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L’Odeur de la peau des femmes RolloverKatana

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L’Odeur de la peau des femmes

RolloverKatana

4.52 620857

----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique

[Roman (134x204)] NB Pages : 36 pages

- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,07 mm) = 4.52 ----------------------------------------------------------------------------

L’Odeur de la peau des femmes

RolloverKatana

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L’odeur de la peau des femmes

J’ai 48 ans et je respire l’odeur de la peau de la femme que j’aime. Je ne sais pas si vous savez de quoi je parle ? Je suis nu plaqué contre son dos et dans cet instant magique d’après l’amour, cet instant où le temps semble suspendu aux derniers flashs multicolores de l’orgasme je me saoule de son odeur, de son goût. Lentement je promène le bout des doigts sur ses hanches et tel un serval lapant à la rivière j’ai mon nez et ma bouche au niveau de sa nuque. Les yeux fermés je vois ! Sa nuque et comme une rivière, un ruisseau, une eau vive. Je passe ma langue récoltant au passage les dernières perles de sueur acide, brûlante comme le désert. Mes lèvres glissent sur le courant et là, plaçant mon nez juste dans le lit du fleuve, à l’endroit précis où s’échappent les épaules, je respire. Lentement, pleinement présent, le plus longtemps possible je respire l’odeur de l’amour et de la jouissance.

N’allez pas croire que c’est chaque fois Byzance !

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Que chaque fois que nos corps s’attirent sonnent les trompettes du paradis. Non ! Parfois c’est bien, parfois même l’un de nous deux s’arrête. Plus envie pas vraiment ou subitement un décrochage a eu lieu. Alors, on s’embrasse on se sourit et on passe à autre chose. Donc pas à chaque fois, non mais très souvent quand même. Oui très souvent la chimie des corps opère et se déchaîne. C’est ce que j’appelle l’amour ! Il m’a fallu 48 ans pour comprendre, pour sentir, pour accepter enfin. Que de femmes ! Un homme aussi. Que de corps, d’extases, d’odeurs pour en arriver là. À l’odeur de cette femme, elle qui est faite pour moi, celle que j’aime.

À toutes celles qui m’ont conduit là où je suis je dédie ce livre. À toutes celles qui m’ont aimé et que j’ai fait jouir et pleurer je dédie ce livre. Si tu n’aimes ni le sexe ni la vérité passe ton chemin. Dans ces lignes je voudrais t’entraîner dans un voyage, celui qui se fait sur l’odeur de la peau des femmes.

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Le qui ou le quoi

Bon parlons un peu de moi ! À vrai dire j’adore ça. Parler, écrire je ne sais faire que ça. Ha ! Et de l’informatique aussi pour gagner ma vie. Comme le dit ma compagne je me suis fait tout seul. Allez je vous la faits courte !

Fils d’immigrer algériens, l’aîné d’une fratrie de trois, grandi dans la zone entre les années 70 et l’armée. Mon père était un sexe sur pied et il voulait que je lui ressemble. Seulement le petit homme blond frisé qui ressemblait à une fille et qui avait autant de muscles que ma sœur ne correspondait absolument en rien à son idéal. Alors, lorsqu’il s’est mis à me dire que je n’étais pas de lui, que j’avais des manières de fille et que si je virai « Pd » il me jetterait par la fenêtre du balcon, j’ai fais ce qu’il attendait de moi je me suis « masculiniser ». Bon il faut dire que nous habitions au 11e étage et que malgré tout j’aimais mon père. Voilà comment a commencé ma double vie.

La première, la visible, était celle du voyou. Je

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jouais les durs, nul à l’école, hard rockeur et cheveux longs. Croyez-moi à l’époque dans cette zone il valait mieux se promener nu que d’avoir les cheveux longs. Mon père a apprécié, mes études beaucoup moins. Mais bon j’avais atteint mon but à ses yeux, je devenais un homme. Et puis il y avait l’autre vie la vraie !

C’était celle de la poésie et des livres, des pièces radiophoniques le vendredi soir. C’était celle de l’onctuosité des mots sous mes yeux. Du cinéma, de tous ces films devenus des classiques aujourd’hui et qui ont marqué ma vie. Le souci c’est que cette vie me rendait dingue. Je regardais mes semblables comme au théâtre, en spectateur et même si je prenais des coups et si j’en donnais rien n’avais vraiment d’importance.

A 15 ans j’étais encore puceau ! Même si pour la légende je collectionnais les conquêtes. Il y a toujours eu plein de filles autour de moi, mais jamais je ne les draguais. Je leur lisais mes poèmes, j’écoutais leurs peines de cœur, elles pleuraient souvent dans mes bras, je les savais différentes des mecs avec qui je traînais. Je n’avais pas encore saisi à quel point les hommes les avaient rendus cruelles. Pas encore ! Mais depuis j’ai appris…

Toutes ces filles cela faisait ma légende surtout qu’elles étaient bien plus âgées que moi. Et puis cet été là, il y eut ma première.

Je ne me souviens pas de son nom, pas de son