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LA PAUVRETÉ DANS LE MONDE Travail proposé par Romain BONNOT, Lycée-Collège Eugène Jamot, AUBUSSON

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LA PAUVRETÉ DANS LE MONDE

Travail proposé par Romain BONNOT,Lycée-Collège Eugène Jamot, AUBUSSON

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P

PARTIE I. PROGRAMME

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Programme :

PARTIE II, thème 4 :La pauvreté dans le monde

Dans cette seconde partie, les élèves voient deux des trois premiers thèmes (inégalités devant la santé, l’alphabétisation et les risques). Le quatrième thème sur la pauvreté dans le monde est, quant à lui, obligatoire. Ce thème invite donc à traiter de la relation entre pauvreté et développement. Comme l’indique le programme, une part importante de l’humanité vit dans la pauvreté, et celle-ci constitue un frein au développement des sociétés, en même temps qu’elle joue le rôle d’accélérateur des crises environnementales.

Ce thème s’inscrit dans la deuxième partie du nouveau programme de géographie de cinquième. Après avoir vu les enjeux du développement

durable à travers une étude de cas, puis compris que les hommes étaient au cœur de cette question dans la première partie, les élèves abordent, dans la

seconde partie, la problématique des inégalités des conditions de vie, de richesse et de développement des différentes sociétés.

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Ce que dit le nouveau programmeThème 4 : La pauvreté dans le monde

CONNAISSANCES

Pauvreté et développementUne part importante de l’humanité vit dans la pauvreté. La pauvreté constitue un frein au développement et un accélérateur des crises environnementales.

DÉMARCHE

Des exemples appuyés sur des paysages permettent de décrire les conditions de vie de populations pauvres.Les inégalités socio-spatiales sont prises en compte aux différentes échelles.Á l’échelle mondiale des cartes et des indicateurs statistiques (indicateurs de pauvreté humaine, de richesse et de développement humain) sont confrontés pour mettre en évidence les inégalités de développement.

CAPACITÉS

Décrire : -Les conditions de vie d’une population pauvre-Les inégalités à différentes échellesLire et décrire une carte significative de la richesse et de la pauvreté dans l’espace mondialLocaliser et situer les pays les plus pauvres du monde

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A. DIFFICULTÉS LIÉES AU

PROGRAMME :

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- Ce programme implique une nouvelle façon de traiter ce problème (auparavant on ne traitait pas de la pauvreté elle-même mais des inégalités entre pays riches et pays pauvres en 6ème, puis en 3ème).

- Il implique de ne pas oublier qu’il faut traiter de la pauvreté dans le cadre du développement durable.

Quelques interrogations avant la mise en œuvre :

CONNAISSANCES

Pauvreté et développement

Une part importante de l’humanité vit dans la pauvreté. La pauvreté constitue un frein au développement et un accélérateur des crises environnementales.

- Une nouvelle façon d’entrée dans le thème :

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- Il faut donc appréhender la pauvreté à différentes échelles et ne pas perdre de vue les liens entre pauvreté et développement , dans le cadre d’un développement durable :

- Il faut constamment manier les échelles géographiques pour appréhender ce phénomène de la pauvreté

- … et montrer qu’elle peut constituer un frein au développement et par conséquent à un développement durable.

Ne pas traiter ce chapitre à la manière des chapitres présents dans les anciens programmes de collège… et oublier cet aspect là, en n’étudiant que les caractéristiques ou les conséquences de la pauvreté.

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- La place de ce thème dans la progression annuelle :

Ce thème est le 4ème thème de la seconde partie s’intitulant « Des sociétés inégalement développées » . Il est obligatoire et placé dans le programme après trois thèmes traitant des inégalités (inégalités devant la santé, l’alphabétisation et les risques) dont deux seulement sont à traiter.

On peut donc :- soit concevoir de traiter ce thème obligatoire après avoir vu

deux exemples d’inégalités (devant la santé et l’alphabétisation de préférence), ce qui permet de se servir de ces deux chapitres pour ensuite définir des critères de la pauvreté.

- soit commencer la deuxième partie sur « Des sociétés inégalement développées » par cette étude de la pauvreté dans le monde, les deux chapitres sur les inégalités permettant de voir des conséquences de la pauvreté sur le développement des sociétés grâce à la comparaison avec des pays riches.

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B. DIFFICULTÉS LIÉES AU

TRAITEMENT DU THÈME

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Face à la pauvreté, on se pose généralement deux grandes questions :

Qu’est ce que la pauvreté ?

La première consiste à déterminer ce qu’est la

pauvreté : ce qui, en d’autres termes, peut se

traduire par : à partir de quand peut-on considérer que l’on est pauvre ?

Ceci amène alors à distinguer diverses formes de pauvreté :

pauvreté monétaire, pauvreté de conditions de vie et pauvreté de

potentialités.

La deuxième question concerne la façon de mesurer

ces différentes formes :

Elle implique le recours à des méthodes particulières et,

dans certains cas, à des instruments de mesures

spécifiques.

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Aujourd’hui encore on se heurte à la difficulté d’une définition de la pauvreté face aux différentes formes qu’elle peut prendre.

Un même mot recouvre : - plusieurs concepts différents (manque

d’argent, de soins, incapacité à valoriser ses potentialités…),- plusieurs méthodes d’approche (pauvreté

relative ou pauvreté absolue...) - et donc plusieurs critères de mesure.

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1. Les difficultés pour définir la pauvreté :

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Différents concepts :« pauvreté monétaire, pauvreté de conditions de vie

ou pauvreté de potentialités » :

3 concepts permettant de définir la pauvreté sont généralement retenus :

La pauvreté « monétaire » fait référence à une pauvreté liée à un manque de revenus, ou une trop faible consommation. C’est une approche quantitative de la pauvreté qui aboutit à l’élaboration d’un seuil de pauvreté.

La pauvreté « de conditions de vie » fait référence à une pauvreté liée à un manque dans certains aspects de conditions de vie (manque de nourriture, de soins, d ’éducation…).C’est une approche plus qualitative de la pauvreté développée en parallèle de la notion de « développement humain ».Plus difficile à mesurer car prenant en compte des éléments plus subjectifs, elle a aboutit à l’élaboration d’une batterie d’indicateurs (espérance de vie, I.D.H…).

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La pauvreté « de potentialités » fait référence à une pauvreté non seulement liée à un manque particulier, mais aussi à une impossibilité de réaliser à terme une potentialité (idée que « la pauvreté nourrit la pauvreté », avec la prise en compte d’une dimension temporelle.) Pauvreté beaucoup plus difficile à quantifier.

Ce thème invite donc à traiter de la pauvreté dans le monde mais celle-ci prend différentes formes et est différente selon l’endroit du monde où l’on se situe, ce qui va être complexe à faire saisir aux élèves. Le danger serait de tomber dans l’exagération et les clichés et de réduire la pauvreté à ce que l’on nomme l’extrême pauvreté.

Sylvie Brunel, lors d’une conférence sur ce thème aux rendez-vous de l’Histoire de Blois, en 2006, rappelle cette difficulté de définition de la pauvreté. Pour

elle, la pauvreté ne doit pas se résumer à la pauvreté monétaire (insuffisance de revenu), car, selon le terme employé par les institutions internationales,

celle-ci est « multidimensionnelle » :

les pauvres sont ceux qui n’ont « ni avoir, ni savoir, ni pouvoir » selon la formule du PNUD.

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2. Les difficultés pour mesurer la pauvreté :

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Le débat « pauvreté absolue ou pauvreté relative » :

L’approche « absolue » fait référence aux premiers travaux sur la pauvreté au Royaume Uni à la fin du XIXème :

Pour Charles Booth et Seebohm Rowntree, la pauvreté était définie à travers un seuil de subsistance minimale dont la mesure concrète était fournie par la valeur d’un panier de biens et services.

La reconduction de cette approche sur la base des mêmes seuils « absolus » conduisit à la conclusion que le pourcentage d’ouvriers pauvres était passé de 31 à 3 % entre 1936 et 1951, ce qui fit conclure à certains que la pauvreté avait été éradiquée au Royaume-Uni. Pour d’autres, ce constat était erroné et masquait le fait qu’un grand nombre de personnes continuaient à vivre dans la pauvreté.

a. Différentes méthodes d’approche :

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Cette approche « absolue » fut ensuite critiquée par certains chercheurs :

Critiquant cette approche de seuils « absolus » de pauvreté, des chercheurs comme Peter Townsend proposèrent une approche relative de la pauvreté. Cette argumentation théorique reposait sur deux points :

- d’abord, la satisfaction d’un même besoin nécessite des ressources dont la composition et le volume varie selon les lieux et les époques,

- ensuite, les attentes et les obligations qui pèsent sur les membres d’une communauté évoluent également.

Cependant, la méthode empirique que proposaient ces chercheurs pour définir une ligne de pauvreté « relative » se référait à un critère, comme par exemple un certain pourcentage du niveau de vie moyen qui traduisait surtout un degré d’inégalité.

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Cette approche empirique fit donc l’objet d’une critique insistant sur le caractère absolu du concept de pauvreté:

Pour Amartya Sen, la pauvreté est un concept absolu au sens où elle traduit l’incapacité de satisfaire un certain nombre de besoins essentiels et non des différences de degré de satisfaction de ces besoins, ce qui relèverait plutôt d’une approche en termes d’inégalité. Mais, pour autant, cela ne signifie pas que les moyens ou les ressources nécessaires à la satisfaction de ces besoins restent fixes dans le temps (exemple : biens nécessaires pour qu’un enfant puisse suivre correctement son programme scolaire ne sont pas les mêmes qu’il y a 50 ans). Sen ajoute que la gamme de ces besoins peut bien sûr évoluer.

Une bonne illustration de ce débat est fournie par les travaux de Marshall Sahlins dans les années 70 qui a montré que les premières sociétés humaines de l’âge de pierre pouvaient être considérées comme des sociétés d’abondance. Même si leur niveau de vie était très bas, les hommes de cette époque n’étaient pas pour autant pauvres car leurs besoins étaient peu nombreux et pouvaient être satisfaits sans peine.

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Ce débat entre « pauvreté absolue » et « pauvreté relative » est encore d’actualité, et marque la façon de mesurer la pauvreté :

L’approche « absolue » est plutôt retenue par les grands organismes

internationaux pour la mesure de la pauvreté dans les pays en

développement avec l’utilisation d’un seuil de pauvreté absolu

(1 puis 1.25 $/jour selon la Banque mondiale)

Une approche « relative » est plutôt retenue par certains pays développés, comme la France,

avec un seuil défini par rapport à la distribution des niveaux de vie.

Eurostat et les pays européens utilisent un seuil à 60 % de la

médiane des niveaux de vie. La France utilise aussi un seuil à 50 %.

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« pauvreté structurelle ou pauvreté transitoire » :

On peut aussi différencier une pauvreté dite « structurelle » d’une pauvreté qualifiée de « transitoire » :

La pauvreté « structurelle » est une pauvreté sur le long terme, liée à un manque de moyens permettant de mettre en valeurs ses potentialités, ce qui va empêcher la croissance et le développement (Ex : nombreux pays d’ Afrique)

La pauvreté « transitoire » est une pauvreté sur le court terme, liée à des événements ou des faits particuliers (guerres….).

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Une autre difficulté réside dans l’utilisation d’indicateurs pour mesurer cette pauvreté.

Ceux-ci, mis au point et utilisés par différents acteurs (Institutions internationales, Etats, ONG…) sont nombreux et complexes, toutefois plusieurs temps se dégagent dans leur création et leur utilisation :

- dans un premier temps, c’est une approche plutôt économique et monétaire de la pauvreté qui a dominé,

- puis, dans la lignée des travaux d’Amartya Sen, une approche de la pauvreté par le développement apparaît, dans les années 90,

- enfin, depuis une dizaine d’années, en lien avec la prise en compte du développement durable, on est à la recherche de nouveaux indicateurs.

b. L’évolution des concepts pour mesurer la pauvreté :

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Pour mesurer la richesse des Etats, elle s’appuie sur des indicateurs comme

- le PIB (Produit Intérieur Brut) qui permet de calculer la somme des richesses créées par les actifs à l’intérieur de ces frontières.

- Le PNB (Produit National Brut), PIB auquel on ajoute les recettes et sorties de devises extérieures, rebaptisé ensuite RNB (Revenu National Brut).

On compare les pays grâce au PIB par habitant, dans lequel on a introduit ensuite la parité de pouvoir d’achat (PPA) pour éliminer les effets des taux de change entre monnaies.

Jusque dans les années 90, c’est une approche plutôt économique de la pauvreté qui domine :

Ces indicateurs ainsi produit permettent donc, d’avoir des indications sur la richesse et donc, à contrario, la pauvreté des Etats.C’est une approche absolue de la pauvreté qui est utilisée ici, et on ne s’intéresse qu’à la pauvreté dite « monétaire ».

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Pour comprendre ce qu’est un indicateur, il faut comprendre quel en est le but : ainsi, ce sont les grands organismes mondiaux (Banque mondiale, PNUD…) qui utilisent ces indicateurs avec trois objectifs : compter, analyser et agir.

Or, l’utilisation du seuil de pauvreté de 1 $ répond à ces objectifs, et notamment au 3ème car c’est un indicateur qui « parle » à l’opinion publique et il est plus facile d’attirer l’attention et donc de mobiliser des fonds pour agir.

Dans cette approche « absolue » d’une pauvreté monétaire, La Banque mondiale retient le seuil de 1 $ par jour ppa, définissant l’extrême pauvreté, seuil réévalué à 1.25 $ par jour ppa en 2005. On obtient donc un « nombre de pauvres », que l’on peut ensuite comparer à l’ensemble de la population avec un « % de pauvres ».

Si cette approche « absolue » de la pauvreté domine pour l’analyse de la situation des PED, pour celle des pays développés, c’est une analyse de la pauvreté relative qui domine, avec la création de seuils qui s’expriment en pourcentage du revenu médian.

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Les composantes élémentaires du

développement humain selon le PNUD

En 1990, le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), propose

une approche de la pauvreté par le « développement humain », dans la lignée des travaux d’Amartya Sen.

Source : Manuel d’Histoire-Géographie TSTG, Hachette Education, 2007., modifié

Education

Une vie longue et saine

Ressources permettant un niveau de vie

décent

Participation sociale et

politique à la vie de la société

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Le PNUD va, pour cela, développer de nouveaux indicateurs :

L’I.D.H (Indice de Développement Humain), proposé par Amartya Sen, est un indicateur développé à partir de 1990. C’est un indicateur plus « qualitatif » que « quantitatif », contrairement au RNB par habitant.

Puis, l’I.P.H (Indice de Pauvreté Humaine), qui complète l’IDH à partir de 1997, dans la mesure de la pauvreté, en s’intéressant aux carences qui éloignent l’homme du « développement humain ».

Il est obtenu par deux calculs différents : - l’un reflète les formes de pauvreté dans les pays pauvres (IPH 1), - l’autre est plus adapté aux pays industrialisés (IPH 2).

… et s’appuyer sur bon nombre d’autres pour mesurer l’accès à la santé (espérance de vie, taux de mortalité infantile…) ou à l’éducation (taux d’alphabétisation…).

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L’I.D.H (Indice de Développement Humain), prend en compte :- la capacité à bénéficier d’une vie longue et saine (santé), - la capacité d’accès à l’éducation et aux connaissances

(alphabétisation des adultes et scolarisation) - et la capacité à accéder aux ressources matérielles indispensables

pour atteindre un niveau de vie décent (niveau de vie).

Calcul synthétise donc le PIB/hbt, l’espérance de vie et le niveau d’éducation (taux d’alphabétisation des adultes et nombre moyen d’études).

Résultat obtenu par combinaison des 3 varie entre 0 et 1, Moyenne mondiale, selon le rapport du PNUD 2009 est de 0.753,

Norvège en tête avec 0.971, la Somalie dernière des 186 pays classés avec 0.221 (France avec 0.961 est 8ème).

Il a ensuite été décliné avec la création de L’I.S.D.H (Indice Sexo-spécifique de Développement Humain), qui permet de s’intéresser plus particulièrement à la situation des femmes.

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L’I.P.H (Indice de pauvreté humaine), a complété l’IDH à partir de 1997. Il est obtenu par deux calculs différents : l’un reflète les formes de pauvreté dans les pays pauvres (IPH 1), l’autre est plus adapté aux pays industrialisés (IPH 2)

Pour les pays en développement, l’IPH 1 prend en compte 3 indicateurs :•Indicateur de longévité (P1) : pourcentage de décès avant 40 ans.•Indicateur d’instruction (P2) : pourcentage d’analphabétisme des adultes.•Indicateur de conditions de vie (P3), lui-même composé de 3 sous-indicateurs : accès à l’eau potable, accès aux services de santé et enfants de moins de cinq ans souffrant d’insuffisance pondérale.

Pour les pays développés, l’IPH 2 est constitué de 4 indicateurs :•Indicateur de longévité (P1) : pourcentage de décès avant 60 ans ;•Indicateur d’instruction (P2) : taux d’illettrisme des adultes ;•Indicateur de conditions de vie (P3) : pourcentage de personnes vivant en dessous de la demi-médiane de revenu disponible des ménages ;•Indicateur d’exclusion (P4) : le taux de chômeurs depuis plus de 12 mois

L’IPH est exprimé en pourcentage, plus il est élevé, plus le pays est pauvre.

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Quelques remarques sur l’utilisation de ces indicateurs :

Critiques : débats sur la méthode d’approche, le mode de calcul, le choix des seuils… mais aussi sur l’utilisation faite par ceux qui les conçoivent…

Problèmes de l’absence de statistiques pour de nombreux pays pauvres qui n’ont pas les moyens de les récolter…

Mais aussi, nécessité d’être prudent car derrière ces indicateurs se cachent des réalités économiques, politiques voire culturelles de certains pays…

Chiffres 2005(source Rapport annuel sur le développement, PNUD)

PIB/hbt ppa IDH IPH 1 Espérance

de vie

Taux d ’alphabé-

tisation

VIH (% de la pop.

15-49 ans)

Botswana 12 387 (54ème)

0.654 (124ème)

31.4 %(63/108)

48.1 81.2 24.1(23-32)

Chili 12 027 (55ème)

0.867 (40ème)

3.5 %(3/108)

78.3 95.7 0.3(0.2-1.2)

Cas de Cuba (94ème pour le PIB, 51ème pour l’IDH)

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Le débat sur les indicateurs au cœur du débat croissance/développement :

Ces indicateurs témoignent d’une permanence d’une lutte contre la pauvreté et donc de la nécessité de la mesurer pour la comprendre au mieux, ceci dans le but de permettre de mieux cibler les aides à apporter.

Aujourd’hui, il apparaît envisageable d’envisager de réduire (voire d’éradiquer…) la pauvreté monétaire en terme absolu, par la croissance économique, mais il apparaît beaucoup plus difficile de réduire la pauvreté en terme de manques (par le développement), sachant que dans un monde où la société de consommation se généralise, de nouveaux manques apparaissent.

Or, ces manques sont de plus en plus socio-psychologiques (solitude, manque de confiance, insécurité…), d’où la difficulté à les évaluer.C ’est un des reproches fait par ses détracteurs à l’I.D.H qui lui reprochent de ne pas mesurer le bien-être réel des sociétés ni de tenter d’évaluer la notion de bonheur.

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Dans les années 90, à la suite du rapport Brundtland (1987) et du Sommet de Rio (1992), la problématique du « développement

durable » a peu à peu émergé:

On réfléchit donc à de nouveaux indicateurs afin de quantifier cet impact (par exemple, empreinte écologique ou mesure de l’épargne nette ajustée). Mais ces indicateurs sont discutés et discutables, comme nous l’avons vu précédemment.

L’approche de la pauvreté par le développement se fait maintenant par l’angle du rapport à l’environnement. Dans le cadre du développement durable, on se préoccupe donc la capacité d’une population à subvenir à ses besoins de tous ordres (le développement) tout en ne négligeant pas l’impact de celui-ci sur l’environnement.

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Empreinte écologique : indicateur de la demande de l’humanité vis-à-vis de la nature développé au Sommet de Johannesburg en 2002 par la WWF.

Le graphique est issu des « Avis et Rapports du Conseil Economique, Social et Environnemental »

(2009)

Serait de 2.2 hectares en moyenne en 2003, soit plus que ce que la nature pourrait offrir, c'est-à-dire la biocapacité (1.8 hectare par personne).

Nous surconsommerions donc les ressources naturelles.

Elle se mesure en surfaces de terre et de mer nécessaires pour fournir les ressources que nous utilisons et absorber les déchets que nous produisons.

Elle peut être détaillée par composantes.

Epargne nette ajustée (ou véritable): indicateur développé par la Banque mondiale qui cherche à mettre en évidence le surplus de ressources dont dispose une économie à l’issu d’un cycle de production une fois composée la dépréciation du capital économique, humain et naturel. Exprimée en % du RNB.

Ou, par exemple :

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Comme il n’existe pas (encore ?) d’indicateur pour tenter de quantifier le « développement durable » dans sa globalité, on tente ainsi aujourd’hui, par exemple, de croiser les informations des indicateurs de richesse ou de développement avec celles d’autres indicateurs, à dimension écologique, créés dans le cadre du développement durable :

Exemple : PIB/habitant ou IDH et empreinte écologique.

Cette approche peut s’avérer intéressante, voir :Avis et rapports du Conseil Economique, Social et Environnemental de la République Française : « Les indicateurs du développement durable et l’empreinte écologique », Avis présenté par M. Philippe Le Clezio , et adopté par le Conseil le 27 mai 2009. Avis mis en ligne sur le site de la documentation française.

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Conclusion : Les indicateurs pour mesurer la pauvreté et le développement, et maintenant le développement durable, sont nombreux et complexes .  

Ils sont aussi contestés et contestables et ceci pour différentes raisons (problèmes des statistiques, des choix effectués…).

Il n’existe probablement pas d’indicateurs parfaits et d’autres pistes sont à l’étude.

Toutefois, il est illusoire de penser pouvoir faire appréhender leur complexité aux élèves, il faut s’attacher à leur donner du sens.

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3. La question des inégalités qui se creusent dans

un monde qui change :

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Né pendant la guerre froide, le concept de Tiers-Monde d’Alfred Sauvy permettait de définir facilement les pays les plus en difficulté de la planète, en ayant une vision plus politique du sous-développement. Il a peu à peu évolué vers « des Tiers-Mondes », et, depuis la fin de la guerre froide, et l’effondrement des deux blocs, la libéralisation des échanges a encore fortement complexifié la situation.

Même si elle existe toujours, l’opposition pays du Nord riches/ pays du Sud pauvres se trouve bouleversée par la diversité des situations rencontrées aujourd’hui dans les pays du Sud (Pays Emergents, regroupant puissances régionales voire BRIC’S ou ex NPIA, Pays En Développement et Pays les Moins Avancés) mais aussi dans une moindre mesure dans les pays du Nord (pays d’Europe de l’Ouest et pays d’Europe de l’Est…). La diversité des termes employés reflète bien cette diversité des situations rencontrées.

On ne peut donc plus parler d’un Nord et d’un Sud mais « des nords » et « des suds »

a. La question des inégalités à l’échelle mondiale :

De la définition du « Tiers-Monde » à la mondialisation :

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Classement des pays selon leur degré d’intégration à la mondialisation

Types de pays Caractéristiques et exemples Degré d’intégration

Pays de la Triade Europe, Amérique du Nord, Asie Orientale

Espaces moteurs de la mondialisation

Autres pays riches (PECO, Australie…) et ex-NPIA

Pays qui profitent de la mondialisation sans être les moteurs (ex : Australie) Limite Nord-Sud

Périphéries intégréesPuissances émergentes (BRIC’S)

Brésil, Russie, Inde, Chine, soit des puissances régionales

P.E.D à revenus intermédiaires

Pays qui sont intégrés grâce à leurs matières premières ou à leur main d’oeuvre

Autres P.E.D Pays qui n’ont rien à offrir ou sont trop loin des circuits de la mondialisation (ex : Mongolie)

Marges évitéesP.M.A Pays qui sont dans des situations

économiques ou politiques très difficiles

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Cette mondialisation a des effets sur la pauvreté :

Si 51.8 % de la population vivait avec moins de 1.25 $ par jour en 1981 (1.9 milliard de personnes), ils ne sont plus que 25.2 % en 2005. Cela s’explique en grande partie par les progrès réalisés par les 2 « géants démographiques » (Chine et Inde).

Mais cela représente toujours 1.4 milliard de personnes.

De plus, cela n’empêche pas les inégalités de s’accroître : PIB moyen par tête dans les pays riches, en 2003, de l’ordre de

28 000 $/an, de seulement 500 $ en Afrique sub-saharienne, soit un écart de 1 à 57. Même si on corrige en prenant le coût de la vie qui est moindre dans les pays pauvres (PIB par tête en PPA soit en parité de pouvoir d’achat), il reste tout de même de 1 à 17.

Si le nombre de pauvres semble diminuer, les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres, continuent, elles, de s’accroître.

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Les écarts se creusent aussi à l’intérieur des pays entre les plus riches et les plus pauvres, que ce soit dans les pays riches ou les pays pauvres :

C’est pour cela que les analystes de la pauvreté et des inégalités utilisent l’indice de Gini.

Indice de Gini : mesure des écarts de revenus dans un pays, comprise entre 0 et 1, au fur et à mesure que l’indice se rapproche de 1, les écarts entre les revenus les plus hauts et les plus bas se réduisent.

Quelques chiffres : Le PIB/hbt ppa le plus élevé de la planète serait de 60 228 dollars (Luxembourg), le moins élevé 699 (Burundi) soit environ 100 fois moins.Les 500 individus les plus riches de la planète concentreraient un revenu supérieur à celui des 416 millions les plus pauvres.

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Réduire la pauvreté reste une vaste espérance pour laquelle se mobilise actuellement toute la communauté internationale, dans le Nord comme dans le Sud.

L’ONU intervient dans cette lutte par l’intermédiaire de ces différentes agences et programmes (Banque mondiale, FMI, PNUD…), afin de coordonner cette aide.

D’autres acteurs interviennent également à différentes échelles (Organisations internationales, Etats, ONG…).

b. Que faire pour lutter contre cette pauvreté et ses inégalités?

Des acteurs…

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L’ONU avait, dans ce cadre, défini, en 2000, lors de la Conférence de New York des Objectifs du Millénaire pour le Développement (ODM), dont le premier vise à réduire l’extrême pauvreté d’ici 2015, objectif reconfirmé à Johannesburg en 2002, lors de la Conférence internationale sur la lutte contre la pauvreté.

Les 8 objectifs fixés : De nombreux états africains sont concernés. Les fonds nécessaires à leur mise en

œuvre doivent être rassemblés pour 2010,

l’Aide Publique au développement (APD)

devrait alors atteindre 130 milliards de dollars par an

(contre 80 en 2004), dont la moitié destinée à l’Afrique.

Mais, dans les engagements pris par les pays développés

du G8, il n’était pas question d’annulation de la dette de ces pays pauvres.

Des objectifs…

Objectif 1 Eliminer l’extrême pauvreté-réduire de moitié entre 1990 et 2015 la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour-réduire de moitié entre 1990 et 2015 la proportion de la population souffrant de la faim

Objectif 2 Assurer l’éducation primaire pour tous

Objectif 3 Promouvoir l’égalité des sexes et « l’autonomisation » des femmes

Objectif 4 Réduire la mortalité infantile

Objectif 5 Améliorer la santé maternelle

Objectif 6 Combattre le VIH/sida, le paludisme et autres maladies

Objectif 7 Assurer un environnement durable :- Intégrer les principes du développement durable dans les politiques et programmes nationaux et inverser la tendance actuelle à la perte des ressources environnementales.

Objectif 8 Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

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Aujourd’hui, si certains pays ont fait des progrès (Chine, Brésil…), cela ne doit pas masquer pour autant certains échecs de la coopération internationale.

L’aide publique stagne selon Sylvie Brunel1 (« Elle plafonne péniblement à 100 milliards de dollars par an. Plus de la moitié de cette somme est en réalité employé au fonctionnement des institutions chargées de la mettre en œuvre – les fameux « lords of poverty » qu’évoquait déjà Graham Hancock2- ou à des annulations de dettes purement comptables. ») et dans le cadre d’une réorientation des aides vers l’environnement, elle « a surtout profité aux grandes ONG de la nature et à tous ceux qui, prônent une croissance verte».

Dans son dernier rapport sur le développement, la Banque mondiale estime qu’il faudrait mobiliser 100 milliards par an pour aider les pauvres à s’adapter au changement climatique. Or, personne ne veut payer, surtout pas les pays riches qui ne veulent pas entendre les revendications des pays pauvres sur leur dette écologique ( « les pays du sud estiment que le changement climatique est lié à la révolution industrielle mise en œuvre dans les pays du Nord. Ceux-ci ,doivent donc réparation » S.Brunel, 2010).

Pour quels résultats?

1. S. Brunel, article « Comment le Sud peut s ’en sortir », L’Histoire, n°349, Janvier 20102. G. Hancock, Les nababs de la pauvreté, Robert Laffont, 1991.

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Ne pas oublier que la pauvreté existe aussi dans les pays riches :

Prendre conscience de la pauvreté à l’échelle mondiale ne doit faire oublier qu’il existe aussi de grandes inégalités de richesse et de développement à l’intérieur même des Etats, des régions, des villes, et ceci dans les pays pauvres comme dans les pays riches. Il est donc nécessaire d’appréhender cette question aux différentes échelles géographiques.

Cette frange de la population vivant sous le seuil de pauvreté dans les pays riches est bien réelle et visible, certains la désigne d’ailleurs sous le terme de « Quart-Monde ».

A cela s’ajoute, la crise financière qui touche notre planète, aggravant la situation déjà difficile de certains pays et limitant la capacité financière des pays les plus riches, ce qui remet quelque peu en cause tous ces objectifs.

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III. RESSOURCES:

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BIBLIOGRAPHIE

Il existe une abondante littérature sur le Tiers Monde puis les Tiers Mondes parue dans les années 1980-90 mais celle-ci est devenue obsolète. Aujourd’hui, il manque, à ma connaissance, des ouvrages généraux, faciles d’accès sur ce thème. Il faut plutôt chercher dans l’abondante littérature sur le thème du développement durable, ou alors entrer dans ce thème par les espaces touchés par la pauvreté, ou par ses conséquences (comme le problème de la faim ou de l’accès à l’eau).

Quelques ouvrages de références :- Paul BAIROCH « Victoires et déboires », Gallimard, Paris, 1997 : une référence pour l’histoire de la pauvreté mais 3 tomes très conséquents.- Serge PAUGAM « Les formes élémentaires de la pauvreté », PUF, Paris, 2006 - Amartya SEN « Repenser l’inégalité », Seuil, Paris, 2000- Esther DUFLO « Le développement humain. Lutter contre la pauvreté (I) », Seuil, Paris, 2010- Bernard BRET « Le Tiers Monde. Croissance, inégalité, développement », 3ème édition revisitée et actualisée, Ellipses, 2006 : ouvrage très intéressant.- Philippe CADENE (dir.) « La mondialisation. L’intégration des pays en développement », SEDES, 2007 : un état des lieux de la diversité de situation des PED aujourd’hui.- William T. VOLMANN, « , Pourquoi êtes vous pauvres? » 2007, trad. Actes Sud, 2008 : une enquête à travers le monde, et notamment dans les pays riches sur les causes de la pauvreté .

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Rapports, bilans annuels :- PNUD, « Rapport sur le développement humain », parution annuelle ;- Avis et Rapports du Conseil Economique, Social et Environnemental : « Les indicateurs

du développement durable et l’empreinte écologique » Avis présenté par M. P. Le Clezio, 2009, en ligne sur le site de la documentation française.

- Alternatives Economiques « Les chiffres de l’économie 2010 », Hors Série n°82, 10/2009 : parution annuelle, très utile pour les données et statistiques avec de nombreux graphiques.

- Bernard BADIE et Dominique VIDAL (dir.), « Etat du monde 2010, le grand tournant ? », Ed. La découverte, 2009 : la célèbre encyclopédie l’Etat du monde change de présentation cette année avec une formule plus aérée et des codes d’accès fournis pour le site internet.

Les très nombreux ouvrages sur le thème du développement durable dont :- Gérard GRANIER et Yvette VEYRET « Développement durable, quels enjeux

géographiques? » Documentation photographique n°8053, 2006.- Yvette VEYRET et Jacqueline JALTA « Développements durables, tous les enjeux en 12

leçons » Editions Autrement, Mars 2010.

Articles et revues :- Article : Akiko SUWA-EISENMANN « Développement, croissance et pauvreté »,

Problèmes Economiques n°2983, 25 novembre 2009.- Article : Emmanuelle BENICOURT « La pauvreté selon le PNUD et la Banque mondiale »,

Etude rurales, Collection EHESS, Exclusions, n°159-160, 2001, sur la question de la définition de la pauvreté

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- Article : Anna BARFORD : « Worldmapper, des centaines de cartes du mondes sur internet », Mappemonde n°89, 01/2008, en ligne sur le site : www.mappemonde.mgm.fr, sur la façon de représenter les inégalités par une cartographie fondée sur les anamorphoses.

- Le Monde, dossiers et documents n°323 « les ravages du sous-développement » 09/2003

- Cahiers Français n°351, « Inégalités économiques, inégalités sociales », La Documentation Française, Juillet-Août 2009

- L’Histoire, « Les pauvres de Job à Martin Hirsh », numéro spécial n°349, 01/2010

Atlas :Atlas de la collection « Autrement », dont : - Gilles PISON « Atlas de la population mondiale », Editions Autrement, avril 2009, (coll.

Atlas-monde) : pages sur « Population et richesse » et « Population et développement durable »

- Olivier DABENE « Atlas de l’Amérique Latine », Editions Autrement, août 2009, (coll. Atlas-monde) : quelques pages sur la pauvreté en Amérique Latine pouvant alimenter une étude de cas.

- Stephen SMITH « Atlas de l’Afrique », nouvelle édition, Editions Autrement, novembre 2009, (coll. Atlas-monde) : quelques pages sur la pauvreté en Afrique pouvant alimenter une étude de cas.

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Littérature de jeunesse :- Frédéric BERNARD « Pays riches, pays pauvres. Pourquoi tant d’inégalités ? », Edition

Les essentiels Milan Junior, 2003.

SITOLOGIE Sites généraux : - www.géoconfluences.ens-lsh.fr : site très complet de l’E.N.S de Lyon, dossier et brève cités

précédemment- www.mappemonde.mgm.fr : site de la revue mappemonde, de nombreux articles en ligne.- www.cartographie-sciencespo.fr : cartothèque du site de Science Po Paris, nombreuses cartes

sur le thème.- www.ladocumentationfrancaise.fr : avec sa cartothèque et ses dossiers d’actualité,

notamment celui intitulé « banque mondiale, FMI et développement ».

Pour une étude de cas sur l’Afrique subsaharienne : - Sylvie BRUNEL « L’Afrique dans la mondialisation », La documentation photographique

N° 8048, 4ème trimestre 2005- Dossier : « L’Afrique subsaharienne : territoires et conflits », 2006 en ligne sur le site

Géoconfluences ;- Article : Patrice GILLIARD « Pauvreté et mobilités circulaires campagnes/villes au

Niger », Brève n°1, 2006 en ligne sur le site Géoconfluences

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Sites spécialisés pour aller plus loin sur la question de la pauvreté et du développement :Sites des agences spécialisées de l’O.N.U :

- ww.worldbank.org : site de la banque mondiale, avec notamment le « rapport sur le développement dans le monde 2010 : développement et changement climatique ».

- www.unesco.org : données pour l’éducation, avec notamment chaque année le « rapport mondial de suivi pour l’Education pour tous »

-www.fao.org : FAO (food and agriculture organization) données thématiques et statistiques- www.undp.org : site du Programme des Nations Unies pour le Développement (P.N.U.D) avec

son rapport annuel sur le développement humain.

Autres sites :-www.ird.fr : Institut de recherche pour le développement, site très riche mais d’accès un peu

difficile, avec notamment la banque d’images indigo (inscription nécessaire)-www.ined.fr : site très complet sur la population mondiale-www.inegalites.fr/ site très complet de l’observatoire des inégalités, utile pour la pauvreté en

France.