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LA PROTECT ION JURIDIQUE pendant et après le cancer Patients P ersonnalisation de l’ AC compagnement du patien T en ONCO logie

LA PROTECTION JURIDIQUE - PactOnco

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Page 1: LA PROTECTION JURIDIQUE - PactOnco

LA PROTECT ION JURIDIQUEpendant et après le cancer

• Patient

s

Pe rsonna l i sa t i on de l ’ACcompagnemen t du pa t i enT en ONCO l og i e

Page 2: LA PROTECTION JURIDIQUE - PactOnco

SOMMAIRE

Les documents PACT Onco ont pour vocation d’informer les différents acteurs du parcours de soin, de l’oncologue au patient, de l’hôpital au domicile, en passant par le médecin traitant et le pharmacien. C’est dans cet objectif que Pfizer Oncologie s’engage : à favoriser le bon usage ; soutenir l’information pouvant aider les professionnels de santé dans leur pratique quotidienne ; à développer les liens entre les différents professionnels en contact avec le patient afin d’assurer une continuité des soins ; mettre à disposition des professionnels de santé des éléments pour une bonne information du patient. Pour en savoir plus : http://pactonco.pfizer.fr

1. Votre accompagnement et votre coordination sociale ................................................................................. p. 4

1.1. Les restes à charge1.2. Comment obtenir une aide financière ?1.3. Quelles dispositions pour aider vos proches à vous accompagner ?

2. Droit à l’information .................................................... p. 92.1. Le dispositif d'annonce2.2. Accéder à son dossier médical

3. Prêts et assurances : quelles conditions ? ..................................................................... p. 10

3.1. Comment accéder à l'emprunt après les traitements ?3.2. Comment mettre en œuvre les assurances pendant la maladie ?3.3. Besoin d'aide ?

4. Vie professionnelle ..................................................... p. 124.1. La reconnaissance du cancer en maladie professionnelle4.2. Pendant les traitements4.3. Après les traitements4.4. La protection contre le licenciement

5. Conclusion ....................................................................... p. 14

LA PROTECTION JURIDIQUE pendant et après le cancer

Les informations apparaissant dans cette revue possèdent une nature informative au sens de la recommandation émise par l’Afssaps le 9/1/2001. Elles n’engagent que la responsabilité des auteurs qui se sont exprimés de manière totalement indépendante, et en aucun cas celle des sociétés dont les médicaments viendraient à être indiqués directement ou indirecte-ment par l’auteur. Il est néanmoins porté à l’attention du lecteur que le contenu de cette revue ne saurait être substitué par ses soins aux informations disponibles dans les publications scientifiques et les dictionnaires, et que par conséquent le contenu de cette revue ne doit être considéré que comme un complément reflétant l’état actuel de la science dans le domaine thérapeutique des maladies concernées. Les commentaires contenus dans ce document sont sous la responsabilité de leur auteur et ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité de Pfizer.

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Recevoir le diagnostic d’un cancer change votre vie à bien des égards.Dès lors, conserver une vie aussi normale que possible, ne pas ajouter à l’épreuve de la maladie les difficultés matérielles ou sociales, reprendre une activité professionnelle sont des attentes fondamentales et légitimes que vous formulez aujourd’hui.Il existe dans notre pays différents leviers, aides, sources de soutien pouvant apporter des solutions à la gravité et à la diversité de chaque situation (précarité, dépendance, etc.). Mais il faut bien veiller à actionner ces leviers

dans des délais parfois très courts… l’information et la coordination deviennent primordiales dans les semaines qui suivent le diagnostic.Vastes, complexes, souvent opaques, ces leviers restent néanmoins d’un abord difficile. Nous vous proposons ici un panorama simplifié des axes principaux de vos droits, notre objectif n’étant pas de dresser une liste exhaustive de données juridiques, mais de lever les obstacles auxquels vous êtes confrontés dans la maladie en vous fournissant des repères pratiques.

Introduction

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1.1. Les restes à charge

1.1.1. Le 100 % (statut d’Affection de Longue Durée, ALD)1

Bien que le cancer soit considéré comme une ALD (maladie impliquant un suivi et des soins prolongés,

Médecin traitant

Notification de l’accord et de la période couverte

Prise en charge à 100 % de tous les soins prévus dans le protocole

Médecin-conseil de l’Assurance Maladie Patient

30 jours maximum

Établit le protocole de soins

Votre accompagnement et votre coordination sociale

1.1.2. Confort et bien-êtrePar ailleurs, les effets secondaires des traitements gé-nèrent des besoins « de confort » qui ne font pas partie des traitements mais ont une importance capitale pour le bien-être. Il existe un site et une application pour accéder rapide-ment à des soins de support proposés partout en France : www.lavieautour.fr2. Ces soins, en dehors du parcours médical, peuvent éventuellement être pris en charge par l’Assurance Maladie ou par votre mutuelle3. Pour les financer, s’ils ne sont pas mis à disposition gra-tuitement dans votre centre de soins, vous pouvez vous rapprocher d’associations de patients comme Life is Rose ou l’AFSOS, qui pourront vous aider à les financer4.

Par exemple ?- L’achat d’une perruque en cheveux naturels après une

chimiothérapie démarre autour de 700 � mais n’est rem-boursé par l’Assurance Maladie qu’à hauteur de 125 �5.

1. http://social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/affections_de_longue_duree.pdf 2. https://www.lavieautour.fr/

3. http://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Qualite-de-vie/Soins-de-support/Definition 4. http://www.lifeisrose.fr/pages/mon-cancer/mon-bien-etre

5. http://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Qualite-de-vie/Prendre-soin-des-cheveux-et-de-la-peau/Cout-d-une-perruque

Les soins de support constituent l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long de la maladie.

Ils se font en association avec les traitements spécifiques contre le cancer éventuellement mis en place.3

des traitements coûteux), la procédure d’obtention de ce statut, qui vous donne droit à une prise en charge à 100 %, peut prendre plusieurs mois, et dans l’intervalle il vous incombe de faire l’avance des frais.

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1.1.3. La vie quotidienneEnfin, faire face aux gestes du quotidien n’est parfois plus possible sans recourir à des services d’aide à domicile qui bien souvent ne prennent en charge que des populations spécifiques (familles avec en-fants en bas âge, personnes âgées).Il est essentiel que vous puissiez étudier tous vos contrats d’assurance et de mutuelle pour vérifier leurs critères de prise en charge, les attributions d’aides possibles et surtout les délais impératifs pour déposer vos demandes.Même si vous bénéficiez du 100 % dans le cadre de votre ALD, une participation financière6 sera déduite de vos remboursements pour les consultations, les médicaments, les déplacements… Il s’agit de la parti-cipation forfaitaire de 1 euro et de la franchise médi-cale7.

Ce reste à charge concerne donc :• le forfait hospitalier journalier ;• les frais de chambre particulière ;• les dépassements d'honoraires demandés par les mé-

decins non conventionnés ;• la différence entre le tarif remboursé par l'Assurance

Maladie et le prix de vente pratiqué par les fournis-seurs pour les dispositifs médicaux (prothèses...) ;

• l es actes et prestations non prévus au rembourse-ment (par exemple, les médicaments non inscrits sur la liste des médicaments remboursables).

Pour ces restes à charge, renseignez-vous auprès de votre mutuelle pour savoir si ces frais peuvent être totalement ou partiellement remboursés. Pensez également à vous adresser le plus tôt possible à l’as-sistant social8 de votre établissement de soins pour

étudier avec lui les aides auxquelles vous pourriez avoir droit. C’est un contact important qui peut contribuer ainsi à améliorer vos conditions de vie sur les plans social, sanitaire, familial, économique et professionnel.

6. http://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Vos-demarches/Demarches-sociales/Prise-en-charge-finan-ciere/Affection-de-longue-duree-ALD 7. La franchise médicale est une somme qui est déduite des remboursements effectués par votre caisse d'Assurance Maladie sur les médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires. http://www.ameli.fr/assures/soins-et-remboursements/ce-qui-est-a-votre-charge/la-franchise-medicale/qu-8217-est-ce-que-la-franchise-medicale.php 8. http://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Se-faire-soigner/Votre-prise-en-charge/Les-professionnels/Assistant-e-social-e

VOUS POUVEZ SOLLICITER UN ASSISTANT SOCIAL POUR8 :

l'accès aux soins ; l'organisation familiale ; les aspects financiers ; votre situation professionnelle ; la reconnaissance du cancer comme maladie

professionnelle ; les problèmes administratifs ; le maintien ou la préparation du retour au

domicile par la recherche et la mise en place d’aides humaines ou techniques ;

la protection des personnes (tutelle, curatelle…) ;

l’orientation en services de soins de suite et de réadaptation après une hospitalisation.

Votre « Fée paperasse »

Penser à designer, dès le début de votre traitement, une personne de confiance qui pourra vous épauler pendant toute la maladie dans la gestion des différents documents administratifs.

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Page 6: LA PROTECTION JURIDIQUE - PactOnco

Si vous êtes éligible à la CMU complémentaire9, alors vos soins pourront être pris en charge à 100 % sans avance de frais occasionnés par des soins médicaux, l'achat de médicaments ou une hospitalisation, y com-pris le ticket modérateur, c’est-à-dire la part non rem-boursée par l’Assurance Maladie.

1.2. Comment obtenir une aide financière ?

1.2.1. Avec un travailleur social7

Le travailleur social (ou plus communément appelé assistante sociale) pourra vous accompagner pour gé-rer la perte de revenus inhérente à la maladie, vous informer sur vos droits, vous orienter vers les adminis-trations compétentes, vous aider pour organiser votre retour à domicile et vous guider pour les démarches de retour à l’emploi.Pour constituer votre dossier, vous pouvez vous adres-ser au travailleur social de l’établissement où vous êtes suivi et constituer un dossier avant votre sortie. Vous pourrez également trouver des travailleurs sociaux auprès de la CPAM dont vous dépendez, de votre CAF, de votre caisse de retraite, de votre centre communal

d’action sociale (CCAS), de votre conseil général, de votre conseil régional, des Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (CROUS) si vous êtes étudiant, des services sociaux de votre entreprise s’ils existent ou du comité départemental de la Ligue contre le cancer.

1.2.2. Auprès des organismes compétents• La CPAM10

• Votre mutuelle• La Ligue contre le cancer, vous pourrez saisir la com-mission sociale d’aide aux malades11. Elle a pour mis-sion d’octroyer des aides financières ponctuelles aux personnes touchées par le cancer en cas d’insuffisance de ressources.• Des associations de patients comme Life is Rose12.

1.3 Quelles dispositions pour aider vos proches à vous accompagner ?

Plusieurs dispositifs permettent à un proche d’inter-rompre temporairement son activité et/ou d’être hé-bergé à proximité de votre lieu de soins.

1.3.1. Quels congés spéciaux, dans quelles situations13 ?

9. http://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Vos-demarches/Demarches-sociales/Prise-en-charge-financiere/CMU-et-CMU-complementaire 10. http://www.ameli.fr/assures/votre-caisse-maine-et-loire/nos-services/les-aides-financieres-individuelles_maine-et-loire.php

11. https://www.ligue-cancer.net/article/30837_la-commission-sociale-daide-aux-malades 12. http://www.lifeisrose.fr/pages/adherer

13. http://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Aider-un-proche-malade/Conges-pour-les-proches/Deux-conges-d-accompagnement

Dans tous les cas, le contrat de travail est suspendu : la personne ne percoit donc plus de

salaire et ne cotise pas. Elle retrouve son emploi dans les mêmes conditions à l’issue du congé.

,

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Type de congé Solidarité familiale Soutien familial Présence parentale

Dans quelle situation ?

Un proche est gravement malade avec un pronostic de vie en jeu à l'instant t

Un proche résidant à votre domicile présente une perte d'autonomie importante ou est handicapé

Votre enfant à charge atteint d'une maladie, d'un handicap ou victime d'un accident grave

Pour quelle durée ?

3 mois renouvelables une fois, soit 6 mois maximum fractionnés ou en continu

3 mois renouvelables dans la limite d'un an sur l'ensemble de la carrière

310 jours ouvrés utilisables sur 3 ans maximum ; renouvelables si l'état de santé de l'enfant le justifie

Quelle démarche auprès de mon employeur ?

Demande au moins 15 jours avant le début du congé par lettre recommandée avec AR

À la condition d’avoir au moins 2 ans d’ancienneté : au moins 2 mois avant le début du congé par lettre recommandée avec AR

Sans condition d’ancienneté, demande initiale au moins 15 jours avant le début du congé par lettre recommandée avec AR ; puis au moins 48 heures à l’avance à chaque fois

Quels justificatifs ?

Certificat médical attestant que votre proche souffre d’une maladie grave qui met en jeu son pronostic vital

- déclarations sur l’honneur :du lien de parenté avec le malade,- ne pas avoir déjà bénéficié précédemment d’un même congé - preuve de la dépendance du malade (décision d’attribution de l’allocation personnalisée d’autonomie, APA)

Certificat médical attestant de la gravité de la maladie, de la nécessité d'une présence soutenue auprès de l'enfant et de soins contraignants16

Quelle indemnisation ?

Comment procéder ?

Vous pouvez percevoir une allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie (AJAP) (55,15 � au 17/04/2014)14

Demande à adresser à l’Assurance MaladieFormulaire Cerfa 14555*01 disponible sur le site du service public15 + attestation employeur prouvant que le salarié bénéficie d’un congé de solidarité familiale

Ce congé n’est pas rémunéré sauf si la convention collective de l’employeur le prévoitToutefois, vous pouvez être employé de la personne aidée lorsque celle-ci perçoit l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou la prestation de compensation du handicap (PCH)13

Allocation journalière de présence parentale, AJPP (43,01 � pour un couple, 51,10 � pour une personne seule au 01/04/201616

Demande à adresser à votre Caisse d’allocations familiales (CAF) Formulaire de demande Cerfa n°12666*03, disponible sur le site du service public17 + certificat médical détaillé précisant la durée prévisible du traitement

14. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F706 15. http://www.ameli.fr/fileadmin/user_upload/formulaires/S3708.pdf 16. http://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/temps-de-travail-et-conges/conges-et-absences/article/les-conges-et-absences-pour-enfant-malade 17. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R15336

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1.3.2. Comment être hébergé auprès de la personne malade ?

• Les établissements d’accueil pour les accompagnants de personnes malades adhérant à la Fédération nationale des établissements d’accueil pour les familles d’hospitalisés (FNEAFH) :http://hebergement-famillesdemalades.org/admin/carte.php• Les maisons de la Fondation Ronald McDonald :http://www.fondation-ronald-mcdonald.fr/les-maisons NB : prix en fonction des ressources

Pour être hébergé à proximité du lieu d’hospitalisation

de votre proche/enfant malade ?

• Rapprochez-vous de l’établissement hospitalier pour demander une chambre parent/enfant NB : Les hébergements sont le plus souvent gérés par des associations à but non lucratif et propose des tarifs dégressifs en fonction des ressources18

Pour être présent en continu à l’hôpital auprès de votre enfant malade ?

Toutes ces thématiques sont abordées dans un guide social départemental, créé par La Ligue contre le can-cer, qui recense les organismes ayant pour mission d'accompagner les malades pendant et après la mala-die (soutien moral, échanges, relais...) et apporte des informations pratiques et des contacts locaux.

Pour chaque département, ce guide est consultable

et téléchargeable au format pdf sur le site

http://www.guidesocial.ligue-cancer.net/.

18. La Mission des établissements FNAM

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Le droit du patient d’être informé sur son état de san-té, pour lui permettre de participer aux décisions le concernant, constitue une obligation pour le profes-sionnel de santé. Ce droit implique aussi de celui ne pas savoir si tel est son souhait19. Délivrée dans le cadre d’un entretien individuel avec le professionnel de santé, l'information doit être transpa-rente20 sur les traitements, leur utilité, les risques qu’ils comportent, etc.

2.1. Le dispositif d’annonce21

Destiné à aider le patient à s’approprier la maladie à son rythme, il fait l’objet d’une procédure stricte qui prévoit une progression adaptée dans la délivrance de l’information relative au diagnostic, aux traitements, à l’environnement hospitalier et aux dispositifs de sou-tien.En théorie, il est destiné à tous les patients. En pra-tique, il est parfois plus rare, malheureusement…

Un point essentiel, même si vous n’avez pas bénéficié du dispositif tel qu’il est prévu dans les textes ; n’hési-tez pas à demander le contact de l’infirmière d’an-nonce. En effet, elle peut disposer d’informations et de documentations qui vous seraient utiles. Elle pourra en

Votre droit à l’information

effet vous renseigner sur les soins de support et les associations actives dans votre région.

2.2. Accéder à son dossier médical

Toute personne qui en fait la demande peut accéder gratuitement à son dossier médical et aux informa-tions de santé la concernant22.

19. Code de la santé publique : articles L1111-1 à L1111-9 (Information des usagers du système de santé et expression de leur volonté (article L1111-2)20. Article 35 du Code de déontologie médicale21. Mesure 40 du Plan Cancer 2003-200722. Décret 2002-637 avril 2002 (loi Kouchner du 4 mars 2002)23. http://www.hopital.fr/Droits-demarches/Vos-droits/Les-droits-de-l-usager/L-acces-aux-informations-de-sante-dossier-medical#63505 24. http://www.leciss.org/sites/default/files/11%20ter-Acces%20au%20dossier%20medical%20modele%20lettre-fiche-CISS.pdf

Pour quelle information ?Toutes les informations formalisées sur un support (radios, résultats d’examens, ordonnances, protocoles, cahiers de liaison entre professionnels de santé…)

Auprès de qui ?Tous les professionnels de santé concernés (médecins traitants ou hospitaliers, médecins-conseils de l’Assurance Maladie, médecins du travail, paramédicaux…)22

Qui peut demander l’accès ?Toute personne majeure pour elle-mêmeLes parents de mineurs (sauf opposition23)Pour une personne majeure, le tuteur ou le mandataireLe médecin Quelle procédure ?

Par lettre recommandée avec accusé de réception au professionnel de santé ou à l’établissement de santé (modèle de lettre : CISS Pratique : fiche n°11ter24)

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Page 10: LA PROTECTION JURIDIQUE - PactOnco

3.1. Comment accéder à l’emprunt après les traitements ?

Contracter un prêt après un cancer est souvent diffi-cile en raison du « risque aggravé »25 que vous repré-sentez pour l’assureur qui garantit ce prêt.La convention AERAS26 (s’Assurer et Emprunter avec un Risque de Santé) instaure « le droit à l’oubli » au-delà duquel vous n’avez plus à déclarer un antécédent de cancer : - s’il a été diagnostiqué avant l’âge de 15 ans révolus et

si les traitements sont terminés depuis 5 ans ; - si le protocole thérapeutique, c’est-à-dire les traite-

ments actifs contre le cancer (chirurgie, radiothérapie ou chimiothérapie), est terminé depuis 15 ans au moins.

Si vous n’entrez pas dans les critères du « droit à l’oubli » et que votre état de santé est stabilisé, l’antécédent de-vra être déclaré mais vous bénéficierez d’une assurance au tarif normal, sans surprime ni exclusion de garantie.

Prêt à la consommationPrêt immobilier

ou professionnel

Plus de questionnaire de santé, mais cinq conditions (au 30/09/2015) :- être âgé de 50 ans au plus lors de votre demande ;

- ne dépasser pas 17 000 euros d’achat ;

- limiter vos remboursements à 4 ans,- déclarer sur l'honneur ne pas cumuler d'autres prêts au-delà de 17 000 euros ;

- utiliser votre prêt pour l'achat d'un bien mobilier précis (la Convention AERAS ne s'applique pas, par exemple, au rachat de crédit).

Un questionnaire de santé et deux conditions26 :- votre prêt ne dépasse

pas 320 000 euros (au 01/09/2011) ;

- votre âge en fin de prêt n’excède pas 70 ans.

Les assurances couvrent le risque décès et le risque invalidité avec, a minima, la couverture risque de perte totale d’autonomie27.L’assurance du prêt peut être acceptée avec un tarif normal ou avec une surprime (temporaire et dégressive). Elle peut être refusée provisoirement ou définitivement. L'assurance peut exclure certains risques comme l'invalidité liée à une pathologie déterminée28.

Délai de réponse pour votre dossier de prêt : cinq semaines à compter de la réception de votre dossier complet (trois semaines pour l'assurance et deux semaines pour la banque).

Validité de l’accord d’assurance : quatre mois

25. Code de la santé publique : articles L1141-2 à L1141-4 (Risques aggravés)26. Convention AERAS révisée

27. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F3219128. http://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Vos-demarches/Prets-et-assurances/Acces-a-l-emprunt

Comment la convention s’applique-t-elle27 ?

Prêts et assurances : quelles conditions ?

P e r s o n n a l i s a t i o n d e l ’ A C c o m p a g n e m e n t d u p a t i e n T e n O N C O l o g i e10

Page 11: LA PROTECTION JURIDIQUE - PactOnco

3.2. Comment mettre en œuvre les assurances pendant la maladie ?

Trouver son chemin dans les méandres du système est extrêmement compliqué, un tableau synoptique vous donnera quelques clés pour amorcer votre réflexion et vous donner un début d’information28.

29. http://www.aeras-infos.fr/files/live/sites/aeras/files/contributed/documents/GRILLEREFERENCE4FEVRIER2016.pdf 30. Fiche d’information de l’Association française des établissements de crédit (AFECEI) précisant les cas de recours aux garanties alternatives et les principales garanties possibles : https://www.hsbc.fr/1/PA_ esf-ca-app-content/content/pws/rbwm/static/pdf/fiche_info_garanties_alternatives.pdf

VOUS AVEZ DU MAL À CONSTITUER VOTRE DOSSIER ? Serveur vocal national d’information sur la convention

AERAS 0821 221 021 (0,12 euro/min) ; 7 jours/7 ; 24 h/24

Facilitation des démarches administratives pour l’obtention d’un prêt : Association Vivre Avec 0821 21 80 08 (numéro indigo, 0,12 euro/min) ; www.vivreavec.org

Questions juridiques ou sociales liées à la santé : Santé Info Droits, Collectif Interassociatif sur la Santé (CISS) 0810 004 333 (coût d’un appel local) Lundi, mercredi, vendredi : 14 h-18 h ; mardi, jeudi : 14 h-20 h http://www.leciss.org/sante-info-droits

Accompagnement et information pour le droit à l’emprunt et l’assurabilité (Aidéa) : la Ligue nationale contre le cancer 0800 940 939 (prix d'un appel local) Du lundi au vendredi, de 9 h à 19 h https://www.ligue-cancer.net/article/27998_pour-vous-aider-dans-vos-démarches

3.3. Besoin d’aide ?La convention AERAS n’a pas été correctement appli-quée ?La commission de médiation de la convention AERAS est chargée d’examiner les réclamations :Commission de médiation AERAS61, rue Taibout, 75009 Paris

Dépôt de la demande d’assurance

Questionnaire de santé : simplifié ou détaillé par pathologie

Pas de sur-risque (selon grille de référence) = état stable29

Proposition d’assurance avec couverture du risque décès et du risque PTIA (perte totale et irréversible d’autonomie [sans exclusion de pathologie]) aux conditions et tarifs standard

Proposition d’assurance avec surprime temporaire ou dégressive et/ou exclusion de certains risques28

Risque de santé (traitement en cours)

Refus provisoire -> demande d’examen plus personnalisé28

Refus définitif28

2e refus -> Pool des risques très aggravés (groupe de réassureurs)

Recours à des garanties alternatives30 (caution, recours à un courtier spécialisé dans le risque aggravé, hypothèque…)

Mieux vaut procéder à la recherche d’assurance AVANT d’engager la recherche de fiinancement. N’hésitez pas à faire jouer la concurrence pour obtenir les meilleures garanties

et les meilleurs prix, l’approche du risque et les grilles de tarifcation étant très variables d’un organisme à l’autre.

f

P e r s o n n a l i s a t i o n d e l ’ A C c o m p a g n e m e n t d u p a t i e n T e n O N C O l o g i e11

Page 12: LA PROTECTION JURIDIQUE - PactOnco

Selon la nature des traitements et l’emploi occupé, conti-nuer à travailler pendant les traitements peut aider à préserver son équilibre, ses relations sociales et une bonne image de soi. Mais la plupart des malades doivent recourir à des arrêts de travail répétés ou de longue durée.La loi prévoit plusieurs dispositifs qui prennent en compte votre état de santé.

4.1. La reconnaissance du cancer en maladie professionnelle32

Elle résulte des conditions d’exercice de l’activité pro-fessionnelle. Sa reconnaissance repose sur des critères précis33, appréciés par l’Assurance Maladie et donne droit à une indemnisation financière.

Vie professionnelle

4.2. Pendant les traitements

L’autorisation d’absence pour traitement médical – cas des salariésSi vous ne bénéficiez pas d’un arrêt de travail, vous pouvez obtenir des autorisations d’absence, soumises à l’approbation du contrôle médical de l’Assurance Maladie et de votre employeur, pour suivre les traite-ments médicaux nécessaires34.

4.3. Après les traitements

Un temps partiel thérapeutique35

Ce dispositif vous permet de reprendre votre poste en douceur, en fonction de votre fatigabilité et en vous laissant du temps pour vous.

31. https://www.ligue-cancer.net/vivre/article/27761_le-retour-lemploi-apres-un-cancer-un-combat 32. http://www.cancer-environnement.fr/96-Demarches-de-reconnaissance-cancer-professionnel.ce.aspx 33. Tableaux des maladies professionnelles – Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) : http://

www.inrs-mp.fr/mp/cgi-bin/mppage.pl? 34 . Code du travail, article L.1226-5

35. « Temps partiel thérapeutique ». Site de l’Assurance Maladie. http://www.ameli.fr/assures/droits-et-de-marches/par-situation-medicale/vous-etes-en-arret-de-travail-pour-maladie/la-reprise-du-travail.php

QUELQUES CHIFFRES31

2 personne sur 3 conservent leur emploi dans les deux ans après le diagnostic

11 % des personnes en activité disent s’être senties pénalisées professionnellement à cause de leur cancer

30 % des personnes au chômage au moment du diagnostic ont retrouvé un emploi deux ans après

Selon chaque convention d’entreprise, vous pourrez être rémunéré en fonction des heures travaillées et la Sécurité Sociale vous versera des indemnités journalières. Vous devez en priorité vous adresser à votre service RH.

1. Votre médecin vous remet un certificat médical initial décrivant la nature, les symptômes de votre maladie et les suites probables

2. Vous devez déclarer votre maladie professionnelle auprès de la CPAM avec :– l’enquête adminitrative et médicale– la notification de reconnaissance ou le refus de reconnaissance

Procédure de reconnaissance d’un cancer professionnel

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Page 13: LA PROTECTION JURIDIQUE - PactOnco

L’aménagement de votre poste de travail

36. Article L4624-1 du Code du travail37. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1650 38. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F133 39. Article L1226-2 du Code du travail

Le médecin du travail est habilité à recommander à votre employeur des mesures justifiées par votre état de santé (allègement de la charge de travail, mo-dification des horaires, etc.36) lors des visites obliga-toires de pré-reprise et de reprise. Si les séquelles des traitements, les douleurs, la fa-tigue chronique sont susceptibles d’avoir des réper-cussions au travail, vous pouvez demander la recon-naissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), statut qui favorisera votre insertion profes-sionnelle ou votre maintien dans l’emploi.

4.4. La protection contre le licenciement

La maladie ne constitue pas en soi un motif de licenciement recevable38.Votre employeur peut néan-moins, après un laps de temps défni dans les conventions collectives, se séparer de vous si vos absences perturbent la bonne marche de l’entreprise.Par ailleurs, si le médecin du travail constate l’inaptitude définitive du salarié, l’em-ployeur est tenu de chercher des solutions de reclasse-ment39. S’il n’y parvient pas et peut en justifier, il pourra fina-lement le licencier38.

Médecin traitant / Oncologue

Validation du temps partiel thérapeutique

Pourcentage d’activité progressif (40 %, 50 %, 80 %) fixé en fonction de l’état de santé

Médecin-conseil de l’Assurance Maladie

Médecin du travail

Prescription du temps partiel thérapeutique

Pour la durée indemnisée, se renseigner auprès de sa CPAM35

1. Demande de RQTH auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) : formulaire téléchargeable sur http://www.mdph.fr/

4. Formation professionnelle qualifiante, bilan de compétence

2. Examen par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH)

3. Avis favorable

4 mois

La reconnaissance de votre éventuel statut de travailleur handicapé37

Un temps partiel thérapeutique

Votre employeur n’est pas obligé d’accepter la mise en place d’un temps partiel thérapeutique. En cas de diff culté ou désaccord, l’inspecteur

du travail prendra une décision36.i

P e r s o n n a l i s a t i o n d e l ’ A C c o m p a g n e m e n t d u p a t i e n T e n O N C O l o g i e13

Page 14: LA PROTECTION JURIDIQUE - PactOnco

40. http://www.leciss.org/sites/default/files/140319_Barometre-Droits-Malades-2014-CISS-Lh2_Rapport.pdf

QUELQUES CHIFFRES

13 % ont été confrontés à un refus d’assurance pour raison de santé

35 % ne savent pas comment accéder à leur dossier médical et pensent que ce droit est mal appliqué

17 % ne savent pas qu’ils peuvent refuser un traitement 29 % pensent que ce droit est mal appliqué

20 % ne savent pas qu’ils peuvent rédiger des directives anticipées 35 % pensent que ce droit est mal appliqué

P e r s o n n a l i s a t i o n d e l ’ A C c o m p a g n e m e n t d u p a t i e n T e n O N C O l o g i e14

Si les patients en ALD se disent plutôt bien informés sur leurs droits, c’est au niveau de leurs aspects pra-tiques que le bât blesse et de leur application dans la réalité où le fossé est important40.

CONCLUSION

Les chiffres sont éloquents et appellent une attention accrue des pouvoirs publics aux besoins exprimés par les patients ou leurs représentants, des repérages plus réguliers des inégalités et une traque renforcée des discriminations.

Page 15: LA PROTECTION JURIDIQUE - PactOnco

P e r s o n n a l i s a t i o n d e l ’ A C c o m p a g n e m e n t d u p a t i e n T e n O N C O l o g i e15

NOTES.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

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Rédaction : Sylvie Favier

Coordination scientifique :

Valériane Cariou

Coordination technique :

Nadia Belehssen

Conception graphique :

Cécile Formel, Kasia Gluc

Crédit photos :

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Société éditrice :

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Tél. : 01 55 62 68 00

En partenariat avec l’association Life is Rosewww.lifeisrose.fr

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