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LA PIERE MAGIQUELA PIERE MAGIQUE
Petit Livre de 20 pages écrit par David Paillot en fin Août 2015.
(Temps de réalisation : 3 jours.)
Si vous êtes un éditeur ou que vous pensez qu’un éditeur pourrait être intéressé par ce livre, par son contenu, n’hésitez pas à me contacter par email :
Je remercie mon ami Michel Jorg pour m’avoir donné l’inspiration nécessaire pour écrire ce livre et David Berdah pour ’avoir encouragé à persévérer dans la rédaction de ce livre
Je vous remercie également, cher lecteur ou lectrice, pour décider de prendre votre temps pour lire ce livre.
Très Cordialement David Paillot Le 01/09/2015
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Marc Carchet, un adolescent de 16 ans dont le papa est bucheron et la maman est au foyer, est fils unique et vit comme un garçon ordinaire.
Olivier, son ami d’enfance sait qu’il est amoureux d’une fille de 15 ans qui s’appelle Jenny, mais pour le moment, Jenny est loin d’être la petite amie de Marc et il ne voit absolument pas comment l’approcher, avec sa grande timidité.
Un jour, en pleine forêt, en suivant les traces de son père, il trouva par terre une pierre très spéciale, noire et translucide qui n’était ni un diamant, ni une perle. Sa couleur ressemblait à celle d’un charbon et pourtant on voyait à travers. Quel paradoxe ! Habituellement, de la matière apparemment opaque et noire ne pouvait pas laisser transparaître de la lumière : pourtant, là, c’était le cas.
Il compris que cette pierre était spéciale et la mis immédiatement dans sa poche et n’en dit pas un mot à son père de peur qu’il ne s’en empare et lui dise qu’elle était maléfique car son père était une personne très croyante et pratiquante.
Marc ne voyait dans cette pierre aucune occasion de s’enrichir, car pour lui, tout ce qu’il voulait à cet instant, c’était que Jenny vienne vers lui et lui dise qu’elle l’aimait.
Quand ils rentrèrent, lui et son père, aux alentours de 20h, tout était nickel dans la maison. Sa maman, Martine, vit immédiatement que Marc cachait quelque chose dans sa poche car elle pouvait lire dans les yeux de son fils comme dans un livre. Elle attendit que son père aille prendre sa douche avant de parler à son enfant chéri.
-‐ Martine : « Alors Marc, qu’as-‐tu trouvé dans la forêt ? » -‐ Marc : « Comment fais-‐tu pour toujours lire dans mes pensées ? » -‐ Martine : « Tu sais bien que je ne lis pas dans tes pensées… » (un petit silence se fit, puis il rit avec sa maman) -‐ Marc : « En fait, voilà. J’ai trouvé une pierre un peu spéciale. Car elle devrait être opaque vu sa constitution, mais là, elle est non seulement noire comme du charbon mais on peut voir à travers. »
-‐ Martine : « Toi aussi, tes yeux sont opaques et ça ne m’empêche pas de lire à travers ! »
(Ils rigolent à nouveau ensemble) A peine Marc était sur le point de montrer sa pierre à sa maman qu’ils ne firent plus aucun bruit aussitôt que le père de famille entra dans la pièce où ils étaient, non pas qu’ils le craignaient, mais parce qu’ils avaient un immense respect pour lui, pour son travail, et pour sa foi en Dieu.’
-‐ Jack (le père de famille) : « Venez Marc et Martine, c’est l’heure du souper : mangeons ! »
Ils prièrent à table en remerciant le seigneur Dieu pour le repas qu’ils allaient pouvoir manger. Ils ne parlèrent nullement de cette pierre pendant le repas,
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connaissant tous deux l’aversion que Jack avait pour les choses pouvant être maudites et dont il aurait fallu se débarrasser à tout prix avant même de savoir exactement ce que c’était.
Marc, de peur que son père ne trouve un jour cette pierre par hasard dans sa chambre, ne savaient pas du tout quoi faire pour conserver ce secret. Déjà, il se dit au début que sa maman ne le trahirait jamais, mais il eut ensuite des doutes, même à son sujet. En fait, il aurait voulu que personne, même sa maman, ne se souvienne qu’il ait trouvé cette pierre et, mieux que ça, il aurait souhaité qu’ils ne puissent plus la voir même s’il la portait autour du coup, et encore moins la sentir. En fait, il aurait voulu que cette pierre devienne une sorte de fantôme pour tout le monde, sauf pour lui.
Quelle pensée égoïste de sa part. Il aura plus à tard à se justifier de ce souhait devant Dieu et s’en repentir pour toujours.
Bref, toute la soirée, il angoissa à l’idée qu’on lui retire cette pierre. Il était encore loin de penser ce que sa pierre avait le pouvoir de faire.
Quand soudain, à minuit, sa pierre se mis à rayonner d’une lumière blanche violente dans toute sa chambre qui était éclairée parfaitement alors qu’il était sur le point de s’endormir sur son lit dans le noir, la pierre dans sa poche.
Il la jeta loin de lui, de peur qu’elle ne soit radioactive. Elle ne cogna même pas la porte, pourtant elle aurait du faire un gros bruit, en pleine nuit, en rebondissant sur cette dernière. Elle aurait même dû y faire une trace. Mais non, rien de tout cela ne se fit. C’était, une fois de plus, un nouveau paradoxe qui se produisait.
Et, étrangement, sa maman entra dans sa chambre pour lui demander si tout allait bien, car elle s’inquiétait pour lui, sans savoir véritablement pourquoi. Il faut dire qu’elle avait toujours eu l’instinct maternel. Mais, cette fois-‐ci, elle ne remarqua pas la lumière blanche violente puisqu’elle alluma la lampe sans même apercevoir que sa chambre était déjà complètement éclairée.
Elle interrogea son fils :
-‐ Martine : « Alors ça va, tu n’as pas trop de problèmes pour dormir cette nuit ? » -‐ Marc : « Non, ça va maman, j’étais justement sur le point de m’endormir… »
Martine remarqua une chose angoissante : elle n’arrivait plus à lire dans les yeux de son fils pour savoir s’il disait la vérité. Cela l’inquiétait mais elle se dit que c’était sûrement parce qu’elle avait sommeil. Elle ne voyait pas non plus la fameuse pierre qui se trouvait juste à ses pieds.
-‐ Martine : « J’espère que tu me dis la vérité. J’ai sommeil, je retourne me coucher. Bonne nuit Marc ! »
-‐ Marc : « Bonne nuit maman ! »
C’était la première fois que sa maman ne pouvait plus savoir s’il mentait ou non. Marc se sentait terriblement seul et mal à l’aise dans sa chambre toute éclairée en blanc que seul lui pouvait apparemment voir. Quand soudain, la pierre
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devient verdâtre en laissant passer la lumière verte de l’herbe sur laquelle elle se trouvait et toute la chambre de Marc se transforma en forêt.
Il n’était plus dans sa chambre mais il se trouvait exactement à l’endroit où il avait trouvé cette pierre et, qui plus est, en plein jour. La pierre était posée exactement au même endroit par terre. Il compris alors qu’il avait probablement changé de dimension.
Il n’était plus dans son espace-‐temps, mais dans celui de sa pierre. Son père était devant lui et sa montre indiquait : Dimanche 11 novembre 2011, 11 heures, 11 minutes et 11 secondes. Aussitôt, Marc compris que c’était un moment du temps bien précis où le nombre 11 était prédominant. Il compris que cet instant devait être privilégié dans l’univers. Après tout, il y avait 11 apôtres bienveillants à l’époque de Jésus comme l’aurait dit son père. Mais Marc était un passionné de numérologie. Voici donc ce qu’il avait en tête à propos de ce nombre :
« En faisant la somme des chiffres des nombres du jour, du mois et de l’année de naissance d’un individu, on obtient son nombre caractéristique, par exemple le nombre 11, dans son thème numérologique. Par exemple, une personne née le 07/01/2001 aura le nombre 11 dans son thème numérologique.
Beaucoup d’inventeurs, artistes, chefs religieux, prophètes et personnages historiques importants avaient eu le nombre 11 comme nombre prédominant dans leur thème numérologique.
Le 11 est béni avec un message ou un rôle spécifique à jouer dans sa vie.
Le 11 peut être frustré, en grande partie parce qu’il a des attentes extrêmement élevées de lui-même
Le 11 possède une forte ambition et le désir de réaliser quelque chose de grand. Cependant le manque de confiance en sa capacité à réaliser ce rêve peut lui causer beaucoup de frustration.
Le 11 a besoin d’une confiance aussi grande que son ambition dans sa capacité à concrétiser ses rêves. La confiance est la clé qui ouvre son potentiel. »
Il commençait donc à savoir à quoi s’attendre juste en voyant la date et l’heure sur sa montre. Mais… tonnerre ! Son père était immobile ! Sa montre restait sur cette date et cette heure mystérieuse, remplie de 11. Mais alors comment pouvait-‐il faire pour respirer et bouger ? C’était là, une fois de plus, un nouveau paradoxe. Marc ne voulait rien faire d’autre que de pouvoir retourner dans son lit, bien au chaud, chez lui, afin de reprendre les cours du lycée le lendemain.
Il aurait souhaité par dessus tout, garder cette pierre autour du coup, et que personne ne puisse la tenir ou la voir, à part lui.
Il ne savait pas lui-‐même pourquoi il était tant attaché à cette pierre, mais il l’a voulait pour lui tout seul.
Immédiatement, Marc ferma les yeux avec ses souhaits en tête.
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Quand il les ouvrit, il se trouva dans son lit, le Lundi matin du 12 Novembre 2011 à 10h. Il s’était oublié. Son père était parti en forêt vers 6h30 du matin, et, sa maman, qui avait très mal dormie toute la nuit, s’était oubliée elle aussi. Marc vient aussitôt lui demander de l’emmener au lycée.
-‐ Marc : « Maman ! On s’est oublié, il faut que j’aille au lycée ! Tu peux m’emmener s’il te plaît ? »
-‐ Martine : « Bien sûr mon garçon ! Tu sais j’ai très mal dormi cette nuit. J’ai rêvé que tu portais une pierre maléfique autour du coup qui t’empêchait d’être en accord avec Dieu. Tu avais une grave maladie et personne ne pouvait t’aider. »
Marc, ne comprenant pas la profondeur de ce rêve, étant probablement trop jeune et manquant encore de sagesse et d’expérience pour comprendre que la volonté de Dieu devait passer avant la sienne, décida de cacher une nouvelle fois ce secret à sa maman.
-‐ Marc : « T’inquiète pas maman, ce n’est qu’un cauchemar. Si un truc pareil m’arrivait, ne t’en fais pas car je te le dirais aussitôt »
Martine s’inquiétait vraiment maintenant, car elle ne pouvait plus lire dans les yeux de son enfant. Elle se décida de parler de son cauchemar à Jack son mari. De plus, il fallait également qu’elle lui parle du fait qu’elle avait l’impression que son fils lui mentait à propos de quelque chose de très grave.
Jack était l’assistant du prêtre exorciste du village, Samuel.
-‐ Martine : « D’accord mon fils, je te crois. Tiens, voici deux barres de céréales pour garder des forces au cours de ta journée au lycée »
-‐ Marc : « Merci maman ! »
Ce remercîment n’était pas vraiment innocent car Marc était satisfait qu’elle ne lui pose pas davantage de questions par rapport au rêve qu’elle avait faite car elle n’arrivait non seulement plus du tout à lire dans ses yeux depuis la veille et qu’en plus, elle ne se souvienne pas non plus de ce qu’il lui avait dit à propos de cette fameuse pierre, trouvée dans la forêt !
Marc se fit conduire en 5 minutes dans la voiture de sa maman jusqu’au lycée. A peine arrivé là bas, il vit Olivier, son grand ami d’enfance parler avec Jenny. Cela le déconcerta. Il se mit immédiatement à penser jusqu’à croire qu’il la draguait ouvertement voir même qu’il sortait avec elle sans le lui dire depuis des semaines, mois, voir années.
Il ne salua pas Olivier et rentra furieux dans la salle de classe de TP d’informatique à tel point qu’il refusa de se mettre en binôme avec lui.
Le prof d’informatique, Carlos, une personne très sympathique, ouverte et ayant beaucoup d’intuition, s’adressa directement à Marc de cette façon :
-‐ Carlos : « Alors Marc, Olivier aurait t-‐il parlé à ta place à la fille de tes rêves ? »
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Marc, déconcerté, répondit avec gentillesse à son professeur car ils s’appréciaient et se respectaient mutuellement :
-‐ Marc : « On peut dire ça comme ça, si seulement c’était juste ça, ça serait bien ! »
Il disait cela en fixant agressivement Olivier qui lui, souriait innocemment. Son prof lui répondit de la manière suivante :
-‐ Carlos : « Tu devrais te réjouir si ton meilleur ami a parlé à la fille de tes rêves, car si c’est ton ami, c’est pour toi qu’il lui a parlé, non contre toi. Tu manques simplement de confiance en toi. Tu sais Marc, tu me fais souvent penser à la psychologie du nombre 11 : il a peu de confiance en ses projets fabuleux et s’il en avait, il ferait de grandes choses. Je suis prêt à parier que si l’on faisait une étude numérologique de ta date de naissance, on tomberait sur le nombre 11 ! »
Marc qui était un passionné de numérologie savait qu’il était le nombre 2, mais il n’avait jamais songé à 11, car il réduisait trop vite à 2 lorsqu’il calculait sa numérologie. Peut-‐être que son professeur avait raison !
-‐ Marc : « Et bien, si on calcule, ma date de naissance, le 01/04/1995, on obtient… »
Le prof qui était un génie du calcul mental répondit immédiatement :
-‐ Carlos : « J’avais raison ! C’est bien 11. Regarde. 1 + 4 = 5 et 1 + 9 + 9 + 5 = 6 + 18 = 6 donc 5 + 6 = 11. »
Toute la classe était stupéfaite par la rapidité de calcul de Carlos. Mais il avait ses propres techniques pour calculer aussi rapidement.
-‐ Marc : « En plus, je suis né le premier avril, ce qui prouve que mon existence est un poisson d’avril et c’est peut-‐être pour ça que j’ai l’impression de manquer de crédibilité auprès des filles. »
Marc n’avait encore pas réalisé que sa pierre avait été trouvée le 11/11/11 à 11 :11:11…
-‐ Carlos : « Tu sais Marc, le jour où tu comprendras que ta crédibilité ne dépend pas de circonstances extérieures mais bien de ton être intérieur, tu comprendras que la volonté de Dieu vient du fond de ton cœur et non d’un objet, aussi magique soit-‐t-‐il même si cet objet avait pour valeur numérique 11. »
Et voilà. Trop de coïncidence. Cette fois-‐ci, ça a fait « tilt » dans la tête de Marc. Soit, son prof avait raison, soit il avait tord. D’ailleurs il chercha sa pierre dans sa poche et ne la trouva point. Il se mit à transpirer abondamment. A cet instant le professeur continua son sermon en lui disant :
-‐ Carlos : « Tu sais Marc, même si tu avais un nombre 11 gravé sur une grosse pierre autour du coup, ça ne changerait pas ton âme. Je dirais même mieux : ça pourrait un jour la détruire, car ça ajouterait un faux bonheur extérieur à ton vrai bonheur intérieur. Tu dois trouver les réponses en toi et non les chercher à l’extérieur. Donc aucun nombre ne pourra te dominer si tu as la foi. Tu devrais en parler à ton père de cette pierre que tu portes autour du coup. »
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Alors là, Marc était bouleversé. Il avait fait le vœu que cette pierre soit autour de son coup et il s’aperçu que c‘était vrai. Mais alors pourquoi le prof d’informatique l’avait vu ? Etant donné qu’il avait aussi fait le vœu qu’elle n’apparaisse pas aux yeux des gens ? Certaines personnes pourraient tout de même la voir malgré qu’elle ne soit pas physiquement apparente ? Carlos continua en disant :
-‐ Carlos : « Je ne vois pas ta pierre et je sais que tu n’en portes pas. Je te parlais métaphoriquement car je sais que tu es un passionné de numérologie. Donc, cesse de transpirer et de rougir, sinon, si la fille de tes rêves est proche de toi, elle va te fuir à grande vitesse ! »
Marc se mit à rigoler avec son prof. La tension était tombée. Il commençait de nouveau à croire à son amitié avec Olivier et ne songeait plus du tout qu’il avait trahi sa confiance. Pile à cet instant, il vit Jenny s’approcher de lui en lui donnant un papier en forme de boulette. Il ne comprit rien à ce geste. Mais, arrivé à la cantine du lycée, lorsqu’il demanda pardon à Olivier de ne pas l’avoir salué lors de la récréation car il se faisait des films à propos de lui et de Jenny, Olivier lui avoua qu’il avait fait une gaffe en lui disant qu’un garçon du lycée l’aimait de tout son cœur. Marc lui répondit en disant :
-‐ Marc : « Je savais bien que tu n’avais pas trahi ma confiance. Une fille qui sait qu’elle est aimée par un garçon devient amoureuse de la vie et voit plus clairement cette dernière. Tu sais, en plus, tout à l’heure, à la fin du cours d’informatique, elle m’a donné une boulette de papier et je l’ai mise dans ma poche, ne comprenant absolument rien de ce que ça voulait dire. »
-‐ Olivier : « Quel idiot tu fais voyons ! Défroisse vite cette boulette et tu y verras peut-‐être un mot, voir un mot doux qui sait… »
Marc défroissa immédiatement la boulette de papier et vit trois lettres : « JTA » Olivier lui répondit :
-‐ Olivier : « Elle est amoureuse de toi Marc ! Ton rêve s’est exhaussé. JTA veut dire Je T’Aime (ce sont les trois premières majuscules de chaque mot) »
Marc rougissait en voyant que, 4 tables plus loin, Jenny lui souriait amoureusement. Olivier lui dit :
-‐ Olivier : « Je serais toi, j’irai immédiatement la voir ! » Mais Marc, tout timide, n’osa rien faire pour le moment jusqu’à la fin de la journée, et, de retour dans sa maison après avoir pris le bus du lycée et avoir soupé discrètement sans rien dire de particulier à ses parents, s’en alla dormir exténué, immédiatement dans son lit, chose qu’il ne faisait jamais habituellement. Et c’était normal, puisque ses parents lui avaient mis du somnifère dilué dans son verre d’eau afin de faire une séance d’exorcisme sur lui, pour le délivrer du mal qui, sans doute, commençait à le ronger. Sa maman Martine avait raconté son rêve à Jack, le papa de Marc. Elle évoqua aussi le fait qu’elle n’arrivait plus à lire comme dans un livre ouvert dans les yeux de son fils. Jack interpréta tout cela comme étant l’illustration d’une éventuelle possession
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démoniaque mais il n’en avait aucune certitude. En tout cas, sa maman voulait que son enfant chéri redevienne comme avant.
Quand Marc se réveilla, il était sanglé sur son lit et observa directement l’heure de son horloge accrochée sur le mur de sa chambre indiquant 23h55. Il savait que son père s’était décidé à faire une séance d’exorcisme sur lui. Il avait très peur car il ne se sentait pas du tout possédé et il n’avait pas du tout envie d’entendre des prières pour faire chasser un démon qu’il n’avait probablement pas. Et bien sûr, il ne considérait pas sa pierre autour du coup comme étant le fruit d’une possession. Au contraire, il pensait qu’elle allait l’aider aussitôt qu’il aurait besoin d’elle car elle avait déjà réalisé de nombreux souhaits et que ce ne devait pas être le fruit du hasard.
-‐ Jack et John : « Au nom du père, du fils et du saint esprit… » Jack et John étaient les assistants du prêtre Samuel, l’exorciste du village. Ils étaient là pour renforcer l’efficacité de la prière pour que le prêtre puisse parler à un démon éventuel présent chez Marc. -‐ Marc : « Arrête papa, tu n’as donc aucun discernement spirituel pour voir que je ne suis pas possédé ? » -‐ Jack : « Laissons Dieu se charger de tout cela je t’en prie mon fils. Si tu ne réagis pas violemment aux prières, c’est que tu n’es effectivement pas possédé par un démon et nous arrêterons aussitôt cette séance qui je sais, doit être vraiment très pénible à supporter pour toi. »
-‐ Samuel (le prêtre) : « Je vous salue marie, pleine de grâce, le seigneur est avec vous… » Il était maintenant 23h59. Durant les 4 premières minutes de la séance inconfortable d’exorcisme, Marc n’avait pas du tout réagit violemment à la moindre prière même s’il ne les écoutait plus vraiment. En revanche, il priait en silence pour qu’à minuit pile, sa pierre magique le renvoi dans la forêt comme elle l’avait fait la veille, afin qu’il puisse refaire plusieurs vœux pour se sortir de ce pétrin…
Il reste encore 30 secondes avant minuit.
-‐ Samuel : « Notre père, qui êtes aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, donne-‐nous aujourd’hui notre pain de ce jour… » Le prêtre Samuel récitait lentement les prières chrétiennes en jetant pour chaque mot important, de l’eau bénite sur le front de Marc. Quand soudain, minuit pile arriva. A peine Marc vit la lumière blanche envahir sa chambre qu’il fut littéralement transporté dans l’espace-‐temps de sa pierre, c’est à dire, le 11/11/11 à 11 :11 :11 ! Sauf que là, ce fut différent de la première fois. Auparavant, il craignait que sa
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pierre ne soit radioactive et l’avait donc jeté loin de lui par terre. Mais là, c’était différent, la pierre faisait corps avec lui : elle n’était plus à terre, mais tout proche de son cœur. Une chose incroyable se produit : son père travaillait réellement, il bougeait… tout bougeait !
Avait-‐il trouvé en plus d’une pierre qui exhaussait les vœux, un moyen de pouvoir voyager dans le passé et de le changer ? Cela dépassait tout entendement et commençait à lui faire très peur. Car il avait appris ce qu’était un paradoxe spatio-‐temporel et ce que pouvait engendrer l’effet papillon. Autrement dit, il savait que s’il modifiait le passé ne serait-‐ce que d’un battement d’aile de papillon, il pouvait en quelques années se produire quelque chose de radicalement différent dans sa vie. Or, il ne voulait pas modifier son présent car Jenny lui avait déjà déclaré sa flamme dans ce dernier. Et Dieu savait à quel point Marc aurait tout abandonné, même cette fameuse pierre, pour sortir avec Jenny jusqu’à la fin de sa vie. Mais Marc n’avait pas les idées claires. Il savait que s’il faisait un vœu en fermant les yeux, cela ferait probablement encore comme la première fois et ça le ramènerait de là où il venait, c’est à dire sanglé sur son lit à supporter les prières d’exorcistes voyant un peu trop le mal de partout, même chez un adolescent de 16 ans innocent. Et ça, il ne pouvait plus le supporter, ni supporter que sa maman le trahisse jusqu’à lui donner des somnifères pour qu’il s’endorme contre son gré.
Il décida donc de faire un choix terrible.
Il ferma les yeux en pensant que tout ce qu’il désirait faire en pensée à partir de maintenant, il puisse le faire les yeux ouverts, et cela, à n’importe quel moment de la journée, sauf le soir quand il s’endormait, car il craignait énormément que son inconscient lui joue des tours.
Marc retourna sur son lit sanglé, avec les 2 assistants.
Il pensa immédiatement : « Vivement qu’ils arrêtent cet exorcisme inutile sur moi ! »
A la seconde où il pensait cela, voici ce que son père lui répondit : -‐ Jack : « Mon fiston, tu n’as rien du tout, aucun démon, seulement parfois tu perds conscience mais c’est sûrement parce que t’étais fatigué à cause du somnifère qu’on t’a donné »
-‐ Marc pensa immédiatement : « Ces sangles me font vraiment trop mal, ça serait bien qu’elles se détachent ! »
Immédiatement, les sangles tombèrent détachées sur son lit.
Le prêtre Samuel voyant cela réagit de la manière suivante :
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-‐ Samuel : « Marc, je crois que tu as reçu un don du seigneur ! » -‐ Marc : « Pourquoi ? » -‐ Samuel : « Parce que ces sangles se sont détachées selon ta requête, j’en suis persuadé » -‐ Marc : « Non, pas du tout »
Le prêtre commença à douter de la bonne foi de Marc. Si cet adolescent, fils de son assistant avait le pouvoir de faire réaliser à Dieu tout ce qu’il souhaitait ou pensait, alors pourquoi le cacherait-‐il ? Aux yeux de Dieu, rien n’est caché se répétait t-‐il en lui même. S’il cachait la vérité aux autres, c’est qu’il y avait un mal à avoir ce don, et donc, que Dieu n’était pas vraiment entièrement d’accord avec cela.
Marc pensait cela : « Ce prêtre me fait trop peur, il risque de me démasquer, faudrait qu’il ait une extinction de voix pendant au moins une semaine pour que je sois tranquille jusque là »
Cette pensée était la première pensée de Marc malveillante et, qui plus est, avec un prêtre, un homme de Dieu. Mais 10 ans plus tard, il se repentira et confessera ce péché à Samuel, le prêtre de l’église de son village et lui demandera sincèrement pardon et le prêtre, bienveillant, le pardonnera.
Directement, le prêtre eut la voix terriblement enrouée, puis il ne parvenait plus à dire un mot.
Seulement, Samuel, le prêtre avait plus d’un tour dans son sac. Il savait prier le seigneur pour guérir plus vite, quand bien même il aurait reçu un sort d’un sorcier Africain terriblement méchant et sans scrupules, ce qui n’était pas le cas de Marc. C’était donc Dieu contre la pierre magique, même si personne ne le savait (même pas Marc). Tous les croyants savent que Dieu est tout puissant et que Dieu permet parfois le mal afin que par le mal on réalise ce qu’est le bien.
Ce prêtre pensait donc avec fermeté qu’un jour, Marc se repentirait s’il avait commis un mal quelconque, bien que pour le moment, il n’arrivait pas du tout à déterminer ce qui pouvait être ce mal car ce cas était vraiment particulier et qu’il n’avait encore jamais vu ça dans toute sa carrière d’exorciste qui a duré 45 ans. Samuel avait 75 ans et avait été promu prêtre exorciste à l’âge de 30 ans.
Après une bonne nuit de sommeil, c’est à dire, le seul moment où Marc ne voyait plus le moindre souhait se concrétiser, il alla prendre son bus pour aller à son lycée. Il habitait à 15 minutes de ce dernier par le bus et avait hâte de pouvoir réaliser son souhait le plus cher : sortir avec Jenny.
Quand il pris le bus, il entendit quelqu’un parler d’accident et de personnes mortes dans des accidents. Il se conditionna en se disant : « Je souhaite que toutes mes pensées liées au mal selon Dieu ne se réalisent jamais »
En effet, Marc était un adolescent très bienveillant et il croyait en Dieu, peut-‐être pas autant que son père, bien que la foi ne se mesure pas comme on mesure sa taille, mais il avait le goût du sacré, du bien. Simplement, il voulait la paix dans le
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monde, dans son cœur, l’épanouissement amoureux avec Jenny et qu’on cesse de lui faire subir des séances d’exorcisme qu’il jugeait inutiles.
Aussitôt qu’il pensait à tout cela, on entendit à la radio un flash info disant que toutes les guerres dans le monde avaient cessé en 5 minutes, car Allah aurait parlé à tous les chefs de guerre musulmans, Jésus à tous ceux qui sont chrétiens, Moise aux juifs, etc. Les soldats étaient pour la plupart radieux et heureux car ils n’avaient jamais eu envie de faire la guerre, mais souhaitaient plutôt, dans leur cœur, un consensus général de leurs chefs de guerre, ce qui fut miraculeusement le cas, du jour au lendemain.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, les guerres de religion se sont toutes transformées en respect de religions sur tout le globe.
Ceux qui croyaient en Allah et qui devaient se battre contre des Chrétiens se mettaient tous à crier de bon cœur : « Vive Jésus-‐Christ ! » Et ceux qui croyaient en Jésus-‐Christ et qui devaient se battre contre des musulmans se mettaient tous à crier de bon cœur : « Vive Allah ! »
On pouvait faire toutes les combinaisons possibles de conflits interreligieux dans le monde, c’était toujours comme ça que ça se passait dorénavant : un profond respect pour la doctrine et les valeurs opposées aux siennes car l’extrémisme religieux avait enfin trouvé son équilibre : au centre, au cœur, dans le neutre, autrement dit dans Dieu en fin de compte.
Marc ne réalisait pas que sa pensée de vouloir la paix dans le monde s’était concrétisée. Il croyait simplement à l’intervention divine. Il ne fit pas de rapprochement avec lui car c’était, selon lui, une arrière-‐pensée cette idée de voir la paix dans le monde, mais comme il n’avait pas interdit ses arrière-‐pensées mais seulement celles de ses rêves lorsqu’il était endormi, et comme cette arrière-‐pensée était extrêmement bienveillante, elle se concrétisa dans le réel grâce à lui et donc, sans qu’il le sache.
Aussitôt arrivée à son lycée, il vit Jenny assis à côté de sa meilleure amie Nicole.
Marc était toujours aussi timide, mais voyant que ses souhaits se réalisaient si ses pensées étaient positives, c’est à dire, s’il désirait faire le bien selon Dieu, il souhaita immédiatement ne plus être timide avec les filles.
Mais le beau sourire de Jenny le paralysa et malgré son souhait de devenir à l’aise avec les filles, il ne pouvait absolument rien faire pour l’approcher. Son cœur battait tellement vite qu’il n’était plus maître de lui-‐même.
Alors Jenny se leva, s’approcha de lui et lui dit le sourire aux lèvres :
-‐ Jenny : « Salut beau gosse, alors c’est quand qu’on sort ensemble ☺ ? Tu as entendu les infos, il y a enfin la paix dans le monde, je trouve ça merveilleux, pas toi ? »
Marc marmonna, tout gêné…
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-‐ Marc : « Je crois ne m’être jamais trouvé beau, je crois que je ne suis pas prêt encore pour sortir avec toi et je trouve que cette paix dans le monde est probablement temporaire car la lutte de pouvoir et les conflits d’intérêts ne sont pas prêts d’être s’effacés dans le monde comme ça, d’un coup de baguette magique. »
Très étonnant que Marc parle comme ça, alors qu’il détenait en sa possession la pierre magique.
Il n’avait jamais été aussi négatif de sa vie qu’au moment où Jenny, la fille de ses rêves, lui adressait la parole. Il ne se comprenait pas lui même ce qu’il se passait dans sa tête, c’était comme si, malgré lui, il disait tout l’inverse de ce qu’il aurait pu penser réellement. C’était sans doute l’effet du trac d’une première rencontre.
-‐ Jenny : « Quel négativisme ! Je savais que tu étais un peu parano parfois, mais j’ignorais totalement que tu pouvais être aussi cynique ! »
De nouveau, Marc s’apprêtait à répondre en étant tout tremblant et avec un rythme cardiaque battant à 160 pulsations par minute :
-‐ Marc : « Je ne sais pas quoi te dire Jenny, ton charme me fait oublier qui je suis littéralement et je ne pense plus qu’à toi en ce moment »
Ouf ! Enfin, une belle parole qui sortait du cœur et non de la tête. Etrangement, voici comment Jenny réagit :
-‐ Jenny : « Tu ne penses plus qu’à moi quand tu me vois ? Beurk ! Je préfère sortir avec Olivier qu’avec toi, tu me fais trop peur là, Marc. »
Le rythme cardiaque de Marc descendit soudainement vers les 70 de pulsations par minute tellement qu’il avait été refroidi par cette réflexion de Jenny.
-‐ Marc : « Olivier ? J’en étais sûr ! Je savais qu’il te draguait l’autre jour. J’aurais dû m’en douter. Tu sors depuis combien de temps avec lui ? » Jenny réagit violemment et mis une gifle à Marc pour lui faire comprendre qu’il se faisait des films et qu’il était parano, lequel fermait les yeux en se disant : « il faut que je me réveille de ce cauchemar, il faut qu’elle sache que je l’aime ».
Quand il ouvrit ses yeux, elle l’embrassa tendrement. Marc, qui doutait encore de lui, demanda à Jenny :
-‐ Marc : « Pourquoi tu m’as embrassé ? » -‐ Jenny : « Parce que JTA, tu t’en rappelles ? » -‐ Marc : « Oui, moi aussi je t’aime » -‐ Jenny : « Il va falloir que tu me le prouves » -‐ Marc : « Comment ? »
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-‐ Jenny : « En faisant des choses tendant à me le prouver, en étant sincère avec moi, en me révélant tous tes secrets car je sais que tu es une personne très mystérieuse et c’est pour ça que je t’aime »
Marc ne savait absolument pas quoi faire pour lui prouver son amour, mais il était aux anges. Il avait désormais le sourire aux lèvres et avait même envie de lui révéler l’existence de sa pierre magique.
-‐ Marc : « Tu veux connaître tous mes secrets ? Allons-‐y, faisons l’école buissonnière ensemble et je vais te montrer des choses que tu n’as jamais vues de ta vie ! » -‐ Jenny : « Ne me drague pas, j’ai pas besoin de ça pour t’aimer » -‐ Marc : « Mais ça n’a rien à voir avec la drague, je voulais te partager mes… » -‐ Jenny : « Tes secrets ne regardent que toi, tu n’es pas obligé de me les révéler, je plaisantais quand je te disais que tu devais me prouver ton amour. J’ai juste besoin de t’entendre me dire avec sincérité que tu m’aimes pour t’aimer. Je n’ai pas besoin d’artifice ni de superflu. Marc réalisa à quel point il aimait Jenny, non seulement physiquement, mais spirituellement. Sa pierre magique aurait pu l’impressionner mais ce n’était pas de cela que la fille de ses rêves avait besoin. Ce qu’elle cherchait avant tout, c’était l’humilité, la simplicité des sentiments et la noblesse de leur amour…
Marc : « Je t’aime Jenny ! » Jenny : « Je t’aime aussi Marc. Alors veux-‐tu qu’on sorte ensemble ? » Marc : « Oui ! »
Marc profita de la récréation pour souhaiter en cachette, un sachet de bonbons originaux qui ne collent pas aux dents et qui ont un goût ravivant le corps et l’esprit de façon saine et naturelle. Marc : « Tiens Jenny ! Ce paquet de bonbons est pour toi ! » Jenny adorait les bonbons.
Jenny : « J’adore les bonbons ! Je peux en goûter combien ? »
Marc : « Jusqu’à satiété ☺ »
Jenny qui était un peu ronde, mais ni grosse ni obèse, dévora le paquet entier en 10 minutes (c’était un petit paquet). Jenny : « Bon sang Marc, j’ai l’impression d’avoir pris de la potion magique comme dans Astérix ! C’est toi qui fais ces bonbons ? »
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Marc : « Non, non ! Je connais un artisan pas loin de chez moi. Tu sais, j’habite en pleine campagne, mon père est bucheron et… » Jenny : « Super la campagne ! Moi j’habite en ville »
Marc : « Il faut de tout pour faire un monde ! »
Marc et Jenny commençait à s’apprécier mutuellement et s’embrassèrent de nouveau.
10 années passèrent…
Marc avait désormais 26 ans et fit beaucoup de restrictions de souhaits à sa pierre magique, en accord avec son prêtre exorciste Samuel, afin de ne pas trop faire de choses extraordinaires contraires à la morale sacrée. Mais le plus gros péché que Marc gardait pour lui seul, c’était de ne jamais avoir révélé l’existence de sa pierre magique à quiconque, pas même à Jenny, ni à son prêtre, et encore moins à ses parents.
Marc était devenu une sorte de super héro aux pouvoirs multiples, mais il faisait perdre la mémoire aux gens qui l’avaient vu faire ses prodiges ou ses miracles, pour rester ainsi anonyme et surtout incognito du grand public.
Il avait par exemple sauvé des centaines de personnes dans un incendie de gratte-‐ciel ayant pris la foudre, en faisant tomber la pluie de gauche à droite, de bas en haut, par l’aide du vent qu’il contrôlait à sa guise. En effet, il pouvait rediriger la pluie comme il le voulait pour éteindre les flammes et personne ne pouvait voir que ça venait de lui.
Pouvait-‐on dire qu’il était plus qu’un héro grâce à sa pierre magique ? Un messie ? Peut-‐être. Peut-‐être même que cette pierre qu’il avait trouvé était le graal. Mais tout cela restait encore des hypothèses, des suppositions.
Car il était évident qu’une personne qui voyait ses souhaits bien intentionnés et positifs se concrétiser aussi vite qu’ils étaient pensés, n’était pas loin d’être comme un Dieu.
Mais pour un croyant pratiquant tel que le prêtre Samuel, il savait que Dieu seul était tout puissant dans l’univers et que le salut passait uniquement et automatiquement par lui et par son fils Jésus-‐Christ.
Et même si Marc était manifestement un grand maître de la réalisation instantanée de souhaits en tout genre qu’il apprenait à contrôler grâce à l’aide chrétienne que Samuel lui donnait tous les dimanches au confessionnal, il fallait que Marc se rattache à quelqu’un de plus grand que lui pour garder les pieds sur terre : Dieu.
Il faut dire que dès le troisième jour, la pierre cessa d’emmener Marc le 11/11/11 à 11 :11 :11 dans la forêt à minuit.
Peut-‐être parce que la pierre magique faisait désormais corps avec la dimension de Marc qui vivait dans son présent à lui et non dans le présent où la pierre avait été hasardeusement et miraculeusement trouvée.
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Toutefois, il faut bien le dire, Marc avait très peur de tous les pouvoirs qu’il avait, et ne manquait jamais d’aller chaque Dimanche au confessionnal de l’église de son village avec son père et sa mère pour aller confesser ses péchés comme ses parents le faisaient encore et lui avaient appris à le faire. Il le faisait le matin à 10:30 juste avant de partir à la forêt avec son père.
Samuel (le prêtre) : « Au nom du père du fils et du saint esprit (en faisant son signe de croix lentement). Qu’est-‐ce que tu as encore accompli comme prodiges qui te font peur mon garçon ? »
Marc : « J’ai sauvé hier soir à 18h00 une chienne qui allait se faire écraser par un chauffard en arrêtant le temps pendant 10 s. Je regrette d’avoir figé tout l’univers juste pour sauver une chienne, peut-‐être que Dieu n’était pas d’accord avec ce choix. » Samuel : « Dis toi bien une chose mon garçon. A partir du moment où tu as fait le souhait de ne faire de prodiges que lorsque Dieu le souhaite, c’est que tu vis avec Dieu. Ce don de réalisation de souhaits positifs et bénéfiques que tu as reçu ne doit en aucun cas être gâché et encore moins regretté. D’ailleurs je serais toi, je ferais en sorte, si c’est possible, de transmettre ce don à la génération suivante c’est à dire, à ta descendance, à tes enfants et aux enfants de tes enfants, jusqu’à la septième génération. Si Dieu t’a béni, sache qu’il bénira aussi ta descendance. Mais si Dieu t’a maudit, il maudira aussi ta descendance sauf si tu te repends et confesse tous tes vrais péchés. Je n’invente rien, c’est écrit dans la bible.
Marc : « Merci mon père. Mais vous, vous ne croyez plus que j’ai besoin d’être exorcisé ?
Samuel : « Je pense qu’on a tous besoin d’être exorcisé à des niveaux différents car nous pensons tous un peu à mal parfois. Qu’as-‐tu pensé à mal cette semaine ? C’est cela que Dieu veut t’entendre confesser ? » Marc : « J’ai pensé à créer un bijoux d’une rareté et d’un prix exceptionnel pour Jenny, ma copine, et comme ça ne s’est pas réalisé, j’ai compris que c’était pas un souhait que Dieu voulait et donc, j’ai réalisé mon péché »
Samuel : « C’est bien mon garçon, l’argent ne doit pas être ton maître. Seul Jésus-‐Christ doit être ton maître. Tu n’as rien d’autre à me dire ? »
Samuel savait que Marc cachait quelque chose depuis des années, mais c’était un fardeau trop lourd pour lui. Il n’arrivait pas à s’en décharger. Samuel eu soudain une idée :
Samuel : « (Silence) Je viens d’avoir une idée mon fils, tu devrais demander à Jésus de venir te visiter pendant que tu dors, comme ça, il te dira quoi faire et ce dont il faut que tu te décharges absolument car comme nous le savons tous les deux, lui seul est capable de nous faire prendre le bon chemin vers le salut éternel. »
Marc : « Je suis d’accord avec vous, c’est vrai, j’aurais dû y penser plutôt. »
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Mais, alors qu’il disait ça, il pensa inconsciemment que voir Jésus en dormant pourrait être une bonne chose même si consciemment, il n’avait aucune envie de se confronter avec Jésus.
D’ailleurs, à ce propos, il n’avait encore jamais réalisé pendant les 10 ans qui s’écoulèrent, que la plupart de ses arrière-‐pensées bienfaisantes se réalisaient. Il ne pensait pas que ça provenait de lui, mais de Dieu car il était très croyant malgré toute son obstination à vouloir garder secret le fait qu’il possédait, autour de son coup, une pierre magique invisible pour la plupart des gens sauf lui et probablement sauf Dieu. Et c’est pour ça qu’il craignait même s’il aurait adoré voir Jésus-‐Christ, le face à face avec lui. Il pensait qu’il serait probablement jugé par lui rapport au fait qu’il ne voulait partager ce secret avec personne. Au même instant, où cela cogitait dans sa tête, le prêtre lui dit :
-‐ Samuel : « Ne t’en fais pas Marc. Je suis persuadé que tu es une bonne personne et que malgré le petit secret que tu gardes depuis longtemps, tu seras rapidement délivré du mal que tu as fait, si tenté que tu en aies réellement fait. »
-‐ Marc : « Merci mon père, cette fois vous m’avez convaincu. Je veux voir Jésus en dormant afin de savoir quoi faire de ce secret que je vous cache que je cache à mes parents et que je cache même à ma fiancée. » Et oui, en dix ans, il s’en est passé des choses, Marc s’était fiancé avec Jenny à l’âge de 21 ans. Jenny en avait 20. Ils ne s’étaient pas encore mariés, mais ils s’entendaient super bien, malgré le fait que Marc ait caché le fait qu’il possédait une pierre magique et qu’il lui effaçait la mémoire à chaque fois qu’il faisait des prodiges ou des miracles devant elle pour sauver les gens, les animaux, etc. Une fois, l’ascenseur dans lequel il se trouvait avec Jenny se serait écrasé car il descendait à une vitesse vertigineuse. La corde avait craqué. Il arrêta donc le temps, et souhaita qu’une nouvelle corde attache l’ascenseur et que la vitesse d’inertie de l’ascenseur soit nulle juste avant de réactiver l’écoulement du temps. Jenny commençait à crier et il lui mis la main sur la bouche en lui disant : « Ne t’en fais pas Jenny, tant que tu seras avec moi, tu ne risqueras rien. »
Depuis, Jenny a une peur panique des ascenseurs et Marc ne pouvait rien y changer car il s’était promis de ne jamais pouvoir faire de souhait qui modifiait la personnalité des gens qu’il côtoyait de près comme de loin. Ceci, afin de leur laisser le libre arbitre, pour être en accord avec Dieu et son prêtre Samuel.
Le soir, alors qu’il était sur le point de s’endormir, une lumière blanche envahi toute sa chambre. Mais cette fois-‐ci, ce n’était pas la même lumière agressive des deux premiers jours qui avaient suivi la découverte de cette fameuse pierre, mais une lumière qui, au contraire, était extrêmement douce et infiniment bienfaisante : c’était l’aura du seigneur et sauveur Jésus-‐Christ !
Jésus entra dans sa chambre, et lui dit :
-‐ Jésus : « Heureux si tu es pauvre en esprit, car le royaume des cieux est à toi. Heureux si tu es affligé, car tu seras consolé. Heureux si tu es débonnaire, car tu hériteras la terre. Heureux si tu as faim et soif de la justice, car tu seras rassasié.
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Heureux si tu es miséricordieux, car tu obtiendras miséricorde. Heureux si tu as le cœur pur, car tu verras Dieu ! »
Marc répondit aussitôt :
-‐ Marc : « Je te vois, seigneur Jésus-‐Christ, toi le messie, le fils de Dieu et je m’en réjouis énormément ! Mais tu sais comment j’ai fait pour te voir. Penses-‐tu que mon cœur soit vraiment pur ? »
-‐ Jésus : « Observe mes commandements Marc, mon enfant bien-‐aimé. Je viens de te dire : quiconque a le cœur pur verra Dieu. Celui qui m’a vu a vu le père car je ne fais que sa volonté depuis le commencement et jusqu’à la fin des temps. De quoi as-‐tu peur ? Qu’est-‐ce qui te fait douter de ma bonté ? »
-‐ Marc : « Est-‐ce toi, seigneur Dieu, qui a mis en chemin cette pierre plus puissante que toutes les lampes d’Aladin, plus puissante que… toi ? »
-‐ Jésus : « C’est là que tu te trompes Marc. Pour connaître la vérité, pour savoir si tu es dans la voie droite ou dans la voie de perdition, tu vas devoir subir des épreuves douloureuses. Parce que ton orgueil te fait défaut. Si je t’ai fait ce don, ce n’est pas pour que tu te trouves supérieur à Dieu, c’est au contraire pour être son instrument, et le mieux accordé possible, d’où tes nombreux réglages par rapport aux souhaits que tu as faits pour t’aligner avec ma volonté, grâce au père Samuel que tu dois remercier abondamment, car sans lui, Satan t’aurait déjà maudit depuis longtemps et il t’aurait été encore plus difficile de choisir le bon chemin pour ton salut éternel. Me comprends-‐tu Marc ? »
-‐ Marc : « Oui… Je suis désolé de t’avoir offensé par mon orgueil. Je sais que tu es infiniment plus humble et plus doux que moi, je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Crois-‐tu qu’il faudrait que je… »
Et Jésus disparaissait aussitôt…
Et cela, juste avant que Marc n’envisage le fait de parler de cette pierre magique qu’il portait autour de son coup. Il se mis à genoux et pleura toutes les larmes de son corps en remerciant Dieu de l’avoir remis sur les rails du salut éternel. Il comprit aussitôt qu’il devait se repentir et confesser son péché au prêtre. Le seul problème, c’est que son vœu de porter cette pierre autour du coup ne pouvait plus se retirer. En l’espace de 10 ans, il n’avait encore jamais essayé d’enlever cette pierre de son coup. Pourquoi ? Par orgueil. Il le savait maintenant. Il aurait voulu inconsciemment surpasser Dieu pour pouvoir plaire à Jenny. Son excès de timidité l’avait rendu avare de pouvoir, de toute puissance. Dieu a répondu à cette avarice, et maintenant, Marc devait se repentir de toutes ses cachoteries et se débarrasser de cette pierre une fois pour toute même s’il devait tout perdre, y compris sa fiancée Jenny.
Il essaya de retirer la pierre de son coup, mais cela lui était strictement impossible. C’est comme si elle était attachée magnétiquement à lui.
Le lendemain matin, à 07:30, au lieu de prendre sa voiture pour aller au travail, il alla sonner à la porte de Samuel, son prêtre pour tout lui avouer.
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-‐ Samuel : « Mon pauvre enfant, si Jésus t’a dit ça, tu vas devoir subir des épreuves très douloureuses. Et donc ta pierre qui sera à jamais invisible pour le commun des mortels, se détachera peut-‐être un jour de toi, par la permission de Dieu. Prions ensemble si tu veux bien. »
-‐ Marc : « Mon père, Je n’ai vraiment pas envie de prier car depuis que j’ai entendu la parole sincère de Jésus-‐Christ, j’ai envie de pleurer, constamment. Je crois que je vais faire une dépression nerveuse car j’ai les pouvoirs d’un super héro mais je me sens pourtant aussi fragile qu’un verre d’eau entrain de tomber sur du carrelage »
-‐ Samuel : « Mon fils, tu devrais te réjouir ! Car grâce à Jésus-‐Christ, tu découvres enfin ce qu’est la véritable humilité malgré tes traces d’orgueil actuelles. Et non, tu n’es pas un héro, tu es juste un instrument de Dieu parmi tant d’autres dans la grande symphonie céleste, et tu dois apprendre à t’accorder avec le seigneur pour jouer le plus possible dans l’harmonie et dans le ton. Tu n’es qu’un serviteur du très haut, tu ne fais rien d’autre que sa volonté. C’est tout ce qu’il te permet de faire lorsque ton libre arbitre te fait choisir la voie de la vertu au lieu de celle de la perdition. »
-‐ Marc : « Je suis d’accord, mais que dois-‐je faire ? »
-‐ Samuel : « Tu dois prier Jésus, constamment pour qu’il te permette d’être humble malgré les pouvoirs qu’il t’a accordé. Je ne pense pas qu’il veuille que tu te débarrasses de ta pierre, il veut que tu l’adoptes différemment, tout simplement, sinon Dieu n’aurait jamais permis que tes souhaits se réalise aussi vite que tu le penses et encore moins que cette pierre magique te colle littéralement à la peau par la force magnétique ou une autre force que l’on ne connaît pas. C’est peut-‐être la force de ton orgueil inconscient ou conscient ! Peut-‐être, que plus tu deviendras humble, plus tu pourras te détacher de cette pierre qui semble te gêner. Est-‐ce que je me trompe ? »
-‐ Marc retrouva le sourire mais en même temps, il était attristé.
-‐ Marc : « Je pense que vous avez raison mon père. C’est la force de mon orgueil à être tout puissant pour séduire Jenny qui a accroché cette pierre magique à mon coup. J’ai été orgueilleux depuis plus de 10 ans, et la force de mon orgueil a renforcé la force de l’attachement de cette pierre à mon coup. C’est logique ! Vous avez vraiment raison ! Mais j’y avais pas pensé. Peut-‐être que la pierre que je porte réalise mes souhaits inconscients quand je suis réveillé ? Mince, je n’y avais jamais pensé. Heureusement que j’ai fait le vœu que tous mes souhaits en accord avec Dieu se réalisent et que nous avons peaufiné tous les deux mes « pouvoirs ». Je vous remercie énormément mon père pour m’avoir permis de ne pas être maudit par Satan. »
-‐ Samuel : « De rien mon enfant. Détache-‐toi de ton orgueil, et tu te détacheras de ta pierre que tu pourras rendre à Dieu »
-‐ Marc : « Merci, vous venez de me redonner du courage, prions ensemble… »
-‐ Marc et Samuel : « Notre père, qui êtes aux cieux… Je vous salue marie… »
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-‐ Marc : « Je pars au boulot, j’ai un retard d’une heure et quart, il faut que je m’excuse auprès de mon directeur. »
Et oui, Marc avait 26 ans et bossait dans une boîte d’informatique. Son professeur Carlos l’avait bien initié, et il était autodidacte en plus de cela, ce qui le rendait encore plus efficace au travail. On peut dire que son travail est le seul lieu où il n’utilise presque jamais ses pouvoirs. Il est donc plus humble au boulot que dans la vie quotidienne sauf rares exceptions.
Sa fiancée Jenny bossait dans le prêt-‐à-‐porter. Ils louaient un petit appartement pour y vivre à deux, faire à manger, dormir, autrement dit, faire les choses de la vie et ils n’avaient encore jamais songé à faire un enfant. Ils avaient déjà évoqué cela, mais ils n’avaient encore pas assez d’argent pour assurer l’éducation de Tom, si c’était un garçon, et de Julie si c’était une fille.
Quand il se retrouva le soir, Marc avoua à Jenny son secret, ceci afin que toutes les zones d’ombre qui étaient en lui s’éclaircissent à la lumière de Dieu.
-‐ Marc : « Voilà Jenny. Cela fait plus de 10 ans que j’ai trouvé une pierre magique qui me permet de faire des souhaits en accord avec la volonté de Dieu. Elle est invisible car je l’ai volontairement rendu invisible pour que personne ne puisse savoir que je la porte autour du coup. J’ai fait de nombreux prodiges et miracles devant tes yeux, mais à chaque fois, j’effaçais ta mémoire pour pas que tu sois au courant et que tu ne t’inquiètes pas, et surtout pour pas que tu me fuis et que je te perde pour toujours. »
-‐ Jenny : « Et bien ! Tout s’éclairci maintenant. Alors si je te demande de me faire apparaître une bague en or massif, tu peux le faire là maintenant devant moi ? »
-‐ Marc : « Ce n’est pas la volonté de Dieu car l’argent ne doit pas être notre maître, seul Jésus-‐Christ doit être notre maître. »
-‐ Jenny : « Je savais pas que tu étais porté sur la religion. Décidément j’en apprends tous les jours avec toi ! »
Marc n’avait jamais osé avouer à Jenny qu’il se confessait avec sa famille tous les dimanches matin à 10 :30 dans l’église de son village.
-‐ Marc : « Par contre, je peux te faire apparaître devant toi un bouquet de roses telles que tu les adores, si Dieu me le permet »
-‐ Jenny : « Cela suffit maintenant Marc. Je ne te crois pas. Je crois que je vais appeler le psychiatre si tu continues, car tu me fais penser à celui qui s’était pris pour Dieu et qui s’était jeté du haut d’un gratte-‐ciel en croyant qu’il atterrirait vivant comme Néo dans Matrix. »
-‐ Marc : « Justement, j’ai éteint un incendie de Gratte-‐Ciel et… »
-‐ Jenny : « Ok. Tu es schizophrène. Je vais appeler le psychiatre maintenant. »
Marc essaya de couper la ligne du téléphone en demandant la permission à Dieu. Cela fut impossible.
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-‐ Jenny : « Allo ? Mon fiancé se prend pour Dieu et me fait très peur, j’aurais besoin que vous veniez immédiatement à notre appartement pendant qu’il est encore sage et à peu près raisonné malgré ses délires. »
-‐ Docteur rose : « Quel genre de délire ? » -‐ Jenny : « Il dit qu’il a éteint à lui tout seul un incendie de gratte-‐ciel, qu’il a trouvé une pierre magique que personne ne peut voir à part lui, etc. »
-‐ Docteur rose : « D’accord j’arrive tout de suite… »
Le docteur a pu localiser l’adresse de l’appartement de Jenny et de Marc à partir du téléphone portable très facilement.
-‐ Marc : « Pourquoi tu me fais ça Jenny ? Je viens t’avouer la vérité, et toi, au lieu de me croire alors qu’on se connaît depuis des années, tu mets en doute ma parole ? »
Marc tomba inanimé par terre.
Lorsqu’il se réveilla, il était dans le bureau de la Psychiatre Rose, situé à l’intérieur d’un hôpital psychiatrique.
-‐ Rose : « Habituellement, mes patients ont besoin de somnifères lourds pour entrer dans cet hôpital sans trop de soucis. Vous, vous êtes unique dans votre genre. Vous vous êtes endormi comme si vous aviez eu envie d’y rentrer vous-‐même ! »
Alors que Marc, se réveilla lentement et entendit la psychiatre Rose lui parler d’hôpital psychiatrique, il se rebella immédiatement pour pouvoir s’en aller et partir loin d’ici, mais il était attaché sur la chaise avec des menottes. Il pensa donc immédiatement : « Que ces menottes se détachent ! »
Mais rien ne fonctionnait. C’était comme si Dieu avait choisi que son attachement sur cette chaise était normal et adéquate pour Marc étant donné qu’il ne pouvait pas se défaire d’elles. C’est là que Marc commençait à pleurer. Il n’écoutait pas les conseils de son prêtre Samuel. Il aurait du prier et non pleurer.
-‐ Rose : « C’est votre femme qui m’a expliqué pourquoi elle pensait que votre internement était nécessaire. Elle vous croit schizophrène. J’aimerais vous diagnostiquer, si cela ne vous fait pas enrager... Où avez-‐vous trouvé cette pierre que vous qualifiez de magique ? »
-‐ Marc : « Je n’ai pas envie de vous répondre. Car quoi que je vous dise, maintenant que je suis ici, je vais y rester pendant longtemps et vous allez m’empêcher d’y sortir jusqu’à ce que j’ai la chance de devenir amnésique de ce qui m’est réellement arrivé et que vous me laissiez sortir. Mais ça, je n’y crois pas... A moins que vos cachets ou injections soient si fortes que je perde réellement la mémoire ! »
Rose douta que Marc soit réellement schizophrène, car elle le trouvait très d’aplomb et bien dans sa tête. Les propos qu’il venait de dire, bien que paradoxaux, l’ont convaincu qu’il n’était pas malade mentalement. Pourtant, il
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fallait bien élucider cette histoire de pierre magique qui avait manifestement, pour Rose, été inventée de toute pièce par Marc. Elle pris donc la décision de l’interner malgré tout et de lui donner des antipsychotiques atypiques afin de l’empêcher d’avoir des délires de ce type.
-‐ Rose : « Voilà, j’ai pris une décision importante vous concernant monsieur Carchet. Même si je ne vous crois effectivement pas schizophrène, vous avez manifestement un trouble de l’esprit bien qu’il apparaisse comme étant d’une certaine logique stable, nous allons tout de même vous garder dans notre hôpital pendant un mois afin de vérifier si vous croyez toujours à cette pierre magique invisible que vous portez autour du coup et que personne ne peut observer ou voir. »
-‐ Marc : « Pouvez-‐vous faire venir le prêtre de mon village natal s’il vous plaît ? Il s’appelle le père Samuel Lorde ? »
-‐ Rose : « Je crains que fréquenter un prêtre puisse accentuer vos troubles mentaux. Nous verrons cela d’ici une semaine, si vous êtes plus calme. »
Marc pensait en lui même : « Elle est athée en plus d’être bornée. Cela va être très difficile de trouver un consensus avec elle. Je suis fichu… » Et Marc pleura de nouveau, en oubliant complètement de prier comme son prêtre le lui avait dit.
-‐ Rose : « Vous aurez une chambre avec la clef n°13. Voyez-‐y une chance ou une malchance. C’est à vous de bien percevoir votre situation actuelle et de retirer tous les bénéfices que peut vous apporter une hospitalisation d’un tiers, à savoir, votre fiancé. »
-‐ Marc : « Merci pour cette clef. Je tacherai d’y voir le plus de positif possible tel que Dieu le souhaite pour moi. »
A cet instant précis où il venait de parler de Dieu d’une façon très glorieuse, il sentit sa pierre magique osciller de droite à gauche sur sa peau, chose qu’il n’avait jamais encore sentie en 10 ans. Il essaya de saisir sa pierre mais cela lui fut impossible pour le moment.
Dès qu’il arriva dans la salle où tous les malades se trouvaient, il se senti profondément gâté par la vie, et encore plus par cet objet qu’il commençait à trouver maléfique : sa pierre magique.
Il vit une personne osciller sur elle-‐même. Il pensa avec orgueil, sans même s’en rendre compte : « puisse-‐t-‐elle ne plus osciller pour redevenir normal ». Malheureusement, cette pensée était totalement contraire à celle de Dieu.
Et, de plus, il se rendit compte que c’était beaucoup plus simple de sauver des gens avec le pouvoir de souhaiter ce que l’on veut que de comprendre la psychologie et les sensations de personnes ayant un handicap mental.
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Il demanda pardon à Dieu pour cette pensée, se repenti et pria pour toutes les personnes de la salle pour qu’elles se sentent mieux.
Enfin ! Une prière et non une pierre ! Cette fois-‐ci, ce n’était pas un souhait égoïste ou égocentrique, même si ça visait d’autres personnes, mais c’était une prière qui partait du fond du cœur en direction de toutes les personnes de la salle où il se trouvait et tout cela, en passant par Dieu et non par un objet d’idolâtrie : sa pierre maléfique.
Quand soudain, contre toute attente…
-‐ Toutes les personnes de la salle : « ha ha ha ! T’as enfin capté le but et l’intérêt d’une véritable prière jeune homme. C’est très bien ça ! »
La moyenne d’âge des personnes de la salle était d’environ 40 ans. Marc fut profondément touché par cette réaction du public. Il se demandait si c’était ça l’humilité ou bien si c’était encore sa pierre, qu’il considère désormais comme étant maléfique, qui lui avait joué un sale tour pour le rendre encore plus orgueilleux d’avoir prié pour les autres ?
En effet, Samuel, le prêtre de Marc lui disait sans cesse qu’une véritable prière du cœur se fait à sens unique : du cœur vers la personne visée et qu’on ne doit jamais attendre de remerciement. S’il y a des remercîments, il faut s’incliner humblement et rendre toute la gloire à Dieu. Car nous ne sommes que des humbles serviteurs de Dieu. Marc n’avait jamais fréquenté un tel endroit. Il était toujours entouré de personnes bien portantes, avec une bonne moyenne d’intelligence et très peu de personnes ayant des handicaps. Cela le changeait énormément intérieurement de se retrouver dans un pareil endroit.
Le soir même, juste avant de se coucher, lorsqu’il entendit certains de ses nouveaux amis handicapés crier car ils n’aimaient pas qu’on leur injecte une drogue pour s’endormir, il pria Dieu secrètement pour qu’ils soient un jour tous guéris de leur handicap s’ils le souhaitaient du fond de leur cœur, et que lui même, si Dieu le souhaite, soit un jour délivré de cette pierre maléfique et soit aussi un véritable serviteur de Dieu, c’est à dire, une personne vraiment humble, un instrument bien accordé et jouant dans le ton comme lui disait Samuel son prêtre.
Il remercia sincèrement le seigneur de lui avoir permis d’être dans cet hôpital afin de comprendre l’enfer dans lequel on pouvait vivre lorsqu’on ne percevait plus de la même manière les choses de la vie. C’est à dire qu’on ne voyait que l’essentiel et non le superficiel. Qu’on oubliait le paraître du passé et du futur pour se concentrer sur l’être du présent.
Le lendemain matin, Marc n’avait jamais été aussi heureux. Il avait rêvé toute la nuit que toutes ses prières étaient humbles et bienfaisantes et aidaient véritablement les autres. Il ne se sentait plus du tout orgueilleux.
Quand brusquement, il senti sa pierre lui brûler la peau. Il hurla violemment et les infirmiers se précipitèrent en lui demandant ce qu’il avait.
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Il répondit : « Ma pierre autour du coup me brule la peau. J’ai mal !!!!!! »
Les infirmiers ne virent rien autour du coup de Marc, mais ils touchèrent son coup qui était effectivement brulant. Alors ils prirent de l’eau fraiche et la renversa sur le coup de Marc. Cela éteignit la colère de la pierre. Marc commençait à comprendre. Dès qu’il se sentait vraiment humble, sa pierre se mettait en colère contre lui, car il l’avait prise sous le joug de l’orgueil, autrement dit d’un orgueil inconscient, vis à vis de Dieu.
Marc commençait à se dire la chose suivante : « Ma pierre ne supporte pas la chaleur de mon cœur lorsqu’il est véritablement heureux de servir le seigneur. Alors comment je vais faire ? »
Marc se mit à prier : « Notre père qui êtes aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, donne-‐nous aujourd’hui notre pain… »
Et il compris désormais l’importance de l’eucharistie aux yeux du seigneur Dieu. Pendant des années, il trouvait ça ignoble de manger la chair et boire le sang de Jésus-‐Christ lors de chaque messe…
Maintenant, cela devenait clair comme de l’eau dans son esprit. Tant que sa pierre touchait sa propre chair, c’est à dire celle du vieil homme pécheur qui n’était encore pas devenu l’homme nouveau par la foi réelle au seigneur Jésus-‐Christ et par la compréhension véritable de sa passion sur la croix du calvaire, il ne pouvait pas vivre avec le nouveau corps spirituel de Jésus-‐Christ dont la chair avait été crucifiée pour toujours.
Et tant qu’il n’aurait pas ce nouveau corps spirituel, sa pierre resterait à le bruler comme la croix faisait souffrir Jésus.
Sa question était donc : comment puis-‐je naître de nouveau ? C’était en fait plus ou moins la même question que Nicodème avait posée à Jésus-‐Christ dans le nouveau testament.
Maintenant, au lieu de souhaiter naître de nouveau en utilisant les pouvoirs maléfiques de sa pierre, il pria Dieu de tout son cœur de pouvoir naître de nouveau pour que la pierre ne puisse plus lui brûler la peau et qu’elle se détache de lui tellement que son cœur serait rempli de l’amour de Dieu. Le maléfice fuirait devant autant d’amour et d’humilité.
A cet instant précis, il reconnu la voix de Jésus qui lui dit :
-‐ Jésus-‐Christ : « Patience mon fils bien aimé. Tu as fait beaucoup de progrès ces deux derniers jours à l’hôpital psychiatrique. Sache que c’est moi qui t’y ai conduit pour ton épanouissement intérieur, afin de forger ton humilité dont tu avais tant besoin pour devenir mon serviteur. C’est une sorte de purgatoire temporaire terrestre que je t’ai préparé afin que tu deviennes prêtre dans 5 ans et que tu te sépares naturellement de Jenny afin de lui permettre de vivre sa vie sans toi ».
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-‐ Marc : « Comment vais-‐je pouvoir me débarrasser de cette pierre ? »
-‐ Jésus-‐Christ : « Tu ne t’en débarrasseras jamais. Elle fait partie de toi maintenant, comme la croix fait parti de nous, sauf que c’est moi qui ai le plus souffert sur la croix pour l’humanité et pour toi mon fils. Quand tu seras prêtre, tu béniras tous ceux qui viendront à toi par tes humbles prières et contre cette pierre, c’est à dire pour et par l’humilité et pour et par l’amour. Tu seras mon héro. Mais pour les autres qui me connaitront que superficiellement, tu seras un pauvre prêtre sauf pour ceux que j’ai appelés que tu devras reconnaître du fond de ton cœur pour qu’ils deviennent à leur tour, prêtres ou sœurs servant le seigneur. »
-‐ Marc : « Qu’il en soit fait selon ta volonté ! »
Dieu avait menti. Il voulait tester la foi de Marc. A cet instant précis où Marc était prêt à tout lâcher, même sa fiancée Jenny qui aurait très bien pu être sa future femme, et cela, juste pour servir le seigneur, désormais, rien ne pouvait empêcher Dieu de lui retirer cette pierre du cou.
Soudainement, Marc entendit un gros bruit comme le tonnerre. Son coup était glacé et sa pierre était cassée en mille morceaux par terre dans la salle où se reposait les personnes handicapées mentalement.
Marc compris que c’était un signe de Dieu. Il s’écria : « Youpi ! Je prie Dieu pour que tous ces morceaux de pierre se transforment en nouveaux cachets remèdes que les infirmiers donneront à leurs patients pour les soigner définitivement de leurs troubles mentaux.
Deux mois après, Marc sorti de l’hôpital et annonçait la nouvelle à sa fiancée Jenny qu’il voulait devenir prêtre abstinent pour servir le seigneur Jésus-‐Christ et la vierge marie.
En l’espace de 5 ans, il réussit ses études de théologie avec succès grâce à l’aide de Samuel, son prêtre exorciste, son maître. Ses parents étaient fiers de lui, surtout son père. Plus tard, sa maman se confessa auprès de son fils pour lui dire que si elle arrivait à lire dans ses yeux quand il était petit, c’est parce qu’elle avait ouvert son troisième œil et elle voulait se repentir de cela. En un signe de croix et une bénédiction, sa mère fut guéri de ce troisième œil. Elle se passionna toujours pour les sciences mais elle plaça Dieu avant toute autre activité dans sa vie. Et un jour, tous les êtres vivants en 2011 rejoindront Jésus dans le ciel lors de leur mort. Il n’y avait plus rien à craindre avec des prêtres du calibre de Marc et de Samuel. FIN DU LIVRE (Auteur : David Ecoute – Pour me contacter : [email protected])