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Références bibliographiques GAONACHʼH, D & GOLDER, C (1995), Manuel de Psychologie pour lʼenseignant, Paris, Hachette. GAONACHʼH, D & GOLDER, C (2004), Lire et comprendre, Paris, Hachette. GAONACHʼH, D & Fayol, M (2003), Aider les élèves à comprendre, Paris, Nathan ECALLE, J & MAGNAN, A (2002), Lʼapprentissage de la lecture, fonctionnement et développement cognitif, Paris, Armand Colin. GOMGERT, J-É, COLÉ, P, GOIGOUX, R (2002), Enseigner la lecture au cycle 2, Paris Nathan. MORAIS, J (1999), Lʼart de lire, Paris, Odile Jacob. LECOCQ, P, CASALIS, S, LEUWERS, C, WATTEAU, N (1996), Apprentissage de la lecture et compréhension dʼénoncés, Lille, PUL. SPRENGER-CHAROLLES, L & COLÉ, P (2003), Dyslexie, approches cognitives, Paris, Dunod. FERRAND, L (2001), Cognition et lecture : processus de base de la reconnaissance des mots écrits chez lʼadulte, Bruxelles, De Boeck et Larcier. CHAUVEAU, G (1997), Comment lʼenfant devient lecteur, pour une psychologie cognitive et culturelle, Paris, Magnard.

LANGAGE ORAL ET ÉCRIT - sylvain.obholtz.free.frsylvain.obholtz.free.fr/cariboost_files/lecture.pdf · De l!oral l! critÉ Le passage de l’oral à l’écrit est difficile pour

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Références bibliographiquesGAONACHʼH, D & GOLDER, C (1995), Manuel de Psychologie pour lʼenseignant, Paris, Hachette.

GAONACHʼH, D & GOLDER, C (2004), Lire et comprendre, Paris, Hachette.

GAONACHʼH, D & Fayol, M (2003), Aider les élèves à comprendre, Paris, Nathan

ECALLE, J & MAGNAN, A (2002), Lʼapprentissage de la lecture, fonctionnement et développement cognitif, Paris, Armand Colin.

GOMGERT, J-É, COLÉ, P, GOIGOUX, R (2002), Enseigner la lecture au cycle 2, Paris Nathan.MORAIS, J (1999), Lʼart de lire, Paris, Odile Jacob.

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WEIL-BARAIS, A (2004), Les apprentissages scolaires, Paris, Bréal.

DEHAENE, N (2007), Les neurones de la lecture, Paris, Odile Jacob.

LANGAGE ORAL ET ÉCRIT ; DE LʼIDENTIFICATION DES MOTS À LA COMPRÉHENSION DU SENS APPORTS DE LA

PSYCHOLOGIE COGNITIVE

• Le langage oral : modèles psychologiques et repères d’apprentissage

• Les traitements de bas niveaux : l’identification des mots

• dyslexie, analyse et prise en compte des difficultés

• Capacité de compréhension du langage et fonctionnement cognitif (architecture cognitive, connaissances préalables)

• Les traitements spécifiques du texte écrit (linguistiques, textuels, contrôle de l’activité).

De lʼoral à lʼécrit…Le passage de l’oral à l’écrit est difficile pour plusieurs raisons :

1- De par ses caractéristiques préprogrammées, l’oral est acquis sans effort conscient plus vite et plus tôt que l’écrit

2- Les contextes de l’écrit sont plus élaborées, plus abstraits et nécessitent plus de contrôle

3- l’écrit est lent, il s’appuie sur des mouvements moteurs fins ; il est construit par des conventions arbitraires.

4- À l’oral, il faut fractionner le flux verbal en fonction des poses et de l’intonation. La segmentation de l’écrit est apparente (le mot est entouré de deux blancs).5- La question des rapports entre représentations phonologiques et graphiques est particulièrement complexe dans la langue française où les irrégularités sont nombreuses…

CE QUE LʼENFANT DOIT SAVOIR POUR POUVOIR APPRENDRE À LIRE

1- Le parcours spatial de l’exploration visuelle

2- Les unités qui composent l’écrit

3- Les traits distinctifs des lettres en écriture « script et cursive », « majuscule et minuscule »

4- Transcription sonore des lettres dans leurs combinaisons licites5- Les lettres sont des unités orientées

6- identifier la frontière des mots

7- connaître les marques de ponctuation

8- le sens des signes écrits est stable 89. INVARIANCE DU SYSTÈME VISUEL DE RECONNAISSANCE DES MOTS

Cadre général de lʼacquisition de la langue écriteCONTRAINTES SOCIALES

Aspects familiaux Aspects institutionnels

Structure phrastiqueEt textuelle

Code alphabétique

CONTRAINTES LINGUISTIQUESObjet de connaissance : la langue

Conation(orientation des conduites)

ApprentiLecteur-scripteur

CognitionÉtat des connaissances

Lecteur-Scripteur

expertDéveloppement

Représentations socialesDe la Langue écrite

Connaissance de la LEet automatisation des processus

D’après Ecalle et Magnan (2002)

Représentation de soi et identité (Rodriguez-Tomé, Erikson, Tap, Lehalle) :

• Image de soi : ensemble des caractéristiques que lʼindividu attribue à lui-même ;

• Image sociale : manière dont lʼindividu pense être perçu par les autres (par ex : son père sa mère ou ses camarades) ;

• Image perçue : manière dont lʼindividu est effectivement perçue par les autres ;

• Estime de soi : degré de satisfaction de lʼindividu en rapport à ce quʼil perçoit de lui-même ; on peut distinguer une estime de soi globale et des estimations différenciées selon les domaines et les contextes ;

Représentation de soi et identité (Rodriguez-Tomé, Erikson, Tap, Lehalle) :

• Représentation de soi : terme générique (synonyme de conception de soi) rassemblant lʼimage de soi, lʼimage sociale et lʼestime de soi ;

• Identification : processus selon lequel un individu aspire à ressembler à une autre personne ou à un groupe quʼil valorise, et à se comporter en conformité à ce modèle ;

• Identité : concept intégrateurs qui assure la cohérence des expériences, des idées, des valeurs et des croyances ; qui renvoie à la conscience dʼêtre quelquʼun qui possède à la fois une histoire personnelle et un avenir ; élément de différenciation dʼautrui.

Kana & Kanji

TRAITEMENTS DE BAS NIVEAUX ET RECONNAISSANCE DES MOTS.

Apports de la psychologie cognitive :

1- Un élève ne peut comprendre un texte que s’il a automatisé les mécanismes d’identification des mots.

Une activité complexe comme la lecture repose donc sur un ensemble d’automatismes de bas niveaux. 92. L’effet Stroop (1)

2- Dans la reconnaissance des mots, le lecteur expert a accès : à la forme visuelle (mais aussi) à la forme sonore du mot ce qui n’implique pas nécessairement sa prononciation (subvocalisation).

3- Ce sont les élèves en difficulté qui ont le plus recours au contexte pour reconnaître les mots (ils n’ont pas automatisé les procédures d’accès aux mots)

Cette lourdeur nuit à la compréhension du texte.

TRAITEMENTS DE BAS NIVEAUX ET RECONNAISSANCE DES MOTS.

L’automatisation permet la rapidité de reconnaissance

Une vitesse d’environ 5 mots / seconde permet la compréhension en temps réel de la phrase.

Cette automatisation a été validée par les expériences d’amorçage

Amorçage ≈ augmentation de la vitesse de reconnaissance en présence d’une amorce (mot présenté préalablement)

L’effet d’amorçage se maintient même si l’amorce est présentée trop rapidement pour être perçue. Cet effet peut être phonologique ou sémantique.

Amorce phonologique ex : « piez » précédant « pied »

Amorce sémantique ex : « main » précédant « pied »

LʼANALYSE DES MOUVEMENTS OCCULAIRES : FIXATIONS ET SACCADES

PHYSIOLOGIE DE LA RÉTINE ET MOUVEMENTS SACCADÉS

Algorithme de Serre, Marendaz et Hérault (2000°

LʼANALYSE DES MOUVEMENTS OCCULAIRES : FIXATIONS ET SACCADES

Les mouvements selon le texte

La reconnaissance des mots :Il existe d’étroites relations entre parole, langage, lecture et écriture

Emilia Ferreiro insiste sur ces relations entre l’oral et l’écrit; Pour elle l’apprentissage de l’écrit doit se faire dans le prolongement de l’oral.

L’identification des mots s’appuie sur trois types de connaissance souvent peu maîtrisées par certains élèves au début CP :

1- L’importance de l’orientation des lettres (exp 1)

2- L’importance de l’analyse des lettres sous le double aspect forme et nombre (exp 2)

3- L’importance de l’aspect ordinal des lettres (exp 3)

Lʼorientation des lettres : lʼexpérience de Magnan, Léonard et

1- lettres écrites en miroir2- symétrie verticale : lettres en miroir et inversion gauche/droite3- mot cible : « pirate »4- mot neutre partageant certaines lettres avec le mot cible sauf celles du début et de la fin : « canari ».

L’expérience concerna 4 groupes : M.S (4,10ans) G.S (5,11 ans) C.P (6,10 ans) CE1 (7,11 ans)

Les résultats soulignent une grande indétermination entre le mot cible et le mode miroir. Au C.P, il y a encore 50 % des élèves qui choisissent les modes 1 ou 2.

La tâche consiste à retrouver un mot cible « pirate » parmi quatre suites de lettres :

Lʼanalyse des lettres (expérience de Bastien-Toniazzo, 1992)

Il s’agit d’une tâche de décision lexicale i.e juger si une suite de lettres forment un mot : si oui l’enfant clique sur une icône livre si non sur la corbeille. Deux groupes sont constitués de 30 enfants de CP et de 30 enfants de GSM.

1- un mot exemple : « livre » 2- un pseudo-mot exemple: « calip » 3- un non-mot exemple : « stxug » 4- lettres remplacés par des caractères : « ≠∗&≡ » 5- dessins parenthèse et traits : « (-_-) » 6- chiffres à la place des mots : « 38564 »

Au milieu du mois d’octobre, il n’y a pas de différence significative entre les élèves de CP et ceux de CSM.

Les trois dernières catégories sont acceptées comme mot par 30 % des élèves de CP.

Six modalités croisées sont proposées alternativement :

Lʼordre des lettres expérience de Magnan, Aimar et Léonard (1997)

Il s’agit d’une population d’enfants de GS suivie jusqu’au CP.La tâche consiste en GS à construire un parcours d’ordre verbal et non verbal

Parcours d’ordre verbal :1- identifier un mot présenté avec son dessin (« moulin ») parmi 3 suites de lettres : « moulin », « lumino », » lnomiu »2- Copier un mot à partir d’un modèle (les lettres sont fournies dans le désordre)

Parcours d’ordre non verbal :1- retrouver une suite ordonnée de ‘ camions parmi 3 suites dont 2 sont en désordre.2- reproduire une suite ordonnée de figures.

Résultats :Les enfants qui ont des difficultés à gérer les parcours d’ordre en GSM ont des performances faibles en lecture de mots simples au CPCeux qui savent gérer les parcours d’ordre lisent correctement les mots proposés au CP.

LʼHYPOTHÈSE COGNITIVISTE (1) :

L’apprentissage de la lecture s’appuie sur la transformation du mot écrit en une forme phonologique disponible en MLT.

La reconnaissance du mot implique donc une conversion phonologique par application d’un principe alphabétique (graphèmes ==> phonèmes) c’est:

La voie indirecte ≈ procédure sublexicale ≈ procédure par médiation phonologique

Progressivement l’élève se construit un lexique mental dans lequel les formes orthographiques et sonores des mots sont liées au sens correspondant.

L’activation de ce lexique traduit l’activation de :

La voie directe ≈ procédure lexicale ≈ procédure par adressage

≈ procédure orthographique.

LʼASSEMBLAGE OU PROCÉDURE INDIRECTE

L’assemblage est une procédure cognitive qui consiste à convertir systématiquement les graphèmes en sons puis à assembler les sons pour reconstruire le code phonologique complet des mots.

Le code phonologique est mis en relation avec une représentation phonologique du mot associée à son sens. Cette représentation est stockée en MLT.

Cette procédure nécessite un haut niveau de conscience phonologique i.e :

L’assemblage est une procédure indirecte car l’accès au sens s’effectue à partir du code phonologique reconstruit à chaque rencontre avec le mot.

Cette procédure ne permet pas de lire les mots irréguliers ; elle se caractérise donc par un effet de régularité (les mots réguliers sont mieux lus) ; il n’y a pas d’effet de fréquence.

C.P : - capacité à identifier, catégoriser, segmenter ou fusionner des syllabes et des phonèmes.- renvoie à la prise de conscience que tous les mots sont constitués d’unités et qu’à chaque unité orthographique correspond une unité phonologique

Accès au lexical phonologique (assemblage) :

Mot écrit

Analyse visuelle

IdentificationDes lettres

Prononciation

D’après Gombert, Fayol & Goigoux (2002)

Représentationorthographique

Représentationsémantique

Représentation phonologique

Lexiquemental

Déchiffrement :-fusion, assemblage-Phonologique-Conversiongrapho-phonologique-Segmentationgraphémique

LʼADRESSAGE OU PROCÉDURE DIRECTE

L’adressage est une procédure cognitive qui permet une reconnaissance directe du mot.

La forme écrite du mot est associée directement à sa représentation i.e sa signification stockée en MLT.

L’accès à cette représentation permet de récupérer la prononciation du mot.

Il y a constitution progressive d’un lexique mental de représentations orthographiques. Ce lexique permet de reconnaître globalement les mots appris sans passer par la conversion des lettres en sons.

Il n’y a pas d’effet de régularité, par contre présence d’un fort effet de fréquence.

Accès au lexical orthographique (adressage) :

Mot écrit

Analyse visuelle

IdentificationDes lettres

Représentationorthographique

Représentationsémantique

Représentation phonologique

Lexiquemental

Prononciation

D’après Gombert, Fayol & Goigoux (2002)

Les deux voies dʼaccès au lexique :

Mot écrit

Analyse visuelle

IdentificationDes lettres

D’après Gombert, Fayol & Goigoux (2002)

Déchiffrement :Décodage Grapho-phonologique

-/ M u ∫ /-/m/ /u/ / ∫/-mouche

mouche

Concept de mouche

/ m u ∫ /

Lexiquemental

/ M u ∫ /

Lʼassemblage : Lafontaine en « zorglangue » Franquin : « Spirou et Fantasio :

Z comme zorglub »Al elagic te al imruofAl elagiC tnaya étnahcTuot l’été,Es avuort trof euvruopédDnauq al esib tuf eunev.Sap nu lues titep uaecromEd ehcuom uo ed uaessimrevElle alla reirc enimafZehc al imruoF as enisiov,Al tnairp ed iul retêrpEuqleuq niarg ruop retsisbusA‛uqsuj al nosias ellevoun […] Naej ed al Eniatnof

Lieury, A., (2004) Psychologie cognitive de l’éducation, Topos, Dunod.

Lʼadressage : lettres dans le désordre

Sleon une édtue de l'Uvinertisé de Cmabrigde,l'odrre des ltteers dnas un mtos n'a pas d'ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire soit à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dnas un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlblème. C'est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot.

LʼHYPOTHÈSE COGNITIVISTE (2) :

La procédure lexicale est plus efficace que la procédure par médiation phonologique

Elle devient dominante à la fin du cycle 2 pour les mots courts (4 - 5 lettres) ainsi que pour une bonne partie des mots longs usuels.

Le lexique orthographique n’est pas encore en place courant CP. Le lecteur débutant s’appuie massivement sur la procédure sublexicale.

Le succès de cette procédure dépend grandement de la régularité des relations graphèmes - phonèmes.

Cette régularité varie en fonction des langues :• Pour l’Espagnol cette régularité grapho-phonémique est plutôt forte

• Pour l’Anglais elle est plutôt faible

• Pour l’Allemand et le Français ==> position intermédiaire.

LʼHYPOTHÈSE COGNITIVISTE (3) :

Contrairement à l’Anglais la relation entre l’écrit et le prononcé est assez régulière en Français si on prend comme unité de base le graphème et non la lettre

Il y a en effet de nombreux digraphes en Français :Ou, in, an, on, ch, ph…

Hypothèse : forte utilisation de la procédure sublexicale au début de la lecture.

H° : procédure sublexicale plus facile si les relations graphèmes - phonèmes sont davantage prédictibles.

Enfants espagnols > Enfants français > Enfants anglais

Les élèves allemands de 7 ans font moins d’erreurs que les petits anglais de 9 ans dans la lecture de pseudo-mots 94. ERREURS DE LECTURE DE MOTS EN FIN DE CP

Réponses correctes en lecture à haute voix et écriture sous dictée de mots réguliers, irréguliers et pseudomots : données longitudinalesSprenger-Charolles et al. (2003) (N.R.A.I.S n° 27)

Étude longitudinale ; N = 100 ; parmi 20 classes ; Observation : milieu CP, fin CP, fin CE1, fin CE2, fin CM1.

L’expérience porte sur la reconnaissance de mots de différentes fréquences dans la langue (vérification que les mots les moins fréquents sont connus).

Les mots présentés sont soit réguliers (table) soit irréguliers (sept) ; les mots réguliers sont composés soit de graphèmes simples (sable) soit de digraphes (route, ruche).

Les mots réguliers sont appariés à des pseudomots de même difficulté orthographique (table vs lople ; riche vs soche ; moule vs moube).

Les enfants doivent lire puis écrire les mêmes items.

Présentation des résultats :

Réponses correctes en lecture à haute voix et écriture sous dictée de mots réguliers, irréguliers et pseudomots : données longitudinalesSprenger-Charolles et al. (2003) (N.R.A.I.S n° 27)

Réponses correctes en lecture à haute voix et écriture sous dictée de mots réguliers, irréguliers et pseudomots : données longitudinalesSprenger-Charolles et al. (2003) (N.R.A.I.S n° 27)

En janvier, la performance de CP est affectée par la régularité, mais pas par la fréquence ==> Utilisation forte de la procédure sublexicale.

Fin CP, Effet significatif de la fréquence (75 % vs 65 %) et de la lexicalité (mots rég 88 % vs pseudomots 80 %) ==> mise en place progressive de la procédure lexicale.

NB : l’effet de régularité augment à la fin du CP.

Dès le fin du CP, les mots réguliers sont mieux lus que les pseudomots. Ils ne sont jamais mieux écrits.

H° : les différence entre lecture et écriture peuvent s’expliquer par l’asymétrie des relations graphèmes - phonèmes plus prédictibles (transparentes) que les relations phonèmes - graphèmes. Le Français est sans doute une langue plus difficile à écrire qu’à lire.

LECTURE SILENCIEUSE, QUʼEN EST-IL ?Tâche de décision lexicale en lecture silencieuse : énoncé d’1 catégories + 3 mots 1° tâche : chasser l’intrus par ex : Couleur : « gris » (item correct) « blan » (intrus phonologique) « rouqe » (intrus visuel).

2° tâche : choisir le bon mots ex : « pomme » « pome » « pomne « lou » « loup » « louq » « oto » « outo » « auto »H° : si activat° codes phonologiques :+ d’acceptat° d’intrus phono que visuels.

acceptation intrus phonologique :Début CP : 78 % ; fin CP : 85 %Acceptation intrus visuel :Début CP : 22 % ; fin CP : 15 %

Les représentations phonologiques sont donc activées en lecture silencieuse comme en lecture à haute voix.« Décision sémantique et choix orthographiques » Sprenger-Charolles et al. (2003)

Massivement : acceptat° erronée d’intrusphonologique

La représentation mentale des mots

Il existe différentes unités de représentation stockées en MLT

-Des unités phonologiques constituant une entrée par les phonèmes :

-/ d / an / s / eu / r /

-Des unités morphémiques constituant un accès au lexique par les morphèmes :

-« dans » « eur » ou « char » « ette »

- Des unités sémantiques constituant une entrée par les concepts avec constitution progressive d’un lexique ou dictionnaire mental.

- des unités orthographiques stockées dans un lexique avec un accès à partir des lettres.

INVARIANCE DU SYSTÈME VISUEL DE RECONNAISSANCE DES MOTS

DEHAENE, N (2007), Les neurones de la lecture

4. CE QUE L’ENFANT DOIT SAVOIR POUR POUVOIR APPRENDRE À LIRE

Lʼeffet Stroop (1)

Lʼeffet Stroop (2)

Lʼeffet Stroop (3)

9. TRAITEMENTS DE BAS NIVEAUX ET RECONNAISSANCE DES MOTS.

ERREURS DE LECTURE DE MOTS EN FIN DE CP

Seymour et coll. (2003)

ERREURS DE LECTURE DE MOTS EN FIN DE CP

Seymour et coll. (2003)27. L’HYPOTHÈSE COGNITIVISTE (3) :

TRAVAILLER LA LA MORPHOLOGIE DU FRANÇAIS :2 catégories de mots :

Mots morphologiquementsimples : mots composésd’un seul morphème (train,

arbre…)

Mots morphologiquementComplexes (75 %) : mots composés

De plusieurs morphèmes (laitier,Professeur, tardif…)

Morphologie dérivationnelleMorphèmes lexicaux :

Information sémantique(lait, tard…) modifie le statut du mot

Morphologie flexionnellemorphèmes grammaticaux :

Information surtout syntaxique(temps, mode, genre, nombre)

affixes

Liés :Libres :

Articles, prépositions

Préfixes :dégel

Suffixes :laitage

76. COMPRÉHENSION ET MORPHOLOGIE