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Entretiens : Suzanne Déoux et Marika Frenette Opération Le pôle enfance 1, 2, 3 Soleil et l’Espace Moderato à Maulévrier Brèves Formations des élus N°51 Janvier 2011 La publication trimestrielle du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Maine-et-Loire (CAUE) et de la Maison de l’Architecture, des Territoires et du Paysage (MATP) L’architecture, c’est la santé !

L'architecture, c'est la santé

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Imago n°51 - Janvier 2011 Publication trimestrielle du Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement de Maine-et-Loire (CAUE49)

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Page 1: L'architecture, c'est la santé

Entretiens : Suzanne Déoux

et Marika Frenette

Opération

Le pôle enfance 1, 2, 3 Soleil

et l’Espace Moderatoà Maulévrier

Brèves

Formations des élus

N°51Janvier 2011

La publication trimestrielle du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Maine-et-Loire (CAUE) et de la Maison de l’Architecture, des Territoires et du Paysage (MATP)

L’architecture,c’est la santé !

Page 2: L'architecture, c'est la santé

Salon du Végétal La 25ème édition adopte le Thème « Le végétal en tête » Le 16, 17 et 18 Février 2010 Angers, Parc des Expo www.salonduvegetal.com

VU-PAS-VULORIOT & MÉLIAExposition musée des Beaux-Arts d’Angerswww.musees.angers.frJusqu’au 13 mars 2011

312 avenue René Gasnier49100 ANGERStél. 02.41.22.99.99courriel : [email protected] d’expositionouvert du lundi au vendredide 9 h à 12 h 30et de 14 h à 18 h,le dimanche de 14 h à 18 h.

HABITER C’EST VIVREUne histoire du logement socialà AngersExposition salle ChemellierJusqu’au 16 janvier 2011

SALON BATIenergie1e salon du Bâtiment Basse Consommation (BBC) et du Bâtiment à Energie Positive (BEPOS), propose de rassembler, découvrir, et partager des réponses concrètes aux problématiques actuelles et futures du secteur.Paris – Porte de VersaillesLes 24-25 mai 2011

SALON ECOBAT8e éditionParis, Porte de Versaillessalon-ecobat.comDu 3 au 5 mars 2011

Architectures du mondele regard deWilliam J.R. CURTIS“Architectures du monde” présente une sélection de photographies d’architecture de l’historien, critique et peintre, William J.R. Curtis. Collectées lors de ses multiples voyages durant ces trente dernières années.Du 20 janvier au 6 mars 2011

Dentelles d’architectureAujourd’hui dynamisée par l’utilisation des nanotechnologies, de logiciels informatiques et de matériaux ultra-performants, l’architecture réintroduit sous de multiples formes des résilles évoquant le dessin de dentelles.Du 17 mars au 8 mai 2011

L’ARCHITECTURE ÉCOLOGIQUE EN FINLANDEL’institut finlandais de Paris accueille une exposition retraçant les expérimentations en matière de construction écologique60 rue des Ecoles – 75005 Parishttp://institut-finlandais.asso.frJusqu’au 12 janvier 2011

Cabanes ostréicolesde l’île d’OléronPhotographies d’Éric JabolVolumes colorés, semblables et différents, implantés en bord de mer, ces cabanes ostréicoles ont retenu l’œil avisé du photographe, revenu dans l’île d’Oléron avec de lointains souvenirs d’enfance…Jusqu’au 9 janvier 2011

Villas modernesdans les YvelinesVisite de la Maison Louis Carré, seule réalisation de l’architecte finlandais Alvar Aalto en France et de la villa Savoye, icône de l’architecture contemporaine conçue par Le Corbusier…Vendredi 14 janvier 2011

Abstractions et répresentations : mon regard sur l’architecture et le paysageWilliam J.R. CURTIS, historien et critique d’architecture de réputation internationale.Jeudi 20 janvier 2011 à 18h

Le parc agricole et paysager au xixe siècle : formes, fonctions et imaginairesOlivier RIALLAND, géographe.Jeudi 17 février 2011 à 18h30

Ville moyenne - ville durable : l’exemple de BredaL’Union régionale des CAUE des Pays de la Loire, en collaboration avec le CAUE de Maine-et-Loire, poursuit son offre d’itinéraires pédagogiques dans les villes de France en s’appuyant sur la connaissance des territoires et des acteurs du réseau CAUE et les villes européennes.Du 31 mars au 2 avril 2011

Franck Lloyd Wright,premier des modernes(1867-1959)

Jean CASTEX, architecte, historien de l’architecture et enseignant.Jeudi 10 février 2011 à 18h30

Trois questionsd’architecture autourde l’œuvre d’Alvar Aalto(1898-1976)

Rainier HODDÉ, architecte, enseignant ENSA de Lyon.Jeudi 13 janvier 2011 à 18h30

La beauté comme projetArchitecte de formation, Sophie TRELCAT est journaliste spécialisée en architecture, design et arts contemporains.Jeudi 17 mars 2011 à 18h

RENdEz-vouS

I MAGO s’intéresse en ce début d’année aux relat ions souvent ét roites entre la santé et la qualité de la construct ion. Au-delà des énormes scandales qui ont animé les pages de la

presse internationale depuis des lust res (ceux de l ’amiante ou du saturnisme par exemple), la responsabili té des matériaux de construct ion et de leur mise en œuvre sur la santé humaine est une quest ion assez peu abordée mais pour tant t rès ac-tuelle. On sait que la qualité de l ’air intérieur est souvent bien inférieure à celle que l ’on respire dans l ’espace public. On sait aussi, et pas seulement pour les jeunes enfants, que le contact de cer tains matériaux peut générer des t roubles ou des patho-logies.Nous abordons aujourd’hui ce problème comme une compo-sante à par t ent ière de la promotion du développement dura-ble, une responsabili té collect ive impliquant l ’ensemble du pro-cessus de construct ion depuis la prescript ion programmatique jusqu’à la réception des ouvrages.

Je prof i te également de cet éditorial de début d’année pour sou-haiter à toutes et à tous une belle et construct ive année 2011. Nous savons les sacri f ices que la crise nous impose et l ’éner-gie toujours plus grande qu’il est nécessaire de produire pour s’en sor t ir. Le CAUE n’échappe évidemment pas à ce contex te et éprouve aujourd’hui pleinement les dif f icultés, notamment budgétaires, qu’implique la chute de la construct ion constatée en 2008 et 2009. Face à cet te étape, c’est naturellement par le t ravail et la qualité du service appor té notamment aux collect i-vités que nous maint iendrons la tête hors de l ’eau. En assurant l ’intérim de la présidence du CAUE suite au dépar t inat tendu de Christ ian GAUDIN* et jusqu’au renouvellement statutaire du printemps prochain, je me donne comme object i f, avec l ’en-semble de l ’équipe du CAUE, de passer ce cap dif f icile et de faire en sor te que ce magnif ique outil dépar temental soit plus per formant encore et en pleine adéquation avec les at tentes et les besoins des collect ivités.

Ce nouveau déf i sera gagné grâce à votre reconnaissance et vot re soutien. Le vœu que je forme en cet te nouvelle année est bien celui de votre adhésion et que le CAUE soit vot re outil de conseil et d’accompagnement de vos projets.

Belle et bonne année 2011.

*Chris t ian GAUDIN, nommé préfet des Terres Aust rales,ancien président du CAUE de Maine-et-Loire.Toute l ’équipe du CAUE le remercie à nouveau pour l ’œuvre accomplie.

PRoGRAmmE mATP

Sylvie GUINEBERTEAUMaire de Brissac-QuincéPrésidente du CAUE

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ÉdITo

expositions

Page 3: L'architecture, c'est la santé

Salon du Végétal La 25ème édition adopte le Thème « Le végétal en tête » Le 16, 17 et 18 Février 2010 Angers, Parc des Expo www.salonduvegetal.com

VU-PAS-VULORIOT & MÉLIAExposition musée des Beaux-Arts d’Angerswww.musees.angers.frJusqu’au 13 mars 2011

312 avenue René Gasnier49100 ANGERStél. 02.41.22.99.99courriel : [email protected] d’expositionouvert du lundi au vendredide 9 h à 12 h 30et de 14 h à 18 h,le dimanche de 14 h à 18 h.

HABITER C’EST VIVREUne histoire du logement socialà AngersExposition salle ChemellierJusqu’au 16 janvier 2011

SALON BATIenergie1e salon du Bâtiment Basse Consommation (BBC) et du Bâtiment à Energie Positive (BEPOS), propose de rassembler, découvrir, et partager des réponses concrètes aux problématiques actuelles et futures du secteur.Paris – Porte de VersaillesLes 24-25 mai 2011

SALON ECOBAT8e éditionParis, Porte de Versaillessalon-ecobat.comDu 3 au 5 mars 2011

Architectures du mondele regard deWilliam J.R. CURTIS“Architectures du monde” présente une sélection de photographies d’architecture de l’historien, critique et peintre, William J.R. Curtis. Collectées lors de ses multiples voyages durant ces trente dernières années.Du 20 janvier au 6 mars 2011

Dentelles d’architectureAujourd’hui dynamisée par l’utilisation des nanotechnologies, de logiciels informatiques et de matériaux ultra-performants, l’architecture réintroduit sous de multiples formes des résilles évoquant le dessin de dentelles.Du 17 mars au 8 mai 2011

L’ARCHITECTURE ÉCOLOGIQUE EN FINLANDEL’institut finlandais de Paris accueille une exposition retraçant les expérimentations en matière de construction écologique60 rue des Ecoles – 75005 Parishttp://institut-finlandais.asso.frJusqu’au 12 janvier 2011

Cabanes ostréicolesde l’île d’OléronPhotographies d’Éric JabolVolumes colorés, semblables et différents, implantés en bord de mer, ces cabanes ostréicoles ont retenu l’œil avisé du photographe, revenu dans l’île d’Oléron avec de lointains souvenirs d’enfance…Jusqu’au 9 janvier 2011

Villas modernesdans les YvelinesVisite de la Maison Louis Carré, seule réalisation de l’architecte finlandais Alvar Aalto en France et de la villa Savoye, icône de l’architecture contemporaine conçue par Le Corbusier…Vendredi 14 janvier 2011

Abstractions et répresentations : mon regard sur l’architecture et le paysageWilliam J.R. CURTIS, historien et critique d’architecture de réputation internationale.Jeudi 20 janvier 2011 à 18h

Le parc agricole et paysager au xixe siècle : formes, fonctions et imaginairesOlivier RIALLAND, géographe.Jeudi 17 février 2011 à 18h30

Ville moyenne - ville durable : l’exemple de BredaL’Union régionale des CAUE des Pays de la Loire, en collaboration avec le CAUE de Maine-et-Loire, poursuit son offre d’itinéraires pédagogiques dans les villes de France en s’appuyant sur la connaissance des territoires et des acteurs du réseau CAUE et les villes européennes.Du 31 mars au 2 avril 2011

Franck Lloyd Wright,premier des modernes(1867-1959)

Jean CASTEX, architecte, historien de l’architecture et enseignant.Jeudi 10 février 2011 à 18h30

Trois questionsd’architecture autourde l’œuvre d’Alvar Aalto(1898-1976)

Rainier HODDÉ, architecte, enseignant ENSA de Lyon.Jeudi 13 janvier 2011 à 18h30

La beauté comme projetArchitecte de formation, Sophie TRELCAT est journaliste spécialisée en architecture, design et arts contemporains.Jeudi 17 mars 2011 à 18h

www.matp-angers.euP3

Brèves

Les 28 et 29 mars 2011, le Pôle Atlantique (école nationale su-périeure d’architecture de Nan-

tes/Union Régionale des CAUE des Pays de la Loire) ouvre une session consacrée entièrement au bâtiment et à la santé que les professionnels, non inscrits à la formation continue quali-fiante Architecture, développement du-rable et processus haute qualité envi-ronnementale, peuvent suivre comme module indépendant. Durant ces 2 journées, Suzanne Déoux, Docteur en Médecine et auteure d’ouvrages sur la question de l’habitat sain et la qualité de l’air intérieur, diplômée d’Environnement et Cancers, d’Environnement et Santé Publique, de Réparation du Dommage Corporel, d’Hydrologie et Climatolo-gie Médicales, Professeur associé à l’Université d’Angers - Ingénierie des Stratégies de santé dans les bâtiments - ISSBA Angers, va traiter la question des enjeux environnementaux et sani-taires d’un bâtiment.

Habitat sainet qualité

de l’air

Le CAUE et l’Association des Maires 49 élaborent conjointement depuis plu-sieurs années un programme de

formations destiné aux élus. Les thèmes proposés concernent tous les aspects de la gestion municipale, afin d’aider les élus dans l’exercice de leur mandat, en répon-dant au plus près à leurs attentes.

Le programme de formations pour le 1e se-mestre 2011 a été adressé dans toutes les mairies du département mi-décembre.

Pout tout renseignement,merci de contacter Véronique LEBOUVIER au 02 41 22 99 94.

Formation des élus

Coursd’arChiteCtureà l’institut municipalde 18 h 30 à 20 h

Visite

Voyage d’étude

ConférenCes

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Page 4: L'architecture, c'est la santé

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Il est actuellement reconnu que la santé de l’homme et l’exposition environnementale sont étroitement liées. L’augmentation des cancers, des maladies cardiovasculaires et respiratoires, des allergies, de l’asthme et des pathologies re-productives et développementales est en partie expliquée par des facteurs environnementaux, notamment par la présence de polluants phy-siques, chimiques ou biologiques dans l’air, l’eau, les sols…

Parmi les expositions environnementales, celles liées à la pollution de l’air intérieur sont particulièrement importantes puisque nous

passons la majorité de notre temps dans des espaces clos. De plus, des études montrent que l’air intérieur est plus pollué que celui de l’extérieur. Provenant de l’extérieur, l’air qui en-tre dans nos logements est chargé de polluants extérieurs auxquels s’ajoutent ceux spécifiques de l’intérieur. Une exposition à ce “cocktail” de polluants, par inhalation, ingestion ou contact cutané est susceptible d’engendrer des troubles plus ou moins sévères.

Cette pollution dépend des caractéristiques de construction (site, conception, produits de construction...), des systèmes installés (ven-

tilation, chauffage, éclairage...), des équipe-ments intérieurs (électroménager, mobilier...) et de l’activité des occupants.

Mais pourquoi s’en préoccupe-t-on main-tenant ? Les connaissances scientifiques sur le sujet se sont fortement améliorées, mais la principale raison est que les caractéristiques des bâtiments ont fortement évolué ces der-nières années. Les techniques et les matériaux de construction ont subi d’importants change-ments et se sont fortement diversifiés. Ainsi, les sources de pollution sont différentes et bien supérieures. De plus, en réponse aux deman-des croissantes d’économie d’énergie, les bâti-ments sont conçus de plus en plus étanches à l’air. L’air qui passait autrefois librement dans les logements reste donc maintenant confiné à l’intérieur avec ses polluants.

La santé est impactée par les caractéristi-ques des bâtiments et de leurs occupants, il est donc nécessaire d’intégrer une stratégie santé à toutes les étapes d’un projet de construction. Ainsi, pour optimiser les chances d’obtenir un bâtiment à faible impact sanitaire, il est impor-tant d’aborder les problématiques santé dès

doSSIER : BâTImENTS, LES ImPAcTS SANITAIRES

Le lien entre l’augmenta-tion de certaines patho-logies et l’exposition

environnementale n’est plus à démontrer. Près de 90% de notre temps est passé dans des espaces intérieurs pour lesquels on ne se soucie guère de la qualité de l’air. Pourtant, l’air y est plus pol-lué qu’à l’extérieur ! Les nou-velles règlementations ther-miques et autres certifications

basse consommation tendent à aggraver la situation en rendant les bâtiments de plus en plus étanches. Sans une ventilation efficace, les pol-luants se concentrent davan-tage que dans les logements traditionnels. Les bâtiments à étudier prioritairement sont ceux destinés à accueillir les personnes les plus à risque, enfants, femmes enceintes, personnes âgées, malades…

Bâtiments, les impacts sanitaires

Page 5: L'architecture, c'est la santé

« L’air intérieur est plus pollué que celui de l’extérieur»

« il est nécessaire d’intégrer une stratégie santé à toutes les étapes d’un projet de construction»

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la phase programmation. C’est ce que s’at-tache à faire le CAUE 49 dans son rôle d’assis-tance à maîtrise d’ouvrage, en complément de son expertise environnementale.

Par ordre de priorité, il est nécessaire de li-miter l’entrée ou l’émission de polluants dans les espaces intérieurs puis de s’intéresser aux techniques permettant d’en réduire la concen-tration.

La première étape est d’évaluer la qualité de l’environnement proche du bâtiment. Les ca-ractéristiques du site à relever sont la nature et l’éventuelle pollution des sols, la proximité de lignes à haute tension, d’axes routiers, d’acti-vités industrielles, agricoles ou commerciales anciennes, actuelles ou futures.

La problématique du radon est l’une des plus sensibles, ce gaz radioactif naturel pro-voque à lui seul près de 10% des cancers du poumon. En France, 31 départements ont été déclarés “à risque” pour le radon. Mais le radon ne s’arrête pas aux frontières administratives, certaines zones des départements non classés posent problème. C’est le cas, par exemple, du sud du Maine-et-Loire qui présente un fort po-tentiel radon en raison de la nature granitique de ses sols. Dans les zones concernées, des techniques simples mais nécessaires sont à mettre en place pour minimiser la remontée et l’accumulation de ce gaz inodore.

La conception architecturale peut également avoir une influence sur la qualité sanitaire des bâtiments. Par exemple, les garages communi-quant avec les logements sont à éviter, ou en-core, une ouverture sur l’extérieur est préférable en complément d’une VMC dans les salles de bain, pour évacuer efficacement et rapidement le trop plein d’humidité.

L’une des principales contributions à la pollution intérieure est celle des produits de construction, de décoration et d’ameublement. Afin de gérer le problème à la source, il est

doSSIER : BâTImENTS, LES ImPAcTS SANITAIRES

Bâtiments, les impacts sanitaires

Revêtement de sol caoutchouc NoRA®,

faiblement émissif en cov

maison de l’enfance à montreuil-Bellay,FARdIN architecture

Page 6: L'architecture, c'est la santé

« Un matériau à faible impact sanitaire ne présente que de faibles émissions en COV, fibres, particules et éléments radioactifs et comporte une bonne résistance fongique et bactérienne»

« la ventilation est le dernier rempart efficace pour diminuer l’exposition des occupants»

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essentiel de choisir des matériaux de manière à minimiser les pollutions chimiques physiques et biologiques. Un matériau à faible impact sa-nitaire ne présente que de faibles émissions en COV, fibres, particules et éléments radioactifs et comporte une bonne résistance fongique et bactérienne. Les principaux matériaux à étudier sont les revêtements intérieurs (sols, murs, pla-fonds), les colles pour les fixer et les produits de finition (peintures, lasures). L’isolation ther-mique, quant à elle, peut poser des problèmes sanitaires pour les ouvriers lors de la pose, mais n’a que peu d’influence sur la qualité de l’air puisque les isolants ne sont pas en contact direct avec l’air intérieur.

Malheureusement les industriels ne commu-niquent encore que trop peu sur les caractéris-tiques sanitaires de leur produits. Il est donc nécessaire de réaliser un véritable travail d’en-quête pour évaluer leur risque sanitaire. Heu-reusement, l’une des mesures PNSE II (Plan National Santé-Environnement) vise à mettre en place un étiquetage sanitaire des matériaux de construction, de décoration et d’ameublement.

L’avantage environnemental des matériaux principalement constitués de matières premiè-res renouvelables ne garantit pas de faibles émissions en COV et en formaldéhyde. Maté-riau naturel ne veut pas dire sain. De manière générale pour les peintures et les lasures il est conseillé d’utiliser des produits en phase aqueuse, moins émissifs que ceux en phase solvant.

Certains systèmes installés dans les bâti-ments permettent de diminuer la concentration en polluants, d’autres s’avèrent être source de pollution. Pour les appareils de chauffage, tous les systèmes à combustion produisent du monoxyde de carbone. Il est primordial de les entretenir régulièrement afin d’éviter les in-toxications dues à ce gaz hautement toxique. Parmi eux, les chauffages au bois présentent

un avantage environnemental mais produisent de fines particules nocives pour la santé qui sont rejetées pour la plupart à l’extérieur et qui peuvent engendrer des pics de pollution.

Bien que les systèmes de ventilation re-présentent près de 25 % des pertes d’énergie d’un logement, leur présence est primordiale. En effet, après avoir minimisé les sources de pollution intérieures, la ventilation est le dernier rempart efficace pour diminuer l’exposition des occupants. Non seulement elle permet de diluer les polluants intérieurs mais elle s’avère très utile pour la régulation de l’humidité relative. Cette dernière doit être comprise entre 40 et 60 % pour assurer un confort suffisant tout en minimisant l’apparition de moisissures qui peu-vent provoquer des réactions allant de l’allergie à l’infection voire même à l’intoxication.

Les systèmes de ventilation naturelle ne per-mettent pas d’assurer une qualité de l’air suffi-sante et permanente dans les bâtiments. Seules les installations de ventilation naturelle assistée permettent d’assurer un taux de renouvellement d’air constant et des économies d’énergie. Ce-pendant, il est tout de même conseillé de choi-sir l’un des systèmes de ventilation mécanique contrôlée avec lesquels le contrôle des débits est plus précis. Parmi eux, les VMC simple

doSSIER : BâTImENTS, LES ImPAcTS SANITAIRES

pôle enfance 1, 2, 3 soleil à maulévrier - LInÉa architectes

Page 7: L'architecture, c'est la santé

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Imago : Quelles sont les motivations qui poussent un médecin à s’intéresser à la santé dans le bâtiment ?

Suzanne Déoux : L’oto-rhino-laryngologie, spécialité que j’ai exercée, concerne des sys-tèmes ou des organes en prise directe avec notre environnement extérieur : les voies respiratoires supérieures, l’audition, l’odorat et le goût. Au cours de ma pratique médi-cale, j’ai été confrontée au nombre grandis-sant des maladies allergiques, surtout chez les plus jeunes. Le nombre des personnes asthmatiques a doublé en 20 ans. Ceci in-terroge : pourquoi ces allergies et que faire pour les enrayer ? Le médecin soigne les maladies, il est dans le curatif. La préven-tion n’est pas une pratique développée en médecine occidentale hormis dans quelques champs très ciblés. Parallèlement, au début des années 1980, les pays nordiques com-mencent à évoquer le rôle du bâtiment dans cette nouvelle “épidémie”. Il est notre premier environnement. On y passe 90 % de notre temps. L’influence du bâtiment sur la santé s’impose alors. Il apparaît donc nécessaire de développer une action préventive dans ce domaine.

I : Quels sont les facteurs qui ont fait que le bâtiment est devenu néfaste pour la santé de ses occupants ?

SD : Selon l’OMS, l’environnement, avec la génétique, les systèmes de soins et les com-portements individuels, constitue l’un des quatre facteurs de santé. Les pays en voie de développement sont frappés par les ma-ladies infectieuses, alors que les allergies sont une caractéristique des pays industria-lisés. Les sources de pollution intérieure se sont multipliées dans la seconde partie du xxe siècle. Les chocs pétroliers des années 1970 ont suscité les premières économies d’énergie et incité à calfeutrer les espaces clos, à les confiner et à diminuer le renou-vellement de l’air. En même temps, la pollu-tion extérieure a été médiatisée par le décès de 4 000 personnes, en décembre 1952, au cours d’un épisode de smog londonien. Il a fallu attendre le xxie siècle pour prendre réellement conscience de la dégradation de l’air intérieur.

I : Quelle est la réactivité des profession-nels face à ces exigences de santé ?

SD : L’Observatoire de la qualité de l’air in-térieur, structure d’évaluation, a été crée en 2001. Parallèlement des valeurs guides ainsi que des valeurs de gestion sont actuellement mises en place par l’ANSES*. Des campa-gnes nationales de mesures réalisés entre 2003 et 2005 permettent de connaître la qualité de l’air des 24 millions de résidences principales en France. Les crèches et les éco-les font aussi l’objet d’un suivi. Bientôt, l’air des bureaux, des piscines sera à leur tour évalué.Quant au projet architectural, il doit prendre en compte plusieurs points : la qualité des matériaux ou encore le système de renou-vellement de l’air, de sa conception à l’en-tretien en passant par sa mise en œuvre et son contrôle. Il convient que le bâtiment réduise les concentrations de contaminants. Par exemple, prévoir des ouvrants dans les pièces de service, éviter la communication du garage, par excellence lieu de pollution, avec la partie habitale. La mise en œuvre de techniques de construction adaptées au sous-sol, permet de répondre au problème du radon. Le mode de chauffage et le choix des équipements doivent aussi être sélec-tionnés avec soin.

I : Où en est la réglementation ? SD : La réglementation ventilation en vigueur depuis 1982, est obsolète. Elle ne considère que l’homme comme pollueur et ne prend pas en compte l’impact des diverses émis-sions qui ont lieu dans le bâti. La gestion réglementaire de l’exposition au radon est insuffisante et toujours en préparation. L’im-pact sanitaire des fibres courtes d’amiante pourrait entraîner une évolution de réglemen-tation sur l’amiante. Et nous attendons, très prochainement, l’étiquetage sanitaire obliga-toire des produits de construction.Il ne faut pas oublier que l’on construit pour l’homme. Le bâtiment doit permettre le bien-être de ses occupants à concilier impérati-vement avec les économies d’énergies et la diminution des autres impacts environne-mentaux.

* Agence Nationale de Sécurité Sanitaire

Suzanne déoux est docteur en médecine et professeur associé à l’université d’angers (IssBa) où elle dirige un master unique en France d’ingénierie de santé dans le cadre bâti et ur-bain. elle a publié plusieurs ouvrages de référence dont le guide de l’habitat sain et Bâtir pour la santé des enfants qui vient de

paraître. elle revient sur la tardive prise de conscience collective et les enjeux de l’évolution des pratiques des décideurs et des professionnels.

flux constituent le système le plus simple à mettre en place. Ils sont efficaces mais néces-sitent de ne pas obstruer le passage de l’air en-tre les pièces (détalonnage des portes ou grilles murales), au risque que le renouvellement d’air ne soit que partiel. Les VMC double flux pré-sentent l’avantage de ventiler les pièces de vie, salle par salle mais nécessitent une bonne étanchéité de leur réseau et du bâtiment.

doSSIER : BâTImENTS, LES ImPAcTS SANITAIRES

« Selon l’OMS, l’environnement, avec la génétique, les systèmes de soins et les comportements individuels, constitue l’un des quatre facteurs de santé.»

pôle enfance 1, 2, 3 soleil à maulévrier - LInÉa architectes

Page 8: L'architecture, c'est la santé

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Afin qu’ils soient efficaces, les systèmes de ventilation mécanique contrôlée doivent être bien dimensionnés, installés et entretenus. Leur entretien doit être fréquent et régulier afin d’éviter qu’ils ne deviennent plus polluants que diluants. En effet, dans les réseaux de systè-mes à air pulsé, l’accumulation de poussière, ajoutée à l’humidité liée à la condensation, peut former un tapis organique propice au dé-veloppement de microorganismes qui peuvent alors être propulsés dans l’air intérieur.

Enfin, les activités des occupants ont un impact non négligeable sur la qualité de l’air intérieur, tabac, cuisson, bricolage mais éga-lement nettoyage. En effet, aussi étrange que cela puisse paraître, les produits d’entretien polluent. Ils ont certes des vertus nettoyantes mais contiennent des substances volatiles nocives. Certaines entrent dans la composi-tion chimique du principe actif mais d’autres sont complètement inutiles. C’est le cas des

doSSIER : BâTImENTS, LES ImPAcTS SANITAIRES

Imago : En tant qu’architecte, comment en êtes-vous arrivé à vous intéresser à la santé ?

MF : Des raisons personnelles et profession-nelles m’ont amenée à aborder la santé dans le bâtiment. En m’installant dans l’Ouest de la France, j’ai découvert les problèmes d’hu-midité. Mon mari et mon fils sont asthmati-ques, j’ai pris conscience que la qualité du lieu de vie est essentielle. J’ai également constaté une résistance éton-nante à l’inconfort des Français. Or, écono-mie d’énergie peut se conjuguer avec confort. Certes je préfère aujourd’hui enfiler un pull de laine plutôt que vivre en tee-shirt l’hiver com-me les Américains. Sur ce sujet, je conseille la lecture du livre L’architecture et la volupté thermique* qui aborde la notion de la chaleur sous un angle socio-culturel. Par ailleurs, en travaillant au sein de la filière bois, j’ai constaté que les élus et les professionnels se posaient des questions sanitaires sur le bois, les traitements contre les champignons, les colles et vernis utilisés. Il m’a semblé intéres-sant de creuser ces liens entre le bois, l’envi-ronnement et la santé. Enfin j’ai suivi une formation du Pôle Atlanti-que qui aborde de manière globale la ques-tion de l’architecture et de l’urbanisme dura-bles et resitue dans un contexte plus large les enjeux environnementaux.

I : Quelles sont les influences sur le pro-jet architectural générées par la prise en compte de la santé des occupants ? Est-ce une contrainte supplémentaire ou un atout ? MF : Les deux… C’est une contrainte car la matériauthèque si riche des nombreuses in-novations annuelles se divise alors au moins par quatre. La contrepartie positive est l’in-citation à la créativité. La matériauthèque écologique devrait considérablement s’étoffer sous l’influence de l’étiquetage sanitaire, im-minent. En revanche le temps de conception plus long qui n’est pas quantifiable et qui s’ajoute aux recherches liées aux réglemen-tations accessibilités, environnementales, au dossier de PC, est vécu comme une respon-sabilité supplémentaire et génère des frustra-tions, voire du découragement. On crée par-fois aussi des inquiétudes chez les architec-tes par rapport à des projets antérieurs pour

lesquels ils n’ont pas pris en considération les problèmes de santé.Mais l’atout majeur réside dans le fait de re-situer l’homme au cœur du projet. La réussite d’un projet passe aussi par l’accompagne-ment de l’usager.

I : Quelle est la réactivité des profession-nels par rapport à cette question de la santé ?

MF : Il existe un décalage entre les enjeux et la méconnaissance, voire l’inconscience, des élus et des professionnels à l’égard de la santé et de sa prise en compte dans les projets. On rencontre aussi beaucoup de scepticisme d’autant que les problèmes liés à la santé dans le bâtiment apparaissent sur une longue période et sont souvent difficiles à prouver. Et nous-mêmes sommes confron-tés au manque de caractérisation des ma-tériaux.

I : Quelle est la réalité des pratiques dans le domaine de la santé ? MF : Rappelons que la France est le 2e pays européen à s’engager dans une démarche globale avec la démarche HQE en 1990. Mais par manque de hiérarchisation, la HQE est tout sauf un outil d’aide à la décision, ce qui a éloigné beaucoup de concepteurs et maîtres d’ouvrage cherchant avant tout à être accompagné dans leur choix avant même de penser à être certifié. Avec le label BBC, les maîtres d’ouvrages se sont recentrés sur un seul objectif, la performance thermique, avec le risque de négliger par exemple le confort et la santé des occupants. L’espoir réside dans des initiatives régionales qui reviennent à une approche globale. Ainsi la région PACA a mis sur pied la démarche BDM (Pôle Bâtiments durables méditerranéens) qui a associé les professionnels et les collectivités à l’élabora-tion d’un outil d’aide à la décision. La situation française est paradoxale, le pays accumule des retards, puis s’engage dans une démarche avec frénésie au risque de la pervertir. Il faut tirer un enseignement des ex-périences HQE et BBC et prendre le temps de réunir tous les acteurs autour de la table pour mettre les choses en place avec méthode.

www.wigwam-conseil.com

marika FRENETTE, architecte canadienne installée en France depuis plus de 20 ans, milite pour une architecture dé-sirable pour l’homme et l’environnement plutôt que responsable ou durable. ainsi elle Co-fonde en avril 2007 le cabinet wigwam

conseil spécialisé en expertises environnementales et sanitaires. son équipe sensibilise et accompagne maîtres d’ouvrage et concepteurs sur les enjeux sanitaires trop souvent ignorés dans les projets architecturaux.

« L’atout majeur réside dans le fait de resituer

l’homme au cœur du projet. La réussite d’un projet passe aussi par l’accompagnement de l’usager»

*L’architecture et la volupté thermique,Lisa Heschon, éditions Parenthèses, 1981

Page 9: L'architecture, c'est la santé

« PNSE II (Plan National Santé-Environnement) vise à mettre en place un étiquetage sanitaire des matériaux de construction, de décoration et d’ameublement.»

P9doSSIER : BâTImENTS, LES ImPAcTS SANITAIRES

parfums ajoutés. Cette pratique est si répan-due que l’on en vient à des réflexions du type : « ça sent le propre », mais le propre n’a pas d’odeur.

Outre les problématiques liées à la qualité de l’air, il est nécessaire de considérer les diffé-rents aspects de la santé : physique, psychique et social. Pour ces deux derniers, les besoins et les contraintes sont moins évidents mais tout aussi importants. Les bâtiments doivent offrir un environnement agréable propice aux rela-tions humaines. Ceci revêt une importance par-ticulière pour les établissements destinés aux enfants. Les environnements intérieurs doivent favoriser leur bon développement psychique, psychomoteur et social. Conception des volu-mes, acoustique, éclairage, couleurs, texture des matériaux… Tout a son importance.

Nous devons réduire l’impact environne-mental mais également sanitaire des bâti-ments. Tous deux ont un coût important, mais la santé des personnes doit être une priorité. On construit pour l’homme avant de construire pour l’environnement.

C’est dans ce contexte qu’interviennent dans des projets de construction des experts en stratégie santé dans l’environnement bâti, afin d’identifier, d’évaluer et de gérer les risques liés aux bâtiments.

Mathieu IZARDIngénieur Stratégie Santé

dans l’Environnement Bâti

* Campagne nationale de mesure dans les loge-ments français - observatoire de la qualité de l’air intérieur.

VMC : Ventilation Mécanique ContrôléeCOV : Composés Organiques VolatilsRésistance fongique : Résistance au développement de champignons

pour en saVoir pLus

• Observatoire de la qualité de l’air intérieur www.air-interieur.org

• Conseillers médicaux en environnement intérieur www.liste-cmei.over-blog.fr

• Service d’Analyse des Milieux Intérieurs

www.sami.be/textes.htm

• Pôle de bâtiments durables méditerranéens

www.polebdm.eu

La caSe à caZaLS

Page 10: L'architecture, c'est la santé

01 02 03 04

* Détail des plus-values :

- Cuve de rétention des eaux pluviales- Isolation enterrée en soubassement- Isolation renforcée dans les parois

verticales- Bardage bois rétifié- Menuiseries bois avec coefficient

thermique Uw = 1,40 W/m2K- Étanchéité des toitures avec protection

végétalisée- Mobilier en panneaux de bois MDF sans

formaldéhyde- Isolation renforcée en plafond- Chape de ravoirage en ciment-bois- Chape flottante sur isolant thermique- Revêtement de sol souple sans plastifiant

type phtalates- Chauffe-eau thermodynamique- Centrale double-flux à haut rendement

P10

oPÉRATIoN : ARchITEcTuRE

Cholet

LIEU maulévrierMAITRE D’OUVRAGE Communauté de communes du Bocage

et commune de Maulévrier

MAITRE D’OEUVRE Architectes : LINEA, Ancenis (François Gentilhomme et Pascal Meignen) Économiste : Cabinet Rousseau BET structure béton : AREST BET structure bois : Synergie Bois BET fluides : BATEL BET Acoustique : SERDB

AMO Programmation : CAUE de Maine-et-LoireEnvironnement : Wigwam Conseil, Nantes

PROGRAMME Accueil petite enfance en crèche et halte garderie (multi-accueil 24 places), relais assistantes maternelles (RAM), accueil périscolaire et centre de loisirs (62 places), école de musique et salle d’harmonie municipale, et commerces de proximité (3)

CALENDRIER 2007 : pré-programmation2008 : études architecturales et techniques2009/2010 : chantier

SURFACE - Multi-accueil, périscolaire et accueil de loisirs, RAM, et locaux communs : 781 m2 SDO de plain-pied

- École de musique et harmonie : 358 m2 SDO de plain-pied

- Commerces de proximité : 211 m2 SDO de plain-pied

COÛT - Bâtiments : 1 805 555 € HT (hors démolitions), dont 14,6 % de travaux imputables à une démarche HQE® et une labellisation BBC Effinergie*

- Extérieurs : 94 200 € HT

FINANCEMENT - Commune (Autofinancement + Emprunt + Vente)- ADEME (Étude énergétique et Étude photovoltaïque)- Région des Pays de la Loire (Études HQE et

Développement Durable)- CAF (Aide Investissement)- Conseil général de Maine-et-Loire (espace culturel,

énergies renouvelables, service PMI, cellules commerciales)

- SIEML (Énergies renouvelables)- FEDER

En 2007, la commune s'interroge sur l'opportu-nité de reprendre les locaux d'une moyenne surface installée en centre-bourg qui a prévu de déménager pour s'agrandir en grande surface. Les bâtiments, à caractère industriel, son idéalement situés au cœur des services et équipements de proximité : commerces, écoles, restaurant scolaire, salle et terrains de sports, maison de retraite, etc., et per-mettent de répondre au souhait de l'équipe muni-cipale de minimiser les déplacements au sein de la commune en regroupant les services publics. Une étude de faisabilité est engagée afin de véri-fier les possibilités d'installer les locaux de la fu-ture maison de l'enfance et de l'école de musique dans ces bâtiments. Une solution de démolition partielle est arrêtée (conservation du bâtiment des réserves pour la salle d'harmonie et conservation

de la dalle de plancher bas de l'ancienne surface commerciale). Le projet est assez contraint, car le site offre peu de foncier, il doit anticiper les évolu-tions urbaines du quartier à court terme (agrandis-sement du restaurant scolaire, des commerces) et accueillir deux équipements distincts et complexes, le tout sous la protection du périmètre du château. Les concepteurs ont choisi de respecter au plus près les exigences de programme et ont proposé à la nouvelle équipe municipale d'engager une dé-marche d'anticipation de la nouvelle Réglementa-tion Thermique 2012 avec la recherche du label Bâ-timent Basse Consommation (BBC). Il devrait ainsi consommer moins de 40 kWhep/m

2.an. Cette dé-marche a été l'occasion d'appliquer également des exigences vis-à-vis de la qualité de l'air intérieur, anticipant là-encore la Loi Grenelle II (art. 71).

Le pôle enfance 1, 2, 3 Soleilet l’espace moderato

01-- Bardage02-- Panneau photovoltaïque03-- Isolation et étanchéité à l’air04-- ventilation05-- Pompe à chaleur (PAc)

cour

Page 11: L'architecture, c'est la santé

05

P11

Légende

multi-accueil

périscolaire

ram

École de musique

Locaux communs

Le pôle enfance 1, 2, 3 Soleilet l’espace moderato

Accès école de musique

Accès pôle enfance

cour

Page 12: L'architecture, c'est la santé

P12 dÉcouvERTE

Stockholm, Venise du nord.... raccourci probablement trop rapide pour compa-rer deux villes situées entre terre et mer.

Au delà des dif férences significatives de leurs formations, Stockholm af firme un style très éloigné des palais et églises vénitiennes, mais plus emprunt au style haussmanien de notre capitale. Un édifice majeur de la ville, le Stad-huset, évoque peut être cet esprit vénitien... Sur les rives nord de la Riddar fjärden, un im-mense édifice se remarque. Dans un paysage urbain chaotiquement contemporain, une sil-houet te sombre se détache : un socle épais, lisse et presque fermé, dominé d’un bef froi. Dif f icile, à première vue, de discerner les fonctions de ce bâtiment. Curieux, est peut être un mot qui le qualifie, dans cet instant T. L’hôtel de ville de Stockholm se compose d’un ensemble de bâtiments de quatre niveaux, organisés autour d’une cour, ouver te vers la

Riddar fjärden par une série d’arcade double. Cet te typologie architecturale n’est pas sans rappeler celle des palais vénitiens, impression renforcée par la légère pente de la cour, qui invite dès l’entrée à traverser celle-ci pour ad-mirer le fleuve et met tre en relation profonde l’édifice et le paysage de l’estuaire. Cet te re-lation est en réalité peu présente à Stockholm. Sur les autres séquences des rives, le front bâti est en retrait des berges, of frant de lar-ges boulevards, quais, grèves et embarcadè-res, éloignant la ville du fleuve. Le bef froi, haut de 106 m est érigé en brique, comme le reste de l’édifice. La brique évoque les constructions nordiques, dans une écriture rigoureusement épurée, presque froide. Curieux est encore le terme qui qualifie à nouveau ce mélange de typologie et de registre architectural, rendant anachronique ou peut être intemporel l’édifice. En pénétrant dans le bâtiment, ce sont les mê-mes étonnements qui jalonnent le parcours de

l’entrée jusqu’aux salles de réception. Le hall bleu et la salle dorée sont les deux joyaux que protège l’édifice de son enceinte de brique. Le hall bleu, qui est en réalité rouge, est une salle de 1 500 m2 en forme de cloî tre ouver t sur un escalier monumental en marbre bleu. La salle dorée, d’une propor tion tout aussi ambitieuse, se pare de mosaïques dorées sur les murs et les plafonds, sous l’œil vigilant de la Reine Mälar, d’inspiration romantique. Ragnar Östberg dessine et construit entre 1911 et 1923 l’hôtel de ville de Stockholm dans un style architectural “romantisme national”, fai-sant de cet édifice l’un des 200 bâtiments re-marquables d’Europe.

VLN

SommaireRENDEz-VOUS >>> En Maine-et-Loire et ailleurs >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> p.2PROGRAMME MATP >>>>>>>> Janvier-mars 2011 >>>>>>>>>>>>>>>>>>> p.2BRèVES >>> Habitat sain et qualité de l’air / Formation des élus >>>>>>>>>>>> p.3DOSSIER >>>>> Bâtiments, les impacts sanitaires >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> p.4OPÉRATION >> Le pôle enfance 1, 2, 3 soleil et l’espace Moderato à Maulévrier >> p.10DÉCOUVERTE >>>>>> Stadhuset, palais vénitien romantique >>>>>>>>>>>>>> p.12

IMAGO n°51 - janvier 2011Publication trimestrielledu CAUE de Maine-et-Loire

312 avenue René Gasnier49 100 ANGERSTél : 02 41 22 99 99Fax : 02 41 22 99 90Courriel : [email protected] : www.caue49.com

Directeur de la publication : Bruno Letellier.Rédaction : Clarisse Bodinier, Franck Gautré, Mathieu Izard, Valérie Le Nicol - Entretiens : Sandrine Prouteau - Maquette : Mickaël Bouglé - Crédit photos : CAUE de Maine-et-Loire, sauf mention contraire - Papier recyclé : Symbol freelife, 130 g/m2 - Dépôt légal : janvier 2011 - Impression : ABELIA Imprimerie.N° ISSN : 1282-5204

photo de la une : salle de musique du pôle enfance 1, 2, 3 soleil de maulévrier - LInea, architectes - photo : Franck gautré

stadhuset, palais vénitien romantique…

La salle dorée du Stadhuset,lieu privilégié pour la cérémonie du prix Nobel

Le beffroi du Stadhuset,dominant le Riddarfjärden

Double arcade donnant sur le quai