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LA RESPONSABILITE
DES DIRIGEANTS ET MANDATAIRES
SOCIAUX
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I : RESPONSABILITE CIVILE ET PENALE – GENERALITES :
La Responsabilité Civile :
- contractuelle,
- délictuelle.
La Responsabilité Pénale
II : DEFINITION DU DIRIGEANT
III : RESPONSABILITE CIVILE DES DIRIGEANTS ET MANDATAIRES SOCIAUX :
- à l’égard des tiers,
- à l’égard de l’Association
IV : RESPONSABILITE PENALE DES DIRIGEANTS ET MANDATAIRES
SOCIAUX
V : LA REPONSE ASSURANTIELLE
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I : RESPONSABILITE CIVILE ET PENALE
- GENERALITES -
3
CIVIL PENAL
COUR DE CASSATION
COUR D’APPEL
TRIBUNAL DE GRANDE
INSTANCE
TRIBUNAL D’INSTANCE
COUR D’ASSISES
TRIBUNAL
CORRECTIONNEL
TRIBUNAL DE POLICE
CONSEIL D’ETAT
COUR ADMINISTRATIVE
TRIBUNAL
ADMINISTRATIF
L’organisation judiciaire française
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ORDRE JUDICIAIRE ORDRE ADMINISTRATIF
Responsabilité Civile
Définition
Relation : Responsable Victime
C’est l’obligation de réparer le dommage
causé à une victime
par le versement de « dommages-intérêts »
Possible prise en charge
par l’assureur du responsable
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Responsabilité Civile
Définition
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La responsabilité contractuelle (art.1147 C.Civ) :
La responsabilité contractuelle a pour origine un contrat (écrit ou non).
Deux types d’obligations contractuelles :
- obligation de moyens,
- obligation de résultats.
Responsabilité Civile
Définition
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La responsabilité délictuelle
Elle sanctionne les actions ou omissions d’une personne qui porte atteinte
aux intérêts privés d’une autre personne mais ici, les parties ne sont pas
liées par un contrat,
Même schéma :
Responsable Victime
Responsabilité Pénale
Définition
Relation : Responsable Société
En cas d’infraction prévue par le Code Pénal
(contravention, délit, crime)
L’auteur doit répondre de ses actes
devant la société
Sanction : amende ou peine d’emprisonnement
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Responsabilité Pénale
Définition
Principe de « personnalisation » de la peine :
chacun doit répondre personnellement de ses actes
La Responsabilité Pénale est non assurable
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Responsabilité Pénale
Définition
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La responsabilité pénale des Associations (art. L121-2 du Code Pénal) :
Depuis 1994 : les associations peuvent voir leur responsabilité pénale
engagée,
Sanctions.
II : DEFINITION DU
DIRIGEANT « MANDATAIRE SOCIAL »
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Mandataire social
définition
La notion de dirigeant mandataire social
La confusion est souvent faite dans les associations entre les fonctions de
dirigeants et de direction.
Définition du dirigeant mandataire social
• Toute Personne qui est mandatée pour agir au nom et pour le compte de
l’association conformément aux dispositions visées par les statuts de
l’association.
• Le mandat est dit “spécial” quant il énumère de façon précise et spécifique les
attributions du dirigeant, il est dit “général” dans le cas contraire et la
jurisprudence considère alors qu’il s’étend à tous les actes d’administration
(par oppositions aux actes de disposition), c’est à dire tous les actes de
gestion courante.
Extension de cette qualification aux dirigeants de fait
• Un cadre de direction qui bénéficie d’une large délégation de responsabilité et
qui exerce effectivement un contrôle constant au sein de l’association et, de
fait, définit les grandes orientations en dehors de tout mandat, pourra être
considéré comme dirigeant de fait par assimilation au mandataire social.
Mandataire Social
Définition
Définition légale (art 1984 Code Civil) : « Le mandat ou procuration est un acte par lequel une
personne donne à une autre le pouvoir de faire quelque chose
pour le mandant et en son nom. Le contrat ne se forme que par
l'acceptation du mandataire ».
«Toute personne mandatée pour agir au nom
et pour le compte de l’association
conformément aux dispositions
visées par les statuts »
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Mandataire Social
Définition
Dans la pratique :
« Toute personne qui exerce
de manière constante et effective
des responsabilités au sein de l’association
et ce, en toute autonomie »
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Mandataire Social
Définition
DIRIGEANT MANDATAIRE SOCIAL « DE DROIT »
Les pouvoirs constants et effectifs sont conférés :
par les statuts de l’association
ou
par un mandat (art 1984 code civil)
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Mandataire Social
Définition
On trouve deux types de mandat :
Mandat « spécial » : énumère de façon précise et
spécifique les attributions du dirigeant,
Mandat « général » dans le cas contraire.
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Mandataire Social
Définition
DIRIGEANT « DE FAIT »
ASSIMILE AU MANDATAIRE SOCIAL
Il peut s’agir de toute personne,
salariée ou non,
non désignée par les statuts et en dehors de tout
mandat,
qui dans les faits, exerce un contrôle constant et effectif
dans le cadre de la gestion de l’association.
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III : LA RESPONSABILITE CIVILE
DES DIRIGEANTS ET MANDATAIRES
SOCIAUX
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Responsabilité Civile des dirigeants
et mandataires sociaux
Les fondements juridiques de la responsabilité
du dirigeant mandataire social
Le mandataire social " pur "
• A l’égard des tiers : seule sa faute personnelle séparable des fonctions, peut entraîner sa
responsabilité personnelle (Cassation 28.04.1998). A défaut, seule la responsabilité de
l’association pourra être mise en cause par le tiers. Le 20/05/2003, la Cour de Cassation a
affiné : « la responsabilité personnelle d’un dirigeant à l’égard des tiers ne peut être retenue
que s’il a commis une faute détachable de ses fonctions. Il en est ainsi lorsque le dirigeant
commet intentionnellement une faute d’une gravité incompatible avec l’exercice normal de
ses fonctions ».
• A l’égard de l’association : ces relations sont régies par les articles 1991 et suivants du Code
Civil sur le contrat de mandat. Le dirigeant doit répondre de l’inexécution de son mandat ou
de sa mauvaise exécution.
Le dirigeant de fait assimilé au mandataire social
• À l’égard des tiers, le fondement et le régime juridique seront identiques à ceux du
mandataire social, c’est-à-dire la faute séparable des fonctions. Et dans l’hypothèse où c’est
en sa qualité de salarié de l’association qu’il est recherché, sa RC personnelle ne pourra
être retenue qu’en cas de faute lourde détachable des fonctions.
• À l’égard de l’association : assujettissement strict au mandataire social par une
requalification de sa situation.
Responsabilité Civile
des dirigeants et mandataires sociaux
A L’EGARD DES TIERS
La responsabilité personnelle du dirigeant
pourra être engagée si la victime prouve
une faute personnelle « séparable de ses fonctions ».
3 critères cumulatifs :
Faute intentionnelle,
D’une particulière gravité,
Incompatible avec l’exercice normal des fonctions.
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Responsabilité Civile
des dirigeants et mandataires sociaux
A L’EGARD DES TIERS
Particularités pour les dirigeants dont la responsabilité
est recherchée en qualité de salarié :
faute lourde « détachable de ses fonctions ».
3 critères cumulatifs :
Agir en dehors de ses fonctions,
A des fins étrangères à ses attributions,
Sans autorisation.
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Responsabilité Civile
des dirigeants et mandataires sociaux
A L’EGARD DE L’ASSOCIATION
Art 1991 du Code Civil : contrat de mandat
La Responsabilité Civile du dirigeant
pourra être recherchée en cas
d’inexécution ou mauvaise exécution du mandat
Responsabilité « contractuelle ».
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Responsabilité Civile
des dirigeants et mandataires sociaux
A L’EGARD DE L’ASSOCIATION
Art 1992 du Code Civil - le dirigeant doit répondre :
de son « dol » : intention de nuire à l’association,
de ses simples « fautes de gestion » commises
dans le cadre de son mandat.
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Responsabilité Civile
des dirigeants et mandataires sociaux
A L’EGARD DE L’ASSOCIATION
On entend par « faute de gestion » :
Non respect de la mission confiée par les statuts ou le mandat,
Non respect de l’obligation de gestion « prudente et diligente ».
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Responsabilité Civile
des dirigeants et mandataires sociaux
A L’EGARD DE L’ASSOCIATION
La condamnation du dirigeant :
Réparation du préjudice causé à l’association
règlement de « dommages-intérêts »,
La condamnation pèse sur son patrimoine personnel
et sera transmissible aux ayants-droit,
En cas de redressement / liquidation judiciaire de l’association : La procédure peut être étendue au patrimoine du dirigeant action en comblement de passif
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Responsabilité Civile des dirigeants
et mandataires sociaux
La faute de gestion
Article 1992 du Code Civil
• Le dirigeant répond de son dol ou de ses fautes.
• En théorie (alinéa 2), la responsabilité est appréciée de façon moins rigoureuse
lorsque le mandat est gratuit.
A nuancer à l’aune de la jurisprudence !
Déclinaison opérationnelle de la faute
• Non respect de la mission ou de l’ordre de mission.
• Non respect de l’obligation de gestion prudente et diligente.
• Enfin il est nécessaire qu’il y ait un lien de causalité entre la faute de gestion et le
préjudice. Exemples : un président ne peut être condamné sur action en comblement du passif si ses
irrégularités comptables sont sans incidence sur la procédure de liquidation.
• Mais la présidente d’une association qui a engagé des frais importants pour
organiser une manifestation peut être condamnée en comblement du passif si elle
n’a pas préalablement vérifié que l’association disposait des fonds suffisants pour
s’acquitter de tous les frais de la manifestation.
Responsabilité Civile des dirigeants
et mandataires sociaux
Exemples potentiels de décisions de gestion
impliquant une responsabilité personnelle d’un dirigeant
Par omission
• le fait de se désintéresser de l’association et de laisser la direction effective entre
les mains d’un autre dirigeant.
• Ne pas mettre en œuvre une procédure de sauvegarde qui s’avérerait pourtant
nécessaire.
• Céder en dessous de son prix un actif immobilier de l’association par « flemme »
de consulter d’autres acquéreurs.
Investir de façon excessive dans un spectacle (cf. ci-dessus).
Conduire le Conseil d’Administration à choisir des placements financiers à risques en
raison de leur taux de rendement supérieur.
IV : LA RESPONSABILITE PENALE
DES DIRIGEANTS ET MANDATAIRES
SOCIAUX
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Responsabilité Pénale des dirigeants et
mandataires sociaux
Il peut s’agir :
d’actes volontaires :
exemples : détournement de fonds, fraude fiscale,
abus de biens sociaux…
d’actes involontaires : infractions commises par
négligence, imprudence, voire ignorance des
dispositions légales applicables à l’association.
exemples : non respect des mesures d’hygiène et de
sécurité, non dénonciation de mauvais traitement…
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Responsabilité Pénale des dirigeants et
mandataires sociaux
Atteinte involontaire à l’intégrité physique
La responsabilité pénale « personnelle » des dirigeants
a été atténuée grâce à la Loi FAUCHON - 10 juillet 2000.
Cela concerne :
Les fautes non-intentionnelles
exemple : blessures, homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui…
Lorsque l’auteur a causé indirectement le dommage.
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Responsabilité Pénale des dirigeants et
mandataires sociaux
Principe édicté par la Loi FAUCHON :
L’auteur cause directement le dommage :
une faute d’imprudence simple ou légère suffit.
L’auteur cause indirectement le dommage :
nécessite une faute d’une particulière gravité.
C’est-à-dire :
- violation manifestement délibérée des règles de
prudence / sécurité prévues par les textes,
- ou exposer autrui à un risque d’une particulière gravité qu’on ne pouvait ignorer.
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V : LA REPONSE ASSURANTIELLE
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La réponse assurantielle
Rappel :
Seules les condamnations « civiles » sont assurables :
L’assureur « responsabilité civile » pourra prendre
en charge les dommages-intérêts alloués à la victime.
Les condamnations « pénales » ne sont pas assurables :
Les amendes seront assumées par l’auteur de
l’infraction.
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La réponse assurantielle
Une garantie « Responsabilité Civile » peut être souscrite :
Dans le cadre d’évènements à caractère accidentel,
Dans le cadre d’actes de gestion.
Elle permet la prise en charge :
Des frais de défense de l’assuré,
Des dommages-intérêts alloués à la victime.
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La réponse assurantielle
Dans le cadre des actes de gestion :
L’association peut souscrire au bénéfice de ses dirigeants
une garantie « RC des Dirigeants et Mandataires Sociaux ».
Cette garantie est actionnée
lorsque la responsabilité personnelle du dirigeant de fait et de
droit est recherchée.
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La réponse assurantielle
Un outil précieux pour le dirigeant afin de protéger :
Son patrimoine personnel,
Les intérêts de son conjoint et de ses ayants-droit.
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