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MALI 842 www.malikile.com QUOTIDIEN D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION VENDREDI 30 AVRIL 2021 L'information est l'oxygĂšne des temps modernes L’UNTM-Gouvernement : « Ce prĂ©avis sera le dernier pour un gouvernement irrespectueux des lois » Fonds pour le dĂ©veloppement durable : 605 milliards de FCFA pour financer 78 projets ! La police sur pied de guerre contre le gouvernement : Nouveau statut, prime covid-19 et libertĂ© syndicale !

La police sur pied de guerre contre le gouvernement : 30

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MALI

842www.malikile.com Q U O T I D I E N D ’ I N F O R M AT I O N E T D E C O M M U N I C AT I O N

VENDREDI 30 AVRIL 2021L'information est l'oxygĂšne des temps modernes

L’UNTM-Gouvernement : « Ce prĂ©avis serale dernier pour un gouvernement

irrespectueux des lois »

Fonds pour le développement durable : 605 milliards de FCFA pour financer 78 projets !

La police sur pied de guerre contre le gouvernement :Nouveau statut, prime covid-19 et liberté syndicale !

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Echantillons testés

Suivi des actions de prévention et de riposte au jeudi 29 avril 2021

Nouveaux guéris

Au cours des dernĂšres 24 H

Nouveaux décÚs

35

13 815dont 2 310font l’objet

d’un suivie mĂ©dical

8 467 481

109

979

4Nouveaux cas confirmés

cas confirmés Guéris DécÚs

Bilan global de la situation du Covid 19

MinistÚre de la Santé et du Développement Social

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MALIKILÉ - N°842 du 30/04/2021 Quotidien d’information et de communication 3

Sommaire

‱ Redacteur en Chef :Amadou TALL‱ RĂ©daction GĂ©nĂ©rale : Karamoko B., KeĂŻta, Souleymane Mary Diarra (Stagiaire), Moctar Sow ‱ GĂ©rant :Moctar Sow‱ Service Commercial : Youssouf Diarra‱ SecrĂ©tariat : Rita TessouguĂ©

Une

Actualité

Culture & société

International

Des matériels et équipements pour nos Forces de Défense et de Sécurité :Pourquoi cacher le coût ?

Niono : Les accords de Farabougou ou le double-jeu des djihadistesMINUSMA Ă  Tombouctou : Une mission conjointe du bureau rĂ©gional Ă  l’écoute des populations de Djirci-KoiraPolitique : Boubou membre de la section Adema de DjennĂ© ?RedĂ©coupage territorial : Les Kel Ansar et alliĂ©s demandent un sursis Énergie : La CĂŽte d’Ivoire accorde 60MW

CANAM : Le DG reçoit l’AEP État de la crise humanitaire dans le sahel : 29 millions de personnes en besoin d’aide Fonds pour le dĂ©veloppement durable : 605 milliards de FCFA pour financer 78 projets !La police sur pied de guerre contre le gouvernement : Nouveau statut, prime covid-19 et libertĂ© syndicale ! L’UNTM-Gouvernement : « Ce prĂ©avis sera le dernier pour un gouvernement irrespectueux des lois » Enseignement fondamental : Un systĂšme Ă  deux vitesses

Projet de crĂ©ation de police territoriale : Demande d’avis juridique Ă  la courconstitutionnelle Transition : Un changement de cap s’impose Organisation des prochaines Ă©lections : LA COCEM appelle Ă  « un large consensus national pour la mise en Ɠuvre du calendrier Ă©lectoral »

En islam : Peut-on serrer la main d’une fille pendant le ramadan ?

AlgĂ©rie : Karim Tabbou, figure du "Hirak", placĂ© en garde Ă  vueFrance : Les militaires en activitĂ© signataires de la tribune controversĂ©e vontĂȘtre sanctionnĂ©sSahel : L’hĂ©ritage colonial des eaux et forĂȘts, une arme aux mains des djihadistes

Nos expatriés : Turquie, Bassira Touré claque un quadruplé

P.4

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Politique

BrĂšves

EditĂ© par la SociĂ©tĂ© Agence Malienne de Presseet d’Informations (AMPI)SiĂšge : Rue du Gouverneur (902) Immeuble BayeNiass – FaladiĂ© (Bamako – Mali)Email : [email protected] / [email protected] Web : www.malikile.comContacts : +223 70 44 22 23

ComitĂ© de rĂ©dactionQuotidien numĂ©rique d’informations gĂ©nĂ©rales paraissant du lundi au vendredi

‱ Redacteur en Chef : Amadou TALL‱ RĂ©daction GĂ©nĂ©rale : Karamoko B. KeĂŻta, Demba SIDIBE (Stagiaire), Moctar Sow, Diala Teny KonatĂ©, Ibrahim Sanogo, Yama Diallo ‱ GĂ©rant :Moctar Sow‱ Service Commercial : Youssouf Diarra‱ SecrĂ©tariat : AZIA BĂ©nĂ©dicte

Sport

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C’est par un communiquĂ© du Chef d’Etat-Major GĂ©nĂ©ral des ArmĂ©es du Mali, datĂ©du lundi 26 et relayĂ© par la Direction de

l’information et des relations publiques des ar-mĂ©es (Dirpa) que nous apprenons la premiĂšrenouvelle. En effet, le mardi 27 avril 2021, le GroupementMobile de SĂ©curitĂ© connait une effervescence

inhabituelle et des mesures de sĂ©curitĂ© excep-tionnelles. La cour, elle, est remplie de vĂ©hi-cules pickups flambants neufs aux couleursde nos forces de sĂ©curitĂ©. Arrivent sur les lieux,entre autres personnalitĂ©s, le ministre de laSĂ©curitĂ© et de la protection civile, le colonelModibo KONÉ, plusieurs membres du gouver-nement et diffĂ©rents chefs opĂ©rationnels et di-

recteurs gĂ©nĂ©raux qui seront rejoints par lePremier ministre Moctar Ouane suivi du colo-nel Assimi Goita, Vice-prĂ©sident de la Transi-tion. Tout ce beau monde s’est rĂ©uni en une cĂ©rĂ©-monie de remise de 222 Toyota pickup et deuxpurificateurs d’eau aux forces de sĂ©curitĂ© et laprotection civile suivant la clĂ© de rĂ©partitionsuivante : police 90, Garde nationale 40, Gen-darmerie nationale 30, protection civile 10 plusles deux engins purificateurs d’eau et enfin 50pour les forces spĂ©ciales. Quelle est la logiqueinterne de ces quotas ? Difficile Ă  dire sauf Ă constater que la part des corps d’origine desprincipaux chefs militaires qui nous gouver-nent peuvent amener Ă  se poser certainesquestions. TrĂšs en verve le ministre de la SĂ©curitĂ© et dela protection civile, le colonel Modibo KonĂ©, desouligner qu’au dĂ©part, il Ă©tait question del’achat de 220 engins roulants. Avec l’acquisi-tion de 222, ajoute-t-il cela fait 117% de tauxde rĂ©alisation. Ah bon ! Modibo KonĂ© inventemaintenant les mathĂ©matiques ? La rĂšgle detrois pour dĂ©gager les pourcentages ne s’im-provise pas. Elle s’apprend dĂ©jĂ  au primaire.

Des matĂ©riels et Ă©quipementspour nos Forces de DĂ©fense etde SĂ©curitĂ© : Pourquoi cacherle coĂ»t ?Nos Forces de sĂ©curitĂ©, ont reçu 222 vĂ©hicules neufs pendant que celles de la dĂ©fenseĂ©taient dotĂ©es en Ă©quipements militaires composĂ©s de blindĂ©s, KIA Ă©quipĂ©s et autres,pour renforcer la capacitĂ© opĂ©rationnelle des Fama sur des champs de combats rudes.Ces derniers Ă©quipements sont destinĂ©s exclusivement aux fantassins pour faciliterleur mobilitĂ© sur le terrain. Deux cĂ©rĂ©monies grandioses de remise ont Ă©tĂ© organisĂ©esĂ  ces occasions. Tout a Ă©tĂ© dit sauf le prix d’acquisition et le fournisseur des matĂ©-riels. Pourvu donc que la joie ne soit pas de courte durĂ©e.

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Dons acquis par financement dubudget national

Un dĂ©tail avait l’air d’avoir une importance ca-pitale pour le colonel Modibo KonĂ© qui y abeaucoup insistĂ© : les 222 vĂ©hicules ont Ă©tĂ©acquis par le ministĂšre de la SĂ©curitĂ© et de laprotection civile sur un financement du Budgetnational dans le cadre de la Loi de program-mation relative Ă  la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure.

Le colonel ministre de la SĂ©curitĂ© et de la pro-tection civile met particuliĂšrement en reliefcet aspect qui flatte l’orgueil de tout bon ma-lien. En ajoutant que le don se situe Ă©galementdans la droite ligne des orientations de lafeuille de route de la Transition et du Pro-gramme d’action gouvernementale.On apprend Ă©galement que les vĂ©hicules de-vaient ĂȘtre achetĂ©s en 2020, donc programmĂ©savant le coup d’Etat militaire du 18 aoĂ»t 2020.Pourquoi un retard si important pour une ac-

quisition programmĂ©e dans un budget d’uneannĂ©e passĂ©e ? Comment expliquer ce retard? Par le seul changement de rĂ©gime ? Ou parde nouvelles nĂ©gociations opaques ?Mais l’insistance sur l’acquisition sur fondspropre national attire l’attention sur unegrosse omission surtout qu’avec son taux derĂ©alisation de 117% le colonel KonĂ© nous sug-gĂšre qu’à la tĂȘte de la transition se trouventdes champions de la droiture, de l’efficienceet de la probitĂ©. Dont acte ! Mais combien

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donc ont coutĂ© ces matĂ©riels ? Pourquoine rien en dire ? Que cache-t-on ? Les maliensont Ă©tĂ© trop grugĂ©s par des opĂ©rations tape-Ă -l’Ɠil derriĂšre lesquelles il y avait de grossessurfacturations et d’énormes rĂ©tro-commis-sions. Ils ont connu et vĂ©cu des blindĂ©s en car-tons, des avions clouĂ©s au sol ou encore desavions prĂ©tendument achetĂ©s mais jamais li-vrĂ©s. Ils se mĂ©fient donc Ă  juste titre et fontleurs les fortes dĂ©clarations du prĂ©sident dela transition le jour de son investiture sur l’im-punitĂ© zĂ©ro face Ă  la corruption. Pour cela, ilfaut savoir les coĂ»ts d’acquisition des biens etservices de l’Etat. Qui semblent bien dissimu-lĂ©s en l’occurrence.Une autre question importante est de savoir sion doit organiser une cĂ©rĂ©monie publiquegrandiose pour effectuer la dotation de nosforces en matĂ©riel de guerre ou assimilĂ©s ?Doit-on exposer Ă  nos ennemis nos moyens ?

N’aggravons-nous pas les risques que cesĂ©quipements finissent entre les mains des ter-roristes et autres bandits de grands cheminset qu’ils soient retournĂ©s contre nous. Ne veut-on juste nous mettre plein les yeuxpour ĂȘtre reconnaissants alors que les achatsont Ă©tĂ© effectuĂ©s avec notre argent pour nosforces de sĂ©curitĂ© pour veiller sur nous et surnos biens.Quoiqu’il en soit, le lendemain mercredi 28avril, une autre cĂ©rĂ©monie de remise de ma-tĂ©riel militaire a eu lieu sur la place d’armesde Kati toujours sous la prĂ©sidence du Vice-PrĂ©sident de la transition, le Colonel AssimiGoĂŻta. Cette fois-ci c’étaient en plus du Pre-mier ministre et des membres du Gouverne-ment, le chef d’Etat-major gĂ©nĂ©ral desArmĂ©es, le gĂ©nĂ©ral de Brigade Oumar Diarra,les chefs d’état-major et directeurs de servicequi Ă©taient conviĂ©s.

Selon la DIRPA « Ces Ă©quipements militairessont des vĂ©hicules blindĂ©s du combat d’infan-terie, des vĂ©hicules KIA Ă©quipĂ©s, des arme-ments lourds, des vĂ©hicules de transports detroupes et logistiques et des ambulancesd’une capacitĂ© d’une dizaine de compagniesenviron, soit 3 GTIA. Ces matĂ©riels sont repar-tis entre les Etats-majors de l’ArmĂ©e de terre,de l’Air, de la direction du GĂ©nie militaire, del’Etat-major gĂ©nĂ©ral des ArmĂ©es et du ba-taillon autonome des Forces SpĂ©ciales. ». Le ministre de la dĂ©fense, le colonel Sadio Ca-mara a Ă©tĂ© plus sobre que son homologue dela veille. Donc plus disert, lui non plus n’a pipĂ©mot sur le coĂ»t des matĂ©riels.Or les maliens veulent savoir. Sauront-ils ?Sans doute.

Amadou TALL

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Sidiki Diabaté

Ce jeudi, mon pĂšre et moi avons eu l'honneuret le privilĂšge de participer aux cĂŽtĂ©s de la pre-miĂšre dame et d’Abou Nidal de CĂŽte d'Ivoire ausĂ©minaire pour l'engagement des artistes contre letravail des enfants dans la cacaoculture.L'exploitation des enfants est un acte condamnable quelle que soitla forme.Les images...

Opération Barkhane

BARKHANE : 30 secondes chronoUn C130J et un A400M de l’ ArmĂ©e de l'Air et de l'Espace ont larguĂ© prĂšs de32 tonnes d’eau, de vivres et de carburant en moinsde 30 secondes aux soldats du groupement tactique dĂ©sert BisondĂ©ployĂ©s dans la rĂ©gion de Belfou au Mali. Cette livraison par airmixte Ă©tait une premiĂšre. 30 secondes pour permettre aux troupesau sol de poursuivre leur mission sur le terrain.

Ambassade des Etats-Unis au Mali

Notre visite aux leaders religieux continue ence mois bĂ©nis de Ramadan! Aujourd’hui, l'Ambassadeur Hankins a rencontrĂ©le Cherif Ousmane Madani Haidara, PrĂ©sident du Haut

Conseil Islamique du Mali; le Cheickh Mohamed Macki Ba, PrĂ©sidentde l'Union des Jeunes Musulmans du Mali (UJMMA) et l'Imam Abou-bacar Camara, SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de la Ligue Islamique des Imamset Erudits pour la SolidaritĂ© Islamique (LIMAMA). Comme il se doitdans la tradition malienne, l'Ambassadeur a reçu un accueil trĂšs cha-leureux et ouvert de la part de tous ces diffĂ©rents leaders qui jouentun rĂŽle si important dans la vie spirituelle et civique du Mali.A tous, l'Ambassadeur a souhaitĂ© bon Ramadan et transmis les mes-sages de Ramadan du PrĂ©sident Biden et du SecrĂ©taire d'État AntonyBlinken Ă  la communautĂ© musulmane du monde entier.Ramadan Kareem!

KANTE

Parfois l'orgueil prend le dessus, mais gardonsen tĂȘte que personne n'est parfait. On fait tousdes erreurs, pardonnons nous les uns les autrespour mieux avancer dans la vie.Une personne qui nevoit pas ses propres erreurs ne changera jamais Il Ya une valeur qu'ilne faut jamais perdre pour rien au monde, elle s'appelle la dignitĂ©

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Présidence de la République du Tchad

Une dĂ©lĂ©gation du Royaume d’Arabie Saouditeconduite par le Ministre chargĂ© des pays afri-cains, M. AHMAD BEN ABDELAZIZ KATTAN a Ă©tĂ©reçue ce matin au palais prĂ©sidentiel par le PrĂ©-sident du Conseil Militaire de Transition, GĂ©nĂ©ralde Corps d’ArmĂ©e MAHAMAT IDRISS DEBY. Cette dĂ©-lĂ©gation est venue prĂ©senter de vive voix les condolĂ©ances du Roi etdu Prince hĂ©ritier ainsi que de tout le peuple saoudien au peupletchadien.https://presidence.td/le-royaume-saoudien-partage-le.../

Le Vice-prĂ©sident du Conseil souverain de transition, en visite auTchad, a Ă©tĂ© reçu ce matin au Palais prĂ©sidentiel. Le GĂ©nĂ©ral Maha-mat Hamdan Daglo est allĂ© prĂ©senter ses condolĂ©ances au PrĂ©sidentdu Conseil militaire de transition, le GĂ©nĂ©ral de Corps d’ArmĂ©e MA-HAMAT IDRISS DEBY, suite au dĂ©cĂšs du MarĂ©chal du Tchad le 20 avrildernier.

MALI KANU

Moussa Diaby tu veux jouer une Coupe duMonde, c'est possible avec le Mali et trĂšs trĂšsdifficile avec la France.Ne perd pas de temps, viens te battre avec ton paysd'origine pour rĂ©aliser ce rĂȘve.Venez renforcer l'Ă©quipe Malienne qui dispose des vrais talent dĂ©jĂ .Bouba FanĂ©

BBC News Afrique

Les médias font état d'intrigues de palais im-pliquant d'autres membres de la famille d'IdrissDeby Itno, ce qui renforce l'impression que le paysva connaßtre des temps difficiles.

RFI Afrique

Le CMT s'est exprimé pour la premiÚre fois surles manifestations contre l'instauration d'unconseil militaire de transition dirigé par MahamatIdriss Déby, un des fils du président tchadien tué aufront le 19 avril dernier, qui ont secoué la capitale et quelques villesde province mardi et mercredi.

Deux jours aprĂšs l’annonce de la suspension du projet gazier dugroupe français Total dans le Nord-Est du Mozambique, la Banquemondiale dĂ©bloque des fonds. Elle accorde 100 millions de dollarspour un projet de relance d'urgence dans cette rĂ©gion du pays oĂč uneinsurrection islamiste a dĂ©placĂ© des centaines de milliers de per-sonnes.

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ONU Femmes Mali

#SpotlightMali : le programme conjoint @TheS-potlightInitiaive de @L'union europĂ©eene et des@Nations Unies au #Mali a procĂ©dĂ© Ă  la remisede kits informatiques Ă  la Police nationale du Mali,ce jeudi 29 avril 2021 Ă  Bamako.Un lot de matĂ©riels informatiques composĂ© de 30 ordinateurs bu-reautiques, 05 ordinateurs portables et 03 imprimantes est remisaux points focaux genre de la police Ă  travers leur Direction Nationale.Ceci en vue de rendre plus efficaces et efficientes les interventionsĂ  #Bamako et dans les RĂ©gions et d’appuyer le numĂ©ro vert 80333. "La cĂ©rĂ©monie qui nous rĂ©unit aujourd’hui s’inscrit dans le cadre duprogramme conjoint #InitiativeSpotlight, elle a pour objectif de ren-forcer la capacitĂ© d’intervention des points focaux en termes de luttecontre les violences basĂ©es sur le genre et prise en charge des sur-vivantes des VBG", a rappelĂ© Mme DoucourĂ© MariĂ©tou Diaby, ReprĂ©-sentant la ReprĂ©sentante Residente d'ONU Femmes lors de laceremonie. Le Directeur gĂ©nĂ©ral de Police nationale a saluĂ© cetteinitiative qui permettra de faciliter le travail des agents.Le Mali est Ă©galement dotĂ© de centres holistiques de prise en chargedes survivantes de VBG, appelĂ© #ONEStopCenter.#StopVBG#SpotlightMali#WithHer

Bamako Bamada

CrĂ©ation d’une police territoriale : le front durefus de la mise en Ɠuvre de l’accord d’AlgerdĂ©nonce une fuite en avant du ministre de la RĂ©-conciliation

YERI Bocoum

#YBC/YB# Litige foncier à Moribabougou #Le terrain de foot ball à Moribabougou Bougou-dani fait l'objet d'un litige opposant la jeunesse deMoribabougou et certain Makadji commerçant du quartier.Selon une source la mairie de Moribabougou serait à l'origine decette crise. Nous y revenons pour plus de détails.Mr le Maire nous avons besoin de votre explication avant de descen-dre sur vous dans le vide !

RFI Savoirs

[Dossier] Le 29 avril 1945, le camp de concen-tration de Dachau est libĂ©rĂ© par les soldatsamĂ©ricains. Pendant la 2nde Guerre mondiale,deux tiers des Juifs d’Europe ont disparu dans lescamps de concentration ou par fusillades massives. Cette extermi-nation systĂ©matique du peuple juif, considĂ©rĂ©e comme le plus grand#gĂ©nocide de l’#histoire, est appelĂ©e la #Shoah.

Djiga Ouattara

C'était un soutient de taille .Malick koMon frÚre - ma soeur, tu ne peux pas défendreou aimer Imam Dicko plus que moi. Nous nous

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connaissons depuis presque 15 ans maintenant... J’ai perdu descontrats Ă  cause de mon soutien envers lui en couvrant ses activitĂ©s(photos - vidĂ©os), de la contestation du projet de Code de la famillejusqu’aux dĂ©monstrations de force rĂ©centes qui ont contribuĂ© Ă  fairepartir IBK du pouvoir. Mais je ne cautionnerai jamais le zigzag. Lesarrivistes ne comprennent pas de toute façon. Donc, pas de temps. On nous dit souvent que « la faute du troupeau vient du berger. » NbĂ© danyĂ©Rendez-vous demain Ă  10h devant l’EDM#StopEDM

Ammy Baba Cisse

Pourquoi les gens se mettent d'un seul coup Ă maudire Boubou CissĂ© ? Le combat doit ĂȘtre Ă la rĂ©guliĂšre, pas d'injures.

Présidence de la République du Mali

Koulouba | 29 avril 2021 | Agriculture Dialogue de haut niveau : Transformer l'agricul-ture africaine par la technologie et l'innovation!Le PrĂ©sident de la Transition, S.E.M Bah N’DAW,Chef de l’État a pris part ce jeudi 29 avril 2021dans la matinĂ©e, au Dialogue virtuel de Haut niveausur le thĂšme « Nourrir l’Afrique : un leadership pour intensifier lesinnovations rĂ©ussies ». Pour la circonstance, le Chef de l’État avaitĂ  ses cĂŽtĂ©s le Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la PĂȘche,

M. Mohamed OULD MAHMOUD.Cette rencontre virtuelle co-organisĂ©e par la Banque Africaine de DĂ©-veloppement (BAD) et le Fonds International de DĂ©veloppement Agri-cole (FIDA), vise Ă  identifier les moyens d'Ă©tendre les activitĂ©s, lesfinancements et les partenariats qui favorisent la transformation del'agriculture africaine par la technologie et l'innovation.Ce dialogue virtuel a rĂ©uni des Chefs d'État et de Gouvernement afri-cains, des hauts fonctionnaires, des dirigeants de banques multila-tĂ©rales de dĂ©veloppement, des partenaires au dĂ©veloppement, desinstituts de recherche, des chefs d'entreprise, des opĂ©rateurs du sec-teur privĂ©, des agences d'investissement, des universitaires, des or-ganisations de la sociĂ©tĂ© civile et des experts internationaux.

Gouvernement du Mali

Communiqué du Procureur de la République,prÚs du Tribunal de la Commune III de Bamako.

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BREVESBREVES

Le 16 avril dernier, le HCIM entĂ©rinait un accord de cessez-le-feu entre les chasseurs Dozos du cercle de Niono et les terro-ristes de la katiba Macina. Le gouvernement est restĂ© fermesur ses positions et n’a pas cĂ©dĂ© Ă  la pression imposĂ©e paramadou Kouffa : la garnison FAMa de Farabougou ne se reti-rera pas.

S’il faut se fĂ©liciter de la poigne dont le gouvernement a fait preuveen maintenant ses militaires Ă  Farabougou, on ne peut que sedĂ©soler de constater que les terroristes imposent leurs rĂšgles,

leurs taxes et leurs violences dans certaines rĂ©gions.Pourquoi un accord ?La raison principale ayant poussĂ©e la katiba Macina Ă  accepter un ces-sez-le-feu dans le Cercle de Niono rĂ©side dans le fait qu’elle ait perdubeaucoup d’hommes dans les combats. UsĂ© par les Ă©checs successifset incapable d’agir autrement que de maniĂšre ponctuelle et limitĂ©e, legroupe djihadiste n’aurait d’autre choix que de se rĂ©signer Ă  cet accordsans avoir gain de cause sur les prĂ©tentions qu’il affichait initialement.Niono, DjennĂ© quelles diffĂ©rences ?A moins de 100km de distance les terroristes d’un mĂȘme groupe nĂ©go-cient d’un cĂŽtĂ© et massacre de l’autre. Mais ce ne sont que deux façonsd’obtenir le mĂȘme rĂ©sultat : le contrĂŽle des populations pour imposerleur obscurantisme et la mise en coupe rĂ©glĂ©e de territoire pour mieuxles piller. Preuve de cette duplicitĂ©, les assassins de Kouffa ont mas-sacrĂ© prĂšs de 30 chasseurs dozos la semaine derniĂšre, dont 7 pour laseule journĂ©e du 22 avril dans le Cercle de DjennĂ©, alors qu’au mĂȘmemoment ils signaient un cessez le feu Ă  Niono. Et aprĂšs ?Les volontĂ©s de nĂ©gociations qu’on prĂȘte Ă  Iyad Ag Ghali ou Ă  amadouKouffa ne sont en rĂ©alitĂ© qu’une manƓuvre perfide de leur part. Cesdeux manipulateurs ne reculeront devant aucun mensonge pour arriverĂ  leurs fins. Uniquement guidĂ©s par la haine et la quĂȘte du pouvoir, ilest naĂŻf de croire qu’ils renonceront au comportement criminel qu’ilsont adoptĂ© depuis des annĂ©es au grand malheur du Mali. On ne dĂ©jeune pas avec le diable, mĂȘme avec une trĂšs longue cuillĂšre.

Ibrahim KeĂŻta

Niono : Les accords de Farabougou oule double-jeu des djihadistes

Le Bureau rĂ©gional de la MINUSMA Ă  Tombouctou a conduit, le21 avril dernier, une mission conjointe d’évaluation de la si-tuation socio-sĂ©curitaire dans le village de Djirci-koyra, dansla Commune de Bourem Inaly, Ă  25 km Ă  l'est de Tombouctou.

La dĂ©lĂ©gation Ă©tait composĂ©e de reprĂ©sentants de diffĂ©rentes di-visions et sections de la MINUSMA : Communication ; Affaires ci-viles ; Droits de l’homme et de la Protection ; RĂ©forme du Secteur

de la SĂ©curitĂ©-DĂ©sarmement DĂ©mobilisation et RĂ©insertion (RSS-DDR).Elle a rencontrĂ© les autoritĂ©s locales, les reprĂ©sentants des jeunes etdes femmes de cette localitĂ©. Cette visite a pour but d’établir un contactavec ces communautĂ©s, mais aussi de faire une Ă©valuation socio sĂ©cu-ritaire de la situation.Avant d’entamer les Ă©changes entre les communautĂ©s et les membresde la dĂ©lĂ©gation, l’équipe PIO a expliquĂ© aux autoritĂ©s religieuses ainsiqu’aux reprĂ©sentants des jeunes et des femmes, le rĂŽle de la MINUSMAdans le processus de paix et l’appui du personnel en uniforme aux Forcesmaliennes de dĂ©fense de sĂ©curitĂ©, dans le cadre de la protection descivils. Il s’agit Ă  travers cette intervention de mieux faire comprendreaux populations le travail et les activitĂ©s de la Mission onusienne, afind’éviter toute confusion sur son rĂŽle. Au cours des Ă©changes, les populations ont Ă©talĂ© les difficultĂ©s qu’ellesvivent au quotidien. « Nous vivons dans l’insĂ©curitĂ© totale et Ă  ce journous n’avons reçu que trĂšs peu de soutien de l’Etat ou de ses partenaires.Il nous manque un point d’eau, un dispensaire. Nous avons aussi besoinde scolariser nos enfants, », a martelĂ© un reprĂ©sentant des jeunes. Au terme d’échanges fructueux, l’équipe onusienne a rassurĂ© ses in-terlocuteurs qu’elle transmettrait leurs prĂ©occupations Ă  la hiĂ©rarchie,tout en leur rappelant que la MINUSMA n’est pas une agence de dĂ©ve-loppement. Ceci, malgrĂ© le fait qu’elle contribue Ă  la stabilisation, Ă travers des interventions ponctuelles et concertĂ©es, en collaborationou en appui aux agences des Nations Unies, notamment en faveur dela restauration de l’autoritĂ© de l’Etat mais aussi du retour des dĂ©placĂ©set des rĂ©fugiĂ©s. Ousmane Abdoulaye TOURE, reprĂ©sentant le Chef duvillage, s’est dit trĂšs rĂ©confortĂ© par la visite de la MINUSMA. « Le faitde venir nous voir et entendre nos prĂ©occupations est dĂ©jĂ  un grandsoulagement pour nous », a-t-il conclu.

Bureau de la Communication StratĂ©gique et de l’information publique de la MINUSMA

MINUSMA Ă  Tombouctou : Une missionconjointe du bureau rĂ©gional Ă  l’écoutedes populations de Djirci-Koira

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BREVESBREVES

L’ancien Premier ministre, Boubou CISSE dont la candidature Ă l’URD crĂ©e la polĂ©mique est depuis quelques mois militant del’ADEMA-PASJ. Il a officiellement intĂ©grĂ© la section de DjennĂ© lors

des lĂ©gislatives passĂ©es, nous affirme une source du Parti de ladite lo-calitĂ©. A ce jour, nous n’avons pas une information contraire de cettenouvelle. C’est pourquoi, certains avançaient la thĂšse qu’il serait le can-didat du Parti de l’Abeille Ă  la prochaine prĂ©sidentielle.

Source : INFO-MATIN

Politique : Boubou membre de la section Adema de Djenné ?

S.E. M. Alassane OUATTARA, PrĂ©sident de la RĂ©publique de CĂŽted’Ivoire a reçu le message de son Homologue de la RĂ©publiquedu Mali S.E.M Bah N’DAW, PrĂ©sident de la Transition, Chef de

l’État. En bouclant sa mission de travail de 72 heures en RĂ©publiqueivoirienne pour trouver des solutions rapides aux problĂšmes de dĂ©les-tages de courant Ă©lectrique du moment au Mali, le Ministre des Minesde l’Énergie et de l’Eau Lamine Seydou TRAORÉ, a Ă©tĂ© reçu en audience,lundi 26 avril 2021 Ă  12 heures T.U par S.E.M Alassane Dramane OUAT-TARA, PrĂ©sident de la RĂ©publique de CĂŽte d’Ivoire. Au cours de cetteaudience qui s’est dĂ©roulĂ©e au Palais prĂ©sidentiel ivoirien, le ministreTraorĂ© a remis Ă  son hĂŽte d’accueil du jour la lettre contenant le messagedu prĂ©sident Bah N’DAW Ă  son Homologue OUATTARA. A l’issue de latransmission de ce message, le Ministre TraorĂ© a eu un entretien dehaut niveau avec son hĂŽte du jour. Les Ă©changes ont portĂ©ïżœ essentielle-ment sur le renforcement de la coopĂ©ration entre la CĂŽte-d’Ivoire et leMali, notamment en matiĂšre d’interconnexion et d’échange Ă©nergĂ©tique.Un dĂ©placement satisfaisant en terre ivoirienne du ministre TraorĂ© quia pu obtenir dans l’immĂ©diat de la partie ivoirienne 60MW soit 30 MWde plus pour un besoin de 40MW soit 75% de notre besoin supplĂ©men-taire en courant Ă©lectrique pour incessamment soulager les souffrancesdes populations en matiĂšre de dĂ©lestages. Il faut Ă©galement soulignerque la RĂ©publique de CĂŽte d’Ivoire est Ă©galement secouĂ©e par un dĂ©ficitĂ©nergĂ©tique depuis quelques jours suite Ă  un incident sur son rĂ©seauĂ©lectrique. La demande supplĂ©mentaire exprimĂ©e par le Mali Ă©tait de50Mw de courant Ă©lectrique. La Cellule de communication du MinistĂšredes Mines de l’Énergie et de l’Eau

Source : INFO-MATIN

Énergie : La Cîte d’Ivoire accorde60MW

Dans un communiqué signé hier la Coordination Kel Ansar et Alliéscontestent le processus de découpage territorial dans la régionde Tombouctou. Ils demandent la prise en compte de leurs

prĂ©occupations lors du processus. Aussi, se tiennent-ils Ă  la dispositiondes acteurs qu’ils invitent Ă  sursoir et Ă  revoir tout projet de dĂ©coupagede la rĂ©gion de Tombouctou de la base vers le sommet et non l’inverse.CommuniquĂ© N008/28/04/2021 : RELATIF AU PROJET DE DE-COUPAGE DE LA REGION DE TOMBOUCTOUNous apprenons avec stupĂ©faction par l’intermĂ©diaire des rĂ©seaux so-ciaux la proposition de dĂ©coupage territorial de la rĂ©gion de Tombouctou.ConformĂ©ment Ă  nos idĂ©aux sur la paix sociale et la bonne gouvernancede notre pays et des territoires qui le composent nous portons et sous-crivons totalement aux aspirations lĂ©gitimes des populations dont laderniĂšre rencontre organisĂ©e du 12 au 14 fĂ©vrier dernier Ă  Goundam in-sistait clairement sur deux points particuliers comme recommandations(dĂ©jĂ  trĂšs anciennes et rĂ©currentes) Ă  porter auprĂšs du GouvernementĂ  savoir :‱ La prise en compte de la demande de l’érection du cercle de Goundamen « rĂ©gion des lacs »‹ La rĂ©vision de la dĂ©centralisation de l’office du Faguibine avec uneplus grande implication des collectivitĂ©s locales mais aussi de plusgrandes ambitions en termes d’exploitation durable du potentiel et del’espace.Cet engagement a Ă©tĂ© portĂ© par nos soins aux plus hautes autoritĂ©s dupays Ă  travers un document reçu par les principaux ministĂšres et auto-ritĂ©s en charge du dossier. Nous ne saurons donc ne pas exprimer notreindignation devant ledit projet dont la mĂ©thode de formulation et de va-lidation en cours ne semble respecter ces aspirations profondes despopulations Ă  la base qui restent ignorĂ©es voire contournĂ©es.A l’heure oĂč les rĂ©gions de TaoudĂ©ni et de Menaka connaissent des dif-ficultĂ©s importantes en lien avec leur projet initial de crĂ©ation, nous at-tirons encore une fois l’attention de nos autoritĂ©s pour que les approchesqui ont fait leur preuve dans l’accĂ©lĂ©ration des problĂšmes inter et in-tracommunautaires soient bannies dans notre pays dont les populationsn’aspirent qu’à se dĂ©velopper dans la paix et la quiĂ©tude.La Coordination Kel Ansar et AlliĂ©s se tient Ă  disposition des acteursqu’elle invite Ă  sursoir et revoir tout projet de dĂ©coupage de la rĂ©gionde Tombouctou de la base vers le sommet et non l’inverse.Bamako le 28/04/2021Le PrĂ©sident de la Coordination Kel-Ansar et AlliĂ©s

Oumar A. HAMAMA CISSE / Source : INFO-MATIN

Redécoupage territorial : Les KelAnsar et alliés demandent un sursis

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ACTUALITE

Le bureau de l’Amicale des Étudiants enPharmacie (AEP), qui regroupe les Ă©tu-diants de la FacultĂ© de Pharmacie de

l’UniversitĂ© des Sciences, des Techniques etdes Technologies de Bamako (USTTB), a Ă©tĂ©reçu en audience ce mardi 27 avril 2021 par leDirecteur GĂ©nĂ©ral de la CANAM, le MĂ©decinGĂ©nĂ©ral de Brigade Boubacar DEMBELE. Au menu des Ă©changes, l’organisation, par leMali, du 10e Symposium Pharmaceutique Afri-cain (AfPS) prĂ©vu du 10 au 20 juillet 2021 Ă Bamako.L’aspirant pharmacien Moussa FOFANA, PrĂ©si-dent de l’Amicale, accompagnĂ© par quelquesmembres de son bureau, a tenu Ă  prĂ©senterau Directeur GĂ©nĂ©ral de la CANAM son orga-nisation qui est membre de la FĂ©dĂ©ration desĂ©tudiants en Sciences Pharmaceutiques del’Afrique de l’Ouest (FESPAO) et la FĂ©dĂ©rationInternationale des Etudiants en Pharmacie(IPSF).« Notre pays, le Mali, a Ă©tĂ© choisi par la ma-joritĂ© pour l’organisation de cet Ă©vĂšnementgrandiose face Ă  la CĂŽte d’Ivoire (une premiĂšrepour un pays francophone). Cela montre l’ex-cellent travail que l’AEP effectue au nom duMali au sein de cette fĂ©dĂ©ration », a prĂ©cisĂ©M. FOFANA.

Ce symposium, poursuivra-t-il, permettra d’of-frir des possibilitĂ©s de perfectionnement pro-fessionnel, d’éducation et d’échange entre lesdiffĂ©rents pays d’Afrique. Il servira de tribuned’échanges de connaissances, d’expĂ©rienceset d’idĂ©es, mais aussi renforcera le dialogueet la coopĂ©ration entre les organisations gou-vernementales et non-gouvernementales, lesĂ©tudiants et les professionnels.«Nous sommes et resterons convaincus quece symposium permettra Ă  nous Ă©tudiants enpharmacie de gagner ce pari, qui est de pro-mouvoir une bonne formation et qui nousfonde Ă  demeurer optimistes », a dit M Fofana.Les visiteurs du jour ont fait savoir au DirecteurGĂ©nĂ©ral de la CANAM que le thĂšme choisi esten rapport avec les problĂ©matiques et les dĂ©fisque font face les pays africains en matiĂšre desantĂ© Ă  savoir : «unir dans le cadre du pro-gramme 2030 pour atteindre la couverture sa-nitaire universelle en Afrique : dĂ©fis etperspectives ».Les visiteurs du jour ont fait savoir au MĂ©decinGĂ©nĂ©ral de Brigade Boubacar DEMBELE, qu’ou-tre le thĂšme central, diffĂ©rents sous-thĂšmesferont l’objet de discussion notamment : « in-tĂ©grer la mĂ©decine traditionnelle africainedans le systĂšme de santĂ© national » ; « ac-

cessibilitĂ© aux mĂ©dicaments de qualitĂ© enAfrique » ; « plaidoyer pour la politique d’as-surance maladie ».Ce dernier sous thĂšme (Plaidoyer pour la po-litique d’assurance maladie) intĂ©resse au plushaut point la CANAM, maĂźtre d’Ɠuvre du RĂ©-gime de l’Assurance Maladie Universelle(RAMU). C’est pourquoi, le bureau de l’AEP asollicitĂ© la CANAM pour animer ce panel. L’ap-pui de la CANAM a Ă©galement Ă©tĂ© sollicitĂ©.Se disant trĂšs heureux de recevoir ses cadets,le MĂ©decin GĂ©nĂ©ral de Brigade Boubacar DEM-BELE a saluĂ© le dynamisme du bureau del’Amicale des Étudiants en Pharmacie (AEP).« Nous serons entiĂšrement Ă  votre dispositionpour vous accompagner. Au moment opportun,saisissez-nous par courrier. Nous verrons dansla mesure du possible ce que nous pouvonsfaire », a dit le GĂ©nĂ©ral DEMBELE, non sansfaire part Ă  ses cadets, sinon mĂȘme Ă  ses en-fants, son « inquiĂ©tude » par rapport Ă  l’évo-lution de la pandĂ©mie de la COVID 19. Selonlui, au regard de l’évolution actuelle de la crisesanitaire mondiale, il serait trĂšs difficile d’or-ganiser en prĂ©sentiel un tel CongrĂšs qui re-groupera plus d’une centaine de personnesvenue de divers pays


SERCOM/CANAMSource : INFO-MATIN

CANAM : Le DG reçoit l’AEP

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ACTUALITE

L’engagement humanitaire de la Commu-nautĂ© Internationale dans la rĂ©gion duSahel est durement Ă©prouvĂ©. C’est le

moins que l’on puisse dire au regard du constatfait sur la situation humanitaire dans six paysde la rĂ©gion, dont le Mali. Selon le Bureau deCoordination des Affaires Humanitaires desNations Unies, ‘‘le nombre d’attaques vio-lentes a Ă©tĂ© multipliĂ© par huit dans leSahel central et par trois dans le bassindu lac Tchad. La violence et l’insĂ©curitĂ©perturbent gravement les services so-ciaux de base ».Le nombre de personnes dĂ©placĂ©es de forcen’a jamais Ă©tĂ© aussi Ă©levĂ© : du Sahel centralau bassin du lac Tchad, ‘’5,3 millions de per-sonnes sont dĂ©racinĂ©es et ont besoin de pro-tection’‘. Ainsi, « le conflit au Sahel prendde l’ampleur, devient plus complexe etimplique de plus en plus d’acteurs armĂ©s.Les civils finissent par payer le prix le

plus lourd, car ils sont confrontĂ©s Ă  unnombre croissant d’attaques meurtriĂšres,de violences basĂ©es sur le genre, d’extor-sions ou d’intimidations, et sontcontraints de fuir », a dĂ©clarĂ© Xavier Creach,Coordinateur du HCR pour le Sahel et Directeuradjoint pour l’Afrique occidentale et centrale.Le manque de distinction entre les rĂ©ponsesmilitaires et humanitaires constitue Ă©galementle talon d’Achille des diffĂ©rentes interventions.Ce qui reprĂ©sente un « rĂ©el danger pour lespersonnes et les opĂ©rations », selon HassaneHamadou, Directeur national du Conseil nor-vĂ©gien pour les rĂ©fugiĂ©s au Mali.« 5000 Ă©coles fermĂ©es, compromettantl’avenir de centaines de milliers d’en-fants»« Alors que la crise sahĂ©lienne se prolongedans le temps, une gĂ©nĂ©ration entiĂšre d’en-fants est en danger’‘, estime les Nations Unies,avec des incidents de sĂ©curitĂ© qui continuent

de monter en flĂšche.PrĂšs de 5 000 Ă©coles sont fermĂ©es ou non opĂ©-rationnelles, compromettant l’avenir de cen-taines de milliers d’enfants, et 1,6 milliond’enfants risquent de souffrir de malnutritionaiguĂ« sĂ©vĂšre.Le nombre de violences basĂ©es sur le genreest Ă©galement en hausse, selon les acteurshumanitaires et il est essentiel de placer lesfemmes et les filles au centre de la rĂ©ponsehumanitaire sur le terrain. « Pourtant, lalutte contre les violences basĂ©es sur legenre est encore largement sous-financé» , a regrettĂ© Fatoumata HaĂŻdara, Directrice rĂ©-gionale pour le Sahel Ă  Plan International.Par rapport Ă  l’insĂ©curitĂ© alimentaire, le Di-recteur rĂ©gional du Programme AlimentaireMondial (PAM), Chris Nikoi a rĂ©vĂ©lĂ© que ‘‘lafaim a augmentĂ© de prĂšs d’un tiers en Afriquede l’Ouest, atteignant son niveau le plus Ă©levĂ©depuis prĂšs de dix ans’‘. « Les zones lesplus prĂ©occupantes sont le Sahel centralet le bassin du lac Tchad, oĂč l’escaladedes conflits alimente la faim » , a-t-ilajoutĂ©Les agences d’aide des Nations Unies et lesorganisations non gouvernementales ont ex-primĂ© leur inquiĂ©tude face Ă  cette aggravationrapide de la crise ». Ainsi, pour rĂ©pondre auxbesoins immĂ©diats de la population, tout enposant les bases d’un dĂ©veloppement durable,« nous devons changer de paradigme etagir de concert avec les gouvernementset les populations du Sahel » , a soulignĂ©Marie-Pierre Poirier, Directrice rĂ©gionale del’UNICEF, lors d’un Ă©change en ligne sur la si-tuation humanitaire dans le Sahel.Par ailleurs, les acteurs humanitaires dĂ©plo-rent un manque de financement pour fournirune aide efficace aux populations. « Sansressources suffisantes, la crise va encores’aggraver, Ă©rodant la rĂ©silience des com-munautĂ©s et mettant en danger des mil-lions d’autres enfants, femmes ethommes » , a prĂ©venu la Cheffe du bureau rĂ©-gional d’OCHA pour l’Afrique de l’Ouest et duCentre, Julie Belanger. Avant de prĂ©ciser qu’àla fin du mois d’avril, seuls 9% des 3,7 mil-liards de dollars (plus de 2000 milliards deFCFA) nĂ©cessaires ont Ă©tĂ© reçus.

Moussa SidibĂ©, stagiaireSource : l’IndĂ©pendant

État de la crise humanitairedans le sahel : 29 millions depersonnes en besoin d’aide « Le nombre de SahĂ©liens qui ont besoin d’aide humanitaire et de protection atteint 29millions, un nouveau record, Ă  travers six pays, que sont le Burkina Faso, le nord duCameroun, le Tchad, le Mali, le Niger et le nord-est du Nigeria ». C’est ce qui ressortd’une rencontre en ligne entre des acteurs humanitaires, organisĂ©e par le Bureau deCoordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA). Des chiffres enhausse, soit cinq millions de personnes de plus que l’annĂ©e derniĂšre.

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ACTUALITE

Ala suite de la 1Úre session, 78 projetsavaient été soumis, dont 53 émanantdes collectivités territoriales et 25 des

ministĂšres sectoriels, pour un coĂ»t total es-timĂ© Ă  605,267 milliards de FCFA. Ces projetsont amenĂ© le SecrĂ©tariat technique du fondsĂ  procĂ©der Ă  la classification de 44 projetsclassĂ©s pertinents, 6 projets ont Ă©tĂ© classĂ©speu pertinents et 28 projets ont Ă©tĂ© classĂ©snon pertinents. ConformĂ©ment au manuel deprocĂ©dures administratives, financiĂšres etcomptables, le ComitĂ© de gestion a prĂ©sĂ©lec-tionnĂ© 27 projets portĂ©s par des collectivitĂ©sterritoriales, sur les 44 projets classĂ©s perti-nents. Compte tenu des ressources disponibles lorsde sa 3Ăšme session, ledit comitĂ© a retenu 16projets en vue d’ĂȘtre soumis au ComitĂ© de Pi-lotage. Le coĂ»t de ces projets est estimĂ© Ă 38,450 milliards de francs. Cette somme estrepartie comme suit : projets dans les rĂ©gionsde Tombouctou. Ainsi, Gao, Kidal, TaoudĂ©ni etMĂ©naka vont recevoir 12,069 milliards defrancs CFA tandis que 3 projets dans la rĂ©gionde Mopti, pour un coĂ»t estimĂ© Ă  13,610 mil-liards de francs CFA. Quant aux rĂ©gions deKayes, Koulikoro, Sikasso et SĂ©gou, elles ontun budget de 12,771 milliards de francs CFApour 4 projets. Dans son intervention, le Premier ministre,Moctar Ouane, a soulignĂ© deux lignes direc-trices. Il s’agit, entre autres, de prioriser lesprojets portĂ©s par les collectivitĂ©s territorialeset de retenir au moins un (01) projet par rĂ©gion.« Ces dĂ©cisions sont entiĂšrement soute-nues par le gouvernement car conformesĂ  la vocation du Fonds pour le DĂ©velop-pement Durable. Ce fonds permettra auxcollectivitĂ©s territoriales de jouer pleine-ment leurs rĂŽles de promotion du dĂ©ve-loppement rĂ©gional et local », a-t-ilprĂ©cisĂ©. Mieux, le premier ministre Moctar Ouane a

saisi cette tribune pour annoncer le budgetd’Etat de l’annĂ©e 2021, qui est inscrit aucompte du Fonds pour le DĂ©veloppement Du-rable des ressources d’un montant de 61.626milliards de Francs CFA. Aussi, il a proposĂ© auxmembres du ComitĂ© de pilotage, l’identifica-tion de nouveaux projets en vue d’ĂȘtre financĂ©ssur les ressources disponibles.A l’issue de la rencontre, le Chef de file desPartenaires Techniques et Financiers, Dr Die-trich Pohla, a dĂ©clarĂ© que ces projets entrentdans le cadre de la solidaritĂ© nationale et dudĂ©veloppement du pays. « On a trouvĂ© queles grandes lignes ont Ă©tĂ© dĂ©finies par lesaxes que cette transition a donnĂ©s », asoulignĂ© le diplĂŽme allemand avant d’ajouterque ce fonds est un fonds malien. A l’en croire, ces projets concerneront presquetoutes les localitĂ©s du Mali. « On a des ur-

gences dans le centre, il s’agit aussi pournous de dĂ©velopper le sud. Il y a des pro-jets concernant l’agriculture, l’eau et l’as-sainissement, infrastructures et d’autresservices dont la population a besoin », a-t-il dit.Pour le prĂ©sident du Conseil rĂ©gional de SĂ©gou,Siaka DembĂ©lĂ©, ce fonds est un instrumentpertinent du dĂ©veloppement des territoires. «Ces projets ont Ă©tĂ© soumis par les struc-tures Ă©ligibles Ă  ce fonds notamment, lesconseillers rĂ©gionaux et les dĂ©parte-ments sectoriels », a-t-il confiĂ©.Il faut souligner que ce comitĂ© s’inscrit dansle prolongement de la mise en Ɠuvre de l’Ac-cord pour la Paix et la RĂ©conciliation au Mali,issu du processus d’Alger.

Ibrahim Sanogo

Fonds pour le dĂ©veloppement durable : 605 milliards de FCFA pour financer 78 projets ! Le premier ministre Moctar Ouane a prĂ©sidĂ©, hier jeudi 29 avril 2021, les travaux de la 2Ăšme session du comitĂ© de pilotage du fondspour le dĂ©veloppement durable (FDD). Il s’agissait de promouvoir le dĂ©veloppement territorial Ă©quilibrĂ© des rĂ©gions et des pĂŽles ur-bains. Les travaux ont portĂ© sur l’examen et la validation des projets sĂ©lectionnĂ©s par le Comite de Gestion du Fonds pour le DĂ©velop-pement Durable (FDD).

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ACTUALITE

La Synergie des syndicats de la Police,composĂ©e d’une dizaine d’organisationssyndicales a sorti ses muscles, en dĂ©but

de semaine, au cours d’une AssemblĂ©e gĂ©nĂ©-rale dans les locaux du Groupement Mobile deSĂ©curitĂ© (GMS) sis Ă  N’Tomikorobougou. Ob-jectif : faire le point de la mise en Ɠuvre duProcĂšs-Verbal de conciliation entre les syndi-cats et l’Administration de la police, signĂ© ennovembre 2020. Aussi, face Ă  la non-Ă©volutionde la situation, les syndicalistes ont lancĂ© unultimatum de 48 heures au Gouvernementpour agir ! Un ultimatum qui a pris fin depuis avant-hiermercredi. Que va faire la Synergie ? Une seulecertitude : quand la police se fĂąche, cela n’au-gure rien de bon pour la sĂ©curitĂ© des per-sonnes et de leurs biens ! En attendant,l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale en question Ă©tait dirigĂ©epar le porte-parole de la Synergie, l’AdjudantJosuĂ© KAMATE, qui avait Ă  ses cĂŽtĂ©s, la porte-parole du ComitĂ© syndical du GMS, l’AdjudantKoumba TRAORE, ainsi que plusieurs autresresponsables syndicaux.Les interventions ont ainsi portĂ© sur 3 princi-paux points : le manque de volontĂ© Ă  mettretout en Ɠuvre pour l’adoption d’un nouveaustatut et d’un plan de carriĂšre plus structurelet adaptĂ© ; la gestion catastrophique de laprime Covid-19 en violation du dĂ©cret portantoctroi d’une prime de risque ; et enfin, la vio-lation des accords entre l’Administration et lesorganisations syndicales. Chose inadmissible, pour l’Adjudant JosuĂ© Ka-matĂ©, qui a soulignĂ© que depuis novembre2020, un ProcĂšs-Verbal a Ă©tĂ© signĂ© Ă  la suited’une conciliation entre les syndicats et l’Ad-ministration de la police sous l’égide du Mi-nistĂšre de la SĂ©curitĂ© et de la Protection Civile.ProcĂšs-Verbal de conciliation dans lequel ilavait Ă©tĂ© convenu d’aller vers la relecture destextes, qui est d’ailleurs l’une des demandespressantes des syndicats dont la pertinence

avait pourtant Ă©tĂ© reconnue par l’Administra-tion. « Sans la relecture de ces textes, les fonction-naires de Police ne peuvent pas offrir un ser-vice de qualitĂ© Ă  la population malienne »,regrette l’Adjudant JosuĂ© KamatĂ©, tout commed’ailleurs la relecture du dĂ©cret N°351 portantsur les primes et les allocations des agentsde la Police. A ce niveau, il a rappelĂ© qu’en jan-vier dernier, les deux parties sont allĂ©es verscette relecture et il y a eu la mise en placed’une sous-commission chargĂ©e de la relec-ture des textes qui, la fin de ses travaux, a dĂ©-posĂ© son rapport, avec en sus, un projet detexte Ă©laborĂ© et envoyĂ© au niveau du dĂ©parte-ment. Et depuis, c’est le silence radio ! Ce qui del’avis des syndicalistes de la police, dĂ©note unemauvaise foi du dĂ©partement dans ce proces-sus de relecture des textes. L’Adjudant KamatĂ©a par ailleurs soulignĂ© que les syndicatsavaient aussi exigĂ© la mise en Ɠuvre de l’ac-cord du 29 janvier 2018 entre l’UNTM et leGouvernement, relatif Ă  l’augmentation de lagrille indiciaire Ă  hauteur de 20% pour lesfonctionnaires et celle de l’ñge de dĂ©part Ă  re-traite. Mieux, en novembre 2019, les agents qui ontĂ©tĂ© admis Ă  la retraite avaient saisi la SectionAdministrative de la Cour SuprĂȘme qui a re-connu que les retraitĂ©s n’avaient pas atteintl’ñge de la retraite en raison de l’Accord del’UNTM. MalgrĂ© cette dĂ©cision de justice,aucun des agents n’a Ă©tĂ© rappelĂ© dans sesfonctions. De quoi susciter l’ire des syndica-listes, qui y voient un manque de volontĂ© del’Administration d’exĂ©cuter les dĂ©cisions dejustice qui devraient mettre fin Ă  une injusticeayant longtemps persistĂ© au sein de la PoliceNationale. Autre problĂšme, la gestion catastrophique dela prime Covid ! LĂ  Ă©galement, malgrĂ© la pro-messe prĂ©sidentielle, cette prime accordĂ©e

aux fonctionnaires de police mobilisĂ©s dans lecadre de la riposte contre la maladie Ă  Coro-navirus (COVID-19) n’a jamais Ă©tĂ© effective-ment payĂ©e. Dans les faits, c’est une partiedes Ă©lĂ©ments ayant servi dans la mĂȘme unitĂ©qui en ont bĂ©nĂ©ficiĂ© pendant que les autrescontinuent d’attendre infiniment. Pire, mĂȘmeceux qui ont eu la chance de toucher cetteprime n’ont pas obtenu la totalitĂ© de la sommeannoncĂ©e dans le dĂ©cret officiel (207.500 FCFA). « Nous sommes venus vous dire que nousdonnons un dĂ©lai de 48 heures Ă  notre dĂ©par-tement et Ă  la DGPN pour revoir leur positionpar rapport Ă  ces trois points ». Et au termedes 48 heures, si la situation n’évolue pas, lasynergie se donne le droit de dĂ©poser un prĂ©a-vis de grĂšve dans les jours qui suivent devantle MinistĂšre de la Fonction publique, avec ensus, un sit-in qui sera prĂ©alablement organisĂ©devant le MinistĂšre de la SĂ©curitĂ© et de la Pro-tection Civile ! Le gouvernement a intĂ©rĂȘt Ă  gĂ©rer ces frustra-tions au sein de la police qui ne prĂ©sage riende bon, en temps oĂč les dĂ©mons de la contes-tation et de la protestation commencent Ă  serĂ©veiller !

Yama DIALLO

La police sur pied de guerrecontre le gouvernement : Nouveau statut, prime covid-19et liberté syndicale !

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ACTUALITE

Dans une lettre circulaire adressée auxcamarades Secrétaires Généraux desSyndicats Nationaux, des Unions Ré-

gionales, des Unions Locales, aux Militanteset Militants de l’UNTM, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ralde la Centrale, Yacouba KatilĂ© bat le rappel deses troupes Ă  l’occasion de la FĂȘte du 1er Mai,dans la perspective de la mobilisation pour lesla grĂšve annoncĂ©e pour dĂ©buter le 17 mai pro-chain, et aussi pour de futurs combats syndi-caux qui s’annoncent rudes, rien qu’à voir leton employĂ© par le patron de l’UNTM qui lanceen fait un ultimatum au gouvernement detransition. Pour ĂȘtre exhaustif, nous avons dĂ©cidĂ© de vouslivrer in extenso le contenu de cette lettre cir-culaire de Yacouba KatilĂ© adressĂ©e aux SecrĂ©-taires GĂ©nĂ©raux des Syndicats Nationaux, desUnions RĂ©gionales, des Unions Locales, auxMilitantes et Militants de l’UNTM : « L'enthou-siasme qui a accueilli la signature du procĂšs-verbal de conciliation du 05 fĂ©vrier 2021 a faitsuite Ă  une amĂšre dĂ©sillusion du fait des ten-tations des pouvoirs publics de faire traĂźnerl'application des accords, pour en faire un ca-deau empoisonnĂ© aux futurs responsables dupays.Ces mĂ©thodes sont d'un autre siĂšcle, et nonadaptĂ©es aux circonstances d'un paysconfrontĂ© Ă  des hypothĂšques ardentes lesunes et les autres. L'UNTM ne sera pas com-plice d'un tel anachronisme de l’histoire, d'untel amateurisme politique. Au lieu que tout sepasse pour une fin de transition louable pourles nouveaux dirigeants, tous les accords, detous les syndicats seront des boulets de canonqui exploseront au cƓur du prochain rĂ©gime.Pendant la nĂ©gociation et la signature des ac-cords le 05 fĂ©vrier 2021, tous les ministres nĂ©-gociateurs juraient sur leur applicabilitĂ©pendant la transition. L'UNTM, a bien entendu,a bien Ă©tĂ© informĂ©e des dĂ©sirs nourris par «ces autoritĂ©s » de la transition, pour ne rien

concĂ©der aux syndicats, singuliĂšrement Ă l’UNTM, afin que le prochain rĂ©gime eĂ»t Ă s'employer pour les gĂ©rer.Mais en syndicalisme, nous, nous ne sommespas des amateurs. Ou les accords prĂ©vus sonthonorĂ©s au terme des engagements du Gou-vernement ; Ou, ce que l'on ne peut nous in-terdire, est le droit syndical. Il sera appliquĂ©dans toute sa rigueur. Nous avons optĂ© pourle dĂ©pĂŽt d'un nouveau prĂ©avis, qui ne revientsur les accords du 05 fĂ©vrier 2021 que pour rĂ©-clamer leur application, et non une quel-conque nĂ©gociation. Les termes duprocĂšs-verbal de conciliation sont clairs. Nous avons dĂ©posĂ© ce prĂ©avis beaucoup plus,parce que d'autres revendications ayant faitl'objet d'accords dĂ»ment signĂ©s sont aussinon-appliquĂ©s, au terme de nĂ©gociation de nosorganisations partenaires avec le Gouverne-ment. La quĂȘte de justice sociale, d'Ă©galitĂ© deschances, d'absence de discrimination et dedisparitĂ©s dans le traitement des travailleuseset travailleurs, qui sont le substrat de toutesnos dolĂ©ances, est violĂ©e aussi bien Ă  l'encon-

tre de nos camarades de l’Administration quedes greffiers, des IngĂ©nieurs des Mines.Camarades,Le 1er Mai 2021 ayant Ă©tĂ© placĂ© sous le signede la protection des travailleurs, y compris desFAMA, je vous demande, chacun dans son pĂ©-rimĂštre de compĂ©tence syndicale, d'engagerdes rĂ©flexions, des dĂ©bats, de proposer desvoies et moyens pour plus de sĂ©curitĂ© des tra-vailleuses et travailleurs, des FAMA, des fa-milles ayant perdu, qui un mari, qui un pĂšre,qui un fils. Le peuple a besoin de paix et desĂ©curitĂ©, le syndicalisme sous la banniĂšre del'UNTM ne manquera pas de jouer tout sonrĂŽle.Camarades,Mobilisons-nous, dussions-nous faire degrĂšves. Dans cette perspective, puisque leGouvernement de la transition est irrespec-tueux des lois et dĂ©crets du pays, le BureauExĂ©cutif a dĂ©posĂ© un prĂ©avis de grĂšve. Ce prĂ©a-vis sera le dernier, car une structure deconjonction sera mise en place. Elle, et elleseule dĂ©cidera de la conjonction des forces.Nous y travaillerons ! Bonne fĂȘte du 1er Mai malgrĂ© un contexte demorbiditĂ© trĂšs grande.Qu'Allah assiste le Mali sevrĂ© de paix, de sĂ©-curitĂ©, de prospĂ©ritĂ© pour tous. Bien syndica-lement » ! SignĂ©, Yacouba KatilĂ©. Il est temps que le gouvernement de transitiontire les enseignements d’une Ă©vidence toutesimple : le mensonge ne construit rien !

Yama DIALLO

L’UNTM-Gouvernement : « Ce prĂ©avis sera le dernierpour un gouvernement irrespectueux des lois »

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MALIKILÉ - N°842 du 30/04/2021 Quotidien d’information et de communication 19

ACTUALITE

Au Mali, l’éducation au niveau du fon-damental public semble ĂȘtre dĂ©laissĂ©au profit de l’enseignement privĂ©. En

faisant une analyse objective de cette situa-tion, l’on constate que l’enseignement publicest relĂ©guĂ© au second plan des prĂ©occupationsdes dĂ©cideurs maliens. Depuis plusieurs dĂ©-cennies, la modernisation de l’école demeureĂ  l’état de discours. Les gouvernants n’inves-tissent et ne s’investissent que peu dans laformation des futures gĂ©nĂ©rations ainsi quedans les infrastructures scolaires, comme entĂ©moignent les effectifs plĂ©thoriques dans lesclasses du public. L’enseignant dans le publicn’a plus d’autoritĂ©. Dans ces Ă©coles publiques,le laisser aller a pris le dessus sur le sĂ©rieux.Les enseignants ne mettent aucune pressionsur les Ă©lĂšves. Les Ă©lĂšves passent le plus sou-

vent en classe supĂ©rieure sans avoir acquis leminimum de niveau. La plupart de ces Ă©lĂšvesont du mal Ă  s’exprimer dans un françaismoyen Ă  fortiori Ă©crire correctement un para-graphe. Ce qui contraste avec les objectifs pre-miers de l’école malienne. En 1962, le Maliavait optĂ© pour un enseignement de masse etde qualitĂ©. Malheureusement, le Mali est loind’atteindre ces objectifs. Cette situation inconfortable semble ouvrir unboulevard pour les prometteurs des Ă©tablis-sements privĂ©s. La quasi-totalitĂ© des parentsprĂ©fĂšrent envoyer leurs enfants dans lesĂ©coles privĂ©es plutĂŽt que dans les Ă©coles pu-bliques. En cause : la qualitĂ© de l’enseigne-ment est meilleure dans le privĂ© malgrĂ© le prixinaccessible Ă  beaucoup. L’éducation malienne perd de plus en plus sa

quintessence voire sa valeur qui faisait safiertĂ© jadis dans la sous-rĂ©gion. Avec des ob-jectifs Ă©tablis sous la prĂ©sidence de ModiboKĂ©ita, le systĂšme Ă©ducatif du Mali se voit dĂ©s-Ă©quilibrĂ© au fil des annĂ©es. Cet Ă©tat de faitlaisse place Ă  une baisse rĂ©currente du niveaudes Ă©lĂšves. Pour tenter de redorer le blasondu systĂšme Ă©ducatif malien, les Ă©coles privĂ©esont pris le relais malgrĂ© la chertĂ© de la forma-tion. Oui ! les frais de formation sont exorbi-tants. Beaucoup de Maliens envoient leursenfants pour leur garantir une formation richeen vitamine verbale. Sans jeter le caillou dansle jardin de qui que soit, les Ă©coles privĂ©essont prisĂ©es de nos jours. Les Ă©lĂšves de cesĂ©coles sont les meilleures sur le marchĂ© del’emploi. Des enfants d’un mĂȘme pays reçoivent des en-seignants diffĂ©rents. Pour pallier cette incon-gruitĂ©, il est indispensable pour legouvernement de prendre des dispositionsidoines pour rĂ©trĂ©cir le fossĂ© entre les enfantsmaliens. Ne pas s’attaquer d’urgence Ă  ce dos-sier et ne pas renforcer les moyens de l’ensei-gnement public fondamental, c’est encouragerune Ă©ducation Ă  deux vitesses au pays d’Ama-dou HampathĂ© BĂą.

Ibrahim Sanogo

Enseignement fondamental :Un systĂšme Ă  deux vitesses La qualitĂ© de l’enseignement public connaĂźt une rĂ©gression accentuĂ©e depuis les an-nĂ©es 2000. En cause : les parents d’élĂšves, déçus du systĂšme Ă©ducatif public, sebousculent devant les Ă©coles privĂ©es pour y inscrire leurs enfants. L’objectif est d’of-frir un enseignement de qualitĂ© Ă  leurs progĂ©nitures mĂȘme si les frais deviennent ex-cessifs d’annĂ©e en annĂ©e.

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POLITIQUEPOLITIQUE

UNE DÉRIVE CONSTITUTIONNELLE

L’initiative d’adopter un projet de crĂ©ation depolice territoriale doit s’interprĂ©ter comme uneprocĂ©dure indirecte de rĂ©vision constitution-nelle. Cette mĂ©thode est une grave atteinte Ă la constitution malienne du 25 fĂ©vrier 1992.Cette dĂ©cision qui dĂ©passe les compĂ©tenceset prĂ©rogatives du ministre de la RĂ©conciliationnationale, s’inscrit dans la catĂ©gorie des pou-voirs exceptionnels dĂ©volus au PrĂ©sident de laRĂ©publique.

La mise en place de nouvelles structures etleurs fonctionnements dĂ©mocratiques doiventrĂ©pondre aux principes des exigences objec-tives et cohĂ©rentes, mais aussi ceux liĂ©s Ă  l’es-prit de la cohĂ©sion nationale que nosinstitutions doivent reflĂ©ter Ă  travers l’ensem-ble des rĂ©gions du pays. L’heure est grave pourla patrie et le Mali comme État-nation est aubord de l’effondrement dont la cause ultimerĂ©sulte de l’insouciance et l’irresponsabilitĂ©de ses dirigeants. C’est pourquoi nous inter-pellons le M5-RFP, les partis politiques, la so-ciĂ©tĂ© civile Ă  assumer leur responsabilitĂ© decontrepoids Ă  l’action gouvernementale pour

saisir la Cour constitutionnelle sur le dangerd’une dĂ©rive constitutionnelle. Il est impĂ©ratifde ne pas attendre le fait accompli, mĂȘme sil’adoption de ce projet de loi ordinaire seraĂ©ventuellement contestable devant les courset tribunaux maliens Ă  cause de son caractĂšreillĂ©gal et anticonstitutionnel. Son adoptionsera le prĂ©lude Ă  un danger d’extension desrevendications des autres rĂ©gions du pays quiauront le droit Ă  leur tour d’instituer leur pro-pre police territoriale. Ainsi nous aurons auMali, deux types d’armĂ©es ; (une armĂ©e natio-nale et une armĂ©e reconstituĂ©e de rebelles),deux types de polices (une police nationale etdes polices territoriales). La confusion de ceparallĂ©lisme sonnera le glas au dĂ©sordre et auchaos : soit la fin de la cohĂ©sion institution-nelle et de l’unitĂ©ïżœ nationale dont le prĂ©sidentde la RĂ©publique est le garant en vertu de l’ar-ticle 118. Si nous jetons un regard sur la constitution de1992, rien n’indique qu’une disposition de cedocument fondamental prĂ©voit la crĂ©ationd’une police territoriale. La Charte de la tran-sition ne la prĂ©voit pas non plus. Ce documentsupplĂ©tif assigne Ă  la transition la mission derĂ©forme, en dĂ©terminant ses limites au « lan-cement du chantier » des rĂ©formes politiques,institutionnelles, Ă©lectorales et administra-tives, ce en vertu de l’art.2 de ladite Charte.Autrement dit, c’est la tenue d’un Referendumqui peut disposer de ce projet de crĂ©ation depolice territoriale, aussi bien que de la miseen Ɠuvre de l’accord d’Alger.

DISPOSITIONS CONSTITUTIONNELLES

En vertu de l’article 29 de la constitution, il in-combe au prĂ©sident de la RĂ©publique, le devoird’agir comme le gardien de la constitution. Ildoit veiller au fonctionnement rĂ©gulier despouvoirs publics et assurer la continuitĂ© del’État. L’art. 4 de la Charte de Transition luiconfĂšre ce mĂȘme pouvoir. 2 En vertu de l’article 37, il doit prĂȘter sermentdevant la Cour suprĂȘme et respecter cet en-gagement. Or nous constatons que le prĂ©si-dent de la Transition ne remplit pasadĂ©quatement les obligations de sa fonction.La crĂ©ation d’une police territoriale est unsujet d’intĂ©rĂȘt national qui exige la tenue d’unrĂ©fĂ©rendum en vertu de l’article 41 qui stipule

Projet de crĂ©ation de police territoriale : Demande d’avis juridique Ă  la courconstitutionnelle

Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°842 du 30/04/202120

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POLITIQUEPOLITIQUE

que : « le prĂ©sident de la RĂ©publique sur pro-position du gouvernement ou sur propositionde l’assemblĂ©e nationale, pendant la durĂ©e dessessions, aprĂšs avis de la Cour constitution-nelle peut soumettre au RĂ©fĂ©rendum toutequestion d’intĂ©rĂȘt national, tout projet de loiportant sur l’organisation des pouvoirs publicscomme c’est le cas avec l’organisation despouvoirs de la police territoriale et sa crĂ©ationcomme institution. En vertu de l’article 50, l’initiative de crĂ©er unepolice territoriale relĂšve d’un pouvoir excep-tionnel qui n’appartient pas au ministre de laRĂ©conciliation nationale et qui ne peut ĂȘtreexercĂ© que par le prĂ©sident de la RĂ©publique.Dans le cas en espĂšce, mĂȘme le prĂ©sident dela Transition ne peut, Ă  son tour, exercer cettecompĂ©tence qui ne vise pas Ă  assurer ni lacontinuitĂ© de l’Etat malien, ni le rĂ©tablisse-ment dans les brefs dĂ©lais, ni le fonctionne-ment rĂ©gulier des institutions, car il existe dĂ©jĂ une police nationale opĂ©rationnelle (partoutsur l’ensemble du territoire), Ă  laquelle tousles citoyens maliens doivent appartenir. Rap-pelons Ă  ce titre que le directeur gĂ©nĂ©ral de lapolice nationale malienne Ă©tait un touarĂšgueet plusieurs autres citoyens maliens d’originetouarĂšgue font dĂ©jĂ  partie de ce corps. Com-ment le gouvernement peut justifier le fonde-ment de sa dĂ©cision Ă  l’absence dediscrimination envers cette communautĂ© et lanĂ©cessitĂ© d’une telle dĂ©rive constitutionnelle.Que dit spĂ©cifiquement l’art. 50 de la consti-tution ? il est stipulĂ© que « lorsqu’une menacegrave et immĂ©diate pĂšse sur les institutionsde la RĂ©publique, que l’indĂ©pendance de la na-tion est compromise et que le fonctionnementrĂ©gulier des pouvoirs publics constitutionnelsest interrompu, le prĂ©sident de la RĂ©publiquedoit prendre des mesures exceptionnelles, exi-gĂ©es dans de telles circonstances. Il est clairqu’au regard de cet Ă©noncĂ©, la dĂ©cision du mi-nistre IsmaĂ«l WaguĂ© relĂšve d’une aventure etviole la constitution, en plus de menacer l’exis-tence de la police nationale comme institutionet la cohĂ©sion nationale au sein des rĂ©gionsdu Mali. L’initiative est Ă©galement une menaceĂ  l’intĂ©gritĂ© territoriale dont il devra assumerla responsabilitĂ© historique d’avoir contribuĂ©Ă  la dĂ©sintĂ©gration territoriale du Mali. Il estau service du peuple malien Ă  la faveur d’uncoup d’État militaire et il ne bĂ©nĂ©ficie d’aucunpouvoir lĂ©gitime que de se rĂ©fĂ©rer Ă  la volontĂ©de ce mĂȘme peuple. De plus, il est important

de rappeler les articles 59, 60, 61 et suivantsque le ComitĂ© National de Transition et sesmembres n’ont nullement la compĂ©tenceconstitutionnelle de lĂ©gifĂ©rer sur son projet deloi portant crĂ©ation d’une police territoriale.Toute action allant dans ce sens, sera inter-prĂ©tĂ©e d’usurpation de pouvoirs constitution-nels dont les actes posĂ©s, pourraient ĂȘtrefrappĂ©s de nullitĂ©. Nous allons examiner laquestion de rĂ©vision constitutionnelle.

REïżœVISION CONSTITUTIONNELLE

3 Cette rubrique nous renvoie Ă  l’article 118qui stipule que l’initiative de la rĂ©vision consti-tutionnelle appartient concurremment au prĂ©-sident de la RĂ©publique et aux dĂ©putĂ©s. Envertu de la mĂȘme disposition le projet ou laproposition de rĂ©vision constitutionnelle doitĂȘtre votĂ© par l’assemblĂ©e nationale. Cepen-dant, cette institution a Ă©tĂ© dissoute par leprĂ©sident Ibrahim Boubacar KĂ©ĂŻta. Quant auCNT, les sages de la Cour constitutionnelle ontdĂ©jĂ  statuĂ© que cette structure n’est pas unelĂ©gislature au sens de la constitution malienne(mĂȘme si l’art. 13 de la Charte prĂ©voit que c’estun organe lĂ©gislatif). Comme le CNT n’est pasun organe Ă©lectif, la structure ne possĂšde quele pouvoir de conseiller et d’agir comme rem-part Ă  l’action gouvernementale. Le sens del’avis rendu par la Cour s’interprĂšte, selon le-quel le CNT n’a pas la compĂ©tence de voterune loi. En vertu de la Constitution malienne,le vote par l’assemblĂ©e nationale sur la rĂ©vi-sion constitutionnelle est exercĂ© Ă  la majoritĂ©des 2/3 de ses membres et le rĂ©sultat ne seradĂ©finitivement reconnu qu’aprĂšs avoir Ă©tĂ© ap-prouvĂ© par RĂ©fĂ©rendum.

INTERPRETATION DES ARTICLES50 et 118

Les articles 50 et 118 doivent ĂȘtre interprĂ©tĂ©sconcomitamment. C'est-Ă -dire qu’aucune pro-cĂ©dure de rĂ©vision ne peut ĂȘtre engagĂ©e oupoursuivie lorsqu’il est portĂ© atteinte Ă  l’intĂ©-gritĂ© du territoire comme c’est le cas actuel-lement avec la rĂ©bellion de groupes armĂ©sterroristes. En conclusion, le projet de crĂ©ationd’une police territoriale est une fausse ma-nƓuvre indirecte qui vise la procĂ©dure de rĂ©-vision de la constitution, la dĂ©cision affecte laforme rĂ©publicaine et l’intĂ©gritĂ© territoriale. Laforme RĂ©publicaine prĂ©voit une seule police

nationale sur l’ensemble du territoire malienet ne peut faire l’objet de rĂ©vision constitution-nelle. L’initiative de police territoriale est unetentative dĂ©guisĂ©e de concrĂ©tiser le projet decrĂ©ation d’un État « Azawad » dont les critĂšressont les suivants :

PROCESSUS DE CREATION D’UNETAT APPELE « AZAWAD »

Pendant que la classe politique est distraitepar les Ă©cueils de diversion portant sur desfaits divers qui ne sont pas moins importants,les Ă©nergies collectives ne sont pas canalisĂ©eset orientĂ©es vers les questions de sĂ©curitĂ© na-tionale, la dĂ©stabilisation, et l’Ɠuvre funesteportant sur l’affaiblissement institutionnel aïżœtravers les projets de dĂ©mantĂšlement de l’in-tĂ©gritĂ© territoriale du Mali. 1- CritĂšre gĂ©ographique de dĂ©limitation por-tant sur l’étendue du territoire revendiquĂ©comme appartenant Ă  « l’Azawad » selon leprojet de partition, obtenu 2- CritĂšre de population, obtenu 3- CritĂšre portant sur le symbole de souve-rainetĂ©, un drapeau diffĂ©rent de celui du dra-peau national malien est dĂ©jĂ  crĂ©e, obtenu 4- CritĂšre de crĂ©ation d’une armĂ©e : lesgroupes armĂ©s sĂ©paratistes ont dĂ©jĂ  constituĂ©une force militaire distincte de l’armĂ©e natio-nale abusivement appelĂ©e « armĂ©e reconsti-tuĂ©e ». obtenu 5- CritĂšre de police territoriale en voie d’ĂȘtreobtenu 6- Reconnaissance de la communautĂ© inter-nationale, processus en attente. Le piĂšge, c’est le refus du DĂ©sarmement DĂ©-mobilisation RĂ©intĂ©gration (DDR) qui a Ă©tĂ© lu-cidement critiquĂ© par le SRSG sortantMahamat Saleh dont le rapport de fin de mis-sion n’a malheureusement pas Ă©tĂ© soutenu etrĂ©appropriĂ© par le gouvernement de Transition,l’ensemble de la classe politique et la sociĂ©tĂ©ïżœcivile dont les regards sont tournĂ©s ailleurssauf vers le destin commun : l’existence del’État-nation (le Mali) Mes frĂšres et sƓurs patriotes maliens, don-nons-nous la main et refusons l’irrĂ©parable.Adressons-nous Ă  la Cour constitutionnellepour qu’elle donne son avis juridique.

Boubacar Touré, juriste à Montréal, Canada

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POLITIQUEPOLITIQUE

Entre les exigences de la communautéinternationale à cheval sur le respect dudélai de la Transition et le front social

en Ă©bullition depuis un certain temps, forceest de constater que les autoritĂ©s de la Tran-sition sont plus que jamais sous pression. Unesituation prĂ©judiciable Ă  l’atteinte des objectifsassignĂ©e Ă  cette Transition, Ă  savoir : la miseen Ɠuvre des rĂ©formes politiques et institu-tionnelles, ainsi que l’organisation des Ă©lec-tions rĂ©fĂ©rendaire, de conseillers et gĂ©nĂ©ralesavant la fin du dĂ©lai des 18 mois impartis. Al’allure oĂč vont les choses, un changement decap s’avĂšre nĂ©cessaire.Doit-on envisager un Ă©chec de la transition encours ? De l’avis de certains observateurs, laquestion a son pesant d’or face Ă  l’évolutionde la situation jugĂ©e inquiĂ©tante sur les planssĂ©curitaire et social.« Certes, les principaux dĂ©fis auxquels le paysest confrontĂ© sont antĂ©rieurs Ă  la Transitionen cours. Il n’était pas raisonnable de s’atten-dre Ă  ce qu’elle relĂšve, en quelques mois, desdĂ©fis aussi complexes. Toutefois, on aurait puprendre, dans le rassemblement et le consen-sus, dĂšs le dĂ©but, le chemin des solutions »,a confiĂ© un homme politique.Le moins que l’on puisse dire aujourd’hui, estque l’opinion, dans sa frange importante, dĂ©-veloppe un dangereux syndrome de mĂ©fiancevis-Ă -vis de cette Transition qui semble avoird’autres prioritĂ©s.Aujourd’hui, s’il y a un rĂ©el frĂ©missement dansla quĂȘte de consensus autour du chantier desrĂ©formes, sur des questions essentiellescomme la lutte contre l’impunitĂ©, c’est l’inac-tion totale. Or ce qui est en cause, c’est l’in-tĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et la stabilitĂ© du pays.Comme si cela ne suffisait, en plus de l’im-passe autour des rĂ©formes prĂ©conisĂ©es, lepays fait face Ă  des prĂ©avis de grĂšve en cas-cade.Le dernier cas en date est celui de l’Union na-tionale des travailleurs du Mali (UNTM) quivient de dĂ©poser un prĂ©avis de grĂšve de 4 joursreconductibles.Cela faisait quelques jours que les nouvellesde dĂ©pĂŽt d’un prĂ©avis de grĂšve de l’UNTMavaient circulĂ© sur les rĂ©seaux sociaux sansque le Premier ministre Moctar OUANE et ses

collaborateurs ne puissent prendre des initia-tives pour anticiper cette situation.Pourtant, sur la plupart des cas de grĂšve, Ă l’image de celle de la santĂ©, il ne s’agit plusde nĂ©gocier, mais d’application des accordsdĂ©jĂ  signĂ©s. Bref, d’honorer les engagementspris.Le mĂ©pris, les bravades, les passages en force,le non-respect des engagements sont-ils laclĂ© de la rĂ©ussite de la Transition ? AssurĂ©-ment pas.C’est pourquoi les autoritĂ©s de la Transition etle pays tout entier gagneraient en renouantavec les vertus du dialogue et de l’inclusivitĂ©.Certes, des efforts sont en cours pour corriger

le manque d’inclusivitĂ© des premiers mois dela Transition, notamment avec le ComitĂ©d’orientation stratĂ©gique (COS), crĂ©Ă© pour ap-puyer la conduite des rĂ©formes politiques etinstitutionnelles prĂ©vues par la feuille de routede la transition en cours dans ce pays.Mais aujourd’hui, il est impĂ©rieux que les au-toritĂ©s sortent de leur isolement et engagentle dialogue avec toutes les sensibilitĂ©s pourla stabilitĂ© du pays et la crĂ©ation de meilleuresconditions pour l’organisation d’élections apai-sĂ©es.

Par Abdoulaye OUATTARASource : INFO-MATIN

Transition : Un changement de cap s’impose

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MALIKILÉ - N°842 du 30/04/2021 Quotidien d’information et de communication 23

POLITIQUEPOLITIQUE

L’annonce du chronogramme Ă©lectoral, le15 avril dernier, continue de susciter desrĂ©actions plus ou moins nĂ©gatives. C’est

le tour de la COCEM, qui salue cette publica-tion, de faire des observations et des recom-mandations. Cette mission d’observationdĂ©plore « le maintien du dispositif actuelde gestion des Ă©lections », contrairement Ă la volontĂ© de plusieurs acteurs politiques etde la sociĂ©tĂ© civile d’aller vers un organeunique de gestion.A dĂ©faut de l’opĂ©rationnalisation de cet organeunique, la mission demande de » consacrer sacrĂ©ation dans la Constitution de mettre l'or-gane de gestion Ă©lectoral Ad-hoc pour orga-niser les prochaines Ă©lections et la lĂ©gislationde la publication des rĂ©sultats des scrutinsbureau de vote par bureau de vote. Elle pro-pose, Ă  cet Ă©gard, une Commission ElectoraleNationale IndĂ©pendante (CENI) renforcĂ©e avecune composition diffĂ©rente de celle dissoute.Cette nouvelle CENI devrait superviser et pro-

clamer les rĂ©sultats dĂ©finitifs des Ă©lections.L’organisation matĂ©rielle reviendra toujours auministĂšre de l’Administration Territoriale et dela DĂ©centralisation. Cela, » en vue de se prĂ©-munir d’une nouvelle crise post-Ă©lectorale. »La COCEM fait aussi remarquer que le calen-drier Ă©lectoral ne fait pas ressortir, de façondĂ©taillĂ©e, le processus de la conduite des rĂ©-formes politiques et institutionnelles. En clair,le chronogramme ne mentionne pas la relec-ture de la Loi organique de la Cour constitu-tionnelle, la Charte des partis politiques etn’évoque pas les concertations sur la rĂ©visionconstitutionnelle et la rĂ©organisation territo-riale. Elle fait Ă©galement constater » deuxcouplages qui donnent neuf scrutins en cinqphases «.« Publier le chronogramme des concer-tations et de la rĂ©organisation »La mission a, au vu de ce qui prĂ©cĂšde et pourla mise en Ɠuvre consensuelle et inclusive duchronogramme Ă©lectoral, formulĂ© des recom-

mandations. Elle invite » les autoritĂ©s de laTransition Ă  poursuivre le dialogue avec l’en-semble des forces vives de la Nation en vuede crĂ©er un consensus national indispensableĂ  la mise en Ɠuvre dudit chronogramme « .Elle exhorte le gouvernement » Ă  publier lechronogramme des concertations sur la rĂ©vi-sion constitutionnelle et la rĂ©organisation ter-ritoriale. »Cette coalition, ayant observĂ© la derniĂšre prĂ©-sidentielle et les lĂ©gislatives, demande auxdiffĂ©rents acteurs politiques de poursuivre lesconcertations avec le gouvernement. Cela, enfaveur des rĂ©formes Ă©lectorales permettant deprendre en compte l’ensemble des dĂ©fis ac-tuels, pour plus de stabilitĂ© sociale, politiqueet institutionnelle au Mali.

Moussa Sayon CAMARASource : l’IndĂ©pendant

Organisation des prochaines Ă©lections : LaCOCEM appelle Ă  « un large consensus nationalpour la mise en Ɠuvre du calendrier Ă©lectoral »La COCEM a saluĂ©, hier, mercredi 28 avril, la publication du chronogramme Ă©lectoral et a aussitĂŽt appelĂ© » Ă  un large consensus na-tional pour sa mise en Ɠuvre « Cette mission d’observation, qui dĂ©plore le maintien de l’actuel systĂšme de gestion des Ă©lections, rĂ©-clame la mise en place d’un organe transitoire pour organiser les prochaines Ă©lections.

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CULTURE ET SOCIETE

Que dire de celui qui touche la maind’une fille ou qu’une fille le serrecontre elle-mĂȘme ou l’embrasse au

cours d’une journĂ©e du Ramadan ? Il est interdit Ă  l’homme de toucher la maind’une femme qui lui est Ă©trangĂšre en vertu dela parole du ProphĂšte (PSL) : « que l’on en-fonce une aiguille en fer dans la tĂȘte de l’unde vous est meilleur pour lui que de toucherla main d’une femme qui ne lui est pas licite».Si le seul fait de toucher est aussi grave, l’ac-colade et le baiser doivent ĂȘtre plus graves. Siune femme essaye de faire cela, l’hommequ’elle vise doit l’en empĂȘcher et ne pas lalaisser commettre un acte interdit.Ceci est une disposition gĂ©nĂ©rale qui s’ap-

plique au jeĂ»neur et au non jeĂ»neur. Toutefois,le jeĂ»neur a plus que tout autre l’obligation des’éloigner de tous les interdits et de tous lesexcitants contraires au fondement du jeĂ»ne etĂ  ses objectifs. Pour bien expliquer la raisonde la prescription du jeĂ»ne, Allah TrĂšs Haut dit: « Ô les croyants ! On vous a prescrit as-SiyĂąmcomme on l’ a prescrit Ă  ceux d’ avant vous,ainsi atteindrez- vous la piĂ©tĂ©, (Coran 2 : 183)»Allah le puissant et majestueux dit : « le jeĂ»neme revient et c’est Ă  moi d’en rĂ©compenserl’auteur car il renonce au plaisir, au manger etau boire pour me complaire ».Celui qui a commis l’acte en question doit serepentir devant Allah TrĂšs Haut et se rĂ©soudreĂ  ne plus rĂ©cidiver. Quant au jugement Ă  porter

sur son jeĂ»ne, il doit ĂȘtre examinĂ© de façondĂ©taillĂ©e . S’il secrĂšte du sperme Ă  cause deces actes, son jeĂ»ne devient caduc. Et il devrarattraper le jeĂ»ne du jour concernĂ©. S’il ne se-crĂšte rien, son jeĂ»ne reste valide. Mais cettevaliditĂ© n’implique ni la perfection du jeĂ»ne nil’absence du pĂȘchĂ© pour le jeĂ»neur. Bien aucontraire, tous les actes de dĂ©sobĂ©issancecommis par le jeĂ»neur diminuent sa rĂ©com-pense et peuvent mĂȘme l’en priver totalement.Le ProphĂšte (PSL) a dit : «Allah n’a pas besoinde l’abandon du manger et du boire par celuiqui est incapable de s’abstenir de faux propos,d’actions (vaines) et (d’actes relevant de l’igno-rance » (rapportĂ© par al-Boukhari, 6057).Le ProphĂšte (PSL) a dit encore : «que de jeĂ»-neurs n’auront emportĂ©s que la faim ! que deprieurs nocturnes n’auront fait que veiller (inu-tilement) »Nous demandons Ă  Allah d’amĂ©liorer nosconditions et nous mettre Ă  l’abri des tenta-tions qui Ă©garent les gens.

Allah le sait mieux.Source : INFO-MATIN

En islam : Peut-on serrer la main d’une fille pendant le ramadan ?

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MALIKILÉ - N°842 du 30/04/2021 Quotidien d’information et de communication 25

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Figure du mouvement pro-démocratie du"Hirak" en Algérie, l'opposant KarimTabou a été mis en garde à vue à Alger,

mercredi 28 avril au soir, Ă  la suite d'uneplainte dĂ©posĂ©e contre lui par le prĂ©sident duConseil National des Droits de l'Homme(CNDH), a indiquĂ© son avocat Me Ali Fellah Be-nali. Il sera prĂ©sentĂ© jeudi devant un procureur,a prĂ©cisĂ© l'avocat, citĂ© sur les rĂ©seaux sociaux. Le mouvement pro-dĂ©mocratie en AlgĂ©rie estdĂ©terminĂ© Ă  continuer Ă  occuper la rue malgrĂ©"l'appareil rĂ©pressif" et les "manƓuvres dediversion" du rĂ©gime, a affirmĂ© Karim Tabbou,peu de temps avant son placement en gardeĂ  vue.Karim Tabbou, dĂ©jĂ  emprisonnĂ© de septembre2019 Ă  juillet 2020, est un visage trĂšs popu-laire de la contestation anti rĂ©gime depuis ledĂ©but du "Hirak" il y a plus de deux ans. Cemouvement, nĂ© en fĂ©vrier 2019 du rejet massifd'un cinquiĂšme mandat du prĂ©sident AbdelazizBouteflika, rĂ©clame un changement radical du"systĂšme" politique en place depuis l'indĂ©-pendance en 1962.

L'opposant avait été convoqué au commissa-riat pour répondre d'une plainte déposéecontre lui par Bouzid Lazhari, le président duConseil national des droits de l'Homme, un or-ganisme officiel.Ce dernier avait été conspué par le militantdans un cimetiÚre algérois lundi, lors des fu-nérailles de l'avocat Ali Yahia Abdenour, vété-ran du combat pour les droits de l'Homme enAlgérie.

Vague de répression

La garde Ă  vue de Karim Tabbou s'inscrit dansun climat de rĂ©pression accrue contre des mi-litants, des opposants politiques et des jour-nalistes Ă  l'approche des Ă©lections lĂ©gislativesconvoquĂ©es en juin par un pouvoir impopulaire.Mardi, la police a empĂȘchĂ© des Ă©tudiants demanifester comme chaque semaine Ă  Alger,pour la premiĂšre fois depuis la reprise fin fĂ©-vrier des marches du Hirak.Les forces de l'ordre ont procĂ©dĂ© Ă  des dizainesd'interpellations et Ă  des perquisitions, selon

le ComitĂ© national de libĂ©ration des dĂ©tenus(CNLD), une association qui vient en aide auxprisonniers d'opinion. La presque totalitĂ© despersonnes interpellĂ©es a Ă©tĂ© ensuite relĂąchĂ©e. Mais un activiste connu, Kaddour Chouicha,responsable de la Ligue algĂ©rienne des droitsde l'Homme (LADDH) Ă  Oran (nord-ouest), etson Ă©pouse Jamila Loukil, journaliste et mili-tante, ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s mercredi puis libĂ©rĂ©s endĂ©but de soirĂ©e, selon le CNLD, mais devrontse prĂ©senter jeudi au commissariat centrald'Oran.Toujours selon le ComitĂ© national de libĂ©rationdes dĂ©tenus, le domicile d'un autre militantarrĂȘtĂ©, Hicham Khiyat, cofondateur de Nida-22, une initiative indĂ©pendante de dialogue ausein du "Hirak", a Ă©galement Ă©tĂ© perquisi-tionnĂ© mercredi Ă  Blida, prĂšs d'Alger.Dans un communiquĂ© publiĂ© mercredi, la LiguealgĂ©rienne des droits de l'Homme a exprimĂ©son inquiĂ©tude devant "l'escalade de la rĂ©-pression qui vise toutes les voix de l'oppositionet du Hirak". Elle a exhortĂ© le pouvoir Ă  "l'arrĂȘtimmĂ©diat du harcĂšlement et des arrestationsarbitraires des militant‱e‱s pacifiques duHirak, de la sociĂ©tĂ© politique, civile, et desjournalistes". Selon les associations algĂ©riennes de soutienaux dĂ©tenus d'opinion, quelque 65 personnes,poursuivies en lien avec le Hirak ou les libertĂ©sindividuelles, sont actuellement derriĂšre lesbarreaux en AlgĂ©rie.

France24 Avec AFP

Algérie : Karim Tabbou, figure du "Hirak", placé en garde à vue L'opposant algérien Karim Tabbou, figure centrale du mouvement de protestation enAlgérie, a été, selon son avocat, placé en garde à vue mercredi soir à Alger à la suited'une plainte déposée par un officiel.

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AprÚs la vague de critiques et deconsternation, place aux sanctionspour la tribune de généraux qui appel-

lent Ă  "soutenir les politiques" qui Ɠuvrerontcontre le "dĂ©litement" de la France. Le chefd'Ă©tat-major des armĂ©es a dĂ©cidĂ©, mercredi28 avril au soir, d'imposer "des sanctions dis-ciplinaires militaires" aux dix-huit militairessignataires de la tribune publiĂ©e dans ValeursActuelles. Le gĂ©nĂ©ral François Lecointre a prĂ©cisĂ© auquotidien Le Parisien que les sanctions se-raient "plus fortes pour les plus gradĂ©s". "JeconsidĂšre que plus les responsabilitĂ©s sontĂ©levĂ©es, plus l'obligation de neutralitĂ© etd'exemplaritĂ© est forte", a-t-il martelĂ©.Les gĂ©nĂ©raux en "deuxiĂšme section" signa-taires – proches de la retraite mais qui peu-vent toujours ĂȘtre rappelĂ©s – risquent pourleur part "la radiation, donc la mise Ă  la re-traite d'office", a-t-il ajoutĂ©."Ces officiers gĂ©nĂ©raux vont passer chacundevant un conseil supĂ©rieur militaire. Au termede cette procĂ©dure, c'est le prĂ©sident de la RĂ©-publique qui signe un dĂ©cret de radiation", aprĂ©cisĂ© le gĂ©nĂ©ral Lecointre."Je souhaite que leur mise Ă  la retraite d'officesoit dĂ©cidĂ©e", a-t-il pour sa part relevĂ© en Ă©vo-quant "une procĂ©dure exceptionnelle", lancĂ©eĂ  la demande de la ministre des ArmĂ©es, Flo-rence Parly qui avait jugĂ© leurs "actions inac-ceptables" et "irresponsables".Interdit de prendre "des engagements politi-ciens en mettant en avant leur grade"Parmi les signataires, le gĂ©nĂ©ral Christian Pi-quemal, ancien patron de la LĂ©gion Ă©trangĂšre,a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© radiĂ© en 2016 des cadres de l'armĂ©epour avoir participĂ© Ă  une manifestation inter-dite contre les migrants Ă  Calais.

"Je vais lui envoyer une lettre pour lui direqu'il est indigne, salit l'armée, la fragilise enen faisant un objet de polémique nationale",a indiqué le général Lecointre."Je leur conteste à tous [
] le droit de prendredes engagements politiciens en mettant enavant leur grade", a-t-il ajouté.Un recours à la discipline salué par le généralDominique Trinquand. "Je regrette que despersonnels des armées puissent s'engager sur[des sujets politiques], cela fragilise l'institu-tion qui est au service de tous les citoyens,quel que soit le bulletin de vote qu'ils mettent

dans l'urne", a rĂ©agi sur France 24 l'ancienchef de la mission militaire française auprĂšsdes Nations unies qui regrette "une manipu-lation politique qui dessert les armĂ©es".Pas de lien avec le putsch des gĂ©nĂ©raux d'Al-ger"Si rien n'est entrepris, le laxisme continueraĂ  se rĂ©pandre [
], provoquant au final [
] l'in-tervention de nos camarades d'active dans unemission pĂ©rilleuse de protection de nos valeurscivilisationnelles [
]", promettent-ils dans cetexte mis en ligne soixante ans aprĂšs le putschdes gĂ©nĂ©raux d'Alger."Le fantasme du putsch me paraĂźt hors de pro-pos. Il n'y a pas la moindre tentation de cegenre", a rĂ©pliquĂ© le gĂ©nĂ©ral Lecointre, inter-rogĂ© sur le lien avec la guerre d'AlgĂ©rie.La tribune, publiĂ©e par Valeurs Actuelles le 21avril, signĂ©e notamment par une vingtaine degĂ©nĂ©raux, appelle le prĂ©sident Emmanuel Ma-cron Ă  dĂ©fendre le patriotisme. Ces militairesdĂ©noncent le "dĂ©litement" qui frappe seloneux la patrie et se disent "disposĂ©s Ă  soutenirles politiques qui prendront en considĂ©rationla sauvegarde de la nation".

France24 Avec AFP

France : Les militaires en activitĂ© signataires de la tribune controversĂ©e vont ĂȘtre sanctionnĂ©s DĂ©nonçant le "dĂ©litement" de la France et appelant Ă  "soutenir les politiques" quiƓuvreront contre, les gĂ©nĂ©raux signataires d'une tribune vont recevoir "des sanctionsdisciplinaires militaires" en fonction de leurs grades, a annoncĂ© mercredi le chefd'Ă©tat-major des armĂ©es.

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Deux Espagnols et un Irlandais ont Ă©tĂ©tuĂ©s le 26 avril dans l’est du BurkinaFaso par des hommes armĂ©s qui pour-

raient appartenir Ă  un groupe djihadiste. Mis-sionnĂ©s par une ONGde lutte anti-braconnage,ils se dĂ©plaçaient accompagnĂ©s de militaireset d’éco-gardes. Au Mali et au Burkina, lesagents forestiers sont des cibles prioritairespour les groupes djihadistes. Ils sont perçuscomme des prĂ©dateurs par les populations lo-cales depuis l’époque coloniale.La direction dĂ©partementale des eaux et forĂȘtsde Sikasso, la deuxiĂšme ville la plus peuplĂ©edu Mali situĂ©e dans le sud, est un endroit oĂčil fait bon travailler Ă  premiĂšre vue. Des casesen parpaings qui servent de bureaux sontĂ©parpillĂ©es Ă  l’ombre d’arbres verdoyants. Pasbesoin de climatiseur ici — il n’y en a d’ailleurspas dans tous les bureaux —, il suffit d’ouvrirles fenĂȘtres pour avoir un peu d’air. Mais l’il-lusion ne dure qu’un temps. Mohamed, un deschefs du service qui a requis l’anonymat1 avite fait de ramener le visiteur Ă  la dure rĂ©alitĂ©de ses agents. « En mai 2019, un des nĂŽtres aĂ©tĂ© tuĂ© non loin de lĂ , dans la forĂȘt de KaboĂŻla.ÉgorgĂ©. Plus rĂ©cemment, des forestiers ont Ă©tĂ©

attaquĂ©s, d’autres menacĂ©s. Nous faisons unmĂ©tier dangereux. »Il y a 24 forĂȘts classĂ©es dans la rĂ©gion. ThĂ©o-riquement, aucune activitĂ© humaine n’y est to-lĂ©rĂ©e. En rĂ©alitĂ©, pas une n’y Ă©chappe. Coupede bois, pĂąturage, culture du coton, orpaillage: des milliers de personnes vivent des res-sources de ces zones « interdites ». Les rela-tions avec les agents forestiers, qui sontcensĂ©s faire respecter la loi, ont toujours Ă©tĂ©tendues. Mais rarement les conflits aboutis-saient Ă  l’irrĂ©parable. Depuis quelques annĂ©es,la donne a changĂ©. Des Ă©lĂ©ments djihadistesliĂ©s au Jamaat nusrat al-islam wal-muslimin(JNIM), le groupe dirigĂ© par Iyad ag-Ghaly etaffiliĂ©s Ă  Al-Qaida, y ont installĂ© des basesprovisoires qu’ils dĂ©placent rĂ©guliĂšrement.Avec eux, « on a franchi un cap, dĂ©plore Mo-hamed, ils n’hĂ©sitent pas Ă  nous tirer dessus».

LES GARDES FORESTIERS, CIBLES PRIORITAIRES

Peu appréciés des populations locales, maléquipés et pas vraiment formés à affronter des

combattants aguerris, les forestiers font descibles faciles pour les djihadistes. « On n’a pasassez de munitions ; on est parfois obligĂ©s d’endemander Ă  la gendarmerie. On a 14 kalach-nikovs pour 160 agents, le reste, ce sont devieilles carabines chinoises. On ne peut pasrivaliser », constate le fonctionnaire. Depuisque la menace venue du centre du Mali s’estrapprochĂ©e, les agents forestiers ne se rendentplus dans certaines zones.C’est prĂ©cisĂ©ment l’objectif des groupes djiha-distes. Au Mali, mais aussi au Burkina Faso,les agents des eaux et forĂȘts sont leur cibleprioritaire lorsqu’ils tentent de s’implanterdans une zone. Ce sont eux qu’ils attaquent enpremier, avant mĂȘme les militaires, les gen-darmes ou les chefs coutumiers.Il y a deux raisons Ă  cela. Tout d’abord, les fo-restiers sont des freins Ă  leur installation. Celafait des annĂ©es que les mouvements insurrec-tionnels sahĂ©liens ont compris l’intĂ©rĂȘt de co-loniser les zones boisĂ©es : ils peuvent s’ycacher, s’y former, s’y reposer, mais aussis’emparer de trafics qui leur permettent de fi-nancer leurs activitĂ©s. La forĂȘt du Wagadou, Ă la frontiĂšre entre le Mali et la Mauritanie, sertdepuis longtemps de lieu de repli pour lesgroupes opĂ©rant dans le nord du Mali.Dans le centre du Mali, les forĂȘts situĂ©es prĂšsde la frontiĂšre avec le Burkina abritent desbases de vie et des camps d’entraĂźnement (lakatiba Serma, liĂ©e au JNIM, porte d’ailleurs lenom d’une de ces forĂȘts). C’est dans la forĂȘtd’Ansongo (est du Mali) que l’État islamiqueau Grand Sahara (EIGS) a installĂ© sa base prin-cipale, et dans celle du parc rĂ©gional du W (Ă la frontiĂšre entre le Niger, le Burkina et leBĂ©nin) que ses hommes, y compris des chefs,s’y reposent avant de repartir au combat. AuNigeria, la branche de Boko Haram restĂ©e fi-dĂšle Ă  Abubakar Shekau a installĂ© son quartiergĂ©nĂ©ral dans la forĂȘt de Sambissa. Et depuistrois ans, les forĂȘts de l’est et du sud du Bur-kina, mais aussi du nord de la CĂŽte d’Ivoire,lieux de nombreux trafics, sont Ă  leur tour ci-blĂ©es par les djihadistes.À chaque fois, la stratĂ©gie est la mĂȘme :d’abord s’attaquer aux agents forestiers, afinde les obliger Ă  dĂ©serter la zone et Ă  se rĂ©fu-gier dans les villes avoisinantes ; puis s’enprendre aux autres corps en uniforme (gen-darmes et militaires), notamment en posantdes mines artisanales, afin de libĂ©rer les axesroutiers. Il n’existe pas de recensement des

Sahel : L’hĂ©ritage colonial des eaux et forĂȘts, une armeaux mains des djihadistes

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agents des eaux et forĂȘts tuĂ©s ou blessĂ©s pardes djihadistes au Sahel. Un responsable ma-lien Ă©voque « plusieurs dizaines de morts ».Entre 2012 et 2016, au moins dix forestiers au-raient Ă©tĂ© tuĂ©s dans la rĂ©gion de Mopti au cen-tre du Mali. À Sikasso, Mohamed avoue que,dĂ©sormais, ses agents se rendent dans les fo-rĂȘts « la peur au ventre ».

UNE PIÈTRE RÉPUTATION

Mais il y a une deuxiĂšme raison Ă  cette stra-tĂ©gie. Au fil des dĂ©cennies, les agents des eauxet forĂȘts se sont construit une piĂštre rĂ©puta-tion auprĂšs des populations locales. Que l’onse trouve au Mali, au Burkina, au Niger, enCĂŽte d’Ivoire ou dans d’autres pays ouest-afri-cains, ce sont toujours les mĂȘmes griefs quireviennent : ils seraient corrompus, abuse-raient de leur pouvoir pour racketter les Ă©le-veurs ou les agriculteurs, ne feraient preuved’aucune tolĂ©rance. « RĂ©cemment, nous ex-pliquait il y a deux ans un dignitaire religieuxvivant dans l’est du Burkina, un berger qui pos-sĂ©dait treize bƓufs a coupĂ© une branche. Il enavait le droit, car c’était sur une piste rĂ©servĂ©eau pastoralisme. Mais les agents des Eaux etforĂȘts lui ont quand mĂȘme rĂ©clamĂ© uneamende de 450 000 francs CFA (687 euros), etlui ont dit que s’il ne payait pas, il passeraittrois mois au cachot. Avec ses treize bƓufs,c’est tout juste s’il les aurait vendus pour 500000 FCFA (763 euros). Ce berger m’a appelĂ©.J’ai appelĂ© l’agent. Je lui ai dit que c’était Ă cause de ce genre de pratiques que les villa-geois rejoignaient les djihadistes. Finalement,ils lui ont pris 100 000 FCFA(152 euros). Cesont des choses qui arrivent tous les jours. »Dans son bureau de Sikasso, Mohamed admetces mauvaises pratiques : « Nous avons unpetit salaire. Alors certains d’entre nous viventde ce qu’ils attrapent ». Il reconnaĂźt Ă©galementque des agents peuvent se faire les complicesdes trafiquants, « pour arrondir leurs fins demois ». Mais il tient Ă  prĂ©ciser que tous les fo-restiers ne sont pas corrompus, et que ce sen-timent, trĂšs largement partagĂ©, est aussi liĂ© à« une mĂ©connaissance des rĂšglements » : «Les gens vont dans la forĂȘt sans savoir ce quiest autorisĂ© ou interdit, et quand on les at-trape, ils croient qu’on abuse de notre pouvoir,alors qu’on ne fait que respecter la loi. »Pour les djihadistes, s’en prendre aux agentsforestiers, c’est donc aussi une maniĂšre de

s’attirer les sympathies d’une partie de la po-pulation, et notamment les Ă©leveurs. « Ils nelibĂšrent pas seulement les forĂȘts pour pouvoirs’y installer. Ils les libĂšrent aussi pour tous lesusagers qui Ă©taient empĂȘchĂ©s d’y mener desactivitĂ©s par les forestiers et qui sont ravis depouvoir y retourner sans risquer d’ĂȘtre arrĂȘtĂ©sou taxĂ©s. C’est ainsi qu’ils gagnent des parti-sans. D’ailleurs, c’est le message qu’ils fontpasser quand ils arrivent dans une zone : ‘Vouspouvez retourner dans la forĂȘt, elle est Ă  vous’», rĂ©sume un Ă©lu local de la rĂ©gion de l’est duBurkina qui a requis l’anonymat. « DĂšs qu’ilsont pris le contrĂŽle de la forĂȘt, l’activitĂ© a reprisde plus belle,expliquait il y a quelques moisDahani, un habitant de Madjoari, une ville si-tuĂ©e dans l’est du Burkina, entourĂ©e de parcsnationaux. Des bergers sont arrivĂ©s d’un peupartout avec leurs troupeaux. Des braconnierssont venus du BĂ©nin. Et des orpailleurs ont Ă nouveau cherchĂ© de l’or alors que l’État le leuravait interdit ».La situation dans l’est du Burkina est particu-liĂšre. Dans cette rĂ©gion trĂšs boisĂ©e, l’État a,au fil des ans, crĂ©Ă© onze concessions dechasse, dont dix sont gĂ©rĂ©es par des conces-sionnaires privĂ©s2, et deux immenses zonesprotĂ©gĂ©es : le parc d’Arly et le parc du W3. Lamultiplication de ces aires, qui empĂȘche lespopulations de cultiver, de chasser et de pĂȘ-cher Ă  leur guise, a suscitĂ© frustrations et co-lĂšre contre les pouvoirs publics. « Les gens necomprennent pas qu’on les prive d’une terrequi Ă©tait exploitĂ©e par leurs aĂŻeux, et encoremoins que des Ă©trangers puissent, eux, en pro-fiter », poursuit l’élu local.

DES POPULATIONS LOCALES JUGÉES INCOMPÉTENTES

Les djihadistes « se sont rĂ©vĂ©lĂ©s habiles Ă  pui-ser dans ce sentiment profond de frustrationet d’impuissance », souligne Luca Raineri.Dans une Ă©tude consacrĂ©e au changement cli-matique au Sahel, ce chercheur italien estimeque la protection de la faune et de la floremenĂ©e aux dĂ©pens des riverains est une desraisons qui expliquent l’émergence des insur-rections djihadistes. Ce sentiment est d’autantplus profond qu’il remonte Ă  loin : cette poli-tique coercitive est en effet un hĂ©ritage directde la colonisation, Ă©crit-il4.Plusieurs Ă©tudes le dĂ©montrent. Dans l’uned’elles, Tor A. Benjaminsen, spĂ©cialiste du

Mali, explique que « les politiques forestiĂšresappliquĂ©es au Sahel francophone jusqu’à rĂ©-cemment sont le rĂ©sultat direct des lois fo-restiĂšres Ă©dictĂ©es par l’administrationcoloniale française ». Ce chercheur norvĂ©gienfait remonter les premiĂšres restrictions audĂ©but du XXe, au SĂ©nĂ©gal dans un premiertemps, puis au Soudan français : interdictionde couper du bois, de faire paĂźtre des animaux,de cueillir des noix
 Ces rĂšgles dĂ©coulentd’une idĂ©e reçue trĂšs forte Ă  l’époque au seinde l’administration coloniale : les populationslocales seraient incapables de prĂ©server leurenvironnement. Ces « idĂ©es malthusiennes »occupent « une place centrale dans le discoursdes coloniaux », souligne Benjaminsen5.Les scientifiques ont jouĂ© un rĂŽle crucial danscette affaire, en dĂ©veloppant une vision racistedes pratiques agricoles des « indigĂšnes ». Àl’époque, plusieurs d’entre eux soutiennent lathĂšse selon laquelle leurs mĂ©thodes ar-chaĂŻques feraient peser une grande menacesur la rĂ©gion sahĂ©lienne : le « dessĂšchement». Cette thĂ©orie a Ă©tĂ© contestĂ©e par plusieurschercheurs, surtout depuis une trentaine d’an-nĂ©es, mais elle s’est trĂšs vite imposĂ©e auprĂšsdes dĂ©cideurs politiques et continue, encoreaujourd’hui, d’ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une vĂ©-ritĂ©.C’est Henry Hubert qui, le premier, la dĂ©fenddans les annĂ©es 1910. GĂ©ologue et mĂ©tĂ©oro-logue de formation, il est Ă  l’époque adminis-trateur des colonies. « Dans son argumentaire,Hubert envisage dĂ©jĂ  que le dessĂšchement dusol serait une consĂ©quence du dĂ©boisementet que les deux phĂ©nomĂšnes s’influenceraientrĂ©ciproquement », Ă©crivent Aziz Ballouche etAude Nuscia TaĂŻbi dans une Ă©tude consacrĂ©eĂ  cette thĂ©orie6 Un peu plus tard, AugusteChevalier, un botaniste qui a menĂ© de nom-breuses missions en Afrique, ira plus loin :pour lui, ce sont les activitĂ©s humaines quisont avant tout la cause du dessĂšchement. «Il pointe la dĂ©forestation et les feux de broussecomme causes majeures de la baisse d’ali-mentation des cours d’eau », relĂšvent Bal-louche et TaĂŻbi. Pour y remĂ©dier, Chevalierpropose en 1928 de « mettre en rĂ©serves fo-restiĂšres les diverses rĂ©gions montagneusesoĂč naissent les riviĂšres qui alimentent les bas-sins du Niger, du Bani, du SĂ©nĂ©gal, de la Gam-bie, de la Volta [
], afin de rĂ©gulariser lescrues des fleuves ».Pour Chevalier, le flĂ©au, c’est l’indigĂšne. « Les

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remĂšdes Ă  appliquer sont partout les mĂȘmes,assĂšne-t-il. 1° Il faut interdire les feux debrousse partout oĂč le dĂ©boisement est un dan-ger [
]. 2° [
] Il faut aussi fixer les popula-tions forestiĂšres nomades et assigner Ă chaque village un territoire d’oĂč il ne pourras’écarter [
]. 3° Il est nĂ©cessaire de dĂ©limiterdĂšs maintenant et de cadastrer certaines fo-rĂȘts qui devront demeurer permanentes dansl’avenir, et de confier leur conservation et leurentretien Ă  un service forestier disposant demoyens d’action suffisants [
]

PROTÉGER LA FAUNE ET LA FLORE ?

« Progressivement, on assistera Ă  un change-ment radical de discours, puis de pratique, quiaboutira de fait Ă  une protection des « eaux etforĂȘts » contre les populations locales etconsommera leur exclusion des dispositifs degestion, indiquent Ballouche et TaĂŻbi. Au mo-ment oĂč s’engagent les grands amĂ©nagementshydroagricoles des vallĂ©es (SĂ©nĂ©gal, Niger), lamise en rĂ©serve prĂŽnĂ©e par Chevalier com-mence Ă  s’organiser sur le terrain Ă  travers unlarge programme de rĂ©serves forestiĂšres et deforĂȘts classĂ©es. » Elle est concrĂ©tisĂ©e par lamobilisation des puissances coloniales sur lesujet. « La politique coloniale de protection dela nature africaine s’est Ă©laborĂ©e Ă  partir d’ins-tances internationales. DĂšs 1933, les puis-sances tutĂ©laires de l’Afrique ont signĂ© laconvention relative Ă  la conservation de laflore et de la faune Ă  l’état naturel lors de laConfĂ©rence de Londres. Celle-ci a prĂ©conisĂ©la mise en place d’une politique de protectionde la faune et de la flore en adoptant des me-sures de conservation des forĂȘts.Remplaçant les rĂ©serves de chasse, les pre-miĂšres rĂ©serves naturelles ont Ă©tĂ© mises enplace sur le mĂȘme modĂšle d’exclusion des po-pulations locales », souligne le gĂ©ographeLaurent Gagnol et surtout par la crĂ©ation, dansles colonies françaises, du service des eaux etforĂȘts en juillet 1935.DĂšs l’origine, ce service est conçu comme unestructure paramilitaire et rĂ©pressive, dont lamission n’est pas d’accompagner les popula-tions locales, mais bien de les mater. C’estd’ailleurs parmi les policiers et les militairesque l’on va chercher les premiers forestiers.Principal artisan du dĂ©cret crĂ©ant ce service,AndrĂ© AubrĂ©ville, ingĂ©nieur puis inspecteur gĂ©-

nĂ©ral des eaux et forĂȘts des colonies dans lesannĂ©es 1920-1940 Ă©crira en 1949 : « Ici, ondoit changer de mĂ©thode agricole ; lĂ , interdiretoute culture ». Et plus loin : « Le mal dontsouffre l’Afrique a des causes premiĂšres quisont humaines, seulement humaines »« Ainsi, le lien de cause Ă  effet entre dĂ©fores-tation, sĂ©cheresse et assĂšchement conforte lapolitique conservatrice des forestiers colo-niaux et amĂ©nagiste des ingĂ©nieurs, toujoursdiscrĂ©tionnaire, souvent punitive ou inverse-ment paternaliste, face Ă  des populations ju-gĂ©es incapables de prĂ©server leurenvironnement et disqualifiĂ©es », poursuiventBallouche et TaĂŻbi. Qui s’étonnent : « Si la pĂ©-rennitĂ© de ce corpus d’idĂ©es tout au long del’histoire coloniale se comprend, il est remar-quable de constater qu’au lendemain des in-dĂ©pendances des États ouest-africains, aprĂšsune courte pĂ©riode d’incertitude, le contrĂŽlebureaucratique des services forestiers natio-naux s’est appuyĂ© sur les mĂȘmes logiques. Ils’est mĂȘme renforcĂ© au cours des derniĂšresdĂ©cennies dans le cadre de la lutte contre ladĂ©sertification et, plus rĂ©cemment, face auxconsĂ©quences attendues du changement cli-matique ».Les deux chercheurs concluent : « Il est par-ticuliĂšrement Ă©tonnant de constater Ă  quelpoint de nombreuses Ă©tudes finalisĂ©es nesemblent pas tenir compte de diffĂ©rences dereprĂ©sentations entre les forestiers, amĂ©na-

geurs, organisations ou bailleurs de fonds in-ternationaux et les utilisateurs locaux. L’ex-pertise du scientifique ou du consultant quipointe les processus de dĂ©gradation, croisĂ©eĂ  celle du forestier ou du « dĂ©veloppeur » ges-tionnaire, est souvent opposĂ©e Ă  l’ignorancedes paysans et pasteurs qui dĂ©gradent leurenvironnement. »Ce fut notamment le cas au Mali. Dans les an-nĂ©es 1980, on parle de plus en plus de rĂ©-chauffement climatique et de dĂ©veloppementdurable. En 1986, pour se faire bien voir despartenaires financiers, l’autocrate MoussaTraorĂ© dĂ©cide de rĂ©viser la loi forestiĂšre issuede la pĂ©riode coloniale et de la rendre plus sĂ©-vĂšre encore, en augmentant les amendes eten donnant plus de pouvoir aux agents fores-tiers. Ceux-ci voient leurs effectifs s’étoffer,alors mĂȘme que les plans d’ajustement struc-turel du FMI et de la Banque mondiale impo-sent Ă  la mĂȘme Ă©poque une cured’amaigrissement de l’administration publique.« Cela a conduit le service forestier Ă  devenirun vecteur clĂ© du pillage dĂ©centralisĂ© Ă  traversle pays », notent Tor A. Benjaminsen et Bou-bacar Ba. Pratiques prĂ©datrices qui, ajoutent-ils, « l’ont amenĂ© Ă  se placer en tĂȘte de la listede haine des ruraux Ă  travers le Mali »

Remy Carayol Journaliste

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°842 du 30/04/202130

SPORT

L’internationale malienne Bassira TourĂ©a marquĂ© les esprits, samedi dernier,lors du 3Ăš tour de la Coupe nationale de

Turquie. L’ancienne attaquante de l’AS MandĂ©qui a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e il y a deux mois Ă  ALG SporGaziantep a, en effet, rĂ©alisĂ© le quadruplĂ© etdĂ©livrĂ© une passe dĂ©cisive, face Ă  Kireçburnu,lourdement battu 7-0. L’internationale malienne a marquĂ© aux 32Ăš,54Ăš, 62Ăš et 82Ăš minutes de jeu et affiche dĂ©s-ormais 5 buts Ă  son compteur, toutes compĂ©-titions confondues. En France, le dĂ©fenseurmalien Massadio HaĂŻdara s’est Ă©galement il-lustrĂ©, en offrant la victoire au Racing club deLens face Ă  NĂźmes, dĂ©fait 2-1 au compte de la34Ăš journĂ©e de la Ligue 1 française. C’est ledeuxiĂšme but de Massadio HaĂŻdara cetteannĂ©e en championnat et grĂące Ă  ce succĂšs,les Lensois se hissent Ă  la 5Ăš place du clas-

sement (56 points) et semblent bien partispour dĂ©crocher le ticket de l’Europe.«Ça fait toujours plaisir de pouvoir offrir la vic-toire Ă  son Ă©quipe surtout qu’on avait en faceune Ă©quipe qui se cherche en cette fin duchampionnat. NĂźmes voulait un nul pour gri-gnoter quelques points, malheureusementpour eux, j’étais lĂ  pour contrer leur plan. JerĂȘve de voir l’équipe sur le podium Ă  la fin duchampionnat. Je sais que c’est difficile maisce n’est pas impossible», a postĂ© MassadioHaĂŻdara sur son compte Snapchat.En Autriche, les deux internationaux maliensdu RB Salzbourg, SĂ©kou KoĂŻta et Mohamed Ca-mara ont repris les entraĂźnements lundi der-nier, aprĂšs avoir purgĂ© une grande partie deleur suspension pour dopage. «Les garçonssont de retour et notre Ă©quipe est enfin com-plĂšte, nous sommes heureux de les avoir avec

nous ici», a saluĂ© le RB Salzburg sur sa pageFacebook.La suspension des deux internationaux ma-liens prend fin le 18 mai prochain et SĂ©kouKoĂŻta et Mohamed Camara sont Ă©ligibles pourle match du championnat, le 22 mai contreWSG Tirol. «Nous sommes contents de pouvoirĂ  nouveau retrouver nos coĂ©quipiers. Ma joieest d’autant plus grande que certains diri-geants du club ont versĂ© des larmes en nousvoyant avec les autres», a rĂ©agi Mohamed Ca-mara.Au Portugal, Moussa MarĂ©ga a relancĂ© le FCPorto dans la course au titre, en marquantl’unique but de la victoire contre le Vitoria Gui-maraes (1-0). C’est la 7Ăš rĂ©alisation de l’inter-national malien cette annĂ©e en championnat,la 12Ăš, toutes compĂ©titions confondues.Avec ce succĂšs, le FC Porto reprend deuxpoints sur le leader, le Sporting Lisbonne, ac-crochĂ© par Belenenses (2-2) et n’en compteplus que quatre de retard Ă  six journĂ©es de lafin. Ce but permet aussi Ă  Moussa MarĂ©ga dedevenir le cinquiĂšme meilleur rĂ©alisateurĂ©tranger de l’histoire du FC Porto, avec 72 buts,Ă  Ă©galitĂ© avec le Colombien Radamel Falcao.Seuls l’AlgĂ©rien Rabah Madjer (74 buts), lesBrĂ©siliens Hulk (78) et Mario Jardel (168) et leColombien Jackson Martinez (92) devancentdĂ©sormais l’international malien.Aujourd’hui, une question brĂ»le les lĂšvres auFC Porto : Moussa MarĂ©ga continuera-t-il deporter le maillot des Dragons la saison pro-chaine ? Des rumeurs contradictoires fleuris-sent Ă  propos de l’attaquant internationalmalien de 30 ans, tantĂŽt annoncĂ© proche designer un nouveau bail avec les Dragons, tan-tĂŽt annoncĂ© en partance pour la Turquie (Fe-nerbahçe) ou l’Arabie saoudite (Al-Hilal).InterrogĂ© par le quotidien sportif portugais «O Jogo», le conseiller du joueur, Aziz Ben Aissa,a dĂ©clarĂ© : «Je n’ai pas encore parlĂ© aux diri-geants du FC Porto. Je n’ai pas encore de ren-dez-vous, mais bien sĂ»r que nous discutonsavec le FC Porto ». Il a dĂ©menti les informa-tions du site turc Sporx, selon lesquelles lesnĂ©gociations sur une prolongation de MoussaMarĂ©ga avec FC Porto auraient Ă©chouĂ©. PourAziz Ben Aissa, « tout est possible », quant Ă l’avenir du natif des Ulis (France)Affaire Ă  suivre


Djùnùba BAGAYOKOSource : L’ESSOR

Nos expatriés : Turquie, Bassira Touré claque un quadruplé

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BĂ©lier (21 mars - 19 avril)Rester tranquille dans votre journĂ©e vous intĂ©resse ! Seulement vos collĂšguessollicitent beaucoup. Il faut ĂȘtre partout sur tous les fronts. Vous pouvez avancergrĂące Ă  votre rĂ©activitĂ©. Une tĂąche peut ĂȘtre amorcĂ©e. Il est conseillĂ© de resterconcentrĂ©.Si un de vos proches demande de l'argent, limitez le prĂȘt. Il y a un piĂšge pos-sible. Les frais peuvent partir dans des loisirs. Les gadgets liĂ©s au vĂ©hiculesont vos dĂ©penses principales. VĂ©rifiez le prix. PrivilĂ©giez les paiements Ă  plu-sieurs fois.

Taureau (20 avril- 19 mai)Un revers du destin pourrait chambouler vos projets dans votre sphĂšre d'activitĂ©et par effet domino, saper un travail de longue haleine. En prenant rĂ©ellementconscience de cette possibilitĂ©, vous pourrez Ă©laborer une stratĂ©gie pour contrerce problĂšme.Dans le domaine financier, vous chercherez le juste milieu. Loin de dĂ©penser Ă tort et Ă  travers, vous vous efforcerez nĂ©anmoins d'amĂ©liorer votre confort,votre bien-ĂȘtre et celui de vos proches, sans radinerie, mais en pratiquant lejuste prix.

Gémeaux (20 mai - 21 juin )L'occasion est venue de faire table rase du passé. Tout bouge dans le domainede vos affaires professionnelles, vous avez les cartes en main si vous visez unprojet ou si vous créez votre entreprise. Les astres protÚgent vos actions.Votre situation financiÚre n'a rien de catastrophique, par contre elle demandeune certaine surveillance. Mieux vaut prévenir que guérir, aujourd'hui si lachance et la confiance se présentent, c'est pour préserver votre équilibre fi-nancier.

Cancer (21 juin - 21 juillet )Bien dĂ©terminĂ© Ă  prouver vos compĂ©tences, vous vous retrousserez lesmanches. Vous serez tellement concentrĂ© sur votre tĂąche que vous ne verrezpas le temps passer. Satisfait de votre productivitĂ©, vous partirez du bureau,tranquille et satisfait.Vos dĂ©penses se limiteront Ă  vos besoins quotidiens. Vous n'aurez pas la tĂȘteĂ  penser Ă  vos finances et encore moins celle Ă  effectuer des achats. Il y enaura au moins un qui se rĂ©vĂšlera indispensable, mais il pourra bien attendre lelendemain.

Lion (22 juillet - 23 août )Vous travaillez d'arrache-pied. Une tùche sous des délais brefs se présente.Vous aimez prendre les initiatives. On aime votre présence. La journée vousdonne la possibilité d'évoluer. Une promotion est en cours. Un rendez-vousavec un chef est possible.Les frais sont couverts par les revenus. La stabilité est au rendez-vous. Ellevous aide à affronter la vie avec sérénité. Seulement, vous bouillonnez d'im-patience pour dépenser bien plus ! Des articles liés à la décoration vous attirentterriblement !

Vierge (23 aoĂ»t 23 septmbre)D'accord, le Soleil qui rĂ©gnera sur vos activitĂ©s ne vous fera pas de cadeaux,mais vous aurez du rĂ©pondant. Vous aurez un mental solide et une bonne dosede patience pour mettre de cĂŽtĂ© ce qui bloquera et privilĂ©gier les dossiers mieuxĂ  mĂȘme d'aboutir.Vous serez plutĂŽt raisonnable et pas du genre Ă  dĂ©raper facilement. Et quandbien mĂȘme, ce serait le cas, on vous fera confiance pour redresser rapidementla barre, quitte Ă  donner des consignes prĂ©cises Ă  votre entourage si vous vivezen famille.

Balance (23 septmbre - 22 octobre )Vous aimeriez faire des plans sur le long terme, mais vous ne vous en sentezpas capable, en tous les cas, pas encore. Vous pouvez vous appuyer sur unprojet fiable, une Ă©volution pointe son nez, du cĂŽtĂ© du travail les choses s'amĂ©-liorent.Ami Balance, vous n'ĂȘtes pas Ă  l'abri des turbulences provoquĂ©es par certainesplanĂštes. MĂ©fiez-vous, les problĂšmes seront vite arrivĂ©s, une gestion irrĂ©pro-chable vous permettra de pallier ce genre de situation. Il faut agir dans l'ur-gence.

Scorpion (23 octobre - 22 novembre )Mercure multipliera les occasions de vous donner la parole pour faire passervos messages ou imposer vos idĂ©es. Vous pourriez profiter d'un tour de tablepour vanter vos mĂ©rites et dĂ©crocher une mission qui ne vous Ă©tait pas destinĂ©eau dĂ©part.Si vous estimez ne pas ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© Ă  votre juste valeur, il vous appartiendrade monter au crĂ©neau pour faire valoir vos mĂ©rites. Attendre les bras croisĂ©sne produira aucun effet sur vos finances. Vous devrez attaquer de front pourremporter la mise.

Sagittaire (23 novembre - 21 dĂ©cembre)Vous apprĂ©ciez de faire plaisir Ă  vos collaborateurs. Il y a une dĂ©sorganisationimportante dans votre service. Il est bon de faire un point pour adapter unenouvelle mĂ©thode ! Un processus de travail nouveau est en marche. Il peut dĂ©-clencher une rĂ©union.Il faut ĂȘtre encore prudent. Vous aimez les belles choses. Vous pourriez craquerpour un article liĂ© au soin. VĂ©nus en GĂ©meaux vous rend sensible Ă  votre look.Vous pouvez faire un achat pour la garde-robe. VĂ©rifiez les diffĂ©rents prix, avantde payer.

Capricorne (21 dĂ©cembre -20 janvier ) Vous aurez envie de passer Ă  la vitesse supĂ©rieure et vous ne mĂ©nagerez pasvos efforts pour concrĂ©tiser vos ambitions. Tout sera certes compliquĂ©, maisjustement, cela sera l'occasion pour vous de relever des dĂ©fis et vous y mettreztout votre courage.Vos comptes afficheront certes grise mine, mais pour autant, vous ne leur ferezpas la tĂȘte, bien au contraire. Vous chercherez par tous les moyens Ă  redresserune situation financiĂšre en berne. Vous aurez une idĂ©e qui demandera Ă  ĂȘtrevĂ©rifiĂ©e.

Verseau (20 janvier - 19 février)Les propositions professionnelles sont d'actualité, la journée s'annonce bien.Aujourd'hui, vous restez concentré sur vos objectifs, s'il faut faire des heuressupplémentaires, ce n'est pas un problÚme, votre but premier c'est d'évoluer.Auriez-vous dépassé les limites financiÚrement ? Attention, aujourd'hui vousn'échapperez pas à l'appel du banquier. Si vous ne voulez pas avoir de problÚme,il est grand temps de redresser la barre. Vivre au-dessus de vos moyens estune mauvaise idée.

Poisson (19 février - 21 mars)Mars dans votre signe vous poussera à vous imposer sans avoir besoin d'éleverla voix dans votre secteur d'activité. Vous surmonterez les obstacles en misantsur l'action. Cela vous réussira plutÎt bien et vous serez félicité pour votre tra-vail.Uranus pourrait vous octroyer un certain confort financier. Vous récupÚrerez del'argent que l'on vous devra d'une façon inattendue ou vous ferez fructifier desvaleurs. Quelques pistes possibles et rentables se présenteront et vous saurezen tirer parti.

HOROSCOPE

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