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La résistance :mouvements,
réseaux et maquis.
Quel est le contexte dans lequel la Résistance va s’organiser et opérer ?
Rappel : Le contexte à l’échelle du monde
Le conflit s’étend peu à peu sur tous les continents :
-en Europe où un front s’ouvre à l’Est après qu’A. Hitler
attaque l’URSS en rompant le Pacte germano-soviétique
-en Afrique où les troupes de l’Axe s’appuient sur les colonies
italiennes pour essayer d’étendre leur emprise sur ce que l’Europe possède d’Empire
colonial
-et enfin en Asie, et de fait sur l’aire d’influence américaine,
par l’intermédiaire de leur allié, le Japon, après son attaque sur
Pearl Harbor.
La guerre s’étend aussi à tous les océans.
Le contexte particulier de la France
En France, le territoire est coupé en deux : la partie Nord est occupée par les Nazis alors que la partie Sud est encore libre, dirigée par le « Régime de Vichy » (voir chapitre 2), à
la tête duquel se trouve le maréchal Pétain, héros de la 1ère Guerre mondiale et de la bataille de Verdun (1916).
Cette situation est le résultat de la signature par le maréchal Pétain d’un armistice en juin
1940 (voir chapitre 3).Cette reconnaissance par la
France de sa défaite lui permet de négocier en effet la non
occupation du territoire national au Sud d’une ligne
allant des Pyrénées atlantiques à la Suisse en contournant le Massif central par le Nord.
Cette ligne est appelée « Ligne de démarcation »
et est très surveillée.
Qu’a t-on appeléla Résistance
pendant la Seconde Guerre mondiale ?
Résister, cela pouvait être faire chacun de son côté un geste opposé aux interdictions du
régime de Vichy
Par exemple …Manifestation patriotique
des élèves de l’école primaire
de Clerval (Doubs).Photographie prise le 14 juillet 1940.
Ce groupe d’enfants a organisé de 1940 à 1944
des petites manifestations patriotiques,
construisant eux-mêmes le monument à l’aide de
briques,pour recueillir de l’argent
destiné aux prisonniers de guerre.Les lettres « R. F. » sont tracées au sol
avec de petits cailloux,au pied du monument.
Mais cela pouvait être aussi faire partie d’un mouvement ou d’un
réseau de résistance : de quoi s’agit-il ?
Lucie et Raymond Aubrac, co-fondateur du mouvement Libération sud avec Emmanuel d’Astier de la Vigerie
Un mouvement a pour premier objectif de sensibiliser et d'organiser la population.
Cela peut être en écrivant une presse clandestine…
Exemple : le journal Combat
L’édition de journaux clandestins avait pour but de relater des actes de résistance ou de diffuser
des informations sur la France libre ainsi que sur l’avancée des combats des troupes du général de Gaulle.
Les journaux peuvent être relayés par l’impression de simples
morceaux de papiers appelés « tracs »
Et qui sont imprimés plus facilement parce qu’ils ne nécessitent pas
autant de matériel.
Impressionclandestine de tracts
Sensibiliser la population peut aussi se faire de façon provocante et spontanée…
Graffiti fustigeant la politique de collaboration menée par Vichy et exhortant les Français à grossir les rangs
de la Résistance.
Bravant l’interdiction des autorités, un tract
manuscrit appelle les étudiants et les lycéens à
manifesterle 11 novembre 1940.
La répression est immédiate.
Outre les arrestations d’étudiants ,
les autoritésallemandes ordonnent la fermeture de toutes les
institutions universitaires à Paris et relèvent
de ses fonctions le recteur de l’Université de Paris en
place au moment des faits.
Il existe des mouvements dans les écoles…
Un réseauUn réseau est une organisation
créée en vue d'un travail militaire précis : renseignement, sabotage, évasion de prisonniers de guerre
et de pilotes tombés chez l'ennemi.
Le colonel Rémy, créateur du réseau de renseignement La Confrérie de Notre Dame en 1940
Les informations recueillies sont envoyées sous forme de messages codés par radio
L’émission des messages est clandestine et dangereuse. Elle se fait
sous la protection d’un guetteur
Exemple d’opération militaire
Le sabotaged’une voie
ferrée.
Les Forces Françaises de l’Intérieur
(F.F.I.)réceptionnent des
parachutages.
Ces Forces sont le résultat de la fusion en 1944 de tous les
groupes militaires :Armée Secrète, Francs-Tireurs
et partisans communistes et l’Organisation de résistance de l’armée, réunissant les
militaires de l’armée officielle de Vichy agissant
secrètement dans cette armée.
Cela peut être aussi faire passer « la ligne » clandestinement.
Ligne de démarcation à Moulins :
séparant la France de » zone occupée »
par les Allemands de la zone dite
«libre » sous administration de Vichy,
la ligne de démarcation a été instituée
par la convention d’armistice du 22 juin
1940 (article 2). Véritable « frontière»
séparant les deux zones, le passage de
cette ligne est contrôlé par les troupes
d’occupation.
La résistance a aussi été incarnée par les maquis.
Qu’est-ce qu’un maquis ?
Démonstration de montage et de
démontage d’une arme dans le maquis de l’Armée Secrète
de la Loire.
Site Struthof.fr
Ce sont des personnes qui ne peuvent plus rester chez elles et vaquer à leurs occupations habituelles parce qu’elles sont recherchées par les Allemands ou par le
Régime de Vichy : parce qu’elles refusent le S.T.O. par exemple ou qu’elles ont été dénoncées pour des actes de
résistance et seraient arrêtées si elles ne se cachaient pas.
Groupe de protection au maquis du
Moulin Jean Bart(Haute-Saône),
juillet 1944.
Quelques Français sont partis rejoindre le Général de Gaulle à Londres pour s’engager dans
son « armée de la France libre »…
Deux jeunesFrançais
ayant traverséla Manche, sur
leur petit bateau,abordent la côte
anglaise pours’engager.
On évalue approximativement à
53000 le nombrede ceux qui ont signé un
engagement dans les Forces françaises
libres entre le 18 juin 1940 et le 1er août 1943
parmi lesquels 26 000 engagés non-coloniaux.
Certains feront partie de corps d’élite comme les parachutistes de la S.A.S. (Special Air Service)
Prenant appui sur ses compétences antérieures, De Gaulle le renvoie clandestinement en France avec pour mission de rencontrer tous les dirigeants de mouvements et réseaux divers afin de les convaincre de faire taire leurs désaccords politiques pour s’unir en un seul mouvement.
En 1943, il parvient à créer le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) qui unit non seulement les mouvements, réseaux et maquis mais aussi les syndicats et partis politiques autour d’un but unique qui passe au-dessus des opinions politiques de chacun : libérer le territoire français pour aider les Alliés de l’intérieur.
Il sera dénoncé et arrêté par la Gestapo le 21 juin 43 lors d’une réunion des responsables de l’Armée secrète. Il meurt le 8 juillet des suites des tortures endurées, sans avoir parlé…
Toutes ces personnes agissent souvent sans savoir que d’autres ailleurs combattent comme elles les
Nazis. C’est un homme venu rejoindre De Gaulle à Londres qui le convainc du besoin d’unifier tous ces gens pour les rendre plus efficaces : Jean Moulin.
Avec des moyens financiers et de transmission, il est parachuté au-dessus des Alpilles le 2 janvier 1942 à 3h30 du matin et mettra deux ans pour réussir sa mission. À force de rencontres et d’arguments, il unit les trois mouvements paramilitaires de la zone sud : Combat, Franc-Tireur et Libération, qui prennent alors le nom d’Armée secrète.
Sources de ce diaporama:
www. france-libre.net
www.fondationresistance.org
http://www.museedelaresistanceenligne.org