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Diane de Margerie La Passion Brando ROMAN Albin Michel

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Diane de Margerie

La PassionBrando

ROMAN

Albin Michel

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© Éditions Albin Michel, 2008

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La Gouvernante :

Perdue dans mon labyrinthe la vérité m'échappeSeuls m'entourent les brumeux murs du mal [...]Du mal, je ne sais rien, pourtantJe le crains, je le sens, pire, je l'imagine.Perdue dans mon labyrinthe, où me tourner ?

Le Tour d'écrou(Extrait du livret de l'opéra de Benjamin Britten)

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Monsieur,

Même si vous m’avez licenciée sans raison dela façon la plus brutale, je tiens à vous écrire masympathie dans la bouleversante situation quevous traversez. Je reviendrai plus tard sur monlicenciement. Ce qui importe à présent, c’est ladisparition de Julie. Enlèvement ? Fugue ? Votrecuisinière me téléphone qu’il n’y a eu aucunedemande de rançon. Voilà presque deux joursque « notre » Julie est partie : j’imagine sanspeine votre terrible désarroi, à vous, votrefemme et à Julien. Si je vous envoie ce cahiercomme si c’était une lettre – je vais plutôt ledéposer demain –, si j’ai osé écrire « notreJulie », c’est qu’il me semble la connaître mieuxque vous, et deviner où elle peut se trouver. La

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police va certainement m’interroger dans mapetite maison à Montreuil. Tous ceux qui ontvécu ces dernières années chez vous, rue Saint-Simon, seront sur leur liste, et moi, à plus forteraison.

Je ne leur dirai rien. Que pourraient-ils com-prendre à mon amour profond pour Julie ? Audrame que fut pour elle mon renvoi exigé parvotre épouse ? À tout ce qui est ici consigné dontvous ferez ce que vous voudrez mais qui peutvous éclairer dans vos recherches ? Je serai dis-crète quand ils viendront. Je ne suis pas inspiréepar le désir de me venger. Ce que je veux, c’estque vous me compreniez. Maintenant qu’ellen’est plus là, j’aimerais que vous puissiez réflé-chir à votre petite belle-fille, à cette Julie quevous aimez à votre façon. C’est-à-dire : en plus.En plus de tout ce que vous avez déjà.

Pour moi, elle a été l’essentiel. Mais quesavez-vous de moi ? Vous êtes-vous jamaisdemandé pourquoi je suis devenue gouvernanted’enfants à défaut d’être institutrice ? La seuleconversation que nous ayons eue ensemble(vous saviez que j’avais fait des études d’anglaisassez poussées ; en tant que cinéaste passionné

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par Marlon Brando, vous étiez prêt à com-prendre mon intérêt pour la nouvelle Le Tourd’écrou, interprétée à l’écran par votre acteur : ily joue le rôle de Quint, le valet qui avait exercéune influence maléfique sur les enfants) eh bien,dès cette première conversation, je vis naîtrel'étincelle de notre complicité. Le jour où vousm’avez engagée elle dériva donc un instant surce récit de Henry James et vous m’avez aussitôtrassurée : «Ne vous inquiétez pas. Vous n’êtes pasici dans un village solitaire, livrée à une inten-dante, des fantômes, ou des êtres pervers. Vous êtesrue Saint-Simon et ma femme, qui est journaliste,ne va pas tarder à nous rejoindre. Elle aime pro-fondément les enfants qu’elle a eus d’un premiermariage avec un étranger auquel je vous prierai dene jamais faire allusion. Ils ont à peine connu leurpère. Mon épouse était alors une très jeune femmeinféodée à ses parents, à leurs critères sociaux. Jevous précise tout ceci car elle pourrait avoirquelque réticence à parler de ce passé précoce et àvous expliquer le nom espagnol que portent lesenfants. Je ne peux pas vous engager sans vousprévenir : je ne suis que leur beau-père. Monépouse devient une reporter réputée ; je suis moi-

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même accaparé par mon travail autour ducinéma ; justement, j’écris en ce moment une bio-graphie de Marlon Brando. C’est bien pourquoinous avons besoin de vous – nous avons nos vies,nos horaires, nos obligations. Il ne nous reste pasassez de temps pour les jumeaux, Julien et Julie.Ma femme a raison, il n’est pas question de renon-cer à ce que nous devons créer pour nous consacrerentièrement aux enfants. Ils finiraient par se sentircoupables. Par nous en vouloir. Les enfants ont unesainte horreur des parents à la mine défaite. Ilsn’aiment pas les mères poules et les pères qui seprennent pour des nounous. Ils veulent des parentslibres et détestent la pitié. Non, vous n’êtes pas icicomme dans votre récit préféré, dans une vieillemaison au fond de la campagne anglaise avecdeux petits visionnaires qui voient des fantômespartout, mais simplement chez des gens qui tra-vaillent. »

(Comme vous le voyez, j’avais noté notreconversation de laquelle j’ai retenu, sur lemoment, avec inquiétude, le ton que vous avezpris, à la fois artificiel et soumis, pour dire «mafemme a raison ». Ces notes m’ont permis derevivre cet instant où elle n’avait pas encore

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surgi, où nous étions seuls en face de la situa-tion.) Après un instant vous avez ajouté :«Chère mademoiselle, ma femme sera souvent dis-ponible pour toutes les questions qui se poserontconcernant l’éducation des jumeaux. Je sais quevous avez fait de longues études ; c’est pourquoinous vous avons choisie : nous voulons que nosenfants – happés comme ils risquent de l’être dansle monde d’imbécillité matérialiste dans lequelnous sommes tous menacés de pourrir – com-prennent que leurs parents ne sont pas des êtres àpart, des intellectuels marginaux ou ringards, dessurvivants d’une autre planète. Que des femmesjeunes comme vous peuvent l’aimer, cette planète,même si nos milieux diffèrent. Nous voulonsdonc – ma femme vous le dira mieux que moi –que leurs valeurs soient les mêmes que les nôtres.Vous serez, pour eux, l’exemple rêvé puisque vousavez choisi, à votre façon, la même voie que nous. »

Je crois avoir fidèlement évoqué notre pre-mier (et dernier) échange en tête à tête aucours duquel tant d’expressions de votre visagem’emmenèrent loin de ce qui aurait dû mepréoccuper. Comment allais-je pouvoir rem-

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placer des parents visiblement prisonniers detant d’occupations ? Mais j’étais sous l’emprisede votre voix et, avant même de voir les enfants,j’étais tombée dans le piège – (le même piègeque la gouvernante du Tour d’écrou) –, le piègedu désir d’être à la hauteur, d’être à votre hau-teur, Monsieur, même si j’avais été légèrementchoquée que vous ne me laissiez pas parler unseul instant de moi-même. Je n’avais pas telle-ment aimé le ton que vous aviez pris pourparler de nos origines divergentes, ni que voussoyez trop pressé d’en finir pour songer à meposer quelques questions personnelles.

L’agence vous avait sans doute communiquéla fiche à mon sujet : parents agriculteurs, étudesen province, voyages, licence d’anglais, connais-sances en italien ; seul semblait vous intéresser cecurriculum vitæ et surtout ma licence d’anglaisque j’avais obtenue à grand-peine tant j’ai hor-reur d’une écriture sans imagination – si vousaviez su combien j’étais révoltée par l’universitéd’alors, ses mandarins, ses gloses infinies, sesfausses valeurs prétentieuses, ses formules sibyl-lines encore présentes dès les classes de gram-maire où les enfants pataugent dans une langue

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incompréhensible qui va les dégoûter à jamais dela littérature – oui, si vous aviez su combienj’avais horreur de la hiérarchie, de l’ordrecomme du désordre, combien m’avait agacée lamanière dont vous parliez de votre femme quine faisait toujours pas son apparition, combienm’intéresse surtout la construction d’un être,son indépendance et les défis qu’il doit lancer,vous ne m’auriez certes pas engagée.

Ne vous mettez pas en colère ! Ne perdez paspatience, tout a un sens : le moindre détailcompte dans l’absence, qui vous inquiète tantaujourd’hui, de Julie. C’est alors qu’enfin votreépouse a fait son entrée dans votre bureau etqu’elle m’a emmenée visiter les chambres où lesenfants attendaient. Mais, vous vous en doutez,j’étais déjà en proie au désir de vousmontrer mescapacités. Voir les enfants, si séduisants, si char-mants, fit le reste. Et puis il m’apparut commeune évidence que j’aurais peu de contacts avecvotre épouse, que tout se passerait à travers vous.

Je reprends ici les éléments d’une lettre quej’avais eu envie de vous envoyer après mon

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renvoi. Je vous l’ai dit, cette missive est unesorte d’enquête sur notre passé commun, uneenquête parallèle qu’aucune police ne pourramener car elle concerne ce quotidien auquel ilfaut avoir participé pour le comprendre. Il y ade grands dangers attachés au rôle de gouver-nante comme, si je peux me permettre cettecomparaison, à celui de beau-père. Une gouver-nante d’enfants n’est pas un robot, figurez-vous. J’ai un passé, tout comme votre femme.À cause de complications familiales – mesparents ne pouvaient jamais quitter leur exploi-tation où ils élevaient du bétail au milieu demille difficultés – je fus confiée un été à unefamille d’agriculteurs qui avaient réussi. Leurfille unique s’appelait Alice. Si je vous racontececi, c’est que vous n’avez jamais compris lachance que vous aviez d’être tombé sur moi.Nous étions toutes petites – Alice et moi – huitou neuf ans peut-être. Elle avait une multitudede robes et de jouets merveilleux qu’elle parta-geait avec moi. Ses parents m’avaient, eux aussi,adoptée. Jamais ils ne m’ont traitée comme uneparente pauvre.

Eh bien, ils avaient engagé, grâce à une

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agence des plus sérieuses, une ravissante fille aupair pour veiller sur nous pendant les vacances,très fine, admirablement faite, mais voilà qu’unjour nous l’avons vue partir entre deux flics. Lamère d’Alice (qui avait payé l’agence très cher)se rebella : «Quoi ! ma petite Constance, unevoleuse ! Je n’en crois rien ! Alice l’adore. » Iln’empêche que les policiers n’eurent pas besoinde fouiner longtemps : derrière les poupées,l’éléphant et le tigre en peluche d’une grandeurridicule mais d’une dimension fort commodeen l’occurrence, les gendarmes n’ont pas tardéà découvrir un arsenal de pinces, de tournevis,de marteaux, d’objet coupants et contondants.À notre douloureuse stupéfaction, nous avonsvu Constance s’en aller dignement flanquéedes représentants de la loi – la tête haute,avec un sac de chez Hermès qu’Alice et moisavions parfaitement appartenir à sa mère.Nous n’avons rien dit tant Constance étaitravissante, amusante. Nous en étions folles. Jepense avoir confié cet épisode à Julie, oui, j’ensuis sûre, car au lieu de la juger, elle a eu pitiéde cette jeune fille manipulée par un gang devoleurs. Je ne raconte pas cette histoire pour

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vous inquiéter, Monsieur, vous avez biend’autres soucis, mais pour vous démontrerquelle chance vous avez eue de m’engager. À lava-vite, en plus. J’aurais voulu vous confier cespremières impressions par écrit mais j’ai trèsvite compris la vanité de ce projet.

Voyez-vous, Monsieur, si j’ai eu tant de sym-pathie instinctive pour vous, c’est que noussommes des êtres de la même espèce. Le destinne nous a réservé qu’un rôle secondaire. Nousdevons remplacer des absents. Combler desmanques. Pourtant nous savons mieux que qui-conque combien les êtres sont irremplaçablescomme l’est devenu pour vous Marlon Brando.Je suis le témoin de l’ascendant qu’il a pris survous pendant ces dernières années. Je me suisrapidement aperçue que vous profitiez de moipour vous claquemurer avec lui dans la bio-graphie que vous écriviez. Il était tout ce quevous ne pouviez pas devenir. Je me suis rensei-gnée sur sa vie, moi aussi, peu à peu. Lui quijouait tant de rôles pouvait se faire empereur,motard ou valet séducteur. Ce que vous aimiezen lui, c’était sa terrible liberté. Et puis, écrire sa

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biographie vous permettait (ce qui m’obsède,moi aussi) de remonter aux sources, aux enfantsque nous fûmes avec cette violence native, cettebarbarie innée qu’il a fallu juguler, ces inven-tions qui naissent d’une imagination libre etprécoce, cette inconscience que nous cherchonstellement à retrouver par la suite, jusqu’à la tra-quer chez le psychanalyste quand nous n’avonspas – comme vous – la faculté de tout frôler debiais à travers un héros mythique.

Pour en finir avec la littérature – nous avonssi peu parlé ensemble, Monsieur, qu’il faut mepardonner ces digressions avant d’en venir àJulie – je me demande si ce n’est pas là le finmot de ce Tour d’écrou que nous avions men-tionné, si ce récit ne nous montre pas combiencertains enfants préfèrent imaginer la sexualitédébridée des fantômes à celle, aseptisée, queleur prônent les adultes. Qui séduit qui dans lavie ? C’est l’éternelle question. L’enfant séduit-il l’adulte par son charme innocent et cristallin,ou bien l’adulte séduit-il l’enfant par son expé-rience ? Et c’est bien sûr la question que se pose,et nous pose, l’auteur du Tour d’écrou. La gou-vernante du récit ne finit-elle pas par se laisser

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entraîner dans le jeu macabre des enfants,quand Miles et Flora prétendent communiqueravec Quint et Miss Jessel qui, avant son arrivée,s’occupaient d’eux, mais ont, depuis, si mysté-rieusement disparu ? Ou bien serait-ce elle qui,intriguée par le mystère du couple qu’elle rem-place, projette ses hallucinations sur ses mal-heureux élèves ? Vous-même, pourquoi êtes-vous à ce point habité par le personnage deBrando ? N’est-il pas devenu pour vous unhomme-écran dont la puissante aura vous per-met d’annuler la réalité du vrai père de Julien etde Julie ? Ne désirez-vous pas effacer ce quivous a précédé, à commencer par ce premiermari retourné en Espagne, qui a tout vécu,mais avant vous, avec votre femme ?

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DU MÊME AUTEUR

Romans et nouvelles

Le Détail révélateur, Flammarion, 1974, 2007.Le Paravent des Enfers, Flammarion, 1976.L’Arbre de Jessé, Flammarion, 1979.La Volière, Balland, 1979.Ailleurs et Autrement, Flammarion, 1980.Duplicités, Flammarion, 1982.Duplicités, suivi de La Volière, 1996 (Folio, no 2799).L’empereur Ming vous attend, Gallimard, 1990.L’Étranglée, Mercure de France, 2006.

Récits autobiographiques

Le Ressouvenir, Flammarion, 1985, prix MarcelProust (Folio, n°1996).

La Femme en pierre, Gallimard, 1989 (coll. L’un etl’autre).

Dans la spirale, Gallimard, 1995 (coll. HauteEnfance), prix Jacques-Chardonne et prix duPen-Club français (repris en Folio suivi de Main-tenant, n° 3955).

Maintenant, Mercure de France, 2001.Isola, retour des îles Galapagos, Pauvert, 2003.

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Essais

Marcel Proust (Marcel et Léonie), Christian Pirot,1992.

Le Jardin secret de Marcel Proust, photographiesd’André Martin, Albin Michel, 1994.

Bestiaire insolite du Japon, Albin Michel, 1997.Autour de Gustave Moreau, Christian Pirot, 1998.Edith Wharton, lecture d’une vie, Flammarion,2000, prix Marcel-Thiébaut et prix France-Amérique.

Noces d’Encre, Philippe Rey, 2007, prix de lacritique de l’Académie française.

Traductions

«Une femme imaginative » de Thomas Hardy(in Les Petites Ironies de la vie), HachetteP.O.L., La Bibliothèque anglaise, 1979, Galli-mard, L’Imaginaire, 2001.

L’Homme démasqué de Thomas Hardy, AndréBalland, coll. L’Instant romanesque, 1980, coll.Motifs, 2008.

Fièvre romaine d’Edith Wharton, N.R.F., 1981 ;Flammarion, G-F, 1994.

Vie et mort de Harriett Frean de May Sinclair,Flammarion, 1982.

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La Revanche, nouvelles de Henry James, encollaboration avec H. de Olivera, Balland, 1985.

Lettres à sa famille de Henry James, en collabora-tion avec Anne Rolland, Gallimard, 1995.

La Séquestrée de Charlotte Perkins Gilman,Phébus, 2000, 2007.

En collaboration avec François-Xavier Jaujard :Givre et Sang de John Cowper Powys, Éditionsdu Seuil, 1973, Le Livre de Poche, 1977.

L’Autel des morts, suivi de Dans la cage de HenryJames, Stock, 1974.

Les Deux Visages, nouvelles de Henry James,Les Lettres Nouvelles-Maurice Nadeau, 1977,Flammarion, G-F, 1985.

Adieu prairies heureuses de Kathleen Raine, Stock,1978, prix du Meilleur Livre étranger 1979.