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Fiche solution - Rupture conventionnelleDL 03/01/2013 - dernière mise à jour 13/07/2015

Ces informations n’ont aucune valeur contractuelle. Elles n’engagent pas la responsabilité de GHS quant à leur utilisation et / ou leur interprétation. Elles ne sont prises en compte par le lecteur que sous sa seule responsabilité. Ces informations ont un caractère général et ne prétendent pas répondre de façon exhaustive à la question traitée. Pour plus d’informations, contactez les organismes sociaux et fiscaux concernés.

La rupture conventionnelle légale du CDILettre circulaire ACOSS n°2008-81 du 16 octobre 2008

Circulaire DGT n°2009-04 du 17 mars 2009

Ce mode de rupture concerne uniquement les contrats à durée indéterminée ; il est exclusif du licenciement et de la démission.

A Qui est concerné ?Tous les employeurs et tous les salariés (à l’exception des apprentis) peuvent conclure une rupture convention-nelle légale dans le cadre d’une rupture de contrat à durée indéterminée.

B ProcédureL’employeur et le salarié peuvent convenir en commun des conditions de rupture du contrat qui les lie, ce mode de rupture ne pouvant être imposé. La rupture résulte d’une convention écrite signée par les parties au contrat, qui, pour être valide, doit être homologuée par l’administration.

1 EntretiensCette rupture doit être précédée d’un ou plusieurs entretiens.

Au cours des entretiens, le salarié peut se faire assister :- soit par une personne de son choix parmi le personnel de l’entreprise,- soit par un conseiller du salarié choisi sur une liste fournie par l’autorité administrative.

L’employeur peut également se faire assister, dès lors que le salarié est lui-même assisté. C’est la raison pour laquelle le salarié qui choisit d’être assisté doit en informer l’employeur au préalable. Si l’employeur souhaite se faire assister, il en informe à son tour le salarié.

L’employeur peut se faire assister :- soit par une personne de son choix parmi le personnel de l’entreprise- soit, dans les entreprises de moins de 50 salariés, par une personne appartenant à son organisation syndicale d’employeurs ou par un autre employeur relevant de la même branche.

2 Signature de la convention et rétractationSignée entre l’employeur et le salarié, la convention de rupture définit les conditions de la rupture, notamment :- la date de rupture du contrat de travail, qui ne peut intervenir avant le lendemain de l’homologation,- le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle légale qui ne peut être inférieur à celui de l’indemnité de licenciement.Ce mode de rupture ne prévoit pas de préavis.

Depuis le 1er février 2013, le Ministère du Travail a mis à disposition un service de saisie assistée en ligne de la convention de rupture : TéléRC https://www.telerc.travail.gouv.frLa saisie assistée offre une garantie de qualité de remplissage du dossier et un traitement rapide de la demande par l’administration.

https://www.telerc.travail.gouv.fr

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Une fois rempli, le formulaire personnalisé devra être :- téléchargé (format pdf) puis imprimé,- signé par l’employeur et le ou la salarié(e),- envoyé à l’issue du délai de rétractation, au service dont les coordonnées auront été indiquées à la fin de la saisie.

Afin d’éviter les décisions trop hâtives, et afin de permettre à chaque partie de mesurer la portée de sa décision, la loi prévoit la possibilité, pour l’employeur comme pour le salarié, de se rétracter dans un délai de 15 jours calendaires (tous les jours comptent). Ce délai commence à courir à compter du lendemain de la signature manuscrite du formulaire. Lorsque le dernier jour du délai tombe un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, il est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant.

3 HomologationÀ l’issue des 15 jours du délai de rétractation, la convention de rupture devra être envoyée au service de la DIRECCTE.Celle-ci dispose d’un délai d’instruction de 15 jours ouvrables à compter de la réception de la demande.La décision peut être implicite : le silence de l’autorité administrative pendant 15 jours ouvrables équivaut à une décision d’homologation.Sur TéléRC, il est possible de télécharger et d’imprimer une attestation d’homologation à l’issue du délai d’ins-truction par l’administration.

C Indemnité de ruptureLe montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle légale est fixé par la convention. Le salarié ne peut y renoncer.

1 MontantL’indemnité spécifique de rupture conventionnelle légale ne peut être inférieure à l’indemnité légale de licencie-ment soit 1/5ème de mois de salaire par année d’ancienneté, auxquels s’ajoutent 2/15ème de mois par année d’ancienneté au-delà de dix ans, voire dans certains cas (*) à l’indemnité de licenciement conventionnelle si elle est plus favorable. Si le salarié a moins d’un an d’ancienneté, l’indemnité est calculée au prorata du temps de présence.

Ce montant constitue un plancher. Les parties sont libres de convenir d’un montant supérieur.

(*) Cette disposition, plus favorable au salarié, s’impose à toutes les entreprises relevant du champ de compé-tence professionnelle de l’une des organisations patronales signataires de l’accord : CGPME, Medef et UPA.

Les entreprises relevant du secteur des prestations techniques, de l’édition phonographique et des métiers de l’imprimerie de journaux sont donc concernées par cette disposition.

Le secteur associatif et les entreprises relevant des secteurs de la presse, de l’audiovisuel et du spectacle dépendent de syndicats professionnels patronaux qui ne sont pas affiliés au Medef, à la CGPME et à l’UPA. L’accord n’est donc pas applicable pour ces structures, sauf dispositions particulières concernant le montant de l’indemnité de rupture conventionnelle prévues explicitement dans la convention collective ; c’est le cas notam-ment de la convention collective du spectacle vivant privé (mais pas de celle du spectacle vivant subventionné).

https://www.teleRC.travail.gouv.fr/

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2 RégimesocialetfiscalLe régime social et fiscal de cette indemnité diffère selon que son bénéficiaire est en droit ou non de bénéficier d’une pension de vieillesse d’un régime de retraite légalement obligatoire.

->Salarién’étantpasendroitdebénéficierd’unepensiondevieillessed’unrégimederetraitelégalementobligatoire

- Impôt sur le revenu - Exonération dans la limite la plus élevée entre :- soit la totalité du montant de l’indemnité de licenciement prévue par la convention collective de branche, l’accord professionnel ou interprofessionnel ou à défaut par la loi,- soit la moitié du montant de l’indemnité versée ou le double de la rémunération annuelle brute (1) perçue par le salarié au cours de l’année civile précédant la rupture de son contrat de travail, sans que cette limite ne puisse excéder 6 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (soit 228 240 € en 2015).

- Cotisations sociales (2) - Exonération dans la limite du montant exonéré d’impôt sur le revenu, sans que cette limite ne puisse excéder 2 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (soit 76 080 € en 2015).

- CSG/CRDS - Exonération dans la limite du montant prévu par la convention collective de branche, l’accord professionnel ou interprofessionnel ou à défaut par la loi, sans que cette limite ne puisse excéder le montant exonéré de cotisations sociales. (Par ailleurs l’abattement de 1,75% ne s’applique pas).

- Forfait social : depuis le 1er janvier 2013, l’indemnité est soumise à forfait social au taux de 20% sur la partie exonérée de cotisations.

(1) Rémunération annuelle brute à prendre en compte : rémunération brute fiscale (brut avant déduction de la part salariale des cotisations déductibles, y inclus la fraction de CSG déductible), en intégrant les revenus exclus de l’assiette des cotisations de sécurité sociale mais soumis à l’impôt sur le revenu (ex. : primes d’intéressement non affectées à un PEE) (BOFiP-RSA-CHAMP-20-40-10-30-§ 90-03/10/2012).

(2) Les indemnités de rupture supérieures à 10 fois le plafond annuel de la sécurité sociale sont assujetties à cotisations, à CSG et à CRDS dès le premier euro (c. séc. soc. art. L. 136-2 et L. 242-1). Cette règle ne vaut que pour les cotisations et pas pour l’impôt sur le revenu.

->Salariéétantendroitdebénéficierd’unepensiondevieillessed’unrégimederetraite légalementobligatoireL’indemnité suit le même régime social et fiscal que l’indemnité de départ volontaire à la retraite :- elle est intégralement soumise aux cotisations de sécurité sociale ainsi qu’à CSG/CRDS (sans abattement d’assiette),- elle est intégralement soumise à l’impôt sur le revenu.

D ChômageLe salarié dont le contrat fait l’objet d’une rupture conventionnelle légale a droit aux allocations chômage dans les conditions de droit commun.

E Paramétrage dans sPAIEctacleEn fonction des différents cas, différentes rubriques de paie sont à utiliser.Le paramétrage de ces rubriques est expliqué aux paragraphes suivants.

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E1 Pour un salarié n’ayant pas atteint l’âge de la retraite

Menu Paramètres - Rubriques de paie

• Si l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle légale est limitée au montant de l’indemnité légale ou conventionnelle de licenciement (cf. point C.2), on saisit le montant total dans la paie à l’aide de la rubrique IRCNS telle que paramétrée ci-dessous.

Rubrique IRCNS (non soumise à cotisations sauf forfait social, non soumise à CSG/CRDS et non imposable)

✔ Dans la Liste de toutes les rubriques, cliquer sur «Ajouter». Paramétrer la rubrique comme suit :- Libellé rubrique : saisir «Ind. spécifique rupture convent.» Code : IRCNS- Décocher la case Rubrique soumise à cotisations

✔ Passer ensuite sur l’onglet Particularités de la rubrique.

- Cocher Soumis à base «Forfait social (hors prévoyance)»

- Type rubrique : choisir Indemnité fin de contrat

- Attestation Assedic permanent : choisir la spécificité Indemnités de fin de contrat puis Indemnité spécifique de rupture conven-tionnelle.

✔ Valider avec OK.

• Si l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle légale dépasse le montant minimum légal ou conventionnel de l’indemnité de licenciement (cf. point C.2), l’indemnité est à saisir en plusieurs fois en utilisant les rubriques suivantes :

- IRCNS pour la fraction non soumise à cotisations et CSG/CRDS, non imposable, mais soumise à forfait social;- IRCS1 pour la fraction non soumise à cotisations sociales et non imposable, mais soumise à CSG/CRDS et à forfait social ;- IRCS2 pour la fraction soumise à cotisations, à CSG/CRDS mais non imposable ;- IRCS3 pour la fraction entièrement soumise à cotisations, à CSG/CRDS et imposable.

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Rubrique IRCS1 (soumise à CSG/CRDS et forfait social, non imposable)

Une réponse du Ministère du budget datant du 6/07/2010 précise que la CSG acquittée sur une indemnité de rupture conventionnelle exonérée en totalité d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales, n’est, pour son montant total, pas déductible fiscalement.Il convient donc d’effectuer un paramétrage spécifique dans sPAIEctacle pour la CSG déductible.

Création de la base de salaire «Base CSG intégralement non déductible»

✔ Cliquer sur l’icône «Listes liées» et choisissez Bases de salaire.

✔ Cliquer sur pour passer en modification.

✔ Dans la zone de saisie, saisir Base CSG intégralement non déduc-tible et tabulez.✔ Entrer le code CS puis tabuler.

✔ Valider votre saisie en cliquant sur le bouton OK.

Création de la rubrique «Ind. spécifique rupture convent.»

✔ Dans la Liste de toutes les rubriques, cliquer sur «Ajouter». Paramétrer la rubrique comme suit :- Libellé rubrique : «Ind. spécifique rupture convent.» Code : IRCS1- Décocher la case Rubrique soumise à cotisations- Dans les Bases de salaire, cocher Base CSG intégralement non déductible

✔ Passer ensuite sur l’onglet Particularités de la rubrique.

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- Cocher les cases Soumis CSG/CRDS et Soumis à base «Forfait social (hors prévoyance)»- Type rubrique : choisir Indemnité fin de contrat- Attestation Assedic permanent : choisir la spécificité Indemnités de fin de contrat puis Indemnité transactionnelle (suppl. aux indemnités conventionnelles).


Création des rubriques «CSG intégralement non déductible» et «CSG intégralement non déductible (reprise)»Cette rubrique et la suivante permettent d’augmenter le net imposable du salarié du montant total de la CSG déductible calculée sur l’indemnité, sans pour autant en modifier le net à payer.

✔ Renseigner l’ajout de rubrique comme ci-dessous :- Nom : «CSG intégralement non déductible»- Code rubrique : «CSGIR+»- Décocher la case «Rubrique soumise à cotisations».- Zone Montant : choisir «Rubrique interactive» dans le menu déroulant et renseigner «5,1»% du «Salaire global» de Base utilisée «Base CSG intégralement non déductible» de «Paie».

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✔ Cliquer sur l’onglet Particularités pour accéder à la page 2 de la rubrique- Cocher «Imposable»

✔ Cliquer sur pour créer la rubrique suivante.

✔ Renseigner l’ajout de rubrique comme ci-dessous :

- Nom : «CSG intégral. non déd. (reprise)»- Code rubrique : «CSGIR-»- Décocher la case «Rubrique soumise à cotisations».- Zone Montant : choisir «Rubrique interactive» dans le menu déroulant et renseigner «- 5,1»% du «Salaire global» de Base utilisée «Base CSG intégralement non déductible» de «Paie».


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Rubrique IRCS2 (soumise à cotisations, à CSG et CRDS, non imposable)

✔ Dans la Liste de toutes les rubriques, cliquer sur «Ajouter». Paramétrer la rubrique comme suit :

- Libellé rubrique : «Ind. spécifique rupture convent.» Code : IRCS2- Ne pas décocher la case Rubrique soumise à cotisations

✔ Passer ensuite sur l’onglet Particularités de la rubrique.- Cocher la case Non imposable- Cocher la case Taux de calcul de la base CSG/CRDS différent du taux courant puis choisir 100%- Cocher la case Somme isolée- Comptabilité : Compte : saisir 6414 Libellé : Indemnité (compte donné à titre indicatif seulement)- Attestation Assedic permanent : choisir la spécificité Indemnités de fin de contrat puis Indemnité transactionnelle (suppl. aux indemnités conventionnelles).


Rubrique IRCS3 (soumise à cotisations, à CSG et CRDS, imposable)

✔ Dans la Liste de toutes les rubriques, cliquer sur «Ajouter». Paramétrer la rubrique comme suit :- Libellé rubrique : «Ind. spécifique rupture convent.» Code : IRCS3- Ne pas décocher la case Rubrique soumise à cotisations

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✔ Passer ensuite sur l’onglet Particularités de la rubrique.- Cocher la case Taux de calcul de la base CSG/CRDS différent du taux courant puis choisir 100%- Cocher la case Somme isolée- Comptabilité : Compte : saisir 6414 Libellé : Indemnité (compte donné à titre indicatif seulement)- Attestation Assedic permanent : choisir la spécificité Indemnités de fin de contrat puis Indemnité transactionnelle

(suppl. aux indemnités conventionnelles).


E2 Pour un salarié ayant atteint l’âge de la retraiteMenu Paramètres - Rubriques de paie

L’indemnité spécifique de rupture conventionnelle légale est soumise à cotisations et CSG/CRDS et imposable en totalité.

Il convient de créer une rubrique de paie identique à la rubrique IRCS3 précédemment créée à une exception près :- Onglet Particularités - Attestation Assedic permanent : ne pas renseigner de spécificité.

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