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Photo : Samir Sid Photo : DR MARDI 16 DÉCEMBRE 2014 - 23 SAFAR 1437 - N° 7357 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 l CONTRIBUTION État des lieux de la cybersécurité en Algérie Par Abdelaziz Derdouri (P. 6 et 7) l CONTRAIREMENT AUX PRÉVISIONS, LA LISTE DES 23 ALGÉRIENS POUR LA CAN-2015 COMPORTE PLUSIEURS SURPRISES Gourcuff, des choix et des interrogations PAGE 12 l AMAR GHOUL À PROPOS DE L’AVION D’AIR ALGÉRIE : «Ce qui s’est passé à Bruxelles est inacceptable» l Le ministre des Transports a exprimé sa colère à l’égard de «ceux qui ont voulu instrumentaliser» l’affaire de l’avion de la compagnie Air Algérie saisi, vendredi dernier, à Bruxelles par la justice belge sur décision de la Chambre internationale de commerce de Paris. Il fera savoir, par ailleurs, qu’il s’agit «d’une atteinte à l’égard de l’Etat algérien». l LA VULNÉRABILITÉ DE L'ÉCONOMIE NATIONALE RISQUE DE S'ACCROÎTRE Les inquiétudes de Laksaci Edition d’Alger - ISSN IIII - 0074 l La vulnérabilité de l'économie nationale risque de s’accroître. C'est l'avertissement, un autre, que le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, a clairement lancé hier devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), dans le contexte actuel de baisse des prix du pétrole. PAGE 3 PAGE 3 Photo : DR l L’ANP INTERPELLE L’OPPOSITION Les mises en garde de l’armée PAGE 5 Photo : Samir Sid

LA VULNÉRABILITÉ DE L'ÉCONOMIE NATIONALE RISQUE DE S

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MARDI 16 DÉCEMBRE 2014 - 23 SAFAR 1437 - N° 7357 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

l CONTRIBUTION

État des lieuxde la cybersécurité

en AlgériePar Abdelaziz Derdouri (P. 6 et 7)

l CONTRAIREMENT AUX PRÉVISIONS, LA LISTE DES 23 ALGÉRIENSPOUR LA CAN-2015 COMPORTE PLUSIEURS SURPRISES

Gourcuff, des choixet des interrogations

PAGE 12

l AMAR GHOUL À PROPOS DE L’AVION D’AIR ALGÉRIE :

«Ce qui s’estpassé à Bruxellesest inacceptable»l Le ministre des Transportsa exprimé sa colère à l’égard

de «ceux qui ont vouluinstrumentaliser» l’affaire

de l’avion de la compagnie AirAlgérie saisi, vendredi dernier,

à Bruxelles par la justicebelge sur décision de laChambre internationale

de commerce de Paris. Il ferasavoir, par ailleurs, qu’il s’agit«d’une atteinte à l’égard

de l’Etat algérien».

l LA VULNÉRABILITÉ DE L'ÉCONOMIE NATIONALERISQUE DE S'ACCROÎTRE

Les inquiétudesde Laksaci

Editio

n d’A

lger -

ISSN

IIII

- 007

4

l La vulnérabilité de l'économie nationale risque de s’accroître.C'est l'avertissement, un autre, que le gouverneur de la Banqued'Algérie, Mohamed Laksaci, a clairement lancé hier devantles membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), dans

le contexte actuel de baisse des prix du pétrole.

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l L’ANP INTERPELLEL’OPPOSITION

Les misesen gardede l’armée

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Page 2: LA VULNÉRABILITÉ DE L'ÉCONOMIE NATIONALE RISQUE DE S

PP

Un jour, un sondage

OUI NON Sans opinion

OUI : 77,77%

NON : 16,88%

Sans opinion :5,35%

Pensez-vousqu’Air Algérie aété arnaquéepar la sociéténéerlandaiseK’Air BV ?

Résultat sondage

Au vu de la crise pétrolière, pensez-vous que le gouvernement doit revoir à labaisse les prévisions contenues dans la loi de finances 2015 ?

En vérité, perso, je ne mesuis jamais effrayé outre mesurede la ré-islamisation de la pério-de Bouteflika. Tout le monde yva de son hadj, de son machaAllah à répétition et de la sacrali-sation de sa mosquée du ven-dredi. Je ne m’en effraie pas caril me semble que cette attitudeest superficielle et de circons-tance. Elle n’est pas profondé-ment enracinée dans quelquesocle religieux. C’est plutôtquelque chose qui flotte dansl’air du temps, un peu commeune mode. Il faut être comme çacar les temps le commandent.Du temps de Boumediène, lamajorité d’entre nous ne juraitque par le socialisme, et puispar le libéralisme sous Chadli.Et maintenant, c’est la surenchè-re pour exhiber les attributs,pour ne pas dire les colifichets,d’une islamité dans le vent. Au-delà de la foi, qui est durable,elle, et qui n’a pas besoin d’êtreexhibée comme un yatagan,quelle sera la prochaine étape ?Et si on essayait le taoïsme,tiens !

A. [email protected]

P. S. : Pour prévenir le délugede courriels me promettantd’être éventré ici-bas avant derôtir en enfer, je signale, un peucouard tout de même, que je neparle pas d’islam tel qu’on lepratique depuis toujours dansnotre pays mais du pétro-sala-fisme en plastoc qui trône enhaut du hit-parade des parades.

DIGOUTAGEPour rigoler un coup !

Par Arris TouffanPar Arris Touffan

PrécisionsSuite à la publication par votre journal Le Soir d’Algérie

dans son édition N°7356 du 15/12/2014 en page 2, d’un articlede presse, sous le titre «Deux hélicoptères de la police setélescopent», la cellule de communication et presse de laDirection générale de la Sûreté nationale dément catégori-quement l’information rapportée.

ERISCOOPERISCOOP [email protected]

Mardi 16 décembre 2014 - Page 2

Le ministre doit attendreAlors que le ministre de la Santé M. Boudiaf annonçait il y a quelques

semaines que certaines activités des hôpitaux, à l’exemple de la res-tauration et la laverie, vont être très rapidement externalisées, deshôpitaux se bousculent ces derniers temps pour lancer des appelsd’offres de fourniture de matières premières pour l’exercice 2015. C’estdire que la volonté du ministère entrera en vigueur au plus tard en 2016.

Projet annulé ?Le projet d’un théâtre en plein airpour la ville de Sétif va connaîtreun retard. En effet, on apprendque l’appel d’offres lancé pour

la réalisation de ce projetvient d’être annulé.

Un apport pour le ramassagedes ordures ménagères

L’entreprise Netcom va acquérir une centaine decamions pour le ramassage des orduresménagères. Des véhicules d’une capacitéallant de 5 à 12 m3. Avec un tel apport,espérons que des APC mettront fin à cer-tains contrats de complaisance avec destransporteurs privés ayant des camions à

benne ouverte avec comme simpleprotection un filet de fortu-

ne.

Étrange appel d’offresAlors que les sociétés de gestion de

participation sont appelées à dispa-raître avant le 31 décembre 2014 sui-vant une décision du Conseil desparticipations de l'Etat, celle dusecteur du bâtiment Indjab a lancéle 9 de ce mois un avis d'appeld'offres national et internationalpour l'acquisition de 3 usines depréfabrication , alors que son statutjuridique ne lui permet pas de réaliserce genre d'opération.

Page 3: LA VULNÉRABILITÉ DE L'ÉCONOMIE NATIONALE RISQUE DE S

Le Soird’Algérie Mardi 16 décembre 2014 - PAGE 3Actualité

Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) -Intervenant à l'occasion de la présentationde la conjoncture économique et monétairede l'année 2013 et du premier semestre2014, Mohamed Laksaci estime que «lacapacité de résistance (résilience) face auxchocs pourra s'éroder rapidement si les prixdu baril restent à des niveaux bas pendantune longue période». Ayant auparavant observé la «fragilité»

de l'économie par rapport à sa dépendanceau secteur des hydrocarbures et des prix

du pétrole, notant le «déclin» de ce secteur«malgré les efforts d'investissements», legouverneur de la Banque d'Algérie estime-ra, certes tacitement, que les atouts dontdispose l'économie ne pourraient servirlongtemps d'amortisseurs, comme mis enavant dans la rhétorique gouvernementale. En notant, entre autres atouts, des

réserves de change de 193,269 milliards dedollars à la fin juin 2014 contre 194 milliardsde dollars à fin 2013, permettant de couvrirplus de 30 mois d'importation, ainsi qu'un

endettement extérieur quasi nul (3,719 mil-liards de dollars à la fin juin 2014 contre3,396 milliards de dollars à la fin décembre2013). Ceci en outre d'un faible endette-ment public, une croissance de l'engage-ment bancaire dans le financement del'économie, notamment privée... Or, dans la mesure où les importations

de marchandises, spécifiquement les biensd'équipements industriels et produits semi-finis, ainsi que des services notammenttechniques et ceux liés aux travaux publicsont poursuivi leur tendance haussière, lesexportations d'hydrocarbures étaient enrecul tant quantitativement qu'en valeur etque les déficits de la balance commerciale,de la balance des paiements sont assezimportants, accentués, les nombreuxchiffres présentés par Mohamed Laksaci enfaisant preuve, la vulnérabilité de l'écono-mie nationale ne pourrait que s'accroître.,voire, le matelas financier constitué durantla décade écoulée est menacé de s'effilo-cher, les disponibilités du Fonds de régula-tion des recettes (plus de 4 700 milliards dedinars à fin juin 2014 contre plus de 5 200milliards de dinars à fin 2013), partiellementutilisées pour la résorption du déficit budgé-taire d'équipements dans un contexte d'ex-pansion des dépenses de fonctionnement,ne pouvant à terme perdurer. Même si leton de son discours s'est voulu neutre, legouverneur de la Banque d'Algérie a néan-moins invoqué la nécessité de préserver laposition financière extérieure du pays,encore bonne mais fragile, de poursuivre lagestion prudente des réserves de change.De même qu'il aura insisté sur l'opportunitéde consolider l'efficience des dépenses

d'investissemements publics dans la géné-ration de croissance hors hydrocarbures.D'autres indicateurs financiers et moné-taires dont la dépréciation du dinar par rap-port à l'euro et une inflation minime ont étécommuniqués par Mohamed Laksaci, au-delà des considérants avancés concernantla supervision et le contrôle bancaires... A l'issue de l'intervention du gouverneur,

la latitude a été donnée à une soixantainede députés d'intervenir, en réagissantessentiellement sur la situation écono-mique actuelle, le rôle de la Banqued'Algérie, la question de l'allocation touris-tique et l'informel. Des interventions plus oumoins pertinentes qui ont duré des heures,la réponse du gouverneur étant attendue enfin de journée.

C. B.

LA VULNÉRABILITÉ DE L'ÉCONOMIE NATIONALE RISQUE DE S'ACCROÎTRE

Les inquiétudes de LaksaciLa vulnérabilité de l'économie nationale risque de s’accroître. C'est

l'avertissement, un autre, que le gouverneur de la Banque d'Algérie,Mohamed Laksaci, a clairement lancé hier devant les membres del'Assemblée populaire nationale (APN), dans le contexte actuel de baissedes prix du pétrole.

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ess.

Laksaci met en évidence la nécessité de préserver la position financière extérieure

de l’Algérie.

EXPLOITATION DU GAZDE SCHISTEUn «suicide»

pour la SonatrachPour le professeur d'économie, Amor Khelif, la

Sonatrach est en «recul» et «ne contrôle plus laproduction du pétrole». Il estime que l’exploitationet l’exploration du gaz de schiste seront un «suici-de» de la compagnie nationale d’hydrocarbures.

Rym Nasri - Alger (Le Soir) - L’Algérie est «doublementpénalisée» par la récente baisse du prix du pétrole. «Même sicette situation reste conjoncturelle, la baisse du prix du pétrolea entraîné une baisse des exportations de notre pays» a indi-qué Amor Khelif, professeur d'économie à l’Université d’Alger3, hier, à l’Ecole nationale supérieure du journalisme à Alger.Il est, ainsi, convaincu que l’Algérie va encore céder et ouvrirle marché des hydrocarbures aux compagnies pétrolièresétrangères. Une incontournable décision que l’économistejustifie par «l’importante pression subie par notre pays».«L’Algérie a toujours géré et réglé les crises de recettes

extérieures de la même manière. Mais devrions-nous conti-nuer sur ce modèle de développement ?», s’interroge-t-il.Pour lui, la réponse est claire : Non. Il estime que cette baissedu prix du pétrole devrait être l’opportunité pour une remise encause du schéma de développement en Algérie. Le professeur Khelif évoque en premier lieu le «dysfonc-

tionnement» de la compagnie nationale d’hydrocarbures. «LaSonatrach est en recul et n’assure plus son rôle dans le sec-teur des hydrocarbures. Elle ne contrôle même pas la produc-tion du pétrole», dit-il. Une situation qu’il impute à «la fuiteconsidérable» des cadres de cette compagnie. «La Sonatrachs’affaiblit de plus en plus. La preuve : 55% du pétrole algérienest produit par les compagnies étrangères», souligne-t-il. Il qualifie ainsi l’affaiblissement des capacités techniques

et humaines de Sonatrach d’«amère réalité». «C’est encoreplus grave que la baisse du prix du pétrole», dit-il. Par ailleurs, l’économiste assure que l’exploration et l’ex-

ploitation du gaz de Schiste sont une «aberration». Et d’expli-quer que les techniques d’exploration et d’exploitation desénergies non conventionnelles nécessitent un grande maîtri-se. Des techniques et une maîtrise qui demeurent «hors capa-cités de la Sonatrach». «Le gaz de schiste sera la dernièreétape de suicide de la Sonatrach», a-t-il assuré.

Ry. N.

AMAR GHOUL À PROPOS DE L’AVION D’AIR ALGÉRIESAISI EN BELGIQUE :

«Ce qui s’est passé à Bruxelles est inacceptable»Le ministre des Transports

a exprimé sa colère à l’égardde «ceux qui ont voulu instru-mentaliser» l’affaire de l’avionde la compagnie Air Algériesaisi, vendredi dernier, àBruxelles par la justice belgesur décision de la Chambreinternationale de commercede Paris. Il fera savoir, parailleurs, qu’il s’agit «d’uneatteinte à l’égard de l’Etatalgérien».

Abder Bettache - Alger (Le Soir)- C’est en marge de sa tournée algé-roise, qu’il a effectuée hier en inspec-tant des projets relevant de son sec-teur, que le ministre des Transports,M. Amar Ghoul, a évoqué l’affaire del’avion d’Air Algérie. Ainsi, il a saisicette opportunité pour indiquer quele dossier de l'avion d'Air Algérie blo-qué à Bruxelles «est bien pris encharge», et s'attend à ce qu'il soit«clos prochainement». Selon lui, «le dossier de l'avion

d'Air Algérie bloqué à Bruxelles estbien pris en charge, et il est sereine-ment suivi comme il sera clos pro-chainement en faveur de la compa-gnie nationale» et d’ajouter «en cequi concerne le dossier d'Air Algérie,nous disons tout simplement que cequi s'est passé à Bruxelles est inac-ceptable, inadmissible et intolérableà tous les niveaux. Après ce qui s'estpassé à Bruxelles, le gouvernementalgérien et la direction générale d'AirAlgérie ont eu des réactions vive-ment entendues». Pour Amar Ghoul, «ce sont des

réactions sereines et responsables

et fortes et que le dossier est bienpris en charge, et il est bien maîtriséet nous défendons convenablement,et par toutes les voies et tous lesmoyens, les intérêts de l'Algérie». Selon le ministre, «la compagnie

Air Algérie a engagé toutes lesmesures et procédures légales auniveau national et international pourprendre en charge convenablementce dossier et l'essentiel est que legouvernement algérien et le ministè-re des Transports ainsi que la direc-tion générale d'Air Algérie suivent detrès près ce dossier, qui sera closprochainement dans l'intérêt de lacompagnie nationale». «Ce qui estétrange dans cette affaire est que ladécision finale sur ce dossier devaitêtre prise dans quelques jours. Ceuxqui ont engagé cette action àBruxelles l’ont fait pour brouiller etperturber la procédure qui est entrain de se dérouler à Alger. Ce n’estpas un hasard. Ce qui est incompré-hensible, inadmissible et inaccep-

table, c’est comment une affaire quiest déjà au niveau de la justice algé-rienne et qu’Air Algérie a eu gain decause, qui sera réglée définitive-ment, subit une telle action àBruxelles ?», a ajouté le ministre desTransports sur un ton coléreux. Cela dit, lors de sa tournée algé-

roise, le ministre des Transports anotamment inspecté les tronçonsdes extensions du Métro d’Alger. Ils’agit notamment des tronçonsreliant la station Haï El Badr à la citéAïn Naâdja Et Haï el Badr à ElHarrach. Sur place, Amar Ghoul a constaté

que les travaux ont connu un rythmede réalisation soutenu, dont sonespoir de voir la réception finale deces projets pour le premier trimestrede l’année 2015. «L’extension Haï ElBadr-Aïn Naâdja est une ligne quidesservira les quartiers populairesd’Aïn Naâdja où la demande est trèsforte. C’est le cas également de laligne Haï El Badr-El Harrach, qui tra-verse des quartiers populairescomme Bachdjarrah, Bourouba et ElHarrach-Centre et qui a la particulari-té d’avoir une liaison avec la gareferroviaire d’El Harrach. La station Ali-Boumendjel va des-

servir, pour sa part, la rue Ben M’hidi,la rue Debbah-Cherif, la rue de lamosquée Ben Badis, et nous avonsrajouté une dernière station qui estcelle du square Port-Saïd juste àcôté du Théâtre national d’Alger», a-t-il ajouté. Enfin, le ministre a évoqué la réa-

lisation d’un tramway aérien, dontl’étude est à un stade très avancé.

A. B.

Ghoul annonce la reception finale detous les projets pour 2015.

La gestion des réserves de changea été assez fructueuse

Répondant, hier en fin d'après-midi, aux préoccupations des députés, le gouverneur de laBanque d'Algérie, Mohamed Laksaci a estimé que la gestion des réserves de change a étéassez fructueuse. Ainsi, il fera état d'un rendement de 3,15 milliards de dollars et d'un taux derentabilité de 1,66%, dans un contexte de taux d'intérêts relativement faibles dans les placesinternationales, et cela, même si le gouverneur de la Banque d'Algérie rappellera la politique degestion prudente, sécurisée et optimisée des réserves de change. Par ailleurs, MohamedLaksaci a indiqué que l'autorité monétaire procédera dès le début 2015 à la révision du cadreréglementaire régissant les bureaux de change et à l'agrément de nouveaux intervenants. Enoutre, il évoquera un projet de modernisation complet des systèmes de paiement en cours, dèsfévrier prochain. Ce faisant, le gouverneur s'est montré moins critique concernant la situationactuelle, arguant que les «signes précurseurs» d'un choc externe sont, certes, avérés mais quel'économie algérienne dispose cependant d'une capacité de financement encore soutenue,d'une marge de manoeuvre appréciable, au regard des atouts qu'il évoquait auparavant, et qu'ils'agit de «ne pas noircir» la situation en termes de stabilité financière. Invitant par ailleurs, lesbanques à se refinancer auprès de la Banque centrale, Mohamed Laksaci indique que l'autoritémonétaire pourra, dès l'année prochaine, injecter des liquidités dans l'économie au lieu de lesabsorber. C. B.

Page 4: LA VULNÉRABILITÉ DE L'ÉCONOMIE NATIONALE RISQUE DE S

La première éditiondu Salon «Carrefourde la PME, de l'innova-tion et des technolo-gies» s’est ouvertehier au Palais desexpositions des Pins-Maritimes à Alger. Salah Benreguia -

Alger (Le Soir) - Cetterencontre qui s’étalera jus-qu’au 19 décembre pro-chain a vu la participationd’une quarantaine depetites et moyennes entre-prises (PME). OurakAbdellah, organisateur decette rencontre, avec leconcours du ministère del’Industrie et des Mines,soutient que l’objectif dusalon est de mettre surpied une plateforme à ladisposition des PME-PMIqui représentent diverssegments d’activité. Faire une évaluation de

l’impact des dispositifs desoutien à la création et réa-lisation des entreprises estl’autre but assigné à cerendez-vous. «Il s’agit d’unSalon multisectoriel. Noussouhaitons que cet espaceprofite aux opérateurs etprofessionnels ainsi qu’àceux qui tournent autourde la PME, notamment lesinstitutions d’appui, definancement telles que lesbanques d’assurances», a-t-il indiqué. La même sour-ce souligne également que«cet espace sera une ren-

contre d’affaires, danslequelle les différentsexposants essayentd’échanger, de seconnaître pour d’éventuelspartenariats et d’essayerde connaître l’évolution dela technologie dans les dif-férents secteurs d’activité.A travers cette rencontre,nous souhaitons, en outre,identifier le potentiel quiexiste au niveau des PMEpour le valoriser», a-t-ilexpliqué plus loin. Par

ailleurs, les différentsexposants activent dansdivers secteurs : l’industriepharmaceutique, le BTPH,les services et l’agroali-mentaire. Présente à cetterencontre, Oxymed, unepetite PME spécialiséedans les fluides médicaux,est un exemple type desrares entreprises ayantréussi via le dispositifAnsej.Basée à Béjaïa, celle-ci,

selon son représentant,

active depuis environ 10ans, dans l’installationdans les hôpitaux deséquipements médicaux ali-mentant, en continu, leréseau de distribution desfluides. «Nous sommes iciprésents pour nous faireconnaître et égalementessayer de nouer descontacts et des partena-riats avec d’autres entre-prises et institutions», nousa indiqué Hadjab Nadir,son représentant.

S. B.

Le Soird’Algérie Mardi 16 décembre 2014 - PAGE 4Actualité

Salima Akkouche - Alger (LeSoir) - Présentée comme unealternative aux hydrocarbures,l’activité touristique peine pour-tant à montrer ses preuves.Yamina Zerhouni qui gère unsecteur en léthargie reste opti-miste. Intervenant hier au forumd’El Moudjahid, la ministre duTourisme et de l’Artisanat estimeque son secteur est confronté àdeux problèmes majeurs, lemanque d’infrastructures et ladégradation de la qualité de ser-vice dans les établissementsexistants même au sein deshôtels classés quatre étoiles. Le diagnostic étant fait, la pre-

mière responsable du secteurestime que les solutions sont à

venir avec les nombreux projetshôteliers en cours de réalisation.Son département a ainsi donnél’agrément depuis 2011 à pasmoins de 847 projets d’une capa-cité de 103 811 lits. Ces projets d’un montant d’in-

vestissement de 355 milliards dedinars vont créer près de 44 000postes de travail, selon elle. Surce nombre de projets agréés,poursuit la ministre, 394 sont encours de réalisation et 30 serontlivrés à la fin de l’année en coursavec une capacité de 55 000 lits. Le parc hôtelier compte

actuellement 1 185 établisse-ments. «Les besoins sont beau-coup plus importants que l’offred’hébergement touristique exis-

tant», reconnaît Mme Zerhouni.Tous ces projets sont du domai-ne privé, souligne la ministre. Lesétablissements publics représen-tent, selon la ministre, 20% duparc hôtelier global.

Ainsi, l’ensemble des 97 éta-blissements publics existantsvont subir des travaux de réamé-nagement. Une enveloppe de 70milliards de dinars a été allouéeà cette opération.

Concernant le volet de la for-mation, l’intervenante a indiquéque plusieurs instituts de forma-tion et écoles supérieures spé-cialisées en hôtellerie sont encours de réalisation. D’ici 2020,prévoit-elle, le secteur va comp-ter 20 écoles de formation pourformer une main-d’œuvre quali-fiée. La disponibilité de lieuxd’hébergement fera-t-elle venirles touristes en Algérie ? Durant la saison estivale de

2013, 2,7 millions de touristessont venus en Algérie dont 9 000sont des étrangers. Les autressont des Algériens résidant àl’étranger qui sont venus passerdes vacances avec leursfamilles. «Ils sont comptabiliséscomme étant des touristes»,insiste la ministre du Tourismequi estime que cette procédurede calcul n’est pas propre àl’Algérie.

S. A.

RENFORCEMENT DE LA CAPACITÉ DU PARC HÔTELIER

30 nouveaux établissements réceptionnés à la fin de l’année

D’ici la fin de l’année en cours, 30 nouveaux établisse-ments hôteliers seront réceptionnés. Le parc hôteliercomposé actuellement de 99 000 lits sera conforté de55 000 nouveaux lits en 2015. Ce sont les chiffres donnéspar la ministre du Tourisme et de l’Artisanat.

Zerhouni fait le diagnostic de son secteur.

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CAISSE NATIONALE DEMUTUALITé AGRICOLE

DE SCHISTEUne mutualité qui se

rapproche des agriculteursLa Caisse nationale de mutualité agricole

(CNMA) innove. C’est dans des exploitationsagricoles qu’elle a choisi d’organiser des jour-nées portes ouvertes sur les assurances agri-coles. Une première en Algérie. Tenu du 23 au 27 novembre dernier à travers tout le

territoire national, l’évènement vise à concrétiser le rap-prochement avec le monde de la paysannerie et àmettre en évidence le rôle de la CNMA : «assureur,conseil de proximité rurale». A cet effet, un programme d'animation particulier a

été mis en place en milieu rural, en collaboration avectous les acteurs locaux du secteur agricole des wilayas: Direction des services agricoles, Chambres d'agricul-ture, assureurs et sociétaires CRMA, agriculteurs etéleveurs et coopératives de services. Des cas concretsde vécu d'agriculteurs ont été ainsi présentés et desexpériences échangées entre les fellahs.A travers cette manifestation, la CNMA ambitionne à

«participer activement auprès des agriculteurs pour lesaider à identifier et à maîtriser les risques liés à leursmétiers et ceux pouvant survenir dans leurs exploita-tions afin d'intégrer les mesures de prévention desrisques, préconisées dans le cadre de leurs activités»,précise-t-on à la CNMA.L’assurance agricole s’impose ainsi comme un outil

indispensable au développement de l'activité agricolerurale. Les journées portes ouvertes sur les assurancesagricoles ont permis, selon la CNMA, à informer lesagriculteurs et les éleveurs sur les mesures de préven-tion et les conseils mis en place par les services tech-niques de la CNMA pour la gestion des risques inhé-rents aux activités agricoles et vulgariser les produitscommercialisés. La manifestation a été également l’oc-casion pour sensibiliser les fellahs sur le besoin de laprévention des risques sanitaires et climatiques et l'in-térêt d'assurer leurs exploitations agricoles contre lesrisques inhérents aux incendies, à la foudre, la grêle etla tempête ainsi que sur l'assurance sociale. La CNMA organisera, par ailleurs, des assises de la

Mutualité agricole. Une initiative qui verra la participa-tion de tous les principaux acteurs du monde agricolerural, ajoute la même source.

Ry. N.

Le ministère de Bouchouareb apporte son soutien à cette initiative.

AVEC LA PARTICIPATION D’UNE QUARANTAINE D’EXPOSANTS

Ouverture, hier, du Salon de laPME et de l’innovation à la Safex

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Page 5: LA VULNÉRABILITÉ DE L'ÉCONOMIE NATIONALE RISQUE DE S

Kamel Amarni - Alger (Le Soir) -Sans pour autant nommer les uns etles autres, ce commentaire de lahaute hiérarchie militaire, signé par«la rédaction» de la revue, traite, enfiligrane, du sujet de la maladie deBouteflika et de toutes les parties quiréclament l’application de l’article 88de la Constitution, des présidentiellesanticipées ou toutes autres initiativespolitiques liées à cette question quidivise le pouvoir et l’opposition. «A lalumière des tensions et de l’instabilitérégnant dans la région, l’Algérie resteconfrontée à de nombreux défis etenjeux sur le plan militaire et sécuri-taire qui nécessitent la cohésion, l’en-traide et l’unité, de proposer les solu-tions idoines aux problèmes auxquelsest confrontée l’Algérie au lieu derecourir aux gesticulations, aux mys-tifications et à l’exagération dans le

but de provoquer des crises, de falsi-fier la réalité à tous les niveaux», y lit-on sous la plume du commentateurautorisé du ministère de la Défensenationale. D’ores et déjà, l’on peut noter que

le ton n’est pas du tout tendre àl’égard de l’opposition. Mais ce nesera pas tout puisque l’on passeimmédiatement à une mise en gardesèchement assénée : «Au-delà, pour-suit le commentaire d’El Djeïch, cer-taines parties sont allées jusqu’à inci-ter à la sédition en des termes clairset francs. Cela n’est-il pas contraireaux lois et aux usages politiques ?» L’accusation est lourde et la

menace qui suivra l’est tout autant.Sous la forme d’un «conseil», l’armées’adressant à l’opposition, enjoindraexpressément, c’est le mot, ce quisuit : «Aussi, il convient à ces der-

niers de respecter les institutions del’Etat, et à leur tête l’ANP, de préser-ver sa stabilité, sa cohésion et sonunité, de s’abstenir d’essayer de l’im-pliquer dans les questions politiquesqui ne sont pas de sa compétence etde ne pas tenter d’exploiter son atta-chement à ses missions constitution-nelles dans le but d’écorner la légiti-mité des institutions de l’Etat.» Ici, ilest clairement question du mandat deAbdelaziz Bouteflika. C’est d’autantplus clair comme allusion qu’on lit,

juste après cette autre précision :«Malgré les tentatives de certainesde ces parties, qui sont le reflet d’am-bitions personnelles nourries par desidées totalement étrangères à l’histoi-re, à la géographie, et à la réalité del’Algérie, des idées véhiculant desaspirations qui, avec le temps, sesont transformées en rêves illusoiresqu’elles cherchent à concrétiser parprocuration, l’ANP demeureraconsciente des défis et des risques,attachée à l’accomplissement de ses

missions dans le respect des lois etrèglements.» Les mots , ici, sont si particulière-

ment choisis qu’il est difficile de nepas penser à Mouloud Hamrouchepar exemple : «Des aspirations qui sesont transformées en des rêves illu-soires qu’elles cherchent à réaliserpar procuration.» Cela rappelle éga-lement la fameuse lettre de AbdelazizBouteflika au lendemain d’une sortiepublique de l’ancien chef du gouver-nement au cours de la période extrê-mement tendue qui avait précédél’annonce de sa candidature pour lequatrième mandat. Bouteflika, à tra-vers Gaïd Salah et donc le MDN viaEl Djeïch conclut cette «tribune enciblant des «personnes» et en ayantrecours au thème phare de ce qua-trième mandat, «la stabilité». Carrément, il y est écrit que «de

même que la conjoncture qui prévautà notre environnement immédiat,nous impose l’unité, la conjonctiondes efforts, le rejet de la division et defaire prévaloir l’intérêt supérieur de lanation au détriment des ambitionspersonnelles, des intérêts étroits». Une fin de recevoir assez ferme,

en somme.K. A.

Le Soird’Algérie Mardi 16 décembre 2014 - PAGE5Actualité

L’ANP INTERPELLE L’OPPOSITION

Les mises en garde de l’armée

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Gaïd Salah, chef d’état-major de l’ANP, vice-ministre de la Défense.

L’armée vient de réagir. Elle le fait, comme de tradition,à travers sa revue, El Djeïch dans son dernier numéro, le617 de décembre 2014, paru hier lundi. L’organe central de«la grande muette», et à travers une tribune intitulée «Nonà la mystification», répondra clairement à certaines voixde l’opposition, particulièrement Mouloud Hamrouche, SidAhmed Ghozali, Ali Yahia Abdenour, en tout cas tous ceuxqui ont sollicité, d’une manière ou d’une autre, une inter-vention de l’ANP dans l’arène politique.

LOUISA AÏT HAMADOUCHE,MAÎTRE DE CONFÉRENCES

À LA FACULTÉ DES SCIENCESPOLITIQUES :

«L’économie de bazar s’est substituée à l’économie du savoir»«Depuis l’indépendance l’Algérie a mené une politique de

massification de la formation universitaire. Une bataille deschiffres en matière de nombre de diplômés. Aujourd’hui, la popu-lation estudiantine connaît une véritable crise de démographieen Algérie : un étudiant pour 19 habitants, et on mise sur deuxmillions d’étudiants d’ici l’année prochaine. Mais en même tempsle cadre pédagogique et la qualité de la formation ne suivent pas.Pour preuve, les universités marocaines qui comptent beaucoupmoins d’étudiants qu’en Algérie, (un étudiant pour 66 habitants)sont mieux classées à l’échelle mondiale. La Tunisie dont les uni-versités sont aussi mieux classées comptent un étudiant pour 30habitants. Il y a eu ensuite des ruptures successives et des chan-gements idéologiques qui ont engendré des clivages linguis-tiques et générationnels. Il y a eu des pays qui ont procédé àl’arabisation mais sans pour autant diaboliser les langues étran-gères. Aussi, l’université ne jouit plus du respect de la société etl’économie du savoir devient de plus en plus légère comparative-ment à l’économie de bazar. Les étudiants considèrent que leursdiplômes ne leur permettront pas de gagner aussi vite et autantque s’ils se dirigent vers des activités plus lucratives soutenuespas des microcrédits, des macro-crédits et qui tôt ou tard,comme à l’université, bénéficieront de l’effacement de la dette.Puis, il y a eu le transfert des revendications. L’université n’estplus le porte-parole objectif et réfléchi des revendicationssociales, politiques, économiques ou religieuses. Ces revendica-tions sont portées par la rue, mais lorsque celle-ci n’est pasencadrée par une élite, ces revendications débouchent sur unKO social.Parallèlement, l’université joue un rôle qui n’est pas le sien.

L’université n’est plus le porte-parole des revendications scienti-fiques. Bien au contraire, on a fait de l’université algérienne uneuniversité alibi. D’abord l’alibi sécuritaire, dans le sens où elle adonc été confrontée sinon muée dans un silence justifié par deuxtypes de peurs successives : Celle du terrorisme dans un pre-mier temps, et celle du printemps arabe actuellement. Que cettepeur soit réelle ou non, là n’est pas le débat, mais l’université

s’est transformée en porte-parole d’un discours diabolisant lechangement sociopolitique et économique et c’est ce qui arrivechez nos voisins. Ensuite l’alibi politique, à savoir celui qui aengendré le «Douktour candidat» et le «Douktour porte-parole»qui défend le discours officiel plus que le gouvernement ne le faitlui-même. Ensuite, l’université a fait de l’égalitarisme un principesacralisé où tous les étudiants sont forcément diplômés et tousles enseignants primés. Que ces derniers assurent leurs chargeshoraires ou non, fassent de la recherche ou non, participent àdes actions scientifiques ou non, ils continuent de toucher leurprime de rendement même lorsqu’ils sont à la retraite. C’est cequ’a provoqué une démotivation quasigénérale. Résultats : lesétudiants ne voient pas la nécessité objective d’investir desefforts dans la lecture, le travail et la recherche, car de toutes lesfaçons ils savent très bien qu’ils obtiendront leurs années d’unemanière ou d’une autre de même que pour leur diplôme. L’accèspour tous à l’université a fait que nous nous sommes retrouvésavec des diplômes pour tous, des diplômés pour tous et uneélite pour personne. Un égalitarisme enveloppé dans une poli-tique populiste laquelle a été permise depuis des années à tra-vers une redistribution de la rente. Aujourd’hui, elle n’est plus lalocomotive qu’elle devrait être. Elle est devenue un petit wagonqui absorbe les chocs dans un chemin de fer extrêmement acci-denté et pour le compte de qui ? Je vous le demande ?»

M. M.

KHAOULA TALEB IBRAHIMI,PROFESSEUR DE LINGUISTIQUE :«La contrainte de l’arabisation nous a

plongés dans un désarroi linguistique»«La contrainte de l’arabisation nous a plongés dans un désar-

roi linguistique que chacun selon ses positions, ses aptitudes etson histoire personnelle a essayé de résoudre à son échelle. Leseffets se font ressentir jusqu’à aujourd’hui, et là réside un desfacteurs qui ont participé à la fragmentation de notre institution età celles de nos élites que dis-je a empêché la constitution d’unevéritable Intelligentsia algérienne capable de relever les défis del’évolution de notre société et ce, du développement de notrepays. Arrêtons le massacre, rendons à nos jeunes étudiantsleurs langues, faisons en sorte qu’ils en apprennent le plus pos-sible, afin qu’ils ne soient plus bègues et qu’ils puissent deconcert avec leurs enseignants qui sortiront de leur mutisme

mortifère redonner à l’université les moyens de jouer son véri-table rôle, la production du savoir sur la société et sur le monde,d’assurer la transmission de son savoir et sa diffusion… pour quel’université redevienne un lieu de débat, mais aussi qu’ellerentre en communication en langue avec elle-même et avec sonenvironnement, qu’elle investisse la société et non plus qu’ellesoit soumise au diktat de la société et ses contradictions.»

M. M.

La question linguistique identitaire laissée pour la rue

Selon le professeur de linguistique Khaoula Taleb Ibrahimi, laquestion de la gestion des langues en Algérie a été, à chaquefois, laissée pour la rue au lieu d’en débattre à l’université. Ce qui, de son avis, faisant référence aux évènements de

Kabylie et à la langue ancestrale tamazight, a engendré des évè-nements dramatiques qui ont fait des morts, avant qu’un certainnombre d’indicateurs linguistiques qui font partie de l’identitéalgérienne ne soient reconnus par l’Etat.

M. M.

FATMA OUSSEDIK, PROFESSEURDE SOCIOLOGIE :

«L’université a été interdite de produire une élite»

«L’Algérie n’est pas dans une logique d’Etat, mais dans celled’un pouvoir. Nous n’avons pas d’institutions, et il y a eu un inter-dit fait à l’université de produire une élite et d’être indépendante.Il y a donc absence réelle d’institution universitaire. Le change-ment ne survient pas à l’université car les gouvernants ne sem-blent pas concernés par la question, dès lors que leurs enfantssont scolarisés à l’étranger. En tant qu’enseignante, j’ai des rap-ports forts avec mes étudiants et ils me confient qu’ils se sententdélaissés, sans aucun avenir. Les universités sont devenues desaires de stockage. Aussi, la nature du pouvoir, et ce depuis l’in-dépendance, a fait que l’élite est considérée comme «HizbFrança», c'est-à-dire le Parti de la France. Avec le temps, le pou-voir est donc parvenu à disqualifier et délégitimer l’élite sociale-ment.»

M. M.

DES SPÉCIALISTES DRESSENT UN CONSTAT ALARMANT ET LIVRENT DES EXPLICATIONS ÉDIFIANTES

Voilà pourquoi l’université algériennene forme plus d’élite !

Il s’agit d’une question de taille et dont lepays souffre amplement qui a été relevée hier, àAlger, au forum du quotidien Liberté : pourquoil’université algérienne ne produit plus d’élite ?Les trois invités, Louisa Aït Hamadouche, maîtrede conférences à la Faculté des sciences poli-tiques, Khaoula Taleb Ibrahimi, professeur enlinguistique, et Fatma Oussedik, professeur de

sociologie, font à la fois un constat alarmant etdonnent des explications édifiantes. Dans unpays où, à travers l’histoire, il y a eu toujours laprimauté du janissair dans la régence, la pri-mauté de l’extérieur sur l’intérieur et la primautédu militaire sur le civil, les trois universitaires serejoignent sur un principe : «Il y a une méfianceà l’égard de l’intellectuel… puisque c’est lui qui

empêche le pouvoir de tourner en rond.» Avantd’aborder le thème du jour, elles ont tenu à s’in-terroger : «Pourquoi ce débat se passe au quo-tidien Liberté et non pas à l’université ?» Ellesregrettent, ainsi, que les grands débats ne sepassent plus à l’université mais dans les jour-naux, les chaînes TV ou carrément dans la rue.

Mehdi Mehenni

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Le Soird’Algérie Contribution Mardi 16 décembre 2014 - PAGE 6

Etat des lieux de la Introduction :Les technologies de l’information sont très

étroitement connectées aux activités des ins-titutions et à la vie des citoyens pour desbesoins professionnels, politiques et person-nels les rendant ainsi plus dépendants, plusproductifs mais aussi plus vulnérables. Cettedépendance à l’égard de ces nouvelles tech-nologies a conduit les internautes à une expo-sition grandissante à une diversité demenaces émanant aussi bien de cybercrimi-nels que des Etat-nations qui continuent decompromettre les réseaux et les outils des uti-lisateurs, particulièrement ceux mobiles.Parallèlement, plusieurs pays ont militari-

sé le cyberespace et l’ont intégré dans leurstratégie militaire et de recueil de renseigne-ments. Des professionnels du cyberespionna-ge ciblent les gouvernements, les entrepriseset les citoyens pour s’approprier des informa-tions sensibles et de la propriété intellectuelle.L’Internet est devenu un moyen facile, effica-ce et peu coûteux de recueillir des renseigne-ments sur les rivaux, les alliés et aussi sur lescitoyens. À la lumière de ces événements, lesinstitutions, les organisations et les utilisa-teurs des technologies de l’information doi-vent être mieux formés et sensibilisés pour seprotéger et ne pas entreprendre des actions,volontaires ou involontaires, qui faciliteraientles cyberattaques.

La perte de la confidentialité de la vie privéeLa question de la confidentialité a, à plu-

sieurs reprises, fait la une des journaux en2013 et 2014. Mais ce sont les révélationsd’Edward Snowden qui ont provoqué unebrusque prise de conscience de la part descitoyens, ainsi que de la part de personnalitéspolitiques, comme la chancelière Angela Mer-kel, sur des atteintes à la confidentialité desinformations de tous genres recueillies à l’insudes propriétaires.Ne faisant plus confiance ni aux opéra-

teurs d’internet (IPS) ni aux gouvernements,les internautes n’ont pas attendu et commen-cé à prendre des mesures pour préservereux-mêmes leur vie privée. Ils n’ont pas atten-du 2014 pour commencer à utiliser des outilsassurant l’anonymat et protégeant la vie pri-vée sur le Net contre les programmes de sur-veillance. L’application gratuite TOR (TheOnion Router) qui permet l’anonymat et laconfidentialité en ligne est de plus en pluspopulaire auprès des internautes et son utili-sation connaît une rapide augmentation ycompris en Algérie. Le pourcentage d’utilisa-teurs de cette application en Algérie est plusimportant que celui de l’Egypte ou du Maroc.Le ministère de l'Intérieur russe (MVD, Servi-ce de sécurité intérieure) a publié cette annéeun appel d'offres proposant 111 000 dollars àtoute entreprise qui peut fournir la technologiequi permettra la «désanonymisation» des uti-lisateurs de l’application TOR et de déchiffrerles données envoyées à travers elle. On peutfaire le même constat en observant le recoursaux «pseudos», essentiellement du fait desadolescents, pour garder l’anonymat sur lesréseaux sociaux. Les comptes du courrier électronique sont

compromis pour différentes raisons dont lafaiblesse des mots de passe ou le recours parles hackers aux techniques comme le Phi-shing ou le Social Engineering (Ingénieriesociale). Pour remédier à cette situation, descompagnies comme Google et des banquesmettent à disposition une forme d'authentifi-cation en deux phases comme la très populai-re application Google Authenticator. Unemesure de sécurité supplémentaire, efficace,très largement généralisée est le recours auxservices VPN (Virtual Private Network) et auxoutils de cryptologie.Les informations sur des cyberattaques

liées directement ou indirectement à des gou-vernements et à des compagnies internatio-nales ont eu comme conséquence une pertede confiance dans la globalisation et dans lesservices offerts par des sociétés internatio-

nales. Des pays ayant perçu ces menacestrès tôt (Turquie, Iran) ont déjà commencé àprendre des mesures pour protéger leurs inté-rêts nationaux en créant des services locauxéquivalents : moteurs de recherche, courrierélectronique, réseaux sociaux, etc. Une desconséquences de ces activités d’intrusion estla remise en cause de la relation de confianceentre les utilisateurs et leurs ordinateurs.

Aggravation du risque à cause du recours à la mobilité En 2014, on utilise dans le monde plus les

smartphones et les tablettes que les ordina-teurs de bureaux pour se connecter à l’inter-net car les équipements mobiles représententune alternative pratique et économique. Deuxutilisateurs sur trois de smartphones ont uneconfiance totale dans ces appareils qui procu-rent un faux sentiment de sécurité et de mer-veilleuses applications (Apps) rendant la viemeilleure et tellement plus facile dont les paie-ments par mobile qui vont dépasser dans lemonde 1,3 trillion de dollars en 2015.Les smartphones présentent aussi une

opportunité pour les cybercriminels qui ne lais-sent passer aucune opportunité. Ils tirent profitdes vulnérabilités de ces moyens itinérantsdont la sécurisation est relativement complexeet difficile. Les appareils mobiles sont ainsiciblés par les cybercriminels pour desattaques croissantes et de plus en plussophistiquées qui remettent en cause la sécu-rité de l’écosystème mobile. Ils ont même crééune industrie clandestine pour soutenir leursactivités malveillantes visant ces dispositifs. La croissance importante du développe-

ment des malwares (virus) destinés auxmobiles est considérée par les experts

comme le risque numéro 1. Plus de 70% deces malwares sont des Trojan Horses (Che-vaux de Troie), des virus destinés à l’espion-nage et à recueillir des informations sur lesutilisateurs (mots de passe, informations per-sonnelles, etc.). La grande majorité (plus de95%) des malwares pour mobiles développésciblent le système d’exploitation ou platefor-me Androïd, leader sur le marché. Androïd esttrès largement utilisé pour télécharger desprogrammes et des applications à partir deGoogle Play. Son architecture relativementouverte le rend accessible et utilisable aussipar les cybercriminels. Avec l’avènement del’internet des objets (Internet of Things, IoT),le problème de la confiance entre les utilisa-teurs et les ordinateurs va s’accentuer ainsique celui de la confidentialité de la vie privée.Des cyber-attaques contre des téléviseursintelligents, des équipements médicaux, descaméras de surveillance ont déjà été dévoi-lées. En 2012, il y avait 15 milliards d’Objets

connectés à internet d'une façon ou d'uneautre contre 4 milliards en 2010. En 2020, cechiffre devrait passer à plus de 50 milliards,selon Cisco. Ces Objets connectées à l’inter-net vont directement communiquer entre eux(M to M) pour prendre des décisions pournous, que ce soit dans le domaine de la santé,les loisirs ou de la finance. Le BodyGuardian est un exemple de ces

Objets. Equipé d’une puce, il lit et transmetles données biométriques d’un patient (Fré-quence cardiaque, fréquence respiratoire,etc.) à son centre hospitalier lui permettantainsi de vaquer à ses activités quotidiennesloin du centre hospitalier tout en étant pris encharge par son médecin.

Liens entre la cybercriminalité et l’instabilité Selon le rapport du Center for Strategic

and International Studies (CSIS) de juin 2014,la cybercriminalité est une industrie en crois-sance, ses rendements sont importants alorsque les risques pour les cybercriminels res-tent faibles. Le coût annuel probable de lacybercriminalité à l'économie mondiale est deplus de 400 milliards de dollars. Malgré l’am-pleur des préjudices à l’économie et à lasécurité nationale, des gouvernements et desentreprises continuent à sous-estimer lamenace liée à la cybercriminalité alors que savitesse et sa sophistication n’arrêtent pas dese développer.Dans le monde arabe, la cybercriminalité

est la deuxième forme la plus commune de lacriminalité économique et le coût des pertesgénérées par la cybercriminalité varie de 500000 à 100 millions de dollars par entreprise paran. Lors de la récente conférence RSA 2014 àSan Francisco, des experts de Microsoft ontdéclaré que l’évolution de la cybermenacedans le monde arabe est liée aussi à une varié-té de différents facteurs socioéconomiques. Ces experts ont identifié 11 facteurs

comme indicateurs-clés susceptibles d’in-fluencer la cybermenace globale d’un pays oud’une région. La stabilité du gouvernement etle niveau de perception de la corruption sontles indicateurs ayant l’impact le plus sérieuxsur la diffusion de la cybermenace. Arriventensuite l’état de droit, le taux d’alphabétisa-tion, le développement économique et lapénétration de l’internet.Les régions où il y a des conflits, des pro-

testations et des troubles politiques condui-sent à un taux d’infection plus élevé. La vulné-

rabilité informatique régionale n’est pas liée àun seul facteur particulier mais à une variétéde différents facteurs politiques et socioéco-nomiques, selon les experts de Microsoft.L’analyse de la diffusion régionale des

logiciels malveillants met en évidence quedes pays comme Bahreïn, le Koweït, Oman,Qatar, Arabie Saoudite et les Emirats arabesunis ont un taux d’infection double de lamoyenne mondiale.

La cyberguerreLe monde devient de plus en plus numéri-

sé, les équipements et activités militairesn’échappent pas à cette situation et sont deplus en plus tributaires des infrastructuresnumérisées. Tous les conflits de basse inten-sité contemporains entre des Etat-nationscontiennent un élément de cybersécurité. Lescyberattaques peuvent aujourd’hui mettre unpays à genoux sans avoir à faire traverser lafrontière à un seul soldat. Les batailles enligne qui sont maintenant la règle et non l’ex-ception sont prises au sérieux et surtout per-çues comme un enjeu stratégique. Assurer etmaintenir la sécurité sans prendre en consi-dération le cyberespace est devenu inconsis-tant et impossible. C’est comme envisagerune guerre conventionnelle sans prendre encompte l’aviation.Au mois de septembre 2014, lors du som-

met aux pays de Galles, l’OTAN a adopté unenouvelle politique de sécurité qui considèreque les impacts des cyberattaques ne sontpas différents des attaques conventionnelle etque ses membres peuvent déclencher uneréponse dans le cadre de l’article 5 du Traitéde l'Atlantique-Nord : une attaque arméecontre un membre de l’OTAN sera considérée

comme une attaque contre tous sesmembres. Le 19 novembre 2014, l’OTAN a organisé

un exercice de trois jours impliquant 400représentants gouvernementaux et expertsde la cybersécurité. Des observateurs univer-sitaires et de l'industrie ont été invités à cetexercice annuel dont l’objectif est d'évaluerles capacités à défendre les réseaux despays membres contre les cyberattaques. La cyberguerre a été mentionnée à plu-

sieurs reprises ces dernières années suite àl’utilisation de cyberarmes contre des payscomme Stuxnet (Iran), Flame, Gaus ou Sha-moon (Arabie saoudite). Des dizaines de paysont déjà annoncé la création de cybercom-mandements et de cyberarmées. En dehorsdes États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni etl'Iran — ce dernier étant d’ailleurs considérécomme une superpuissance dans la cybersé-curité, capable de dissuader des puissancescomme les États-Unis —, la majorité desEtats dans le monde ont des programmes derecherche et des budgets pour la militarisationdu cyberespace. L’enseignement de la cyber-sécurité dans les académies militaires s’estgénéralisé. L’Iran a annoncé qu’il allait consa-crer un budget de 1 milliard de dollars pouraméliorer ses capacités offensives de cyber-sécurité. Le cyberespace remet en cause unordre bâti sur les notions d’Etats-nations et defrontières, et favorise l’émergence de nou-velles frontières basées sur latechnologie.Tous les nouveaux accords inter-nationaux de défense prévoient une coopéra-tion dans la cybersécurité. Le 30 mai 2013, laFrance et le Maroc ont signé un accord pourcoopérer et renforcer les capacités de cyber-sécurité. L’accord a été signé du côté françaispar le secrétaire général de la Défense et dela Sécurité nationale, Francis Delon. Le 5 décembre 2014, dans le cadre du dia-

logue Etats-Unis - Union européenne, l’élar-gissement de la coopération dans le domainede la cybersécurité est décidé. Selon le chefde cybercommandement de la marine améri-caine, l’ordre du jour du dialogue «comprendrades discussions sur la sécurité internationaledans le cyberespace, le renforcement descapacités et les mesures de sensibilisation». Le Livre Blanc français du 3 mai 2013,

signé par le président François Hollande, metl'accent sur les cyberattaques et les perturba-tions qui menacent le fonctionnement desinfrastructures numériques critiques. Il définitle cyberespace comme étant désormais unchamp de confrontation et les cyberattaquescomme la troisième menace la plus importan-te derrière «l'agression contre le territoirenational par un autre Etat» et les «attaquesterroristes». Le Livre Blanc recommande à laFrance de «développer des capacités offen-sives de cybersécurité». En février 2014, le Premier ministre fran-

çais Jean-Marc Ayrault, à l’occasion de l’inau-guration des nouveaux locaux de l’Agencenationale de la sécurité des systèmes d’infor-mation (ANSSI), précise la stratégie de laFrance en matière de cybersécurité : accélé-rer le développement des capacités natio-nales offensives de cybersécurité, qualifiéed’enjeu stratégique majeur.

Par Abdelaziz Derdouri, officier supérieur en retraite

Des dizaines de pays ont déjà annoncé la création decybercommandements et de cyberarmées. En dehors des États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et l'Iran — ce dernier étantd’ailleurs considéré comme une superpuissance dans la

cybersécurité, capable de dissuader des puissances comme lesÉtats-Unis —, la majorité des Etats dans le monde ont des

programmes de recherche et des budgets pour la militarisation ducyberespace. L’enseignement de la cybersécurité dans les

académies militaires s’est généralisé.

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Le Soird’Algérie Contribution Mardi 16 décembre 2014 - PAGE 7

cybersécurité en AlgérieLa France décide aussi de créer une unité

nationale de réserve de cybersécurité. Leconcept d’unités nationales de réserve decybersécurité n’est pas nouveau ; en fait, leRoyaume-Uni et d'autres pays l’ont déjà appli-qué. Fin novembre 2014, les sénateurs amé-ricains de l’Etat de New York demandent l’en-rôlement de la Garde nationale (réservistes)pour défendre les infrastructures sensiblescontre les cyberattaques. Pour ces sénateurs,«avoir une Garde nationale qui est formée etprête à répondre à une cybercrise sembleêtre un prolongement logique de son rôle».

Utilisées surtout par les cybercriminels, lescyberarmes sont devenues aussi l’apanagedes gouvernements pour atteindre des résul-tats qui entrent dans le cadre d’objectifs stra-tégiques. L’ordinateur est ainsi utilisé pourdéfendre la souveraineté et projeter la puis-sance nationale. Les pays ne peuvent plus sepermettre d’ignorer cette arme idéale à causede la faiblesse de son coût, de son efficacitéet de la facilité de son déploiement.

De surcroît, il est impossible sinon très dif-ficile d'identifier l'agresseur — l’anonymatqu’offrent les cyberarmes est le principal pro-blème ou avantage, selon le cas — car lesmalwares sont «tirés» en silence à partir d'or-dinateurs sur des réseaux ennemis sans lais-ser de signature ou d’empreinte. Le cyberes-pace s’est imposé comme le 5e champ debataille, après la terre, l'air, la mer et l'espace.

Cyberespionnage La pratique de l’espionnage qu'il soit éco-

nomique ou militaire n’est pas une nouveauté,elle a même parfois des fondements juri-diques et est souvent assumée ouvertementpar des gouvernements. Elle n’est pas interdi-te par le droit international car elle ne répondpas à la description onusienne de l’agression.De nouveaux vecteurs d’attaques pour l’es-pionnage sont apparus ces dernières annéesdans le cyberespace : le malware et l’utilisa-tion de hardwares pour créer des backdoors(portes dérobées) dans les réseaux. Desquestions se posent justement concernant lacoopération entre les services de renseigne-ment et les compagnies commerciales fabri-quant ces hardwares piégés destinés à lavente.

Selon Edward Snowden, la NSA aconvaincu et fait pression sur des compa-gnies américaines et étrangères pour l’autori-ser à modifier des équipements pour luirendre possibles des intrusions secrètes dansles réseaux des pays acquéreurs de ces équi-pements. Certaines de ces compagnies sontprésentes en Algérie. Au même moment, unministère de souveraineté algérien lance unappel d’offres international pour acheter ungrand nombre d’ordinateurs pour ses cadresresponsables.

L’espionnage massif exercé par les paysoccidentaux est le produit d’une stratégie dedomination politique et économique sur l’inter-net. La «cyberpuissance» est le nouvel élé-ment de la puissance de ces pays. Cette puis-sance doit être de plus en plus contestée parl’Algérie, en particulier en direction des paysqui s’adonnent à des activités malveillantesdans son cyberespace.

Le cyberespionnage contre l’Algérie

En 2013 et 2014, dévoilement en Algériede pas moins de quatre malwares sophisti-qués conçus pour l’espionnage, du type APT(Advanced Persistent Threat) :

1- Red October a ciblé plusieurs pays dansle monde entier, y compris l’Algérie, dans unbut de recueil de renseignements sur des ins-titutions diplomatiques, des compagnies depétrole et d’énergie nucléaire. Red Octoberest actif depuis 2008 et n’a été dévoilé qu’en2013 ;

2- Careto (masque) : c’est le nom d’uneopération de cyberespionnage qui a commen-cé en 2007 et dévoilée en février 2014. Ilexfiltre tous types d’informations. Cette opéra-

tion, dont le pays responsable n’a pas étéidentifié, a ciblé des systèmes dans 27 paysdont l’Algérie ;

3- en mars 2014, le Centre de la sécuritédes télécommunications du Canada (CSEC)annonce que la France a mené des opérationsd'espionnage en implantant un logiciel espion«Babar» dans les systèmes informatiquesd'institutions de plusieurs pays dont l'Algérie.«Babar» a été activé en 2009. Découvert 5années plus tard, il est difficile d’en évaluer lespréjudices ;

4- 20 novembre 2014, Regin est un malwa-re ou plate-forme d'espionnage de niveauélevé. Après son intrusion dans les réseaux,elle prend le contrôle total des systèmes à dis-tance et à tous les niveaux.

Une plate-forme extrêmement modulairequi peut être personnalisée avec une vastegamme de capacités différentes en fonctionde la cible ou victime. Dans le monde des logi-ciels malveillants, seulement quelques raresexemples peuvent vraiment être comparés àRegin. Jusqu'à présent, les victimes de Reginont été identifiées dans 14 pays dont l’Algérie.

Les victimes de la campagne Regin com-prennent les entités gouvernementales, lesinstitutions financières, les opérateurs de latéléphonie mobile, des organisations poli-tiques et des personnalités. Regin a été conçusans aucun doute par un Etat et pour deuxobjectifs : la collecte de renseignements et lafacilitation de nouvelles attaques contre

d’autres systèmes ciblés. La capacité de cetteplateforme à pénétrer et à surveiller lesréseaux GSM (téléphonie mobile) est peutêtre l'aspect le plus original et intéressant deces opérations, car cette capacité permetensuite de surveiller les clients des opérateursde téléphonie mobile : «Mass surveillance».La responsabilité de cette situation incombesans aucun doute à un manque de vision etaux différentes déclarations et mesures quiont remis en cause la présence des cadres desécurité dans les infrastructures sensibles.

Hacktivisme Le terme «hacktivisme» est la combinai-

son de deux mots : hacker et activisme, et seréfère à l'utilisation des techniques et outilsdes hackers comme moyens de protestationpolitique. C’est une sorte de projection de laprotestation et de la désobéissance civiledans le cyberespace. Il est plus facile de lan-cer une cyberattaque que d’organiser unemanifestation dans le monde réel. L’hacktivis-me, qui est une menace sérieuse, a provoquédes préjudices importants et s’est manifestéplus que la cybercriminalité qui domine habi-tuellement les statistiques.

En 2014 les hacktivistes ont été respon-sables de nombreux sabotages numériques :attaques de Déni De Services (DDoS), intru-sions dans les réseaux, vols de données,divulgation de secrets et dégradation de sitesweb provoquant la perte de plusieurs milliardsde dollars. Sur les 177 millions de fichiersvolés par des cyberpirates en une année, 100millions l’ont été par des hacktivistes mais cescyberattaques restent moins sophistiquéestechniquement que celles des cybercriminelsdont la motivation est financière.

La majorité des cyberattaques dans lemonde sont l'œuvre d'hacktivistes ayant unmessage politique à transmettre plutôt que larecherche d’un gain financier ou monétairecomme les cybercriminels. 45% de toutes lescyberattaques dans le Moyen-Orient et dansl’Afrique du Nord (Mena) sont réalisées par

des hacktivistes, selon le Gulf BusinessMachines. Environ 40% des attaques ont pourmotivation la cybercriminalité et le reste sontdu type cyberguerre et cyberespionnage. Le25 mai 2013, des sites officiels saoudienscomme celui du ministère de l'Information ontété attaqués et un drapeau algérien a été affi-ché sur leur page d'accueil. Aucune organisa-tion n'a revendiqué la responsabilité pour cesraids électroniques attribués à des hackersalgériens.

Cette tendance se renforce et plusieursgouvernements et groupes terroristes ontexploité les mouvements hacktivistes pourinfluencer des choix politiques, comme unmoyen de diversion ou de sabotage. Ils conti-nueront à le faire. Ceci explique pourquoi lescyberattaques des hacktivistes et celles desEtats-nations sont les principales préoccupa-tions des experts en cybersécurité.

En général, les institutions et organisa-tions ont plus peur des hacktivistes à causede la possibilité de vol et de divulgation d’in-formations embarrassantes, mais reconnais-sent que la cybermenace la plus dangereuseest celle provenant des cybercriminels et desEtats-nations.

La dépendance technologique et la puis-sance de traitement des données par les ordi-nateurs fait que le monde est potentiellementvulnérable aux cyberattaques menées pardes individus ou organisations aux motiva-

tions diverses dont celles politiques. Il est donc peu probable de voir l’hacktivis-

me diminuer. La meilleure preuve ? La cybe-rattaque par un «Algérien», rapportée le 4janvier 2014 contre la France pour « se ven-ger et en souvenir des martyrs algériens» etcontre l’Algérie «pour faire passer un autremessage, celui de la lutte contre la corruptionet pour que le gouvernement réponde auxdemandes des citoyens algériens».

Le cyberterrorismeLe terrorisme est une menace globale en

pleine évolution, sa problématique ne peutexclure la possibilité d’utilisation par lesgroupes terroristes de cyberarmes contre lesréseaux des infrastructures sensibles. Lesgroupes terroristes ne semblent pas avoiracquis le savoir-faire technique pour organi-ser des cyberattaques, mais ceci ne sauraittarder. La tendance actuelle est l’utilisation del’internet et surtout des médias sociauxcomme Facebook, MySpace, YouTube, Twit-ter et aussi Google Earth à des fins de com-munication, d’endoctrinement, de recrute-ment, de collecte de fonds, de propagande etaussi pour organiser et coordonner des opé-rations à travers le monde plus efficacementque dans le passé. Des pays, dont l’Algérie,ont pris des mesures légales et opération-nelles pour interdire l’utilisation du cyberespa-ce à des fins terroristes.

Le département d’Etat américain a mis enplace quant à lui le Center for Strategic Coun-ter Terrorism Communications pour contrer,sur le cyberespace, les activités terroristes.En 1998, il y avait 12 sites terroristes. Aujour-d'hui, il y en a 9 800. Toutes les organisationsterroristes sont aujourd'hui en ligne, et cer-taines ont plusieurs sites Web. Au début, seulsles sites web ont été utilisés, aujourd’hui lesterroristes ont migré aussi vers des forumsinteractifs : les chats.

En 2014, la menace terroriste soulèvedeux questions, à savoir si les cyberattaquessont le meilleur moyen pour les terroristes

d'atteindre leurs objectifs et quels sont lesmeilleurs scénarios pour que ces attaquespuissent provoquer le genre de terreur queles terroristes espèrent atteindre au sein de lapopulation? Est-ce qu’une cyberattaque esten fait le moyen le plus facile pour les terro-ristes pour atteindre cet objectif, ou bien est-ce les méthodes traditionnelles qui sont lesplus faciles, les moins chères et les plus effi-caces ? Poster des exécutions sur l’internetest certainement plus facile, moins cher etprobablement plus efficace pour terroriserque de monter une cyberattaque contre lesinfrastructures sensibles.

Selon l’expert Bill Woodcock Packet,directeur exécutif de Clearing House, qui aparticipé a une étude rendue publique ennovembre 2014 de Pew Research, un institutaméricain indépendant, sur les enjeux et lestendances qui façonnent le monde : «Lescyberattaques remontent déjà à 25 ans, etmême si elles deviennent de plus en plussophistiquées, l'économie et les populationssont de plus en plus dépendantes de res-sources qui sont vulnérables aux cyberat-taques, ces dernières n’ont pas encore d'ef-fets sur les actifs physiques et les infrastruc-tures sensibles, donc il n’y a pas lieu d’êtrepessimiste. Les utilisateurs sont eux aussi deplus en plus vigilants et sophistiqués et jecrois que le plus gros est déjà derrière nous.»Et de conclure : «Même si les cybercriminelsont des possibilités d’organiser des cyberat-taques très dévastatrices contre les infra-structures sensibles, ils n’ont pas la motiva-tion nécessaire pour le faire.» «Quant auxcyberterroristes qui ont la motivation, ils nedisposent pas de la compétence et de capaci-tés.» Un constat plutôt optimiste, que je nepartage pas mais qui j’espère s’avérera juste.

La bataille pour le contrôle de l’internet continuera

La bataille pour garder le contrôle sur l’in-ternet (par les Etats-Unis) ou pour le mettresous un contrôle et une régulation internatio-nale va continuer. La question de la domina-tion de l’internet par les Etats-Unis a été sou-levée à plusieurs reprises par des pays aucours de ces dernières années, en particulierdurant la conférence WCIT de Dubaï endécembre 2012. L'organe exécutif de l'Unioneuropéenne a lancé un appel en février 2014pour de nouvelles mesures pour diminuer l’in-fluence des Etats-Unis sur l'architecture del'internet suite aux révélations sur les activitésde cyberespionnage de l’agence américaineNSA.

Dans son communiqué, la Commissioneuropéenne a déclaré qu'elle chercherait uncalendrier précis pour limiter l'influence amé-ricaine sur les institutions qui contrôlent lesrouages de l'internet et supervisent la cessionde noms de domaines.

L’Inde s’est exprimée le 6 mars 2014 pourla mise en place d’une agence mondiale pourgérer l’internet et qui permettrait à tous departiciper à la définition des politiques rela-tives au cyberespace et apaiser ainsi lescraintes selon lesquelles l'internet est sousl'emprise des puissances occidentales, enparticulier les États-Unis.

2015 verra un front plus cohérent opposéaux positions américaines. Ce front, constituéde plusieurs pays dont l’Algérie certainement,souhaite que l’internet soit mis sous contrôlede l’ONU. Des pays de l’Union européenne,dont probablement l’Allemagne, vont certai-nement se désolidariser des Etats-Unis et sejoindre à ce front.

En attendant, les gouvernements ayant lescapacités ont commencé soit à appliquer uncontrôle de l’internet plus strict sur le plannational (Turquie, Australie, Iran, Russie, etc.)qui sera expliqué par le souci de «protectionde la souveraineté nationale» ou le souci de«protection des citoyens» soit simplement deprocéder à la création d’un «internet parallè-le» à celui que nous connaissons.

A. D.(A suivre)

Des pays, dont l’Algérie, ont pris des mesures légales etopérationnelles pour interdire l’utilisation du cyberespace à desfins terroristes. Le département d’Etat américain a mis en place

quant à lui le Center for Strategic Counter TerrorismCommunications pour contrer, sur le cyberespace, les activités

terroristes. En 1998, il y avait 12 sites terroristes. Aujourd'hui, il yen a 9 800. Toutes les organisations terroristes sont aujourd'hui

en ligne, et certaines ont plusieurs sites Web.

(1re partie)

Page 8: LA VULNÉRABILITÉ DE L'ÉCONOMIE NATIONALE RISQUE DE S

A ce titre, ce responsable de l’UGTAaffirme «la semaine passée, nous avonsobservé un arrêt de travail entre 17heures à 11 heures du lendemain matin.Pour cela nous avons informé et sensibi-lisé tout l’environnement commercial dumarché, y compris les mandataires, lesautorités, la tutelle, l’inspection du travail,les services de sécurité et la wilaya» .

Ce syndicaliste est formel : «Notremouvement fut très limité dans le temps ;ce n’était qu’une simple protestation,

pour dénoncer nos conditions de travailet le mépris du directeur à notreencontre, mêlé de hogra et d’injustice.

Il y a une absence de dialogue : niréunion de travail avec la direction, niaucune concertation avec les représen-tants des travailleurs, aucune applicationde la Convention collective, qu’on nesoumet à notre lecture qu’en l’exposantauprès de l’administration». Le P-dg dece marché de gros, M. A. Semsar, rejetteen bloc toutes ces accusations syndi-

cales en précisant d’abord que «l’arrêtde travail est illégal, car initié par ungroupe de quelques personnes à l’insudes autres travailleurs», en ajoutant que«cela a induit un manque à gagner avoi-sinant les 100 millions, sans compter lespréjudices collatéraux enregistrés par les500 charretiers, 160 grossistes et ledépérissement des fruits et légumesfrais».

M. Semsar s’étonne en question-nant : «Pourquoi ces griefs ne sontapparus qu’aujourd’hui ? Pourtant cessyndicats, qui existent depuis plusieursannées, bénéficient de privilèges, à l’ins-tar de primes de scolarité, de bénéfices

et autres primes. En réalité, le problèmeest apparu dès que j’ai mis fin aux fonc-tions d’un contractuel de la sécurité, qui,en fait travaillait ailleurs parallèlement.On me reproche ma rigueur, mon intran-sigeance, mon honnêteté. C’est cela levéritable problème», clame violemmentce président-directeur général.

Cependant, M. Benissad, le secrétai-re général UGTA, représentant des tra-vailleurs, ne se laisse pas démonter etréplique que les travailleurs ne sont pasreprésentés conformément à la loi 90/14qui dispose en son article 38 «les organi-sations syndicales ont pour prérogativesde participer aux négociations de la

Convention collective et accords collec-tifs, de participer à la prévention et auxrèglements des conflits de travail», enpoursuivant que «on ne reçoit aucuneinformation de l’employeur, on ne peutpas exprimer un avis sur les plansannuels et bilans de leur exécution, àl’organisation du travail, aux plans de for-mation, au règlement intérieur, ni consul-ter les états financiers. Pire, on n’ajamais été destinataire d’une copie de laConvention collective», affirme M. Benis-sad, qui poursuit «le Dg du marché deHattatba piètine la loi, et l’a travestie ensa faveur en isolant le syndicat».

Houari Larbi

HATTATBA (TIPASA)

Les travailleurs du marché de gros mécontents

Les contestataires qui ont unenouvelle fois bloqué les deux cam-pus universitaires d’Aboudaou etTarga Ouzemour réclament «la réin-tégration de leurs camarades exclusau nombre de 600, un accès au Mas-ter pour tous avec le respect des

choix et l’amélioration des conditionssociopédagogiques à l’université».

Tout au long du trajet de la mani-festation sur plusieurs kilomètres,brandissant des pancartes sur les-quelles on pouvait lire entreautres :«Système LMD tue le savoir

et la culture ! Master pour tous etsans conditions ! Indignez-vous : res-ponsables irresponsables !», les étu-diants protestataires ont repris à tue-tête des slogans fustigeant le recto-rat. Dans une prise de parole impro-visée devant le siège de la wilaya, lesinitiateurs de la manifestation ontdescendu en flammes les respon-sables de l’université Abderrahmane-Mira. «L’université n’est pas une APCmais un espace de savoir et d’ex-pression (..) nos problèmes sontengendrés par l’échec de leur ges-tion, aujourd’hui on veut vider l’uni-versité», lance un membre du collec-

tif des étudiants protestataires touten pointant du doigt «un systèmeLMD au service des entreprises etnon dans l’intérêt des étudiants»,martèle-t-il sous des applaudisse-ments nourris de ses camaradesmanifestants.

Les étudiants ont dans la fouléeexigé le retrait des plaintes déposéesà l’encontre des étudiants lesquels,a-t-on soutenu dans leurs interven-tions, «n’ont réclamé que leurs droitslégitimes au sein d’une universitéfinancée par l’argent du contri-buable».

A. Kersani

ILS RÉCLAMENT LA RÉINTÉGRATION DE LEURS CAMARADESEXCLUS, UN ACCÈS AU MASTER POUR TOUS SANS CONDITIONS…

Plusieurs milliers d’étudiants sortent dans la rue à Béjaïa

Le Soird’Algérie Mardi 16 décembre 2014 - PAGE 8Le Soir du Centre

Les étudiants du département desStaps (Sciences et techniques des acti-vités physiques et sportives) et ceux dudépartement des langues étrangères(français et anglais) dépendant de laFaculté des sciences (FS) (ex-INIL) del’Université M’hamed-Bougara de Bou-merdès, UMBB, sont en grève illimitée.De plus, les grévistes ont fermé l’accèsaux autres étudiants de cette faculté.

Les protestataires motivent leur action par desproblèmes sociaux pédagogiques non résolus.Sur le fond, ils se disent les victimes du systèmeLMD (licence, master doctorat) instauré en 2004.Les étudiants des Staps citent en plus des pro-blèmes matériels, la non-reconnaissance de leurlicence au niveau national.

«En dehors de l’enseignement et de l’éduca-tion nationale, nous ne pouvons pas travaillerdans d’autres secteurs», nous dit Ali. Ce quedément M. Aliouet, le doyen de Faculté que nousavons joint par téléphone. Le diplôme des Staps aété institué par arrêté ministériel». En clair, c’estun diplôme national. «De plus, la faculté a pristous les étudiants en première année master sansconcours.»

M. Aliouet nous a précisé que la Faculté dessciences a mis en projet la création d’un institutcomprenant 3 départements et qui prendra encharge les problèmes des Staps qui ne sont pourl’heure qu’une simple structure non pas un dépar-tement. Le doyen approuve quant à la principalerevendication des étudiants du département deslangues étrangères concernant notamment lemanque d’enseignants qui se répercute sur lacomposition des groupes surchargés, surchargequi a été dénoncée, par ailleurs, par la plateformede revendications des grévistes.

«Effectivement, le département des languesétrangères rencontre un problème de manqued’enseignants. Chaque année, nous lançons desappels à candidatures mais nous ne recevons pra-tiquement rien, y compris pour le recrutement desenseignants vacataires.» Selon le doyen, le plusgrand problème de la Faculté des sciences est lenombre d’étudiants — 14 000 — qui sont pris encharge par des structures héritées de l’ex-INIL ;conçu à la fin des années 1970, pour un effectifdépassant à peine les 3 000 étudiants.

Selon Aliouet, c’est l’ouverture de la Faculté debiologie, des langues arabes et étrangères ainsique l’institut cité plus haut qui va grandement sou-lager cette faculté.

S’agissant des craintes concernant le désen-

gagement financier des pouvoirs publics vis-à-visde l’université et du manque des moyens maté-riels, points relevés par les deux plateformesrevendicatives, la réponse du doyen se veutassurante : «Nous n’avons aucun problème d’ar-gent. Les acquisitions, les rénovations ou lesréparations des bâtiments ou des équipements sefont normalement mais selon des normes régis-sant le fonctionnement d’une administration»,nous confiera-t-il. Sur le fond, les grévistes met-tent en cause le système qui leur dispense la for-mation mais qui relève de la politique nationale deformation.

C’est, en effet, une revendication qui dépasseles prérogatives du doyen de la Faculté dessciences ou de sa patronne madame Cherifi, lerecteur.« Par cette déclaration, nous dénonçons ladégradation des conditions pédagogiques et tech-niques auxquelles sont confrontés les étudiantsdurant leur cursus. Ces derniers font face à unenvironnement qui reflète un niveau médiocre deslicences acquises», écrivent les étudiants dudépartement langues étrangères.

Quand nous leur avons demandé d’être plusexplicites, ils n’ont pas hésité à mettre en cause lesystème LMD (licence, master, doctorat) qui,d’après leurs arguments, a fait d’eux des victimes.

Abachi L.

GRÈVE ET FERMETURE DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE L’UNIVERSITÉM’HAMED-BOUGARA DE BOUMERDÈS

«Nous sommes les victimes du système LMD»

Les étudiants de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïane décolèrent pas. Ils étaient encore plusieurs milliers d’étu-diants – 7 000 étudiants selon les organisateurs – à réinvestirle terrain de la contestation, hier lundi, à travers une marcheentamée dans la matinée du campus d’Aboudaou, à la sortieest de la ville de Béjaïa, vers le siège de la wilaya pour se faireentendre par le rectorat.

La semaine passée, le syndicat UGTA du marché de grosde la ville de Hattatba nous a informé qu’un arrêt de travailtemporaire a été observé.

APW DE TIZI-OUZOU

Adoption du budget primitifet réserves du RCD

Le budget primitif comptant pour l’exercicede l’année en cours a été adopté par l’APW deTizi-Ouzou, lors de sa session ordinaire demardi dernier, par la majorité de l’assembléeconstituée autour du FFS par le FLN et leRND. Le groupe RCD qui représente le tiersdes élus a, quant à lui, boycotté le scrutin.

Les élus de ce parti qui ont quitté l’hémi-cycle, lors du passage au vote, entendaientprotester contre la suppression d’une subven-tion accordée précédemment et destinée à l’or-ganisation de la Fête du tapis d’Aït Hichem parla commission économique et financière del’Assemblée suite à la délocalisation de cetévénement à Tizi-Ouzou et la prise en chargede son organisation directement par la Direc-tion de la culture. Une démarche qualifiée d’in-appropriée et d’irréfléchie par le groupe d’élusRCD car privant, selon eux, le village AïtHichem de l’organisation d’un rendez-vous fes-tif utile pour la promotion et la pérennité d’uneactivité artisanale génératrice d’une plus-valueéconomique pour la population locale.

D’un montant de plus de deux milliardscent sept millions de dinars dont plus de1 096 552 715 DA proviennent de la taxe surl’activité professionnelle, le budget primitif2014 donne un léger avantage à la sectionéquipement et investissement dotée d’unecagnotte estimée à 262 671 195,92 DA contre1 844 774 106, 33 DA pour la section fonction-nement. Une subvention a été prélevée decette section et destinée aux communes pourla prise en charge du ramassage scolaire.

Le plan d’aménagement de la wilaya inscrità l’ordre du jour et proposé au vote, à l’instardu schéma directeur d’aménagement touris-tique de la wilaya et du plan d’extension de lazone touristique de Sidi Khalifa, a fait l’objetd’une mini-controverse au sein de l’Assem-blée. Beaucoup de critiques ont été adresséesau représentant du bureau d’étude qui a élabo-ré ce plan.

En plus des réserves portant sur la formed’élaboration de ce document de référencepour le développement de la wilya à l’horizon2030, des critiques ont été apportées à cer-taines propositions relatives à la mise en placede programmes qui aideraient au développe-ment territorial de la wilaya.

La construction d’un aéroport, d’un portcommercial, l’amélioration du réseau routier etferroviaire de la wilaya sont des moyens quipourraient constituer des facteurs d’attractivitéet de compétitivité de ses territoires, ont esti-mé les élus qui ont adopté le document assortide quelques réserves.

Une commission d’élus se chargera avecles experts du Centre national des technolo-gies et du consulting d’y apporter les correctifsnécessaires.

S. A. M.

EL MAÏÈNE (AÏN DEFLA)

Un groupe de jeunes exclus de la liste des bénéficiaires d’un poste de travail ferme le siège de l’APC

Dimanche en début de matinée, des dizainesde jeunes de la commune d’El Maiène, à l’extrêmesud-ouest de la wilaya de Aïn Defla, se sontregroupés devant le siège de l’APC et ont procédéà sa fermeture en signe de protestation contre uneattribution, qu’ils ont qualifiée d’injuste et emprein-te d’arbitraire, de 12 postes de gardien et 3 dechauffeur. Les contestataires ont remis en cause

la procédure suivie pour la confection de la listedes bénéficiaires, une liste dictée, affirment-ils,par le clientélisme et le «benaâmisme».

Selon certaines sources, le secrétaire généralde la commune, contacté, a déclaré ne pas êtreau courant et que la liste remise en cause estl’œuvre du chef du personnel qui a agi seul. Il areconnu que conformément à la réglementation,

ces jeunes ont le droit de bénéficier de ces postes.Toujours selon les sources indiquées, le SG décla-re n’avoir pas pu mettre la main ni sur le barèmeni sur le P-V de notation en ajoutant qu’un rapportdétaillé, à ce sujet, sera transmis au chef de ladaïra de Rouina à laquelle El Maiène est ratta-chée.

Karim O.

Page 9: LA VULNÉRABILITÉ DE L'ÉCONOMIE NATIONALE RISQUE DE S

C'est au niveau de la grandesalle de conférences que cettemanifestation scientifique a eulieu en présence d'un grandnombre de praticiens notammentceux ayant une relation avec lethème du jour.

Au programme, pas moins de6 communications sont prévuesaussi importantes les unes queles autres, animées par d'émi-nents spécialistes avec à leur têtele professeur A. Fissah venus duCHU de Bab-El-Oued à Alger.

A l'ouverture un thème portantsur la prise en charge de l'asthmeau long cours a été développé parle docteur S. Khakha suivi par soncollègue le Docteur K. Khenoufqui donna un exposé sur la«B.P.C.O» en dehors des exacer-bations. Le docteur N. Dermech amis en avant toute son expérien-ce sur la pathologie des «cas cli-niques asthme et B.P.C.O», ladémarche du diagnostic devantune suspicion de cancer broncho-pulmonaire a été développée parle professeur A. Fissah, chef deservice au CHU de Bab-El-Oued.

Juste après cette interventionqui a suscité un grand intéresse-ment des spécialistes, des débatsont été ouverts et beaucoup dequestions ont été posées par lespraticiens.

Avant de reprendre la deuxiè-me partie et lors d'une brèvepause-café conviviale, notre jour-nal a profité pour se rapprocherdu professeur A. Fissah afin de luiarracher quelques détails surcette maladie qui représenteentre 2 et 5%, elle a aussi avancécertains facteurs de la cause ducancer du poumon tels le tabac,l'alcool....

A la reprise, le thème «Priseen charge d'une pneumonie aiguëcommunautaire» a été développépar le docteur N. Djami, exerçantelle aussi au CHU de Bab-El-Oued qui insistera sur la gravitéde la pathologie étant l'une desprincipales causes de mortalité.Le Docteur Y. Benbedka clôtureracette journée ô combien efficacepar un thème intitulé «Diagnosticet prise en charge des tubercu-loses extrapulmonaires». Là aussiles débats ont été fructueux

puisque les communicants ontrépondu à toutes les questionsposées par les médecins notam-ment les jeunes qui ne ratentaucune rencontre pour enrichirleur capital expérience auprès deleurs aînés. En marge de cettejournée, notre journal s'est rap-proché du docteur Amiar, cardio-

logue et présidente en exercicede l'Association des médecins deAïn Beïda, elle nous déclara«Cette association a été créée ennovembre 2008 par un groupe demédecins dans le souci deregrouper les praticiens aussibien publics que privés pour uneapproche et un échange d'expé-

rience et rester en contact.» Etd'ajouter : «Depuis la création decette association qui compte plusde 300 adhérents, nous avonsorganisé plus de cinquante jour-nées et nous avons abordé prati-quement toutes les maladies oùnous avons à chaque fois faitvenir d'éminents spécialistes quiont toujours répondu favorable-ment à notre appel.»

Si le fonctionnement de l'asso-ciation est tout à fait régulier, Mme

Amir a tenu à nous informer decertaines insuffisances.

«Tout au début, nous avonsété encouragés par des apportsfinanciers publics, mais mainte-nant ce n'est plus le cas, noussubvenons nous-mêmes par nosmoyens, mais ces rencontresnous reviennent très cher, nousprofitons de la présence de votrejournal pour lancer un appel auxpouvoirs publics pour nous aiderà promouvoir les activités de cetteassociation et lui permettre dejouer pleinement son rôle.»

Moussa C.

Le Soird’Algérie Mardi 16 décembre 2014 - PAGE 8Le Soir de l’Est

AÏN BEIDA

Journée d’étude médicale sur la pneumophtisiologieDans le cadre de la poursuite des journées d'étude et de

formation continue, l'Association des médecins de AïnBeïda a organisé en ce début de semaine une journée«pneumophtisiologie».

KHENCHELA

4 morts dansun tragique

accident de lacirculation

Un tragique accident a eulieu, hier après-midi, sur laroute nationale reliantKhenchela à Batna, plus préci-sément à la sortie de la com-mune de Kaïs, 22 km au nordde la wilaya, faisant 4 morts etplusieurs blessés.

Ce drame est survenu lors-qu’une voiture de tourisme aheurté violemment un camionsemi-remorque, ce qui a causédes dégâts énormes et aentraîné la mort de plusieurspersonnes.

Les corps des quatre vic-times ont été transférés par lesagents de la Protection civile àl’hôpital de Kaïs alors que lapolice a ouvert une enquêtepour déterminer les causesexactes de cet accident mortel.

Benzaïm A.

OUM-EL-BOUAGHI

De faux monnayeurs arrêtés à Aïn Fekroun

Selon les mêmes sources, lasupercherie a été découvertelorsque, en date du 3 du moiscourant, une jeune fille se pré-senta aux services de police pourdéclarer qu'elle venait d'êtreescroquée par un receveur debus qui lui a remis un faux billetde banque.

Selon la jeune plaignante,c'est en empruntant le trajetmenant de Aïn Fekroun au chef-lieu de wilaya et en voulant s'ac-quitter des droits de transport,qu’elle remit au receveur du busun billet de 1 000 DA, ce dernier

lui rendit la monnaie, soit 960DA, puis, quelques instantsaprès, le receveur se présentadevant la passagère pour luiannoncer qu'une autre passagè-re s'est acquittée des frais detransport à sa place et par consé-quent, elle doit lui remettre les960 DA pour récupérer son billetde 1 000 DA. Seulement, le rece-veur a pris la précaution de luiremettre un faux billet, la clientene s'est pas rendue compte de lasupercherie mais elle a, parcontre, chercher à connaître lapersonne qui a payé sa place ; à

ce moment, le receveur s'entêtaet ignora totalement la passagè-re. A l'arrivée au terminus auniveau de la gare routière, lajeune fille douta de la fiabilité dubillet de banque et se présentaau commissariat de police pourleur raconter ce qui venait de sepasser, les éléments de la sec-tion économique de la police judi-ciaire ont établi, après vérifica-tion du billet à l'aide d'un détec-teur conçu à cet effet que le billeten question était faux.

A partir des indices fournis parla victime, les policiers sont arri-vés à identifier et arrêter le rece-veur du bus en date du 4 du moisen cours, il s'agit d'un jeune, lavingtaine, répondant aux initialesH. A., qui dénnonça son complicerépondant aux initiales H. A. K.qui a été à son tour arrêté au

boulevard Khamedj-Mohamedde la ville de Aïn Fekroun. 

Emmené au commissariat etaprès une fouille, la police adécouvert une moitié d'un fauxbillet représentant les caractéris-tiques du billet confisqué par lapolice. Ce dernier a avoué avoirreçu ces faux billets lors d'unetransaction pour un téléphoneportable qu'il a vendu à un cer-tain M. R. âgé d 'une trentained'années et qui demeure toujoursen fuite. Le receveur et son com-plice ont été présentés, avanthier, devant le procureur de laRépublique qui les a écroués aumotif de circulation de faux billetsde banque. Quant à M.R., ildemeure toujours en fuite et estactivement recherché par les élé-ments de la police.

M. C.

Selon la cellule de communication de la Sûreté de wilayad'Oum-El-Bouaghi, nous avons appris que les élémentsde la section économique de la police judiciaire du chef-lieu de wilaya ont réussi en date du 4 décembre à appré-hender deux jeunes habitants de la ville de Aïn Fekrounen détention de faux billets de banque.

ANNABA

Saisie de 20 000 CD et DVD contrefaits

Les CD et DVD saisis sont debonne facture dans despochettes luxueuses. Sans gêneet sans peur, certains de ces CDet DVD portent le nom de leurs

contrefacteurs. Les 20 000 CD etDVD saisis hier viennent s’ajou-ter aux 47 000 autres saisisdepuis le début de l’année encours à Annaba. Spécialisée

dans la détection des produitscontrefaits, la brigade de l’ONDAformée de deux inspecteursrégionaux se déplace à travers leterritoire national chaque foisqu’il lui est fait appel. Son domai-ne englobe les CD, DVD etmême les livres contrefaits.

Une fois sur place, cette bri-gade s’appuie sur les élémentslocaux de l’ONDA et intervient entotale symbiose avec la Sûretéde wilaya.

Durant l’année 2013, plus de1 700 000 CD et DVD ont été sai-sis en Algérie, a-t-on indiqué.Mais en dépit de ces saisieseffectuées périodiquement, lacontrefaçon a de beaux joursdevant elle.

Pour se rendre compte, il n’y aqu’à faire un tour à la vieille-villepour constater les dizaines demilliers de CD et DVD dont unemajorité est contrefaite.

A. B.

Phot

o : D

R

Près de 20 000 CD et DVD contrefaits ont été saisis hierà la Plaine-Ouest et El Bouni (Annaba) par les éléments dela police judiciaire relevant de la Sûreté de cette wilaya.Ces derniers procédaient en coordination avec les agentsde la brigade des inspecteurs régionaux de l’Office natio-nal des droits d’auteur (ONDA) en vertu d’un protocole departenariat.

Page 10: LA VULNÉRABILITÉ DE L'ÉCONOMIE NATIONALE RISQUE DE S

L’expression assez brutale de«ramasser les SDF» est presque unesorte de triste réalité, tant par lepassé les drames de SDF retrouvésmorts de froid avait de quoi choquerun pays, une wilaya florissante.

Cette année est plus que par lepassé, parce que la misère, l’éclate-ment familial pousse à la rue de plusen plus de monde, beaucoup d’ac-tions de solidarité sont lancées etenvisagées par les bénévoles qui,

pratiquement chaque soir, font unesorte de tournée des quartiers etautres coins et recoins où ils savent ytrouver des SDF. Il ne faut pas s’ytromper, il y a des hommes, desfemmes, des mineurs filles et gar-çons, qui sont à la rue et qui ne seferont pas trop prier pour un repaschaud, une couverture.

Des repas chauds parfois servisdirectement au SDF à même le bitu-me, ou parfois dans les lieux de res-

tauration tenus par le CRA qui, cethiver, prévoit 10 repas chaudschaque soir.

Le Samu social en quête demoyens de reconnaissance a égale-ment repris ses virées nocturnespour essayer de convaincre les sans-domicile-fixe de venir dormir dans leslocaux du Samu.

Jusqu’ici, il y aurait eu quelque400 personnes prises en charge etemmenées dans des centres d’ac-cueil. Mais, malheureusement, c’estbien là la grande faiblesse de la villed’Oran qui ne dispose d’aucun grandcentre d’accueil pour ce type depopulation. Diar Rahma est saturé etaccueille déjà bon nombre de pen-sionnaires laissés-pour-compte entre

mineurs, malades mentaux, per-sonnes âgées, femmes isolées etjetées à la rue. Car parler de prise encharge en hiver est, certes, faire ensorte de soustraire à la rue et au froiddes personnes seules, mais le mieuxserait surtout d’avoir des structures etdes moyens pour une réelle prise encharge de ces Algériens à qui l’onpourrait proposer des soutiens médi-caux, beaucoup souffrent de troublesmentaux, sont toxicomanes, ainsique des appuis à la réinsertion.

Et il ne s’agit pas d’assistanat,mais d’une seconde chance à donnerà des gens qui n’ont pas eu la forceet le courage de faire face aux aléasde la vie, au drame, à la misère.

Fayçal Moulay

Le Soird’Algérie Mardi 16 décembre 2014 - PAge 8Le Soir de l’Ouest

PRISE EN CHARGE DES SANS-DOMICILE-FIXE À ORAN

La campagne hivernale lancéeAvec l’installation de l’hiver qui a tardé à venir et à faire

sentir sa rigueur, les associations caritatives, CRA, Samusocial et la Direction de l’action sociale d’Oran ont lancéla campagne de prise en charge des sans-domicile-fixe,des laissés-pour-compte se trouvant à la rue.

APRÈS AVOIRAGRESSÉ À L’ARME

BLANCHE LEURSCAMARADES

4 étudiants mis sous mandat

de dépôt à MostaganemAccusés de coups et blessures

volontaires à l’arme blanche à l’en-contre de leurs camarades à l’inté-rieur du campus de la Faculté desarts et des lettres, quatre étudiantsdont l’âge varie entre 21 et 23 ans,tous originaires de la ville deTiaret, ont été mis en détentionpréventive lundi dernier par le pro-cureur de la République après lesavoir auditionnés.

Rappelons qu’en date du 7décembre dernier, des échauffou-rées ont fait cinq blessés dont ungrave entre étudiants au coursd’un choix qui a porté sur la dési-gnation du représentant des étu-diants de cette Faculté. Le plus ter-rible est que la scène s’est dérou-lée sous les yeux des étudiantes etétudiants incapables d’intervenircar paralysés par la peur. «Lelaxisme des responsables, desprofesseurs et le laisser-aller del’administration et l’absence desmoyens de sécurité sont les argu-ments de cet acte déplorable quipouvait être évité si le choix par lescrutin a été respecté, dira un desreprésentants d’une associationestudiantine. Censé pourtant abri-ter les élites de demain, c’estconsternant et désespérant deconstater des cas de violences àl’université.

A. B.

EN RAISON DE LASITUATION QUI A

PRÉVALU À LA FACDES ARTS ET DES

LETTRES

Deux cadres de l’universitésuspendus deleurs fonctionsC’était prévisible, la situation de

crise vécue à la Faculté des arts etdes lettres ne pouvait rester sansconséquence après les heurts quis’y sont déroulés et la blessure pardes armes blanches à l’encontrede cinq étudiants et dont lesauteurs, des étudiants de surcroît,ont été mis sous mandat de dépôt.

Deux cadres et pas desmoindres viennent d’être suspen-dus de leurs fonctions par le rec-teur de l’université Abdelhamid-Benbadis. Il s’agit selon notresource du vice-recteur de la péda-gogie de l’université et du vice-doyen de la Faculté des arts et deslettres.

Notre source ajoute que cesmesures ne constituent qu’un pre-mier pas et qu’éventuellement,d’autres seront prises au cours del’instruction du magistrat instruc-teur.

A. B.

RELIZANE

Des habitants réclament un meilleur cadre de vie

Cette route fraîchement tapissée enbéton bitumé longe cette importanteagglomération dont la majorité deshabitations sont implantées tout le long,séparées seulement par un fossé sanstrottoirs ni aucune autre mesure desécurité.

La plupart de ces maisons donnentdirectement sur cette route et pour cer-taines, le bitume de la chaussée consti-

tue le pas de leur porte. Aussi, il n'estpas rare de voir un enfant en bas âgeéchapper à la surveillance de sesparents et ramper à même la chausséeou titubant, tenant à peine debout.

Plusieurs accidents ont eu lieu danscette cité. De ce fait, la nécessité del'aménagement de ralentisseurs surcette route est pour le moins urgent, vule danger qui guette quotidiennement

les habitants. Cette cité est aussidépourvue de ralentisseurs. Ici aussi ledanger d’accident plane à des degréstrès importants, depuis son revêtementil y a moins de deux années. Plusieursaccidents de la circulation se sont pro-duits sur ce chemin faisant de nom-breuses victimes, mais les autoritéslocales continuent de faire la sourdeoreille quant à sa sécurisation, par l’im-plantation de dos-d’âne. Une opérationqui ne demande pourtant pas degrosses sommes d’argent.

Les habitants de ladite cité lancent

un appel au premier responsable de lawilaya pour la pose de ralentisseurs,surtout que les risques d’accidentss’accentuent.

Signalons quà côté de cette route,se trouvent trois établissements sco-laires à savoir une école, un CEM et unlycée, que beaucoup de chérubins fré-quentent.

A. Rahmane

La route reliant la cité populaire El Intissar vers la déviationdu poids lourd sur une distance de 2 km, connaît un trafic jamaiségalé, notamment depuis sa réfection.

NAÂMA

Sept projets d’investissement validés par le CALPIREF

Ces investissements qui ont étéavalisés recemment consistent en laréalisation d’une clinique chirurgicale,d’un centre de loisirs, d’unités de fabri-cation de produits détergents, d’uneboulangerie industrielle, de chambresfroides ainsi que d’unités de transfor-mation de bois et de plastique, a-t-onappris auprès de la Direction de l’indus-trie de la wilaya.

Signalons que sur les 19 deman-deurs d’investissement étudiés, cinqdossiers feront l’objet de complémentd’enquête et d’études approfondies,

sept autres ont été complètement reje-tés pour des raisons de choix de terrain(terrain forestier ou agricole), alors quedans le cadre de l’assainissement dufoncier, le calpiref a procédé à la résilia-tion de plusieurs contrats des bénéfi-ciaires, à l’annulation d’une vingtaine deprojets d’investissement, lui permettantde récupérer une superficie de plus de160 000 m2. De ce fait, une enveloppede 590 millions de dinars sera dégagéepour des travaux d’aménagement dansles deux zones d’activité des deux villespoumons de la wilaya (Mécheria et Aïn-

Séfra). Ces travaux qui seront achevésavant la fin du premier semestre 2015sont conçus pour faciliter l’accès auxinvestisseurs, notamment en matièred’assainissement des sites (gaz, eau,électricité et assainissement), alorsqu’une autre oprération de 800 millionsde dinars est en cours d’étude pour l’ex-tension de trois zones d’activité à M. B.Amar et Moghrar et 31 ha à Naâma.Dans ce cadre, indique-t-on, plus de280 emplois seront créés.

Notons, enfin, qu’afin de mener àterme tous ces projets, il est demandéle concours de plusieurs acteurs rele-vant des différents secteurs de contri-buer davantage à faciliter la réalisationde ces projets tant importants.

B. Henine

Sept projets d’investissement viennent d’être avalisés par leCalpiref (Comité d’assistance à la localisation et la promotion del’investissement et la régulation du foncier) de la wilaya deNaâma, pour une enveloppe globale d’un milliard de dinars.

AÏN-TÉMOUCHENT

Le manque de civisme fait des ravages

Ces agents ne demandent auxcitoyens que de respecter la réglemen-tation et faire preuve de civisme afin deles aider à veiller à la propreté de l’en-vironnement urbain.

Selon eux, les habitants jettentleurs ordures ménagères sur le sol au

lieu d’utiliser les caissons installésdevant les immeubles. Pire encore,certains citoyens volent les caissonsneufs afin de les réutiliser pour le stoc-kage d’eau dans leurs habitations.

Un responsable des services denettoiement dira en ce sens : «Nous

avons 100 agents de nettoiement et 17camions affectés à travers toutes lescités pour l’enlèvement des ordures,les agents commencent leur travail àpartir de 0 heure du matin avec unetournée supplémentaire à 13 heures. 

Cependant, on a remarqué quecertains commerçants jettent leursdéchets sur le sol, et en ne respectantpas les horaires consacrés à cela ;ceci laisse croire que les agents denettoiement et d'enlèvement desordures n’ont pas fait leur tournéehabituelle».

S. B.

Plusieurs agents de nettoiement et autres éboueurs de laville de Aïn-Témouchent déplorent le manque de civismedes citoyens qui ne respectent pas la réglementation enjetant leurs ordures ménagères à même le sol, compliquantdavantage la tâche de ces agents qui veillent à la propreté etl'hygiène de la cité.

SIDI-BEL-ABBÈS

Changementà la tête de laDirection del’éducation

Dans la journée de dimanche dernier,le ministère de l’Education nationale aenfin mis fin à la vacance de la Directionde l’éducation de Sidi-Bel-Abbès en ins-tallant, lors d’une cérémonie présidée parun représentant de ce même ministère,en l’occurrence M. Messeguem Nadjadi,la nouvelle directrice, Mme IjougouaneNadia qui a occupé auparavant le postede directrice d’un lycée dans la wilaya deTizi-Ouzou. Le représentant du ministèrea saisi cette occasion pour rencontrer lesintendants, qui, rappelons-le, ne cessentde manifester pour faire aboutir leursrevendications depuis la rentrée scolaireleur assurant que leurs doléances sonten bonne voie et leur concrétisation nesaurait tarder. Concernant le chef de ser-vice du suivi et de la programmation et lechef du personnel, sujets de vivescontestations depuis la rentrée scolairepar certains de leurs collègues, Mme

Messeguem a aussi tenu à rassurerl’autre partie des belligérants que la com-mission d’enquête dépêchée lors de laprotestation des travailleurs de laDirection de l’éducation a remis son rap-port au ministère et que la directrice quivient d’être installée aura en charge d’ap-pliquer les décisions émanant de la tutel-le. Il y a lieu de rappeler que depuis sep-tembre 2014, la directrice de l’éducationde Sidi-Bel-Abbès qui venait d’être instal-lée a eu à affronter le courroux des tra-vailleurs qui contestaient le chef de servi-ce et le chef du personnel. Finalement à la fin du mois d’octobre,celle-ci est partie en congé et a demandéà sortir en retraite d’où la vacance de ladirection.

A. M.

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Soir Retraite Le Soird’Algérie Mardi 16 décembre 2014 - PAGE 9

Il y a eu quand mêmequelques interventions qui nesont pas inintéressantes. C’estainsi, selon l’APS, que le séna-teur Salah Derradji a insisté surla nécessaire création d'uneautorité de régulation et decontrôle car elle constitue,selon lui, la «meilleure maniè-re» d'appliquer les mesuresrelatives à l'utilisation desfonds d'épargne de la mutuelle.«50% des articles prévus par leprojet de loi ne servent pas lesintérêts des adhérents», a-t-ildit. Le projet de loi qui compor-te 110 articles pour l'amende-ment de l'ancienne loi sur lesmutuelles a été élaboré sans y«associer les parties concer-

nées du fait que plusieursmutuelles sociales, au nombrede 36 à travers le pays, n'ontpas été invitées par la tutelle àprendre part au débat ni à l'éla-boration du texte de loi», a-t-ilaffirmé.

Il a appelé à mettre enplace une «base de référencesqui permettra un large débatavec tous les partenaires surles problèmes communs».S'agissant du système desécurité sociale, le sénateur asouligné l'impératif de «réglerle problème des travailleursnon déclarés en prenant lesmesures nécessaires contreles entreprises qui emploientillicitement des travailleurs».

«De nombreux problèmeset dépassements liés

aux dépenses»Par ailleurs, le sénateur

Daoud a mis l'accent sur lecontrôle administratif et finan-cier des mutuelles précisantque ce sont les conseils d'ad-

ministration élues desmutuelles qui «assurent la ges-tion administrative et financiè-re», ce qui a suscité, a-t-il dit,de «nombreux problèmes etdépassements liés auxdépenses des fonds des adhé-rents dans des domaines non

prévus par la loi». Il a proposé,dans ce sens, la «redynamisa-tion du contrôle administratif etfinancier en astreignant lesmutuelles à envoyer des rap-ports au ministère sur leursactivités». Un taux de 2% de lamasse salariale devrait, selonla loi, être orienté vers lesœuvres sociales, a-t-il dit, pré-cisant que ce montant s'élevaità plusieurs milliards dans cer-tains secteurs et qu'il était«dépensé anarchiquement».Il a appelé à «trouver un

mécanisme de complémentari-té entre le travail des œuvressociales et celui des mutuellessociales en vue de bénéficierefficacement des milliards desœuvres sociales». Selon cer-tains membres du Conseil de lanation, le montant de référencedu remboursement des assu-rés sociaux «ne correspondpas aux frais des examensmédicaux» appelant à l'actuali-sation des prix adoptés.

LSR

Le Soir d’Algérie - Espace «Retraite» — E.mail : [email protected]

DES SÉNATEURS RELANCENT LE DÉBAT SUR LES MUTUELLES SOCIALES

Trop tard !

Objectif d’augmentation du taux d'adhésion aux mutuelles sociales

de 10% à 80% du nombre des travailleursLe ministre du Travail, de

l'Emploi et de la Sécuritésociale a affirmé, mardi der-nier, que son secteur œuvraità «l'augmentation du tauxd'adhésion aux mutuellessociales, de 10% à 80% dunombre global des tra-vailleurs». Le ministre, quiprésentait le projet de loi rela-tif aux mutuelles sociales lorsd'une séance plénière duConseil de la nation, a préci-sé que «le nombre de tra-vailleurs mutualistes estactuellement estimé à 1,2million d'adhérents, tandisque le nombre global de tra-vailleurs assurés sociaux estde 10,5 millions», a-t-il ajou-té. S'agissant du contenu duprojet de loi sur les mutuellessociales, il a souligné qu'ilvisait essentiellement l'adap-tation de la législation enmatière de création demutuelles sociales, estimant

que cela constituait un«acquis important pour lesmutualistes du fait qu'il visel'amélioration de leur situationaussi bien pour les tra-vailleurs salariés, non sala-riés et retraités». Le projet deloi prévoit l'institution de laretraite complémentaire autitre des prestations faculta-tives des mutuelles socialesvisant à permettre aux tra-vailleurs de bénéficier, à l'âgede la retraite, de revenuscomplémentaires : «L'ouver-ture du droit à la pension deretraite complémentaire estprévu à l'âge légal de la retrai-te du régime général de laSécurité sociale, et cela aprèsune durée minimum de coti-sation de 15 années» à lamutuelle sociale. S'agissantde l'intégration des mutuellessociales au système de lacarte Chifa et au système dutiers payant, le projet de loi

permet aux assurés sociauxadhérents à la mutuelle socia-le de bénéficier des avan-tages des deux systèmessuscités. Le texte de loi prévoit, en

outre, des dispositions fixant«le taux maximum desdépenses de la mutuellesociale et son fonctionne-ment fixé à 8%, conformé-ment aux critères de gestionadoptés par les caisses d'as-surance sociale». Le projet de loi fixe les

conditions et les modalités decréation, d'organisation et defonctionnement desmutuelles sociales et s'inscritdans le cadre de la réformede la mutuelle sociale quiconstitue un système de cou-verture sociale complémen-taire du système national desécurité sociale, au titre desréformes réalisées au profitde ce secteur.

Le gouvernement appelle les entreprisesretardataires à s’acquitter des cotisations

dues auprès de la CnasLe ministre en charge de la Sécurité socia-

le a appelé mardi dernier les entreprisesretardataires à s’acquitter des cotisationsdues auprès de la Caisse nationale des assu-rances sociales des travailleurs salariés(Cnas). Certaines entreprises publiques et privées

ont accusé un retard dans le paiement de

leurs cotisations à la Cnas, occasionnant undéséquilibre dans le budget des caisses deSécurité sociale, dont la CNR. Concernant larévision de la tarification des soins médicaux,le ministre a fait état d'une nouvelle conven-tion entre les médecins et le système desassurances sociales au titre de l'élargisse-ment du système du tiers payant.

DROIT À LA RETRAITE POUR LES «PATRIOTES»

Une année entière pour signerun décret d’application !

Les Patriotes avaient prévu lasemaine dernière de marcher surAlger, à partir de Blida, pour obtenirun droit à la retraite pourtant inscritdans la loi de finances pour 2014, loiadoptée il y a une... année ! Leurmarche — plusieurs centaines dePatriotes étaient venus de plusieursrégions du pays — a été empêchéepar le gouvernement, mais une délé-gation des manifestants a fini par êtrereçue par des hauts fonctionnaires duministère de l’Intérieur. On leur a promis de mettre en

place une commission interministé-rielle où figureront des représentantsde l’Intérieur, du Travail, de la Défen-se et des Finances afin d’étudier etprendre en compte les revendica-tions des Patriotes. «Il y a beaucoupde cas, ceux qui sont blessés, handi-capés, décédés, les exclus et ceuxqui activent toujours auprès de l’ar-mée dans des opérations de ratissa-ge dans les montagnes. L’essentiel, c’est que les pouvoirs

publics ont finalement répondu ànotre appel pour nous délivrer de ceconflit, qui n’a que trop duré», a esti-mé le représentant des Patriotes. Pris de panique par cet énième

mouvement social, le gouvernementa fini par signer dans la foulée undécret d’application (pris par le Pre-mier ministre) d’une disposition de laloi de finances pour 2014, relative audroit à une retraite exceptionnellepour les Patriotes. Mais pourquoiavoir mis une année entière pourpublier ce texte réglementaire ? Qui afailli ? Le ministère de l’Intérieur ? Leministère des Finances ?

Le secrétariat général du gouver-nement qui gère les publications offi-cielles ou tout simplement le cabinetdu Premier ministre où le projet dedécret moisissait dans un tiroir ? Pourrappel, la loi n° 13-08 du 30 décembre2013 portant loi de finances pour 2014est parue au Journal Officiel n°68 du30 décembre 2014 (voir ci-dessous lelien électronique de ce numéro).

Du pain sur la planche pour la CNRCe que prévoit son article 77 : «Les

citoyens volontaires ayant participéaux côtés de l’Armée nationale popu-laire à la lutte contre la subversion etle terrorisme, postérieurement à1992, conformément à la réglementa-tion en vigueur, ouvrent droit à unepension de retraite proportionnelleexceptionnelle et au rachat, sur lebudget de l’Etat, des cotisations desécurité sociale et de retraite. Lesmodalités d’application du présentarticle sont définies par voie régle-mentaire.» Fin de citation. Il y aurait à peu près 80 000

Patriotes : combien parmi eux aurontdroit à cette retraite exceptionnelle etcombien cela coûtera à la charge del’Etat ? Du pain sur la planche pour laCNR qui gérera ces dossiers pour lecompte de l’Etat, en espérant queces derniers payent effectivement lescotisations sociales dues. Et dire quecette marche aurait pu dégénérer parla faute de bureaucrates incompé-tents et défaillants !

Djilali HadjadjLien électronique du JO/

http://www.joradp.dz/FTP/Jo-francais/2013/F2013068.pdf

Dans le cadre de la présentation pour adoption, desmembres du Conseil de la nation ont critiqué mardi 9décembre 2014 certains aspects du projet de loi relatifaux mutuelles sociales tels le contrôle et le prix de réfé-rence de remboursement des frais médicaux des assu-rés sociaux. Démarche tardive et vaine, car le projet deloi a déjà été approuvé par l’Assemblée populairenationale.

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Le Soird’Algérie Culture

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Mardi 16 décembre 2014 - PAGE 10

SALLE IBN-KHALDOUN(ALGER- CENTRE) Jeudi 18 décembre à 20h30 : Concertde Triana d’Alger

INSTITUT CERVANTÈS D'ALGER (9,RUE KHELIFA-BOUKHALFA, ALGER) Mercredi 17 décembre à 14h30 :Rencontre «Viens célébrer le jour le pluscourt de l'année/Jour du court-métrage».Ce rendez-vous avec le 7e art sera animépar le producteur, cinéaste et réalisateurMounes Khemar et Yanis Koussim,scénariste et réalisateur.

GALERIE D’ART COULEURS &PATRIMOINE (4, RUE YAHIA-MAZOUNI, EL-BIAR, ALGER) Du 18 décembre 2014 au 10 janvier2015 : Expo-vente collective sur le thème«Une palette de couleurs» (vernissage lejeudi 18 décembre de 15h30 à 21h).

INSTITUT FRANÇAIS D’ALGER(ALGER-CENTRE) Jusqu’au 23 janvier 2015 : Exposition«L’Algérien et la Grande Guerre-Eclatsde vie. Grand rendez-vous centenairede la guerre 14/18», réalisée par lesélèves du LIAD.Jeudi 18 décembre à 19h30 :Conférence-spectacle de Jean Lapierre«Claude Nougaro, le petit taureau».Entrée sur carte d’accés. Réservationsur l’adresse : [email protected]

THÉÂTRE NATIONAL ALGÉRIEN MAHIEDDINE- BACHTARZI (ALGER-CENTRE)Mardi 16 et mercredi 17 décembre à19h30 : Spectacle de l’opéra DonGiovanni de W. A. Mozart, en versionscénique avec décors et costumes.L’Orchestre sera dirigé par le maestroAmine Kouider.MUSÉE PUBLIC NATIONAL DU

BARDO (3, RUE FRANKLIN D.ROOSEVELT, ALGER)Jusqu’au mois de mars 2015 :Exposition «Pouvoirs des perlesd’Afrique» (collection de Tonia Marek).

CENTRE DES ACTIVITÉSCULTURELLES AGHA (5, RUE DEL’AGHA, ALGER-CENTRE)Jusqu'au 25 décembre : Expositionde gravures sur bois «Mon amour pourla Casbah et l’art», par l’artiste DalilaBoualem.

MUSÉE D'ART MODERNE ETCONTEMPORAIN D'ALGER (RUE LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER) Jusqu’au 31 janvier 2015 : 6e Festivalinternational d'art contemporain.

MUSÉE NATIONAL DEL’ENLUMINURE, DE LA MINIATUREET DE LA CALLIGRAPHIE (BASSE-CASBAH, ALGER)

Jusqu’au 31 décembre : Expositiondes artistes calligraphes TalebMahmoud et Kour Noureddine.

PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA (KOUBA, ALGER) Jusqu’au 31 janvier 2015 : 7e éditiondu «Salon d’automne» des artsplastiques.

ESPACE DE LOISIRS ET DEDÉTENTE POUR ENFANTSKIDZLAND (CHÉRAGA, ALGER) Chaque jour : Spectaclesd’attractions pour les enfants de 3 à12 ans.

GALERIE SIRIUS (139, BOULEVARDKRIM-BELKACEM (TELEMLY,ALGER-CENTRE) Jusqu’au 20 décembre : Expositionde peinture «Reflets d’Alger»(collection 2013-2014), par l’artisteValentina Ghanem Pavlovskaya.

GALERIE D’ART DAR EL-KENZ(LOTISSEMENT BOUCHAOUI 2, n°325, CHÉRAGA, ALGER)Jusqu’au 19 décembre : Exposition«Les femmes de mon imaginaire» deMizo, photographe d'art et de mode,vidéaste et designer graphique.

GALERIE D’ARTS ASSELAH (RUEASSELAH-HOCINE, ALGER-CENTRE) Jusqu’au 20 décembre : Exposition depeinture de l’artiste Khonfaiss Djamai.

CENTRE DES ARTS ET DE LACULTURE DU BASTION 23 (BDAMARA-RACHID, BAB-EL-OUED,ALGER) Jusqu’au 20 décembre : Exposition dephotographies «Algérie, 1963», parPablo Volta, organisée en collaborationavec l’Institut culturel italien d’Alger àl’occasion du 60e anniversaire du 1erNovembre 1954.

H’NA BERRA EN COMPÉTITION AU 5e FICA

Une réflexion avortée !Quand les riches ont commencé à parler de

crise, les pauvres en Occident ont inventé lefameux slogan «No money, no crisis». Cette répon-se du berger à la bergère voulait dire : nous nesommes pas concernés par la crise, parce quedépourvus de tout, dès le début, nous n’avons rienà perdre.Avec le dégringolade des prix du pétrole, tout le

monde a peur maintenant de voir des émeuteséclater un peu partout et s’étendre parce qu’il n’yaura plus d’argent pour calmer les esprits. Mêmeceux qui souhaitaient presque cette chute libre duprix du fameux baril ont maintenant peur de voir«les autres» se «lever».On pense généralement que ce sont les

couches défavorisées de la population algériennequi risquent de se «révolter».Lors d’une conférence au Centre culturel fran-

çais d’Alger, un étudiant d’un pays d’Afrique sub-saharienne a fait remarquer que la crise écono-mique mondiale ne peut pas toucher «ceux quiétait déjà dans la crise avant la crise».Austérité bien ordonnée commence par les plus

riches !K. B.

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LE COUP DE BILL’ART DU SOIR

Pas d’argent, pas de crise !Par Kader Bakou

Réalisé par Bahia Benchei-kh El Feggoun et MeriemAchour Bouakkaz, le docu-mentaire H’na Berra (Nous,dehors) a été projeté à lasalle El- Mouggar dans lecadre du 5e Festival internatio-nal du cinéma d’Alger dédiéau film engagé.

Interroger la place de lafemme dans l’espace public àtravers la question du voilesemble être le propos principalde ce documentaire. Les deuxréalisatrices vont suivre laquête existentielle de Manel,jeune fille de 23 ans, qui, deuxans après avoir mis le voile, sesent aujourd’hui à l’étroit danscet habit religieux. Pour com-prendre ce changement et ten-ter d’avoir des réponses aussibien spirituelles que maté-rielles, elle ira voir des amiesentre Constantine, Sétif etAlger dont chacune a une his-toire personnelle avec le hid-jab. De Zahia, la dame d’âgemûr qui n’a jamais mis le voilecar elle considère que cesvaleurs universelles n’ont pasbesoin d’être plébiscitées parune tenue religieuse, à Yousraqui le porte encore mais qui nesait plus très bien à quoi il sertexactement, en passant parSiham qui l’a enlevé lorsqu’elleéprouva une contradictionentre son désir d’être aumonde et les obligations que levoile lui imposait, Manel peut àprésent faire sa catharsis,aidée par les témoignages deces femmes.

Ces longs soliloques filmésen caméra-fixe sont entrelacésavec des scènes d’extérieur oùl’on voit notamment desfemmes dans le marché, des

mannequins aux traits effacéshabillés de toutes sortes dehidjabs, les jeunes filles traver-sant un espace fortementdominé par les hommes, etc.

Ces rares images qui par-lent d’elles-mêmes et incar-nent sans grands discours lacomplexité de la probléma-tique sociétale liée à la femmedans l’espace public et audouble rapport tourmenté«désir-chosification» qu’entre-tient la société avec elle, sontincontestablement la meilleure«offre» cinématographique dece film. En effet, Hna Berra estbeaucoup plus convaincantquand il se laisse porter parl’éloquence d’un corps enmouvement, d’un visage inter-rogateur, de ces quelquesmots frêles et pourtant fonciè-rement humains avec lesquelss’expriment les jeunes femmesdu film. Or, une volonté partrop démonstrative l’emportesouvent sur cet aspect intros-pectif fugacement aperçu.

En effet, Bahia BencheikhEl Feggoun et Meriem AchourBouakkaz veulent à tout prixatteindre une espèce d’expli-cation globale du phénomène

misogyne à travers les récitsde ses personnages ; ontombe alors dans une verbosi-té ininterrompue où Manel,Sihem, Hayet et Yousra, quisemblent répondre à des ques-tions orientées, commencenttrès vite à tourner en rond dansleurs réflexions sur leur condi-tion de femmes. L’extrêmebeauté et la désarmante digni-té de ces femmes auraient dûêtre davantage mises envaleur par le récit et la caméramais l’accumulation deconstats plaintifs, de larmes etde phrases toutes faites sur lareligion finit par appesantir lepropos et, pis encore, versertrop souvent dans l’affect etl’attitude victimaire.

On se retrouve alors dansun discours usé qui, tout enaspirant à la transgressiond’un sujet tabou, ne va jamaisau-delà des poncifs véhiculéssur ce même sujet, qu’ils pro-viennent des anti ou des pro-hidjab.

Aussi, le choix de cesfemmes, bien qu’il relève de laliberté incontestable des réali-satrices, semble assez réduitet génère systématiquement

une approche biaisée du phé-nomène. Est-ce à dire que laproblématique de la femmedans l’espace public se résu-me à son rapport au voile ? Etsi c’était le cas, peut-on com-prendre de cette «sélection»qu’elle représente la tendancegénérale au sein de la sociétéalgérienne ? Quid alors desjeunes femmes refusant leprincipe même du voile et pou-vant élaborer un argumentairebeaucoup plus poussé, et sur-tout plus audacieux, que lesimple dilemme entre le res-pect des valeurs traditionnelleset religieuse et l’envie de vivrepleinement sa féminité ? A celas’ajoute cette tendance parfoisnaïve à limiter le débat à uneopposition manichéenne etsuperficielle à l’homme, leméchant de l’histoire !

Nous, dehors affiche lavolonté de comprendre, voirede dresser un constat sociolo-gique, mais il ne réussit au boutdu compte qu’à survoler laquestion très épineuse ducorps féminin dans une sociétépatriarcale, avec en prime uneforte dose de prêt-à-penser !

Sarah Haidar

ORAN

Journée d'étudesur les écrivainsméditerranéens

TR DE MASCARA

Théâtre pour enfants P as moins de 38 représentations

sont programmées aux journéesd’hiver du théâtre pour enfants

qu'organise le Théâtre régional de Mas-cara à l’occasion des vacances sco-laires, a appris l’APS de cet établisse-ment culturel. Ces représentationsseront animées, six jours durant, par 12troupes relevant des théâtres régionaux,de coopératives et d'associations cultu-relles s’intéressant au 4e art, selon laprésidente du département artistique ettechnique du théâtre régional de Masca-

ra, Khadidja Nemr. Le «bal» s'ouvriraavec sept représentations théâtrales auniveau des centres culturels des com-munes de Tighennif, Sidi Boussaïd,Ghriss, El-Keurt, Bouhenni, Mohamma-dia et Sig. Parmi les œuvres proposées,les pièces Nakir El Maarouf (l'ingrat) duThéâtre régional de Mascara réaliséespar Kada Chalabi, Samaka Dahabia(poisson d’or) de la coopérative KatebYacine de Sidi Bel-Abbès, Houlm Tifl(rêve d'enfant) de la coopérative culturel-le Aoun (Sétif), Haris El Mae (gardien

d'eau) de l’Association de promotion desactivités de jeunes de Mascara, RihlatMouharidjine (voyage de clowns) de lacoopérative Boudour El Fen de TiziOuzou et Wahb Fi Oued Eddhaaia del’Association du 4e art de Saida.

Parallèlement aux journées d’hiver duthéâtre pour enfants, le théâtre régionalde Mascara prévoit une tournée artis-tique à travers 10 wilayas du pays pourprésenter les pièces Nakir El Maarouf etMadrassati, qui s’achèvera début jan-vier prochain.

U ne journée d'étudesur les écrivainsméditerranéens se

tiendra aujourd’hui mardi àOran, a appris l’APS dudirecteur de l'Unité derecherche sur la culture, lacommunication, leslangues, les littératures etles arts (UCCLLA).

Une vingtaine de confé-renciers algériens et étran-gers sont attendus à cetterencontre ayant pour objec-tif de «mettre en relief ladynamique transculturelleet transfrontalière de la litté-rature au sein du bassinméditerranéen», a déclaréM. Mohamed Daoud.

«La Méditerranée est uncreuset inépuisable derecherches pour com-prendre

l’évolution du mondecontemporain où foison-nent des coexistences,interférences, interpréta-tions et emprunts dans unetrame de langues et depeuples unis par la mêmemer», a-t-il expliqué.

«Dans un pareil contex-te, le problème des languesprend des dimensions

diverses et donne lieu àdes enjeux multiples, d’oùl’intérêt d’une réflexionapprofondie sur ce sujet», aindiqué le directeur de l'UC-CLLA.

Les participants s'éver-tueront dans ce cadre àmettre en exergue «le rap-port entre la langue, l'iden-tité, la culture, et l'espace»,a fait savoir M. Daoud dontl'établissement est affiliéau Centre national derecherche en anthropolo-gie sociale et culturelle(CRASC).

La journée d'étude surla littérature maghrébinesera précédée, lundi, d'unséminaire réunissant plu-sieurs professeurs algé-riens à l'occasion de la jour-née mondiale de la languearabe.

Cette rencontre est éga-lement initiée par l'UCCLLAen collaboration avec leDépartement de langue etlittérature arabes de l'Uni-versité Ahmed-Benbellad'Oran qui accueillera lestravaux du séminaire àl'amphithéâtre El-Ibrahimi(Es-Sénia).

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CE SERA LE SECOND MATCHDES SUD-AFRICAINS AVANT

LA PHASE FINALE

Mali-Afrique du Sud le 9janvier à Bitam (Gabon)La sélection sud-africaine de football, premier

adversaire de l'Algérie en phase finale de la Couped'Afrique des Nations CAN-2015, disputera unmatch amical face à son homologue malienne le 9janvier prochain à Bitam (Gabon). Cette rencontreamicale entre dans le cadre de la préparation desBafana Bafana en vue de la CAN-2015 prévue enGuinée équatoriale du 17 janvier au 8 février pro-chain. Les Sud-Africains joueront, pour rappel, unpremier match amical, le 4 janvier à Johannesburg,face à la Zambie. Les Maliens qui se prépareront àBitam devront affronter la sélection du Gabon, le 12janvier.

Dean Furman croit Le capitaine des Bafana Bafana, Dean Furman,

blessé à l’aine lors du dernier match des qualifica-tions à la CAN-2015, face au Nigeria, espère bienrécupérer ses moyens physiques afin d’être prêtpour le rendez-vous continental de janvier prochain.Le sociétaire des Doncaster Rovers a effectué leweek-end dernier son retour à la compétition àGillingham, match au cours duquel il a disputé 16minutes. Un come-back rassurant pour le médian de26 ans qui a cinq autres matches de championnat àdisputer pour retrouver sa forme optimale.

Ghana-Côte d’Ivoire en amicalLes Black Stars du Ghana qui effectueront leur

préparation d’avant-CAN aux Emirats arabes unisaffronteront lors de leur séjour à Abu Dhabi la Côted’Ivoire, en amical. La date du match n’a pas étéprécisée. La Côte d’Ivoire versée dans le groupe Bavec le Mali, le Cameroun et la Guinée doit aussiaffronter le Nigeria à une date et dans un lieu pasencore confirmés.

ZAMBIE

Trois internationauxvictimes d’un accident

de la circulationMauvaise nouvelle pour les Chipolopolos à un

mois de la CAN. Trois internationaux zambiens, ledéfenseur de l'équipe A, Nyambe Mulenga (ZescoUnited), le milieu U17 Changwe Kalale (PowerDynamos) et le gardien de but Satchmo Chakawa(Green Eagles), ont été gravement blessés dans unaccident de la route en Zambie dimanche, a annon-cé la Fédération locale (FAZ). Les deux premierssouffrent de fractures aux jambes, le troisième d'unéclatement de la rate et de la vessie. Les joueurs serendaient à Lusaka pour un regroupement de l'équi-pe nationale locale dans un minibus du club deZesco United quand la collision a eu lieu près deKabwe. Quatre personnes, dont le conducteur duminibus, ont perdu la vie dans l'accident. Les troisfootballeurs étaient dans un état stable. Le défen-seur Nyambe Mulenga, victime d’une fracture à lajambe droite, est quasi-out pour le tournoi final de laCAN-2015. Le comptable du club LomuthunziMbeba, le directeur du marketing Fusya Bowa,l’agent administratif Frank Chitambala et le membredu comité directeur de Zesco United, Peter Mutale,ont également subi des fractures et sont stables.Dans un tweet, le président de la FAZ, KalushaBwalya, a confirmé dans un tweet que le managerde l'équipe nationale zambienne, LusekeloKamwambi, et le sélectionneur-adjoint ChintuKampamba se sont rendus à l'hôpital pour s’enquérirde l’état de santé des victimes de cet accident. Lesjoueurs se rendaient à Lusaka où se tenait unregroupement de la sélection zambienne des locauxdont certains, comme Mulenga, sont concernés parla préparation de la Coupe d'Afrique des nations2015. En Guinée équatoriale, la Zambie jouera dansle groupe B de la Coupe des nations aux côtés de laRD Congo, le Cap-Vert et la Tunisie.

CONTRAIREMENT AUX PRÉVISIONS, LA LISTE DES 23 ALGÉRIENSPOUR LA CAN-2015 COMPORTE PLUSIEURS SURPRISES

Gourcuff, des choixet des interrogations

l C’est, comme prévu, hieraprès-midi vers les coups de15h22 que le site de la FAF arendu publique la liste des 23joueurs algériens agrémentésd’une rallonge de sept élé-ments réservistes pour la phasefinale de la CAN-2015 (17 jan-vier- 8 février).Ce n’est pas sans surprise

que les rédactions et les inter-nautes ont découvert la liste deChristian Gourcuff pour le ren-dez-vous de cet hiver en Guinéeéquatoriale. Un groupe globale-ment attendu avec la confirma-tion d’une vingtaine de choix dontcelui des gardiens et des défen-seurs. Et à un degré moindre laligne médiane où la seule incerti-tude concernait le cas Guediouraauquel Gourcuff a préféré lejeune Mehdi Abeid sans vraimentexclure le néo-sociétaire deWatford inscrit sur la liste additi-ve. C’est surtout en attaque queles «surprises» ont fusé. Onsavait Nabil Ghilas fragilisé, peu«conforme» aux plans deGourcuff. On hésitait sur le nomde son probable remplaçantcomme de citer Boudebouz, lemilieu gauche du SC Bastia.Jamais les noms de Foued Kadiret d’Ishak Belfodil n’avaient lesfaveurs des pronostiqueurs plutôtsurpris par le rappel de deuxattaquants qui ont «fondu» ausein de leurs clubs, Parme AC etle Bétis Séville (Liga Adelante).Gourcuff a certainement ses rai-sons que la… raison ignore.Comme expliqué dans notre édi-tion d’hier, certains choix n’ont

rien à voir avec la forme dumoment des joueurs mais sontd’ordre affectif. Comme d’emme-ner à la CAN un Bougherra aucrépuscule de sa carrière et trèspeu compétitif depuis qu’il a ralliéEl-Fujaïrah. Belfodil et Kadir, quiont des qualités indéniables, sevoient offrir une belle occasion derebondir. Chez les Verts maiségalement au sein de leurs clubsrespectifs. Des «surprises», lesobservateurs en ont aussi décou-vert sur la liste de réservistes oùdes joueurs qui n’ont jamais fran-chi le portail du CTN de la FAF àSidi-Moussa, à l ’exemple deKashi, ont été cochés. Leurschances d’aller à la CAN-2015sont infimes mais demeurentpossibles. Un forfait de dernièreminute d’un ou plusieurs des 23titulaires est probable à plus d’unmois de la phase finale.Cadamuro, Guedioura,

Bounedjah, Boudebouz et lesrevenants Mesloub et Mehdi-Mostefa peuvent espérer. Pas lesjoueurs locaux qui avaient servide bouche-trous pendant lesqualifications. Même Halilhodzicn’a pas fait mieux. Ou pis, c’estselon. Gourcuff devait s’expliquerhier soir sur les plateaux de

Canal+ et devrait s’expliquer pro-chainement sur ces choix devantles médias algériens.

M. B.

Liste des joueurs retenusGardiens (3) : M’bolhi Raïs (Philadelphie Union, USA), Doukha Izzedine (JS Kabylie, Algérie)Zemmamouche Mohamed-Lamine (USM Alger, Algérie).Défenseurs (8) : Ghoulam Faouzi (SSC Naples, Italie), Halliche Rafik (SC Qatar, Qatar), Mandi Aïssa(Reims, France), Medjani Carl (Trabzonspor, Turquie), Mesbah Djamel-Eddine (Sampdoria Gênes/Italie), Zeffane Mehdi (O Lyon, France), Belkalem Essaïd (Trabzonspor, Turquie), Bouguerra Madjid(Fujaïrah, Emirats arabes unis).Milieux de terrain (6) : Abeïd Mehdi (Newcastle, Angleterre), Bentaleb Nabil (Tottenham, Angleterre),Lacen Medhi (Getafe, Espagne), Taïder Saphir (Sassuolo, Italie), Brahimi Yacine (FC Porto, Portugal) etDjabou Abdelmoumen (Club Africain, Tunisie).Attaquants (6) : Belfodil Ishak (Parme, Italie), Kadir Foued (Betis Séville, Espagne), Slimani Islam(Sporting, Portugal), Soudani Hilal Al-Arabi (Dynamo Zagreb, Croatie), Mahrez Riyad (Leicester,Angleterre), Feghouli Sofiane (FC Valence, Espagne).Réservistes : Cadamuro Liassine (Osasuna, Espagne), Guedioura Adlane (Watford, Angleterre),Mostefa-Seba Mehdi (FC Lorient, France), Mesloub Walid (FC Lorient, France), Boudebouz Ryad (SCBastia, France), Kashi Ahmed (FC Metz/ France) et Bounedjah Baghdad (Etoile du Sahel, Tunisie).

Villareal veut MahrezSelon l'édition électronique

de France Football, Villarrealsuit de près le milieu offensifinternational algérien deLeicester City, Riyad Mahrez.Déjà pisté par l'AS Rome, lemilieu offensif de Leicester City,Riyad Mahrez, figure sur lestablettes de Villarreal. Selonl'édition électronique de FranceFootball, la formation espagnolesuivrait les prestations de celuiqui s'est imposé comme pistongauche du 4-4-2 algérien.Apparu à 12 reprises enPremier League cette saison,l 'ancien Havrais est souscontrat avec les Foxes jusqu'enjuin 2017.

Boudebouz préservé, ce soir,contre Caen

L’international algérien duSC Bastia ne jouera pas lematch des 8es de finale de lacoupe de la Ligue française, cesoir, face à Caen. Buteur,samedi dernier, contre Rennes,le meneur de jeu algérien est«indisponible» à l’instar d’Ayitéet de Tallo, pour cette ren-contre, selon les termesemployés par le site du club.

Feghouli non convoqué encoupe contre le Rayo

VallecanoAuteur d’un doublé, samedi

soir face au Rayo Vallecano, enmatch de la 15e journée de laLiga, l’international algérien duFC Valence, Sofiane Feghouli,ne disputera pas, ce soir, lamanche retour des seizièmesde finale de la Coupe du Roicontre… le Rayo Vallecano. Lecoach valencien semble avoirpréféré mettre dans le bain denouveaux éléments à l’occasiond’une rencontre de pure formali-té pour le club Che, déjà vain-queur à l’aller (1-2). Feghoulipourrait, toutefois, reprendre duservice, samedi prochain à l’oc-casion du déplacement à Eibar,lors de la 16e levée de la Liga.Valence, 5e au classement avec28 points, devrait accueillir le 4janvier prochain le Real Madridlors de la reprise du champion-nat espagnol. Celui-ci observe-ra une mini-trêve le week-endprochain. Pour le match contrele leader madrilène, il sera fortprobable que Feghouli ne soitpas de la partie en raison dudébut du stage des Verts enprévision de la CAN-2015.

M. B.

TUNISIE

Leekens joue les outsidersGeorges Leekens, sélection-

neur de l'équipe de Tunisie defootball, a estimé que les Aigles deCarthage «ne sont pas parmi lesfavoris dans la course au titre dela CAN-2015 en Guinée équatoria-le, mais ils ambitionnent d'aller le

plus loin possible dans cette com-pétition». Lors du premier tour dela CAN-2015, la Tunisie évolueradans le Groupe B aux côtés de laZambie, de la RD Congo et duCap-Vert. Au cours d'une confé-rence de presse, tenue hier ausiège de la FTF, Leekens a expri-mé sa satisfaction pour les perfor-mances de la sélection tunisiennelors des éliminatoires «dans ungroupe de fer composé notam-ment du Sénégal et de l'Égypte»,se félicitant de «la détermination,la rage de vaincre et la discipline»de tous les joueurs. Il a mis l'ac-cent sur l'importance d'éviter d'en-tamer la campagne continentaleavec un optimisme exagéré «d'au-tant que le Groupe B n'est pasfacile comme peut le croire lepublic sportif et compte des adver-

saires de valeur, dont notammentla Zambie vainqueur du titre en2012». «Nous avons entamé lapréparation pour le grand rendez-vous africain pour éviter toutcontretemps, notamment au plande la logistique», a-t-il ajouté.Leekens a insisté, d'autre part, surla nécessité «de faire preuve deconcentration lors du premier tour,en particulier lors du premiermatch face au Cap-Vert», affir-mant que le staff techniqueplanche «jour et nuit» sur la bonnepréparation du groupe au planphysique, technique et tactique.Le technicien belge a indiqué à cetégard que la préparation se dérou-lera à Tunis, Monastir etHammamet, du 2 au 14 janvier,ponctuée de trois matches ami-caux.

QUARANTE-QUATRE ARBITRES RETENUS PAR LA CAF

Abid Charef et Etchialiprésents à la CAN-2015

La Confédération africaine de football (CAF) a retenu quarante-quatre arbitres dontdeux Algériens pour officier à la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2015 prévue du 17 janvier au 8 février prochain en Guinée équatoriale. Les deuxarbitres algériens sélectionnés par la commission des arbitres de la CAF présidée parle Soudanais Magdy Shams El-Din sont le directeur de jeu Mehdi Abid Charef et l'ar-bitre assistant Abdelhak Etchiali. Les 44 arbitres dont 21 directeurs de jeu sont atten-dus le 7 janvier prochain à Bata (Guinée équatoriale) pour effectuer un stage à partirdu 9 janvier en prévision de la CAN-2015.

OUTRE L’ITTIHAD DJEDDAH

Nadir Belhadj convoitépar les clubs émiratis

L’ancien international algérien Nadir Belhadj, évoluant à l’équipeAl-Sadd Doha (D1 Qatar) avec laquelle il est lié jusqu’au mois dejuin 2015, est très convoité par d’autres clubs de la péninsule ara-bique, notamment émiratis dont El-Aïn, Al-Wihda et Al-Ahly, selonFrance Football. Elu meilleur joueur du Qatar en 2014, l’ancienLyonnais est également sollicité par des clubs saoudiens dontl’Ittihad Djeddah qui en fait sa priorité. Auteur de 11 buts en 2014,Belhadj, sélectionné dans l’équipe-type de Ligue des championsd’Asie de football 2014, a connu de grands moments depuis sonarrivée au club qatari avec lequel il a gagné la Ligue des championsd’Asie et disputé une demi-finale de Coupe du monde des clubs2011 face au FC Barcelone (0-2).

Ahmed A.

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LIGUE DES CHAMPIONS (TIRAGE AU SORT DES 8es DE FINALE)

Barcelone et Chelsea pas gâtésl Le tirage au sort des 8es

de finale de la Ligue des cham-pions effectué hier n'a passpécialement souri au FCBarcelone, obligé de croiserManchester City, et à Chelsea,opposé au Paris SG.Les Citizens ont eu

certes toutes les peines dumonde à s'extraire de laphase de groupes mais ilsfaisaient clairement partiedes équipes à éviter dans lechapeau 2. L'autre grand d'Europe à

ne pas avoir été épargné senomme Chelsea. JoséMourinho a eu beau espéreravant le tirage des retrou-vailles avec les Parisiensdans une sorte de provoca-tion dont il a le secret, lesBlues ne sont assurés derien face à la bande àIbrahimovic malgré les diffi-cultés du double championde France sur la scènedomestique (2e de L1 à unpoint de Marseille). Pour les

autres favoris, la tâche neparait pas insurmontable,loin de là. Le Real Madrid, tenant

du ti tre et porté par unCristiano Ronaldo en feu, ahérité de Schalke 04, unadversaire croisé en 8es lasaison dernière et qui n'avaitpas réellement existé (6-1,3-1). Le Bayern Munich seraaussi nettement à son avan-tage contre le ShakhtarDonetsk. L'Atletico Madrid,vice-champion d'Europe,peut également souffleravec le Bayer Leverkusen. La Juventus Turin et le

Borussia Dortmund s'offri-ront un remake de la finalede 1997 gagnée par lesAllemands (3-1) mais quirisque d'être beaucoup pluséquil ibré cette fois. LeBorussia est distancé enBundesliga (16e) mais a faitquasiment un sans-faute enC1 (4 victoires, 1 nul, 1défaite).

ProgrammeParis SG (FRA)-Chelsea (ENG) Manchester City (ENG)-FC Barcelone (ESP) Bayer Leverkusen (GER)-Atletico Madrid (ESP) Juventus Turin (ITA)-Borussia Dortmund (GER) Schalke (GER)-Real Madrid (ESP) Shakhtar Donetsk (UKR)-Bayern Munich (GER) Arsenal (ENG)-Monaco (FRA)Bâle (SUI)-Porto (POR)*Les matches aller des 8es de finale se joueront les 17-18et 24-25 février, les matches retour les 10-11 et 17-18mars. La finale est programmée le 6 juin à Berlin.

EUROPA LEAGUE (16es DE FINALE)

Liverpool affronte BesiktasLiverpool, reversé de Ligue des champions en Europa

League, affrontera Besiktas en 16es de finale de cette der-nière compétition, selon le tirage au sort effectué hier ausiège de l'UEFA à Nyon en Suisse. Séville, tenant du titre,a hérité de Mönchengladbach, 4e de Bundesliga.

ProgrammeYoung Boys Berne (SWI)-Everton (ENG)Torino (ITA)-Athletic Bilbao (ESP)Séville (ESP)-Mönchengladbach (GER)Wolfsburg (GER)-Sporting Portugal (POR)Ajax Amsterdam (NED)-Legia Varsovie (POL)Aalborg (DEN)-FC Bruges (BEL)Anderlecht (BEL)-Dynamo Moscou (RUS)Dniepropetrovsk (UKR)-Olympiakos (GRE)Trabzonspor (TUR)-Naples (ITA)Guingamp (FRA)-Dynamo Kiev (UKR)Villarreal (ESP)-Salzbourg (AUT)AS Rome (ITA)-Feyenoord (NED)PSV Eindhoven (NED)-Zenit Saint-Pétersbourg (RUS) Liverpool (ENG)-Besiktas (TUR)Tottenham (ENG)-Fiorentina (ITA)Celtic Glasgow (SCO)-Inter Milan (ITA)Les 16es de finale auront lieu sur le terrain du premier nommé le 19février (match aller) et sur le terrain du second nommé le 26 février(match retour). La finale est programmée le 27 mai à Varsovie.

LIGUE 1 MOBILIS (14e JOURNÉE)

L’ES Sétif refuse d’affronterle CS Constantinele 20 décembre

l Le président de l’ESSétif Hacen Hamar, quin’a toujours pas digérél’élimination de son équipeen quarts de finale de laCoupe du monde desclubs au Maroc, a déclaréque son équipe refusait dejouer samedi face au CSConstantine dans le cadrede la 14e journée de Ligue1 comme programmédimanche par la Ligue defootball professionnel(LFP).

«Pas question que l’on joue samedi prochain. Nousn’aurons pas le temps de récupérer de nos deux matchslivrés au Mondial des clubs, sachant que nous allons ren-trer au pays jeudi. Ce n’est pas normal de livrer un autrematch après 48 heures de notre retour», a déclaré Hamarà la presse algérienne présente à Marrakech où l’Ententedisputera mercredi son match contre Sydney Wanderers(Australie) pour la cinquième et sixième places.

Encore des changements d’horaireDe nouveaux changements d’horaire ont été apportés

par la LFP au programme de la 14e journée de la Ligue 1.Aussi les rencontres CSC-ESS et MCO-MCA préalable-ment prévues le samedi 20 décembre à 18h débuteront àpartir de 16h. Le classique entre les deux Mouloudias sejouera, pour rappel, à huis clos suite à la suspension infli-gée au stade «Ahmed-Zabana». Par ailleurs, deuxmatches USMA-ASMO et NAHD-ASO ont été avancés auvendredi 19 décembre à 16h. Les autres matches dusamedi 20 décembre débuteront à 16h à l’exception desrendez-vous USMH-JSK et RCA- CRB prévus à partir de14h30. En Ligue 2 dont la 14 journée était programmée levendredi 19 décembre (à 14h30), deux rencontres, CRBAïn Fekroun-WA Tlemcen et O. Médéa-USM Blida sejoueront le samedi 20 décembre à partir de 14h30.

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Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

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[email protected]

Tarte gourmande,ganache au chocolat250 g de farine, 125 g de beurre, 125 g de sucre,

1 œuf, 1 pincée de sel Pour la ganache au chocolat : 220 g de chocolat,

30 cl de crème liquide

Coupez lebeurre enparcelles quevousmélangerez, àla cuillère enbois, au sucre,le tout dans uneterrine. Une foiscela fait, ajoutezl'œuf etmélangez.Mettez la farineen une fois et lapincée de sel,et mélangezénergiquementtoujours à la

cuillère en bois puis terminez à la main. Laissezreposer 15-20 min au frigo, enveloppée de cellophane.Préchauffez votre four th.6 (180°C). Abaissez la pâtesur un plan de travail fariné de façon à obtenir uncercle de 2 mm d'épaisseur, piquez la pâte et placez-ladans un moule le côté piqué sur le fond du moule.Faites cuire la pâte 15 minutes environ. Pour laganache : faites chauffer la crème liquide dans unecasserole. Dès les premières ébullitions, mettez-y lechocolat coupé en morceaux hors du feu. Laissez lechocolat fondre avec la chaleur de la crème (recouvrezla casserole d'une assiette pour garder la chaleur). Unefois la tarte prête (c'est-à-dire plutôt tiède et démoulée),versez-y la préparation. Mettez le tout au frigo etlaissez prendre au moins 1 heure 30 minutes.

Côtelettes panées8 côtes d'agneau, 1 citron, 3 c. à soupe d'huile, thym, laurier, 1 gousse

d'ail, sel, poivre, 1 œuf, 1 tasse de chapelure, 30 g de beurre

Faites mariner lescôtes d'agneaupendant 2 h dans lejus de citron et l'huilearomatisés avec lethym, le laurier et lagousse d'ail hachée.Retournez-les detemps en temps.Egouttez-les etessuyez-les. Passez-les ensuitesuccessivementdans l'œuf battu etdans la chapelure,puis faites-les cuire à la poêle dans la matière grasse chaude, 3 à 4 mn dechaque côté. Servez avec des quartiers de citron.Note : Pour que la panure tienne bien à la cuisson, il vaut mieux paner lescôtes 1 h avant de les cuire et les mettre au frais.

VRAI/FAUXLe chocolatnoir est plusriche que le

chocolat au lait

Faux. Les chocolats entablette apportent toussensiblement la mêmequantité d’énergie, 500 à 550kcal pour 100 g. Ils sont tousriches en sucre et en graisse.Le chocolat contient desvitamines B1 et B2 et dumagnésium, du fer et ducuivre… Quant au calcium, ily en a plus dans le chocolatau lait, mais il ne faut pasperdre de vue que si unetablette (100 g) de chocolatau lait apporte autant decalcium qu’un verre de laitdemi-écrémé, le chocolat est10 fois plus gras. Chocolatnoir ou au lait, à chacun sesgoûts et à consommermodérément pour le plaisir…

Transmises souvent demère en fille, ce n'est pasune raison pour les subircomme une fatalité.Annoncée par unesensation de malaise oude fatigue, la douleur de lamigraine est pulsatile (ellebat dans la tempe) et sesitue, au moins au début,d'un seul côté de la tête.La maladie évolue parcrises commençantsouvent à la puberté, maisavec une périodicité et uneintensité variables aucours de la vie. La crise nedure pas plus de trois jourset s'accompagne souventde symptômes digestifs(nausées, vomissements).

VRAI/FAUX Il faut toujours faire desexamens médicaux quand ona mal à la tête.

Faux. La plupart des mauxde tête sont banals et nenécessitent pas d'examensparticuliers. Le diagnosticde migraine est facile àposer dès lors que lemédecin interroge sonpatient.

Un rapport sexuel peutdéclencher une migraine. Vrai. Ce mal de tête,variante de celui qui peutêtre déclenché lors d'uneffort physique, apparaîtplutôt chez les hommes àpartir de 40 ans. Il estbénin et n'a rien à voiravec un accident cérébral.

Une grande tension nerveusepeut être responsable de cetype de douleur. Vrai. Moins violentes quedes migraines, les

céphalées de tension sontla plupart du tempsprésentes du matin au soir.Les antalgiques atténuentla douleur, mais larelaxation et le soutienpsychologique apportentune solution plus durable.

Les migraines post-traumatiques s'atténuent avecle temps. Vrai. Après un traumatismecrânien, les maux de têtene sont pas rares.Diffuses, parfoisaccompagnées de vertigeet d'anxiété, ces douleurss'atténuent généralementavec le temps. Une aide psychologiquepeut être nécessaire aprèsl'accident pour retrouverconfiance en soi.

Visage déshydraté,synonyme de piedssecs Aussi surprenant quecela puisse paraître,plus l'épiderme du

visage estdéshydraté et plusles pieds sont secs.De véritablescrevasses peuventalors se former

autour des orteils etdes talons et le coupde pied peut devenirrugueux.

Gestes indispensables Le soir, avant lecoucher, suivez leprogramme suivant : - pendant 5 minutes,prenez un bain depieds tiède avec unpeu de sel ; - frottez à mainsnues pour éliminerles peaux mortes

ramollies ; - séchez légèrement - nourrissez vospieds avec unecrème grasse - enfilez deschaussettes de cotonet gardez-les toute lanuit pour avoir despieds soyeux auréveil. En traitementd'entretienMasser tous les joursvos pieds avec unecrème nourrissante.

Soins des pieds secs

Les migraines

Le fait de se réve iller toujoursfat igué, malgré de longues nuits desommeil, est-il un s igne d’insomnie ? A priori, il est difficile de souffrird’insomniessans s’enrendre compte!Par contre, ilpeut s’agir d'unproblèmed’apnées dusommeil. Ils’agit d’arrêtsde larespiration

pendant plusieurs dizaines de secondes,se reproduisant plusieurs fois par nuit. Ce trouble survient essentiellement versla quarantaine. Il peut être lié à un excèsde poids. Ces apnées du sommeil

réveillentparfois ledormeurplusieurs foispar nuit etseraient ainsiresponsablesd’un cas sur dixd’insomnie.Consultez votremédecin.

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Marcher, rien de mieux pour la santéFourmillements,gonflements,picotements... Neprenez pas cessymptômes à lalégère : l'insuffisanceveineuse a mille etune façons de sesignaler. Hommes et femmes,tout le monde peutêtre concerné par ceproblème un jour oul'autre. D'autant que sousl'influence deshormones, desvariations de poidscomme del'alimentation, cesmanifestions peuventêtre lourdes de

conséquences.Saisissez toutes lesoccasions demarcher, maisattention, la marchene devient efficacequ'à partir du 31emètre parcouru sanss'arrêter. C'est en

effet la distanceminimale pourdynamiser lescirculationslymphatique etsanguine, et donc,commencer àéliminer. Avant, àchaque arrêt, les

toxines et les déchetss'accumulent etcréent un mini-embouteillage. L'idéalpour avoir la jambelégère ? Pratiquer 20minutes de marchepar jour, d'une traiteet à un bon rythme.

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MOTS FLÉCHÉS Par Tayeb Bouamar

ENUMÉRATIONCes colonnes abritent les noms

de onze types de laits.Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.

Définition du mot restant =«Fromage frais non affiné»

1- LIQUIDE2- EN POUDRE3- CONCENTRÉ4- CRU

5- STÉRILISÉ

6- PASTEURISÉ

7- AROMATISÉ

8- RÉENGRAISSÉ9- SUCRÉ10- ÉCRÉMÉ11- INFANTILE

MOT RESTANT = PETIT SUISSE

R E M E I N F A T I I RC U S T I T E P E L S UE I A R G N E E R E E EE S I S A TR S S I R SC E S T O AU S E A M PL I Q U I D E E N P O ET N E C N O C E R D U SR E C R U S T E R I L I

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉSGÉANTSGÉANTS

T A M A Z I G H T - F U R T I FA V E R E - P A R A I T - R S AR A T A - R A V I S E - N I - RE R S - F A - A M E - R E - D C- E - P O - A N E - M E - A I EA - P O U T R E - D E P A R T -I M P U T E E - R E C E N T - SD O - S U S - R O B E R T - L IE M I S E - R U M I N A - S U TS I R E - D E T A L E - V E T U- E E - R I T - N E - S U - I EC S - P A R I E S - P P - S N SO - F A M I N E - F I E R A S -M O N T A G E - C A R R E S - AM R - T I E - P A N A M A - B NE N T E S - M O U - T E - S O NN E E S - C A I S S E - P O L IT R A - C O L L E E - M I L E V

A A - M O U L U S - F A - E T EI - U I - A E S - V E R T S - RR E S S A C S - C I T E S - D SE V I E R S - R A D E S - M U A- I N E S - R U S E E - B E N IA N E S - G A B E S - D I N E RR C E - M O M I E - N U E E - EO E - T U B E S - L I O N - D -M - B A S E R - L I E S - S O CE N U M E R A I E N T - E S S O

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉS

- K A T E B - A L G E R I E - CN I G E R - G I - U N - B A C HA N I S - J A D I S - R E - R ED E R - S O L E S - F U R T I FJ S - M O U E S - B A S E E - DI - M I L A - - - - S E S - N OB R A N D I - - - - T E - P U R- O T E E - - - - - E - L A I C

H U E R - D O U C E - R O I - HA G E - N E T T E - P A G E - ER E - M U T E E - H A T E - T SL - P A L E S - V O T - A R T

E M I R - N - P I L E E S - O RM U S I Q U E C L A S S I Q U E

LETTRES DELETTRES DELUSAKALUSAKA

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Le Soird’Algérie Détente Mardi 16 décembre 2014 - PAGE 18

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Triste----------------Désargenta

Dans le hall----------------Pronom----------------Vedettes

Article----------------Céréale

Article----------------

Fer

Lithium----------------Monnaie----------------ConifèreAdverbe----------------Parti----------------Diriger

Mesure----------------Odeur----------------Rancœur

Attaché----------------

Article

Pareils----------------

NotePossessif----------------Dans le ton

ApportaGérés

----------------Durée

Eviers

Inanimé----------------Voiture

Préposition----------------Tantale

Conspua

Têtesblondes

----------------Trahira

Traîneaux----------------Adverbe

Sonpays

Praséodyme----------------Couvrir

Singe----------------

CrierClôture

----------------Ferme

Note----------------Monnaies

Génitrice----------------

Cible

Difficile----------------Radium----------------EchangeCouvert

----------------Hurlement

Fleuve----------------

Fin desoirée

Queue desouris

----------------Mois

Livre----------------Pot----------------SubstancePareil----------------Parvint----------------Chlore

Creux----------------Mesure

Foncer----------------

FleurFeuilleton----------------

HutteInspiratrice----------------

SiedDécora

----------------Cobalt (inv)

Sasélection

Sonposte

1- PAYS

2- EMPIRE

3- ORIGINE

4- TRIBUS

5- PAYS

6- COMMERCE

LUNDAS

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

LETTRES DE : Lundas (le peuple)

Page 17: LA VULNÉRABILITÉ DE L'ÉCONOMIE NATIONALE RISQUE DE S

Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSLe Soir

d’Algérie Détente Mardi 16 décembre 2014 - PAGE 19

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Broyé

Tirai----------------Baryum

Nouveau----------------Lanthane----------------Préposition

Tamis----------------Défalqua

Deux àRome----------------Tue----------------Encercles

Possessif----------------Vexée----------------Apporta

Note----------------

PoufféRongeur----------------Fleur----------------Blocages

Parti----------------Calcium----------------Document

Article----------------Issus----------------RestitueAssaisonna(inv)----------------Liaison----------------Créneau

Fer----------------Démonstratif----------------Enlevé

Organe----------------Assurances

Fabrique----------------

Crack

Vêtement----------------Flânons

Aseptisés----------------Demi----------------DénichePalpera

Souverain----------------Résonné----------------GèreSe

familiarise

Véhémence----------------

VenteCharria

----------------Pochettes

Thallium----------------Discussions

Cérium (inv)----------------

InstitutJoutes

----------------Friser

Sodium----------------

ArticleA payer

----------------Détresse

Formed’être

----------------Aluminium

Baguette----------------Manches

Métro----------------Vient----------------Récompense

Membrane----------------Blessures

Vaisselle----------------Auberge

Monsieur----------------Allongeas

verse----------------Sevrait

Flatteur----------------Erbium

Sudiste----------------Démonstratif

Comptoir----------------Mentor

Thé anglais----------------Prénom

Prescriptions----------------Grincements

Ternes----------------Hideuse

Souffrir----------------Crocodile----------------Demi-tour

Article----------------Joyeuses

Clôturent----------------Mesures

Méprises----------------Verdoyante

s

Type (ph)----------------Domptes

Instrument----------------Limitée

Trompas----------------Support----------------MembreDans lereste

----------------Dissimulez

Béryllium----------------

Meranglaise

Gouttes----------------Mesure----------------RaideQueue desouris

----------------Note

Touffue----------------Gourmand----------------Gâtée

Elue----------------Prompt

Verbales----------------Calées

Ingurgités----------------Sommets

Interprété

Triste----------------Etoffes

Bloqués----------------Gouttelettes

Tournoi----------------

Relatif

Trompé----------------Possessif

Article----------------Mort latine

Berges----------------Joua auCRB

Plantée----------------Gosses----------------Clown

Habits----------------Afin de----------------AubergeCanal

----------------Formed’être

Ravis----------------Mise----------------Joua àl’AJALentille

----------------Détesté

Titres----------------

Parti

Judokaalgérien

----------------Destin

Crochet----------------Amende

Case----------------

NoteAliment

----------------Thallium

Sélénium----------------Préposition

Lumières----------------

AgirChoisit

Géniteur----------------Monnaie

Scandium----------------Crédibles

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demeurera toujours dévoué au bien public. Il maintiendraradicalement son indépendance, il n’aura jamais peurd’attaquer le mal, autant quand il provient de la

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Page 20: LA VULNÉRABILITÉ DE L'ÉCONOMIE NATIONALE RISQUE DE S

Les bonnes nouvelles ne viennentpas toujours de là où on les attend.Pour s’en convaincre, lisez cette sen-tence : «Le creusement généralisé desinégalités de revenu a conduit à s’in-quiéter de leurs conséquences poten-tielles pour nos sociétés et nos écono-mies. De récentes recherches del’OCDE révèlent que toute amplificationde ces inégalités fait chuter la crois-sance économique. L’une des raisonsen est que les plus défavorisés se trou-vent moins à même d’investir pours’instruire. Corriger les inégalités peutrendre nos sociétés plus justes et noséconomies plus fortes.»(*) Le proposn’émane pas d’une organisation poli-tique ou syndicale de la gauche radica-le, ni d’un auteur engagé, mais biend’un haut lieu du libéralisme occiden-tal, l’OCDE.

Il vient contredire les vérités des«intellectuels de service», comme lesappelle François Cusset, historien desidées, auteurs d’une «rhétorique du faitaccompli» qui leur fait jouer, selon lui,«un rôle politique, celui d'annuler lescontradictions et de réduire toute alter-native au silence».

Déplorant un phénomène qui s’ins-crit dans la durée, l’OCDE constate que«jamais en 30 ans le fossé entre richeset pauvres n’a été aussi prononcé dansla plupart des pays de l’OCDE.Aujourd’hui, dans la zone OCDE, lerevenu des 10% de la population lesplus riches est 9,5 fois plus élevé quecelui des 10% les plus pauvres. À titrede comparaison, dans les années 1980,le rapport était de 7 à 1».

Le pays les plus inégalitaires sont –dans l’ordre – le Mexique, les Etats-Unis, Israël, le Royaume-Uni et leJapon. A l’opposé, la Norvège, leDanemark, la Tchéquie et la Finlandeenregistrent une meilleure distributiondes revenus. Confirmant la corrélationentre ces inégalités et les faibles tauxde croissance enregistrés, l’analyse del’OCDE «donne à penser que les inéga-lités de revenu ont une incidence néga-tive, statistiquement significative, surla croissance à moyen terme. Uneaggravation des inégalités de 3 pointsde Gini — soit la moyenne des pays del’OCDE pour les vingt dernières années— ferait perdre 0,35 point de croissan-ce par an sur 25 ans, soit une pertecumulée de PIB de 8,5% à terme».

Pour rappel, l’indice de Gini, un indi-

ce global d’inégalité, sert à apprécier larépartition des revenus (par comparai-son avec une situation théorique d’éga-lité parfaite). Plus cet indice est prochede zéro, plus on s’approche de l’égalité(tous les individus ont le même reve-nu). Plus il est proche de un, plus onest proche de l’inégalité totale (un seulindividu reçoit tous les revenus). Entre1990 et 2010, «le creusement desinégalités a coûté plus de 10 points decroissance au Mexique et à la Nouvelle-Zélande, près de 9 points au Royaume-Uni, à la Finlande et à la Norvège, et de6 à 7 points aux États-Unis, à l’Italie età la Suède».

Pourquoi une telle corrélation ? Tout simplement parce qu’«en entra-

vant l’accumulation de capital humain,les inégalités de revenu compromettentles possibilités de s’instruire pour lespopulations défavorisées, limitant ainsila mobilité sociale et le développementdes compétences».

Le mal étant circonscrit, il reste à enconnaître les causes. Celles-ci sem-blent varier en fonction du niveau dedéveloppement économique.

S’agissant des pays capitalistesavancés, des travaux plus anciensimputent la tendance générale au creu-sement des inégalités à deux facteurspertinents(**) : «Outre la mondialisation,d’autres explications également plau-sibles, face aux inégalités croissantesde la distribution des revenus mar-chands, se font cependant jour. Le pro-grès technologique en particulier estsouvent cité. Par exemple, les avan-cées des technologies de l’informationet des communications (TIC) sont sou-vent considérées comme favorablesaux travailleurs qualifiés et, par consé-quent, comme un facteur d’accroisse-ment des inégalités.»

Dans les économies émergentesavec lesquelles nous pouvons êtrerelativement apparentés, les facteurséconomiques qui sous-tendent uneinégalité des revenus importante etsouvent grandissante sont imputablesà l’importance de l’économie informel-le, conjuguée à la persistance degrandes disparités géographiques. Àleur tour, l’économie informelle et lesdisparités géographiques sont étroite-ment liées à d’autres facteurs d’inégali-té comme le sexe, les différences eth-niques, les disparités de résultats dansle domaine éducatif et les conditions

de travail (type de contrat, productivité,etc.).

Pour l’Algérie, si l’on croit le toutdernier rapport du Fonds monétaireinternational(***), il existe «un systèmegénéreux de subventions» qui «englo-be des subventions allant du contrôledes prix de certains produits (tels quele blé ou le lait en poudre) à des méca-nismes de régulation des prix (pourl'huile et le sucre). Ces subventions,surtout les subventions sur les pro-duits alimentaires de base, bénéficientaux plus pauvres. Cependant, parcequ'elles ne sont pas ciblées, les sub-ventions généralisées soutiennent éga-lement la consommation des stratesles plus élevées des revenus, quiconsomment considérablement plusd’énergie et de nourriture que lesstrates les plus pauvres».

Comme pour accentuer cette ten-dance mortifère, la Banque d’Algériesubventionne également pour les plusriches l’achat d’usines et le transfert dedevises à un taux préférentiel. Les der-nières «facilités» consenties au patro-nat représentent un gain énorme pourles strates supérieures de revenus entermes de différentiel de change (60%de mieux qu'au square Port Saïd !)dans une conjoncture hautementdépressive. C’est de la fuite de capi-taux déguisée dont il ne faut attendreaucun retour positif à court ou moyenterme. Le FMI voit dans notre modèlede subventions et de soutiens des prix,à juste titre, «une approche inefficaceet coûteuse pour réduire la pauvreté».

Ainsi, toujours selon le FMI, «bienque les subventions alimentaires attei-gnent les plus pauvres, elles bénéfi-cient de manière disproportionnée auxplus nantis et représentent donc uncoût important pour la communauté (…) La plus grande partie des produitssubventionnés est consommée par lequintile le plus élevé, qui récolte doncles plus grands avantages des subven-tions existantes».

L’OCDE partage cette approche :«Des politiques de redistribution malciblées et non centrées sur les outilsles plus efficaces peuvent se solderpar un gaspillage de ressources et êtresource d’inefficience.»

C’est la raison pour laquelle, «lesdécideurs doivent nécessairementtrouver un compromis entre promotionde la croissance et lutte contre les

inégalités». «Le versement de prestations en

espèces, mais aussi le renforcement del’accès aux services publics – entreautres à des services d’éducation, deformation et de soins de qualité — sontautant d’investissements sociaux quidoivent se traduire, sur le long terme,par davantage d’égalité des chances. Ilconvient également de s’attaquer auxconséquences du sous-investissementchronique des groupes à faible revenudans l’enseignement scolaire. Les stra-tégies en faveur du développement descompétences doivent miser entreautres sur le renforcement de la forma-tion et de l’enseignement professionnelpour les travailleurs peu qualifiés, toutau long de leur vie active.»

A. B.

(*) OCDE, Direction de l’emploi, dutravail et des affaires sociales,Inégalités et croissance, décembre2014.

(**) OCDE, Tour d’horizon des inéga-lités croissantes de revenus dans lespays de l’OCDE : principaux constats,2011.

(***) FMI, «Algeria : 2014 Article IVConsultation-Staff Report ; PressRelease ; and Statement by theExecutive Director for Algeria», 11décembre 2014, page 35.

Les inégalités plombent la croissance

Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com

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PANORAMAPANORAMA

Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâ[email protected]@hakimlaalam

POUSSE AVEC EUX !Urgent ! Dernière minute ! Rebondissement dans l’affaire del’avion d’Air Algérie saisi en Belgique. L’appareil…

… refuse de rentrer au pays et demandele statut de réfugié politique !

Le baril est tombé sous la barre fatidique des 20 dol-lars. Ça devait arriver ! Les experts l’avaient prédit. Endessous de 20, c’est l’apocalypse ! Et on y est ! D’est enouest, du nord au sud, le pays est un immense espaceoù fument encore les décombres des APC, des mairiescramées par des citoyens dont le cours de la colère necesse de grimper. Contrairement à avant, du temps où lebaril était au-dessus des 20 dollars, là, il n’est même pluspossible de reconstruire ou juste de retaper ces APC. Ducoup, les gens, lorsqu’ils doivent aller y retirer un actede naissance, doivent enfiler une tenue ignifugée. Pourceux qui ont réussi à en avoir une lors des attaques despostes et casernes de la Protection civile. De toutes lesmanières, les pompiers ne servaient plus à rien. Plusd’eau, parce plus d’argent pour payer la facture, plusd’argent parce que plus de pétrole. Fatigué de voir lesincendies se propager sans pouvoir les éteindre, lespompiers sont rentrés chez eux, brûlant sur leur trajetquelques mairies encore debout, juste pour sentir enco-re un peu la chaleur des flammes sur leur peau, se noir-

cir un chouia les mains et le visage afin que, dans lequartier, les voisins ne les raillent pas en les traitant dechômeurs. Heureusement, que dans ce décor de fin dumonde, il reste les pompes à essence, les stations-ser-vices. Des âmes charitables y organisent de temps àautre des manifestations culturelles. Pour changer unpeu des manifestations tout court. Et question aussi dedonner l’impression d’une vie après le baril sous les 20dollars ! J’ai d’ailleurs emmené mes enfants admirer levernissage de l’une d’elles consacrée au pistolet. Danstoutes ces variantes. Le pistolet pour essence normale.Le pistolet pour essence sans plomb. Et celui que je pré-fère parce qu’il a du caractère, de la gueule, le pistoletdédié au gasoil. S’ennuyant un peu, beaucoup, passion-nément, à la folie, mes enfants, avant de partir, ont mis lefeu à la station. Je ne les ai pas grondés. Quand le barilest à moins 20 dollars, on ne gronde pas un enfant quimet le feu à une station-service. Non ! On lui demandeoù il a déniché le dernier bidon d’essence dont il s’estservi. Puis, calmement, avec trois fois rien, juste un chif-fon imbibé d’alcool à 90° – dans mon monde, le cours del’alcool ne baisse jamais – que l’on a réussi à sauver del’incendie d’une pharmacie, on fume du thé pour tenterde rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

H. L.

L’apocalypse selon Saint GPL !

Par Ammar [email protected]