérêt ainsi que de la permanence de certains points ambigus dans la théorie littéraire. Signalons, entre autres, l’essai de Jeanne DEMERS, « Nouvelle et conte : des frontières à établir », dans Agnès WHITFIELD et Jacques COTNAM (dir.), La nouvelle : écriture(s) et lecture(s), Montréal/Toronto, XYZ/Éditions du GREF, 1993, p. 63-71.

La nouvelle - Final.indd 17La nouvelle - Final.indd 17 2010-02-09 08:18:212010-02-09 08:18:21

Page 18: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

18

La nouvelle québécoise (1980-1995)

diffusion d’un genre comme le conte qui, même lorsqu’il disparaît dans le sens de « légende », « fable », « aventure féerique », renaît sous d’autres formes :

Quebec’s contemporary writers, the generation that followed the writers of the Quiet Revolution of the 1960s and 1970s, seemed to reject the conte again (to reject the personal for collective pronouns, perhaps), although many embraced what might be called a magic-realist style : prose that blends realism and fantasy to achieve its effect – which is not, after all, so removed from the style of the conte16.

C’est ce qu’on appelle en Amérique le réalisme magique qui représente l’une des caractéristiques principales de nombreux récits fantastiques des années 1970 : des écrivains comme André Carpentier, André Berthiaume, Claudette Charbonneau-Tissot (qui signe sous le pseudonyme de Aude depuis 1985), Gilles Pellerin et plusieurs autres auteurs de la décennie 1980-1990 sont tout à fait fascinés par ce courant hérité de l’Amérique du Sud qui fait cohabiter le réel et le magique dans un même texte :

Le fait est qu’une pratique moderne de la nouvelle s’est répandue, influencée notamment par le « réalisme magique » des Borges, Cortázar et Marquez qui semblent avoir réussi la synthèse du conte et de la nouvelle en intégrant le merveilleux au quotidien. Une enquête de la revue Nuit blanche, à l’été 86, a bien montré l’ascendant des conteurs latino-américains sur les nouvellistes québécois17.

16. Matt COHEN and Wayne GRADY (dir.), The Quebec Anthology, 1830-1990, Ottawa, University of Ottawa Press, 1996, p. x.

17. André BERTHIAUME, « À propos de la nouvelle ou les enjeux de la brièveté », Écrits du Canada français, n° 74, 1992, p. 80. L’enquête de Nuit blanche à laquelle renvoie Berthiaume est la suivante : « […] nous avons demandé à des nouvellistes, des éditeurs, des critiques et des libraires de n’apporter avec eux qu’un seul recueil de nouvelles. Lequel ont-ils choisi ? » Dans son article, Gilles Pellerin donne la réponse : « La majorité des répondants étant des Québécois, il est significatif de constater la fascination qu’exercent chez nous les Latino-Américains. Julio Cortázar a été l’auteur le plus apprécié » dans Gilles PELLERIN, « L’île aux trésors », Nuit blanche, n° 24, 1986, p. 32. Voir aussi Francine

La nouvelle - Final.indd 18La nouvelle - Final.indd 18 2010-02-09 08:18:212010-02-09 08:18:21

Page 19: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

19

La nouvelle québécoise de 1980 à 1995

Le courant réaliste poursuit néanmoins son cours et beaucoup de recueils exploitent, en suivant plus ou moins de près les modèles, les contenus et la forme traditionnels du genre bref.

L’explosion des années 1980

Les années 1980 marquent un nouvel essor pour la nouvelle. Il y a des écrivains qui s’y consacrent exclusivement et d’autres – romanciers et poètes – qui s’en approchent pour la première fois, ce qui se traduit par une multiplication de titres publiés (on ne considérera ici que les nouvelles publiées en recueil) et, par conséquent, à la mise en place d’initiatives et d’événements culturels qui favorisent ce succès fulgurant.

Les recueils collectifs

La première manifestation de cette « renaissance » est la multiplication des recueils collectifs. Ce sont les éditions Quinze qui inaugurent ce genre de publication sous la direction d’André Major : le premier recueil, composé de récits policiers, s’intitule Fuites et poursuites (1982). Le grand succès remporté – même dans le domaine scolaire – pousse la maison à continuer. André Carpentier succède à André Major et propose, au cours des cinq années suivantes, d’autres collectifs portant sur le fantastique (1983), l’humour (1984), la science-fiction (1985), l’amour (1986), le cinéma (1986), l’aventure et la mésaventure (1987). Bientôt d’autres maisons d’édition suivent cet exemple et publient toute sorte de collectifs, selon le sujet, l’origine géographique, le sexe des écrivains. Par la suite, des éditeurs commencent à donner une plus large place à des recueils de nouvelles d’un auteur unique.

BORDELEAU, « Sur le front de la nouvelle », Lettres québécoises, n° 87, automne 1997, p. 16-17 : « C’est qu’ici le courant du “réalisme magique”, dont on dit qu’il caractérise la littérature latino-américaine, a des adeptes et des émules. Ça n’est pas un hasard : contrairement à la tradition anglo-saxonne, par exemple, la nouvelle québécoise, volontiers elliptique […] présente un terrain propice aux distorsions du réel ».

La nouvelle - Final.indd 19La nouvelle - Final.indd 19 2010-02-09 08:18:212010-02-09 08:18:21

Page 20: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

20

La nouvelle québécoise (1980-1995)

Les revues

Apparaissent alors dans le paysage culturel des revues consacrées essentiellement au genre bref, dont les plus importantes sont XYZ. La revue de la nouvelle, Stop et Moebius.

XYZ

Née en 1985, sous la direction de Maurice Soudeyns et de Gaétan Lévesque, XYZ est une revue entièrement consacrée à la nouvelle dont la longévité tient, d’après François Gallays, « du petit miracle », compte tenu de sa spécialisation. Elle paraît quatre fois l’an et fait alterner des numéros thématiques aux parutions régulières. Ses nombreuses rubriques, comme « Inédits », « Intertextes », « Nouvelles d’ici et d’ailleurs », permettent d’avoir une vision à 360° de la production de nouvelles au Québec aussi bien qu’à l’étranger, en proposant des textes inédits d’auteurs connus mais aussi de jeunes écrivains, des entrevues et des réflexions critiques.

Le collectif de rédaction se compose de noms qui vont compter dans l’histoire de la nouvelle des années 1980-1990 : ce sont Jean-Paul Beaumier, Sylvie Bérard, Bertrand Bergeron, André Berthiaume, Gaëtan Brulotte, André Carpentier, Esther Croft, Diane-Monique Daviau, Pierre Karch, Michel Lord, Régis Normandeau et Hélène Rioux.

Pourquoi ce titre, XYZ ? D’après François Gallays, ce serait un calque de NYX (revue française spécialisée dans le même genre), ou bien une référence à une nouvelle de Katherine Mansfield18 ; cette hypothèse, quoique assez intéressante, semble être bien trop complexe. Gaëtan Brulotte affirme que ce titre a

18. François GALLAYS, « L’abc de XYZ : revue d’une revue », dans Guy POIRIER et Pierre-Louis VAILLANCOURT (dir.), Le bref et l’instantané. À la rencontre de la littérature québécoise du XXI e siècle, Orléans (Ontario), Les éditions David, 2000, p. 116. Le titre de la nouvelle de Katherine Mansfield est An Indiscreet Journey ; on retrouve « XYZ » dans un échange entre une jeune femme et un contrôleur : « “Does one go directly to X ?” I asked the collector […]. “No, Mademoiselle, you must change at X.Y.Z.” “At ___ ?” “X.Y.Z.” Again I had not heard. »

La nouvelle - Final.indd 20La nouvelle - Final.indd 20 2010-02-09 08:18:212010-02-09 08:18:21

Page 21: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

217

BIBLIOGRAPHIE

Recueils de nouvelles

ALARIE, Donald, Un homme paisible, Montréal, Pierre Tisseyre, 1986.

AMYOT, Geneviève, Petites fins du monde, Montréal, VLB, 1988.

ARCHAMBAULT, Gilles, L’obsédante obèse et autres agressions, Montréal, Boréal, 1987.

AUDE, Banc de brume ou Les aventures de la petite fille que l’on croyait partie avec l’eau du bain, Montréal, Les Éditions du Roseau, 1987.

BEAUMIER, Jean-Paul, L’air libre, Québec, L’instant même, 1988.

BECCARELLI-SAAD, Tiziana, Les passantes. Récits, Montréal, Triptyque, 1986.

BERGERON, Bertrand, Parcours improbables, Québec, L’instant même, 1986.

——————, Maisons pour touristes, Québec, L’instant même, 1988.

——————, Transits, Québec, L’instant même, 1990.

——————, Visa pour le réel, Québec, L’instant même, 1993.

BERTHIAUME André, Incidents de frontière, Montréal, Éditions Leméac, 1984.

BESSETTE, Gérard, La garden-party de Christophine. Nouvelles, Montréal, Québec/Amérique, 1980.

BIBEAU, Paul-André, Figures du temps, Montréal, Triptyque, 1987.

BLONDEAU, Dominique, Destins. Nouvelles, Montréal, VLB, 1989.

BOISVERT, Jocelyne, Nouvelles impressions, Montréal, Les Éditions Rebelles, 1984.

BONENFANT, Christine, Pour l’amour d’Émilie, Montréal, L’Hexagone, 1989.

La nouvelle - Final.indd 217La nouvelle - Final.indd 217 2010-02-09 08:18:332010-02-09 08:18:33

Page 22: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

218

La nouvelle québécoise (1980-1995)

BONENFANT, Réjean, La part d’abîme, Montréal, VLB, 1987.

BOSCO, Monique, Boomerang, LaSalle, Hurtubise HMH, 1987.

——————, Clichés, LaSalle, Hurtubise HMH, 1988.

——————, Remémoration, LaSalle, Hurtubise HMH, 1991.

——————, Éphémères, LaSalle, Hurtubise HMH, 1993.

BRULOTTE, Gaëtan, Le surveillant, Montréal, Bibliothèque québé-coise, 1995 [Quinze, 1982].

——————, Ce qui nous tient, Montréal, Leméac, 1988.

CARDUCCI, Lisa, Nouvelles en couleurs, Montréal, Éditions de la Marquise, 1985.

CARPENTIER André, De ma blessure atteint, et autres détresses, Montréal, XYZ, 1990.

——————, Rue Saint-Denis, Montréal, Bibliothèque québécoise, 1988 [Hurtubise HMH, 1978].

CHATILLON, Pierre, La vie en fleurs, Montréal, XYZ, 1988.

COITEUX, Louise et Danielle FOURNIER, De ce nom de l’amour, Montréal, Triptyque-Ponctuation, 1985.

CORRIVEAU, Hugues, Autour des gares, Québec, L’instant même, 2002 [1991].

——————, Courants dangereux, Québec, L’instant même, 1994.

COTNOIR, Louise, La déconvenue, Québec, L’instant même, 1993.

CROFT, Esther, La mémoire à deux faces, Montréal, Boréal, 1988.

DANDURAND, Anne et Claire DÉ, La louve-garou, Montréal, La Pleine Lune, 1982.

DANDURAND, Anne, Voilà c’est moi : c’est rien j’angoisse (Journal imaginaire), Montréal, Triptyque, 1987.

——————, L’assassin de l’intérieur. Diables d’espoir, Montréal, XYZ, 1988.

DAVIAU, Diane-Monique et Suzanne ROBERT, L’autre. L’une, Montréal, Les Éditions du Roseau, 1987.

DAVIAU, Diane-Monique, Histoires entre quatre murs. Contes, LaSalle, Hurtubise HMH, 1981 [Dessins à la plume suivi de Histoires entre quatre murs, Québec, L’instant même, 2008].

——————, Dernier accrochage, Montréal, XYZ, 1990.

La nouvelle - Final.indd 218La nouvelle - Final.indd 218 2010-02-09 08:18:332010-02-09 08:18:33

Page 23: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

219

Bibliographie

——————, La vie passe comme une étoile filante : faites un vœu, Québec, L’instant même, 1993.

DÉ, Claire, Le désir comme catastrophe naturelle, Montréal/Paris, L’Étincelle, 1989.

DE BELLEFEUILLE, Normand, Ce que disait Alice, Québec, L’instant même, 1997 [1989].

DUFOUR, Michel, Circuit fermé, Québec, L’instant même, 1989.

DUSSAULT, Danielle, L’alcool froid, Québec, L’instant même, 1994.

ÉTHIER-BLAIS, Jean, Le désert blanc. Nouvelles, Montréal, Leméac, 1986.

FERRON, Madeleine, Le chemin des dames, Montréal, Bibliothèque québécoise, 1994 [La Presse, 1977].

FONTAINE, Lise, États du lieu. Récits, Montréal, Éditions de L’Hexagone, 1989.

GAGNON, Daniel, Circumnavigatrice, Montréal, XYZ, 1990.

GAGNON, Jocelyn, Les petits cris, Montréal, Québec/Amérique, 1985.

GAUVIN, Lise, Fugitives, Montréal, Boréal, 1991.

GIRARD, Jean Pierre, Espaces à occuper, Québec, L’instant même, 1992.

GODIN, Marcel, Après l’Éden, Montréal, L’Hexagone, 1986.

JACOB, Suzanne, Les aventures de Pomme Douly, Montréal, Boréal, 1988.

JOLICŒUR, Louis, L’araignée du silence, Québec, L’instant même, 1987.

——————, Saisir l’absence, Québec, L’instant même, 1994.

JULIEN, Jacques, Le divan. Récits, Montréal, Triptyque, 1990.

KATTAN, Naïm, La reprise, LaSalle, Hurtubise HMH, 1985.

LA FRANCE, Micheline, Le fils d’Ariane, Montréal, Typo, 1996 [La Pleine Lune, 1987].

——————, Vol de vie, Montréal, L’Hexagone, 1992.

LAZURE, Jacques, La valise rouge, Montréal, Québec/Amérique, 1987.

MAILLET, Andrée, Les Montréalais, Montréal, L’Hexagone, 1987.

La nouvelle - Final.indd 219La nouvelle - Final.indd 219 2010-02-09 08:18:332010-02-09 08:18:33

Page 24: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

220

La nouvelle québécoise (1980-1995)

MAJOR, André, La folle d’Elvis, Montréal, Boréal, 1997 [Québec/Amérique, 1981].

MARCOTTE, Gilles, La vie réelle, Montréal, Boréal, 1989.

MASSICOTTE, Sylvie, L’œil de verre, Québec, L’instant même, 1993.

MATHIEU, Claude, La mort exquise, Québec, L’instant même, 1989 [Le Cercle du Livre de France, 1965].

PARÉ, Marc-André, Chassés-croisés sur vert plancton. Nouvelles, Montréal, Triptyque, 1989.

PÉAN, Stanley, La plage des songes et autres récits d’exil, Montréal, Bibliothèque québécoise, 1998 [Éditions du CIDIHCA, 1988].

PELCHAT, Jean, Le lever du corps, Québec, L’instant même, 1991.

PELLERIN, Gilles, Les sporadiques aventures de Guillaume Untel, Hull, Les éditions Asticou, 1982.

——————, Ni le lieu ni l’heure, Québec, L’instant même, 1987.

——————, Principe d’extorsion, Québec, L’instant même, 1991.

——————, Je reviens avec la nuit, Québec, L’instant même, 1992.

POTVIN, Claudine, Détails, Québec, L’instant même, 1993.

PROULX, Monique, Sans cœur et sans reproche, Montréal, Québec/Amérique, 1993 [1983].

RAYMOND, Richard, Drôles de secrets. Nouvelles, Montréal, Guérin, 1989.

RENAUD, Alix, Le mari, Sherbrooke, Naaman, 1980.

RENAUD, Thérèse, Subterfuge et sortilège, Montréal, Triptyque, 1988.

RIOUX, Hélène, L’homme de Hong Kong. Nouvelles, Montréal, Québec/Amérique, 1986.

ROGER, Danielle, L’œil du délire, Montréal, VLB, 1988.

——————, Petites vies privées et autres secrets, Montréal, Les Herbes rouges, 1995.

SAINT-MARTIN, Lori, Lettre imaginaire à la femme de mon amant, Montréal, L’Hexagone, 1991.

SÉVIGNY, Marc, Vertige chez les anges, Montréal, VLB, 1988.

SIMARD, Jean, Le singe et le perroquet. Récits, Montréal, Pierre Tisseyre, 1983.

La nouvelle - Final.indd 220La nouvelle - Final.indd 220 2010-02-09 08:18:342010-02-09 08:18:34

Extrait de la publication

Page 25: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

221

Bibliographie

SYLVESTRE, Paul-François, Amour délice et orgie. Trois nouvelles, Montréal, Les Éditions Homeureux, 1980.

THÉORET, France, L’homme qui peignait Staline. Récits, Montréal, Les Herbes rouges, 1989.

TREMBLAY, Sylvaine, Nécessaires, Québec, L’instant même, 1992.

YANCE, Claude-Emmanuelle, Mourir comme un chat, Québec, L’instant même, 1987.

Ouvrages et essais critiques1

ALLUIN, Bernard et SUARD, François, La nouvelle. Définitions, transformations, Lille, Presses universitaires de Lille, coll. « Travaux et recherche », 1990, 224 p.

Aspects de la nouvelle, « Cahiers de l’Université de Perpignan », n° 18, 1995, Presses universitaires de Perpignan, 241 p.

ASSELIN, Isabelle, « Le roman fragmenté. L’exemple d’Eugène Savitzkaya », dans Langlet, Irène (dir.), Le recueil littéraire. Pratiques et théorie d’une forme, op. cit., p. 153-164.

AUBRIT, Jean-Pierre, Le conte et la nouvelle, Paris, Armand Colin, 1997, 192 p.

AUDET, Noël, « Une écriture étincelante », dans Fisher, Claudine (dir.), Gaëtan Brulotte. Une nouvelle écriture, op. cit., p. 5-10.

AUDET, René, « Pour une lecture hypertextuelle du recueil de nouvelles », Études littéraires, vol. 30, n° 2, hiver 1998, p. 69-83.

——————, Des textes à l’œuvre. La lecture du recueil de nouvelles, Québec, Nota bene, 2000, 166 p.

——————, « Logiques du tout et du disparate. Le recueil de nouvelles, le roman et leurs tensions génériques », dans Langlet, Irène (dir.), Le recueil littéraire. Pratiques et théorie d’une forme, op. cit., p. 213-222.

1. Plusieurs textes que nous avons consultés font partie de volumes collectifs ou d’actes de colloques. Pour les retrouver plus facilement à l’intérieur de la bibliographie, nous avons choisi de les citer explicitement, en renvoyant pour les références complètes au volume auquel ils appartiennent.

La nouvelle - Final.indd 221La nouvelle - Final.indd 221 2010-02-09 08:18:342010-02-09 08:18:34

Page 26: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

222

La nouvelle québécoise (1980-1995)

AUGÉ, Marc, Non-lieux. Introduction à une anthropologie de la surmodernité, Paris, Seuil, 1992, 160 p.

BAETENS, Jan, « Discohérence et mise en recueil », dans Langlet, Irène, Le recueil littéraire. Pratiques et théorie d’une forme,op. cit., p. 135-140.

BAROCHE, Christiane, « La nouvelle, don de parole à l’instant », dans Gratton, Johnnie et Imbert, Jean-Philippe (dir.), La nouvelle hier et aujourd’hui, op. cit., p. 179-185.

BARTHES, Roland, Littérature et discontinu, dans Essais critiques, Paris, Seuil, 1964, p. 175-187.

BEAUDOIN, Daniel et FAVREAU, Francis, « La nouvelle ? Qu’est-ce que c’est ? », XYZ. La revue de la nouvelle, n° 22, mai 1990,p. 77-83.

BEAUMIER, Jean-Paul, « XYZ, un lieu particulier », Nuit blanche,n° 24, juillet-août-septembre 1986, p. 38.

——————, « Le recueil de nouvelles : brochette ou creuset ? », dans Lahaie, Christiane et Watteyne, Nathalie (dir.), Lecture et écriture : une dynamique, op. cit., p. 75-84.

BÉLISLE, Jacques, « La nouvelle, genre sans règles fixes ? », XYZ. La revue de la nouvelle, vol. 1, n° 2, été 1985, p. 71-73.

BELLEAU, André, « Pour la nouvelle », dans Belleau, André, Surprendre les voix, Montréal, Boréal, 1986, p. 69-75.

BERTHIAUME, André, « Notes sur un genre présumé mineur », La nouvelle barre du jour, n° 74, janvier 1979, p. 38-50.

——————, « À propos de la nouvelle ou les enjeux de la brièveté », Écrits du Canada français, n° 74, 1992, p. 77-90.

——————, « Sur la vie parfois voyageuse de la nouvelle québécoise », La Licorne : Littérature de langue française en Amérique du Nord, n° 27, 1993, p. 167-173.

BISSONNETTE, Thierry, « Esthétique du désordre et poétique du recueil de poèmes contemporain », dans Langlet, Irène (dir.), Le recueil littéraire. Pratiques et théorie d’une forme, op. cit.,p. 141-151.

BLANCHOT, Maurice, L’écriture du désastre, Paris, Gallimard, 1980.

La nouvelle - Final.indd 222La nouvelle - Final.indd 222 2010-02-09 08:18:342010-02-09 08:18:34

Page 27: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

223

Bibliographie

BLIN, Jean-Pierre, « Nouvelle et narration au XXe siècle. La nouvelle raconte-t-elle toujours une histoire ? », dans Alluin, Bernard et Suard, François (dir.), La nouvelle. Définitions, transformations, op. cit., p. 115-123.

BOISCLAIR, Isabelle, « L’écrivaine québécoise au vingtième siècle. Parcours d’un sujet problématique », Globe, vol. 3, n° 2, 2000, p. 125-143.

BOIVIN, Aurélien, « Le conte littéraire au XIXe siècle », La Licorne : Littérature de langue française en Amérique du Nord, n° 27, 1993, p. 47-60.

BORDELEAU, Francine, « Sur le front de la nouvelle », Lettres québécoises, n° 87, automne 1997, p. 14-17.

BOTTO e FORTUNATO, Leggere la novella, Torino, Il Capitello, 1997 [1988], 404 p.

BOUCHER, Jean-Pierre, Le recueil de nouvelles. Études sur un genre littéraire dit mineur, Montréal, Fides, 1992, 216 p.

BOURNEUF, Roland, « La nouvelle et le rêve », dans Engel, Vincent (dir.), Le genre de la nouvelle dans le monde francophone au tournant du XXI e siècle, op. cit., p. 165-172.

« Brèves », Spécial Québec, n° 24/25, printemps 1987, 156 p.

BRULOTTE Gaëtan, « La fin promise ou la fin dans les narrations brèves », La Licorne : Brièveté et écriture, n° 21, 1991, p. 281-288.

——————, « Les mesures du temps », XYZ. La revue de la nouvelle, n° 27, 1991, p. 3-6.

——————, « Formes de la nouvelle québécoise contemporaine », dans Gauvin, Lise et Marcato-Falzoni, Franca (dir.), L’Âge de la prose. Romans et récits québécois des années 80, op. cit., p. 67-84.

——————, « Le haptisme. Manifeste », dans Fisher, Claudine (dir.), Gaëtan Brulotte. Une nouvelle écriture, op. cit., p. 199-211.

——————, « Une décennie de nouvelles québécoises : 1980-1990 », The French Review, vol. 65, n° 6, May 1992, p. 963-977.

——————, « Situation de la nouvelle québécoise », dans Engel, Vincent (dir.), Le genre de la nouvelle dans le monde francophone au tournant du XXI e siècle, op. cit., p. 35-45.

La nouvelle - Final.indd 223La nouvelle - Final.indd 223 2010-02-09 08:18:342010-02-09 08:18:34

Extrait de la publication

Page 28: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

224

La nouvelle québécoise (1980-1995)

——————, « De l’écriture de la nouvelle », dans Gratton, Johnnie et Imbert, Jean-Philippe (dir.), La nouvelle hier et aujourd’hui, op. cit., p. 199-225.

CAMERO PÉREZ, Carmen, « Le temps de la nouvelle », La Licorne : Brièveté et écriture, n° 21, 1991, p. 125-133.

CARPENTIER, André, « Réflexions sur la nouvelle », Québec français, n° 66, mai 1987, p. 36-38.

——————, « XYZ, une introduction sans effraction », Québec français, n° 66, mai 1987, p. 40-41.

——————, « Commencer et finir souvent. Rupture fragmentaire et brièveté discontinue dans l’écriture nouvellière », dans Whitfield, Agnès et Cotnam, Jacques, La nouvelle : écriture(s) et lecture(s), op. cit., p. 35-48.

——————, « La nouvelle terroiriste au Québec (1914-1940) : l’idéalisation du passé comme rêve du futur », dans Marra, Giulio, Vaucher Gravili, Anne (de), Gebbia, Alessandro (dir.), op. cit., p. 259-267.

CARPENTIER, André et SAUVÉ, Denis, « Le recueil de nouvelles », dans Gallays, François et Vigneault, Robert (dir.), La nouvelle au Québec, op. cit., p. 11-36.

CLÉMENT, Anne-Marie, « Expérience de la discontinuité dans le recueil de proses narratives (Diane-Monique Daviau et Jean Pierre Girard) », dans Langlet, Irène, Le recueil littéraire. Pratiques et théorie d’une forme, op. cit., p. 165-176.

CLÉMENT, Jean, « Hypertexte et complexité », Études françaises,vol. 36, n° 2, 2000, p. 39-57.

COHEN, Matt and GRADY, Wayne (dir.), The Quebec anthology 1830-1990, Ottawa, University of Ottawa Press, 1996, 424 p.

COLEMAN, Patrick, « L’évolution de la nouvelle au Québec », XYZ. La revue de la nouvelle, n° 10, été 1987, p. 61-69.

COSSETTE, Gilles, « Sans cœur et sans reproche de Monique Proulx », Lettres québécoises, n° 33, printemps 1984.

DÄLLENBACH, Lucien, Mosaïques, Paris, Seuil, 2001, 184 p.

DELAS, Daniel et HORDÉ, Tristan, « Nouvelles, vie et récits d’aujour-d’hui : entretiens et lectures », Le Français aujourd’hui : La nouvelle, n° 87, 1989, p. 75-83.

La nouvelle - Final.indd 224La nouvelle - Final.indd 224 2010-02-09 08:18:342010-02-09 08:18:34

Extrait de la publication

Page 29: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

225

Bibliographie

DE LUCA, Ylenia, La poesia quebecchese fra tradizione e postmodernità. Claude Beausoleil, Fasano, Schena, 2003, 202 p.

DEMERS, Jeanne, « L’art du conte écrit ou le lecteur complice », Études françaises, vol. 9, n° 1, février 1973, p. 3-13.

——————, « Forme brève et conception du monde ou De la forme brève à la brièveté littéraire », La Licorne : Brièveté et écriture, n° 21, 1991, p. 263-272.

——————, « Nouvelle et conte : des frontières à établir », dans Whitfield, Agnès et Cotnam, Jacques, La nouvelle : écriture(s) et lecture(s), op. cit., p. 63-71.

DESSONS, Gérard, « La notion de brièveté », La Licorne : Brièveté et écriture, n° 21, 1991, p. 3-11.

DI GIROLAMO, Costanzo (a cura di), La letteratura romanza medievale, Bologna, Il Mulino, 1994, 482 p.

Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, tome III, sous la direction de Maurice Lemire, Montréal, Fides, 1982.

Dictionnaire universel des littératures, sous la direction de Béatrice Didier, Paris, PUF, 1994.

DUCHON-DUROS, Jean-Christophe, « Le recueil, genre littéraire à part entière », Revue des deux mondes : La nouvelle, c’est l’urgence, juillet-août 1994, p. 150-157.

DUPUIS, Gilles, « “Softimage”, Solaris et la réalité virtuelle », dans Novelli, Novella (dir.), Au cœur de l’avenir. Littérature d’anticipation dans les textes et à l’écran, op. cit., p. 87-100.

ECO, Umberto, Opera aperta, Milano, Bompiani, 1962.

——————, Lector in fabula, Milano, Bompiani, 2000 [1979], 250 p.

ENGEL, Vincent, « Pas de nouvelle, bonne nouvelle ? », Revue des deux mondes : La nouvelle, c’est l’urgence, juillet-août 1994, p. 11-21.

——————, Le genre de la nouvelle dans le monde francophoneau tournant du XXI e siècle. Actes du colloque de l’Année Nouvelle à Louvain-la-Neuve, 26-28 avril 1994, Echternac/Frasne/Québec, Éditions Phi/Canevas éditeur/L’instant même, 1995, 270 p.

ENGEL, Vincent et GUISSARD, Michel (dir.), La nouvelle de langue française aux frontières des autres genres, du Moyen Âge à nos

La nouvelle - Final.indd 225La nouvelle - Final.indd 225 2010-02-09 08:18:342010-02-09 08:18:34

Page 30: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

226

La nouvelle québécoise (1980-1995)

jours. Actes du colloque de Metz, juin 1996, Ottignies, Quorum, 1997, 412 p.

EPPLE, Juan Armando, Novela fragmentada y micro-relato, texte de la conférence de 1998 disponible sur le site El cuento en red, http://cuentoenred.xoc.uam.mx [page consultée le 28 janvier 2010].

ÉVRARD, Franck, Fait divers et littérature, Paris, Nathan, 1997, 128 p.

FERGUSON C., Suzanne, « Defining the Short Story : Impressionism and Form », Modern Fiction Studies, vol. 28, n° 1, Spring 1982, p. 13-24.

FISHER, Claudine (dir.), Gaëtan Brulotte. Une nouvelle écriture, Lewiston/Queenston/Lampeter, The Edwin Mellen Press, 1992, p. 186-187.

FOUILLADE, Claude, « Gaëtan Brulotte ou l’exploration de la nouvelle », dans Fisher, Claudine (dir.), Gaëtan Brulotte. Une nouvelle écriture, op. cit., p. 97-104.

FRAGONARD, Marie-Madeleine, « De la narration orale à l’écriture : les débuts de la nouvelle au XVIe siècle », Le Français aujourd’hui : La nouvelle, n° 87, 1989, p. 13-17.

GAGNON, Lucie, « La nouvelle à travers les siècles », XYZ. La revue de la nouvelle, n° 26, été 1991, p. 58-67.

GAILLIARD, Michel, « Le fragment comme genre », Poétique, no 120, novembre 1999, p. 387-402.

GALLAYS, François, Anthologie de la nouvelle au Québec, Montréal, Fides, 1993, 430 p.

——————, « L’abc de XYZ : revue d’une revue », dans Poirier, Guy et Vaillancourt, Pierre-Louis (dir.), Le bref et l’instantané. À la rencontre de la littérature québécoise du XXI e siècle,op. cit., p. 115-140.

GALLAYS, François et VIGNEAULT, Robert (dir.), La nouvelle au Québec, coll. « Archives des lettres canadiennes », tome IX, Montréal, Fides, 1996, 265 p.

GARCIER, Fabienne, « Du nom au genre : le cas de la short story », La Licorne : La dynamique des genres, n° 22, 1992, p. 19-27.

GAUVIN, Lise, Parti pris littéraire, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1975, 217 p.

La nouvelle - Final.indd 226La nouvelle - Final.indd 226 2010-02-09 08:18:342010-02-09 08:18:34

Page 31: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

227

Bibliographie

——————, « La nouvelle : un art urbain ? », Tangence : Montréal et Vancouver : parcours urbains dans la littérature et le cinéma, n° 48, 1995, p. 147-158.

GAUVIN, Lise et MARCATO-FALZONI, Franca (dir.), L’Âge de la prose. Romans et récits québécois des années 80, Rome/Montréal, Bulzoni editore/VLB, 1992, 229 p.

GENETTE, Gérard, Figures III, Paris, Seuil, coll. « Poétique », 1972, 285 p.

——————, Seuils, Paris, Seuil, coll. « Poétique », 1987, 388 p.

GILBERT, Paula Ruth, « Neurotic disorders : Gendered Inner Violence in Selected Stories by Monique Bosco and Hélène Rioux », Québec Studies, n° 29, Spring-Summer 2000, p. 115-127.

GLAUDES, Pierre et REUTER, Yves, Le personnage, Paris, PUF, 1998, 124 p.

GLENNON-IMBERT, Jean-Philippe, « Écriture et espace dans la nouvelle féminine », dans Engel, Vincent (dir.), Le genre de la nouvelle dans le monde francophone au tournant du XXI e siècle, op. cit., p. 151-159.

GODENNE, René, La nouvelle française, Paris, PUF, 1974, 176 p.

——————, « La nouvelle française », Études françaises, vol. 12,nos 1-2, avril 1976, p. 103-111.

——————, Études sur la nouvelle française, Genève/Paris, Slatkine, 1985, 306 p.

——————, « La nouvelle française des origines à nos jours », Le Français aujourd’hui : La nouvelle, n° 87, 1989, p. 7-12.

——————, La nouvelle de langue française, Paris, Honoré Champion, 1993, 272 p.

GOUANVIC, Jean-Marc (dir.), Les années-lumières (Dix nouvelles de science-fiction parues dans la revue imagine…), Montréal, VLB, 1983, 233 p.

GRALL, Catherine, « Incipit de nouvelles, incipit de recueils », dans Louvel, Liliane (dir.), L’incipit, op. cit., p. 271-289.

GRATTON, Johnnie et IMBERT, Jean-Philippe (dir.), La nouvelle hier et aujourd’hui. Actes du colloque de University College, Dublin, 14-16 septembre 1995, Paris/Montréal, L’Harmattan, 1998, 382 p.

La nouvelle - Final.indd 227La nouvelle - Final.indd 227 2010-02-09 08:18:342010-02-09 08:18:34

Page 32: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

228

La nouvelle québécoise (1980-1995)

GROJNOWSKI, Daniel, « L’art du bref », Le Français aujourd’hui : La nouvelle, n° 87, 1989, p. 19-24.

——————, « Comique et brièveté », La Licorne : Brièveté et écriture, n° 21, 1991, p. 57-65.

——————, Lire la nouvelle, Paris, Nathan, 2000 [Dunod, 1993], 212 p.

——————, « De Baudelaire à E.A. Poe : l’effet de totalité », dans Gratton, Johnnie et Imbert, Jean-Philippe (dir.), La nouvelle hier et aujourd’hui, op. cit., p. 29-40.

GUY, Hélène, avec la collaboration de David Forget, « Comment lisent les écrivains ? », dans Lahaie, Christiane et Watteyne, Nathalie (dir.), Lecture et écriture : une dynamique, op. cit., p. 33-51.

HEYNDELS, Ralph, La pensée fragmentée, Liège, Pierre Mardaga, 1985, 210 p.

IMBERT, Patrick, « La surprise du texte bref », dans Poirier, Guy et Vaillancourt, Pierre-Louis (dir.), Le bref et l’instantané. À la rencontre de la littérautre québécoise du XXI

e siècle, op. cit.,p. 75-95.

INGRAM, Forrest L., Representative Short Story Cycles of the Twentieth Century. Studies in a Literary Genre, The Hague/Paris, Mouton, 1971, 234 p.

ISSACHAROFF, Michael, L’espace et la nouvelle, Paris, José Corti, 1976, 122 p.

JOLLES, André, Formes simples, Paris, Seuil, 1972 [Einfache Formen, Tübingen, Max Niemeyer Verlag, 1930], 215 p.

JOUVE, Michèle, Communication et publicité. Théories et pratiques, Paris, Bréal, 1994, 254 pp.

KIBÉDI VARGA, Aron, « Le temps de la nouvelle », dans Engel, Vincent et Guissard, Michel (dir.), La nouvelle de langue française aux frontières des autres genres, du Moyen Âge à nos jours, op. cit., p. 8-16.

LACOUE-LABARTHE, Philippe et NANCY, Jean-Luc, L’absolu littéraire. Théorie de la littérature du romantisme allemand, Paris, Seuil, 1978, 444 p.

La nouvelle - Final.indd 228La nouvelle - Final.indd 228 2010-02-09 08:18:342010-02-09 08:18:34

Extrait de la publication

Page 33: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

229

Bibliographie

LAHAIE, Christiane, « L’écriture nouvellière et la (non) représentation du lieu », dans Lahaie, Christiane et Watteyne, Nathalie (dir.), Lecture et écriture : une dynamique, op. cit., p. 85-109.

LAHAIE, Christiane et WATTEYNE, Nathalie (dir.), Lecture et écriture : une dynamique, Québec, Nota bene, 2001, 278 p.

LANGLET, Irène, « Parcours du recueil », dans Langlet, Irène (dir.), Le recueil littéraire. Pratiques et théorie d’une forme, op. cit., p. 11-18.

LANGLET, Irène (dir.), Le recueil littéraire. Pratiques et théorie d’une forme, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2003, 334 p.

LAROCHE, Marie-Ève, Un réel miné de l’intérieur : les récits néo-fantastiques québécois, Mémoire de maîtrise, Université de Montréal, Département d’études françaises, avril 2001.

« Les nouvellistes réfléchissent sur la nouvelle », Québec français,n° 66, mai 1987, p. 60-69.

LOHAFER, Susan and CLAREY, Jo Ellyn (dir.), Short Story at a Crossroads, Baton Rouge/Londres, Louisiana State University Press, 1989, 352 p.

LORD, Michel, « L’essor de la nouvelle fantastique québécoise (1960-1985) », Nuit blanche, n° 24, juillet-août-septembre 1986,p. 35-37.

——————, « Les genres narratifs brefs. Fragments d’univers », Québec français, n° 66, mai 1987, p. 30-34.

——————, « Fantasmes étranges et figures épiques dans le récit fantastique bref », Recherches sociographiques, vol. 33, no 2, 1992, p. 299-321.

——————, « Le genre narratif bref québécois de 1860 à 1960 : un laboratoire de transformations génériques et idéologiques », dans Engel, Vincent et Guissard, Michel (dir.), La nouvelle de langue française aux frontières des autres genres, du Moyen Âge à nos jours, op. cit., p. 318-326.

——————, « D’Antée à Protée. Des glissements de la forme narrative brève au Québec de 1940 à 1990 », dans Lord, Michel et Carpentier, André (dir.), La nouvelle québécoise au XXe siècle. De la tradition à l’innovation, op. cit., p. 107-126.

La nouvelle - Final.indd 229La nouvelle - Final.indd 229 2010-02-09 08:18:342010-02-09 08:18:34

Page 34: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

230

La nouvelle québécoise (1980-1995)

LORD, Michel et CARPENTIER, André (dir.), La nouvelle québécoise au XX e siècle. De la tradition à l’innovation, Québec, Nuit blanche, 1997, 166 p.

LOUVEL, Liliane et VERLEY, Claudine, Introduction à l’étude de la nouvelle. Littérature de langue anglaise, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, coll. « Amphi 7 », 1993, 250 p.

LOUVEL, Liliane (dir.), L’incipit, Poitiers, Publications de la Licorne, 1997, 363 p.

LUSCHER, Robert M., « The Short Story Sequence : An Open Book », dans Lohafer, Susan and Clarey, Jo Ellyn (dir.), Short Story at a Crossroads, op. cit., p. 148-167.

MARCATO-FALZONI, Franca, « C’est la vie ! nous dit Monique Proulx dans Sans cœur et sans reproche », dans Gauvin, Lise et Marcato-Falzoni, Franca (dir.), L’Âge de la prose. Romans et récits québécois des années 80, op. cit., p. 117- 141.

MARCHESE, Angelo, L’officina del racconto, Milano, Mondadori, 1983, 246 p.

MARRA, Giulio, VAUCHER GRAVILI, Anne (de), GEBBIA, Alessandro (dir.), Memoria e Sogno : quale Canada domani ?, Atti del X Convegno Internazionale dell’Associazione Italiana di Studi Canadesi, Venezia, Supernova, 1996, 502 p.

MAY, Charles E. (dir.), New Short Story Theories, Athens (Ohio), Ohio University Press, 1994, 340 p.

MELANÇON, Robert, « Entretien avec Michel Butor », Études françaises, vol. 11, no 1, février 1975, p. 67-92.

MELON, Alfred, « Le conte latino-américain. Tendances, moyens, problèmes de sa diffusion et de sa réception en France », Le Français aujourd’hui : La nouvelle, no 87, 1989, p. 93-97.

MICHAUD, Ginette, Lire le fragment. Transfert et théorie de la lecture chez Roland Barthes, LaSalle, Hurtubise HMH, 322 p.

MIGNARD, Annie, La nouvelle française contemporaine, Paris, Ministère des Affaires étrangères-Adpf, 2001, 160 p.

Mises en scène d’écrivains. Assia Djebar, Nicole Brossard, Madeleine Gagnon, France Théoret, Sainte-Foy/Grenoble, Les éditions Le Griffon d’argile/ Presses universitaires de Grenoble, 1993, 196 p.

La nouvelle - Final.indd 230La nouvelle - Final.indd 230 2010-02-09 08:18:342010-02-09 08:18:34

Page 35: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

231

Bibliographie

MONTANDON, Alain, Les formes brèves, Paris, Hachette, 1992, 176 p.

MONTFORT, Bruno, « La nouvelle et son mode de publication. Le cas américain », Poétique, n° 90, avril 1992, p. 153-171.

MORETTI, Franco, Atlante del romanzo europeo (1800-1900), Torino, Einaudi, 1997, 208 p.

MORIN, Edgar, Introduction à la pensée complexe, Paris, ESF, 1990, 160 p.

MORTIMER, Armine Katin, La clôture narrative, Paris, José Corti, 1985, 246 p.

NADEAU, Vincent et PÉAN, Stanley, « Prose narrative (La nouvelle) (1960-1996) », dans Hamel, Réginald (dir.) Panorama de la littérature québécoise contemporaine, Montréal, Guérin, 1997, p. 309-351.

NEPVEU, Pierre, L’écologie du réel : mort et naissance de la littérature québécoise contemporaine, Montréal, Boréal, 1988, 243 p.

NEUSCHÄFER, Hans-Jörg, « Boccace et l’origine de la nouvelle. Le problème de la codification d’un genre médiéval », dans Picone, Michelangelo, Di Stefano, Giuseppe et Stewart, Pamela, D. (dir.), La nouvelle. Genèse, codification et rayonnement d’un genre médiéval, op. cit., p. 104-105.

NOVELLI, Novella (dir.), Au cœur de l’avenir. Littérature d’antici-pation dans les textes et à l’écran. Actes du Séminaire international de L’Aquila, 29-30 septembre 2000, Bologne, Angelus Novus Edizioni, 2002, 174 p.

ORACE, Stéphanie, « Histoire de Claude Simon : le fragment comme espace de silence », dans Ripoll, Ricard, L’écriture fragmentaire : théories et pratiques, op. cit., p. 273-288.

OZWALD, Thierry, La nouvelle, Paris, Hachette, 1996, 192 p.

PAGLIANO, Graziella, « Scrittura femminile e novella nel primo Novecento italiano », dans Streiff Moretti, Monique (a cura di), Novelle, rac-conti e testi brevi nella letteratura del Novecento, op. cit., p. 1-17.

PARRIS, David, L., « Des nouvelles du Québec », dans Gratton, Johnnie et Imbert, Jean-Philippe (dir.), La nouvelle hier et aujourd’hui, op. cit., p. 277-283.

PELLERIN, Gilles, « L’île aux trésors », Nuit blanche, n° 24, juillet-août-septembre 1986, p. 32-34.

La nouvelle - Final.indd 231La nouvelle - Final.indd 231 2010-02-09 08:18:342010-02-09 08:18:34

Page 36: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

232

La nouvelle québécoise (1980-1995)

——————, « L’offre et la demande », Revue des deux mondes : La nouvelle, c’est l’urgence, juillet-août 1994, p. 78-84.

——————, Nous aurions un petit genre. Publier des nouvelles, Québec, L’instant même, 1997, 222 p.

PICONE, Michelangelo, DI STEFANO, Giuseppe, STEWART, Pamela D.(dir.), La nouvelle. Genèse, codification et rayonnement d’un genre médiéval. Actes du colloque international de Montréal, Université McGill, 14-16 octobre 1982, Montréal, Plato Academic Press, 1983, 241 p.

PICONE, Michelangelo, « Il racconto », dans Di Girolamo, Costanzo (a cura di), La letteratura romanza medievale, Bologna, Il Mulino, 1994, p. 193-247.

POIRIER, Guy, « Forme brève et instantanés culturels », dans Poirier, Guy et Vaillancourt, Pierre-Louis (dir.), Le bref et l’instantané. À la rencontre de la littérature québécoise du XXI e siècle, op. cit., p. 1-25.

POIRIER, Guy et VAILLANCOURT, Pierre-Louis (dir.), Le bref et l’instantané. À la rencontre de la littérature québécoise duXXI e siècle, Orléans (Ontario), Les éditions David, 2000, 238 p.

PROPP, Vladimir Ja., Morphologie du conte, Paris, Gallimard, 1970, 246 p.

PUJADE-RENAUD, Claude, « Une littérature de l’inconfort ? », Revue des deux mondes : La nouvelle, c’est l’urgence, juillet-août 1994, p. 103-109.

QUIGNARD, Pascal, Une gêne technique à l’égard des fragments, Fontfroide-le-Haut, Fata Morgana, 1986, 78 p.

RABATÉ, Dominique, Vers une littérature de l’épuisement, Paris, José Corti, 1991, 204 p.

RENOUPREZ, Martine, « Le fragment : du holisme à la partition du dire », dans Ripoll, Ricard (dir.), L’écriture fragmentaire : théories et pratiques, op. cit., p. 149-158.

REUTER, Yves, La question du personnage (Annales du Centre régional de Documentation pédagogique de Clermont-Ferrand. Cahiers de recherche en didactique), Clermont-Ferrand, C.R.D.P., 1987, 155 p.

La nouvelle - Final.indd 232La nouvelle - Final.indd 232 2010-02-09 08:18:342010-02-09 08:18:34

Page 37: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

233

Bibliographie

RICARD, François, « Le recueil », Études françaises : conte parlé, conte écrit, vol. 12, nos 1-2, avril 1976, p. 113-133.

RIPOLL, Ricard (dir.), L’écriture fragmentaire : théories et pratiques, Actes du 1er congrès international du Groupe de Recherche sur les Écritures subversives, Barcelone, 21-23 juin 2001, Presses universitaires de Perpignan, 2002, 364 p.

ROBIN, Régine, « Le texte cyborg », Études françaises, vol. 36, no 2, 2000, p. 21 (http://id.erudit.org/iderudit/005262ar).

ROCHON, Esther, « Présentation subjective des Chroniques Infernales », dans Novelli, Novella (dir.), Au cœur de l’avenir. Littérature d’anticipation dans les textes et à l’écran, op. cit., p. 40.

ROY, Monique, « Je vois le monde à travers le prisme de l’humour », Le Devoir, 10 mars 1984, p. 19.

SAINT-MARTIN, Lori, « Entre la patiente de Jung et la sœur de Shakespeare. La maternité dans l’œuvre de France Théoret », dans Mises en scène d’écrivains. Assia Djebar, Nicole Brossard, Madeleine Gagnon, France Théoret, op. cit., p. 129-146.

SCHAEFFER, Jean-Marie, Qu’est-ce qu’un genre littéraire ?, Paris, Seuil, 1989, 184 p.

SEGUIN, Jean-Pierre, « Le présent de la brièveté », La Licorne : Brièveté et écriture, n° 21, 1991, p. 135-143.

SENÉCAL, Joseph-André, « La nouvelle québécoise avant 1940 », dans Gallays, François et Vigneault, Robert (dir.), La nouvelle au Québec, op. cit., p. 37-52.

STREIFF MORETTI, Monique (a cura di), Novelle, racconti e testi brevi nella letteratura del Novecento, Napoli, Edizioni Scientifiche Italiane, 1997, 340 p.

SUSINI-ANASTOPOULOS, Françoise, « Fragment », dans Dictionnaire universel des littératures, op. cit., p. 1239-1242.

——————, L’écriture fragmentaire. Définitions et enjeux, Paris, PUF, 1997, 274 p.

THÉORET, France, « Les influences », dans Lahaie, Christiane et Watteyne, Nathalie, Lecture et écriture : une dynamique,op. cit., p. 25-32.

THÉRIEN, Gilles, « Lire, comprendre, interpréter », Tangence, n° 36, mai 1992, p. 96-104.

La nouvelle - Final.indd 233La nouvelle - Final.indd 233 2010-02-09 08:18:342010-02-09 08:18:34

Extrait de la publication

Page 38: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

234

La nouvelle québécoise (1980-1995)

THÉRIO, Adrien (dir.), Conteurs québécois 1900-1940, Ottawa, Les Presses de l’Université d’Ottawa, 1988, 416 p.

TIBI, Pierre, « La nouvelle : essai de compréhension d’un genre », dans Aspects de la nouvelle, « Cahiers de l’Université de Perpignan »,op. cit., p. 9-78.

TODOROV, Tzvetan (textes réunis, présentés et traduits par), Théorie de la littérature. Textes des formalistes russes, Paris, Seuil, coll. « Points », 2001 [1965], 324 p.

TORGOVNICK, Marianna, Closure in the Novel, Princeton, Princeton University Press, 1981, 238 p.

VAUCHER GRAVILI, Anne (de), Loi et transgression. Les histoires tragiques au XVII e siècle, Lecce, Milella, 1982, 104 p.

VERLEY, Claudine, « “Une grenouille blanche” : la nouvelle brève », dans Aspects de la nouvelle, « Cahiers de l’Université de Perpignan », op. cit., p. 129-148.

VIÈGNES, Michel, L’esthétique de la nouvelle française au vingtième siècle, New York, Peter Lang, 1989, 211 p.

WHITFIELD, Agnès et COTNAM, Jacques (dir.), La nouvelle : écriture(s) et lecture(s), Montréal/Toronto, XYZ/Éditions du GREF, 1993, 226 p.

YOKEN, Mel, « Entretien avec Gaëtan Brulotte », dans Fisher, Claudine (dir.), Gaëtan Brulotte. Une nouvelle écriture, op. cit.,p. 183-191.

ZAVALA, Lauro, Seis problemas para la minificción, un género del tercer milenio : brevedad, diversidad, complicidad, fractalidad, fugaciada, virtualidad, texte de la conférence de 1998 disponible sur le site de Biblioteca Digital Ciudad Seva, http://www.ciudadseva.com/textos/teoria/hist/zavala2.htm [page consultée le 28 janvier 2010].

Sites

http://cuentoenred.xoc.uam.mx (revue littéraire El cuento en red)http://erudit.org (diffusion d’articles d’Études françaises, Études

littéraires, etc.)http://hypermedia.univ-paris8.fr/jean/articles/allc.htm (Jean Clément)http://www.ciudadseva.com (bibliothèque virtuelle en espagnol)

La nouvelle - Final.indd 234La nouvelle - Final.indd 234 2010-02-09 08:18:342010-02-09 08:18:34

Page 39: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

235

Bibliographie

http://www.crilcq.org/grr/ (Groupe de recherche sur le recueil)http://www.er.uqam.ca/nobel/r24136 (Régine Robin : bibliographie)http://www.fabula.orghttp://litterature.org

La nouvelle - Final.indd 235La nouvelle - Final.indd 235 2010-02-09 08:18:342010-02-09 08:18:34

Page 40: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

La nouvelle - Final.indd 236La nouvelle - Final.indd 236 2010-02-09 08:18:352010-02-09 08:18:35

Page 41: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

237

TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos ........................................................................... 9

Chapitre premier : La nouvelle québécoise de 1980 à 1995 11

La nouvelle québécoise avant 1980 ............................... 11 Archéologie de la nouvelle ...................................... 11 De 1960 à 1980 ......................................................... 15 L’explosion des années 1980 ......................................... 19 Les recueils collectifs ................................................ 19 Les revues ................................................................. 20 XYZ ........................................................................ 20 Stop ........................................................................ 22 Moebius ................................................................. 22 Les prix ...................................................................... 23 L’instant même .......................................................... 25 Critique de la nouvelle au Québec et à l’étranger ....... 27 Nouvelle et fragment : un parcours prometteur ?. ......... 30

Chapitre II : Nouvelle et fragment : une rencontre féconde 33

Nouvelle et fragment : une association inusitée ? ......... 33 La nouvelle ...................................................................... 36 Le fragment ..................................................................... 44 Rapport nouvelle-fragment.. ........................................... 52 L’échec du référendum de 1980 et ses conséquences sur la littérature québécoise ........ 53 Tout ce qui est « bref et instantané » ........................ 56 Ce qui est rapide .................................................. 57 Ce qui est image .................................................. 59 Nouvelle et fragment : une intégration presque parfaite ......................................................................... 60

La nouvelle - Final.indd 237La nouvelle - Final.indd 237 2010-02-09 08:18:352010-02-09 08:18:35

Extrait de la publication

Page 42: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

238

La nouvelle québécoise (1980-1995)

Chapitre III : Fragmentation de la forme ............................... 65 La nouvelle : une lecture simple ? .... ............................. 65 Le fragment : une lecture encore moins simple ? .......... 69 La brièveté : short short story, minificción, nouvelle brève ............................................................ 75 Le texte morcelé ............................................................. 86 Le texte haptiste........................................................ 92 Le morcellement de la syntaxe .. ................................... 94 Le jeu des caractères ...................................................... 102 Les procédés mixtes : paragraphes, syntaxe, typographie, ponctuation ......................................... 105 Autres formes de fragmentation du texte ..................... 107

Chapitre IV : Fragmentation du contenu ............................... 109 « Du petit bois pour allumer le feu » .............................. 109 Des instants privilégiés ................................................... 110 Modalités de valorisation de l’instant : mise en scène/mise en voix ................................ 110 Écriture ............................................................................ 121 Personnages .................................................................... 126 Des personnages en solitude ................................... 133 Solitudes à deux, solitudes en famille .................... 139 Un regard fragmentaire .................................................. 153 Représentation de l’espace ............................................ 159 La ville ....................................................................... 160 Lieux clos .................................................................. 162 Non-lieux .................................................................. 165

Chapitre V : Une fragmentation du macrotexte : le recueil 171 Le recueil ......................................................................... 171 Théories du recueil ......................................................... 173 Le recueil : une double dynamique ............................... 181 Les « recueils-architectures » ........................................... 184 Les recueils sans structure préétablie ............................ 190 Le recueil : puzzle ou mosaïque ? .................................. 203 Recueil et hypertexte informatique ............................... 204

Conclusion ............................................................................... 211

Bibliographie ........................................................................... 217

La nouvelle - Final.indd 238La nouvelle - Final.indd 238 2010-02-09 08:18:352010-02-09 08:18:35

Page 43: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

ACHEVÉ D’IMPRIMER

EN FÉVRIER 2010

SUR LES PRESSES DE MARQUIS IMPRIMEUR INC.

SUR PAPIER SILVA ENVIRO

100 % POSTCONSOMMATION

La nouvelle - Final.indd 240La nouvelle - Final.indd 240 2010-02-09 08:18:352010-02-09 08:18:35

Page 44: LA NOUVELLE QUÉBÉCOISE…Par ailleurs, nous avons choisi de n’étudier que les nouvelles en recueil : d’un côté, le recueil est une forme qui a eu un succès remarquable au

Entre 1980 et 1995, l’explosion de la production littéraire québécoise traduit la fécondité du genre bref : création de revues, de prix, de maisons d’édition et de collections réservées à la nouvelle, foisonnement critique en réaction à cette ampleur. Étonnamment, cet essor survient dans un contexte de crise politique et économique. Selon Cristina Minelle, les nouvellistes québécois ne peuvent manquer d’exprimer l’incertitude qui règne dans la société et choisissent la nouvelle, qu’ils « fragmentent pour qu’elle devienne le genre de la crise et de la déstabilisation ». Personnages tiraillés, mémoire morcelée, parcours erratiques, syntaxe elliptique, typo-graphie aléatoire, tout se soumet au flash et à l’instantané qui accélèrent et concentrent, zooment et atomisent. En réponse àcette apparente désorganisation, l’écrivain devient le maître d’œuvre du recueil de nouvelles, la « forme dynamique plurielle et pluridirectionnelle » d’une « cohérence » retrouvée.

Docteure en littératures francophones de l’Université de Bologne, Cristina Minelle est professeure de langue et littérature française à l’Université Ca’ Foscari de Venise. Depuis 2006, elle assume la codirection de l’Association des jeunes chercheurs européensen littérature québécoise (AJCELQ).

LA N

OU

VE

LLE

QU

ÉB

ÉC

OIS

E (1

980-

1995

)C

RIS

TIN

A M

INE

LLE

,!7IC8J5-accddg!ISBN 978-2-89502-233-6

CRISTINA MINELLE

LA NOUVELLEQUÉBÉCOISE

(1980-1995)

Portions d'univers, fragments de récits

ESSAI

Extrait de la publication